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Toaz - Info Exercices Mecanique Des Fluides PR 118 132
Toaz - Info Exercices Mecanique Des Fluides PR 118 132
Σt = −ϱ⟨u′ u′ ⟩.
d⟨u⟩
τ = µt ,
dy
avec µt la viscosité turbulente et ⟨u⟩ la vitesse moyennée. Dans ce modèle, la viscosité
turbulente vérifie
d⟨u⟩
µt = ϱℓ2 ,
dy
où ℓ = κy est la « longueur de mélange » (κ = 0,41 la constante de von Kármán).
1. Déterminer le champ de vitesse au sein de l’écoulement. Pour cela, partir des équa-
tions de Navier-Stokes, projeter les dans le repère xyz puis éliminer tous les termes
nuls et intégrer l’équation différentielle pour obtenir le champ de vitesse.
Chapitre 6 Équations de Navier-Stokes 115
y
L
ℓ
2b x
S1 S2
y=e=2b
y=b
1. Le débit de sortie.
2. La vitesse moyenne et maximale de l’écoulement
3. La force totale de frottement sur le tube
Chapitre 6 Équations de Navier-Stokes 117
y
x
H Glycérol
µ = 1 Pa · s
ρ = 1,3 · 103 kg/m3
L
2r
Exercice 4
En station d’épuration, une des étapes du traitement primaire des boues est la décan-
tation. Pour déterminer combien de temps on va devoir attendre pour que les particules
supérieures à un diamètre D = 10 µm soient déposées au fond du bassin, l’ingénieur doit
faire au préalable le calcul de la sédimentation de ces particules. Les particules ont une
masse volumique ϱp = 2650 kg/m3 , elles sédimentent dans de l’eau (ϱf = 1000 kg/m3 ,
ν = 10−6 m2 /s. On étendra le raisonnement à un parachutiste.
6.7). Il s’agit en fait de deux cylindres concentriques d’axe z entre lesquels se trouve le
fluide. Le cylindre intérieur de rayon R1 = 5,0 cm est en rotation à vitesse angulaire
constante Ω1 , tandis que le cylindre extérieur de rayon R2 = 5,5 cm est fixe (Ω2 = 0). Pour
entretenir la rotation, on doit appliquer un couple C constant sur le cylindre intérieur.
Hypothèses : écoulement laminaire, gravité négligée.
4. Donner l’expression du champ de vitesse dans la cellule grâce aux conditions li-
mites.
5. Déterminer la relation entre le couple qu’il faut exercer pour maintenir la vitesse
de rotation du cylindre intérieur constante et la viscosité du fluide sachant que les
cylindres ont une hauteur h = 10 cm. Calculer ensuite la viscosité du fluide sachant
que pour Ω1 = 0,1 rad/s on mesure un couple C = 2,42 · 10−3 N m.
Chapitre 6 Équations de Navier-Stokes 119
ez
y
M
r
R1 θ
x
R2
Problème 1
Au LHE, un doctorant étudie les écoulements granulaires. À cet effet, il utilise un canal
incliné dont le fond est mobile (c’est un tapis roulant) ; voir figure 6.8. Avec ce dispositif,
il peut créer des écoulements permanents d’épaisseur uniforme h. La vitesse du fond est
notée u0 . L’écoulement granulaire est supposé isochore. Il est constitué de grains dont le
diamètre est d ; la masse volumique moyenne du mélange est ϱ. La pente du canal est noté
θ. Le fond est rugueux et il y a adhérence à la paroi. L’air n’exerce aucune contrainte sur
la surface libre. Voir figure 6.9.
Figure 6.8 : vue du canal incliné composé d’un tapis roulant. Dans cette expérience, un
fluide interstitiel est utilisé afin de rendre le mélange iso-indice (donc transparent). Les
particules sont marquées avec un colorant fluorescent qui réfléchit la lumière d’une nappe
laser émise dans une certaine longueur d’once, permettant ainsi de les repérer.
(a) Écrire les équations de conservation de la quantité de mouvement et les simplifier en tenant
compte des symétries du problème. Comment s’écrivent les conditions aux limites ?
(b) En déduire une relation pour la contrainte normale totale Σy = σy − p et la contrainte
tangentielle τ après intégration en fonction de y.
(c) En première approximation, le doctorant suppose que le matériau granulaire se comporte
comme un fluide newtonien de viscosité dynamique µ. Intégrer la relation τ (y) en tenant
compte des conditions aux limites afin d’obtenir le profil de vitesse u(y). Calculer le débit
(par unité de largeur) associé à ce profil.
