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CHAUFFAGE DE L’AIR
Date :
TTM

Mise en situation :

Vous êtes appelé pour intervenir sur une centrale de traitement d’air. En effet, le client se plaint car la
température de l’air dans ses bureaux est insuffisante. Vous commencez par vérifier la batterie chaude
et vous vous rendez compte que cette dernière est sous dimensionnée.

Schéma de la centrale de traitement d’air (CTA) :

Objectif terminal :

A l’issue de la séquence, vous serez capable de dimensionner la batterie chaude d’une CTA.

Objectifs intermédiaires :

Vous serez capables de :

• Représenter sur le diagramme de l’air humide la transformation de l’air,


• Déterminer les caractéristiques d’une batterie chaude,
• Décrire la technologie des batteries chaudes.

Compétences travaillées

C1.1 : Rechercher, analyser des données.

C1.3 : Communiquer oralement, par écrit.

C2.2 : Choisir son matériel.

C3.2 : Interpréter et analyser des résultats.


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CHAUFFAGE DE L’AIR
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1. Représentation sur le diagramme

Le chauffage consiste à augmenter la température de l'air humide.


La masse d'air sec et de vapeur d'eau reçoit une quantité de chaleur sensible.
La température sèche augmente proportionnellement à la quantité de chaleur fournie.

Le procédé de réchauffage d'air dans une CTA est obtenu à l'aide d'un échangeur
communément appelé Batterie Chaude.

Symbole :

• Batteries à eau chaude:


Elles sont alimentées par des générateurs (chaudières à combustibles ou électriques)
en eau à 90 °C, ou à des températures plus basses, < 50 °C, quand cela est possible.

• Batteries électriques:
Elles ne sont pas économiques en énergie, c'est pourquoi on les utilise souvent pour
des réchauffages terminaux ou complémentaires. Par contre, elles sont d'un coût
intéressant à l'installation, et dispose d'un temps de réponse court.

Comme la batterie chaude n’apporte et n’enlève aucune humidité par conséquent l’évolution
de l’air sur le diagramme de l’air humide se fait à teneur en humidité constante.
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2. Puissance d’une batterie chaude

Puissance calorifique fournie à l'air :

PBC = qm x (h2 – h1)

Avec :

• PBC : Puissance batterie chaude en [kW]


• qm : débit massique d’air soufflé en [kg/s]
• h2 : enthalpie de l’air à la sortie de la batterie chaude en [kJ/kg]
• h1 : enthalpie de l’air à l’entrée de la batterie chaude en [kJ/kg]

Application 1

Qm= 0.12 [kg/s]

T1=20 [°C] T2=30 [°C]

φ1 = 50 [%]

a. Tracer les points 1 et 2 sur le diagramme de l’air humide.


b. Déterminer les caractéristiques des points 1 et 2.

Points T φ r h Vs
[°C] [%] [kge/kg] [kJ/kg] [m3/kg]

c. Calculer la puissance de la batterie chaude en [W]


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Application 2

Qm= 0.35 [kg/s]

TA=15 [°C]
?
φA = 80 [%]
5 [kW]

a. Calculer l’enthalpie de l’air à la sortie de la batterie chaude.

b. Placer les points A et B sur le diagramme de l’air humide.

c. Déterminer les caractéristiques des points A et B.

Points T φ r h Vs
[°C] [%] [kge/kg] [kJ/kg] [m3/kg]

B
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3. Batterie à eau chaude

3.1 Technologie

La batterie comporte un certain nombre de tubes sur lesquels sont serties ou soudées des
ailettes. Les tubes constituent un certain nombre de circuits qui sont reliés à un distributeur et
un collecteur afin de limiter les pertes de charge.

3.2 Régulation

La solution la plus utilisée est une régulation de la puissance fournie par variation de débit
(V2V ou V3V montée en répartition ou décharge inversée) car il s'agit de la solution la moins
onéreuse.
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On constate néanmoins une assez grande instabilité de ce type de régulation (notamment pour
les batteries de faible efficacité, inférieure à 10%): pour des débits proches du débit nominal,
la puissance émise reste inchangée alors que pour les faibles débits on a quasiment affaire à
du pompage.

3.2 Sécurité

Un thermostat de sécurité anti-gel (TAG) à réarmement manuel est placé après la batterie
chaude afin d'éviter un éclatement du circuit d'eau sous l'effet du gel (en cas de déficience
d'alimentation en eau chaude et d'air à température négative).
Ce thermostat, lorsqu'il détecte une température inférieure à la consigne anti-gel (5°C par
exemple):
- force l'ouverture de la vanne de régulation
- arrête les ventilateurs (soufflage, reprise...)
- ferme le volet d'air neuf
- enclenche une alarme
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4. Batterie électrique

4.1 Technologie

La batterie comporte un ensemble d'épingles ailetées contenant des résistances. Pour les
petites puissances, l'alimentation est monophasée. Pour les puissances les plus élevées,
l'alimentation est triphasée.
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4.2 Régulation

Régulation étagée

Les résistances élémentaires sont associées de façon à constituer des ensembles de puissances
différentes.

Les résistances ainsi obtenues alimentées à travers des contacteurs, eux-mêmes commandés
par un commutateur électronique ou électromécanique (cames entraînées par un moteur).

Cette disposition permet une bien meilleure progressivité qu'avec le même nombre de
résistances identiques.
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Régulation progressive par variation de puissance

Les résistances sont alimentées par l'intermédiaire d'un interrupteur électronique (également
appelé triac) qui permet un nombre de commutations pratiquement infini. C'est la durée
d'impulsion qui fait varier la puissance de la résistance. Sur une période, la puissance
moyenne est égale à:

temps de marche
P= x Pn
(temps de marche + temps d! arrêt)

A noter que les variateurs de puissance sont des matériels encore coûteux pour les puissances
élevées, de sorte que l'on combine les 2 types de régulation en pilotant le dernier étage avec
un variateur de puissance.
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4.3 Protection contre les surchauffes

Contrairement aux échangeurs, la puissance émise reste constante.

Par conséquent, suite à un encrassement ou une diminution du débit, c’est la température de la


résistance qui augmentera.

Aussi, pour éviter une détérioration de la résistance, on met en place les dispositifs de sécurité
suivants:

- Thermostat à réarmement manuel en sortie de batterie


- Interrupteur thermique fixé sur la résistance
- Un contrôleur de débit
- Le fonctionnement de la résistance est asservi au fonctionnement du ventilateur.

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