Vous êtes sur la page 1sur 20

Chapitre II : Les chaudières

I- Généralités sur les chaudières


Une chaudière est un dispositif ou un appareil qui permet de transférer l’énergie
dégagée par la combustion d’un combustible de nature solide, liquide ou gaz, à l’eau
ou à un fluide caloporteur. Elle est classée d’un organe de chauffage d’un fluide
transporteur de chaleur.

II- Différentes types de chaudières selon le combustible


1. Chaudières à combustible solide

Ce type de chaudière est équipé d’une grille fixe ou bien mobile, l’évacuation de la
fumée peut être automatique ou manuel.

• Combustion haute (montante)

La chambre de combustion est en même temps la


chambre de remplissage. Les bûches s’enflamment
simultanément ce qui provoque une combustion de
mauvaise qualité. Ce principe se rencontre dans les
chaudières les plus simples et les moins onéreuses
mais de piètre performance.

Fig1 : chaudière à combustion montante

• Combustion horizontale

La phase de séchage des bûches et la phase de


combustion sont séparées. La combustion, en effet,
s’effectue en plusieurs couches, par conséquent le
taux d’imbrûlés se trouve diminué et la performance
augmentée.

Fig2 : chaudière à combustion horizontale

1
• Combustion basse (inversée)

L’air primaire est acheminé dans la chambre de


remplissage par un ventilateur, le combustible est
introduit par le haut et descend pendant la
combustion à la partie basse de la chambre ou
s’effectue la postcombustion, séparée par une
grille. L’air secondaire arrive par le bas de la
grille inférieur, les gaz brûlés sont évacués par le
bas (inversée).

Fig3 : chaudière à combustion inversée

Ces chaudières sont les plus productives de leur gamme. Elles sont caractérisées par
la séparation des phases de séchage et de combustion et par une diminution nette du
taux d’imbrûlés.

• Chaudières à granulés (pellets)

Entièrement automatisées, ces chaudières sont alimentées par des granulés de bois
(pellets : petits granulés de bois comprimés sans ajout de liant chimique) qui présent
la nouvelle tendance.

Avantage :

- Combustion optimale (5 kWh/kg)


- Emission nocives très réduites
- Peu de cendres, faible teneur en eau
- Prennent peu de place

Fig4 : Illustration des typologies différentes de foyer à pellets

2
2. Chaudières à combustibles liquide
• Chaudières à fioul avec brûleur à pulvérisation à haute pression

Le combustible est pulvérisé à l’aide d’un gicleur


en des milliards des gouttelettes pour objectif
d’augmenter la surface de contact entre le fioul et
l’air ambiant qui présente le comburant. 1 litre de
fioul pulvérisé à une pression de 7 bar donne
environ 15 à 20 milliard de gouttelettes et une
surface approximative de contact avec l’air de
500 m2. Le fioul est réchauffé avec pulvérisation à
la tête de brûleur pour diminuer la viscosité et Fig5 : brûleur à pulvérisation
améliorer la pulvérisation et donc sa combustion.

• Chaudières à fioul avec brûleur à gazéification

Le fioul n’est pas inflammable à température ambiante. Le bruleur à gazéification


réchauffe le fioul à 65 °C, il devient gaz et se mélange avec l’air dans la tête de
brûleur. L’air nécessaire à la combustion est amené dans le brûleur au moyen d’un
ventilateur qui assure le débit d’air et l’évacuation de la fumée. Ce ventilateur tourne
à vitesse constante et réglable. Ce type de brûleur vise principalement à diminuer les
émissions des gaz nocifs, CO, CO2 et les oxydes d’azote. Dans une combustion idéal
N2 reste tel quel, mais dans certaines conditions il se combine avec O 2 pour former
les oxydes d’azote qui sont des gaz toxiques, des gaz à effet de serre et qui
contribuent à la formation de l’ozone, en plus ils
sont l’origine des pluies acides.