(d) Il suppose maintenant que le matériau granulaire se comporte comme un fluide non new-
tonien dont la viscosité µ(γ̇) peut être estimée à partir de la loi empirique dite « µ(I) »
qui généralise la loi de Coulomb en supposant que le frottement varie avec le taux de
cisaillement γ̇
dγ̇
τ = µ(I)|σy | avec I = p
|σy |/ϱ
(I est un nombre adimensionnel appelé le plus souvent « nombre inertiel »). Le calage sur
des données de laboratoire a permis de proposer une loi (dite loi de Jop), qui a la forme
Chapitre 6 Équations de Navier-Stokes 121
suivante
µ2 − µ 1
µ(I) = µ1 + ,
I0 /I + 1
avec µ1 et µ2 deux constantes correspondant aux frottements en statique et dynamique, et
I0 une autre constante (reflétant un critère de transition entre régimes). On supposera que
la pression est nulle (p = 0) à travers toute la couche (dans ce modèle, on suit le principe
de Terzaghi, c’est-à-dire la contrainte totale Σy = σy − p résulte de la superposition d’une
contrainte fluide p – supposée isotrope – et d’une contrainte σy dite effective représentant
les contraintes dans le milieu granulaire). Intégrer τ (y) et obtenir u(y) en tenant compte
des conditions aux limites. Tracer l’allure du profil de vitesse ainsi obtenu et le comparer
avec le profil newtonien.
O
x
u(y)
u0
y=h
Figure 6.9 : schéma de principe du canal incliné composé d’un tapis roulant.
122 Chapitre 6 Équations de Navier-Stokes
Problème 2
On considère l’écoulement permanent d’un fluide newtonien incompressible de visco-
sité cinématique ν entre deux plans parallèles de grandes dimensions, placés horizontale-
ment, et séparés d’une distance d (voir figure 6.10). Le fluide est mû par un gradient de
pression constant ∂px = −a < 0 (avec a une constante positive). L’axe x est orienté dans
le sens de l’écoulement.
(a) En supposant que l’écoulement est en régime laminaire, écrire les équations de Navier-
Stokes et les conditions aux limites. Les simplifier en tenant compte des symétries simples
du problème.
(b) Résoudre les équations : déterminer le profil de vitesse en fonction de a, le tracer. Quelle
est la vitesse moyenne du fluide ū ?
(c) Calculer la contrainte de cisaillement et tracer son profil.
(d) Le coefficient de Darcy-Weisbach f est lié aux pertes de charges (ici le gradient de pression
qu’il faut imposer pour mouvoir le fluide) de telle sorte que
1 L
|∆p| = f ϱū2
2 Dh
avec Dh = d le diamètre hydraulique, L la longueur sur laquelle est appliqué le gradient
de pression (si ∆p est la différence de pression entre deux points séparés de L, alors ∂x p =
∆p/L = −a), ϱ la masse volumique du fluide.
Calculer f en régime laminaire en fonction du nombre de Reynolds Re = 4Dh ū/ν.
(e) On considère maintenant que l’écoulement est en régime turbulent. On adopte une équa-
tion algébrique de fermeture de type « longueur de mélange » pour la viscosité turbulente.
Quelle est la forme du profil de vitesse moyennée près de la paroi (on supposera que la
contrainte est constante et égale à la contrainte pariétale).
y=d
g d
Problème 3
On étudie un des problèmes de Stokes : l’écoulement oscillant d’un fluide newtonien
de viscosité cinématique ν et masse volumique ϱ placé entre deux plaques (supposées
de dimensions infinies). L’épaisseur de fluide est notée h. La plaque supérieure subit un
mouvement oscillant dans la direction x : x(t) = A sin(ωt) avec A l’amplitude et ω la
fréquence angulaire du mouvement (ou pulsation). La plaque inférieure est immobile. On
cherche à calculer le champ de vitesse fluide entre les deux plaques. La pression est notée
p. Le champ de vitesse est noté u = (u,v). On admet qu’il n’y a pas de gradient de pression
dans le sens horizontal : ∂x p = 0. On introduit un repère cartésien galiléen fixe (0, x, y)
tel qu’il est montré sur la figure 6.11. Le vecteur gravité est dans ce repère g = (0, − g).
O x
Exercice 2 (1) q = Q
n = 2,08 × 10−6 m3 /s. (2) ū = q
π(d/2)2
= 4,14 cm/s. (3) Re =
ūd
ν = 66. On peut considérer l’écoulement comme laminaire. (4) uz = a
4µ (r
2 − R2 ). (5)
∂p πR4 ∂p ∆p
Q = − ∂z 8µ . (6) ∂z = L = − 128µ
πd4
q, soit sur la longueur d’une artère on a donc
∆p = − 128µ
πd4
qL = −13 Pa soit un gradient de ∂p/∂z = −103 Pa/m.
Exercice 3 (1) q = 0,01 mL/s. (2) umax = 0,064 m/s. (3) F = 4 mN.
