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2017
2018—
RENCONTRER
Théâtre National de Bretagne
Direction Arthur Nauzyciel
CÉLÉBRER
LES 70 ANS
DES CDN
Qu’est ce qu’un Centre
Dramatique National ?
La mission première d’un Centre
Dramatique National est la création
théâtrale. Créés au lendemain de
la Seconde Guerre mondiale, il en
existe aujourd’hui une trentaine en
France. Mis au service du projet de
décentralisation dramatique et de
démocratisation culturelle imaginé par
Jean Zay, impulsé par Jeanne Laurent
puis André Malraux, ils sont les piliers
de la politique culturelle hexagonale qui
continue de défendre l’idée que l’art, la
culture et le théâtre doivent répondre
à une mission de service public, c’est-
à-dire proposer une offre artistique
de qualité et accessible à tous sur
l’ensemble du territoire national.
La direction des Centres Dramatiques
Nationaux (CDN) est confiée à des
metteurs en scène afin d’y conduire
un projet artistique sur la durée, ancré
sur un territoire et partagé avec le
public. Centrés sur la création, l’écriture
contemporaine, les mises en scène
innovantes, les accueils de grands
spectacles français et étrangers,
l’accompagnement des jeunes
créateurs, des compagnies et du public,
les CDN sont aujourd’hui uniques au
monde et réunissent plus d’un million
de spectateurs chaque saison.
Qu’est-ce que le
Théâtre National de Bretagne,
Centre Dramatique National/Rennes,
Centre Européen de Production ?
En 1949, à l’initiative de Jeanne
Laurent, Hubert Gignoux fonde le
Centre Dramatique de l’Ouest. Il invite
Georges Goubert et Guy Parigot à le
rejoindre. C’est le quatrième Centre
Dramatique National après la Comédie
de l’Est à Strasbourg, La Comédie de
Saint-Étienne et le Grenier de Toulouse.
En 1968 est fondée la Maison de la
Culture, en direction commune avec
le CDN jusqu’en 1974, année où Chérif
Khaznadar en prend la direction.
De 1974 à 1980, le CDN devient le
Théâtre du Bout du Monde, dirigé par
Guy Parigot, puis de 1981 à 1985, en
codirection avec Dominique Quéhec,
le CDN–Comédie de Rennes. Les deux
structures, indépendantes mais liées
par une convention, se séparent et Guy
Parigot installe le CDN dans le théâtre
de la Parcheminerie.
La Maison de la Culture est alors
dirigée par le metteur en scène
Pierre-Jean Valentin, de 1982 à 1985.
Pour relancer une dynamique commune
entre le CDN et la Maison de la Culture,
la ville de Rennes fait appel à Pierre
Debauche et la Maison de la Culture
devient le Grand Huit, rassemblant les
deux entités et des associations à son
côté : Carrefour des régions d’Europe,
Festival des arts électroniques…
C’est avec la nomination par la Ville et
l’État d’Emmanuel de Véricourt que le
Théâtre National de Bretagne voit le
jour en 1990, fusion juridique du CDN
et de la Maison de la Culture. N’étant
plus dirigé par un artiste, le TNB se
démarque du réseau des Centres
Dramatiques dont il est issu.
Emmanuel de Véricourt invite en
résidence Matthias Langhoff, Benno
Besson et la Volière Dromesko, crée
l’École avec Christian Colin qui en
sera le premier directeur, et lance
deux festivals, « Émergences » pour
le théâtre et « Duos » pour la danse.
En 1994, comme il l’avait annoncé,
il quitte ses fonctions à la fin de
son premier mandat. 2
François Le Pillouër est nommé à sa
succession. « Émergences » devient
« Mettre en Scène » en 1995. Il ouvre
la salle de répétitions Gabily en 1997.
Dominique Pitoiset, Jean Paul Wenzel,
Stanislas Nordey et Éric Lacascade se
succéderont à la direction de l’École.
C’est en 2002 que le TNB devient
Centre Européen de Production
Théâtrale et Chorégraphique, et entre
2002 et 2016, Stanislas Nordey,
Jean-François Sivadier, Marcial Di
Fonzo Bo, François Verret, Christine
Letailleur, Didier Galas, Éric Lacascade,
Thomas Jolly, Philippe Decouflé, y
seront associés.
En juillet 2016, Audrey Azoulay, ministre
de la Culture et Nathalie Appéré, maire
de Rennes, confient la direction du
TNB au comédien et metteur en scène
Arthur Nauzyciel.
Après 22 ans de direction, François
Le Pillouër lui cède la place en
janvier 2017. Cela faisait 26 ans que
le TNB n’avait pas été dirigé par un
artiste et cette nomination l’année
anniversaire des 70 ans de la création
des CDN prend un sens d’autant plus
symbolique.
 BIENVENUE
UN NOUVEAU
PROJET
PARTAGER
TRANSMETTRE
RENCONTRER
Nommer un artiste à la tête d’un
théâtre tel que le TNB, c’est lui
permettre de conforter librement
sa démarche de manière pérenne
sur un territoire. Il partage cet outil
avec d’autres qu’il invite, produit,
3 soutient, fait découvrir. C’est défendre
un théâtre d’Art, un projet artistique
spécifique. Nous sommes ainsi les
courroies de transmission entre les
spectacles, les artistes qui les signent
et le public. Les spectacles que nous
proposons reflètent cet engagement
artistique. Au cœur de ce projet, il y
a la volonté d’ouvrir le TNB à tous les
publics, de créer des liens avec d’autres
institutions de Rennes et de la région.
Le TNB doit être synchronisé sur le
pouls de cette ville et de sa métropole,
caisse de résonance de cette énergie
créative et des valeurs qui lui sont
propres : le débat intellectuel, les
valeurs de la République, l’ouverture
vers l’Autre, la recherche, l’innovation.
Il y a le désir de défendre un théâtre
d’art, exigeant et accessible, qui
conjugue des missions de création, de
production et de formation, un théâtre
d’art qui s’appuie sur le texte et la
langue dans la conscience des enjeux
esthétiques de son temps. Un théâtre
de la parole, réparatrice et nécessaire.
Un théâtre qui se nourrit des autres arts
et les influence en retour, ouvert sur le
monde, et où la création est au cœur
d’une synergie dynamique qui l’inscrit
profondément dans une ville et dans
la vie des spectateurs.
N’ayant jamais joué à Rennes, j’ai
souhaité, pour cette première saison,
vous présenter trois de mes créations,
afin de partager avec vous des histoires
de vie et de théâtre importantes
dans mon parcours : Julius Caesar de
Shakespeare, créé en 2008 à Boston,
avec des acteurs américains. J’y ai noué
des complicités artistiques essentielles
avec des acteurs et des collaborateurs
que j’ai retrouvés régulièrement depuis.
Et L’Empire des lumières, créé la saison
passée à Séoul, qui me menait vers
de nouveaux territoires artistiques,
et enfin Jan Karski (mon nom est une
fiction), créé en 2011 pour l’ouverture
du Festival d’Avignon.
Le monde est présent sur la scène et
regarde la salle. Nos spectacles et nos
équipes doivent rendre compte de la
diversité de ce monde pour que les
spectateurs puissent s’y reconnaître.
Dans un théâtre ouvert à l’international
et où une jeune génération peut
être révélée, la saison ne doit pas
être un catalogue de spectacles
mais un ensemble de propositions
qui témoignent de l’extraordinaire
diversité du théâtre public et qui font
sens les unes par rapport aux autres.
Cette programmation pluridisciplinaire
sera incarnée par une association
d’artistes. Issus du théâtre et de
la danse, plasticiens, performeurs,
musiciens, écrivains, ils constituent une
communauté humaine dont le regard,
le travail, le talent, nous aideront à
déplacer le TNB vers de nouveaux
territoires — imaginaires, artistiques
et géographiques. Leur présence au
théâtre ou hors de ses murs, viendra
irriguer et donner corps à ce projet.
Elle est formée des metteurs en
scène Jean-Pierre Baro, Julie Duclos,
Vincent Macaigne, Guillaume Vincent,
des chorégraphes Damien Jalet,
Sidi Larbi Cherkaoui, Gisèle Vienne,
des performeurs Mohamed El Khatib,
Phia Ménard, des écrivains Marie
Darrieussecq, Yannick Haenel,
des plasticiens Valérie Mréjen,
M/M (Paris), Xavier Veilhan,
des musiciens Albin de la Simone,
Keren Ann.
J’espère ainsi décloisonner les
disciplines, vous inviter à circuler
de l’une à l’autre, et témoigner de la
fluidité des expressions artistiques.
Le Cinéma y aura sa place, faisant
partie intégrante de la programmation.
Nous chercherons toujours un
spectateur engagé, plutôt qu’un
consommateur. Et ce que nous lui
devons : le meilleur de la production
artistique actuelle, française et
internationale, et la découverte, en
pariant sur sa curiosité. Au-delà des
créations, un théâtre doit être le lieu
d’une synergie qui implique d’autres
acteurs culturels. Le théâtre est un art
qui s’inscrit dans la vie des gens et dans
la communauté. Le TNB doit appartenir
à tous et à chacun. À l’image de l’École
en son sein, le TNB doit devenir un lieu
de transmission, de rencontres et de
confrontations. Autour de notre art,
mais aussi à propos des questions
que viendront soulever nos créations.
C’est le sens du cycle intitulé
« Rencontrer l’histoire » proposé
par Patrick Boucheron.
Ainsi, ensemble, permanents et
intermittents du TNB, artistes,
techniciens et publics, pourront
retrouver les racines et les fondements
du théâtre, les réinterroger dans le
monde et le temps qui sont les nôtres,
et, je l’espère, inscrire quelque chose
qui comptera sur ce territoire et dans
l’histoire à venir du TNB. À l’heure où
la violence du monde nous accable,
nous pourrons nous ressourcer et
reprendre des forces dans un lieu de
vie, de respect, d’intelligence et de
sensibilité, car le théâtre reste l’un des
rares lieux où les gens se retrouvent
réunis ensemble autour d’un rêve
commun, et non d’un ennemi commun.
Nous appellerons cette première
saison « Nous sommes séparés » et les
spectacles qui la composent s’en font
l’écho. Frontières, fractures, divisions,
murs, traversent des fictions et des
récits que chaque création tente
de réparer. Bienvenue.
— Arthur Nauzyciel
PORTRAIT
ARTHUR
NAUZYCIEL
Arthur Nauzyciel découvre le théâtre
au lycée des Ulis, grâce à une
documentaliste qui emmène des élèves à
Paris voir les créations d’Antoine Vitez et
de Patrice Chéreau. Se destinant à être
réalisateur de cinéma, il fait des études
d’arts plastiques avant d’intégrer à
19 ans, en 1986, l’école d’Antoine Vitez
au Théâtre National de Chaillot. Il devient
comédien, enchaîne les rôles dans le
théâtre public, part en stage à Moscou
avec Anatoli Vassiliev, et rencontre
Éric Vigner, qu’il accompagne au sein
de sa compagnie, avant de le suivre en
1996 au CDDB–Théâtre de Lorient. Il y
sera artiste associé et, en 1999, Arthur
Nauzyciel y signe sa première mise en
scène Le Malade imaginaire ou Le Silence
de Molière, dans laquelle il joue avec
son propre père et le comédien Laurent
Poitrenaux. Il fonde sa compagnie. Elle
a pour nom les chiffres tatoués sur
l’avant-bras de son grand-père maternel
survivant d’Auschwitz (Compagnie
41751). Il pose ainsi, tel un manifeste, son
désir de faire du théâtre un espace de
réparation. Il crée ensuite pour l’actrice
Marilu Marini, Oh les beaux jours (2003),
présenté à l’Odéon-Théâtre de l’Europe
et Buenos Aires. Suivront, en France :
Place des héros qui marque l’inscription
au répertoire de Thomas Bernhard à La
Comédie-Française (2004) ; Ordet (la
parole) de Kaj Munk au Festival d’Avignon
(2008) et dans le cadre du Festival
d’Automne à Paris ; en 2011, il crée Jan
Karski (mon nom est une fiction), d’après
le roman de Yannick Haenel en ouverture
du Festival d’Avignon. Spectacle aux
résonnances intimes et emblématique
de ce “théâtre de réparation“ où la
parole ressuscite les morts, qui lui est
cher. Suivent la création de Faim d’après
le roman de Knut Hamsun (2011) ; La
Mouette de Tchekhov (2012) dans la Cour
d’honneur au Festival d’Avignon ; Kaddish
d’Allen Ginsberg avec Étienne Daho
(2013). En janvier 2015 il crée Splendid’s,
de Jean Genet, avec les comédiens
américains de Julius Caesar. Par goût de
l’ailleurs et par nécessité, pour inventer
un théâtre différent nourri de ces
expériences, Arthur Nauzyciel est l’un
des rares metteurs en scène français qui
travaille régulièrement à l’étranger.
Aux États-Unis, il crée à Atlanta deux
pièces de B-M. Koltès : Black battles
with dogs (2001) présenté à Chicago,
Athènes et au Festival d’Avignon (2006)
puis Roberto Zucco (2004), et à Boston,
pour l’American Repertory Theater,
Abigail’s Party de Mike Leigh (2007) et
Julius Caesar de Shakespeare (2008). Ces
spectacles créés à l’étranger ont tous été
repris en tournée en France « car quelle
que soit leur origine, ils s’inscrivent dans
mon parcours. Chaque spectacle relève
d’une nécessité profonde et fait sens par
rapport aux autres » : L’Image (2006) de
Beckett à Dublin, performance présentée
à Reykjavik, New York, Paris, en Chine et
au Japon. Au Théâtre National d’Islande,
Le Musée de la mer, première pièce
de Marie Darrieussecq écrite à cette
occasion (2009). À Oslo, il recrée Abigail’s
Party au Théâtre National de Norvège
(2012). En novembre 2015, il met en
scène Les Larmes amères de Petra von
Kant de R. W. Fassbinder au Mini-teater,
à Ljubljana en Slovénie. Il crée en mars
2016 L’Empire des lumières de Kim Young-
ha, au National Theater Company of
Korea (NTCK), à Séoul. Très impliqué dans
la formation, il enseigne dans différentes
écoles et universités en France et à
l’étranger, et fut l’artiste invité de l’École
des Maîtres en Italie en 2009. Il travaille
également pour la danse et l’opéra, dont
Red Waters avec Lady and Bird. Au fil de
ce parcours et de ses voyages, Arthur
Nauzyciel associe des artistes de toutes
nationalités qui viennent de la danse,
de la musique, des arts plastiques, de
la mode, du design, de l’architecture.
Nouant ainsi des complicités durables :
« c’est une forme d’utopie que de faire
exister, grâce au théâtre, une sorte de
Babel où des gens si différents trouvent
un enjeu commun. » Il fera du CDN
d’Orléans qu’il dirigea pendant neuf ans,
un lieu creuset pour les artistes, ayant
pour centre de gravité les créations qui
s’y développent, tout en rendant compte
de l’ensemble des disciplines qui les
constituent. Les prémices de l’aventure
rennaise qui commence aujourd’hui.
PARCOURS
ARTHUR NAUZYCIEL
JULIUS CAESAR p.15
L’EMPIRE DES LUMIÈRES p.18
JAN KARSKI p.45
L’IMAGE p.56
ARTISTES
ASSOCIÉS
JEAN-PIERRE
BARO
« Sur les plateaux comme dans le
public, la question de la diversité se
pose à tous. Plus encore aujourd’hui.
Quand je fais une distribution, je suis
attentif à cela. C’est un geste politique
qu’il faut prendre en compte, sans
dégrader son geste artistique. » Un
geste que, dès cette saison, le public
rennais va pouvoir découvrir, dans
sa diversité, trois spectacles, trois
dialogues : avec Kery James, avec John
Maxwell Coetzee, avec David Lescot… 4
Pas question pour Jean-Pierre Baro de
répondre à une quelconque injonction.
Même si « depuis les attentats de
Charlie hebdo ou du 13 novembre au
Bataclan, je ne peux plus créer des
spectacles fictionnels qui ne dialoguent
pas avec le réel. Cela ne veut pas dire
qu’on va faire du journalisme, mais,
en tant qu’artiste, il est aujourd’hui
difficile d’ignorer le monde autour de
nous et dans lequel nous évoluons.»
Pas nombriliste, il a cette formule :
« je ne m’intéresse plus beaucoup.
Sincèrement. » Mais, plus dialectique
qu’il ne veut bien le dire, il baptise sa
compagnie, en reprenant le concept
lacanien, Extime : « ce qui peut vouloir
dire mettre devant moi, à bonne
distance, l’intime pour qu’il puisse être
partageable avec les autres.» Pour lui,
la question des origines se pose sur le
tard : né à Paris, père peul sénégalais,
avec des racines éthiopiennes, mère
toulousaine mâtinée de Polonais. « Au
début je me sentais juste Français.
Maintenant, je suis Français d’ailleurs
et je travaille avec cet ailleurs. » Fort
de cette idée que « le théâtre, c’est la
reconnaissance, c’est quelqu’un qui
nomme quelque chose que l’on ressent
et que l’on ne pouvait formuler. »
 Ce qu’il découvre tôt, au lycée, quand
un professeur de Français lui fait
découvrir Stefan Zweig, Hermann
Hesse, « des romans, à 17 ans, qui
accompagnent et je saisis alors que
la littérature peut aider à comprendre
quelque chose de la vie, sans forcément
tout résoudre. » À partir de quoi il
découvre le théâtre, à Paris, où l’offre
est dense. « Avec Vincent Macaigne,
nous nous sommes connus au lycée,
et nous avons commencé le théâtre
ensemble. » Leur premier choc : Dans
la Solitude des champs de coton de
Patrice Chéreau. Puis La Mort de
Tintagiles de Claude Régy. « Je n’ai
rien compris mais cela a été une vraie
rencontre car il est important, au
théâtre, de ne pas tout comprendre.
C’est-à-dire de ne pas préparer
l’accident. La rencontre artistique
doit être un choc. » Jean-Pierre Baro
revendique un théâtre qui travaille
sur le trouble. Pas étonnant qu’il ait
5 voulu monter, dès la sortie de l’école,
le texte L’Épreuve du feu, du suédois
Magnus Dahlström, réflexion au bord
du gouffre sur ce que nous acceptons
ou pas d’entendre, nous, spectateurs.
Plus tard il monte Woyzeck [je n’arrive
pas à pleurer] d’après Büchner. Inspiré
par l’histoire de son père, immigré
sénégalais arrivé en France dans
les années 70, et qui n’a pas réussi
à composer avec ce pays d’accueil.
« C’était un dialogue entre ma mère,
mon histoire et la littérature. C’était
la possibilité de parler à mon père,
de lui dire ce que je n’avais pas pu lui
dire de son vivant. » Le théâtre c’est la
possibilité de parler aux absents, dit-il
de concert avec Arthur Nauzyciel. Le
théâtre compose avec les fantômes…
PARCOURS
JEAN-PIERRE BARO
À VIF p.29
DISGRÂCE p.39
EN TOURNÉE
DANS LE DÉPARTEMENT
MASTER p.29
VINCENT
MACAIGNE
« Il manque des poètes et à la
production et à l’écriture, des
risque-tout. Au théâtre, c’est ce qui
s’est passé. Et le théâtre est devenu
trop souvent petit et étriqué… Il
y a urgence à créer. Sinon bientôt
il n’y aura plus que ça… Une sorte
de vulgarisation de tout. Sans réel
sacrifice… » Cet extrait d’un (long) SMS
envoyé aux Cahiers du Cinéma en avril
2013, Vincent Macaigne n’en retire
pas une ligne. « Cela ne va pas mieux
aujourd’hui. Les projets d’envergure
sont de plus en plus compliqués à
mener. C’est la contradiction de notre
théâtre public, irremplaçable pour
produire un théâtre d’art, mais en
même temps qui peut s’assécher dans
des modèles standard. » Très peu pour
celui qui a décidé de faire du théâtre
« pour ne pas faire semblant de vivre
sa vie.» En deux spectacles celui qui
dit « préférer les tumultes » marque les
scènes nationales et internationales :
Idiot ! d’après L’Idiot de Dostoïevski en
2009, et Hamlet, au moins j’aurai laissé
un beau cadavre en 2011. Ceux qui ont
vu à Rennes, en 2007, Requiem 3 — qui
racontait l’histoire de deux frères qui
s’entretuaient et exploraient l’origine
du mal — en gardent une empreinte
forte. Depuis, son geste artistique est
toujours habité de la même fureur.
« J’ai toujours fait les choses au
maximum de mes capacités, de la
façon la plus pure, et comme beaucoup
d’artistes j’espère que quelque chose de
ça est entendu.» S’il a croisé le chemin
de Guillaume Vincent et Jean-Pierre
Baro, pas question de les rassembler
au sein d’une pseudo génération,
« au sens d’un mouvement, ce serait
stupide. Il y a des jeunes gens qui sont
très réactionnaires et des gens âgés
qui le sont beaucoup moins. Mais il y
a certains acteurs de ma génération
avec qui j’aime travailler et cela crée
une communauté. Si on veut parler de
génération parlons plutôt de gens qui
n’ont pas été bien accueillis dans les
théâtres. » Vincent Macaigne a trouvé
au cinéma ce qu’il n’a pas trouvé sur
les planches. Il vient de réaliser un
troisième long métrage. Mais pas
d’opposition entre les deux formes :
« cela interagit. Avec des qualités
et des défauts, dans les deux.»
Vincent Macaigne semble en
insurrection permanente. Chacune de
ses pièces est un assaut fiévreux. Une
mise en scène crue et teigneuse. Qui
dévaste le plateau. Métamorphose
de l’acteur en performeur. Essore
régisseurs et techniciens. Exacerbe
les sens des spectateurs. Etreint le
public. Pour qu’advienne quelque chose
de non prémédité ? Ce théâtre-là est
du genre viscéral, mais pas cynique.
Désenchanté mais généreux. Un
théâtre organique, à vif. Un théâtre
sans théâtralité, par surcharge et
prolifération des signes, même s’il
aime prendre en point de départ des
tragédies ou de grands textes, dont il
s’inspire librement. L’épure par l’excès.
PARCOURS
VINCENT MACAIGNE
JE SUIS UN PAYS p.19
VOILÀ CE QUE JAMAIS
JE NE TE DIRAI p.55
ARTISTES
ASSOCIÉS
JULIE
DUCLOS
Née dans le théâtre avec un père
acteur et une mère metteure en
scène, issue du Conservatoire de
Paris en 2010, Julie Duclos trouve
vite le goût de la direction d’acteurs.
Qu’elle affermit en suivant des stages
comme actrice avec le metteur en
scène polonais Krystian Lupa « autour
de l’improvisation, et d’autres outils
qui permettent de déplier le travail
avec les acteurs ». Autres lignes de
force dans un parcours qui compte à ce
jour quatre spectacles : le lien avec le
cinéma, son intérêt pour les écritures
fragmentées et le montage. Son
premier projet à partir des Fragments
d’un discours amoureux de Barthes
adapte les pages éclatantes d’un
penser amoureux. Abécédaire qu’elle
explore ensuite dans la dualité du genre
avec Masculin/Féminin. Godard n’est
pas loin. Le cinéma des années 70
inspire la création de Nos serments.
Précisément La Maman et la putain de
Jean Eustache, à la lumière de ce que
lui disait au conservatoire, le cinéaste
Philippe Garrel : dé-théâtraliser le jeu,
sortir des salles, tourner dans la rue,
capter le présent. « J’ai un rapport
au cinéma très fort et faire exister du
cinéma au théâtre m’intéresse. » Parce
que l’art cinématographique est art
du montage, de l’association de plans.
« Il y a des gens qui n’auraient jamais
été amoureux, s’ils n’avaient jamais
entendu parler de l’amour » écrit La
Rochefoucauld. Julie Duclos nous le
suggère dans l’éclat de l’entre-deux.
PARCOURS
JULIE DUCLOS
NOS SERMENTS p.54
GUILLAUME
VINCENT
Immergé dans le bain théâtral
d’Avignon où il venait en voisin,
enfant puis adolescent, depuis
Uzès, Guillaume Vincent fait très
tôt la découverte du Footsbarn
Theatre « et de ces saltimbanques
qui avaient installé leurs caravanes
chez nous.» Souvenir marquant : « une
comédienne s’est mise à hurler et je
ne savais pas si c’était vrai ou faux,
dans le spectacle ou pas. » Est-ce pour
élucider ce trouble initial ? Il intègre 6
la section mise en scène du Théâtre
National de Strasbourg en 2001, où il
suit des stages auprès de Stéphane
Braunschweig, Krystian Lupa, Daniel
Jeanneteau… Dans le firmament de
Guillaume Vincent, Marivaux — qu’il
mettra en scène à plusieurs Songes et métamorphoses, la création
reprises — brille comme l’Etoile du façonnée sur les trois dernières années,
Berger : dès ses débuts Les Acteurs de que nous verrons cette saison au TNB,
bonne foi le passionnent parce « qu’ils est un spectacle charnière dans son
font semblant de faire semblant : j’ai eu parcours : vertigineuse composition,
envie de monter toutes mes pièces à pour 14 interprètes, qui tricote Les
partir de cette idée. » Métamorphoses d’Ovide et Le Songe
Dans cette veine, il mettra en scène d’une nuit d’été de Shakespeare.
Les Vagues de Virginia Woolf, présenté Joyeuse machinerie narrative pour
à Rennes en 2004 au Théâtre du Vieux se jouer de la réalité ? Pour Guillaume
Saint-Étienne, puis Nous les héros Vincent, il s’agit de s’affranchir de
de Jean-Luc Lagarce dans laquelle certaines évidences : l’on peut aimer,
« lorsqu’ils sortent de scène, les acteurs sans être schizophrène, l’intense
de la troupe recommencent leur vie, intériorité comme la fantaisie débridée.
leur vraie vie. Ils sont à nouveau eux-
mêmes, c’est ce qu’ils veulent croire. »
Le théâtre qui l’intéresse est celui qui
pose la question du théâtre au théâtre.
Jusque dans une pièce comme Rendez- PARCOURS
vous gare de l’Est, créée en 2012, GUILLAUME VINCENT
témoignage à la première personne
du quotidien d’une femme bipolaire, SONGES ET MÉTAMORPHOSES p.22
magistralement interprétée par Émilie RENDEZ-VOUS GARE DE L’EST p.22
Incerti Formentini. Une écriture du réel, 3 LECTURES AVEC
aiguisée par l’ambiguïté. ÉMILIE INCERTI FORMENTINI p.22
 DAMIEN
JALET
Venu à la danse après avoir fait de la
mise en scène, Damien Jalet rencontre
Sidi Larbi Cherkaoui. Début d’une
complicité féconde, il lui fait découvrir
la musique polyphonique. À partir de
2013, il entame un travail plus personnel,
qui plonge ses racines dans la diversité
culturelle, les mythologies, à l’écoute du
monde. Entre connexions et métaphores,
une relation viscérale avec notre
environnement. Jusqu’à expérimenter
une performance dans le Blue lagoon,
en Islande, avec une scène sous l’eau :
« les spectateurs devaient prendre une
douche avant de rentrer dans l’eau et
de se retrouver avec les interprètes
dans le même bain. » Avec le sculpteur
Nawa Kohei, il crée Vessel, qui explore
différents points de vue sur la perception
du corps humain, en passant de l’état
liquide à solide, de l’animé à l’inanimé,
du biologique au mythologique : de
captivantes interactions entre corps
7 et sculptures. Damien Jalet crée
en 2014 le spectacle Yama, dans
une scénographie du plasticien Jim
Hodges. Ce spectacle, créé en Écosse,
s’inspire de la mythologie associée
aux montagnes. « Au Japon, elles
sont considérées comme des Dieux.
J’ai découvert ces moines ascétiques
appelés les Yamabushi, qui pratiquent
l’ascension de la montagne, considérée
comme une mère et une tombe. Un
mélange de shinto et de bouddhisme. Un
lien entre le visible et l’invisible.» Ce lien
passionne Damien Jalet, dans toute sa
puissance métaphorique. Sans dogme.
Si le chant polyphonique et ancien,
étudié avec Giovanna Marini, le nourrit,
Damien Jalet aime travailler avec des
musiciens comme Christian Fennesz
Ryuchi Sakamoto. Affaire, toujours, de
vibrations.
PARCOURS
DAMIEN JALET
JULIUS CAESAR p.15
YAMA p.25
JAN KARSKI p.45
L’IMAGE p.56
GISÈLE
VIENNE
Shelter press vous connaissez ? Gisèle
Vienne, oui, qui apprécie cette discrète
maison d’édition rennaise tournée vers
l’art contemporain et l’international : un
livre est en préparation sur son travail
vu, par l’objectif de la photographe
Estelle Hanania. Un travail découvert
par Arthur Nauzyciel dès 2005, lors
de l’édition polémique du Festival
d’Avignon, avec I Apologize et Une
belle enfant blonde. Des spectacles,
qui tournent à travers le monde dans
les lieux les plus prestigieux, classés
tout à la fois dans les catégories
théâtre, danse, musique et arts
plastiques. L’œuvre troublante de la
franco-autrichienne Gisèle Vienne se
prête peu aux étiquettes. Le public
va pouvoir le découvrir cette saison à
partir de deux spectacles, et cela tombe
plutôt bien tant elle a été peu présentée
sur les plateaux rennais. Avec la
reprise, pour le festival du TNB, d’une
œuvre marquante dans son parcours,
Kindertotenlieder (2007) qui ritualise
notre rapport à l’effroi en s’inspirant
d’une tradition autrichienne qui
rassemble dans les rues des Perchten,
personnages maléfiques chasseurs de
démons et voleurs d’âmes damnées.
Puis ce sera la création de Crowd. Cette
nouvelle pièce dissèque la question
de la violence dans la tension entre
l’intime et le collectif. La chorégraphe
prolonge la complicité nouée au fil des
ans et des spectacles avec l’auteur
américain Dennis Cooper, qui aime
pousser à ses limites une langue
meurtrie, dès lors qu’il est question du
corps, du désir, de la mort. En atteste
le sidérant Jerk, aboutissement d’une
autre collaboration de plusieurs années
avec l’acteur Jonathan Capdevielle.
À ses côtés également, souvent, les
musiciens de KTL et compositeurs
Stephen O’Malley et Peter Rehberg,
la danseuse Anja Röttgerkamp et
l’éclairagiste Patrick Riou.
Des complicités qui cherchent
néanmoins, à chaque fois, à se
réinventer dans la nécessité d’un projet.
Celle qui est passionnée par l’art, la
chorégraphie et la mise en scène, la
musique et les arts de la marionnette,
parce qu’elle est « attentive à tous les
paramètres qui constituent une pièce »
évoque volontiers Playtime de Jacques
Tati, « une œuvre symphonique ».
Pas de côté plutôt que grand écart :
Gisèle Vienne déploie des registres
de représentation, questionne plus
spécifiquement celle du corps, artificiel
ou réel, inerte ou animé, en lien avec
la notion de cérémonie, éclairé par les
écrits de Georges Bataille ou de Marcel
Mauss. Parce que l’espace artistique
est pour elle un espace de liberté
absolue et nécessaire pour faire face
à notre imaginaire et à nos fantasmes,
les exprimer et les sonder : « dans notre
société laïque, nous avons besoin
de rituels, d’espaces symboliques,
qui vont avoir une force sociale
importante, et qui sont des espaces de
questionnement intime, de spiritualité.»
PARCOURS
GISÈLE VIENNE
KINDERTOTENLIEDER p.57
CROWD p.32
ARTISTES
ASSOCIÉS
SIDI LARBI
CHERKAOUI
Ce début mai, Sidi Larbi Cherkaoui
est à l’affiche de l’Opéra de Paris avec
le Boléro de Maurice Ravel. Avec
Damien Jalet et la plasticienne Marina
Abramović il reprend cette œuvre
mythique du XXe siècle. En juin, Icon, sa
dernière création, avec les danseurs de
l’Opéra de Göteborg, est présentée à La
Villette. Des pièces qui vont tourner à
Bruxelles, Madrid, Prague, Edimbourg, La
Hague… Fractus V rassemble 5 danseurs
et 4 musiciens : « que j’ai rencontrés à
travers les voyages, malgré les frontières
et tous ces murs artificiels qu’on érige
pour séparer les hommes.» Fractus est
une pièce emblématique de la démarche
du belgo-marocain Sidi Larbi Cherkaoui.
« Oui, comme les traces de spectacles
précédents qui restent dans le corps et
continuent à me faire avancer. Empreintes
intégrées au spectacle d’une manière
organique et fluide.» L’influence également
du linguiste Noam Chomsky dénonçant
l’emprise sur les esprits et la fabrique
de l’opinion publique : « c’est une voix de
conscience et d’humanité dans des années
de propagande. Il faut avoir cette vigilance
de solidarité : dans chaque système que
nous créons, il y a des exclus ou des
victimes.» La danse participe également
à ce dévoilement ? « Elle peut tellement.
Difficile de lui donner une qualité
particulière — le mouvement permet de se
rapprocher de l’autre. Alors que nos codes
sociaux nous mettent à distance.» Abolir
les distances géographiques ou sociales,
ouvrir des espaces poétiques d’avant les
mots. Cela se focalise dans la recherche de
certaines connexions, donc une attention
à la façon dont nous sommes perméables
à notre univers : « quand on me demande
ce qu’est ma spiritualité, je dis « respirer ».
Il y a le mot « esprit » à l’intérieur.» Une
autre façon d’être, généreux, dans cet
échange permanent qui nous change,
nous inspire. L’intime rejoint l’universel.
PARCOURS
SIDI LARBI CHERKAOUI
FRACTUS V p.50
MOHAMED
EL KHATIB
Dans la feuille de salle distribuée aux
spectateurs de Moi, Corinne Dadat,
présenté au Théâtre National de La
Colline à Paris, on trouve le budget de
production du spectacle, pour montrer
combien ça coûte, et puis une lettre au
spectateur qui n’est pas là. Ce texte,
émouvant et percutant, parle de lui,
Mohamed El Khatib. De son père, de
sa mère, de ceux qui viennent peu au
théâtre, alors puisque « le spectateur
auquel j’aimerais aussi m’adresser
ne veut pas venir au théâtre, ou que
l’idée de s’asseoir dans un fauteuil et
de regarder du théâtre ne lui effleure
même pas l’esprit, alors j’ai décidé que
mon travail consisterait dorénavant
à les faire entrer par la scène. » Donc
Corinne Dadat. Femme de ménage qui
vient se raconter sur scène, devant les
gens. Témoigner du monde ouvrier au
travail, de la langue et des corps qu’on
maltraite. Donc bientôt Stadium avec
des supporters de football, ceux du
Racing Club de Lens : « pour faire exister
dans l’espace public ces corps et leur
langage afin d’écrire ensemble une
partition pour classe populaire. »
Faire du théâtre pour accueillir l’autre,
sinon faire autre chose.
Aller au plus près des gens, à
commencer par les proches, sa mère
qu’il a enregistrée pendant deux ans
à l’hôpital. À partir de cette voix,
cette langue, des échanges avec les
médecins, avec l’administration… il
écrit Finir en beauté, sur notre difficulté
à dire, à accompagner la fin de vie.
« C’est comme si la mort de ma mère,
je peux le dire aujourd’hui, avait été un
acte de naissance pour moi sur le plan
artistique. » Une approche du théâtre
dans laquelle le document va désormais
prendre une place centrale. À chaque
fois un long travail d’immersion, de
rencontre et d’écoute, pour cet ancien
étudiant en sociologie, passé également
par Sciences Po Rennes.
« À partir du matériau collecté, j’essaie
d’inviter les gens à venir sur le plateau.
C’est toujours fragile, mais cela peut
être formidable…C’est aussi cela le 8
caractère vivant du spectacle. » Même
pour évoquer le deuil. Avec deux
acteurs, qui ont, chacun, perdu un
enfant, il crée C’est la vie. Comment
vivre, faire l’acteur après cela, faire du
théâtre avec cela. « Ma pièce la plus
juste » dit-il. « Tout ce qui arrive au
cours de ce travail de création est un
matériel potentiel qui peut être dans le
spectacle. » Pas étonnant de l’entendre
citer le film d’Alain Cavalier, Pater,
avec Vincent Lindon, qui trouble sans
cesse la frontière entre la fiction et le
documentaire. Le cinéaste et le metteur
en scène se rencontrent, prolongent
leur conversation d’un rendez-vous à
l’autre, jusqu’à s’échanger leurs rêves,
leurs enfances respectives au Maghreb,
et tisser une histoire d’émancipation.
Faire advenir une forme spectaculaire, à
deux, qui s’intitule Conversation.
PARCOURS
MOHAMED EL KHATIB
FINIR EN BEAUTÉ p.40
CONVERSATION p.55
STADIUM p.59