La formation des NOx est influencée par :

✓ Température de la flamme
✓ Excès d’air
✓ Temps de séjour de N2 dans la zone
chaude de la flamme
✓ Concentration de N2
Fig6 : Production de NOx en fonction de T

3
La technique la plus courante est de recycler les gaz
de combustion dans la tête de brûleur qui consiste
à mélanger une partie des gaz de la fumée à l’air
ambiant, pour but de diminuer la température de la
flamme ou bien élargir le front de la flamme dans
la tête de brûleur ce qui augmente la surface de
refroidissement, donc la température se trouve
diminuée. Réduire la concentration de O2 de
mélange et aussi favoriser l’évaporation du fioul.
Fig7 : bruleur à gazéification

Ce type de brûleur présente des avantages économiques et environnementaux, mais


tout de même il a des inconvénients, d’un coté la vitesse d’écoulement élevée suscite
des turbulences à hauteur de venturi, ce qui peut engendre un accroissement du
niveau sonore, d’autre coté la circulation des gaz de combustion dans la tête de
bruleur entraine un encrassement plus rapide des électrodes d’allumage, aussi
l’utilisation des détecteurs IR et UV qui sont plus onéreux pour détecter la flamme
bleu bleue et intense difficile à détecter avec des photorésistances.

3. Chaudières à combustibles gazeux

Il existe différentes technologies de brûleurs gaz selon l’ordre chronologique :

• Brûleurs atmosphériques

L’alimentation en air ne se fait pas par un ventilateur, l’air est entrainé dans un
venturi par le jet de gaz au niveau d’injecteur.

La vitesse de gaz augmente dans le venturi ce qui


crée une dépression qui aspire naturellement une
partie de l’air comburant (primaire). L’air secondaire
est aspiré au niveau de la flamme par convection
naturelle.

L’allumage se fait au moyen d’une veilleuse ou d’un


système électrique (étincelle).
Fig8 : bruleur atmosphérique

Ce système simple présente des gros désavantages :

✓ Absence de fermeture automatique du foyer à l’arrêt du brûleur


✓ Excès d’air très important, ce qui engendre une mauvaise combustion
✓ Production importante des NOx
✓ Manque de modulation (fonctionnement en tout ou rien)

4
• Brûleurs à air pulsé

Un système qui permet de mélanger du gaz avec l’air, dans des proportions
correctes, pour objectif d’avoir une combustion de bonne qualité. Le gaz et l'air
comburant sont mélangés au niveau de la tête de combustion, un peu en aval de la
combustion. Il n'y donc pas véritablement de pré-mélange.

On va pouvoir agir sur le réglage d’air et du gaz de façon à optimiser la combustion.

1. Moteur.
2. Boîte de contrôle.
3. Transformateur.
4. Pressostat mini air (brûleur 1 allure).
5. Pressostat mini air (brûleur 2 allures).
6. Electrodes.
7. Moteur volet d'air.
8. Electrovanne (2ème allure).
9. Electrovanne de sécurité.
10. Pressostat mini gaz.
11. Electrovanne (1ère allure).
12. Régulateur de pression.

Fig9 : bruleur à gaz à air pulsé

Fig10 : principe de fonctionnement d’un bruleur à gaz à air pulsé

• Brûleurs pré-mélange

Les brûleurs atmosphériques doivent fonctionner avec un excès d’air important, pour
but d’éviter les imbrûlés et la production de CO, mais en revanche la production des
NOx augmente. L’évolution technologique conduit aux brûleurs pré-mélange , dans
ce type des brûleurs, le gaz et l’air sont mélangés dans une chambre de pré-mélange
avec ou sans ventilateur, on trouve deux types selon la proportion de l’air de
mélange.

5
- Pré-mélange total : si tout l’air de combustion es fournie durant le prè-
mélange (air primaire)
- Pré-mélange partiel : si une fraction doit être fournie en aval (air secondaire)

Fig11 : Principe de fonctionnement d’un brûleur à pré-mélange

III- Chaudières à tubes de fumée

Constituée d’un grand


réservoir d’eau traversé par un
faisceau tubulaire dans lequel
circulent les fumées en une ou
plusieurs passes. Ce type de
chaudières est à circulation
naturelle, le volume de l’eau
chauffée est assez important
mais la puissance est
relativement faible.
Fig12 : Chaudière à tube de fumées

IV- Chaudières à tubes d’eau


La combustion est réalisée dans la chambre de combustion, laquelle est tapissée de
tube d’eau. Ces tubes sont alimentés par deux ballons, ballon inférieur et ballon
supérieur. Les tubes d’eau sont constitués de panneaux de tubes munis d’ailettes
longitudinales opposées permettant de les souder entre eux et de réaliser ainsi une
construction étanche.

