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DM-Recurrence-Somme (Maths Appliquées ECG)
DM-Recurrence-Somme (Maths Appliquées ECG)
Exercice 1.
On considère la suite (u n )n∈N définie par
1
u0 = et ∀n ∈ N, u n+1 = u n (1 − u n ),
2
ainsi que la fonction f définie sur [0 ; 1] par
f (t ) = t (1 − t ).
Remarquez que u n+1 = f (u n ) pour tout n ∈ N.
1. (a) Dresser le tableau de variation de f .
(b) Montrer que, pour tout entier naturel n, on a u n ∈ [0 , 21 ].
(c) Montrer que la suite (u n ) est monotone.
n−1
u k2
X
2. On définit, pour tout entier naturel non nul n, S n =
k=0
(a) Pour tout entier naturel k, exprimer u k − u k+1 en fonction de u k .
(b) Montrer que, pour tout entier naturel non nul n, S n = 12 − u n .
Exercice 2.
Calculer les sommes suivantes :
Xn
(a) (k − 1)(k + 1)
k=0
2n
(k + 2k )
X
(b)
k=0
Exercice 4.
an + bn
a
n+1 =
½
a0 = 1
On considère les suites (a n ) et (b n ) définies par
b0 = 2
et, pour tout n ∈ N,
p 2 .
b n+1 = a n+1 b n
1. Montrer que les suites (a n ) et (b n ) sont bien définies et à termes strictement positifs.
2. Calculer a 1 et b 1 .
3. (a) Établir, pour tout entier naturel n, l’égalité suivante :
p
a n+1
b n+1 − a n+1 = ³p p ´ (b n − a n ) .
2 b n + a n+1
1
b n+1 − a n+1 < (b n − a n ) .
2
En déduire l’encadrement suivant :
1
∀n ∈ N, 0 < b n − a n ⩽ .
2n
5. (On admet cette question) Déduire des questions précédentes que les suites (a n ) et (b n ) sont convergentes et ont
même limite. On note ℓ cette limite commune.
6. Montrer que, pour tout entier naturel n, on a : a n ⩽ ℓ ⩽ b n .
p
On donne π ≈ 3, 14 et 3 ≈ 1, 73.
7. La limite commune ℓ aux suites (a n ) et (b n ) est l’un des quatre réels suivants :
p p
3 3 3 3
, , , 3.
π π π
Compte tenu de certains des résultats obtenus dans cet exercice, déterminer ℓ en justifiant votre réponse.
2
Corrigé du devoir maison 1
1
f ′ (t ) ≥ 0 ⇐⇒ 1 − 2t ≥ 0 ⇐⇒ 1 ≥ 2t ⇐⇒ ≥ t.
2
On en déduit le tableau suivant :
1
t 0 2 1
f ′ (t ) + 0 −
1
f (t ) 4
0 0
1
(b) Initialisation : on a u 0 = 2 ∈ [0 ; 21 ], la propriété est vraie au rang initial.
Hérédité : supposons u n ∈ [0 ; 12 ] pour un certain n ∈ N. Selon le tableau de variation ci–dessus on a
1
∀t ∈ [0 ; 1], 0 ≤ f (t ) ≤ .
4
En prenant t = u n cela donne 0 ≤ f (u n ) ≤ 41 , soit 0 ≤ u n+1 ≤ 14 . Ainsi u n+1 ∈ [0 ; 12 ] et la propriété est héréditaire.
Conclusion : selon le principe de récurrence, on a u n ∈ [0 ; 21 ] pour tout n ∈ N.
1
(c) D’après la question précédente 0 ≤ u n ≤ 2 pour tout n ∈ N, or
1 1
0 ≤ un ≤ =⇒ 0 ≥ −u n ≥ − ,
2 2
1
=⇒ 1 ≥ 1 − un ≥ ,
2
1
=⇒ u n ≥ u n (1 − u n ) ≥ u n , (en multipliant par u n ≥ 0)
| {z } 2
u n+1
=⇒ u n ≥ u n+1 .
n−1 n−1
u k2
X X
= u k − u k+1
k=0 k=0
Sn = u0 − un (par télescopage)
1
Sn = − un .
2
Solution de l’exercice 2.
n n n n n(n + 1)(2n + 1)
(k 2 − 1) = k2 −
X X X X
(a) (k − 1)(k + 1) = 1= − (n + 1)
k=0 k=0 k=0 k=0 6
2n 2n 2n 2n(2n + 1) 1 − 22n+1
k + 2k = 2k = = n(2n + 1) + 22n+1 − 1
X X X
(b) k+ +
k=0 k=0 k=0 2 1−2
Corrigé du DM 1 ECG1 2022/2023
Solution de l’exercice 3.