PHIA
MÉNARD
Rare à Rennes, Phia Ménard n’est
pourtant pas loin, sa compagnie
est installée à Nantes. Cette saison,
associée au projet d’Arthur Nauzyciel,
on pourra découvrir deux pièces : sa
prochaine création Les Os Noirs et la
reprise de P.P.P. solo fondateur dans le
parcours de Phia Ménard. Rien d’écrit
dans cet itinéraire, pas de passion
précoce pour les arts de la scène. « Je
ne suis pas une enfant de la balle. Je
viens d’un milieu ouvrier. Je suis un
produit de la démocratisation culturelle,
9 de cette opportunité d’accéder à
des théâtres, à des programmations
ouvertes et diverses, à l’époque du
CRDC à Nantes, et du festival de la
Gournerie à St-Herblain. » Qui découvre,
dès 1987, Zingaro, Archaos, le Cirque
Plume, la Volière Dromesko… Une
rencontre est déterminante, il y a
vingt-cinq ans, avec Jérôme Thomas,
« l’artiste qui a guidé mon travail
pendant dix ans, avec qui j’ai appris
énormément, notamment dans la
maîtrise de la manipulation de l’objet.
D’autres artistes ont compté, comme
le chorégraphe Hervé Diasnas.»
Au-delà de la virtuosité, Jérôme
Thomas l’invite aussi à réfléchir aux
formes de jonglerie, à trouver son
chemin. Une écriture tissant musique,
jonglerie, théâtre, danse, composant
des pièces qui sont « affaire de regard
plus que de monstration. » Création
de sa compagnie en 1998, baptisée
Non nova à partir de la locution latine
Nove sed non nova (la manière est
nouvelle, non la matière), avec laquelle
elle questionne état d’âme et manière
d’être. « Bientôt l’objet m’ennuie. J’ai
besoin de la matière, de quelque chose
qui me rapproche du spectateur, et en
même temps, je décide d’assumer mon
identité, de changer de sexe. »
Point de bascule — parce que Phia
Ménard en est le corps — la création
en 2007 de P.P.P., pièce de jonglerie
avec la glace, ses aléas, le froid.
Variations autour de métamorphoses.
Confidence plutôt que confession.
« L’art m’a sauvée, m’a sauvé la vie
à maintes reprises. Née dans les
années 70, j’ai traversé les années sida
et le kidnapping de l’amour, Tchernobyl
et le mensonge d’État, le chômage et
l’absence de perspective… L’antidote
face à ce chaos, c’était l’art. » Pour
ne pas se retrouver K.O. emprunter
« ce chemin de vérité, théâtre où l’on
jouait du faux pour rappeler le vrai ou
le sens. Cette exposition m’amenait à
comprendre que je devais assumer la
personne que j’étais.» Et, désormais,
creuser ce sillon où « j’essaie de traiter
de notre relation à la matière, à la
transformation, question de vie ou de
mort, comme dans Les Os Noirs. » Dans
la proximité d’un Gaston Bachelard
et son Essai sur l’imagination de la
matière, Phia Ménard débusque et
dévoile une délicate poétique du
phénix.
PARCOURS
PHIA MÉNARD
P.P.P p.16
LES OS NOIRS p.58
MARIE
DARRIEUSSECQ
« J’ai essayé de m’intéresser à d’autres
choses que l’écriture : l’enseignement,
la recherche, la cuisine, la natation, la
psychanalyse, les promenades, tomber
amoureuse. Tout m’intéresse mais
rien autant qu’écrire. Ce qui aurait pu
être une maladie est devenu un métier
grâce au fait d’être publiée. Mais en
vingt ans et une quinzaine de romans,
c’est redevenu une sorte de maladie,
mais une maladie heureuse. Si je
n’avais pas pu écrire je serais sans
doute devenue folle. Les mots sont
ma colonne vertébrale. » Essayiste,
romancière, dramaturge, auteur
d’albums jeunesse et psychanalyste,
la romancière est née au Pays basque.
Normalienne, agrégée de lettres,
Marie Darrieussecq a été révélée au
grand public par son premier roman,
Truismes, paru en France en 1996 et
traduit en 45 langues. Ce succès l’a
libérée de beaucoup d’empêchements,
et lui permit de ne faire qu’écrire et
voyager. « Je suis un auteur de fiction
et l’imaginaire est mon domaine,
même s’il est forcément nourri de
mon vécu, comme s’en nourrissent
les rêves : métaphoriquement. »Les
bouts du monde la fascinent — la
Patagonie, la Tasmanie, l’Islande. « On
y trouve une espèce d’exil, semblable
à l’isolement qu’éprouve un écrivain. »
Récemment, en 2016, elle est l’auteur
d’une biographie de la peintre Paula
Modersohn-Becker : Être ici est une
splendeur et a co-organisé l’exposition
consacrée à l’artiste, au Musée d’Art
moderne de la Ville de Paris.
PARCOURS
MARIE DARRIEUSSECQ
IL FAUT BEAUCOUP
AIMER LES HOMMES p.58
ARTISTES
ASSOCIÉS
YANNICK
HAENEL
Il est né à Rennes, où il a fait
une partie de ses études, Lycée
Chateaubriand et Université Rennes 2.
Quelques souvenirs du Théâtre National
de Bretagne ? Daniel Mesguich…
Ce devait être à l’époque Le Grand
Huit. Le théâtre l’a saisi de nouveau
avec la découverte d’Ordet, mis en
scène par Arthur Nauzyciel, traduit et
adapté par Marie Darrieussecq. « Cela
m’a incité à lui adresser le livre que
je venais de publier sur Jan Karski,
résistant polonais qui tenta de faire
connaître l’extermination des juifs
d’Europe aux alliés. » Un livre écrit
à la suite du témoignage de Karski
dans le documentaire de Claude
Lanzmann, Shoah (1985). « Parmi ces
prises de paroles, iI occupait la place
de l’écrivain, du porteur de phrases,
celui qui était chargé d’apprendre et de
transmettre puisqu’il était le messager.
Dans mon livre, je la transmets depuis
trois points de vue différents.» Des
raisons plus personnelles, « une forme
de déchirement », l’ont également
amené à s’intéresser à cette période.
D’une famille alsacienne dont certains
membres ont endossé l’uniforme
allemand, tandis que d’autres, ayant
pris le maquis, ont été déportés. Arthur
Nauzyciel s’empare de cette histoire
comme Yannick Haenel avant lui. Et à
la suite de Lanzmann. « Cela forme une
sorte de chaîne de transmission. » Le
livre devient spectacle sous le titre Jan
Karski (mon nom est une fiction), pour
souligner cette appropriation. Le livre
a suscité une controverse « non pas sur
la légitimité de raconter cette histoire,
mais sur la question du respect de la
vérité historique. La question même
qu’Arthur Nauzyciel a choisi de mettre
en exergue dans le titre du spectacle.
À savoir, d’une vie qu’est-ce qui est
fiction ? Comment rencontrer le propre
d’une vie ? » Et selon les mots de Paul
Celan « qui témoigne pour le témoin ? ».
Alors reprendre ces mots : « Là où la
fiction se substitue au réel, le climat
devient moins pesant, la vision plus
large… » Ils sont de Louis-René des
Forêts qui, avec Blanchot et Bataille,
est pour Yannick Haenel figure tutélaire.
« Chez ces trois auteurs, la littérature et
la pensée sont une même chose. Cela
continue de m’animer. Avec l’idée — et
le livre Jan Karski en émane — que la
littérature touche toujours à quelque
chose de transgressif, d’interdit, de
sacrilège en un sens. Ce que j’écris a à
voir avec ce défi là. C’est une littérature
qui ne se satisfait pas seulement de
la narration. » Après Cercle en 2007
(prix Roger-Nimier) et Les Renards
pâles en 2013, son dernier livre, Je
cherche l’Italie — chronique des années
passées à Florence — prend la forme
d’un essai consacré à Bataille. « Ce
qui m’intéresse chez lui, les formes
d’intensité, le rapport à l’érotisme, mais
aussi la méditation sur la structure
sacrificielle du monde, sur la manière
dont les corps, depuis Hiroshima, sont
en état de sacrifice. Bataille est sur la
crête entre une littérature de récits
et une littérature philosophique. »
Justement, Yannick Haenel coanime
depuis 1997 avec François Meyronnis
la revue Ligne de risque, qui s’attache à
la coïncidence entre la littérature et la
pensée. Son prochain roman, en cours
de publication, s’intitule Tiens ferme
ta couronne.
PARCOURS
YANNICK HAENEL
JAN KARSKI p.45
VALÉRIE
MRÉJEN
Pas toujours facile, pour un artiste
de se présenter, de parler de soi ? Ce
que Valérie Mréjen souligne dans une
conférence performance, intitulée
Communiqué. De surcroît, elle brouille
les pistes, par une activité foisonnante,
à la rencontre de plusieurs champs
artistiques. Elle est exposée dans les
lieux d’arts contemporains parmi les
plus importants en France comme à
l’étranger (Palais de Tokyo, Centre
Georges Pompidou, Tate Modern,
Brooklyn Museum…) et en 2008 10
le Jeu de Paume lui consacre une
rétrospective intitulée La Place de
la Concorde. Certains rennais ont
pu découvrir la vidéaste en 2014, à
la galerie Art et Essai de l’université
Rennes 2 qui présentait plusieurs de
ses vidéos. Des films dont, comme
dans ses livres (Mon grand-père,
L’Agrume, Eau sauvage), le terreau
est constitué d’anecdotes intimes, de
conflits amoureux ou familiaux, de
déchirements sous la banalité. Filmer
ou écrire, pour faire affleurer des
instants. Pour de vrai. Pour de faux.
Des œuvres marquées par une
attention à des situations de la vie
quotidienne, des choses observées mais
aussi des souvenirs, ce que l’on retient,
parfois de manière documentaire.
Écrivaine ? Plasticienne ? Vidéaste ? « Je
n’ai pas tellement envie d’être à une
seule place » dit-elle. « En ce moment
je me définis comme artiste écrivain. »
S’offrant aussi quelques échappées du
côté du cinéma avec le long métrage En
ville co-réalisé en 2011 avec Bertrand
Schefer, présenté au Festival de
Cannes ; ou du théâtre avec, en 2014,
un spectacle jeune public intitulé Trois
Hommes verts inspiré par le travail des
bruiteurs au cinéma.

Formée aux beaux-arts, elle est venue à
l’écriture en découpant des noms dans
l’annuaire et les agençant selon un jeu
oulipien de la contrainte, constituant
des séries obsessionnelles, sur le
thème de la carte postale (Meilleur
11 souvenir) ou du jeu érotique (Liste rose).
Un intérêt pour les mots, le langage,
jusque dans leur plasticité ou tout
le malentendu dont ils peuvent être
porteurs. Valérie Mréjen est de cette
veine d’artistes qui se saisissent de
matériaux documentaires (intimes,
politiques, sociétaux), de situations
banales, de langages stéréotypés,
de récits tirés de son expérience,
de souvenirs, et les agencent, les
détournent, les transforment en un
acte artistique qui questionne le temps
présent, avec une ironie lestée de
mélancolie. Son dernier récit, Troisième
personne, est publié chez P.O.L.
À cette occasion, on pouvait lire cet
hommage : « Comme toujours chez cette
écrivaine, l’admiration pour Nathalie
Sarraute se chuchote entre les mots,
simples, essentiels, concrets, un peu
moqueurs parfois, et soudain retenus. »
PARCOURS
VALÉRIE MRÉJEN
L’EMPIRE DES LUMIÈRES p.18
CARTE BLANCHE
PRINTEMPS DU PETIT TNB p.41
XAVIER
VEILHAN
Belle reconnaissance pour cet artiste
déclinant sculpture, peinture, vidéo,
photographie et installation — que
l’on rapproche parfois d’artistes
comme Pierre Huyghe, Dominique
Gonzales-Foerster, ou Pierre Bismuth :
le pavillon musical « Studio Venezia »
de Xavier Veilhan représente la France
à la 57e Biennale internationale d’art
contemporain de Venise en 2017.
« Le pavillon opère une fusion entre
arts visuels et musique, ravivant des
références allant du Bauhaus aux
expériences du Black Mountain College
en passant par Station to Station
de Doug Aitken. » Des musiciens du
monde entier, de registres divers (du
classique à l’électronique, en passant
par la nouvelle musique de composition
et le folklore), interviendront pendant
toute la durée de la manifestation.
« Un aboutissement par rapport à ce
que j’ai pu faire précédemment avec
des musiciens : comment mettre
en mouvement le visuel grâce à la
musique. J’aime ce moment dans
un concert classique où l’orchestre
s’accorde, où l’on est touché par cette
matière sonore qui n’est pas encore
ordonnée, figée. Dans le studio, le
public pourra être en contact avec
la musique, mais en amont de cette
forme établie. Ces musiciens vont
créer et produire dans ce studio
d’enregistrement. Ce qui m’intéresse
dans cette composition, c’est qu’elle
échappe à mon contrôle.» D’autant
plus que Venise sera la première étape
d’une itinérance à l’international.
Ainsi, à la faveur d’invitations de
plusieurs partenaires en lien avec
l’Institut Français, Studio Venezia
deviendra Studio Buenos Aires puis
Studio Lisboa. En effet, le projet
sera présenté en juin 2018 au CCK
de Buenos Aires puis à l’automne au
MAAT, le tout nouveau musée d’art,
d’architecture et de technologie de
Lisbonne. Dispositif immersif, le Studio
Venezia est emblématique du travail
de Xavier Veilhan, dans sa dimension
collaborative.
Extension de ses recherches
également, pour celui qui dit « vouloir
s’éloigner des poncifs du spectacle
vivant » tout en opérant une sorte de
glissement, d’étirement du format de
l’exposition vers le format du spectacle.
Eclairé par les réflexions de philosophes
comme Alain Badiou ou Bruno Latour.
Intéressé par la démarche ouverte
de Boris Charmatz qui « sort de la
salle et des balises de sa discipline,
prend beaucoup de risques, s’engage
dans l’espace public.» Curieux du
travail d’Arthur Nauzyciel et de cette
« capacité d’être sur plusieurs terrains
à la fois, comme comédien, metteur
en scène, directeur de structure. Le
contraire d’un enfermement sur la
personne et sur la création comme une
chose individuelle. » Indépendamment
de son inscription dans ce projet, Xavier
Veilhan est déjà engagé sur un chantier
à Rennes, le projet sur les tours jumelles
des Horizons de Georges Maillols — un
de ces moments de panache des
mornes années pompidoliennes — avec
les Nouveaux commanditaires de l’art :
on lui a demandé de revaloriser le
patio à la base de ces tours blanches
et graphiques. Rennes focalise
décidément son intérêt.
CARTE BLANCHE
XAVIER VEILHAN
Plus d’infos à venir
ARTISTES
ASSOCIÉS
M/M (PARIS)
Arthur Nauzyciel a désiré confier aux
artistes et graphistes M/M (Paris) la
conception d’une nouvelle identité
visuelle pour le TNB.
Ils avaient auparavant réalisé celles du
CDDB-Théâtre de Lorient (1995) et du
CDN d’Orléans (2008).
Michael Amzalag et Mathias
Augustyniak se sont rencontrés en 1989
à l’École nationale supérieure des Arts
Décoratifs (ENSAD) à Paris et ont fondé
M/M en 1992. Ils ont depuis développé
de nombreuses collaborations dans
les domaines de la musique, de la
mode, de l’art, du théâtre, de la
presse, de l’architecture, du design…
Ils conçoivent leur production de
signes et d’images comme un
ensemble d’entités signifiantes qu’ils
réorganisent constamment pour
construire leur propre langage. Leur
pratique du graphisme a su s’affranchir
de la simple prestation de services,
ainsi entretiennent-ils avec leurs
commanditaires des relations de travail
qui sont vécues tant comme
un temps de recherche que de
production artistique.
Les œuvres et travaux de M/M (Paris)
sont présents dans les collections
d’institutions telles que le Centre
Pompidou/Musée national d’Art
moderne à Paris, le Musée des Arts
Décoratifs à Paris, le Design Museum
à Londres, le Museum of Contemporary
Art à Miami, le Museum für Moderne
Kunst à Francfort, le Musée d’art
moderne de la Ville de Paris, le
Stedelijk Museum à Amsterdam,
la Tate Modern à Londres...
« Mathias Augustyniak et Michael
Amzalag occupent une place unique
dans le paysage international du
graphisme », souligne Alexandra
Midal, historienne du design. « En plus
de développer une analyse politique
subtile des signes de la vie quotidienne
et de ses pratiques, ils conduisent
une recherche auto-réflexive sur les
capacités même du graphisme. »
IDENTITÉ VISUELLE DU TNB
M/M (PARIS)
ALBIN
DE LA SIMONE KEREN ANN
Songwriter, le terme que Keren Ann
Auteur, compositeur, arrangeur,
interprète, chanteur et musicien…
Albin de la Simone (ce n’est pas un
pseudo) connaît aujourd’hui une
belle reconnaissance. « Le succès est
toujours très relatif. En ce moment cela
se passe mieux, je fais beaucoup de
concerts. Cela a commencé de façon
plus confidentielle. » En accompagnant
d’abord son père, musicien de jazz
New Orléans, « qui m’a très vite mis
au piano.» Un passage par les arts
plastiques et le voici à Paris où il fait de
l’arrangement et de la musique dans
les bars. « J’ai fait du jazz contemporain
pendant dix ans, de ce jazz
revendiquant création et liberté, mais
quelque chose freinait cette liberté,
il fallait être un pianiste hallucinant,
et il me manquait les textes.» Nous
sommes à la fin des années 80, Albin
de la Simone rencontre Arthur H et
Mathieu Boogaerts. « Ils avaient trouvé
un langage, cela m’a libéré. Et j’ai écrit à
l’âge de 30 ans ma première chanson.»
Il accompagne des chanteurs, « ce qui
ne m’empêche pas de radicaliser mon
expression musicale même dans la
variété ou la pop, de Jean-Louis Aubert
à Raphaël, pour citer des gens éloignés
de ce que je fais. Également Salif
Keita, Souchon, beaucoup d’artistes
très différents mais avec lesquels j’ai
essayé de rester moi-même et trouver
ma singularité. Un premier album en
2003, intitulé tout modestement Albin
de la Simone, « sur la pochette j’avais
les yeux maquillés comme un panda »,
quatre autres suivent de loin en loin,
jusqu’au récent L’un de nous. « J’écris
très lentement, je suis laborieux, et
parallèlement d’autres disciplines
m’intéressent. » Le théâtre notamment.
CONCERT
ALBIN DE LA SIMONE
L’UN DE NOUS p.26
utilise le plus souvent pour parler
d’elle-même. Auteure et compositrice
de ses chansons, elle les interprète
également. « Au début je ne voulais
qu’écrire mais comme j’avais plus de
chansons que d’interprètes, j’ai appris
à accepter ma voix. J’ai mis du temps
à savoir la comprendre, à la façon d’un
autre instrument. » Mots, sonorités,
harmonies, arrangements… Avec sept
albums solo à son actif, dont le récent
You’re gonna get love, écrit entre Paris
et Brooklyn, imprégné de sonorités
blues où elle raconte les relations, la
naissance et la mort. Elle est également
auteure-compositrice pour Benjamin
Biolay, Jane Birkin, Henri Salvador (elle
signe plusieurs chansons de l’album
Chambre avec vue). Écrire donc, aussi
bien pour le cinéma, le théâtre, que 12
l’opéra : Red Waters mis en scène par
Arthur Nauzyciel. Dans ce parcours
dont les figures tutélaires sont Bruce
Springsteen ou Léonard Cohen, elle sait
aussi ce qu’elle doit au jazz poétique
de Billie Holiday et Chet Baker. Mais
surtout à Bob Dylan « parce qu’il m’a
appris à vivre, à marcher, à respirer, à
comprendre les autres, en fraternité…
Je crois traduire cela dans mon écriture
et dans ma musique.» Une pop mâtinée
de folk, nimbée d’un trouble. « Pour
moi il n’y a pas d’autre forme d’art
que dans la mélancolie » dit-elle. Un
état de création hérité de ses origines
mélangées, un père russe-israélien et
une mère hollando-javanaise.
Littérature, poésie et musique, quand
Arthur Nauzyciel l’invite à le rejoindre
comme artiste associée au TNB, c’est
tout naturellement qu’elle se met à
rêver à de nouveaux projets.
PARCOURS
KEREN ANN
CONCERT p.33
RÉSIDENCE p.33
 CHERCHEUR
ASSOCIÉ
PATRICK
BOUCHERON
Lycée Henry IV, Normale sup,
agrégation, thèse de doctorat…
Pas de doute, l’historien Patrick
Boucheron a de belles lettres.
Mais qu’est-ce qui peut bien pousser
l’homme — très sollicité par les
médias — sur le devant de la scène ?
Élu au Collège de France sur la chaire
« Histoire des pouvoirs en Europe
occidentale, XIIIe-XVIe siècle », sa leçon
inaugurale, Ce que peut l’histoire,
prononcée le 17 décembre 2015, a marqué
les esprits : « Nous avons besoin d’histoire
car il nous faut du repos. Une halte pour
reposer la conscience, pour que demeure
la possibilité d’une conscience — non
pas seulement le siège d’une pensée,
13 mais d’une raison pratique, donnant toute
latitude d’agir.» Pour ce médiéviste,
le métier d’historien est d’abord
passion de transmettre. « Si l’Histoire
doit transmettre des valeurs, ce sont
des valeurs d’émancipation et non
de résignation. »
Ainsi, à tout moment, de quelque façon
qu’on puisse l’inventer, une autre histoire
est possible. Ce que nous rappellent
Shakespeare et bien d’autres auteurs
de ces récits que nous venons écouter
au théâtre. De sorte que « l’histoire
est la science du changement social,
c’est-à-dire de la manière dont les
femmes et les hommes, en société,
parviennent à faire du neuf avec de
l’ancien. » Impossible alors de se défiler :
« l’aujourd’hui nous requiert, et il ne faut
pas se dérober à ses responsabilités… »
Raconter, partager, procéder par
déniaisements progressifs… Récemment
publiée, sous sa direction, une « Histoire
mondiale de la France » renouvelle et
élargit le regard sur l’épopée d’un pays
en resituant le récit national dans un
contexte planétaire. Dans « l’énergie
joyeuse d’une intelligence collective »,
122 auteurs ont participé à cette aventure
historiographique. L’histoire que racontent
Boucheron et ses amis n’abandonne pas
plus la chronologie que le plaisir du récit.
NOUS SOMMES
SÉPARÉS
RENCONTRER
L’HISTOIRE
Nous sommes séparés. Pas seulement
parce que des barrières se dressent
partout dans le monde, mais parce que
se lève en nous un désir de murs. Par
renoncement, négligence ou dégoût,
nombreux sont ceux qui sont prêts
aujourd’hui à céder à la tentation de
l’enclos. Vivre dans un enclos, c’est
consentir à tenir pour rien ceux qui
ne sont pas nous. Tel est l’implacable
constat : des sociétés enivrées par
la fièvre identitaire, affaiblies par les
politiques de la peur, désorientées
par l’appauvrissement de la parole
publique, renoncent à défendre leur
liberté. Le théâtre donne à voir cela, en
même temps qu’il en conjure le danger :
parce qu’il est un art du rassemblement
et de la dispersion, de l’engagement
et de la prise de distance, il permet
de se confronter ensemble à ce que
nous voyons poindre sans pour autant
s’y résoudre tout à fait. C’est à ce
carrefour des possibles qu’il rencontre
l’histoire. Car l’histoire est l’art des
dépaysements, des rencontres, des
discontinuités. Rencontrer l’histoire,
pour penser l’après de la séparation. Tel
est le programme que l’on proposera
durant la saison 2017-2018 du TNB : RENDEZ-VOUS
un parcours buissonnier à travers la RENCONTRER L’HISTOIRE
programmation théâtrale qui tantôt la VEN 06 10
recoupe et tantôt l’accompagne, avec VEN 10 11
pour seule exigence de varier les voix, VEN 01 12
les formes et les envies. Une fois par VEN 12 01
mois, je viendrai donc à votre rencontre, VEN 02 02
seul ou accompagné, avec comme VEN 16 03
exigence de rencontrer une histoire à VEN 06 04
la fois intransigeante dans sa quête de VEN 18 05
vérité et souverainement libre dans sa 19h
manière de s’adresser à nos vies. Au TNB ou hors les murs
— Patrick Boucheron Entrée libre sur réservation
 THÉÂTRE JEU 05 10 20h00 Avec SARA KATHRYN BAKKER Salle Vilar
USA VEN 06 10 20h00 DAVID BARLOW Durée 3h20
SAM 07 10 20h00 LUCA CARBONI avec entracte
Reprise LUN 09 10 20h00 JARED CRAIG
exceptionnelle MAR 10 10 20h00 ROY FAUDREE Spectacle en anglais
MER 11 10 20h00 ISMA’IL IBN CONNER surtitré en français
Ouverture JEU 12 10 19h30 ISAAC JOSEPHTHAL
de saison VEN 13 10 20h00 MICHAEL LAURENCE
SAM 14 10 20h00 RUDY MUNGARAY
DANIEL PETTROW
TIMOTHY SEKK
JIM TRUE-FROST
JAMES WATERSTON
et le trio de Jazz
MARIANNE SOLIVAN chant
ERIC HOFBAUER guitare
DMITRY ISHENKO contrebasse