6
Fig12 : Chaudière à tube d’eau

La chaleur latente de la vapeur d’eau, produit de la combustion dans les fumées, est
récupérée avant d’être évacuées dans le cas d’une chaudière à condensation. La
température des fumées ne dépasse pas 50 °C contre 200 °C pour une chaudière
classique ce qui augmente davantage le rendement.

Le fonctionnement d’une chaudière fait intervenir trois facteurs :

• La combustion d’un combustible (production de chaleur)


• Le passage de la fumée dans la chaudière

7
• Le transfert de chaleur des produits de combustion au fluide caloporteur (eau
essentiellement)

Ces trois facteurs auront une influence notable sur le rendement et le fonctionnement
de la chaudière au cours du temps.

La circulation du fluide caloporteur dans une chaudière peut être classée en trois
catégories.

• ) Circulation naturelle

C’est le générateur de vapeur le plus courant.


La circulation dans la chaudière est basée sur le
principe de densité entre l’eau dans les tubes de
vaporisateur et les tubes de retours pour des
pression inférieur à 190 bar. Le ballon supérieur
constitue le point de départ de la circulation de
l’eau.
La vitesse dans la plupart des chaudières se
situe entre 0,35 à 1 m/s, au fur et à mesure que
Fig13 : Chaudière à circulation naturelle

la pression et la température augmente la masse volumique de la vapeur croit et tend


à se rapprocher à celle de l’eau, donc il faut une intervention mécanique pour assurer
le mouvement de l’eau (pompe).

• ) Circulation contrôlée

La circulation contrôlée est un cas de circulation forcée. Les chaudières dont le


fonctionnement repos sur le principe de la circulation forcée se ramènent à deux
types:
- Les chaudières à circulation en dérivation ou à re-circulation ou à circulation
un circuit fermé ou encore à circulation contrôlée
- Les chaudières à circulation en série ou encore à circulation en circuit ouvert.
Ce type de chaudière diffère de la chaudière à circulation naturelle par l’installation
de pompe sur les tuyaux de retour d’eau.

8
Fig14 : Chaudière à circulation contrôlée

• ) Circulation forcée

La circulation forcée a l’avantage d’assurer une vitesse convenable de fluide dans les
tubes de formes quelconques quelle que soit la pression de la chaudière. Ce type de
chaudière ne possède pas des réservoirs d’accumulation (circulation en série). La
vaporisation s’effectue entre l’échauffement et la surchauffe, l’eau est refoulée par la
pompe est vaporisée puis surchauffée et délivrée directement à la sortie des tubes de
chauffe. En raison du cout, ce type de chaudières n’est pas recommandé pour des
pression inférieurs à 80 bar.

V- Circulateur
On distingue deux types de circulateurs :

- Circulateur à rotor noyé, le refroidissement est assuré par l’eau


d’alimentation, monté directement dans les tuyauteries.
- Circulateur in-line, monté directement dans les tuyauteries, le moteur est
refroidie par un ventilateur. Ces circulateurs sont pourvues d’une garniture
mécanique qui sépare la pompe et le moteur, ce type se trouve dans les
grandes installations de chauffage.

Fig15 : Circulateur à rotor noyé et in-line

9
VI- Quelques définitions
Chaleur massique en (J/kg.K) : quantité de chaleur produit une élévation de la
température de 1 K d’un corps homogène de 1 kg.

Enthalpie en (kJ/kg) : quantité de chaleur contenue par unité de masse dans un corps
solide ou liquide et par Nm3 dans un gaz.

Pouvoir Calorifique en (kJ/kg) : enthalpie de réaction par unité de masse ou de Nm3


de combustible, ou bien l’énergie obtenue par la combustion d’un kg de combustible.

Pouvoir Calorifique Supérieur (PCS) : Energie dégagée par la combustion complète


d’un combustible, la chaleur latente de condensation de la vapeur d’eau étant
récupérée.

Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) : Energie dégagée par la combustion complète


d’un combustible, sans tenir compte de la chaleur latente de condensation de la
vapeur d’eau.

PCS = PCI + m.Lv

m représente la masse d’eau condensée, Lv la chaleur latente de vaporisation de l’eau

Exemple :
Gaz naturel : PCI = 10.2 kWh / Nm3 et PCS = 11.3 kWh / Nm3
Fioul domestique : PCI = 10 kWh / l et PCS = 11 kWh / l

Chaleur latente en (kJ/kg) : énergie qui fait changer l’état d’un corps à température
constante.