Exercice 4 (1) La force exercée par le fluide sur la particule est Fd = 3πµdup =
3πνϱf dup . Les autres forces qui s’appliquent sont la poussée d’Archimède Πa = π(d3 /6)ϱf gez
ϱ −ϱ gd2
et le Poids Fg = −π(d3 /6)ϱp gez . (2) up = − pϱf f 18ν ez . AN : up = 90 µm/s. (3)
Re = 9 × 10−4 , on est bien en régime laminaire. (4) Le temps de sédimentation est de
l’ordre de 46 h. (5) La vitesse de sédimentation devrait être de 108 m/s ! (5) En condition
normale de chute Re = 1,2 × 106 , Il s’agit d’un écoulement turbulent, il faut prendre en
compte une force de traînée de type Fd = Cd ϱf d2 u2 .
R12 Ω1 R22
Exercice 5 (1) u = uθ (r)eθ et ur = 0. (4) uθ = R12 −R22
r 1− r2
. (5) M ==
R12 R22
4πhµ R12 −R2
Ω1 ez . AN µ = 1,34 Pa s avec C = Mo = 2,42 10−3 Nm.
Correction du problème 1
Question (a)
La conservation de la quantité de mouvement s’écrit
d
ϱ u = ϱg − ∇p + ∇ · σ.
dt
Comme on est en régime permanent uniforme, les termes en ∂x et ∂t disparaissent. Donc
on peut simplifier grandement. Par ailleurs l’équation de continuité impose que v = 0
(voir démonstration du cours). La projection de cette équation dans un repère cartésien
nous donne
dτ
0 = ϱg sin θ + ,
dy
et
dp dσy
0=− − ϱgy cos θ + .
dy dy
Chapitre 6 Équations de Navier-Stokes 125
Question (b)
En tenant compte de τ (h) = 0 et Σy (h) = 0, l’intégration est triviale et nous indique
que le champ de contraintes est linéaire avec la profondeur, et cela indépendamment de la
forme de la loi de comportement
Question (c)
La loi de comportement est τ = µγ̇ que l’on égale à la distribution (6.1) :
du ϱ
γ̇ = = g sin θ(h − y),
dy µ
soumis à u(0) = −u0 . L’intégration donne le profil parabolique
ϱ 1 2
u(y) = g sin θ hy − y + C
µ 2
avec la constante d’intégration telle que u(0) = −u0 , donc C = −u0 . Le profil est donc
ϱ 1 2
u(y) = g sin θ hy − y − u0 . (6.3)
µ 2
avec ν = µ/ϱ.
Question (d)
La loi de comportement est τ = µ(I)σy que l’on égale à la distribution (6.1) :
soumis à u(0) = −u0 . On a pris p = 0 et donc σy est donné par (6.2). On a donc
µ(I) = tan θ.
La figure 6.12 compare les deux profils, qui ont des formes assez similaires (ce qui est
normal car l’un varie en (h − y)2 et l’autre en (h − y)3/2 ) en dépit de la différence de
rhéologie.
1.0
0.8
0.6
y
0.4
0.2
0.0
-0.4 -0.2 0.0 0.2 0.4
u(y)
Figure 6.12 : profil de vitesse pour un fluide newtonien (trait discontinu) – donné par
le profil (6.3) – et granulaire (trait continu) – donné par le profil (6.4) – ; les unités sont
arbitraires. Les paramètres ont été choisis en sorte que la vitesse au fond et celle à la surface
libre prennent les mêmes valeurs pour les deux rhéologies.
Correction du problème 3
Chapitre 6 Équations de Navier-Stokes 127
Question (a)
Il y a adhérence du fluide aux parois donc u = 0 et v = 0 en y = 0, tandis qu’en y = h,
u = dx/dt = Aω cos(ωt) et v = 0.
Question (b)
Le fluide est mu par la plaque supérieure. On s’attend à avoir une pression hydrosta-
tique, pas de vitesse verticale, et une vitesse horizontale qui ne dépend que de la profondeur
y. Donc u(y,t) et p(y) sont les variables qui nous intéressent.
Question (c)
L’équation originale à résoudre est
∂v ∂v ∂v ∂p ∂2v ∂2v
ϱ +u +v =− − ϱg + µ + ,
∂t ∂x ∂y ∂y ∂x2 ∂y 2
Compte tenu des symétries, on obtient directement
1 ∂p
0=− −g
ϱ ∂y
Cela confirme que la distribution de pression est hydrostatique.
Question (d)
L’équation originale à résoudre est
2
∂u ∂u ∂u ∂p ∂ u ∂2u
ϱ +u +v =− +µ + 2 ,
∂t ∂x ∂y ∂x ∂x2 ∂y
Après simplification, on obtient
∂u ∂2u
= ν 2.
∂t ∂y
Question (e)
Dans la limite h → ∞, l’effet de la paroi immobile sur l’écoulement devient négligeable.
On recherche alors une solution périodique de la forme
tandis que v = 0.