JULIUS CAESAR Production :

(JULES CÉSAR)
Théâtre National de Bretagne.
Coproduction : CDN Orléans/Loiret/

WILLIAM
Centre en partenariat avec l’American
Repertory Theatre (principal mécène :

SHAKESPEARE
Philip and Hilary Burling) ; Festival
d’Automne à Paris ; Maison des Arts de

ARTHUR
Créteil ; TGP–CDN de Saint-Denis.
Avec le soutien du Fonds Étant

NAUZYCIEL
Donnés The French-American Fund for
Performing Arts, a Program of FACE.
Rarement montée en France, Julius
Créée en 1599 pour l’ouverture du Caesar est l’une des pièces les plus
15 Globe Theatre à Londres Julius connues de Shakespeare aux États-
Caesar est la première d’une série de Unis. C’est à la demande de l’American
grandes tragédies. Shakespeare l’écrit Repertory Theater, considéré comme PARCOURS
à un moment décisif de l’histoire de l’un des théâtres américains les plus ARTHUR NAUZYCIEL
l’Angleterre, la révolte d’Essex contre novateurs, qu’Arthur Nauzyciel l’a mise L’EMPIRE DES LUMIÈRES p.18
Elizabeth Ire. L’axe en est la déposition en scène en 2008. Il s’agissait de son JAN KARSKI p.45
d’un souverain : Jules César devient une quatrième spectacle créé aux États- L’IMAGE p.56
menace pour la République ; est-il juste Unis. Des collaborations artistiques
alors de l’assassiner avant que Rome se sont alors nouées et poursuivies RENCONTREZ
ne soit totalement assujettie à son jusqu’à aujourd’hui : avec Riccardo L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
pouvoir absolu ? « Nous seuls, sommes Hernandez pour le décor, Scott Zielinski JEU 12 10
les maîtres de notre destin » : dans cette à la lumière, le danseur et chorégraphe Dialogue à l’issue de la représentation
pièce révolutionnaire, Shakespeare Damien Jalet. Avec la reprise de Julius
destitue Dieu et pose la question de la Caesar, spectacle marquant dans son APÉRO MUSICAL
responsabilité de l’homme. parcours et matrice de ses créations TRIO DE JAZZ
suivantes, Arthur Nauzyciel inaugure sa MAR 10 10
Arthur Nauzyciel multiplie les première saison à la direction du TNB. 18h
références aux années 1960 (et à Au café des Champs Libres
l’assassinat de Kennedy), période « où Texte Entrée libre
l’image a triomphé du verbe, où icônes WILLIAM SHAKESPEARE (dans la limite des places disponibles)
et illusions sont tout à coup devenues Mise en scène Retrouvez le trio de Julius Caesar,
plus fortes que les discours », pour ARTHUR NAUZYCIEL Marianne Solivan, Eric Hofbauer
apporter un contrepoint à cette pièce Décor et Dmitry Ishenko pour un concert
politique, où le langage et la rhétorique RICCARDO HERNANDEZ unique inspiré des standards du jazz
tiennent la première place, où les mots Lumière des années 40 à 60
peuvent changer le cours du monde. Il SCOTT ZIELINSKI
réunit sur le plateau un trio de jazz et Costumes CARTE BLANCHE
une troupe d’acteurs américains, dont JAMES SCHUETTE CINÉMA
certains sont des habitués de séries Son Jules César, 1953
comme The Wire et Six Feet Under, pour DAVID REMEDIOS réalisé par Joseph L. Mankiewicz
nous faire entendre en version originale Chorégraphie avec Marlon Brando
la poésie de Shakespeare. DAMIEN JALET et James Mason
PERFORMANCE JEU 12 10 20h00 Avec PHIA MÉNARD Salle Serreau
VEN 13 10 20h00 Durée 55 min
Artiste associée SAM 14 10 20h00
MAR 17 10 20h00 Accessible aux personnes
MER 18 10 20h00 sourdes ou malentendantes
JEU 19 10 19h30

P.P.P.
COMPAGNIE
NON NOVA 16

PHIA MÉNARD Direction artistique,

chorégraphie et interprétation
Jongler avec de la glace, c’est plus PHIA MÉNARD
qu’un défi, c’est un dialogue avec Assistée de
une matière se transformant à chaque JEAN-LUC BEAUJAULT
instant, au contact de la peau ou de Lumière
l’air. Phia Ménard, seule en scène, ROBIN DECAUX
manipule les éléments, glace, eau, Musique et espace sonore
vapeur… Du bloc congelé à la flaque, IVAN ROUSSEL
un parcours semé d’obstacles qui finit Création plateau, manipulations
toujours par vous ramener à la Position PIERRE BLANCHET
Parallèle au Plancher (P.P.P.). Scénographie
PHIA MÉNARD
Quel genre ? Spectacle sur la JEAN-LUC BEAUJAULT
métamorphose et la métaphore, par Costumes PARCOURS
« une femme ayant habité le corps d’un PHIA MÉNARD PHIA MÉNARD
garçon que je n’ai jamais été », P.P.P. MARILOU MAYEUR LES OS NOIRS p.58
est une forme atypique, jouée des Construction des robots
centaines de fois dans le monde entier. PHILIPPE RAGOT RENCONTREZ
Née Philippe, Phia y a « congelé sa vie L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
de garçon.» Production : Compagnie Non Nova. JEU 19 10
Coproduction : Cirque Jules Verne Dialogue à l’issue de la représentation
Créée en 2008, P.P.P. est une pièce d’Amiens. Coproduction et résidence : en présence d’un interprète LSF
fondatrice qui a accompagné sa propre Les Subsistances/Lyon. Avec le soutien
démarche de changement de genre, du TCI (Paris), Institut Français (Afrique CINÉ CLUB
du masculin au féminin. Depuis, Phia du Sud et convention DRAC/Région ARTISTES ASSOCIÉS
Ménard parcourt les scènes nationales des Pays de la Loire) ; Le Lieu Unique Under the Skin, 2013
et internationales. Sa prochaine (Nantes) ; L’Arc, scène conventionnée de réalisé par Jonathan Glazer
création Les Os Noirs, est présentée au Rezé ; Le Grand R (La Roche-sur-Yon) ; Le avec Scarlett Johansson
Grand Logis à Bruz pendant le festival. Cargo de Segré ; L’Hippodrome, (Douai). et Jeremy McWilliams
 CONCERT MER 18 10 20h00 Salle Vilar
Durée 1h30
En partenariat avec
les Transmusicales Réservé aux abonnés
et titulaires de carnets TNB
Pour la première fois (2 billets maximum par carnet)
au TNB ou billetterie Transmusicales

GODSPEED YOU!
BLACK EMPEROR
Le TNB s’associe aux Transmusicales
pour accueillir cet événement musical
17 à Rennes.

Créé en 1994, le groupe Godspeed

You! Black Emperor tire son nom
d’un documentaire japonais en noir
et blanc décrivant les exploits d’une
bande de motards, les Black Emperors.
Groupe alternatif et collectif, ces
montréalais jouent une musique
évolutive, intense et revendicative.
Les musiciens de Godspeed You! Black
Emperor s’inscrivent dans un large
panel d’influences, allant du rock
progressif au punk et de la musique
classique à l’avant-garde. Ils sont
capables de passer d’un morceau à
l’autre, du désordre chaotique aux
ivresses héroïques. « La seule chose
qui est certaine, c’est que tout ça
va bientôt s’effondrer. » C’est sur
cet adage résonnant à merveille
avec la philosophie globale de leur
label Constellation Records (A Silver
Mt. Zion, Ought, Jerusalem In My ÉCOUTEZ
Heart…), que s’est battie la route GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR
sinueuse et essentielle de Godspeed F# A# ∞, 1997
You! Black Emperor dont des extraits de Lift Your Skinny Fists
l’album Yanqui U.X.O viennent hanter Like Antennas to Heaven, 2000
la mise en scène de Julius Caesar Yanqui U.X.O., 2002
d’Arthur Nauzyciel ou la B.O. du film ‘Allelujah! Don’t Bend! Ascend!, 2012
apocalyptique de Danny Boyle, Asunder, Sweet and
28 jours plus tard. Other Distress, 2015
THÉÂTRE JEU 09 11 20h00 Avec HYUN-JUN JI Salle Serreau
CORÉE DU SUD VEN 10 11 20h00 MOON SO-RI Durée 1h50
SAM 11 11 18h00 SEUNG-KIL JUNG
Événement DIM 12 11 18h00 DONG-TAK YANG Spectacle en coréen
National Theater MAR 14 11 20h00 SAVINE YANG surtitré en français
Company of Korea MER 15 11 20h00 HAN KIM
JEU 16 11 19h30 JUNG-HOON KIM
En regard du VEN 17 11 20h00 HONG-JAE LEE
Festival TNB SAM 18 11 18h00

L’EMPIRE
DES LUMIÈRES
KIM YOUNG-HA
ARTHUR
NAUZYCIEL Scénographie
Kim Kiyeong, marié à Mari, est un RICCARDO HERNANDEZ
homme comme tant d’autres. Lumière et design vidéo
Séoul est la ville où tous deux se INGI BEKK
fondent dans un banal anonymat. Réalisation, image et montage vidéo
Il suffit d’un message pour que bascule Le Théâtre National de Corée prenait PIERRE-ALAIN GIRAUD
leur réel : « l’ordre numéro 4 » renvoie ainsi le risque de confier à un metteur Son
Kim à ce qu’il est à l’origine, un espion, en scène étranger ce roman polémique, XAVIER JACQUOT 18
introduit depuis près de 20 ans en dense, touchant aux fractures de la Costumes
Corée du Sud. Et voilà cet homme société coréenne mais également à la GASPARD YURKIEVICH
ordinaire qui a devant lui 24 heures condition humaine. Valérie Mréjen livre Maquillage et coiffures
pour réintégrer son pays natal, la Corée une réécriture subjective de ce récit qui BAEK JI-YOUNG
du Nord, et rayer d’un trait lapidaire se déploie entre vérité et artifice en
le présent qu’il s’est fabriqué à l’insu intégrant d’autres matériaux, comme Production : National Theater Company
de tous. le film et les souvenirs des acteurs of Korea (NTCK) et le Théâtre National
eux-mêmes. Parmi eux, deux figures de Bretagne.
La division est au cœur d’une parmi les plus connues du théâtre et Coproduction : CDN Orléans/Loiret/
représentation où l’image filmée relaye du cinéma coréens, l’acteur Hyun-Jun Centre dans le cadre de l’Année France-
le propos. Fracture politique d’une Ji et l’actrice Moon So-ri, fidèle du Corée 2015-2016.
nation dont la plaie n’est pas cicatrisée, cinéma de Hong Sang Soo, et prix
séparation d’un homme et d’une femme d’interprétation à la Mostra de Venise
que les heures qui défilent éloignent pour son rôle inoubliable dans Oasis.
inexorablement, chavirement intérieur Dernière création d’Arthur Nauzyciel,
de deux âmes : tout n’est que déchirure. ce spectacle réalisé avec ses complices PARCOURS
À l’instar des réalités qui se percutent Pierre-Alain Giraud pour le film, Xavier ARTHUR NAUZYCIEL
et se troublent l’une l’autre, des Jacquot au son et le styliste Gaspard JULIUS CAESAR p. 15
évidences s’effritent, des mensonges Yurkievich pour les costumes, croise JAN KARSKI p.45
s’affirment, des souvenirs hantent littérature, théâtre et cinéma. Arthur L’IMAGE p.56
les mémoires. Nauzyciel a voulu offrir au public
rennais cette expérience coréenne PARCOURS
À l’invitation du Théâtre National de avant une tournée en France. VALÉRIE MRÉJEN
Corée (NTCK) à Séoul, Arthur Nauzyciel CARTE BLANCHE
crée en 2016, L’Empire des lumières, D’après le roman de PRINTEMPS DU PETIT TNB p.41
best-seller de l’auteur coréen Kim KIM YOUNG-HA
Young-ha, également chroniqueur pour Adaptation RENCONTREZ
le New York Times, chef de file d’une VALÉRIE MRÉJEN ET ARTHUR L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
génération d’écrivains qui développe NAUZYCIEL JEU 16 11
une vision critique et mélancolique de Mise en scène Dialogue à l’issue de
la Corée du Sud. ARTHUR NAUZYCIEL la représentation
 THÉÂTRE SAM 11 11 20h00 Avec SHARIF ANDOURA Salle Vilar
LUN 13 11 20h00 THOMAS BLANCHARD Durée estimée 3h
Artiste associé MAR 14 11 20h00 CANDICE BOUCHET
MER 15 11 20h00 THIBAUT EVRARD
Création/ JEU 16 11 19h30 PAULINE LORILLARD
coproduction VEN 17 11 20h00 BLANDINE MADEC
RODOLPHE POULAIN
En regard du HEDI ZADA
Festival TNB Distribution en cours

JE SUIS UN PAYS
(COMÉDIE BURLESQUE
ET TRAGIQUE DE NOTRE
JEUNESSE PASSÉE)
VINCENT
19
MACAIGNE Texte, mise en scène, conception
Drame épique, Je suis un pays met
en scène un monde onirique où se
croisent anges et rois, communauté en
péril et enfant-prophète. Et dans lequel
le mythe, le conte, le burlesque se
confondent : l’image affolée d’un monde
qui ne parvient pas à s’extraire de
lui-même pour se renouveler. Un monde
bâti sur des ruines fumantes d’un passé
refoulé et d’une société effondrée. La
comédie burlesque et tragique de notre
jeunesse passée ?
Pour sa nouvelle création théâtrale,
l’auteur, acteur, metteur en scène et
réalisateur s’inspire d’un texte qu’il
a écrit il y a une vingtaine d’années,
Friche 22.66 qui sera la matière, le sol
sur lequel bâtir son théâtre. Le texte
décrit un cauchemar ; le spectacle sera
le réveil de ce mauvais rêve.
Le théâtre de Vincent Macaigne
s’invente sur le plateau, dans l’énergie
de sa fabrication, dans l’épreuve
collective que l’aventure théâtrale
requiert. Ses spectacles laissent
généralement acteurs et spectateurs
essorés, à bout de souffle, face à un
plateau dévasté. Le metteur en scène
cherche de cette manière une parole
vivante, politique, contemporaine.
visuelle et scénographique
VINCENT MACAIGNE
Scénographie
JULIEN PEISSEL
Assistanat mise en scène
SALOU SADRAS
Lumière
JEAN HULEU
Accessoires
LUCIE BASCLET
PARCOURS
Production : Cie Friche 22.66 Théâtre VINCENT MACAIGNE
Vidy-Lausanne. Coproduction : VOILÀ CE QUE JAMAIS
Nanterre-Amandiers, CDN ; Festival JE NE TE DIRAI p.55
d’Automne à Paris ; Théâtre National de
Bretagne ; La Colline– théâtre national, RENCONTREZ
Paris ; Grand Théâtre du Luxembourg ; L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
Théâtre national de Strasbourg ; Holland JEU 16 11
Festival, Amsterdam ; La Filature, Scène Dialogue à l’issue de la représentation
nationale–Mulhouse ; TANDEM, scène
nationale ; Théâtre de l’Archipel-scène VENIR ENSEMBLE
nationale de Perpignan ; CDN Orléans/ SORTEZ EN BUS
Loiret/Centre ; Bonlieu Scène nationale, MAR 14 11
Annecy et La Bâtie-Festival de Genève Habitants de Rennes Métropole, les bus
dans le cadre du soutien FEDER du Star vous conduisent au TNB et vous
programme Interreg France-Suisse ramènent après la représentation.
2014-2020.
CARTE BLANCHE
Création septembre 2017 CINÉMA
au Théâtre Vidy-Lausanne (Suisse). Pour le réconfort, 2017
Première française au TNB. réalisé par Vincent Macaigne
THÉÂTRE SAM 18 11 20h00 Avec YANN BOUDAUD Hors les murs
LUN 20 11 20h00 Salle Gabily
En regard du MAR 21 11 20h00 Durée 1h
Festival TNB MER 22 11 20h00
JEU 23 11 19h30
VEN 24 11 20h00
SAM 25 11 18h00

RÊVE ET FOLIE
GEORG TRAKL
CLAUDE RÉGY
Drogué, alcoolique, incestueux,
autodestructeur, Trakl s’engage
comme pharmacien militaire en 1910.
Il a 23 ans. Quatre ans plus tard la 20
guerre. Le jeune pharmacien-soldat Texte
se retrouve sur le front, dépassé par GEORG TRAKL
le nombre des blessés ou la gravité Mise en scène
des blessures, cris des hommes et des CLAUDE RÉGY
chevaux ensemble, éventrés, amputés. Traduction de l’allemand par
Le poète-pharmacien meurt d’overdose MARC PETIT
de cocaïne en novembre 1914. Mort JEAN-CLAUDE SCHNEIDER
volontaire ou accidentelle, nul ne le publié dans le recueil Crépuscule et
sait. En six ans d’écriture, Trakl crée Déclin suivi de Sébastien en rêve
une œuvre. (nrf poésie Gallimard 1990)
Assistant à la mise en scène
Trakl et Rimbaud, même précocité du ALEXANDRE BARRY
génie. « Soucieux des rythmes et des Scénographie
sons, dit Claude Régy, il ouvre en nous SALLAHDYN KHATIR
des espaces intérieurs : on entre dans Lumière
un mode de perception au-delà de la ALEXANDRE BARRY
pure intelligibilité. Il s’agit bien, chez assisté de
Trakl, d’une organisation magique PIERRE GRASSET
du langage. Il nous atteint au centre Son
essentiel de notre être et de nos PHILIPPE CACHIA
contradictions. » Décor
ATELIER DÉCOR
Un comédien, seul dans l’épaisseur NANTERRE-AMANDIERS
de l’obscure clarté, dit les mots et les
silences de Trakl. Yann Boudaud, qui Production : Les Ateliers Contemporains.
a déjà été l’interprète de La Barque le Coproduction : Théâtre Nanterre-
soir, et que Claude Régy, l’un des plus Amandiers, CDN; Festival d’Automne RENCONTREZ
importants metteurs en scène français, à Paris ; Théâtre National de Toulouse ; L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
a souhaité retrouver pour ce spectacle Théâtre Garonne, Toulouse ; Comédie de JEU 23 11
qu’il annonce comme sa dernière Reims, CDN ; Comédie de Caen, CDN ; Dialogue à l’issue de
création. Kunstenfestivaldesarts, Bruxelles. la représentation
 THÉÂTRE VEN 01 12 Détail horaires Du mardi au vendredi : Salle Serreau
DÉAMBULATOIRE SAM 02 12 à 10h30, 12h00, 13h30, 18h00, 19h30 et 21h00 Durée 1h30
DIM 03 12 sauf le vendredi 1er à 18h00, 19h30 et 21h00
MAR 05 12 Les samedis et dimanches :
MER 06 12 à 11h00, 12h30, 14h00, 16h00, 18h00 et 19h30
JEU 07 12
VEN 08 12
SAM 09 12
DIM 10 12
MAR 12 12
MER 13 12
JEU 14 12
VEN 15 12
SAM 16 12

NACHLASS
PIÈCES SANS PERSONNES
RIMINI PROTOKOLL
21

STEFAN KAEGI/
DOMINIC HUBER
Entre exposition et représentation,
fiction et document, les pièces de
Rimini Protokoll déjouent les habitudes
spectatrices. Dans cette veine
immersive, Nachlass est composé
de huit espaces dans lesquels le
spectateur est invité à entrer. Chacune
de ces chambres est consacrée
au « Nachlass » (héritage) d’une
personne qui a anticipé sa disparition,
en réunissant objets, meubles,
témoignages audio ou vidéo…

Mise en scène d’une transmission,

projection d’une mémoire, que
souhaitons nous laisser ? Quel est notre Texte Production : Théâtre de Vidy, Lausanne.
legs ? Comment voulons-nous que les STEFAN KAEGI Coproduction : Rimini Apparat ;
autres se souviennent de nous ? Les Scénographie Schauspielhaus Zürich ; Bonlieu Scène
Berlinois du collectif Rimini Protokoll DOMINIC HUBER nationale Annecy et la Bâtie–Festival
ont invité huit personnes à composer Vidéo de Genève dans le cadre du programme
ces pièces de vie et de mort. De la BRUNO DEVILLE INTERREG France-Suisse 2014-2020 ;
secrétaire à l’ingénieur, du graphiste Dramaturgie Maillon, Théâtre de Strasbourg–
à la diplomate, chacun prépare son KATJA HAGEDORN scène européenne Stadsschouwburg
départ, livre un témoignage touchant, Son Amsterdam ; Staatsschauspiel Dresden ;
jamais morbide, et qui parle pour tous. FRÉDÉRIC MORIER Caroline Performing Arts.
THÉÂTRE MAR 05 12 19h30 Avec ELSA AGNÈS Salle Vilar
MER 06 12 19h30 JEANNE CHERHAL Durée 4h
Artiste associé JEU 07 12 19h30 LUCIE DURAND avec entracte
VEN 08 12 19h30 ÉMILIE INCERTI FORMENTINI
SAM 09 12 15h00 ELSA GUEDJ
FLORENCE JANAS
HECTOR MANUEL
ESTELLE MEYER
ALEXANDRE MICHEL
PHILIPPE ORIVEL
MAKITA SAMBA
KYOKO TAKENAKA

