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Correction du devoir surveillé no 5

Correction de l’exercice 1 : CCP 2012 maths 2


Partie I : existence de F et I
2
1. a) La fonction f est dérivable sur [0; +∞[ et pour tout x > 0, f ′ (x) = −2xe−x 6 0.
On a aussi f (0) = 1 et lim f (x) = 0. On obtient donc le tableau de variations suivant :
x→+∞

x 0 +∞
f ′ (x) −
1
f (x)
0

b) L’équation de la tangente en 0 est y = f ′ (0)(x−0)+f (0) = 1. On a donc une tangente horizontale.


L’axe des abscisses est asymptote à la courbe en +∞.
y

0 1 x

2. D’après le théorème fondamental de l’analyse, comme f est une fonction continue sur [0; +∞[, la
fonction F , qui est l’unique primitive de f s’annulant en 0, est une fonction de classe C 1 sur [0; +∞[.
2
Et on a, pour tout x > 0, F ′ (x) = f (x) = e−x .
2
3. (i) La fonction t 7→ e−t est continue sur [0; +∞[ donc le problème se pose uniquement en +∞.
2
(ii) On a, d’après les croissances comparées, lim t2 e−t = 0.
t→+∞
2 2 1
Donc il existe c > 0 tel que, ∀t > c, t2 e−t 6 1 et donc e−t 6 2
t
Z +∞
1
(iii) Or on sait que dt est convergente (intégrale de Riemann avec 2 > 1) donc, d’après le
c t2 Z +∞
2
critère de majoration pour les intégrales de fonctions positives, e−t dt est convergente.
c
Z +∞
2
En conclusion e−t dt est convergente.
0

TSI2 2017-2018 Page 1 Correction DS no 5


Partie II : développements en séries entières
+∞ n
u
X u
1. a) ∀u ∈ R, e = .
n=0
n!
b) En remplaçant u par −x2 (ce que l’on peut faire pour tout réel x), on obtient que :
+∞ +∞
X (−x2 )n X (−1)n
∀x ∈ R, f (x) = = x2n .
n=0
n! n=0
n!

+∞
X (−1)n
Donc f est bien développable en série entière sur R et son développement est : f (x) = x2n .
n=0
n!
2. a) D’après le théorème d’intégration termes à termes, F (qui est l’intégrale de f de 0 à x) est
développable en série entière.
+∞
X (−1)n x2n+1
b) Toujours d’après le théorème d’intégration termes à termes : F (x) = .
n=0
n! 2n + 1
3. a) D’après le théorème de dérivation termes à termes, y est de classe C ∞ et pour tout x ∈] − R; R[ :
X+∞
y (x) =

nan xn−1 .
n=1
Donc : 
+∞ +∞
  X
 n−1
X
y est solution de (E) nan x − 2x an xn = 1

a0 = 0 
 n=1 n=0
a0 = 0

+∞
X +∞
X


(n + 1)an+1 xn − 2an−1 xn = 1

 n=0 n=1

a0 = 0
 +∞

 X
a1 + ((n + 1)an+1 − 2an−1 ) xn = 1

 n=1

a0 = 0

 a1 = 1
⇔ ∀n > 1, (n + 1)an+1 − 2an−1 = 0

a0 = 0

 a0 = 0

⇔ a1 = 1 .
 2
 ∀n > 1, an+1 = an−1
n+1
b) Comme a0 = 0, avec la relation de récurrence, on en déduit que pour tout p ∈ N, a2p = 0.
De plus, pour tout p ∈ N :
2 2 2 2 2
a2p+1 = × × × . . . × × × a1
2p + 1 2p − 1 2p − 3 5 3
2p × (2p − 2) × . . . × 4 × 2
= 2p ×
(2p + 1) × (2p) × (2p − 1) × (2p − 2) × . . . 5 × 4 × 3 × 2
2p p! 22p p!
= 2p = .
(2p + 1)! (2p + 1)!

TSI2 2017-2018 Page 2 Correction DS no 5


22n n!
c) Pour z ∈ C∗ fixé, on pose, pour tout n ∈ N, un = |z|2n+1 .
(2n + 1)!
un+1 4(n + 1) 2 un+1
On a alors = |z|2 = |z|2 . Donc lim = 0.
un (2n + 3)(2n + 2) 2n + 3 n→+∞ un
P
D’après le critère de D’Alembert, pour tout z ∈ C∗ , la série un est convergente.
2n
P 2 n! 2n+1
Donc pour tout z ∈ C, la série z est absolument convergente et donc R = +∞.
(2n + 1)!
+∞
X 22n n! 2n+1
Notons alors, pour tout réel x, h(x) = x .
n=0
(2n + 1)!
+∞ 2n
X 2 n!
D’après le théorème de dérivation termes à termes, pour toit réel x, h (x) = ′
x2n .
n=0
(2n)!
Donc
+∞ 2n +∞