1. (a) Considérons la fonction g définie par g (x) = x − ln(1 + x) pour tout x ≥ 0. Cette fonction est dérivable sur R+ ,
1 x
avec g ′ (x) = 1 − 1+x = 1+x ≥ 0 pour tout x ≥ 0. On en déduit que g est croissante sur R+ , d’où g (x) ≥ g (0) = 0
pour tout x ≥ 0, ce qui équivaut à x ≥ ln(1 + x) pour tout x ≥ 0 .
1
(b) En appliquant l’inégalité de la question précédente avec x = nous obtenons :
k
µ ¶
1 1
∀k ≥ 1, ≥ ln 1 + .
k k
En sommant cette inégalité pour k allant de 1 à n il vient :
Xn 1 Xn µ
1
¶
≥ ln 1 + .
k=1 k k=1 k
2. On a
n
X
µ
1
¶
Xn µ
k +1
¶
Xn
ln 1 + = ln = ln (k + 1) − ln(k).
k=1 k k=1 k k=1
On reconnaît une somme télescopique, après simplification on trouve :
n
X
ln (k + 1) − ln(k) = ln(n + 1) − ln(1) = ln(n + 1).
k=1
Finalement
n
X
µ
1
¶
ln 1 + = ln(n + 1) .
k=1 k
Xn 1
Commentaire : par comparaison, on obtient que lim = +∞ car lim ln(n + 1) = +∞.
k=1 k
n→+∞ n→+∞
= a n+1 p p
b n + a n+1
p bn − an
= a n+1 ³p p ´ .
2 b n + a n+1
4
Corrigé du DM 1 ECG1 2022/2023
an < bn =⇒ an + an < an + bn ,
an + bn
=⇒ an < ,
2
=⇒ a n < a n+1 .
2
b n+1 a n+1 b n
= = bn .
a n+1 a n+1
On en déduit que :
2
b n+1 b n+1
µ ¶
b n+1 − b n = b n+1 − = b n+1 1 −
a n+1 a n+1
b n+1 b n+1
Or, on a vu en question (b) que 0 < a n+1 < b n+1 , ce qui entraîne 1 < , soit 1− < 0. Ainsi b n+1 −b n < 0,
a n+1 a n+1
et la suite (b n ) est strictement décroissante .
4. On a :
p p p p
a n+1 ≤ a n+1 + b n (car b n ≥ 0)
1 1
p ≥ p p (passage à l’inverse)
a n+1 a n+1 + b n
p p
a n+1 a n+1
µ ¶
1
≥ ³p p ´ on a multiplié par
2 2 a n+1 + b n 2
p
1 a n+1
(b n − a n ) ≥ ³p p ´ (b n − a n ) (on a multiplé par (b n − a n ))
2 2 a n+1 + b n
1
(b n − a n ) ≥ b n+1 − a n+1 (question 3–a).
2
1
Montrons par récurrence que 0 < b n − a n ≤ 2n pour tout n ∈ N.
1
Initialisation : on a b 0 − a 0 = 1, donc 0 < b 0 − a 0 ≤ 20
et la propriété est vraie au rang initial.
Hérédité : supposons 0 < b n − a n < 21n pour un certain n ∈ N. Cela implique 12 (b n − a n ) ≤ 1
2n+1
, et en le combinant
avec b n+1 − a n+1 ≤ 12 (b n − a n ) cela donne b n+1 − a n+1 ≤ 2n+1
1
. La propriété est héréditaire.
1
Conclusion : selon le principe de récurrence, on a b n − a n ≤ 2n pour tout n ∈ N.
1
Par ailleurs, d’après la question (3–b) on a b n − a n > 0 pour tout n ∈ N, d’où 0 < b n − a n ≤ 2n pour tout n ∈ N .
1 1
5. On a lim = 0 car ∈] − 1 ; 1[, ainsi l’inégalité ci–dessus implique
n→+∞ 2n 2
lim b n − a n = 0
n→+∞
par le théorème des gendarmes. Par ailleurs, la suite (a n ) est croissante et la suite (b n ) est décroissante. Il en ressort
que les suites (a n ) et (b n ) sont adjacentes , par conséquent elles convergent vers une même limite ℓ .
5
Corrigé du DM 1 ECG1 2022/2023
6. La suite (a n ) est croissante et converge vers ℓ d’où a n ≤ ℓ pour tout n ∈ N. La suite (b n ) est décroissante et converge
vers ℓ, d’où ℓ ≤ b n pour tout n ∈ N. Donc a n ≤ ℓ ≤ b n pour tout n ∈ N .
p p p p
3 3 3 3
7. On a a 1 ≤ ℓ ≤ b 1 soit 2 ≤ℓ≤ 3, compte tenu des inégalités π < 32 , 3
π < 3
2 et 3 > 3, nous concluons que ℓ = π .