SONGES ET
GERARD WATKINS
GUILLAUME VINCENT

MÉTAMORPHOSES
CHARLES-HENRI WOLFF
et la participation de

OVIDE
DAVID JOURDAIN
GUILLAUME LEPERT

SHAKESPEARE
et de quatre enfants

GUILLAUME
VINCENT
Une création de
GUILLAUME VINCENT
Les Métamorphoses, de Guillaume Vincent,
Jubilatoire mise en miroir :
Guillaume Vincent s’amuse à mettre
en regard deux immenses textes,
Les Métamorphoses d’Ovide et
Le Songe d’une nuit d’été de
Shakespeare. Il tisse les langages,
brouille les identités, exalte les
paradoxes.Comédiens amateurs
(enfants), professionnels aguerris
ou débutants, chanteuses,
improvisations, musique live,
atmosphère cinématographique,
film fantastique et comédie
burlesque… Guillaume Vincent et
sa troupe à l’énergie communicative
jouent de tous les codes pour nous
dire : au théâtre tout peut arriver.
Guillaume Vincent fait partie d’une
génération de jeunes metteurs en
scène qui créent un théâtre résolument
contemporain, à l’esthétique puissante
et aux influences multiples (cinéma,
télévision, musique, arts visuels),
dans lequel affleure le portrait d’une
jeunesse en proie aux doutes et aux
questionnements.
Guillaume Vincent a, notamment, mis
en scène Nous, les héros de Lagarce
puis Histoire d’amour (Dernier chapitre)
de Lagarce au Festival Impatiences
2007. En 2012, il écrit et met en scène
La Nuit tombe… au Festival d’Avignon
et Rendez-vous gare de l’Est. En 2016,
il crée Songes et Métamorphoses
repris au Théâtre national de l’Odéon.
Il travaille aussi pour l’opéra.
librement inspiré d’Ovide
Le Songe d’une nuit d’été, de
Shakespeare, traduit par J.-M. Déprats
Musiques
BENJAMIN BRITTEN
FELIX MENDELSSOHN
HENRY PURCELL
Dramaturgie
MARION STOUFFLET
Scénographie
FRANÇOIS GAUTHIER-LAFAYE
Lumière
NIKO JOUBERT
Composition musicale
OLIVIER PASQUET
PHILIPPE ORIVEL
Son
GÉRALDINE FOUCAULT
Costumes
LUCIE DURAND
Assistanat à la mise en scène
PIERRE-FRANÇOIS POMMIER
Production : Cie MidiMinuit.
Coproduction : La Comédie de Reims–
CDN ; Odéon-Théâtre de l’Europe ;
l’Ircam-Centre Pompidou ; CDN
Besançon Franche-Comté ; Le lieu
unique, scène nationale de Nantes ;
le Printemps des Comédiens ; le CDN
Orléans/Loiret/Centre ; La Scène
Nationale d’Albi ; Théâtre de Caen ;
Comédie de Caen-Centre dramatique
national de Normandie ; Le TANDEM-
Scène nationale ; Le Cratère, scène
nationale d’Alès ; Théâtre Ouvert-
centre national des dramaturgies
contemporaines.
REPRISE EXCEPTIONNELLE
RENDEZ-VOUS GARE DE L’EST
SAM 14 10
18h
Salle Parigot
Tarif unique 11 €
Une femme se raconte, dit son trouble. 22
Guillaume Vincent a longuement
interviewé une femme dépressive. Émilie
Incerti Formentini incarne cette femme.
Un corps, une voix, dans un espace nu.
Langage simple, cru. Dans la chair des
mots. C’est drôle, poignant, saisissant
de vérité.
3 LECTURES
GUILLAUME VINCENT
ÉMILIE INCERTI FORMENTINI
VEN 01 12 19h
SAM 07 04 18h
VEN 25 05 19h
Salle Parigot
Tarif unique 5 €
La reprise exceptionnelle de Rendez-vous
gare de l’Est inaugure une série de trois
lectures que Guillaume Vincent et la
comédienne Émilie Incerti Formentini,
complices artistiques, vont créer au TNB.
RENCONTREZ
L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
JEU 07 12
Dialogue à l’issue de la représentation
CINÉ CLUB
ARTISTES ASSOCIÉS
Au travers des oliviers, 1994
réalisé par Abbas Kiarostami
 PETIT TNB MAR 05 12 19h00 Avec QUENTIN OGIER Salle Parigot
MER 06 12 10h00 MATHIEU OGIER Durée 50 min
Théâtre MER 06 12 18h00 en alternance avec
JEU 07 12 10h00 LAURENT GRAIS À partir de 8 ans
JEU 07 12 14h30 et la participation de
VEN 08 12 14h30 VALENTINE CADIC
VEN 08 12 19h00 MÉTILDE WEYERGANS
SAM 09 12 15h00
SAM 09 12 18h00
LUN 11 12 14h30
MAR 12 12 14h30
MAR 12 12 19h00
MER 13 12 10h00
MER 13 12 18h00
JEU 14 12 10h00
JEU 14 12 14h30
VEN 15 12 14h30
VEN 15 12 19h00

UDO,
23 COMPLÈTEMENT À L’EST
LA CORDONNERIE
Udo, complètement à l’Est retrace la
fabuleuse histoire du père de Blanche
Neige. Un roi trapéziste et inconnu.
Il nous entraîne dans un monde de
souvenirs et de fantômes, dans la
neige et sous les lumières de la piste.
Un voyage fantasque, complètement
à l’Est, jusqu’au fin fond de la Russie.

Pendant son récit, les personnages

de la vie passée et présente d’Udo
apparaissent comme par magie, et
se relaient pour nous raconter cette
histoire.

Depuis 1997, Métilde Weyergans et Texte et mise en scène

Samuel Hercule réunis au sein de La MÉTILDE WEYERGANS
Cordonnerie, développent un travail SAMUEL HERCULE
de création pluridisciplinaire qui Musique
entremêle théâtre, cinéma et musique MATHIEU OGIER
et qu’ils appellent « Ciné-Spectacle ». Costumes
Un objet scénique totalement hybride SALOMÉ PLAS
où se côtoient recherche d’innovation Lumière RENCONTREZ
technique (en matière de son, d’image, BERTRAND SAILLET L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
d’immersion du spectateur…) et esprit VÉRONIQUE MARSY MER 06 12
profondément artisanal. Souvenez-vous MER 13 12
du magnifique Hansel et Gretel Production : La Cordonnerie. Dialogue à l’issue des
présenté au TNB en 2015. Coproduction : Théâtre de la Ville–Paris. représentations de 18h
CONCERT LUN 11 12 20h00
Pour la première fois
au TNB
RUFUS
WAINWRIGHT
Mélodiste baroque, compositeur et
parolier hors pair, Rufus Wainwright
n’aime rien moins qu’explorer
différents univers artistiques. Forte
personnalité (il a publié une intégrale
de son œuvre à l’âge de 38 ans
seulement), il est un des plus sûrs
talents de sa génération dans un
registre qui va du folk à la pop en
passant par la comédie musicale et
l’opéra. Il est prix Juno du meilleur
album alternatif à deux reprises.
Son premier album, en 1998, lui vaut
d’être élu « révélation de l’année » par
le magazine Rolling Stone, qui vante
son originalité et la qualité de ses
chansons et orchestrations, et voit en
lui un nouveau Jeff Buckley, chanteur
auquel il a souvent été comparé. Il
multiplie ensuite les rencontres et les
collaborations et on le retrouve sur
de très nombreux albums-hommages
et bandes originales de films (I Am
Sam, Shrek, Le Secret de Brokeback
Mountain, etc.), où il chante quelquefois
des compositions inédites et surtout
des reprises, dont sa version de la
Complainte de la butte de Georges
Van Parys, enregistrée en français
pour la production hollywoodienne
Moulin Rouge.
Avec RUFUS WAINWRIGHT Salle Vilar
Durée 1h30
24
Il recrée en concert l’album live de
Judy Garland au Carnegie Hall de
1961, considéré comme « le plus grand
événement dans l’histoire du show-
business ». Récemment, il poursuit
son incursion dans l’art lyrique, par
l’orchestration, en arrangeant neuf
sonnets du poète William Shakespeare
interprétés par une pléiade d’acteurs
et produits par Marius de Vries.
Rufus Wainwright a baigné dans
la chanson depuis sa naissance,
grâce à ses parents : la chanteuse
Kate McGarrigle, à laquelle il a
notamment dédié son album Release
The Stars et la figure paternelle,
Loudon Wainwright III, l’un des artistes
les plus originaux de la scène folk
des années 1960. Sa sœur n’est autre
que Martha Wainwright, chanteuse
folk couronnée de succès sur la
scène internationale.
Ce concert au TNB s’annonce comme
un moment intimiste où Rufus
Wainwright déploiera son art,
au piano et à la guitare.
 DANSE MER 13 12 20h00 Avec les danseurs du Salle Vilar
JEU 14 12 19h30 SCOTTISH DANCE THEATRE Durée 55 min
Création VEN 15 12 20h00
Artiste associé Accessible aux personnes
sourdes ou malentendantes

YAMA
SCOTTISH DANCE
THEATRE
DAMIEN JALET
Yama s’inspire de la mythologie
associée aux montagnes.
Le chorégraphe y brouille les frontières
entre les mondes humains, végétaux
et animaux, tout en explorant le besoin
vital de l’homme de s’élever.
Sur une partition obsédante
Yama — qui réunit neuf
interprètes — est une métaphore
mystérieuse et viscérale entre ombre et
lumière d’une ascension collective.

C’est à l’invitation du Scottish Dance

Theatre, compagnie nationale écossaise
25 de danse contemporaine, que le
danseur et chorégraphe franco-belge
Damien Jalet crée Yama en 2014, repris
cette saison pour sa première tournée
française. Dans une scénographie du
plasticien américain Jim Hodges, sur
une composition originale des Winter
Family et des costumes créés par
Jean-Paul Lespagnard.

Complice de Sidi Larbi Cherkaoui,

des ballets C de la B, et d’Arthur
Nauzyciel avec qui il a régulièrement
collaboré, Damien Jalet artiste
« indiscipliné » a également travaillé Chorégraphie
avec les chorégraphes Erna DAMIEN JALET PARCOURS
Ómarsdóttir, Wim Vandekeybus, Assistants de chorégraphie DAMIEN JALET
Akram Khan et des artistes d’autres MEYTAL BLANARU JULIUS CAESAR p.15
champs : les compositeurs Christian EMILIOS ARAPOGLOU JAN KARSKI p.45
Fennesz, Ryuchi Sakamoto, les Scénographie L’IMAGE p.56
plasticiens Antony Gormley, Marina JIM HODGES
Abramovic, le philosophe Giorgio Lumière RENCONTREZ
Agamben, le photographe Nick Knight, EMMA JONES L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
les stylistes Bernhard Willhelm et Costume JEU 14 12
Hussein Chalayan, le réalisateur Luca JEAN-PAUL LESPAGNARD Dialogue à l’issue de la représentation
Guadaninio. Il a chorégraphié des clips Musique en présence d’un interprète LSF
pour the Editors, Olof Arnalds, créé Les WINTER FAMILY
Médusés, parcours chorégraphique Rythmes additionnels CARTE BLANCHE
dans les salles du musée du Louvre GABRIELE MIRACLE CINÉMA
et son film, The Ferryman, réalisé The Ferryman (Le passeur des lieux), 2017
avec Gilles Delmas, est présenté à la Production : Scottish Dance Theatre, réalisé par Gilles Delmas
Biennale de Venise au Palazzo Fortuny. direction Fleur Darkin. et Damien Jalet
CONCERT MER 20 12 20h00 Avec ALBIN DE LA SIMONE Salle Serreau
et Durée 1h30
Artiste associé MAËVA LE BERRE violon
ANNE GOUVERNEUR violoncelle
Pour la première fois FRANÇOIS LASSERRE percussions et guitare
au TNB

L’UN DE NOUS
ALBIN
DE LA SIMONE
Comme une entrée en matière, et avant 26
de nouveaux projets dans le cadre de
son parcours d’artiste associé au TNB,
Albin de la Simone nous offre la primeur
d’une des premières dates de la tournée
qui suit son cinquième et dernier album,
dont le titre phare, Le Grand Amour, a
également rencontré celui du public.

Albin de la Simone, l’un des chanteurs

les plus élégants et subtils du paysage
français, embrasse avec tendresse la
complexité des sentiments, entouré
par François Laserre à la guitare et
un beau duo de cordes, Maëva Le Berre
au violoncelle et Anne Gouverneur
au violon.

Accompagnateur, arrangeur ou
producteur, il travaille avec Alain
Souchon, Vanessa Paradis, Keren Ann, ÉCOUTEZ
Miossec... et multiplie les projets et ALBIN DE LA SIMONE
collaborations avec des écrivains comme Albin de la Simone, 2003
Brigitte Giraud, Bastien Lallemand Je vais changer, 2005
pour Les Siestes accoustiques, Arthur Bungalow !, 2008
Nauzyciel pour Kaddish. À partir de 2013, Un homme, 2012
il impose un style, chante la difficulté L’Un de nous, 2017
d’être un homme, cisèle des textes
poétiques et doux-amers. Il expérimente CINÉ CLUB
aussi : en créant de la musique pour ARTISTES ASSOCIÉS
Films fantômes à la Philarmonie de Paris, Faux-Semblants, 1988
des « films qui n’existent pas. » réalisé par David Cronenberg
 DANSE MAR 09 01 20h00 Avec FABIEN ALMAKIEWICZ Salle Vilar
MER 10 01 20h00 YAÏR BARELLI Durée 1h
JEU 11 01 19h30 MASSIMO FUSCO
VEN 12 01 20h00 MIGUEL GARCIA LLORENS
SAM 13 01 20h00 PEP GARRIGUES
KEREM GELEBEK
FILIPE LOURENÇO
ROBERTO MARTÍNEZ

D’APRÈS
UNE HISTOIRE VRAIE
CHRISTIAN RIZZO
Pièce pour huit interprètes et deux
batteurs live, D’après une histoire vraie
est née d’un souvenir : une bande de
huit hommes vus à Istanbul, en 2004,
interprétant une danse folklorique.
Réminiscence ou recherche de ce que
ce souvenir a déposé chez Christian
27 Rizzo : une émotion restée, depuis,
ancrée.

Chorégraphe plasticien, adepte

de cérémonies formelles parfois
contemplatives, Christian Rizzo
renoue ici avec un mouvement d’une
grande intensité. Jusqu’à la transe,
à la recherche d’un geste commun à
tous, peut-être immémorial. Puissance
et délicatesse d’une danse viscérale,
où les singularités affleurent au cœur PARCOURS
d’un groupe qui fait corps pour danser Conception, chorégraphie, CHRISTIAN RIZZO
ensemble. Depuis sa création en 2013, scénographie et costumes D’À CÔTÉ p.43
cette pièce puissante ne cesse de CHRISTIAN RIZZO
tourner. Musique originale et interprétation RENCONTREZ
DIDIER AMBACT L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
Après une formation de plasticien, KING Q4 JEU 11 01
Christian Rizzo, devient styliste et Lumière Dialogue à l’issue de la représentation
intègre un groupe de rock avant de CATY OLIVE
venir à la performance, au théâtre, et VENIR ENSEMBLE
à la danse contemporaine. En 1996, il Production : L’association fragile. SORTEZ EN BUS
fonde L’association fragile et, depuis, Coproduction : Théâtre de la Ville– MAR 09 01
a signé une vingtaine de pièces Paris ; Festival d’Avignon ; Opéra de Habitants de Rennes Métropole, les bus
chorégraphiques. Figure incontournable Lille, le Centre de Développement Star vous conduisent au TNB et vous
de la danse contemporaine, Christian Chorégraphique de Toulouse-Midi- ramènent après la représentation.
Rizzo propose des formes scéniques Pyrénées ; La Ménagerie de verre, Paris ;
hybrides où se mêlent arts visuels, la Filature, Scène nationale, Mulhouse; AUDIODESCRIPTION
danse, musique, design et stylisme. L’Apostrophe, Scène nationale de Cergy- ET VISITE TACTILE
Depuis 2015, il dirige le CCN de Pontoise et du Val d’Oise ; SAM 13 01
Montpellier où il succède à Centre chorégraphique national 20h
Mathilde Monnier. de Rillieux-la-Pape. réalisée par Valérie Castan
THÉÂTRE MER 10 01 20h00 Avec ELÉONORE AUZOU-CONNES Salle Serreau
JEU 11 01 19h30 PIERRE GUILLOIS Durée 1h25
Pour la VEN 12 01 20h00 en alternance avec
première fois SAM 13 01 20h00 BRUNO FLEURY Accessible aux personnes
au TNB LUN 15 01 20h00 JONATHAN PINTO-ROCHA sourdes ou malentendantes
MAR 16 01 20h00
MER 17 01 20h00
JEU 18 01 19h30
VEN 19 01 20h00
SAM 20 01 20h00

BIGRE
(MÉLO BURLESQUE)
PIERRE GUILLOIS
AGATHE
L’HUILLIER
OLIVIER
MARTIN-
De
PIERRE GUILLOIS

SALVAN
Co-écrit avec 28
AGATHE L’HUILLIER
OLIVIER MARTIN-SALVAN
Trois petites chambres de bonnes, Assistant artistique
sous les toits. Un petit gros, un ROBIN CAUSSE
grand maigre, l’un plutôt bohème et Costumes
écolo, l’autre addict aux nouvelles AXEL AUST
technologies mais souffrant de Décor
quelques TOC, et une blonde pulpeuse LAURA LÉONARD
n’ayant pour compagnie qu’un poisson Lumière
rouge, sont voisins de couloir. L’histoire MARIE-HÉLÈNE PINON
serait joliment romantique si ces DAVID CARREIRA
trois-là n’avaient comme particularité Coiffures/maquillage
de tout rater. Absolument tout. Les CATHERINE SAINT-SEVER
catastrophes s’enchaînent, les objets Son
volent, les corps valdinguent et ROLAND AUFFRET
tout l’étage est chahuté par divers LOÏC LE CADRE
incendies, fuites, tempêtes et autres Effets spéciaux
sinistres délirants, tandis que les trois ABDUL ALAFREZ
voisins, attachants et irrésistibles, LUDOVIC PERCHÉ
s’accrochent à tout ce qui ressemble à JUDITH DUBOIS
l’amour, à la vie ou à l’espoir. GUILLAUME JUNOT

Basé en Bretagne, Pierre Guillois, qui a
dirigé le Théâtre du Peuple de Bussang
avant d’être artiste associé au Quartz
de Brest durant trois saisons, écrit,
joue et met en scène cette déflagration
comique pour un trio d’acteurs muets.
Virtuose du burlesque, Pierre Guillois
pourrait bien être l’héritier de Jacques
Tati et de Jérôme Deschamps.
Production : Compagnie le Fils du Grand RENCONTREZ
Réseau. Coproduction : Le Quartz, L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
Scène nationale de Brest ; Le Théâtre
de L’Union, Limoges ; CDN du Limousin ; JEU 11 01
Le Théâtre de la Croix Rousse, Lyon. La Dialogue à l’issue
Compagnie Le Fils du Grand Réseau est de la représentation
conventionnée par le ministère de la
Culture et de la Communication–DRAC JEU 18 01
de Bretagne. En présence d’un interprète LSF
 THÉÂTRE LUN 22 01 20h00 Avec KERY JAMES Salle Vilar
HIP-HOP MAR 23 01 20h00 YANNIK LANDREIN Durée 1h15
MER 24 01 20h00
Artiste associé JEU 25 01 19h30 Accessible aux personnes
VEN 26 01 20h00 aveugles ou malvoyantes
Pour la SAM 27 01 20h00
première fois
au TNB

À VIF
KERY JAMES
JEAN-PIERRE BARO
Deux voix s’opposent dans une joute :
« L’État doit-il être jugé coupable de
la situation actuelle des banlieues ? ».
29 Deux avocats défendent des causes
ennemies. Pour le premier, l’État est
coupable de la situation des banlieues.
Mais le second atteste que les citoyens PARCOURS
sont responsables de leur condition. JEAN-PIERRE BARO
Cet affrontement verbal, déstabilisant, DISGRÂCE p.39
ludique et éclatant, s’inspire des
concours de plaidoiries de l’École du De EN TOURNÉE
barreau. KERY JAMES DANS LE DÉPARTEMENT
Mise en scène Master de David Lescot
À vif propose un cadre possible du JEAN-PIERRE BARO Mise en scène par Jean-Pierre Baro
« vivre ensemble » par l’échange de la Voix off Avec Amine Adjina et Rodolphe Blanchet
parole : il réveille un théâtre politique, JEAN-PIERRE BARO Musique Loïc Leroux
radical, nécessaire parce que poétique. Collaboration artistique
Kery James a voulu cette rencontre PASCAL KIRSCH Master a été conçu pour être joué
entre « Deux France » qui s’ignorent Dramaturgie dans une salle de classe à l’intention
parfois et qui continueront à avoir SAMUEL GALLET d’adolescents. Mettant aux prises
peur l’une de l’autre tant que seuls Scénographie un prof et un élève. C’est du théâtre
les médias et la classe politique leur MATTHIEU LORRY DUPUY slammé et rappé, qui permet de
serviront d’intermédiaires. Son découvrir l’histoire du hip-hop en
LOÏC LE ROUX France. En collaboration avec des
Auteur de ce dialogue, Kery James, Lumière et vidéo collèges du département d’Ille-et-Vilaine
poète, humaniste, rappeur, inventeur JULIEN DUBUC
de langue, assume le rôle de maître RENCONTREZ
Soulaymaan. Le comédien Yannik Production : Astérios Spectacles. L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
Landrein lui tient tête et revêt la robe de Coproduction : Les Scènes du Jura– JEU 25 01
maître Yann. Le metteur en scène Jean- Scène nationale ; Le Radiant-Bellevue, Dialogue à l’issue de la représentation
Pierre Baro organise le dialogue dans Caluire-et-Cuire ; Le Train Théâtre,
une agora passionnée, un dispositif Portes-lès-Valence ; Maison de la CARTE BLANCHE
scénographique qui place le public dans Musique Nanterre ; L’Atelier à Spectacle, CINÉMA
l’assemblée, pour interroger la place du Vernouillet. Coréalisation : Théâtre du À voix haute, 2016
citoyen face à cette parole. Rond-Point. réalisé par Stéphane de Freitas
CONCERT MAR 23 01 20h00
Musiques
traditionnelles
CARTE BLANCHE
ERWAN KERAVEC
SOIRÉE 1
ROMAIN BAUDOIN/
SONNEURS
Arthur Nauzyciel a proposé à Erwan
Keravec de construire un programme
autour des musiques traditionnelles
et de leur renouvellement, qu’on
les considère comme un héritage
clairement cité, une source
d’inspiration ou encore juste comme
quelque chose qui circule sans même
qu’on le sache. Pour cette premiere
Carte blanche, Erwan Keravec
nous invite à une soirée autour de
l’instrumentarium traditionnel.
En première partie, Romain Baudoin
joue de son Torrom Borrom, un étrange
instrument, hybride d’une guitare
électrique et d’une vielle à roue. Le
répertoire béarnais est son point de
départ vers une musique que l’on
classerait plutôt dans les musiques
amplifiées, entre chamanisme et
mysticisme.
En seconde partie, pour le concert
Sonneurs, Erwan propose son quatuor
de sonneurs à des compositeurs
d’aujourd’hui, ceux-là même qui,
habituellement, écrivent pour l’opéra,
l’orchestre ou le quatuor à cordes.
Avec ERWAN KERAVEC cornemuse Salle Serreau
MICKAËL COZIEN biniou Durée 1h30
ERWAN HAMON bombarde
GUÉNOLÉ KERAVEC trélombarde
ROMAIN BAUDOIN guitare électrique et vielle à roue
Pièce 1
RUN
WOLGANG MITTERER
Production : Théâtre de Cornouaille,
scène nationale de Quimper.
Coproduction : Offshore
30
Pièces 2, 3 et 4
ODE FUNÈBRE À TRISTAN
SUSUMU YOSHIDA
SPAS
SAMUEL SIGHICELLI
SANS TITRE (PROVISOIRE)
ERWAN KERAVEC
Production : Offshore. Coproduction : Le
Quartz, scène nationale de Brest ; Le lieu
unique, scène nationale de Nantes.
Offshore est une association
subventionnée par le ministère de la
Culture et de la Communication - Drac
Bretagne et la Région Bretagne
Pièces 5 et 6
LA MÉLANCOLIE DU DIABLE
ZAD MOULTAKA
Production : Théâtre de Cornouaille,
scène nationale de Quimper
TO AIR ONE
BERNARD CAVANNA
L’ensemble des instruments de Production : Théâtre d’Orléans,
la tradition sonnée en Bretagne scène nationale d’Orléans
(bombarde, biniou, cornemuse,
trélombarde) deviennent le terrain de
jeu des compositeurs de l’autrichien
Wolfgang Mitterer, du japonais Susumu
Yoshida, du libanais Zad Moultaka, CARTE BLANCHE
et des français Bernard Cavanna et ERWAN KERAVEC
Samuel Sighicelli. SOIRÉE 2 p.46
 DANSE MAR 30 01 20h00 Avec ANNIE HANAUER Salle Serreau
MER 31 01 20h00 LORA JUODKAITE Durée 1h
JEU 01 02 19h30
VEN 02 02 20h00
SAM 03 02 20h00

TORDRE
RACHID
OURAMDANE
Tordre le regard du spectateur ou
tordre le mouvement de la danse ?
Deux danseuses, une scène blanche,
31 des ombres portées, et Rachid
Ouramdane déconstruit certains
préjugés. Lora Juodkaite a développé
une pratique personnelle de giration,
une spirale qui l’apaise et l’isole du
reste du monde : elle tourne, ciselant
d’entêtantes variations qui font vaciller
les centres de gravité. Chez Annie
Hanauer, c’est le rapport à une prothèse
de bras qui redéfinit la logique interne
de sa danse. Puissants et fragiles, leurs
corps portent témoignage de ce qu’ils
traversent et de ce qui les traverse.