Chaleur sensible en (kJ/kg) : énergie qui fait changer la température d’un corps sans
modifier son état physique (chauffage ou refroidissement).

Vaporisation de l’eau :

La vaporisation de 1 kg d’eau liquide nécessite l’apport d’une quantité d’énergie


sous forme de chaleur sensible pour augmenter la température pour atteindre la
température d’ébullition, et une autre quantité d’énergie sous forme de chaleur
latente pour la transition de phase. La quantité d’énergie fournie à la masse d’eau
dépend de la pression. En effet, pour une pression de 1 bar, il faut apporter 2675 kJ
pour vaporiser totalement 1 kg d’eau, tandis que sous une pression de 10 bar, il faut
apporter 2776 kJ.

10
La température de changement de phase liquide-vapeur, température d’ébullition, la
chaleur sensible et latente dépendent de la pression.

Fig16 : Température de saturation de vapeur

11
Fig17 : Evolution des caractéristiques de la vapeur saturante en fonction de la pression

Fig18 : Variation d’enthalpie de la vapeur saturante en fonction de la pression

VII- Notions sur la combustion


1- Définition

La combustion est une réaction chimique d’oxydation exothermique d’un


combustible par un comburant (air).

Combustible + Comburant Produits de Combustion + Chaleur


Gaz ,bois... Air CO2 , H2O, N2, …

2- Les différents types de combustion

Pour avoir une bonne combustion, il ne suffit pas de mettre en présence un


combustible, de l’air et une étincelle, mais il faut régler la quantité d’air, l’appareil de

12
combustion….. C’est pour cette raison que l’on étudie les différents types de
combustion :

• Combustion Stœchiométrique, neutre ou théorique, si l’air comburant est en


quantité suffisante et strictement nécessaire à la combustion complète de
l’unité de combustible. Les fumées ne contiennent pas d’oxygène.
• Combustion complète par excès d’air ou oxydante (sans imbrûlé), si une
partie de l’air comburant est utilisé pour l’oxydation du combustible, l’autre
partie se retrouvant dans les fumées.
• Combustion incomplète avec excès d’air ou (semi-oxydante), s’il y a présence
de combustible dans les fumées, avec une partie de l’air comburant.
• Combustible incomplète en défaut d’air (semi-réductrice), si le volume d’air
admis pour la combustion de l’unité de combustible est inférieur au volume
d’air stœchiométrique.

La combustion est en excès d’air si l’on détectera la présence d’oxygène dans les
fumées qui s’avère indispensable pour une combustion réel complète. L’excès d’air
est donc la différence entre la quantité d’air réellement utilisée est la quantité d’air
théorique nécessaire à la combustion stœchiométrique.

volume d ' air utilisé − volume d ' air théorique


Excès d ' air (e ) =
volume d ' air théorique

On peut aussi caractériser l’air en excès par le facteur d’air ou taux d’aération (n) :

volume d ' air utilisé V + VEA


n= = a
volume d ' air théorique Va

Avec : Va : Volume d’air théorique [Nm3 d’air / unité de combustible]


VEA : Volume d’air en excès [Nm3 d’air en excès / unité de combustible]
Relation entre n et e :

Va + VEA
n= =1+ e
Va

Généralement (n) est fourni par les relevés réalisés sur site à l’aide d’analyseurs de
fumées, donc on trouve le pourcentage d’excès d’air (e)% :
e (%) = (n −1)*100
3- Combustion stœchiométrique (neutre)

Une combustion est dite stœchiométrique, si l’air comburant est de quantité


suffisante et strictement nécessaire à la combustion complète de l’unité de
combustible (1 kg ou 1 Nm3), pas d’O2 dans les fumées.

13
On appelle caractéristiques stœchiométriques, les caractéristiques spécifiques de la
combustion neutre d’un combustible dans les conditions normales de la pression et
la température, soit :
• Le pouvoir comburivore Va : quantité d’air théorique

La quantité d’air suffisante et strictement nécessaire qu’il faut avoir pour la


combustion neutre complète de l’unité de combustible, noté Va, son unité est Nm3
par Nm3 (gaz) ou kg (solide, liquide) de combustible :
Va = VO2 + VN 2
• Le pouvoir fumigène Vf0 : quantité de fumées produites

Quantité de fumées produites lors de la combustion neutre de l’unité de combustible.