X 2 n! 2n
X 22n+1 n! 2n+2
h (x) − 2xh(x) = x − x
n=0
(2n)! n=0
(2n + 1)!
+∞ 2n−1 +∞ 2k−1
X 2 (n − 1)! 2n
X 2 (k − 1)!
= 1+ x − x2k = 1
n=1
(2n − 1)! (2k − 1)!
k=1
+∞
X 22n n! 2n+1
Et h(0) = 0 = 0. Donc h est bien solution de (E) et s’annule en 0.
n=0
(2n + 1)!
2 2
d) On a, pour tout réel x, g ′ (x) = 2xex F (x) + ex F ′ (x) = 2xg(x) + 1. Donc g est bien solution de
(E).
De plus, g(0) = e0 F (0) = 0, car F (0) = 0.
 ′
y − 2xy = 1
e) g et h sont donc deux solutions du même problème de Cauchy : .
y(0) = 1
Or, d’après le théorème de Cauchy, ce problème de Cauchy admet une unique solution.
Donc les fonction h et g sont confondues.
+∞
X 22n n! 2n+1
Ainsi, pour tout x ∈ R, g(x) = x .
n=0
(2n + 1)!
g est bien développable en série entière.

Correction de l’exercice 2 : CCS



2017 maths

2
u2 2 u3 u3
1. Au voisinage de 0, u cos(u) − sin(u) = u 1 − + o(u ) − u + + o(u ) = − + o(u3).
3
2 6 3
1 πt cos(πt) − sin(πt) −(πt)3 /3 π2t
On a donc, lorsque t → 0, π cot(πt) − = ∼ =− .
t t sin(πt) t→0 πt2 3
1
Ainsi, lim π cot(πt) − = 0.
t→0 t
1
La fonction t 7→ π cot(πt) − est donc continue sur ]0; x] mais admet une limite finie en 0 (on peut
t
la prolonger par continuité), donc l’intégrale I est une intégrale faussement impropre, et donc I est
une intégrale convergente.
 
sin(πε) sin(πε)
2. On sait que sin(t) ∼ t, donc lim = 1 et ainsi, lim ln = 0.
t→0 ε→0 πε ε→0 πε
Z x     
1 x sin(πx) sin(πε)
3. Soit ε ∈]0; x]. On a : π cot(πt) − dt = [ln | sin(πt)| − ln |t|]ε = ln −ln .
ε t πx πε
Z x   
1 sin(πx)
Donc I = lim π cot(πt) − dt = ln .
ε→0 ε t πx

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4. Pour t = 0, la quantité donnée est évidemment bien définie car c’est le reste d’indice N de la série
nulle.
2t 2t
Pour tout t ∈]0; 1], on a 2 ∼ .
n − t n→+∞ n2
2
X1 X 2t
Or la série est convergente (série de Riemann avec α = 2 > 1), donc la série est
n>1
n2 n>1
n2
convergente (multiplication par une constante) et pour finir, d’après le critère des équivalents sur les
X 2t
séries à termes positifs, la série est convergente.
n>1
n2 − t2

+∞
X 2t X 2t
Ainsi, la quantité est bien définie car il s’agit du reste d’indice N de la série
n=N +1
n2 − t2 n>1
n2 − t2
qui est convergente.
+∞
X 2t
5. Le reste d’indice N d’une série convergente tend vers 0, donc lim = 0.
N →+∞
n=N +1
n − t2
2

2t 2
6. Pour tout t ∈ [0; 1[, N ∈ N∗ et n > N + 1, 2t 6 2 et n2 − t2 > n2 − 1. Donc 6 2 .
n2 −t 2 n −1
On peut alors sommer ces inégalités pour n allant de N + 1 à A puis faire tendre A vers +∞ et on
+∞ +∞
X 2t X 2
obtient bien : ∀t ∈ [0; 1[, ∀N ∈ N , ∗
06 6 .
n=N +1
n −t
2 2
n=N +1
n −1
2
 
sin(πx)
7. On sait que I = ln . Donc
πx
  X N Z x Z x Z xX N
sin(πx) 2t 1 2t
ln − dt = π cot(πt) − dt − dt
πx n=1 0 t2 − n 2
0 t 0 n=1
t 2 − n 2

Z xX+∞ Z xX N
2t 2t
= dt − dt
0 n=1 t − n 0 n=1 t − n
2 2 2 2

Z x X +∞ N
! Z x X +∞
2t X 2t 2t
= − dt = dt.
0 n=1
t2 − n2
n=1
t2 − n2
0 n=N +1
t2 − n2

Ainsi, d’après la question précédente :


  X N Z x Z x X+∞
sin(πx) 2t 2t
ln − dt = dt. valeur absolues inutiles
πx n=1 0
t −n
2 2
0 n=N +1 t − n
2 2

Z x X+∞ +∞ Z x
2 X 2
6 dt = 1 dt
0 n=N +1 n − 1 n2 − 1 0
2
n=N +1 | {z }
x

8. En passant à la limite dans la question précédente lorsque N tend vers +∞, et grâce à la question
5., on obtient que :
  N Z x
sin(πx) X 2t
ln = lim dt.
πx N →+∞
n=1 0
t − n2
2

N Z x N N  2
 N  2
!
X 2t X X x Y x
Or dt = ln |x2 − n2 | − ln |n2 | = ln 1 − 2 = ln 1− 2 .
n=1 0 t 2 − n2
n=1 n=1
n n=1
n
N  2

sin(πx) Y x
Donc = lim 1− 2 .
πx N →+∞
n=1
n

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