C’est ce quelque chose de personnel

et d’intime qui intéresse Rachid
Ouramdane dans le portrait de ces deux Conception et chorégraphie
femmes. Tordre nous fait basculer vers RACHID OURAMDANE
une pulsation intérieure où se laisse Lumière
entrevoir tout un rapport au monde. STÉPHANE GRAILLOT
Décors
Rachid Ouramdane, codirecteur SYLVAIN GIRAUDEAU
du Centre chorégraphique national
de Grenoble, renouvèle le souffle Production : CCN2-Centre
documentaire qui balaie ses chorégraphique national de Grenoble,
précédentes œuvres — Des témoins direction Yoann Bourgeois et Rachid
ordinaires, Sfumato et Polices ! — pour Ouramdane. Coproduction : L’A./Rachid
s’attacher à la singularité du geste Ouramdane ; Bonlieu–Scène nationale RENCONTREZ
porté par ces deux interprètes. d’Annecy ; la Bâtie–Festival de Genève L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
Témoignage feutré, révélation pudique dans le cadre du projet PACT bénéficiaire JEU 01 02
au cœur d’une mise en scène patiente du FEDER avec le programme INTERREG Dialogue à l’issue
et délicate de la confidence. IV A France-Suisse. de la représentation
DANSE MAR 06 02 20h00 Avec PHILIP BERLIN Salle Vilar
MUSIQUE… MER 07 02 20h00 MARINE CHESNAIS Durée estimée 1h30
JEU 08 02 19h30 KERSTIN DALEY-BARADEL
Artiste associée VEN 09 02 20h00 SYLVAIN DECLOITRE
SOPHIE DEMEYER
Création/ VINCENT DUPUY
coproduction MASSIMO FUSCO
RÉMI HOLLANT
Pour la première fois OSKAR LANDSTRÖM
au TNB THÉO LIVESEY
LOUISE PERMING
KATIA PETROWICK
JONATHAN SCHATZ
HENRIETTA WALLBERG
ANNATYRA WIGG

CROWD
GISÈLE VIENNE
Au XXIe siècle une quinzaine de jeunes
gens improvisent une fête qui rappelle 32
différents rituels les plus archaïques
à travers le monde. L’intensité de
la musique, l’excitation de la danse, Conception,
créent un terrain favorable à une sorte chorégraphie et scénographie
de grand huit émotionnel. Sentiments GISÈLE VIENNE
exacerbés et manifestations de DJ Set conçu par
violence : comment une communauté PETER REHBERG
peut-elle intégrer ces comportements ? Musique originale
KTL
La place de la violence, interrogée (STEPHEN O’MALLEY
jusqu’à présent de manière ET PETER REHBERG)
essentiellement intime dans le travail Lumière
de Gisèle Vienne — comme dans PATRICK RIOU
Kindertotenlieder — est questionnée Dramaturgie
ici à partir du groupe social. Il s’agit de GISÈLE VIENNE
comprendre quels types de violences DENNIS COOPER
sont en jeu, leurs nécessités, leurs Assistanat
impacts et la manière dont le groupe et NURIA GUIU SAGARRA
la fête vont les stimuler, les gérer, les ANJA RÖTTGERKAMP PARCOURS
intégrer, les résorber ou non. GISÈLE VIENNE
Production : DACM. Coproduction : KINDERTOTENLIEDER p.57
Explorant au plus profond de notre Nanterre-Amandiers, CDN ; Maillon
imaginaire et de nos fantasmes, Gisèle Théâtre de Strasbourg–Scène RENCONTREZ
Vienne développe une œuvre captivante européenne ; Wiener Festwochen ; L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
et dérangeante. Sans carcan, pour Le Manège, Scène nationale de Reims ; JEU 08 02
celle qui se définit à la fois comme Le Théâtre National de Bretagne ; CDN Dialogue à l’issue de la représentation
chorégraphe, marionnettiste, metteure Orléans/Loiret/Centre ; La Filature,
en scène et plasticienne et partage son scène nationale–Mulhouse ; BIT CINÉ CLUB
travail avec l’écrivain américain Dennis Teatergarasjen–Bregen. Soutien : ARTISTES ASSOCIÉS
Cooper et les musiciens Peter Rehberg CCN2–Centre Chorégraphique national Dogville, 2003
et Stephen O’Malley. de Grenoble. réalisé par Lars von Trier
 CONCERT JEU 08 02 20h00
Artiste associée
Pour la première fois
au TNB
33
KEREN ANN
En guise d’introduction et d’invitation
à découvrir son univers musical, Keren
Ann nous offre, dans la continuité de
sa tournée, une version pour quatuor
de son concert. Les musiciens de
l’Orchestre Symphonique de Bretagne
l’accompagnent pour ce concert
exceptionnel.
Depuis dix-sept ans déjà, les sept
albums solo de Keren Ann se
feuillettent et se dévorent comme les
pages d’un livre. L’artiste, auteure,
compositrice et interprète est aussi
éclectique qu’internationale. En
parallèle de ses albums et tournées, elle
travaille sur des bandes originales pour
le cinéma (Chantal & Friends, Yossi, La
Femme la plus assassinée du monde… )
mais aussi pour le théâtre (Falling out of
Time de David Grossman).
Avec KEREN ANN Salle Serreau
et le quatuor de l’OSB Durée 1h30
NICOLAÏ TSYGANKOV violon
ESIN-NAZAN TEKINSON violon En partenariat avec
EMMANUEL FOUCHER alto l’Orchestre Symphonique
OLIVIER LACOUR violoncelle de Bretagne
Elle collabore entre autres avec le
musicien islandais Bardi Johannsson
sur divers projets dont l’album Lady
& Bird et coécrit avec lui l’opéra
Red Waters mis en scène par Arthur
Nauzyciel à l’Opéra de Rouen. Elle
crée The Philly-Paris Lockdown pour EN RÉSIDENCE AU TNB
le Kimmel Center à Philadelphie avec KEREN ANN
le musicien Questlove du groupe The AVEC LE SLAMEUR
Roots. Elle écrit et réalise des disques RAASHAN AHMAD
pour Henri Salvador, Emmanuelle 04 2018
Seigner ou Sylvie Vartan et de Plus d’infos à venir
nombreux artistes dont Anna Calvi,
David Byrne, Iggy Pop, Jane Birkin ÉCOUTEZ
ou Françoise Hardy ont chanté ses OSB p.61
chansons…
Keren Ann continue actuellement sa CINÉ CLUB
tournée autour du monde et crée ce ARTISTES ASSOCIÉS
concert pour le TNB avec le quatuor de Cycle « Les documentaires
l’OSB. qui peuvent changer une vie »
PETIT TNB LUN 12 02 19h00 Avec DAVID MAILLARD Salle Serreau
MAR 13 02 19h00 et deux jongleurs Durée 1h
Cirque MER 14 02 18h00 ÉRIC LONGEQUEL
Jonglage JEU 15 02 19h00 GUILLAUME MARTINET À partir de 8 ans
VEN 16 02 19h00
Pour la SAM 17 02 18h00 Accessible aux personnes
première fois sourdes ou malentendantes
au TNB

34

FLAQUE
CIE DEFRACTO De
DAVID MAILLARD
Les règles n’étant installées que pour ÉRIC LONGEQUEL
être détournées, un duo de jongleurs GUILLAUME MARTINET
crée des situations qu’il s’amuse à Création musicale,
transgresser. Pièce de jonglage, pour régie plateau
la nuit ou le petit matin, faite pour être DAVID MAILLARD
jouée n’importe où, Flaque emporte le Mise en scène
public dans une démarche d’entorses JOHAN SWARTVAGHER
et d’infractions, de pas-de côtés. Un Regard extérieur jonglage
spectacle qui déborde, où les frontières JAY GILLIGAN
de la scène sont à géométrie et Lumière
topologie variables. DAVID CARNEY

Les jongleurs de la compagnie Defracto Coproduction et soutiens : Théâtre

promettent du jonglage et du scotch,
du mou et des chutes. Corps élastiques,
balles explosives, rattrapes torturées
et ratés fantastiques. Les corps
tombent plus que les balles, dans une
chorégraphie ou tout part en vrille, avec
maestria.
Brétigny–Scène conventionnée du Val
d’Orge ; Théâtres Départementaux de la
Réunion ; Centre national de la Danse ; RENCONTREZ
Maison des Jonglages ; Coopérative L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
2R2C ; Theater op de Markt ; l’Essaim MER 14 02
de Julie ; le CENTQUATRE–Paris ; La Dialogue à l’issue de la représentation
Grainerie ; La Fabrik. en présence d’un interprète LSF
 THÉÂTRE MAR 13 02 20h00 Avec MARINA HANDS Salle Vilar
MER 14 02 20h00 AUDREY BONNET Durée estimée 2h
Création/ JEU 15 02 19h30 RUTH NÜESCH
coproduction VEN 16 02 20h00 EMMANUEL CUCHET
SAM 17 02 15h00 JAKOB ÖHRMAN
Pour la ELMER BÄCK
première fois YUMING HEY
au TNB LUC BATAÏNI
JEAN GUIZERIX
ou PASCAL RAMBERT
RASMUS SLÄTIS
SIFAN SHAO
LAETITIA SOMÉ

ACTRICE
HAYAT HAMNAWA
LYNA KHOUDRI

PASCAL RAMBERT
ANAS ABIDAR
en alternance avec
NATHAN AZNAR
Actrice est une pièce sur l’amour
du théâtre et sur le métier d’acteur.
La pièce raconte les derniers jours
d’une immense actrice. En quelques
semaines, elle dit adieu à ceux qu’elle a
aimés. Toute sa famille est là ainsi que
ses collègues du théâtre. Jusqu’à la
fin. Entourée de centaines de bouquets
de ses admirateurs. Comme dans un
reposoir.

Marina Hands incarne cette actrice,

Audrey Bonnet à ses côtés, entourées
35 d’une quinzaine de comédiens, choisis
parmi ceux avec qui Pascal Rambert
travaille partout dans le monde : des
acteurs italiens, espagnols, russes,
chinois, japonais… « Je pense que les
acteurs sont les gens les plus ancrés
dans le réel, même s’ils ont cette image
un peu étrange. Ceux dont on pense
qu’ils sont les plus « dans la lune », sont
ceux qui sont le plus dans le réel. Un
acteur, c’est quelqu’un qui est dans
l’absolu réel.»
Pascal Rambert est auteur, metteur
en scène, réalisateur et chorégraphe.
De 2007 à 2016, il est directeur du
T2G-Théâtre de Gennevilliers qu’il
dédie exclusivement aux artistes
contemporains.
Au côté de cette création, deux pièces
essentielles de Pascal Rambert, Le
début de l’A et Clôture de l’Amour, sont
également présentées au TNB cette
saison. Nous vous invitons ainsi à un
parcours amoureux à travers l’œuvre
de Pascal Rambert, l’un des auteurs
français les plus joués dans le monde
aujourd’hui et qui a écrit, entre autres,
pour Stanislas Nordey, Emmanuelle
Béart, Denis Podalydès, Laurent
Poitrenaux, Arthur Nauzyciel…
Texte et mise en scène,
scénographie
PASCAL RAMBERT
Lumière
YVES GODIN
Costumes
ANAÏS ROMAND
Assistante à la mise en scène
et directrice de production
PAULINE ROUSSILLE PARCOURS
PASCAL RAMBERT
Le texte d’Actrice est publié aux éditions LE DÉBUT DE L’A p.56
Les Solitaires Intempestifs. CLOTÛRE DE L’AMOUR p.51
Production : structure production et RENCONTREZ
C.I.C.T. — Théâtre des Bouffes du Nord L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
Coproduction : Théâtre National de JEU 15 02
Strasbourg ; Théâtre National de Dialogue à l’issue de la représentation
Bretagne ; Célestins Théâtre de Lyon ;
le Phénix scène nationale Valenciennes VENIR ENSEMBLE
pôle européen de création  ; Bonlieu SORTEZ EN BUS
scène nationale Annecy ; Théâtre SAM 17 02
de Gennevilliers CDN ; Le Parvis Habitants de Rennes Métropole, les bus
Scène Nationale Tarbes-Pyrénées ; Star vous conduisent au TNB et vous
L’Apostrophe, Scène nationale Cergy- ramènent après la représentation.
Pontoise et Val d’Oise. Avec le soutien
de l’Institut Français Berlin et l’Institut VENEZ
Français de Finlande. AU THÉÂTRE EN FAMILLE
SAM 17 02
Création au Théâtre des Bouffes du Nord 15h
à Paris le 12 décembre 2017 Plus d’informations p.64
THÉÂTRE MAR 20 02 19h00 Avec MAURIN OLLES Salle Parigot
MER 21 02 19h00 PIERRE MAILLET Durée 1h20
En tournée JEU 22 02 19h00
départementale VEN 23 02 19h00
SAM 24 02 17h00
SAM 24 02 20h00

LETZLOVE-PORTRAIT(S)
FOUCAULT
MICHEL FOUCAULT
THIERRY VOELTZEL
PIERRE MAILLET
Été 1975. Un jeune homme fait du stop
sur l’autoroute en direction de Caen.
Le conducteur qui s’arrête a un look
inhabituel : un homme chauve, avec des
lunettes cerclées d’acier, un polo ras
du cou et une curiosité constante pour
son jeune passager… Trois ans plus
tard paraîtra un livre d’entretiens entre
ce jeune homme, Thierry Voeltzel et le
célèbre philosophe, Michel Foucault,
autour d’une question : « qu’est-ce que
c’est, un jeune de 20 ans ? » Au cours 36
de la conversation qui se noue entre
eux, sont abordées les mutations de
la jeunesse post 68 dans son rapport
avec la sexualité, la famille, le travail,
la religion, la musique, les lectures et la
révolution.

À la fois travail documentaire et

militant, Pierre Maillet met en scène
ce livre d’entretiens, à l’aide d’une
chaise, d’un projecteur diapos et de
deux micros : « utiliser les outils de
tout conférencier, pour mettre l’intime
en lumière. » Le dispositif est en
accord avec la volonté de Foucault :
l’intervieweur reste dans l’ombre
pour mettre au centre la parole du
jeune homme. Une parole salutaire
aujourd’hui. RENCONTREZ
Texte L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
Issu de l’École du TNB (1991/1994, MICHEL FOUCAULT JEU 22 02
première promotion), Pierre Maillet THIERRY VOELTZEL Dialogue à l’issue de la représentation
est membre fondateur des Lucioles, Adaptation et mise en scène
compagnie implantée à Rennes. PIERRE MAILLET EN TOURNÉE
Il met en scène Fassbinder, Peter À partir du livre de DANS LE DÉPARTEMENT
Handke, Copi, Lars Norén, Jean Genet, THIERRY VOELTZEL Retrouvez les villes et
Rafael Spregelburd… Il écrit et met Vingt ans et après, éditions Verticales le calendrier sur T-N-B.fr
en scène Little Joe, d’après la trilogie En partenariat avec des scènes
de Paul Morrissey. Il est également Production : Comédie de Caen– de territoire et des communautés
comédien, sous la direction de Marcial CDN de Normandie. Avec le soutien de communes. Avec le soutien
Di Fonzo Bo et Élise Vigier. artistique du DIESE # Rhône-Alpes. du département d’Ille-et-Vilaine.
 THÉÂTRE MAR 20 02 20h00 Avec ESTELLE ANDRÉ Salle Vilar
CINÉMA MER 21 02 20h00 VINCENT BERGER Durée estimée 1h50
JEU 22 02 19h30 HERVÉ BLANC
Création VEN 23 02 20h00 SANDY BOIZARD
SAM 24 02 15h00 ou MARION PELLISSIER
Pour la SOPHIE CATTANI
première fois BÉNÉDICTE GUILBERT
au TNB MATHIAS LABELLE
DANIÈLE LÉON
XAVIER MALY
LOU MARTIN-FERNET
LUDOVIC MOLIÈRE
CATHERINE MORLOT
ANTONY PALIOTTI
PIERRE TIMAITRE
GÉRALD WEINGAND
avec la participation de
LAURELINE LE BRIS-CEP

FESTEN
THOMAS VINTERBERG
MOGENS RUKOV
CYRIL TESTE
Tout le monde a été invité pour les
soixante ans du chef de famille.
37 Christian, le fils aîné, est chargé par son
père de dire quelques mots au cours du
dîner sur sa sœur jumelle, Linda, morte De Production : Collectif MxM ;
un an plus tôt. Tandis qu’au sous-sol THOMAS VINTERBERG Bonlieu–Scène Nationale d’Annecy.
tout se prépare sous la direction du chef MOGENS RUKOV Coproduction : MC2: Grenoble ; Théâtre
cuisinier, le maître de cérémonie convie Adaptation National de Bordeaux Aquitaine ; Lux
les invités à passer à table. Personne ne BO. HR. HANSEN Scène Nationale de Valence ; Théâtre
se doute de rien quand Christian se lève Adaptation française de Saint-Quentin-en-Yvelines Scène
pour faire son discours et révéler de DANIEL BENOIN Nationale (en cours).
terribles secrets… Mise en scène Avec le soutien de la Fondation
CYRIL TESTE d’entreprise Hermès dans le cadre
Pour le cinéaste Thomas Vinterberg Collaboratrices artistiques de son programme New Settings
« Festen établit un lien entre la montée SANDY BOIZARD
du fascisme et la pression du mensonge MARION PELLISSIER
structurant tous les membres de cette Scénographie
famille. » Festen va s’écrire comme VALÉRIE GRALL
un long plan séquence dans lequel, le Lumière RENCONTREZ
chef opérateur traverse les murs, les JULIEN BOIZARD L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
fenêtres, les miroirs sans tain pour Chef opérateur JEU 22 02
suivre le récit. Une maison vivante qui NICOLAS DOREMUS Dialogue à l’issue de la représentation
nous offre des prises de vue et des Cadreur
travellings au plus près des acteurs. CHRISTOPHE GAULTIER ACCESSIBILITÉ
Montage en direct AUDIODESCRIPTION
Cyril Teste impulse en 2000 le Collectif MEHDI TOUTAIN-LOPEZ JEU 22 02
MxM, noyau modulable d’artistes et Musique originale 19h30
techniciens dont il devient le directeur NIHIL BORDURES Réalisée par Accès Culture
artistique. Avec la peinture et le Chef opérateur son
théâtre, Cyril Teste pose sur la scène un THIBAULT LAMY VENEZ
regard d’auteur, plasticien et vidéaste. Installation olfactive AU THÉÂTRE EN FAMILLE
Son écriture interroge la grammaire FRANCIS KURKDJIAN SAM 24 02
théâtrale en y injectant l’image et les Conseil et création culinaires 15h
nouvelles technologies. OLIVIER THÉRON Plus d’informations p.64
PETIT TNB MAR 20 02 19h00 Avec MARION TALOTTI Salle Serreau
MER 21 02 10h00 PHILIPPE CHAREYRON Durée 55 min
Théâtre MER 21 02 18h00 VINCENT HERMANO
JEU 22 02 14h30 À partir de 8 ans
Pour la JEU 22 02 19h00
première fois VEN 23 02 14h30
au TNB VEN 23 02 19h00
SAM 24 02 18h00

HIKIKOMORI,
LE REFUGE
JORIS MATHIEU
COLLECTIF HAUT ET COURT
Le metteur en scène Joris Mathieu
a créé une fable d’anticipation,
construite autour d’un dispositif
sonore original qui développe
une pluralité de portes d’entrées 38
narratives. Un adolescent, Nils, s’est
retiré du monde. Il a refermé la porte
de sa chambre et n’en sortira plus. De
l’autre côté, ses parents se trouvent eux
aussi enfermés dans le couloir qui mène
à la chambre de leur enfant. Munis
d’un casque, une voix accompagne les
spectateurs : ils vont vivre chacun une
histoire singulière, racontée soit du
point de vue de l’enfant, soit du point de
vue du père, soit (pour les plus jeunes) Écriture et mise en scène
au travers d’un conte murmuré par la JORIS MATHIEU
mère au pied de la porte. En compagnie du collectif artistique
HAUT ET COURT
Hikikomori – le refuge explore un nœud Dispositif scénographique
familial, une situation inextricable, NICOLAS BOUDIER
sur l’isolement et l’absence de JORIS MATHIEU
communication. L’assemblée des Création musicale
spectateurs (enfants et adultes) NICOLAS THÉVENET
peut ainsi échanger à l’issue de la Création lumière
représentation sur l’expérience vécue, NICOLAS BOUDIER
les enfants étant émancipés dans leurs Création vidéo
prises de parole puisque leurs parents LOÏC BONTEMS
ne peuvent pas raconter à leur place. SIEGFRIED MARQUE
Avec la participation de
Depuis une vingtaine d’années, Joris LELIO WAJNSZTEJN
Mathieu, directeur du Théâtre Nouvelle
Génération à Lyon, développe des Production : Théâtre Nouvelle RENCONTREZ
dispositifs innovants pour aller à la Génération–CDN de Lyon. L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
rencontre de toutes les générations Coproduction : le Grand R–Scène Dialogue à l’issue de
de publics. nationale de la Roche-sur-Yon. chaque représentation
 THÉÂTRE LUN 12 03 20h00 Avec JACQUES ALLAIRE Salle Serreau
MAR 13 03 20h00 FARGASS ASSANDÉ Durée 2h20
Artiste associé MER 14 03 20h00 PIERRE BAUX
JEU 15 03 19h30 SIMON BELLOUARD
Pour la VEN 16 03 20h00 CÉCILE COUSTILLAC
première fois SAM 17 03 15h00 PAULINE PARIGOT
au TNB SOPHIE RICHELIEU
MIREILLE ROUSSEL

DISGRÂCE
JOHN MAXWELL
COETZEE
JEAN-PIERRE BARO
L’Afrique du Sud post-apartheid.
David Lurie, 52 ans, afrikaner, enseigne
la littérature à l’université du Cap.
Divorcé, il a une liaison avec l’une
de ses étudiantes. Il est accusé par
celle-ci de harcèlement sexuel et doit
répondre de ses actes devant une
commission disciplinaire. Il refuse de
se défendre. Contraint à la démission,
il trouve refuge chez sa fille, Lucy, qui
39 s’occupe de chiens abandonnés dans Texte
une ferme… JOHN MAXWELL COETZEE
Adaptation
Refusant toute forme de manichéisme, PASCAL KIRSCH
Coetzee pose des questions qui JEAN-PIERRE BARO
sans être absolument similaires font Mise en scène
terriblement écho à l’histoire de notre JEAN-PIERRE BARO
propre pays suggère Jean-Pierre D’après le roman Disgrâce de PARCOURS
Baro : « Comment vivre sereinement JOHN MAXWELL COETZEE JEAN-PIERRE BARO
dans un pays, quand les blessures du Traduction À VIF p.29
colonialisme, de l’apartheid restent CATHERINE LAUGA DU PLESSIS EN TOURNÉE
profondes, que le poids du passé pèse (Éditions du Seuil) DANS LE DÉPARTEMENT
sur l’histoire collective et individuelle ? Lumière MASTER p.29
Comment endosser la responsabilité de BRUNO BRINAS En collaboration avec
l’histoire passée et dans quelle mesure Scénographie des collèges du département
doit-on le faire ? Ce sont ces questions MATHIEU LORRY DUPUY d’Ille-et-Vilaine
que je veux mettre en scène. » Son
LOÏC LE ROUX RENCONTREZ
Usant d’un faux réalisme, Jean-Pierre Costumes L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
Baro adapte pour la scène Disgrâce, MAJAN POCHARD JEU 15 03
roman phare de l’écrivain sud-africain Assistant à la mise en scène Dialogue à l’issue de la représentation
John Maxwell Coetzee, prix Nobel de AMINE ADJINA
littérature. Huit comédiens restituent Régie plateau et générale VENEZ
dans un chassé-croisé tendu cette ADRIEN WERNERT AU THÉÂTRE EN FAMILLE
chute trop prévisible d’un homme qui SAM 17 03
rate son époque, faute d’avoir regardé Production : Extime compagnie. 15h
son réel dans les yeux. Comme dans Coproduction : CDN Orléans/Loiret/ Plus d’informations p.64
son adaptation de Woyzeck de Georg Centre ; La Colline–théâtre national ;
Büchner, où il racontait l’histoire de son CDN Besançon Franche-Comté, Les CINÉ CLUB
père immigré sénégalais, la question Scènes du Jura–Scène nationale ; ARTISTES ASSOCIÉS
du legs, de la transmission, est centrale Théâtre de Sartrouville et Les Maîtres fous, 1955
dans Disgrâce. des Yvelines CDN. réalisé par Jean Rouch
THÉÂTRE LUN 12 03 20h00 Avec MOHAMED EL KHATIB Salle Parigot
PERFORMANCE MAR 13 03 20h00 Durée 50 min
MER 14 03 20h00
Artiste associé JEU 15 03 19h30
LUN 19 03 20h00
Pour la MAR 20 03 20h00
première fois MER 21 03 20h00
au TNB JEU 22 03 19h30

FINIR EN BEAUTÉ
MOHAMED EL KHATIB
À l’origine, un deuil et des notes
prises pour traverser la tristesse, les
dernières conversations sur un lit
d’hôpital et aussi tout ce qui revient du
passé quand il n’est plus qu’absence :
une anecdote, une lumière et le son
que faisait la langue arabe. À partir
de ces éléments hétérogènes, de ces
débris d’une relation, est né Finir en 40
beauté . Autobiographie détournée avec
retenue, distance et humour, fresque
familiale minimale où manquerait le
centre, émouvant théâtre du trou noir.

Mohamed El Khatib voulait écrire un

texte à partir d’entretiens réalisés
avec sa mère. Le 20 février 2012, la
mort interrompt tout. L’émiettement
intérieur du fils orphelin s’incarne PARCOURS
dans un récit discontinu, servi par MOHAMED EL KHATIB
une forme composite : extraits de CONVERSATION p.55
journaux, emails envoyés et reçus, STADIUM p.59
messages téléphoniques, sms, bribes
d’échanges avec le père, transcriptions ACCESSIBILITÉ
d’enregistrements, vidéo… Le JEU 15 03
matériau intime embrasse fiction et Représentation adaptée
documentaire. en langue des signes
Texte, conception et jeu
Mohamed El Khatib, auteur et metteur MOHAMED EL KHATIB RENCONTREZ
en scène, s’astreint à confronter le Environnement visuel L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
théâtre à d’autres média (cinéma, FRED HOCKÉ JEU 15 03
installations, journaux) et à observer Environnement sonore JEU 22 03
le produit de ces frictions. Après NICOLAS JORIO Dialogue à l’issue de la représentation
des études de Lettres, un passage à et en présence d’un interprète
Sciences Po Rennes, puis au CADAC Production : Zirlib. Coproduction : LSF le 15 03
(Centre d’art dramatique de Mexico) et Tandem Douai-Arras–Théâtre d’Arras ;
une thèse de sociologie, il cofonde à Montévidéo–créations contemporaines CINÉ CLUB
Orléans en 2006 le collectif Zirlib autour (Marseille) ; Théâtre de Vanves ; CDN ARTISTES ASSOCIÉS
d’un postulat simple : l’esthétique n’est Orléans/Loiret/Centre ; Scène nationale Le Temps qu’il reste, 2009
pas dépourvue de sens politique. de Sète et du Bassin de Thau. réalisé par Elia Suleiman
 PRINTEMPS SAM 24 03 Autrement au TNB
DU PETIT TNB DIM 25 03

Arts plastiques

Pour la première fois

au TNB

41

« Autour de L’Orchestre de Jouets

de Michael Wookey, je propose un
parcours et des jeux dans les espaces
de circulation du TNB, dont voici
les premiers ingrédients. Comme

CARTE
sur un plateau d’émission, il y aura
les devinettes des sons qu’il faudra

BLANCHE
élucider par équipes : des sons
enregistrés seront diffusés et il faudra

VALÉRIE
deviner de quoi il s’agit. Des extraits
sonores de dessins animés et de

MRÉJEN
Une Carte blanche est confiée
à l’auteure et plasticienne
Valérie Mréjen. Le temps d’un week-
end, nous vous invitons à investir
et habiter autrement le TNB : des
coursives aux salles de spectacles,
du restaurant au cinéma, le TNB ouvre
grand ses portes aux familles, aux plus
jeunes comme aux grands-parents.
Programme complet à venir sur T-N-B.fr
bruitages feront appel à l’imagination.
Il faudra les dessiner sur des feuilles
de papier. Les dessins seront exposés
au fur et à mesure. Un diaporama
d’images, d’objets et d’animaux sera
transcrit sous forme d’onomatopées.
Les dessins et les onomatopées écrites PARCOURS
formeront un ensemble exposé dans VALÉRIE MRÉJEN
le hall et les coursives du théâtre. La L’EMPIRE DES LUMIÈRES p.18
pause consistera en un goûter sonore
avec des friandises habituellement CINÉ CLUB
proscrites au cinéma ou au théâtre ARTISTES ASSOCIÉS
parce qu’elles font trop de bruit… » Bonjour, 1959
— Valérie Mréjen réalisé par Yasujirō Ozu
PRINTEMPS VEN 23 03 14h30 Avec MICHAEL WOOKEY Salle vilar
DU PETIT TNB SAM 24 03 18h00 et un orchestre Durée 1h30
DIM 25 03 16h00 de jeunes musiciens rennais
Concert À partir de 6 ans

Pour la première fois

au TNB

42

L’ORCHESTRE
DE JOUETS
MICHAEL
WOOKEY
Les jouets sont des instruments de
musique : Michael Wookey et son
orchestre nous le prouvent. Chansons
anglaises, improvisations et reprises,
clochettes de vélos et boîtes à
musique, les jouets ont plus d’un tour
dans leur sac… Michael Wookey est
collectionneur et chef d’orchestre en
« miniatures ». Il se produit sur scène
avec un orchestre créé, pour l’occasion,
avec de jeunes musiciens rennais.