Noté Vf0 (pouvoir fumigène sec) ou V’f0 (pouvoir fumigène humide), son unité est
Nm3 par Nm3 (gaz) ou kg (solide, liquide) de combustible :

V f 0 = VN2 + VCO2
V ' f 0 = VN2 + VCO2 + VH2O
Exemple :
La combustion du gaz du méthane

CH 4 + (2O2 + 8N 2 ) = CO2 + 2 H 2O + 8 N 2
1m 3
+ (2m 3
+ 8m 3
) = 1m 3
+ 2m 3 + 8m3

Donc il faudra 10 Nm3 d’air pour la combustion de 1 Nm3 de CH4


• Pourcentage de CO2 : CO2(%)

VCO 2 VCO 2
 CO (%) = *100 et  'CO (%) = *100
2
Vf 0 2
V'f 0
• Pourcentage d’O2 : O2(%)

La combustion et neutre, donc pas d’O2 dans les fumées


VO VO
 O2 (%) = 2 *100 = 0 et  'O2 (%) = 2 *100 = 0
Vf 0 V'f 0
• Pourcentage d’N2 : N2(%)

VN 2 VN 2
 N (% ) = *100 et  ' N (% ) = *100
2
Vf 0 2
V'f 0

• Pourcentage d’H2O : H20(%)

14
VH 2O
 'H O (% ) = *100
2
V'f 0

4- Combustion réelle

La combustion stœchiométrique est la base des calculs théoriques en combustion. Les


analyses réalisées ou les résultats fournis d’une combustion réelle, d’un combustible
de composition connue, vont permettre de la définir précisément, par comparaison
avec les résultats de la combustion neutre. Ainsi, par rapport à la théorie, on pourra
définir :
- La combustion en excès d’air
- La combustion en défaut d’air
En pratique, c’est l’analyse des fumées sur site qui donnera les renseignements
techniques nécessaires à la définition de la combustion réelle.
Le pouvoir fumigène dans le cas d’une combustion réelle est celui d’une combustion
neutre augmenté du volume d’excès d’air.

VFS = V f 0 + VEA VFH = V ' f 0 +VEA


VFS = V f 0 + Va (n − 1) VFH = V ' f 0 +Va (n − 1)
Pour caractériser facilement la qualité de la combustion d’une installation, on mesure
les taux CO2 et O2 dans les fumées, à l’aide d’un analyseur de fumées. Ensuite, le
diagramme permet d’obtenir en fonction du CO2 mesuré et du O2 mesuré :

1. Le type de combustion réelle


2. Le % d’excès d’air ou de défaut d’air
3. Le  CO (s’il y a lieu)

15
Il est défini pour un combustible donné, l’axe des abscisses représente le O2 et celui
des ordonnées représente le CO2. Il comporte en général :
- La droite des combustions oxydantes (CO = 0%) graduée en excès d’air ;
- Une graduation en défaut d’air sur l’axe vertical (O2 = 0 %) ;
- Le point représentatif de la combustion neutre (O2 = 0 % et CO = 0 %)
pour  CO2max ;
- Les droites d’égale teneur en CO (CO = cte) parallèle à la droite des
combustions oxydantes,
- Les droites d’égal excès ou défaut d’air
Les diagrammes d’OSTWALD sont applicables à tous les combustibles, ils sont
insensibles aux teneurs en eau et en cendres des combustibles solides, mais ne sont
plus utilisables si la teneur en imbrûlés solides dépasse 3%. Les diagrammes
pratiques sont limités à leur partie utile ( O2 < 21%).

VIII- Bilan d’une chaudière


Faire le bilan d’une chaudière consiste à évaluer, pour un régime donné, les
puissances fournies, utiles et perdues (les pertes), ainsi que les débits massiques des
réactifs et produits dans la réaction de combustion.

Pertes

- Imbrulés Fumées
solide ou sec et
gazeux humides
- Parois
Puissance introduite Puissance utile

Combustible Eau chaude


Chaudière
Air comburant Vapeur surchauffée

Le système est à circuit ouvert, il faut évaluer les puissances échangées et aussi les
débits massiques échangés, donc deux types de bilan à évaluer à savoir énergétique
et massique :

Les bilans énergétiques :

➢ Calcul de la puissance à introduire (combustible)


➢ Calcul de la puissance perdue (pertes)
➢ Calcul de la puissance utile
➢ Estimation du rendement

16
Les bilans massiques :

➢ Calcul du débit massique au volumique du combustible


➢ Calcul du débit d’air nécessaire à la combustion
➢ Estimation de l’excès d’air nécessaire pour une combustion correcte
➢ Calcul du débit massique et volumique des fumées sec et humides

Rendement d’une chaudière :

Le rendement, l’efficacité ou bien la performance d’une chaudière est le rapport entre


la puissance contenue dans le combustible et la puissance thermique transmise à
l'eau de chauffage.

