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Les Energies Renouvelables - Ok
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Les Energies Renouvelables - Ok
L'Algérie figure parmi les pays les plus gros importateurs de produits alimentaires de base de la région MENA.
Les besoins du pays en céréales seraient estimés à environ 8 millions de tonnes par an. Evalués au prix unitaire
de 254,5 dollars US la tonne, ces importations équivaudraient à plus de 2 milllards de dollars US de sortie nette
de devises par an. Le poids de ces importations sur la balance commerciale du pays des paiements aurait
particulièrement importanr en 20t4, selon l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), qui est le
principal seul importateur public de céréales en Algérie, du fait d'une baisse d'environ 30 % de la production
nationale céréalière au titre de la campagne agricole 2Ot3-201,4.
La production nationale est, malgré quelques avancées, encore fortement dépendante des aléas climatioues.
Les années de mauvaises pluviométries, dans un contexte de faible maîtrise de l'eau d'irrigation
dans un pays
désertique à plus de 80% du territoire national, se traduisent par des baisses significatives de la production
nationale, qui ont un impact considérable sur la croissance globale de l'économie.
Au vue de ce constat, les autorités nationales ont conçu le Programme du Renouveau Agricole et Rural pour
promouvoir un développement rural intégré, moderniser le système d'irrigation et améliorer la productivité
du
secteur' Dans un pays où la disponibilité de terres arables reste fortement limitée, compte tenu de l,existence
d'une importante zone désertique, la Banque pourrait étendre son assistance dans le domaine agricole et rural,
notamment, en accompagnant les activités de Promotion de Jeunes Entrepreneurs Agricoles, dans des zones
enclavées où l'agriculture constitue la principale activité économique et où les frais liés à l'utilisation de
l'énergie électrique (frais de raccordement, d'entretien et de consommation),sont très élevés par rapport aux
énergies renouvelables qui ont l'avantage d'être durables.
Cette substitution énergétique participe à la diversification des sources d'énergie et, à terme, au remptacement
des énergies fossiles polluantes par des énergles vertes, notamment solaire, dont l'Algérie possède l,un des
plus grand potentiel de la région.En effet, certes l'Algérie est un pays producteur de pétrole
et de gaz, mais des
zones entières très reculées du pays, notamment dans le grand sud, souffrent d'une disponibilité insuffisante
d'énergie électrique du fait des difficultés d'acheminement. Ce qui est de nature à hypothéquer toute
perspective de développement durable desdites zones, car la maîtrise de l'eau, indispensable
à la fois pour le
développement agricole et industriel, ne pouvant être envisagée que quand on aura maîtrisé la disponibilité de
l'énergie. Or, l'Algérie est l'un des pays les plus ensoleillés du monde, qui envisage d'exploiter au rnteux cette
ressource naturelle, qui est l'énergie solaire, pour soutenir un processus de développement durable, qui passe
par une maitrise de sa sécurité alimentaire.
La région du sud de l'Algérie offre un potentiel énorme et des opportunités réelles et uniques pour une
croissance inclusive et verte dans divers secteurs vitaux pour la région, notamment l'agriculture saharienne et
l'élevage camelin et caprin, l'eau, l'écotourisme saharien et bien évidemment les énergies renouvelables,
particulièrement l'énergie solaire et éolienne. Bénéficiant d'un pouvoir énergétique exceptionnel grâce
à son
ensoleillement (plus de 2.000.000 km2 du pays reçoivent un ensoleillement de l'ordre de 2.500 kwh/mà/an;
sources CDER), cette région possède un réservoir inépuisable d'énergie. Aussi, une bonne intégration
économique des acteurs agissant au niveau des collectivités locales et qui constituent une véritable chaine
de
valeur, facilitera la durabilité d'une transition vers une économie verte.
ccnsidérarrt ce potentiel, les autorités nationales ont mis en place des politiques en faveurs des énergies
renouvelables tels que (i) Le programme national de développement des énergies renouvelables prévoyant
l'installation de 12000MW de capacité nouvelle dont 2800MW de solaire photovoltaique sur la période 2012-
2030, pris en charge par le Ministère de l'Energie (ii) Le programme d'installation des kits solaires pour
l'éclairage solaire et pour le pompage d'eau potable et d'irrigation, pris en charge par leMinistère de
l'Agriculture (iii) La création de SKTM, une compagnie créée en avril 2013, détenue par SoNELGAZ et dédiée
aux énergies renouvelables (iv) La mise en service, en 20L4, d'une centrale photovoltaTque de 1.1 MW
à
Ghardaia et d'une centrale éolienne de 10 MW à Adrar, en plus de la centrale hybride gaz solaire de Hassi
R'mel, d'une capacité de 250MW dont 25MW en solaire, déjà opérationnelle depuis juin 2011.
ll existe d'autres programmes ambitieux alignés à la stratégie nationale tels que le: (i) Sclréma National
d'Aménagement du Territoire SNAT 2030, plans d'action territoriale PAT 16 qui préconise l'amélioration
des
conditions territoriales de l'ouverture, l'aménagenlent et le développement des zones frontalières(ii) plan
National de lutte contre la désertification et (iii) Programme National de la Recherche (iv) l,étude
d'aménagement et de déveroppement des zones frontarières du Grand sud.
Cette proposition prevoit lu tl*l.at:içn de la partie algérienne d'une Feuille de Route pour
la transition vers une
Economie Verte, avec une boite à outils des instruments stratégiques
et opérationnels permettant cle
concrétiser cette transition Elle regroupe également un volet entier pour:(i)
la promotion des jeunes
entrepreneurs verts, notamment les femmes rurales, (ii) le développement
d,une cartographie des métiers
et des prestataires verts (iii) la sélection de technologies appropriées comme levier pour
l,entreprenariat vert
et (iv) la mise en place d'lnfrastructures vertes (efficacité énergétiques et
énergies renouvelables).
cet objectif est tout à fait en cohérence avec les objectifs de la stratégie décennale (2013-2022)
de la Banque,
qui sont: (i) la croissance inclusive et (ii) la Transition vers une
croissance verte. Et si davantage de jeunes
a1gériens, actuellement au chômage, parvenaient à être engagés dans le cadre de ce programme, y
il aurait des
opportunités pour la Banque d'accompagner le secteur privé algérien, tant pour
le développement agricole
et rural que pour la production de l,énergie solaire.
tnfin le projet reflèterait aussi la volonté de la Banque de renforcer la mobilisation des financements
climatiques en faveur des pays membres régionaux, qu'il s'agisse des Fonds d'lnvestissement
climatique (ClF)
ou du Fonds des Energies renouvelables pour l,Afrique (SEFA).