Michael Wookey a collaboré avec

Margaret Leng Tan, reine du piano
jouet, complice et interprète de John
Cage, et de Morton Feldman. Il mêle ses
propres compositions a des classiques,
(John Cage, Les Beatles ou Abba).
Parmi les albums qui l’ont bercé,
il y a Leonard Cohen, Tom Waits…
 PRINTEMPS MAR 27 03 19h00 Avec NICOLAS FAYOL Salle Serreau
DU PETIT TNB MER 28 03 10h00 BRUNO LAFOURCADE Durée 40 min
MER 28 03 18h00 BAPTISTE MÉNARD
Danse JEU 29 03 10h00 À partir de 6 ans
JEU 29 03 14h30
Création VEN 30 03 14h30
VEN 30 03 19h00
SAM 31 03 18h00

43 D’À CÔTÉ
CHRISTIAN RIZZO
D’à côté est la première création
que Christian Rizzo imagine pour les
enfants. Un conte chorégraphique
où évoluent trois êtres mystérieux.
Apparitions et disparitions construisent
un paysage mouvant. Associant
danseurs et figures hybrides, D’à Chorégraphie,
côté développe une narration faite scénographie et costumes
de ruptures, de contaminations de CHRISTIAN RIZZO
mouvements, où la danse et les objets, Lumière
déploient un espace onirique. CATY OLIVE
Musique
Le titre D’à côté évoque les espaces PÉNÉLOPE MICHEL
hors-champs qui pourtant se NICOLAS DEVOS
rencontrent sur un plateau : les images, (Cercueil/Puce Moment)
le son, la lumière. C’est de la relation Images et collaboration artistique
entre ces différents média que vont SOPHIE LALY
surgir des formes chimériques où les
corps ne sont pas l’unique vecteur Production : ICI–centre chorégraphique
d’écriture. En imaginant une pièce pour national Montpellier–Occitanie/ PARCOURS
public jeune et familial, Christian Rizzo Pyrénées-Méditerrannée. Coproduction : CHRISTIAN RIZZO
souhaite ouvrir nos imaginaires à une Théâtre National de Chaillot, Paris ; D’ÀPRÈS UNE HISTOIRE VRAIE p.27
féérie qui s’invente sous nos yeux. Concertge bouw Brugge dans le cadre
de December Dance (Belgique) RENCONTREZ
Christian Rizzo entreprend cette pièce (en cours). L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
pour tout public dans la continuité MER 28 03
de son travail, hybride, plastique, et Création en tournée Dialogue à l’issue de
traversé par d’étranges figures. à partir du 10 octobre 2017. la représentation de 18h
 THÉÂTRE MER 28 03 20h00 Avec MANON GREINER Salle Vilar
JEU 29 03 19h30 ARTHUR NAUZYCIEL Durée 2h40
Reprise VEN 30 03 20h00 LAURENT POITRENAUX
exceptionnelle SAM 31 03 20h00 et la voix de
MAR 03 04 20h00 MARTHE KELLER
MER 04 04 20h00 Production déléguée : TNB.
JEU 05 04 19h30 Production : CDN Orléans/Loiret/Centre.
VEN 06 04 20h00 Coproduction : Festival d’Avignon ; Les
SAM 07 04 20h00 Gémeaux, Scène nationale de Sceaux ;
CDDB–Théâtre de Lorient, CDN ;
Maison de la Culture de Bourges, Scène

JAN KARSKI
nationale ; La Comédie de Reims CDN,
Festival Reims Scènes d’Europe.

(MON NOM EST

Avec le soutien de la Région Centre,
de l’Institut Polonais de Paris et de

UNE FICTION)
la Fondation d’entreprise Hermès/
programme New settings.

YANNICK Pour cette création, il a réuni des

HAENEL
artistes qui viennent de France, de
Belgique, de Pologne, de Suisse, PARCOURS

ARTHUR
d’Autriche, des États-Unis. Ils sont ARTHUR NAUZYCIEL
le voyage de Karski. Il retrouve des JULIUS CAESAR p.15

NAUZYCIEL
complices artistiques : le chorégraphe L’EMPIRE DES LUMIÈRES p.18
Damien Jalet, le décorateur américain L’IMAGE p.56
Riccardo Hernandez, l’éclairagiste
Varsovie, 1942. La Pologne est américain Scott Zielinski, le créateur VENIR ENSEMBLE
dévastée par les nazis et les sonore Xavier Jacquot et le styliste SORTEZ EN BUS
Soviétiques. Jan Karski est un José Lévy. Il travaille également avec MAR 03 04
messager de la Résistance polonaise le plasticien polonais Miroslaw Balka
auprès du gouvernement en exil à et le musicien autrichien Christian ACCESSIBILITÉ
45 Londres. Deux hommes le font entrer Fennesz, figure de la scène électro. Sur AUDIODESCRIPTION
clandestinement dans le ghetto de scène, il retrouve Laurent Poitrenaux, JEU 05 04
Varsovie afin qu’il dise ce qu’il a vu prix Beaumarchais du meilleur acteur
et alerte les Alliés sur l’extermination pour ce rôle. Répété à Orléans, New RENCONTREZ
radicale des Juifs d’Europe en Pologne. York et Varsovie, Jan Karski (Mon nom L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
Dès 1943, Jan Karski rencontrera le est une fiction) a été créé en ouverture JEU 29 03 et JEU 05 04
président Roosevelt. Mais son appel du Festival d’Avignon et reçu le prix Dialogue à l’issue de la représentation
restera sans suite. Après trente-cinq Georges Lerminier du Syndicat de la
années de silence, il accepte de critique. Depuis sa création Jan Karski ÉVÉNEMENT
témoigner à nouveau dans le film Shoah ne cesse de tourner. CHAMPS LIBRES
de Claude Lanzmann. SAM 07 04 15h30
D’après le roman de Rencontre dans le cadre d’un
Le destin extraordinaire de cet YANNICK HAENEL partenariat annuel des Champs Libres
homme, confronté à la passivité des Adaptation et mise en scène avec l’Association Nationale des Anciens
démocraties face au génocide organisé ARTHUR NAUZYCIEL Combattants et Ami(e)s de la Résistance
par les nazis, interroge Yannick Haenel Vidéo et l’Association des Déportés Internés
qui écrit, en 2009, un roman construit MIROSLAW BALKA Résistants Patriotes. Entrée libre.
en trois temps : celui du témoignage Musique Réservation conseillée au 02 23 40 66 00
filmé, celui de l’autobiographie, et enfin, CHRISTIAN FENNESZ
celui de l’imaginaire du romancier qui Décor DÉCOUVRIR
fait parler le héros au présent. RICCARDO HERNANDEZ MIROSLAW BALKA
Troublé par ce livre et cette figure, Lumière L’une de ses oeuvres fait partie de la
Arthur Nauzyciel a décidé de l’adapter SCOTT ZIELINSKI collection du FRAC Bretagne.
pour la scène. Comme à son origine, le Regard et Chorégraphie
théâtre peut faire entendre la voix de DAMIEN JALET AVEC L’OPÉRA DE RENNES
ceux qui n’en ont plus et transmettre Son UNE TRAGÉDIE FLORENTINE
cette tragédie du silence imposé. Au XAVIER JACQUOT À partir du MAR 27 03 au TNB
moment où les témoins de l’Holocauste Costumes Atelier d’interprétation dramatique et
disparaissent, le temps du relais est JOSÉ LÉVY musicale dirigé par Arthur Nauzyciel
venu. Dans le travail d’Arthur Nauzyciel, d'après l’opéra en un acte d’Alexander
le plateau devient lieu de mémoire où Jan Karski de Yannick Haenel von Zemlinsky.
l’on peut donner une voix aux morts. est publié aux Éditions Gallimard, 2009. Billetterie : Opéra de Rennes
CONCERT MAR 10 04 20h00
Musiques
traditionnelles
CARTE BLANCHE
ERWAN KERAVEC
SOIRÉE 2
ROZENN TALEC + LINA BELLARD
WANG LI + YOM
Pour Erwan Keravec, on enferme
bien trop souvent la tradition, dans
la reproduction de la pratique des
générations passées, alors qu’elle est
constamment en mouvement, et intègre
les influences des pratiques actuelles.
1re PARTIE
Lina Bellard et Rozenn Talec font
partie de cette jeune génération de
musiciens bretons qui travaillent sur
le répertoire traditionnel chanté. Elles
reprennent les gwerziou, ces grandes
complaintes de la tradition populaire
de Basse-Bretagne. Un style de chant
très expressif et sensible rencontre
un jeu de harpe singulier, personnel
et virtuose, emprunt d’influences
indienne, africaine ou orientale.
Duo de cordes inspiré.
Avec ROZENN TALEC chant Salle Vilar
LINA BELLARD harpe, chant Durée 1h30
MANU LE DUIGOU son
WANG LI guimbarde chinoise
YOM clarinette klezmer
46
2e PARTIE
À la première écoute, on a toujours
du mal à imaginer que Wang Li fasse
des guimbardes, on pencherait plutôt
pour de l’électro. Pour Yom, c’est le
touche-à-tout de la clarinette klezmer,
du «new king of klezmer» au clubbing
en passant par «with love», il est pour Production : Kolam Dic’hortoz
le moins surprenant. Constitué depuis
quelques années, le duo a produit
un disque «Green apocalypse».
Leur lexique musical, ni sino-judaïque,
ni judéo-chinois, est résolument CARTE BLANCHE
traditionnel, décidément contemporain, ERWAN KERAVEC
violemment respectueux. SOIRÉE 1 p.30
 THÉÂTRE JEU 12 04 20h00 Avec VALÉRIE DRÉVILLE Salle Serreau
VEN 13 04 20h00 SAVA LOLOV
Création/ SAM 14 04 20h00 STANISLAS NORDEY
coproduction LUN 16 04 20h00
MAR 17 04 20h00
MER 18 04 20h00
JEU 19 04 19h30
VEN 20 04 20h00

LE RÉCIT
D’UN HOMME INCONNU
ANTON TCHEKHOV
ANATOLI VASSILIEV
Un homme aux sympathies socialistes
47 s’introduit comme domestique chez
le fils d’un grand personnage afin de
surprendre les secrets du père et saisir
une occasion de l’assassiner. Mais une
femme survient…

Anatoli Vassiliev a choisi cette nouvelle

de Tchekhov publiée en 1893, pour
Valérie Dréville, Sava Lolov, Stanislas
Nordey, interprètes parfaits selon lui
pour creuser ce qui se joue réellement
derrière les apparences dans cette
aventure aux accents dostoïevskiens,
véritable plongée dans les méandres
des rapports amoureux, dans les
tréfonds d’une société russe où les
idéaux se délitent. Une désillusion qui
semble avoir traversé les siècles pour
atteindre nos sociétés européennes.

Né en 1942 en URSS, Anatoli Vassiliev

est considéré comme le plus grand D’après la nouvelle de
metteur en scène russe actuel, et pour ANTON TCHEKHOV
beaucoup, un maître ; il est également Mise en scène
réalisateur de films pour la télévision ANATOLI VASSILIEV
mais surtout pédagogue. Il se forme
aux méthodes de Stanislavski et fonde Production : Théâtre national de
dans les années 80 son théâtre et Strasbourg. Coproduction : Théâtre RENCONTREZ
son école, « École d’Art Dramatique », National de Bretagne ; MC93, Maison L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
un laboratoire pour les acteurs où il de la Culture de Seine-Saint-Denis JEU 19 04
developpe son propre travail et ses en coréalisation avec le Théâtre de la Dialogue à l’issue de
créations. Ville–Paris. la représentation
DANSE MAR 17 04 20h00 Avec les danseurs de la Salle Vilar
MER 18 04 20h00 COMPAÑÍA NACIONAL Durée 1h30
JEU 19 04 19h30 DE DANZA DE ESPAÑA
VEN 20 04 20h00

PROGRAMME FORSYTHE
COMPAÑÍA NACIONAL
DE DANZA DE ESPAÑA
WILLIAM FORSYTHE
The Vertiginous Thrill
Le TNB, Les Champs Libres et le of Exactitude
Musée de la danse s’associent pour Chorégraphie,
ce portrait William Forsythe. Pièces, lumières et scénographie
exposition et installation vont permettre WILLIAM FORSYTHE
de (re)découvrir l’œuvre de cet artiste Musique
aussi prolifique que protéiforme, au FRANZ SCHUBERT
confluent des danses néoclassique,
postmoderne et contemporaine. Artifact Suite
Chorégraphie,
William Forsythe commence à décor, costumes et lumières
chorégraphier au milieu des années 70. WILLIAM FORSYTHE
Dans une exploration constante des Musique
limites du mouvement et du spectacle JOHANN SEBASTIAN BACH
chorégraphique, avec une attention EVA CROSSMAN-HECHT
particulière à la scénographie : musique,
décor et lumière sont indissociables Enemy in the Figure 48
du mouvement des corps. Son œuvre Chorégraphie,
compte plus d’une centaine de pièces, décor, costumes et lumières
souvent créées pour et avec les WILLIAM FORSYTHE
plus grands ballets. Aujourd’hui de Musique
nombreuses compagnies ont fait entrer THOM WILLEMS
ses pièces à leur répertoire. Un legs Artifact Suite
dont il faut se saisir : à voir et revoir. Interprétée par trente-sept danseurs,
cette pièce est une œuvre majeure
Programme Forsythe est composé de du chorégraphe qui sans renier la
trois pièces reprises par la Compañía technique du ballet traditionnel en RENCONTREZ
Nacional De Danza de España sous la déconstruit et reconstruit les règles, L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
direction de José Carlos Martínez : les élargit et les défie ; une œuvre aux JEU 19 04
images fortes où la perturbation de la Dialogue à l’issue de la représentation
The Vertiginous Thrill of Exactitude machinerie théâtrale et les illusions
Sur le mouvement final de la Symphonie optiques sont poussées à l’extrême. EXPOSITION
n°9 de Schubert, The Vertiginous 03 04
Thrill of Exactitude reprend l’ensemble Enemy in the Figure — 14 04
de l’arsenal technique de la danse Un écran ondulé traverse la scène en Au Musée de la danse
classique : le tutu, les pointes, la diagonale ; les danseurs manipulent Films : vis-à-vis W. Forsythe B. Charmatz,
virtuosité, le lyrisme… Démonstration un projecteur roulant posé au sol sur exercices et transmission
qui illustre la manière dont William la musique signée Thom Willems. Entrée libre
Forsythe voit le vocabulaire du ballet Enemy in the Figure est un poème
en tant qu’élément d’une gamme de envoûtant, sur la perception, la INSTALLATION
possibilités chorégraphiques. Hommage forme et le chaos. La lumière y 03 2018
affectueux à Petipa et à Balanchine, joue un rôle aussi important que le — 05 2018
The Vertiginous Thrill of Exactitude mouvement. Les danseurs surgissent Les Champs Libres
appartient néanmoins à notre temps et disparaissent comme des éruptions Nowhere and Everywhere at the
dans sa célébration manifeste du de l’inconscient… Enemy in the Figure Same Time, No.2 de William Forsythe
danseur et de sa capacité à transformer confronte l’automatisme et l’humain : la complétée par un programme
la difficulté technique en triomphe de la danse agissant comme intermédiaire à de performances
maîtrise physique. d’infinies possibilités. Entrée libre
 THÉÂTRE MAR 15 05 19h30 Avec CAROLINE ARROUAS Salle Serreau
MER 16 05 19h30 DAN ARTUS Durée estimée 3h45
Création/ JEU 17 05 19h30 ADELINE GUILLOT avec entracte
coproduction VEN 18 05 19h30 THI TRUC LY HUYNH
HOANG SON LÊ
Pour la première fois PHU HAU NGUYEN
au TNB MY CHAU NGUYEN THI
PIERRIC PLATHIER
THI THANH THU TÔ
ANH TRAN NGHIA
HIEP TRAN NGHIA

SAIGON
CAROLINE
GUIELA NGUYEN
Un restaurant vietnamien en
France en 1996, à Saïgon en 1956.
Des histoires d’exils, d’amours et
une dizaine de personnages venant Écriture
d’horizons divers pour dire la CAROLINE GUIELA NGUYEN
polyphonie du monde. Comment une avec l’ensemble de l’équipe artistique
femme tombe-t-elle amoureuse d’un Mise en scène
49 homme né à des milliers de kilomètres CAROLINE GUIELA NGUYEN
d’elle ? Caroline Guiela Nguyen pense Collaboration artistique
que « nous sommes faits d’autres CLAIRE CALVI
histoires que la nôtre » et, scrutant Scénographie
une photo de 1954, un bal à Saïgon, ALICE DUCHANGE
se demande « de quoi sont faites Costumes
nos blessures ? » BENJAMIN MOREAU
Lumière
La metteure en scène et « les Hommes JÉRÉMIE PAPIN
Approximatifs » se sont rendus à Son
Saïgon, cette ville qui n’existe plus, ville ANTOINE RICHARD
de récits et de légendes. Le processus Composition musicale
de création impliquait de récolter des TEDDY GAULIAT-PITOIS
témoignages et d’aller en immersion sur ANTOINE RICHARD
différents territoires. Revenir emmêlés Dramaturgie et surtitrage
d’imaginaires. Le spectacle croise JÉRÉMIE SCHEIDLER
aujourd’hui des histoires de la France MANON WORMS
et du Vietnam, avec ses habitants nés Traduction
ici ou ailleurs, et réunit des comédiens DUC DUY NGUYEN
professionnels et amateurs, français THI THANH THU TÔ
et vietnamiens.
Production : les Hommes Approximatifs.
Au théâtre, Caroline Guiela Nguyen Coproduction : Odéon, Théâtre de
cherche à «mettre en scène la vie» et l’Europe ; MC2 : Grenoble ; Festival PARCOURS
travaille à partir d’une langue et d’un d’Avignon ; CDN de Normandie-Rouen ; CAROLINE GUIELA NGUYEN
paysage qui s’inventent sur scène. Théâtre national de Strasbourg ; Centre MON GRAND AMOUR p.57
Formée au TNS, après des études dramatique national de Tours – Théâtre
de sociologie, elle fonde en 2009 la Olympia ; Comédie de Reims, CDN RENCONTREZ
compagnie les Hommes Approximatifs. Théâtre National de Bretagne ; Théâtre L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
Elle est artiste associée à la Comédie du Beauvaisis, Scène nationale de l’Oise JEU 17 05
de Valence et au Théâtre National en préfiguration ; Théâtre de La Croix Dialogue à l’issue de
de l’Odéon. Rousse-Lyon. la représentation
DANSE MAR 22 05 20h00 Avec SIDI LARBI CHERKAOUI Salle Vilar
MER 23 05 20h00 DIMITRI JOURDE Durée 1h15
Artiste associé JEU 24 05 19h30 JOHNNY LLOYD
VEN 25 05 20h00 PATRICK WILLIAMS SEEBACHER
SAM 26 05 20h00 (TWOFACE)
FABIAN THOMÉ

FRACTUS V
SIDI LARBI CHERKAOUI
EASTMAN
Pour les 40 ans du Tanztheater
Wuppertal de Pina Bausch, Sidi
Larbi Cherkaoui avait créé, en 2014,
Fractus. La pièce s’inspirait de textes
du penseur américain Noam Chomsky.
Dans Fractus V il approfondit les Il crée pour les plus grands ballets et a
questions liées à l’information et à reçu de nombreux prix internationaux.
la manipulation, l’opposition entre Il a également chorégraphié le film
la propagande et une approche plus Anna Karenine de Joe Wright. Ses
« objective » des faits, interrogeant créations offrent au public un large
également « la liberté d’expression ». éventail de projets et de collaborations,
allant de la danse contemporaine, du Production : Eastman/Antwerp.
Neuf artistes, neuf nationalités théâtre, du ballet, de l’opéra et de la Coproduction : deSingel International
affirmées s’engagent dans un dialogue comédie musicale à d’autres formes Arts Campus, Anvers ; Migros Culture 50
afin de forger un ensemble intense, de spectacle vivant et de performance. Percentage Dance Festival Steps,
prenant et fluide : le danseur virtuose Sa pensée non hiérarchique sur le Zürich ; Sadler’s Wells, Londres ;
français Dimitri Jourde, formé aux mouvement, le langage corporel et PINA40 Wuppertal, Allemagne ;
arts circassiens ; l’américain Johnny la culture constitue le fondement de Baerum Kulturhus, Oslo ; Tanzhaus Nrw,
Lloyd, qui vient de l’univers du Lindy son approche artistique. Düsseldorf ; Schauspiel Köln, Allemagne ;
Hop ; l’espagnol Fabian Thomé Duten, National Arts Center, Ottawa ; Wexner
danseur de flamenco ; tandis que Patrick Chorégraphie Center for the Arts at the Ohio State
Williams Seebacher (Twoface) a fait SIDI LARBI CHERKAOUI University, Columbus ; Ludwigsburger
ses armes dans le hip-hop et les battles EASTMAN Schlossfestspiele/Allemagne ; La
de breakdance. Sur les percussions Composition musicale Villette, Paris ; Théâtre de la Ville de
japonaises de Shogo Yoshii, au son du SHOGO YOSHII Luxembourg.
sarod indien de Soumik Datta, et sur la WOOJAE PARK
musique de Woojae Park (chanteur et SIDI LARBI CHERKAOUI
musicien sud-coréen) et Kaspy N’dia JOHNNY LLOYD
(chanteur et musicien congolais), une SOUMIK DATTA
communauté interculturelle au langage Musique live VENIR ENSEMBLE
chorégraphique riche se crée. Danseur SHOGO YOSHII SORTEZ EN BUS
et chorégraphe belgo-marocain, né à WOOJAE PARK SAM 22 05
Anvers en 1976, formé auprès d’Anne SOUMIK DATTA Habitants de Rennes Métropole, les bus
Teresa De Keersmaeker et Alain Platel, KASPY N’DIA Star vous conduisent au TNB et vous
Sidi Larbi Cherkaoui n’a eu de cesse Assistant à la chorégraphie et répétiteur ramènent après la représentation.
d’enrichir son langage chorégraphique à JASON KITTELBERGER
travers des rencontres avec des formes Dramaturgie RENCONTREZ
de danse plus traditionnelles, d’autres ANTONIO CUENCA RUIZ L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
chorégraphes et danseurs : Damien Décor JEU 24 05
Jalet, Maria Pagés, Akram Khan, HERMAN SORGELOOS Dialogue à l’issue de la représentation
Shantala Shivalingappa. Et avec des SIDI LARBI CHERKAOUI
artistes d’autres disciplines, comme le Lumière CINÉ CLUB
plasticien Antony Gormley, le metteur KRISPIJN SCHUYESMANS ARTISTES ASSOCIÉS
en scène Arthur Nauzyciel, l’ensemble Costumes Pina, 2011
polyphonique A Filetta. SUMIRE HAYAKAWA réalisé par Wim Wenders
 THÉÂTRE MER 23 05 20h00 Avec AUDREY BONNET Salle Serreau
JEU 24 05 19h30 STANISLAS NORDEY Durée 2h
Reprise LUN 28 05 20h00
exceptionnelle MAR 29 05 20h00
MER 30 05 20h00
Pour la JEU 31 05 19h30
première fois VEN 01 06 20h00
au TNB

CLÔTURE DE L’AMOUR
PASCAL RAMBERT
Ils y croyaient, ils y ont cru. Mais
c’est fini. Un couple clôture son amour
en deux monologues, deux longues
phrases qui ne sauraient s’interrompre,
manière de solder les vieux comptes
et marquer dans une langue poussée
51 à bloc le territoire des corps. À mort
l’amour. Pour dire la vérité des êtres.

Cette partition pour une rupture est

d’une intensité rare. Une performance
pour deux acteurs : Audrey Bonnet
et Stanislas Nordey. Pascal Rambert
a écrit ce texte incandescent pour
eux. Puis les a mis en scène dans une
diagonale infernale, de part et d’autre
d’un plateau blanc et nu. Révélation Texte, conception, réalisation
du Festival d’Avignon 2011, Clôture de PASCAL RAMBERT
l’amour a énormément tourné et a été Scénographie
recréé, à Moscou, Tokyo, New York, DANIEL JEANNETEAU
en Allemagne, en Italie et à Zagreb. Parures
Traduite en 23 langues, la pièce a LA BOURETTE
reçu le Prix de la Meilleure création du Musique, arrangement
Syndicat de la critique et le Grand Prix ALEXANDRE MEYER
de Littérature dramatique. de la chanson Happe
(Alain Bashung/Jean Fauque),
Depuis plus de quinze ans, Pascal avec l’aimable autorisation des
Rambert travaille à mettre en place Éditions Barclay/Universal©, PARCOURS
une écriture du temps réel : chercher la interprétée par une chorale d’enfants PASCAL RAMBERT
vérité, le vrai, en travaillant à élaborer Lumière LE DÉBUT DE L’A p.56
un cadre. Ecrire pour des voix et des PASCAL RAMBERT ACTRICE p.35
corps plutôt que pour des personnages. JEAN-FRANÇOIS BESNARD
Pour lui, l’art est l’endroit de ce Assistant à la mise en scène RENCONTREZ
jaillissement perpétuel, cet endroit THOMAS BOUVET L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
d’où sort ce hurlement qui est en nous JEU 24 05
et qui est souvent cadenassé pour mille Production : structure production. JEU 31 05
raisons. Il s’agit alors de lui donner Coproduction : Festival d’Avignon ; Dialogue à l’issue de
une forme. Théâtre du Nord, Lille. la représentation
 AVANT-PROGRAMME

METTRE EN SCÈNE

FESTIVAL TNB
09 11
— 25 11 2017
En cohérence avec le nouveau projet
du TNB, le Festival se renouvelle pour
53 témoigner de nouvelles aventures
artistiques, proposer des expériences
inédites, des formats qui déjouent les
cadres et ne peuvent trouver leur place
dans une saison classique.

Cette première édition sera particulière.

