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Devoir M.fall - 113920
Devoir M.fall - 113920
FACULTÉ DE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
DÉPARTEMENT HISTOIRE
ÉPISTEMOLOGIE, HISTOIRE DES SCIENCES ET DES TECHNIQUES
(EHST)
Devoir 1er semestre
Sujet
Supervisé par :
M. PAPE LAYE FALL
Travail effectué par:
PAPE KARFA DAFFE
Identifiant : 2015075YB
ANNEE
UNIVERSITAIRE :
2023-2024
2023-2024
1
INTRODUCTION
Les énergies fossiles1 sont des combustibles d'origine organique formés par la
décomposition de matières végétales et animales sur de longues périodes. En effet,
le Sénégal2 était caractérisé par une dépendance de l’extérieur, pour
l’approvisionnement de l’hydrocarbure, du gaz et la technologie. Cependant, la
récente découverte au Sénégal d’énergie fossiles révèle un grand enjeu politique.
Autrement dit, des réelles avancées sont notées dans le secteur de l’énergie. Toutes
fois, l’accroissement de la population pousse le Sénégal à adopter une nouvelle
politique pour satisfaire la demande la population et réduire le coup d’électricité.
D’où, la transition énergétique et le développement durable pour un développement
cohérent et global.
Ainsi, notre travail consistera en amont de faire l’état des lieux et la situation
énergique du pays et en aval faire une analyse minutieuse de l’énergie fossile
comme levier du développement économique sans oublier les contraintes qui en
découlent.
Le gaz naturel est une source d'énergie propre qui est principalement composée de méthane. IL est
utilisé pour la production d'électricité, le chauffage domestique et industriel, ainsi que dans certaines
applications industrielles.
2
Le Sénégal est un pays de l’Afrique de l’ouest. Sa superficie est de 196 000 km² pour une
population de 10 millions d’habitants dont plus de 50% vivent en zone rurale, dans des localités très
dispersées (plus de 13.000 villages dont plus de la moitié ont moins de 250 habitants). Sur le plan
historique, le pays a proclamé son indépendance le 4 avril 1960.
2
Mais notre intérêt se portera sur les hydrocarbures (pétrole et gaz). D’ailleurs, les
recherches sur les énergies fossiles datent depuis les années 1960. Ainsi, en 1996,
nous pouvons noter les recherches de Petrosen fora le puits Gadiaga-2, à
proximité de Thiès où il eut découvert des réserves de gaz naturel. Dans cette
même dynamique en 2014, Capricorn Sénégal, filiale sénégalaise de la
Britannique Cairn Energy a découvert du pétrole dans deux puits au niveau des
blocs de Rufisque et de Sangomar offshore profond. Les réserves probables mises
en évidence en 2014, sont évaluées à plus d’un milliard de barils de pétrole en plus
du gaz naturel. Puis en janvier 2016, Kosmos Energy a annoncé «une découverte
importante de gaz» au large des côtes sénégalaises entre le Sénégal et la Mauritanie.
En plus en 2018, comme présenté dans la carte ci-dessous, le Sénégal comptait au
total douze (12) blocs attribués dont onze (11) en offshore et un (1) en onshore. Au
total, dix (10) compagnies pétrolières opèrent au Sénégal en exploration-production
des hydrocarbures. Par exemple, la facture pétrolière (pétrole brut et produits finis)
s’élève à 805,464 milliards de FCFA en 2018.
Pour le Gaz sur l’ensemble du bassin sédimentaire sénégalais, seul le champ de
Gadiaga situé sur le bloc onshore de Diender est en production. Malgré ces
découvertes, le Sénégal dépend principalement des combustibles fossiles importés
pour sa production d'électricité, ce qui rend le pays vulnérable aux fluctuations des
prix sur les marchés internationaux. Malgré ces découvertes le Sénégal est toujours
dépendant de l’offre international dans le domaine de l’énergie. Pourtant, en 2014,
le Sénégal a adopté un plan de développement économique accéléré appelé « Plan
Sénégal Emergent » (PSE), qui repose sur le développement du secteur de
l'énergie, entre autres. La politique énergétique du pays a donc été révisée, en
accord avec le PSE, pour définir une vision, avec des objectifs et une stratégie
spécifique. Depuis 2014, la croissance moyenne du PIB a été supérieure à 6,5% par
an avec une perspective stable jusqu'en 2022 selon le FMI. Cependant, sa
consommation d'énergie n'était que de 0,27 Tep, dont 230 kWh d'électricité, et a
généré 0,54 t C02/hab. en 2016. Ces chiffres sont évidemment faibles, car 90% de
l'énergie du Sénégal (hors biomasse) provient des combustibles lourds importés. Et
cela se reflète aussi avec la consommation en taux d'électrification national tout
aussi faible de 60%. Au Sénégal, les ménages utilisent principalement l'énergie
pour la cuisine, l'éclairage, la réfrigération et la ventilation. Le bois est la principale
ressource énergétique utilisée dans les ménages sénégalais (450 ktep/an depuis
3
2000), suivi par le charbon de bois qui dépasse 200 ktep. Le GPL est en troisième
position et en croissance rapide grâce aux incitations financières mises en place par
le gouvernement (subvention GPL). L'électricité et le kérosène contribuent dans
une moindre mesure aux besoins des ménages. La consommation de charbon
minéral (charbon) est exclusivement due aux cimenteries SOCOCIM et CIMENT
DU SAHEL qui l'utilisent dans leurs fours pour la cuisson du clinker. Le pétrole
brut importé est traité et raffiné par la seule raffinerie du Sénégal, la Société
africaine de raffinage (SAR). Les produits pétroliers raffinés sont également
importés directement, car la capacité de traitement de SAR couvre moins de 40%
du marché.
