Thème n° 1 : Science, Climat et société

Activité 3 – SVT : Les traces géologiques des variations climatiques

Comment identifier les modifications passées du climat ?

Grâce à ce travail je dois être capable de :
 Identifier des tendances d’évolution de la température sur plusieurs échelles de temps à
partir de graphiques.
 Identifier des traces géologiques de variations climatiques passées (pollens, glaciers).

1. La palynologie : étude des pollens Extraction d’une

carotte de tourbe

Les tourbières sont des zones humides, marais ou lac peu profond, dans lesquelles
s’accumulent des restes de mousses à l’origine de la tourbe. La tourbe résulte de
l’accumulation et de la transformation de mousses au cours du temps. Pendant sa formation,
elle piège les pollens des espèces végétales environnantes. Plus la profondeur des pollens
retrouvés dans la tourbe est grande, plus ils sont vieux. Dans les tourbières, l’épaisseur de
mousses peut atteindre plusieurs mètres, et les pollens piégés peuvent dater de plusieurs
milliers d’années. Chaque grain de pollen présente une enveloppe très résistante dont la forme
caractéristique permet d’identifier l’espèce végétale à laquelle il appartient.

Par l’étude des pollens d’une carotte de tourbe prélevée dans une tourbière en Auvergne, on
cherche à déterminer les variations climatiques depuis 12 000 ans dans cette région.

Matériel :
Logiciel Excel + fichier « Chambedaze.xls » (digipad) (le fichier contient les données obtenues
grâce à l’analyse des grains de pollen d’une carotte de tourbe prélevée dans la tourbière de
Chambedaze en Auvergne).

Réalisation d’un diagramme pollinique :

A partir du tableau du fichier « Chambedaze.xls », donnant aux différentes profondeurs de la

carotte de tourbe l’abondance relative (en %) des pollens de différentes espèces, utiliser les
fonctionnalités du logiciel Excel pour réaliser le graphique représentant l’abondance relative des
différents pollens présents dans la tourbière de Chambedaze en fonction de la profondeur
(diagramme pollinique).

Fiche méthode : Réalisation d’un graphique y = f(x) avec le logiciel Excel :

● Sélectionner à l’aide de la souris les cases contenant les données chiffrées ainsi que les titres
des axes. Automatiquement, Excel met en abscisses les données de la première colonne de
gauche et en ordonnées celles des colonnes de droite. Il y aura donc autant de courbes que de
colonnes d'ordonnées, sur le même graphique.
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● Dans le menu Insertion, choisir Graphique, puis choisir la représentation "nuages de

points" et plus précisément le mode "avec lignes droites et marqueurs". Si votre
graphique comporte plusieurs courbes sans noms, nommer les séries dans l’onglet Série.

Appeler le professeur pour vérification et éventuellement obtenir une aide.

Exploitation des résultats à partir du graphique

Sélectionner les quatre espèces qui vous semblent le mieux représenter l’évolution climatique de
cette région.
Pour éliminer des courbes du graphique, sélectionner directement la courbe sur le graphique
et la supprimer. Vous pouvez cocher ou décocher les séries (donc afficher ou enlever des
courbes) : cliquer droit sur le graphique et chercher axes, séries (le chemin à suivre dépend de
la version de votre logiciel Excel).

Exploiter les résultats obtenus à l’aide du tableau des préférences climatiques des espèces
végétales pour déterminer les variations climatiques passées en Auvergne depuis 12 000 ans.

Tableau des préférences climatiques de quelques espèces végétales

Végétaux Préférences climatiques

Préfère les sols humides, peu exigeant en matière de
Aulne (Alnus)
température.
Supportent les climats très froids, résistent aux gelées, à la
Graminées =
sécheresse.
Poacées
Seules présentes lorsque les arbres sont absents à cause de
(Poaceae)
conditions
Bouleau (Betula) climatiques
Résiste au froid, très exigeanttrès dures.
en eau. Craint la sècheresse.
Tempéré à froid (7 à 13°C), ne craint pas les gelées mais craint
Pin (Pinus)
les
Chêne (Quercus) Tempéré (9 à 15°C), craint la sécheresse et les gelées.
Hêtre (Fagus) Tempéré humide, craint la sécheresse et les gelées.

2. Les variations du niveau marin (doc. 1) et de l’étendue des glaciers (doc. 2)

➢ Comment a varié le niveau marin depuis 1993 ?

Ce graphique montre que le niveau marin monte régulièrement depuis un siècle. En 110 ans il a
augmenté de 20cm.
➢ Comment a varié la position du front du glacier de Jakobshavn depuis 1942 ? Quel rapport
y a-t-il avec le niveau marin ?
Cette infographie montre le recul du front d’un glacier depuis 1942. Entre 1942 et 2006, le
glacier de Jakobshavn à reculé de près de 16,5km, d’après l’échelle. La fonte est plus élevée
que la prise de glace, donc les températures sont globalement plus chaudes depuis 1942. Elle
est a mettre en relation avec la hausse du niveau marin vue au document précédent.
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3. La variation d’épaisseur du permafrost (doc. 3 + vidéo dans digipad)

➢ Qu’est-ce que le permafrost ? Que se passerait-t-il s’il fondait ?

Le permafrost est un sol gelé toute l’année (depuis minimum 2ans consécutives pour être appeler

permafrost). Le risque de fonte des permafrosts est l’affaissement de terrains, libération de GES

dans l’atmosphère et donc alimentation du réchauffement climatique, libération de bactéries

anciennes et mortelles et libération du mercure qui est mortel pour l’homme.

4. Les variations des températures et de la quantité de CO2 depuis 400 000 ans.
(doc. 4 + animation issue du site Carbon Tracker de la National Oceanic &
Atmospheric Administration :

https://www.youtube.com/watch?v=1ZQG59_z83I)

➢ Compléter :
Le graphique du document 3 montre qu’il existe des variations naturelles des températures
moyennes, avec une périodicité d’environ 100 000ans. Par rapport à la moyenne sur la
période 1961-1990, les variations vont d’une hausse de 2 °C à une baisse de 6°C.

➢ Décrire l’évolution actuelle de la quantité de CO2 et comparer avec l’évolution sur les
dernières centaines de milliers d’années.
Je vois que la quantité de CO2 atmosphérique n’a jamais augmenté aussi vite ni atteint un
tel niveau qu’actuellement (411 ppm en janvier 2009 alors qu’elle a varié naturellement entre
150 et 300ppm au cours des 800 000 dernières années).

Bilan : Le climat de la Terre présente une variabilité naturelle sur différentes échelles de
temps.
Ces variations sont observables grâce à des indicateurs des climats passés comme les pollens
ou les glaciers.
Toutefois, depuis plusieurs centaines de milliers d’années, jamais la température n’a augmenté
aussi rapidement qu’actuellement.