Chambre d’écho de la saison, proposant
reprises marquantes et créations des
artistes associés et d’artistes que nous
retrouverons régulièrement au TNB,
le Festival est pensé cette année
comme une invitation à rencontrer
ceux et celles qui participeront à
ce TNB nouvelle génération conçu
par Arthur Nauzyciel.
Théâtre, danse, performance, cinéma,
arts plastiques, conférences…
NOUVEAU
Un tarif unique pour tous et tous les
spectacles à 11 €, des afters à l’Ubu
les samedis en fin de soirée, et des
temps forts les week-ends avec
la possibilité de voir plusieurs
spectacles dans la journée.
Découvrez le programme complet
à partir d’octobre 2017
Organisé par :
le Théâtre National de Bretagne
Centre Dramatique National/Rennes
Centre Européen de Production
En collaboration avec (en cours) :
Le Musée de la danse–Centre
chorégraphique national de Rennes
et de Bretagne ; Le Triangle–Cité de la
danse ; Le Théâtre L’Aire Libre–CPPC/
Saint-Jacques-de-la-Lande ; Le
Grand Logis/Bruz ; L’Association des
Transmusicales ; Les Champs Libres ;
Le Pont des Arts/Cesson-Sévigné ;
Les Tombées de la nuit.
AFTERS
Le Festival est subventionné par À L’UBU
le ministère de la Culture et de la SAM 11 11
Communication ; la Ville de Rennes SAM 18 11
la Région Bretagne ; le Département SAM 25 11
d’Ille-et-Vilaine ; Rennes Métropole. À partir de 23h
FESTIVAL
1er week-end

40 ANS CENTRE POMPIDOU

GOOD BOY (2017)

Good Boy comme son auteur Alain
Buffard, sont emblématiques des
années 1990. Le solo est repris par
Matthieu Doze qui était l’assistant à
la création à la Ménagerie de verre en
1998. Vision crue et radicale d’un corps
qui résiste aux définitions, « opposé
au corps-outil du danseur, Good Boy
trafique avec l’idée d’un corps par
lequel s’exacerbe une certaine forme de
transgression ; un corps qui expose la
saturation sociale et morale, un corps
qui dit la vitalité et la maladie. »

Conception
ALAIN BUFFARD

JEU 09 11 19h00
VEN 10 11 19h00
SAM 11 11 22h00

NOS
Musée de la danse
Durée 45 min

SERMENTS
RECRÉATION 54

NOVA –
CRÉATION
40 ANS CENTRE POMPIDOU Après Masculin/Féminin d’après

ORATORIO
Jean-Luc Godard, Julie Duclos

TO COME
poursuit avec Nos Serments son
enquête sur le désir. Le souvenir ou

(EXTENDED)
La sexualité dans la sphère publique,
le rapport groupes et individus, le
désir, les corps et le langage…
La chorégraphe danoise Mette
Ingvartsen prend pour sujet toutes
les expressions de l’utopie sexuelle
spécifique à la contre-culture des
années 1960, qui inspire cette reprise
d’une pièce créée en 2005
et que Mette Ingvartsen reprend
dans la prolifération des corps,
en passant de 5 interprètes à
15 danseurs.
Conception et chorégraphie
METTE INGVARTSEN
JEU 09 11 21h00
VEN 10 11 21h00
SAM 11 11 19h00
Triangle — Cité de la danse
Durée 1h30
la trace d’un film phare de la Nouvelle
Vague a servi d’impulsion : La Maman et
la Putain, de Jean Eustache. Arpentant
des modèles amoureux hasardeux,
embrouillés, Julie Duclos interroge nos
utopies. Il paraît que les promesses
n’engagent que ceux qui les croient,
non ceux qui les font. Qu’en est-il des
serments qu’on se fait à soi-même ?
Très librement inspiré par le film
La Maman et la Putain de
JEAN EUSTACHE
Texte
GUY-PATRICK SAINDERICHIN
JULIE DUCLOS
Mise en scène
JULIE DUCLOS
JEU 09 11 21h00
VEN 10 11 21h00
SAM 11 11 18h00
Théâtre de L’ Aire Libre,
Saint-Jacques-de-la-Lande
Durée 2h40 (avec entracte)
Claire ingrid Cottanceau, artiste
plasticienne et interprète, et Olivier
Mellano, compositeur et interprète,
proposent un Oratorio à partir de la
parole de Nova, extraite de Par les
villages de Peter Handke. Ils sont
accompagnés sur le plateau d’un
chœur d’anciens réuni dans chaque
ville. Ce poème visuel et musical est
un cri d’espoir, la transfiguration d’un
regard lumineux sur le monde, à la
fois célébration vitale et aspiration
spirituelle.
De
CLAIRE INGRID COTTANCEAU
OLIVIER MELLANO
D’après Par les Villages de
PETER HANDKE
VEN 10 11 19h00
SAM 11 11 15h00
DIM 12 11 15h00
Théâtre du Vieux Saint-Étienne
Durée 55 min
 CRÉATION
CRÉATION

CONVER-
THÉÂTRE NATIONAL D’ALBANIE

LUKRECIA SATION
BORXHIA CRÉATION/
COPRODUCTION
Le cinéaste Alain Cavalier et le metteur
en scène Mohamed El Khatib, qui
55
« Nous avons droit de prendre intérêt se sont rencontrés à la faveur d’une

VOILÀ
aux catastrophes de notre temps. Nos caméra achetée par erreur, vont se
pères et nos mères ont été mêlés à livrer à l’auscultation méthodique

CE QUE
ces tragédies, et presque toutes nos de rêves qui les ont occupés et
familles saignent encore. » Tels sont préoccupés. Ce double portrait, de

JAMAIS
les premiers mots de Lucrèce Borgia, part et d’autre de la Méditerranée,
le chef-d’œuvre en prose de Victor n’aboutira ni à un film ni à une pièce

JE NE TE
Hugo. Un théâtre populaire, riche en de théâtre, mais à l’esquisse publique
émotions et en rebondissements. Il d’une micro-histoire de deux vies si

DIRAI
relate l’histoire d’une mère incestueuse, différentes mais étrangement croisées.
Lucrèce, qui voudrait sauver son fils La musique sera assurée par le Carillon
de l’atavisme familial. L’amour comme de Vendôme composée en 1420.
vertu pour effacer les crimes des pères. Parallèlement à la création de Je suis
C’est aussi une pièce politique qui un pays, Vincent Macaigne invite Conversation entre
résonne avec notre réalité politique l’artiste finlandais Ulrich von Sidow, MOHAMED EL KHATIB
du XXIe siècle. La troupe du Théâtre connu pour ses performances radicales, et
National d’Albanie s’empare pour en lui soumettant la question : est-ce ALAIN CAVALIER
la première fois de cette histoire de que l’art peut sauver le monde ?
corruption et d’empoisonnements dans SAM 11 11 15h00
l’Italie du XVe siècle. Conception et texte DIM 12 11 15h00
VINCENT MACAIGNE TNB, salle Parigot
Texte Durée 1h
VICTOR HUGO SAM 11 11 21h30
Adaptation, mise en scène et décor LUN 13 11 21h30
ÉRIC VIGNER MAR 14 11 21h30
MER 15 11 21h30
VEN 10 11 21h00 JEU 16 11 21h00 PARCOURS
SAM 11 11 17h00 VEN 17 11 21h30 MOHAMED EL KHATIB
DIM 12 11 17h00 TNB, salle Parigot
Salle Guy Ropartz Durée 1h FINIR EN BEAUTÉ p.40
Durée 2h10 Réservation à partir d’octobre STADIUM p.59
FESTIVAL
2e week-end

RECRÉATION

LE DÉBUT
RECRÉATION

DE L’A L’IMAGE
(LECTURE L’Image est une nouvelle de

ÉLECTRIFIÉE)
CRÉATION/ Samuel Beckett. Une seule phrase
COPRODUCTION de dix pages où un narrateur raconte
le souvenir, à l’instant de la mort,

HARLEM
Texte fondateur créé en 2005 à la d’une curieuse ballade amoureuse
Comédie-Française, matrice pour son à travers champs. À la fois écrite,

QUARTET
œuvre d’auteur, début de sa complicité musicale et chorégraphique, la phrase
artistique avec Audrey Bonnet, de Samuel Beckett circule de corps en
Le début de l’A recèle les ferments de corps, jusqu’à devenir L’Image. Entre
Clôture de l’amour créé une dizaine Hall Montana se souvient, raconte lecture, performance et installation, 56
d’années plus tard en 2011. Pour cette et retrace la vie de sa famille, de cette fulgurance fut conçue avec le
reprise exceptionnelle dans le cadre ses amis, une communauté noire danseur Damien Jalet, la comédienne
du festival, Pascal Rambert y invite américaine vivant à Harlem dans les Anne Brochet et le scénographe Giulio
Marina Hands et Audrey Bonnet, toutes années 50/60. Avec cette nouvelle Lichtner en 2006 pour l’ouverture du
deux héroïnes de Actrice, sa nouvelle création, les Lucioles, collectif issu de Centenary Beckett Festival à Dublin.
création. l’École du TNB, rencontrent l’écriture Elle sera recréée à l’occasion de cette
sensuelle de James Baldwin, les cris reprise exceptionnelle.
Texte et installation poignants du gospel, et nous entraînent
PASCAL RAMBERT ainsi dans un Harlem traversé par De
Avec l’amour, la religion, l’émergence des SAMUEL BECKETT
AUDREY BONNET droits civiques. Un grand récit sur la Conception
MARINA HANDS en alternance destinée humaine accompagné par la ARTHUR NAUZYCIEL
PASCAL RAMBERT musique originale de Saul Williams. INTERPRÉTÉ PAR
Composition guitare électrique DAMIEN JALET
ALEXANDRE MEYER D’après le roman
Just above my head de VEN 17 11 18h00
JEU 16 11 19h30 JAMES BALDWIN SAM 18 11 22h00
VEN 17 11 21h00 Adaptation et mise en scène DIM 19 11 16h00
SAM 18 11 14h30 ÉLISE VIGIER Musée de la danse
Théâtre de L’Aire Libre Musique Durée 45 min
Saint-Jacques-de-la-Lande MARC SENS
Durée 45 min MANU LÉONARD
SAUL WILLIAMS
Traduction, adaptation et dramaturgie
KEVIN KEISS PARCOURS
ARTHUR NAUZYCIEL
PARCOURS JEU 16 11 21h00 DAMIEN JALET
PASCAL RAMBERT VEN 17 11 21h00
SAM 18 11 18h00 JULIUS CAESAR p.15
ACTRICE p.35 Le Grand Logis/Bruz YAMA p.25
CLOTÛRE DE L’AMOUR p.51 Durée estimée 2h15 JAN KARSKI p.45
 THÉÂTRE EN APPARTEMENT

MON GRAND
AMOUR
Mon Grand Amour est une pièce
en appartement. Trois histoires. Le
même jour, la même heure. Dans un
même appartement mais dans trois
villes différentes. Paris – Bruxelles –
Rennes. Un policier, un couple qui se
sépare, un homme âgé chargé de ses
souvenirs. Trois moments de vie où tout
bascule, où le monde de chacun ne
ressemblera plus jamais à celui qu’il est
en train de perdre. De ces trois histoires

KINDER-
intimes, écrites en français, anglais
et vietnamien Caroline Guiela Nguyen

TOTENLIEDER
arrive à faire un récit commun où
partager ensemble nos émotions.

À partir d’un titre emprunté aux cinq Une création des

chants de Mahler, Kindertotenlieder HOMMES APPROXIMATIFS
s’inspire d’une tradition autrichienne Mise en scène
qui rassemble, dans les rues, des CAROLINE GUIELA NGUYEN
57 Perchten, créatures païennes
CRÉATION effrayantes. Ils surgissent pour chasser SAM 18 11 21h00
les mauvais démons et s’emparer des DIM 19 11 15h00, 18h00

SKIA
âmes damnées pour les punir. Cette LUN 20 11 14h30, 18h00 et 21h00
pièce se déploie comme une cérémonie MAR 21 11 14h30, 18h00 et 21h00

LUMIÈRE
d’une beauté et d’une langueur Lieu à confirmer
troublantes. Spectacle fondateur Durée 50 min

NOIRE
dans le parcours de Gisèle Vienne, il Réservation à partir d’octobre
est repris exceptionnellement pour
le Festival, en amont de sa nouvelle
Vincent Glowinski, sous le création, Crowd, en février au TNB.
pseudonyme de Bonom, s’est acquis
une belle réputation d’abord à Conception PARCOURS
Bruxelles puis sur le plan international GISÈLE VIENNE CAROLINE GUIELA NGUYEN
grâce à ses œuvres dispersées dans Textes et dramaturgie
le paysage urbain. En 2017, il est invité DENNIS COOPER SAÏGON p.49
à Rennes par les Tombées de la nuit Musique originale et live
pour réaliser d’immenses fresques dans STEPHEN O’MALLEY
l’espace public. Cette performance PETER REHBERG (KTL)
de Vincent Glowinski re-explorera les CRÉATION
thèmes abordés le long de l’année, avec SAM 18 11 21h00

CONVER-
le dispositif de vidéo-light-painting : DIM 19 11 18h00
Human Brush. Triangle — Cité de la danse

SATION
Durée 1h30
Street art
VINCENT GLOWINSKI
Plus d’informations p.55
VEN 17 11 19h00 et 21h00
SAM 18 11 20h00 et 22h00 PARCOURS SAM 18 11 16h00
DIM 19 11 15h00 et 18h00 GISÈLE VIENNE DIM 19 11 16h00
Théâtre du Vieux Saint-Étienne TNB, salle Parigot
Durée 1h CROWD p.32 Durée 1h
FESTIVAL
3e week-end
ECCE
(H)OMO
À la croisée du geste, de la mémoire
et de l’archive, Ecce (H)omo ré-
incarne les étonnantes compositions
de Dore Hoyer, figure oubliée de la
danse expressionniste allemande
des années 1950. À la façon d’une
enquête utilisant le documentaire, la
performance, le concert, la conférence
et le spectacle, Paula Pi varie les points
de vue, reconstituant une archive
vivante et fragile où chaque élément est
réinterrogé et partagé.
De et avec
PAULA PI
JEU 23 11 19h00
VEN 24 11 19h00
SAM 25 11 22h00
Musée de la danse
Durée 55 min
CRÉATION/
COPRODUCTION
LES OS NOIRS
IL FAUT Un castelet ouvert à tous vents, des
vents allant d’une coulisse à l’autre,
BEAUCOUP
voyages ou paysages… Noir, gris, 58
anthracite, c’est la tonalité de ce poème
AIMER LES
du clair-obscur. Tentative de mise en
forme d’une série de sauts vers une
HOMMES
mort, loin du pathos. Une interprète
pour de multiples histoires personnelles
et des matières noires mouvantes.
Solange est blanche, Kouhouesso est Phia Ménard crée cette pièce avec et
noir. Elle ne regarde que lui, lui regarde pour Chloée Sanchez, jeune artiste,
ailleurs. Il a un grand projet. Il veut puissante et intrigante, formée au
réaliser l’adaptation cinématographique Centre National de la Marionnette de
de la nouvelle de Conrad, Au cœur des Charleville-Mézières.
ténèbres. Et partir tourner le film en
Afrique… Collectif pluridisciplinaire Idée originale, dramaturgie,
Das Plateau s’empare de l’écriture de mise en scène et scénographie
Marie Darrieussecq, artiste associée PHIA MÉNARD
au TNB, et de cette œuvre immense Avec
qui parle d’amour et de racisme, du CHLOÉE SANCHEZ
féminin et du masculin, de la manière
dont l’histoire des peuples s’immisce à JEU 23 11 21h00
l’intérieur de l’histoire des hommes. VEN 24 11 19h30
SAM 25 11 21h00
Conception et écriture du projet Le Grand Logis, Bruz
DAS PLATEAU Durée 1h
D’après le roman de
MARIE DARRIEUSSECQ
JEU 23 11 21h00
VEN 24 11 21h00 PARCOURS
SAM 25 11 21h00 PHIA MÉNARD
TNB, salle Serreau
Durée 2h20 P.P.P p.16
 DES HOMMES
EN DEVENIR
Emmanuel Meirieu porte à la scène le
roman d’un jeune maître de la littérature
américaine, Bruce Machart. Il nous
invite à rencontrer six destins frappés
par le deuil, la rupture, l’abandon. Six
personnages devenus acteurs de chair et
d’os. Six hommes sur un fil qui sortiront
du silence pour venir se raconter à nous,
et, par une chanson, par un geste ou
une parole, commencer à se guérir du
CRÉATION/ manque.
COPRODUCTION
D’après le roman de

STADIUM
BRUCE MACHART
Mis en scène
EMMANUEL MEIRIEU
Confronter le public de théâtre Avec
59 au public des stades de football. STÉPHANE BALMINO
Inspiré par la passion de son propre JÉROME DERRE
père, Mohamed El Khatib est allé à XAVIER GALLAIS
la rencontre de ceux qui sont réputés JÉROME KIRCHER
être le meilleur public de France, les LOÏC VARRAUT
supporters du RC LENS. Ce projet de
performance documentaire refuse tout VEN 24 11 21h30
folklore pour privilégier des portraits CRÉATION/ SAM 25 11 18h00
sensibles, celui d’amateurs éclairés, car COPRODUCTION Théâtre de L’Aire Libre,
là aussi c’est tout un art. Saint-Jacques-de-la-Lande

10000 GESTES
Durée 1h30
Création du collectif
ZIRLIB
Conception Boris Charmatz a rêvé d’une forêt

MOHAMED EL KHATIB chorégraphique, dans laquelle aucun
FRED HOCKÉ geste n’est jamais répété. 10000 gestes
Texte qui ne seront visibles qu’une seule
MOHAMED EL KHATIB fois — disparus aussitôt que tracés,
comme une ode à l’impermanence
VEN 24 11 19h00 de l’art de la danse. À l’hypnose
SAM 25 11 15h00 visuelle de la boulimie de mouvements
Lieu à confirmer correspondra un versant méditatif : le
Durée 2h « don » de mouvements condamnés à la
disparition symbolique.
NO LAND
En écho à Nova – Oratorio, en
collaboration avec le festival Yaouank
et à l’occasion de la sortie de l’album
No Land, une création du compositeur
et musicien Olivier Mellano. Avec
Brendan Perry (Dead can Dance) et les
35 musiciens du Bagad Cesson.

Chorégraphie De
BORIS CHARMATZ OLIVIER MELLANO
PARCOURS
MOHAMED EL KHATIB VEN 24 11 21h00 SAM 25 11 21h00
SAM 25 11 19h00 Le Carré Sévigné,
FINIR EN BEAUTÉ p.40 TNB, salle Vilar Cesson Sévigné
CONVERSATION p.55 Durée 1h Durée 1h
 VISIONNER ÉCOUTER

CINÉMA ORCHESTRE
SYMPHONIQUE
Tout en continuant de proposer
une programmation « art et essai »

DE BRETAGNE
d’exclusivités nationales, la place du
cinéma au sein du TNB évolue, et le
7e art s’intègre davantage à la saison.
Théâtre, cinéma, danse, musique… Cette saison, le TNB accueille
les disciplines dialoguent et se répondent quatre concerts de l’OSB.
dans le creuset d’un théâtre lieu de Explorons ! C’est le mot d’ordre de cette
ressources. C’est une chance unique saison 2017-2018 avec l’Orchestre
pour un théâtre d’avoir un cinéma si Symphonique de Bretagne.
près de ses plateaux. Dans le nouveau À l’affût de nouveaux horizons,
projet du TNB, il sera davantage lié l’OSB proposera une saison haute
à la programmation, aux artistes et en couleurs, marquée par la volonté
aux créations. d’entraîner le public à la découverte
de nouveaux territoires musicaux,
Fort d’un partenariat inédit avec la de Mozart jusqu’au blues de
Cinémathèque française, le cinéma au Rhiannon Giddens.
TNB se fait Cinémathèque et Ciné Club.
Rétrospectives dans la continuité de
leur présentation à la Cinémathèque
française ou spécialement conçues
pour le TNB à la faveur de notre FRANÇOIS DUMONT ET L’OSB
programmation, cette complicité ÉVÉNEMENT MOZART
sera l’occasion de rencontres et de JEU 21 09 2017
61 découvertes qui donneront au cinéma Piano et direction
du TNB une vraie place dans la saison. FRANÇOIS DUMONT
Le privilège de découvrir et revoir
les grands films et grandes figures ESSENTIELS #3
de l’histoire du cinéma, des cycles PASTORALE FRANÇAISE
thématiques, et des portraits d’acteurs JEU 19 10 2017
et actrices. Alain Cavalier, Moon So-Ri Direction
et films cultes coréens, American Fringe, AURÉLIEN AZAN ZIELINSKI
Chantal Akerman, Chris Marker, Jean Soprano
Vigo, Samuel Fuller, Tod Browning, MARIANNE LAMBERT
pour n’en citer que quelques-uns.
TALIESIN #1
Venez au cinéma poursuivre l’expérience RHIANNON GIDDENS :
du théâtre, venez au théâtre pour CELTIC BLUES
prolonger l’expérience du cinéma. JEU 21 12 20h30
Le cinéma nourrit le travail d’Arthur NOUVEAU VEN 22 12 20h30
Nauzyciel et des metteurs en scène et PARTENARIAT AVEC Direction
chorégraphes qui seront présents au LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE GRANT LLEWELLYN
TNB. Les occasions ne manqueront pas Cycles, portraits, Chant, fiddle et banjo
de tisser ces correspondances, de créer rétrospectives, rencontres… RHIANNON GIDDENS
des liens entre le théâtre et le cinéma. Programme complet sur T-N-B.fr
Cartes blanches aux artistes associés, ESSENTIELS #13
Ciné Club avec Rennes 2, avant- NOUVEAU FLAMME SACRÉE
premières, week-ends critiques autour JEUNE PUBLIC STRAVINSKY/ELGAR
de rétrospectives, films inédits… Une programmation spécifique sera JEU 14 06 2018 20h
dédiée au jeune public les mercredis et VEN 15 06 2018 20h
Vous retrouverez également une week-ends tout au long de la saison. Direction
programmation à destination du jeune Le TNB continuera d’accueillir tout au GRANT LLEWELLYN
public et des rendez-vous avec la long de l’année des écoles, collèges, Violoncelle
Cinémathèque de Bretagne, le Festival lycées et centres de loisirs pour des ANNE GASTINEL
Court-Métrange, le Festival Travelling, séances dédiées. En vente à la billetterie de l’OSB
le Festival Télérama, le Festival 7e Lune… Programme et réservation sur T-N-B.fr sur O-S-B.fr
ENSEIGNER
L’ÉCOLE
DU TNB
Fondée en 1991 par Emmanuel de
Véricourt et Christian Colin, l’École
a été dirigée par Dominique Pitoiset,
Jean-Paul Wenzel, puis d’octobre
2000 à juillet 2012, par Stanislas
Nordey (promotions 4, 5, 6 et 7).
Éric Lacascade en est le responsable
pédagogique depuis. Il a assuré le
recrutement de la 8e promotion en 2012
et de la 9e en 2015 qu’il accompagnera
jusqu’à sa sortie en juin 2018.
UN NOUVEAU PROJET
PÉDAGOGIQUE EN 2018
Pour la première fois depuis sa création,
le directeur du TNB sera aussi celui de
l’École. La 10e promotion sera recrutée
au printemps 2018 et fera sa rentrée
à l’automne 2018. Aux côtés d’Arthur
Nauzyciel, l’ensemble des artistes et
chercheurs associés seront impliqués
dans le projet pédagogique, lui
permettant de développer une forma-
tion de l’acteur éminemment pluridisci-
plinaire et ouverte sur l’internationale.
L’École du TNB sera le prolongement ou
l’origine, le laboratoire ou la critique, de
ce qui se joue sur le plateau, devenant
un véritable lieu de recherche, de
renouvellement et de compréhension du
théâtre, aussi bien pour les élèves que
pour les artistes qui y interviendront.
LES ATELIERS
DE LA
PROMOTION 9
Cette saison, nous arrivons au terme
du parcours de la 9e promotion de
l’École dirigée par le metteur en scène
Eric Lacascade. L’École s’attache
à créer les cadres de la rencontre
entre les élèves et leurs pairs au
travers de temps de création. Ces
différents rendez-vous qui jalonnent la
formation permettent de faire éclore
de nouvelles formes. Ils contribuent
à l’autonomie de ces jeunes artistes,
mettent leurs projets en résonnance
avec le territoire, tout en bénéficiant
d’un accompagnement et d’un cadre
professionnels. Ainsi, l’École s’est
associée au Créadoc, master d’écriture
et de réalisation documentaire à
Angoulême, pour explorer les frontières
du genre documentaire. La rencontre
avec les élèves musiciens du Pont
Supérieur se poursuivra cette saison à
partir d’un atelier traitant des rapports
entre littérature et musique. Avec les
Cartes blanches qui leur sont offertes
au mois de mars 2018, les élèves
pourront concrétiser un projet de mise
en scène et poser leurs premiers
gestes artistiques.
Cette 3e année est aussi synonyme de
rencontres et d’expériences singulières
avec des metteurs en scène importants.
Les élèves travailleront notamment avec
Dieudionné Niangouna, le collectif Les
Chiens de Navarre et avec le nouveau
directeur du TNB, Arthur Nauzyciel. La
dimension internationale trouvera une
place particulière grâce aux échanges
inter-écoles qui se poursuivront avec
le projet franco-colombien du metteur
en scène Charlie Windelschmidt, le
partenariat avec l’Institut supérieur
des Arts de Bruxelles et le metteur en
scène Armel Roussel, ou encore avec le
festival FIND+ organisé par
la Schaubühne de Berlin.
Éric Lacascade dirigera le spectacle
d’entrée dans la vie professionnelle
qui ponctuera ces trois années de
formation intense.
CALENDRIER
PRÉSENTATIONS DE TRAVAUX
PROMOTION 9
09 2017
Quatorze créations radiophoniques
présentées aux 25 heures de Tizé avec
l’association Au bout du plongeoir
10 2017
Un hueco en la ciudad, dans le cadre
de l’année France-Colombie à Rennes,
Brest et Bordeaux 62
03 2018
Cartes blanches des élèves du TNB
06 2018
Spectacle d’entrée dans la vie
professionnelle mis en scène par
Éric Lacascade
INSCRIPTIONS
CONCOURS D’ENTRÉE 2018
PROMOTION 10
Renseignements et inscription
à partir d’octobre 2017
sur T-N-B.fr
ou 02 99 31 12 80
concours@t-n-b.fr
NOUVEAU
1er ACTE
Afin de favoriser la diversité sur les
scènes de théâtres, le TNB participe
à 1er acte, dispositif de formation qui
s’adresse à des jeunes comédiens ayant
fait l’expérience de la discrimination.
1er acte est piloté par le Théâtre
National de Strasbourg, en partenariat
avec l’Odéon-Théâtre de l’Europe,
le Festival d’Avignon, le CCN2–
Centre chorégraphique national
de Grenoble
 AVEC VOUS

PRATIQUER
NOUVEAU

RENCONTRER
Le dialogue avec le public, les œuvres,
les artistes et le territoire sont au
cœur du projet du TNB. Tout au long
de la saison, avec la complicité des
artistes associés, nous vous proposons
de nouveaux rendez-vous pour tous les
publics, reliant théâtre, cinéma, danse,
arts plastiques, histoire et littérature.
Pour être tenus informés,
inscrivez-vous sur T-N-B.fr
NOUVEAU
LES RENCONTRES DU JEUDI
Pour chaque spectacle de la saison,
rencontre organisée avec
l’équipe artistique
AVIS AUX AMATEURS
Des ateliers ouverts à tous seront
animés par Arthur Nauzyciel et les
artistes associés. En partenariat avec
l’ADEC-Maison du Théâtre Amateur.
ÉDUCATION ARTISTIQUE
Le TNB mène un travail important
en milieu scolaire : options théâtre
obligatoires et facultatives au lycée,
ateliers et rendez-vous destinés à
des élèves de tous les âges et de tous
horizons (école, collège, lycée). Ces
parcours sont inventés en fonction des
projets pédagogiques et liés au projet
artistique du TNB.
AVEC LES ÉTUDIANTS
ET LES JEUNES PROFESSIONNELS

DEVENEZ
À l’issue des représentations Ateliers en direction des étudiants
du jeudi à 19h30 qui, dans leur pratique, cherchent des

RELAIS
espaces pour une prise de conscience
LES PAUSES THÉÂTRE de la mise en scène. En collaboration

