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C.

Débouchés et retombes de la formation

Les pénuries des ressources en eau s’accentuent de plus en plus dans plusieurs régions du
monde et notamment en Afrique où plusieurs pays vivent sous le seuil de pauvreté
hydraulique estimé à 1000 m3/habitant/an.

En outre, la demande sans cesse croissante sur ces ressources génère des conflits d’usage :
agriculture, eau potable, tourisme, industries et accentue leur surexploitation et les expose à
différents risques de pollution et de dégradation. La demande en eau au Maroc à l’horizon
2020 est évaluée à 14.5 milliards de m3/an dont 90% seront utilisés pour l’irrigation et 10%
pour l’AEPI.

L’agriculture irriguée constitue une composante essentielle de l’économie pour beaucoup de


pays en voie de développement. Cependant, ce secteur est le plus grand consommateur de la
part la plus importante des ressources en eau (plus de 80% au Maroc). Au Maroc, les
sécheresses récurrentes ont induit des pénuries structurelles en eaux de surfaces de surface
poussant les agriculteurs à puiser d’une manière excessive dans les nappes souterraines. D’où
une exploitation quasiment généralisée sur l’ensemble des aquifères du Royaume.

C’est dans ce contexte qu’en 1995, la loi 10-95 sur l’eau a été promulguée permettant ainsi au
payé d’être doté d’un instrument législatif cohérent et effectif pour l’allocation, le contrôle, la
protection et la conservation des ressources en eau. La loi sur l’eau couvre les principaux
domaines pour assure une gestion intégrée et décentralisée des ressources en eaux.

Tout ceci se traduit par la nécessité de maîtriser les systèmes d’irrigation et de développer des
stratégies de gestion intégrée de l’eau pour assurer à la fois l’économie de cette ressource et sa
valorisation ainsi que sa protection contre la pollution.

Ces stratégies doivent mettre en jeu plusieurs interventions incluant : l’accroissement des
possibilités de mobilisation des ressources nouvelles en eau ; l’utilisation des eaux non
conventionnelles et la réutilisation des eaux usées, l’amélioration de l’efficience des réseaux
d’irrigation et la réhabilitation des anciens périmètres irrigués, la reconversion des systèmes
d’irrigation à travers le développement des techniques d’irrigation économes en eau avec une
meilleure valorisation et l’amélioration des pratiques de gestions des ressources en eau de
surface et souterraines à travers des arrangements permettant la participation des usages et
leur accompagnement.

Elles mettent aussi en évidence un besoin en cadres spécialisés dans la gestion rationnelle de
l’eau et de compétences africaines en management et développement de l’irrigation et
protection de l’environnement.

Le Maroc à travers la politique des barrages et la stratégie du million d’hectares irrigués a


acquis une expérience indéniable au niveau africain et mondial en matière de gestion de
l’agriculture irriguée et notamment la grande hydraulique.

A travers les quatre dernières décennies, une riche expérience en mobilisation et gestion de
l’eau s’est installée. Une expertise et un savoir faire se sont mis en place. Par ailleurs, le
Maroc lance actuellement un programme ambitieux d’économie de l’eau en irrigation qui
s’étalera sur les quinze prochaines années et permettra l’équipement et la reconversion de plus
de 450000 ha en irrigation localisée. Cette expertise a été accompagnée par un développement
des capacités de l’enseignement supérieur et de recherche – développement.

L’IAV Hassan II, à travers son département Eau, Environnement et Infrastructures, a été le
principal acteur dans la formation de ressources humaines compétentes qui ont conçu, géré et
encadré l’extension progressive des aménagements hydro-agricoles et des périmètres irrigués.
Il est amené dans l’avenir à accompagner en matière de formation et de recherche-
développement les stratégies nationales en matière d’économie et de valorisation de l’eau
ainsi qu’en matière de gestion durable des ressources en eaux.

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