Puissance fournie − pertes


Ch (% ) = Ch (% ) =
Puissance utile
*100 *100
Puissance fournie Puissance fournie

Donc pour calculer le rendement d’une chaudière, soit un calcul direct par le rapport
de la puissance fournie et utile, soit par comptabilisation des pertes.

Evaluation des pertes dans une chaudière :

Les pertes prises en compte dans une chaudière de chauffage sont :

- Les pertes par fumées : peuvent être causées par un excès d’air excessif ou
bien une mauvaise pulvérisation du combustible, une puissance considérable
est dégagée avec les fumées de température élevée.
- Les pertes par les parois : provenant des échanges thermiques par convection
et rayonnement entre les parois chaudes de la chaudière et l’air ambiant.

Evaluation des pertes par fumées :

• Chaudière classique:

Pour effectuer le calcul des pertes par fumées, il sera nécessaire de mesurer :
- La température de l’air comburant au brûleur (Ta)
- La température des fumées à la buse sortie chaudière (Tf)
- Le pourcentage de dioxyde de carbone des fumées sèches (% CO2)
- Le pourcentage d’oxygène des fumées sèches (% O2)

Par la suite on détermine K ou K’ en fonction du combustible utilisé, fournies par le


tableau suivant, ces valeurs dépendent de l’excès d’air :

Fioul lourd Fioul Gaz naturel Butane Propane


domestique
K 0,59 0,57 0,47 0,53 0,51
K’ 0,8 0,78 0,84 0,78 0,76

17
Et on utilise les formules de Siegert suivantes :

T f − Ta T f − Ta
Pertes fumées (%) = K . Pertes fumées (%) = K '.
% CO2 21 − % O2

Le rendement de la combustion est donc :

T f − Ta T f − Ta
Comb (% PCI ) = 100 − K . Comb (% PCI ) = 100 − K '.
% CO2 21 − % O2

• Chaudière à condensation :

Pour les appareils à condensation, la chaleur latente de vaporisation de l’eau est


récupérée. Le gain en chaleur latente est donc ajouté au rendement évalué pour une
chaudière classique, soit :

 'Comb (%PCI ) = Comb (%PCI ) + gain

Le gain réalisé sur la chaleur latente à comme expression :

 L 
 PCS   Q  réel
gain = 100. − 1.
 PCI   L 
 Q  max

L : Le débit de condensats produits en kg/h


Q : Le débit de combustible en kg/h ou en Nm3/h

Le rapport (L/Q) représente la masse réelle de condensats récupérée par kg ou par


Nm3 de combustible brûlé. Si l’on récupère toute l’eau produite par la combustion, le
gain en chaleur latente est maximal.

Le rendement de combustion sur PCS :

Comb (% PCS ) = Comb (% PCI ).


PCI
PCS

Le rendement sur PCS est toujours inférieur à 100 % et au rendement sur PCI.

Rendement de la chaudière :

 Ch (%) =  Comb (%PCI ). − pertes par paroi

18
Evaluation des pertes par imbrûlés :

Les pertes par imbrûlés n’existent que pour les combustibles solides. elles sont
estimées à < 0,5 %.

Evaluation des pertes par les parois :

Provenant des pertes par convection et rayonnement avec l’air, estimées selon
l’année de construction de la chaudière.

Année de
construction de la Avant 1985 Du 1985 à 1994 Apres 1994
chaudière
Pertes par parois 2% 1% 0,5 %

Rendement annuel d’une chaudière :

Le rendement annuel (saisonnier) est le rapport entre l'énergie totale transmise à


l'eau de chauffage durant toute la saison de chauffe et l'énergie contenue dans le
combustible consommée durant cette période.

1   − qm 
 a = Ch .  
  1 − qm 

  le taux de charge ou facteur de charge de la chaudière :

temps de fonctionnement de brûleur


=
temps d ' utilisatio n de la chaudière

qm : pertes par convection et rayonnement à l’arrêt du brûleur

Fig19 : Rendement annuel d’une chaudière

19
20

Vous aimerez peut-être aussi