63 À L’UNIVERSITÉ RENNES 2
Cycle de rencontres avec
des professionnels (artistes,
dramaturges, scénographes…).
De 12h45 à 13h45
Campus de Villejean
Entrée libre
NOUVEAU
RENCONTRER L’HISTOIRE
Cycle de conférences organisé par
Patrick Boucheron (p.13).
À 19h, chaque premier vendredi du mois
(hors vacances scolaires)
Au TNB ou hors les murs
Entrée libre
CONFÉRENCES AVEC DES ARTISTES
Rendez-vous organisés chez nos
partenaires (École Européenne
Supérieure des Arts de Bretagne,
Les Champs libres)
Programme complet sur T-N-B.fr
NOUVEAU
LES RENDEZ-VOUS DU CINÉMA
Tout au long de la saison, des Cartes
blanches aux artistes associés, des
cycles et des rétrospectives, des avant-
premières en présence d’artistes et
de spécialistes.
Programme complet sur T-N-B.fr
avec les Universités Rennes 1 et
Rennes 2 (SIUAPS) et l’École
Européenne Supérieure des Arts de
Bretagne.
AVEC LES ENSEIGNANTS
En partenariat avec la délégation
académique à l’éducation artistique
et culturelle, le TNB organise un stage
ouvert aux professeurs de toutes
les disciplines. L’accès est réservé
aux enseignants inscrits au Plan
Académique de Formation (P.A.F.).
AVEC LE CENTRE THÉRAPEUTIQUE
DE JOUR JANET FRAME
En partenariat avec le Centre hospitalier
Guillaume Régnier, un atelier a lieu au
Centre thérapeutique de jour Janet
Frame et au TNB. Avec le soutien du
dispositif « Culture et Santé » piloté par
la DRAC et l’ARS.
AVEC LES CENTRES
PÉNITENTIAIRES DE RENNES,
DE VEZIN-LE-COQUET ET LA PJJ
En concertation avec le SPIP 35,
la Ligue de l’Enseignement et la
Protection Judiciaire de la Jeunesse,
le TNB mène des ateliers de création
théâtrale, parallèlement à des parcours
de spectateurs.
DU TNB
AVEC LE MONDE DU TRAVAIL
Pour initier un lien privilégié entre votre
entreprise et le TNB, une convention
culturelle est possible. Elle vous permet
d’être informé du programme de saison
en avant-première, de bénéficier de
tarifs préférentiels, d’accès privilégiés
(visites, rencontres…).
LYCÉENS ET ÉTUDIANTS
Le TNB vous propose d’être relais.
Vous bénéficiez des présentations
et documents nécessaires à cette
démarche. En plus d’un tarif préféren-
tiel lors de votre venue, vous pourrez
profiter de visites des coulisses du TNB,
de rencontres.
DANS VOTRE QUARTIER,
AUPRÈS DE VOS AMIS
À l’échelle d’un quartier, d’un com-
merce, d’un lieu de travail, d’un groupe
d’amis ou de voisins… Bénéficiez
d’avantages tarifaires et d’un accès
privilégié à la saison du TNB à travers
un parcours imaginé pour vous.
Renseignements et inscription
au 02 99 31 55 33
AVEC VOUS
ENSEMBLE
HORS LES MURS
Le TNB et ses artistes associés iront à
la rencontre du territoire, des écoles,
des quartiers, centres sociaux et
structures culturelles d’Ille-et-Vilaine.
Cette saison, le TNB sera présent hors
les murs avec trois spectacles : Master de
David Lescot, créé par Jean-Pierre Baro
(p.29) ; Letzlove de Pierre Maillet (p.36) ;
Finir en beauté de Mohamed El Khatib
(p.40). Avec le soutien du département
Ille-et-Vilaine, de la Ville de Rennes et
de la DRAC Bretagne.
LES VISITES DU TNB
Dans le cadre d’un parcours de
spectateurs, laissez-vous guider par
l’équipe du TNB pour (re)découvrir
nos espaces. L’occasion de parcourir
les lieux et d’échanger sur le nouveau
projet du TNB : visite thématique, visite
sensorielle, visite en anglais…
NOUVEAU
VENEZ AU THÉÂTRE EN FAMILLE
Le TNB accueille les enfants (de 6 à 12
ans) pendant que les parents assistent
aux représentations
Les samedis à 15h pour Actrice (p.35),
Festen (p.37) et Disgrâce (p.39)
Tarif 5 € par enfant
Renseignements et inscription
au 02 99 31 55 33
SORTEZ EN BUS
Habitants de Rennes Métropole, les bus
Star vous conduisent au TNB et vous
ramènent après la représentation :
5 spectacles de la saison font l’objet de
ce dispositif éco-citoyen et convivial : Je
suis un pays (p.19), D’après une histoire
vraie (p.27), Actrice (p.35), Jan Karski
(p.45), Fractus V (p.50).
SPECTATEURS D’ILLE-ET-VILAINE
Plusieurs centres culturels et théâtres
du département d’Ille-et-Vilaine
proposent à leurs abonnés de découvrir
des spectacles de la saison du TNB sur
des dates réservées. Infos auprès des
partenaires concernés : La Communauté
de Communes du Bocage Mayennais
dans le cadre de sa saison culturelle,
Le Théâtre Victor Hugo/Centre Culturel
Juliette Drouet à Fougères, Le Canal/
Théâtre intercommunal du Pays de
Redon, Le Théâtre/Centre Culturel
Jacques Duhamel à Vitré
LE PETIT TNB
Cette saison, le TNB ouvre grand ses
portes aux jeunes spectateurs.
À travers un week-end dédié (p.41) et
des spectacles de danse, théâtre,
cirque, jonglage, arts plastiques,
VOUS
musique : Udo, complètement à l’Est
(p.23 ) ; Flaque (p.34) ; Hikikomori, le
ACCUEILLIR
Refuge (p.38) ; L’Orchestre de jouets
(p.42) ; D’a côté (p. 43).
ACCESSIBILITÉ ÉQUIPE BILLETTERIE
Des dispositifs d’accessibilité et Pour obtenir des renseignements sur
d’adaptation sont mis en place pour la programmation, sur nos formules et
favoriser l’accès aux spectacles des tarifs, venez nous rencontrer au TNB ou
personnes à mobilité réduite et à celles contactez nous par téléphone :
souffrant de handicap sensoriel. 02 99 31 12 31
— Mobilité réduite : placements La billetterie est joignable
adaptés pour les personnes en fauteuil du mardi au samedi de 13h à 19h.
et leur accompagnateur. 64
— Spectateurs malvoyants et ÉQUIPE DES
aveugles : le TNB propose des RELATIONS AVEC LE PUBLIC
représentations en audiodescription L’équipe est à votre disposition pour
(réalisation Accès culture) avec vous informer et imaginer avec vous de
des visites tactiles du décor et des nouveaux projets et partenariats :
costumes. La plaquette de saison est
disponible sur demande en version Direction du service relations avec le
numérique pour une lecture en public, tournée dans le département
synthèse vocale. d’Ille-et-Vilaine, culture-justice
— Spectateurs malentendants, sourds Gwenola Drillet
et devenus sourds : les salles Vilar, g.drillet@t-n-b.fr
Serreau et Parigot, et le cinéma, sont
équipés de boucles magnétiques pour Lycées, cohésion sociale
les personnes porteuses d’un appareil Lucie Benquet
auditif réglé en position T. Lors de l.benquet@t-n-b.fr
votre réservation, il est nécessaire
de préciser l’utilisation de la boucle Monde du travail,
magnétique. enseignement supérieur
— Système d’amplification sonore : Perrine Cadiou
toutes les représentations bénéficient p.cadiou@t-n-b.fr
d’un système d’amplification sonore.
Des casques et boîtiers récepteurs sont Accessibilité, culture-santé,
disponibles gratuitement. mobilité des publics,
pratiques amateurs
Le TNB est attentif à toutes les formes Adeline Fiolleau
de handicap et fait en sorte que les a.fiolleau@t-n-b.fr
personnes souffrant de handicap
mental ou de troubles psychiques Public jeune (primaires, collèges),
puissent participer à la découverte du centres de loisirs
spectacle vivant au travers de temps Servane Jarnier
d’accueil personnalisé. s.jarnier@t-n-b.fr
65
PROFITER

NOUVEAU
CARNETS
À PARTAGER
À partir du 2 juin

Les carnets sont à utiliser seul,

entre amis ou en famille, sur tous les
spectacles de la saison (hors festival et
dans la limite des places disponibles).

CARNET DÉCOUVERTE TARIFS

SPECTACLES
4 billets non nominatifs la place 19 €
soit 76 € le carnet

CARNET PARTAGE À partir du mardi 29 août

8 billets non nominatifs la place 17 €
soit 136 € le carnet TARIFS PLEINS
Théâtre/Danse/Musique  27 €
CARNET PETIT TNB Jeune Public 17 €
Programmation Jeune Public

NOUVEAU
uniquement FESTIVAL Tarif unique à 11 €
6 billets non nominatifs la place 8.50 €

ABONNEMENT
soit 51 € le carnet TARIFS RÉDUITS
Moins de 12 ans 11 €

INDIVIDUEL
Étudiants 13 € 66

NOUVEAU
Moins de 30 ans 13 €
Demandeurs d’emploi 13 €

CARTE
À partir du 2 juin

CINÉMA
Pour être abonné, choisissez

TARIFS
au moins 3 spectacles (hors Festival)
et bénéficiez du tarif abonnés

CINÉMA
pour toutes vos places : 5 places non nominatives 5,40 €
soit 27 € (valable 1 an)
TARIF ABONNÉS
Plein tarif la place 16 € À partir du mardi 22 août
Tarif réduit la place 11 €

NOUVEAU
Moins de 30 ans TARIF PLEIN 8,50 €
Étudiants

FESTIVAL
Demandeurs d’emploi TARIFS RÉDUITS
Familles nombreuses 6,50 €
Séniors
Tarif unique pour tous à 11 € Demandeurs d’emploi
Pour tous les mercredis
AVANTAGES ABONNÉS Étudiants, lycéens 5,50 €

NOUVEAU
(sur présentation de votre carte) Abonnés du TNB 5€
— Tarif abonné sur tous les spectacles Enfants (-14 ans) 4,50 €

DERNIÈRE
— Tarif accompagnateur à 21 € RSA
à partir du 29 août

— Possibilité de réserver vos places
pour le Festival dès le 2 juin
— Place de cinéma à 5 €
— Réduction au stand de la librairie
Le Failler au TNB
— Orchestre Symphonique de
Bretagne : tarif réduit à l’OSB
MINUTE
Des places de spectacles sont
disponibles tous les soirs, n’hésitez pas
à tenter votre chance 30 min avant le
début de la représentation !
CARTE SORTIR ! 4 €/spectacle
3€/cinéma
Billets en vente uniquement au TNB,
sur présentation de votre carte. Prise en
charge complémentaire du billet par le
dispositif Sortir ! géré par l’APRAS.
 INFOS
PRATIQUES

QUAND LE TNB
ET COMMENT LES SALLES DU TNB

ACHETER
Salle Vilar (930 places)
Salle Serreau (310 places)

OU RÉSERVER 1 rue Saint-Hélier, Rennes

Salle Parigot (100 places)

VOS PLACES NOUVEAUX HORAIRES

Pensez à vérifier le lieu et l’horaire
Pour obtenir des renseignements de vos spectacles sur vos billets
sur la programmation, sur nos formules
et tarifs, n’hésitez pas à venir nous VENIR AU TNB
rencontrer ou nous contacter Le stationnement étant difficile
par téléphone. aux abords du théâtre, nous vous
conseillons de privilégier
ABONNEMENT INDIVIDUEL les transports en commun.
ET CARNETS Stations
67 À partir du 2 juin Charles de Gaulle, Gares et République
Lignes C1, C2, 11, 54, 55, 56
BILLETTERIE HORS ABONNEMENT (arrêt Liberté-TNB)
À partir du 29 août
PARKINGS
Sur place Esplanade Charles de Gaulle

RESTONS
1 rue Saint-Hélier, 35040 Rennes 798 places ouvert 7/7 de 5h à 2h
Place du Colombier

Par téléphone au 02 99 31 12 31
Du mardi au samedi de 13h à 19h
Fermeture dimanche et lundi (sauf jour
de représentation : ouverture de la
billetterie à 17h).
En ligne sur T-N-B.fr
à partir du 29 août
(hors abonnement)
En cas de perte de votre billet, duplicata
possible délivré le soir même : 1 €
BILLETTERIE CINÉMA
À partir du 22 août
1159 places ouvert 24h/7j
EN CHANTIER
Venir lire, travailler, manger et se
ressourcer au TNB. Au-delà des
spectacles, le nouveau projet du
TNB nous invite à repenser la vie du
théâtre. Cette transformation du TNB
se fera par étapes : des rendez-vous
vous seront proposés pour y participer.
RESTAURANT
À partir d’octobre 2017, le restaurant
du TNB dévoilera sa nouvelle identité
culinaire avec des horaires d’ouverture
élargis.
CONNECTÉS
SUR LE NET
Le site du TNB fait peau neuve et
accompagne le nouveau projet du TNB.
Première étape en ligne le 1er juin.
Suivez notre actualité en nous
rejoignant sur les réseaux sociaux
et en recevant notre newsletter.
Infos et inscription sur T-N-B.fr
Une plateforme Pearltrees vous permet
également de suivre les projets réalisés
avec le public.

Tous les jours, 30 min avant le début LA LIBRAIRIE

de la première séance La librairie Le Failler s’installe au TNB
Sur place chaque soir de représentation et vous NOUVEAU
En ligne (hors carte cinéma) offre un large choix d’ouvrages en lien E-BILLET
à partir du 29 août avec la saison et l’actualité des artistes Présentez votre e-billet depuis
Réservations groupes scolaires et chercheurs associés : théâtre, danse, votre smartphone directement
02 99 31 10 13 cinéma, littérature, histoire… à l’entrée de la salle.
TNB
EN TOURNÉE
LES
CRÉATIONS
JULIUS CAESAR
WILLIAM SHAKESPEARE
ARTHUR NAUZYCIEL
Brest, Le Quartz
19 10 — 20 10 2017
L’EMPIRE DES LUMIÈRES
KIM YOUNG-HA
ARTHUR NAUZYCIEL
La Comédie de Clermont-Ferrand
22 11 — 24 11 2017
Bobigny, MC93
05 12 — 10 12 2017
JAN KARSKI
(MON NOM EST UNE FICTION)
YANNICK HAENEL
ARTHUR NAUZYCIEL
Lille, Théâtre du Nord
16 03 — 23 03 2018
Saint-Brieuc, La Passerelle
12 04 — 13 04 2018
Nantes, Le Grand T
18 04 — 20 04 2018
Théâtre national
de Bordeaux Aquitaine
25 04 — 28 04 2018
LES BAS-FONDS
MAXIME GORKI
ÉRIC LACASCADE
Nantes, Le Grand T
05 10 — 13 10 2017
Saint-Brieuc, La Passerelle
17 10 — 18 10 2017
Maison de la Culture d’Amiens
07 11 — 08 11 2017
Théâtre de Caen
15 11 — 16 11 2017
Théâtre national de Strasbourg
23 11 — 01 12 2017
Marseille, Théâtre du Gymnase
06 12 — 09 12 2017
Cergy-Pontoise, L’Apostrophe
14 12 — 15 12 2017
Grenoble, MC2
09 01— 13 01 2018
La Rochelle, La Coursive
16 01 — 17 01 2018
Rouen, CDN de Normandie
25 01 — 26 01 2018
Perpignan, Théâtre de l’Archipel
30 01 — 31 01 2018
LES CO-
PRODUCTIONS
JE SUIS UN PAYS
VINCENT MACAIGNE
Lausanne, Théâtre Vidy-Lausanne
14 09 — 29 09 2017 68
Nanterre, Théâtre Nanterre-Amandiers
25 11 — 08 12 2017
Douai, TANDEM scène nationale
09 01 — 11 01 2018
Paris, La Colline théâtre national
31 05 — 14 06 2018
CROWD
GISÈLE VIENNE
Strasbourg, Théâtre le Maillon
08 11 — 10 11 2017
en partenariat avec Pole Sud CDC
Reims, Le Manège
15 11 2017
Courtrai, Festival NEXT
25 11 2017
Théâtre Nanterre-Amandiers
dans le cadre du
Festival d’Automne à Paris
07 12 — 16 12 2017
Bruxelles, Kaaitheater
26 01 — 27 01 2018
Grenoble, MC2
27 02 — 28 02 2018
Vienne, Wiener Festwochen
14 05 — 20 05 2018
Berlin, La Volksbühne
24 05 — 26 05 2018
Mulhouse, La Filature
29 05 2018
 LE RÉCIT
D’UN HOMME INCONNU
ANTON TCHEKHOV
STADIUM ANATOLI VASSILIEV 10000 GESTES
MOHAMED EL KHATIB BORIS CHARMATZ
Théâtre national de Strasbourg
Angers, Le Quai-Scène Nationale 08 03 — 22 03 2018 Manchester, dans le cadre du MIF
20 09 — 22 09 2017 Bobigny, MC93–Maison de la (Manchester International Festival)
Paris, Théâtre National de La Colline Culture de Seine-Saint-Denis 09 13 07 — 15 07 2017
27 09 — 07 10 2017 27 03 — 08 04 2018 Berlin, La Volksbühne Berlin
Théâtre de Saint Germain en Laye 14 07 — 17 09 2017
12 10 2017 LES OS NOIRS Paris, Théâtre national de Chaillot
Théâtre de Chelles COMPAGNIE NON NOVA (dans le cadre du
13 10 2017 (Calendrier prévisionnel) Festival d’Automne à Paris)
Théâtre de Tremblay 19 10 — 21 10 2017
14 10 2017 Espace Malraux, scène nationale
L’Avant-scène théâtre de Colombes de Chambéry et de la Savoie HARLEM QUARTET
10 11 2017 19 09 — 21 09 2017 JAMES BALDWIN
Théâtre de Beauvais Laval, Théâtre, scène conventionnée ÉLISE VIGIER
16 11 — 17 11 2017 07 11 2017
Vannes, Scènes du Golfe / Théâtre Oloron-Sainte-Marie, Espace Jéliote, Création à la maison des arts de Créteil,
Anne de Bretagne scène conventionnée 09 11 — 11 11 2017
26 11 2017 10 11 2017 L’Avant-scène — Théâtre de Colombes
Espace Malraux — Joué les Tours Gradignan, Théâtre des Quatre Saisons, 23 11 2017
01 02 2018 14 11 2017 Lyon, Théâtre de la Croix Rousse
Théâtre L’Olympia, centre dramatique Le Grand R, scène nationale 23 01 — 26 01 2018
régional de Tours de la Roche sur Yon Comédie de Caen – CDN de Normandie
le 02 02 2018 12 12 — 13 12 2017 20 02 — 22 02 2018
69 Orléans, Scène Nationale Nantes, Le Grand T Ivry, Manufacture des œillets
03 02 2018 26 01 — 27 01 2018 22 03 — 30 03 2018
Scène Nationale Châteauvallon Le Théâtre, scène nationale
16 03 — 17 03 2018 de Sète et du Bassin de Thau
Nantes, Le Grand T 06 02 — 07 02 2018 SAIGON
10 05 — 14 05 2018 CDN de Rouen, à la Maison de CAROLINE GUIELA NGUYEN
Pôle culturel Alfortville l’Université de Mont Saint Aignan CIE LES HOMMES APPROXIMATIFS
26 05 2018 20 02 — 21 02 2018
Lyon, Comédie de Valence/Festival
Théâtre Nouvelle Génération, CDN Ambivalence(s)
ACTRICE 01 03 — 08 03 2018 01 06 — 03 06 2017
PASCAL RAMBERT Théâtre de Saint-Nazaire, Festival d’Avignon
scène nationale 08 07 — 14 07 2017
Paris, Théâtre des Bouffes du Nord 13 03 2018 MC2:Grenoble
12 12 — 30 12 2017 Segré, Le Cargo 07 11 — 15 11 2017
Annecy, Bonlieu, Scène nationale 16 03 2018 Comédie de Reims
11 01 — 12 01 2018 Villars-sur-Glâne (Suisse), 06 12 — 08 12 2017
Tarbes, Le Parvis Equilibre–Nuithonie Paris, Odéon-Théâtre de l’Europe
Scène nationale Tarbes-Pyrénées 23 03 — 24 03 2018 12 02 — 10 03 2018
16 01 — 17 01 2018 Paris, Monfort Théâtre CDN de Normandie-Rouen
Théâtre national de Strasbourg en partenariat avec le 21 02 — 23 02 2018
24 01 — 03 02 2018 Théâtre de la Ville CDN de Dijon
Cergy Pontoise, L’Apostrophe 29 03 — 14 04 2018 06 03 — 10 03 2018
08 02 — 09 02 2018 Angers, Le Quai, CDN Comédie de Valence
Célestins, Théâtre de Lyon en partenariat avec le Théâtre de l’hôtel 13 05 — 15 03 2018
06 03 — 10 03 2018 de Ville, Saint Barthélémy d’Anjou Lyon, Théâtre de la Croix Rousse
La Comédie de Clermont-Ferrand 19 04 — 21 04 2018 04 04 — 07 04 2018
21 03 — 23 03 2018 Brive-la-Gaillarde, CDN de Besançon
Valenciennes, Le phénix Théâtre Les Treize Arches 25 04 — 26 04 2018
27 03 — 28 03 2018 26 04 — 27 04 2018 Théâtre L’Olympia,
Amsterdam, Brandhaarden festival Orléans, scène nationale centre dramatique régional de Tours
30 03 — 01 04 2018 24 05 2018 29 05 — 02 06 2018
L’ÉQUIPE

Directeur École
ARTHUR NAUZYCIEL ÉRIC LACASCADE
et
Directrice adjointe RONAN MARTIN
ANNE CUISSET ÉMILIE GROSSET
ZEYNEP MORALI
Directeur délégué
LAURENT PARIGOT Cinéma
TIMOTHÉE ZAGULA
Secrétaire Générale CHARLOTTE CRESPIN
NATHALIE SOLINI THIBAUT MAZIÈRE
VINCENT POIRIER
Administration
JEANNETTE BESSON Technique
et CHRISTOPHE ÉMILE
LAURENT AUNEAU LUDOVIC MOREL
ISABELLE BOULANGER et LA PUBLICATION
CARMEN CHARBUY CÉDRIC ALAÏS
JOSIANE GRAYOT MARIE BONNIER Direction de la publication
LAURENCE GUICHON SYLVAIN BROSSARD ARTHUR NAUZYCIEL
ESTELLE JAMBU DAMIEN CARIS ANNE CUISSET
NATHALIE LABOULBENE JEAN-YVES FROTIN
MATHIEU HAMEAU Coordination
Production CHARLES LEFEBVRE NATHALIE SOLINI
MARTIN LORENTÉ LOUISE LOUVEL
et CÉDRIC MICLET Rédaction
SARAH AGOURI ALAIN NICOLAS RAYMOND PAULET
CHLOÉ PAILLOTIN MARTINE PHILIPPE
ANDRÉ RÉESSE Suivi éditorial et maquette
Communication PHILIPPE TABARY ALEXANDRA BEAUGENDRE
PATRICK AILLET
ALEXANDRA BEAUGENDRE Sécurité Identité visuelle, conception graphique,
JEAN-JACQUES EFFOUDOU JEAN-PIERRE GUIBERT affiches de couverture
FRANÇOISE GRAYOT YANNICK LEGAVRE et en p.14, 44, 52, 60, 65
RAYMOND PAULET M/M (Paris)
Les intermittents du spectacle
Relations avec le public et les ouvreurs participent également Photographie
GWENOLA DRILLET aux saisons du TNB aux côtés Jean-Luc Beaujault, p.16 ; DR, p.18 ;
et de l’équipe permanente. Wavian, p.19 ; Julien Bourgeois, p.20 ;
LUCIE BENQUET HR, p.21 ; Matthew Welch, p.24 ;
PERRINE CADIOU Brian Hartley, p.25 ; JF Spricigo, p.26;
FRANÇOISE DUCLOS LES PARTENAIRES Marc Domage, p.27 ; Pascal Perennec,
ADELINE FIOLLEAU Le Théâtre National de Bretagne p.28; Nathadread, p.29 ; Toniomodio.
SERVANE JARNIER Centre Dramatique National/Rennes com, p.30 ; Patrick Imbert, p.31 ;
Centre Européen de Production Estelle Hanania, p.32 ; Amit Isareli,
Accueil du public/Billetterie est subventionné par p.33 ; Pierre Morel, p.34 ; François
LAURENCE RIVIÈRE le ministère de la Culture et de la Goizé, p.35 ; Tristan Jeanne-Valès,
et Communication ; la Ville de Rennes ; p.36 ; James Kerwin, p.37 ; Nicolas
LOUIS LE CROLLER la Région Bretagne ; le Département Boudier, p.38 ; Linda Ntsukwana, p.39 ;
LAURA LEMETAYER d’Ille-et-Vilaine Anthony Anciaux/Fonds Porosus, p.40 ;
MIREILLE MÉNARD Stéphanie Solinas, p.41 ; Antoine
FRANÇOISE MÉVÉLEC Magnier, p.42 ; Jean-Louis Fernandez,
GUILLAUME MONNIER p.47, 49 ; Filip Van Roe, p.50 ; Marc
MARGOT MORICEAU Domage, p.51 ; Nicolas Joubard, p.62
MANUEL PETIT-AUFFRAY
AGNÈS REYNAUD La Caisse des Dépôts Impression
Calligraphy Print CALLIGRAPHY PRINT
Informatique STAR
NICOLAS GENDRON ISSN 1164-8600
et Licences d’entrepreneur de spectacles
CHRISTIAN FROMENTIN 1099109 et 1099110 / 1099108 / 1099111
 Je lis,
j’écoute,
je regarde,
CHAQUE VENDREDI EN KIOSQUE je sors,
je commente,
je partage,
je vis
au rythme
de

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1 rue Saint-Hélier, CS 54007

—2018
35040 Rennes Cedex
T-N-B@t-n-b.fr
02 99 31 12 31
T-N-B.fr

70 ANS DES CDN p.02

BIENVENUE p.03
ARTHUR NAUZYCIEL p.04
ARTISTES ASSOCIÉS p.04
RENCONTRER L’HISTOIRE p.13

LA SAISON
JULIUS CAESAR
Arthur Nauzyciel p.15 FESTIVAL TNB p.53
P.P.P FLAQUE GOOD BOY (2017) p.54
Phia Ménard p.16 Cie Defracto p.34 TO COME (EXTENDED) p.54
GODSPEED YOU! ACTRICE NOS SERMENTS p.54
BLACK EMPEROR p.17 Pascal Rambert p.35 NOVA-ORATORIO p.54
L’EMPIRE DES LUMIÈRES p.18 LETZLOVE LUKRECIA BORXHIA p.55
Arthur Nauzyciel Pierre Maillet p.36 VOILÀ CE QUE JAMAIS
JE SUIS UN PAYS FESTEN JE NE TE DIRAI p.55
Vincent Macaigne p.19 Cyril Teste p.37 CONVERSATION p.55
RÊVE ET FOLIE HIKIKOMORI, LE REFUGE LE DÉBUT DE L’A p.56
Claude Régy p.20 Joris Mathieu p.38 HARLEM QUARTET p.56
NACHLASS DISGRÂCE L’IMAGE p.56
Rimini Protokoll p.21 Jean-Pierre Baro p.39 SKIA LUMIÈRE NOIRE p.57
SONGES ET MÉTAMORPHOSES FINIR EN BEAUTÉ KINDERTOTENLIEDER p.57
Guillaume Vincent p.22 Mohamed El Khatib p.40 MON GRAND AMOUR p.57
UDO, COMPLÈTEMENT À L’EST CARTE BLANCHE PETIT TNB CONVERSATION p.57
La Cordonnerie p.23 Valérie Mréjen p.41 ECCE (H)OMO p.58
RUFUS WAINWRIGHT p.24 L’ORCHESTRE DE JOUETS IL FAUT BEAUCOUP
YAMA Michael Wookey p.42 AIMER LES HOMMES p.58
Damien Jalet p.25 D’À CÔTÉ LES OS NOIRS p.58
L’UN DE NOUS Christian Rizzo p.43 STADIUM p.59
Albin de la Simone p.26 JAN KARSKI 10000 GESTES p.59
D’APRÈS UNE HISTOIRE VRAIE (MON NOM EST UNE FICTION) DES HOMMES EN DEVENIR p.59
Christian Rizzo p.27 Arthur Nauzyciel p.45 NO LAND p.59
BIGRE (MÉLO BURLESQUE) CARTE BLANCHE 2
Pierre Guillois p.28 Erwan Keravec p.46
À VIF LE RÉCIT D’UN HOMME INCONNU LE TNB
Kery James/ Jean-Pierre Baro p.29 Anatoli Vassiliev p.47 CINÉMA p.61
CARTE BLANCHE 1 PROGRAMME FORSYTHE p.48 OSB p.61
Erwan Keravec p.30 SAIGON ÉCOLE DU TNB p.62
TORDRE Caroline Guiela Nguyen p.49 AVEC VOUS p.63
Rachid Ouramdane p.31 FRACTUS V ABONNEMENT ET TARIFS p.66
CROWD Sidi Larbi Cherkaoui p.50 INFOS PRATIQUES p.67
Gisèle Vienne p.32 CLÔTURE DE L’AMOUR TNB EN TOURNÉE p.68
KEREN ANN p.33 Pascal Rambert p.51 L’ÉQUIPE p.70