Face à ces contraintes ou exigences, le pays cherche à diversifier son mix
énergétique en développant les énergies renouvelables pour atteindre un seuil
acceptable de développement. D’où, l’idée de transition énergétique et
développement durable.
Ainsi, en combinant ces deux concepts, le pays pourrait adopter un autre type de
stratégie.
Conclusion
3
Énergie solaire : Les ressources solaires au Sénégal sont caractérisées par 3 000 heures
d'ensoleillement par an et une irradiation solaire quotidienne moyenne de 5,8 kWh/m2/jour. Jusqu'à
présent, ces ressources ont été exploitées grâce à des systèmes solaires photovoltaïques et
thermiques. Les systèmes solaires photovoltaïques ont engendré le développement le plus soutenu
au Sénégal, dans différents domaines (télécommunications, pompage d'eau et production
d'électricité centralisée et décentralisée). Les premières installations ont été mises en place dans les
années 1980. En 2007, la capacité totale installée était de 2 MWc. En deux ans, entre 2016 et 2017,
celle-ci est passée à 113 MWc. Les projets actuels devraient porter la capacité installée totale à 255
MWc d'ici 2020.
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Énergie éolienne : L'énergie éolienne pourrait être un champ intéressant à développer pour la
production d'électricité, en particulier sur la côte nord-est du pays, la Grande Côte, de Dakar à Saint
Louis. Le potentiel existe sur cette bande, de 200 km de long et 50 km de large, où se concentrent
les activités maraîchères. Des mesures récentes réalisées entre 30 m et 40 m de hauteur ont révélé
l'existence de vitesses supérieures à 6 m/s. Bien que plusieurs projets et programmes aient été mis en
œuvre depuis les années 80, le secteur de l'énergie éolienne reste sous-développé et la puissance
installée totale réellement opérationnelle à l'heure actuelle ne dépasse pas 0,5 MW dans tout le pays.
Cependant, le secteur offre des perspectives intéressantes, compte tenu des données, sur les vents,
enregistrées par les promoteurs privés sur la côte nord et, surtout, compte tenu du développement de
la technologie au cours des dernières années. Selon certaines estimations, l'énergie éolienne pourrait
représenter jusqu'à 70% de la capacité de production d'énergie renouvelable du Sénégal. Un premier
projet en réseau appelé SAREOLE a été lancé en 2016. Il devrait délivrer 150 MW d'énergie en 3
phases : 50 MW en 2019 (Sareole I), 50 MW en 2020 (Sareole II) et 50 MW en 2021 (Sareole III).
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En somme, le Sénégal est toujours dans une phase de construction. Ainsi, dans sa
politique de développement, le pays compte sur le pétrole et gaz pour relever le défi
de développement. Et pour cela il est nécessaire un plan cohérent en investissant
dans les énergies renouvelables, en promouvant l'efficacité énergétique, en
intégrant le développement social dans les politiques environnementales, en
encourageant l'innovation et la recherche, ainsi qu'en renforçant la gouvernance et
la transparence, le Sénégal peut progresser vers un avenir plus durable et équitable
pour tous. D'ici à 2030, le pays dispose d'un réel potentiel pour atteindre l'accès
universel à une électricité abordable, devenir indépendant en énergie. Il est crucial
d'agir de manière décisive et collaborative pour relever ces défis et bâtir un avenir
plus prometteur.
Bibliographie
SONKO, O (2017), Pétrole et gaz au Sénégal. Chronique d’une spoliation, Paris,
Editions-Fauves, p.252
http://www.ansd.sn/Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2017/2018,
consulté le 20/04/2024
www.itie.sn, consulté le 23/04/2024
http://www.energie.gouv.sn/sites/default/files/document%20de%20strategie_0.pdf