Guide Des Bonnes Pratiques Relatives À L

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GUIDE DES BONNES PRATIQUES RELATIVES À

L’EXPLOITATION D’UN ABATTOIR DE POULETS À LA FERME


TABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION

2. ABATTOIR DE BASE

3. PROTOCOLE D'ABATTAGE

4. LISTE DE CERTAINS ÉQUIPEMENTS UTILISÉS

5. DOCUMENTS ET RÉFÉRENCES

6. QUESTIONS/RÉPONSES

1. INTRODUCTION

i. L'arrêté

La sante est dans notre assiette l’alimentation est notre premier medecine

L’intérêt de l’exploitation et d’améliorer les pratiques d’abattage de poulets de chair dans la sous-
région CEMAC et plus précisément dans la ville de N’Djamena. C’est ainsi qu’on a été jugé opportun
la mise en œuvre de ce projet afin de favoriser, entre autres, le développement durable, les circuits
de proximité, ainsi que le développement local et régional.

 L’abattage est réservé aux poulets élevé par l’exploitation pour une prévision de 5000
poulets par mois;

 L’éviscération réalisé uniquement par suspension sur crochet;

 Le bien-être des poulets est respecté avant et durant l’abattage;

 La découpe, le conditionnement suivent le principe des hygiène et inspection des denrée


Alimentaire d’origine animale;

 L’exploitation fait évaluer la gestion sanitaire et préventive de son élevage de poulets par un
médecin vétérinaire, au moins trois fois par année.

2. ABATTOIR DE BASE

Les installations d’abattage comprennent cinq aires distinctes. Elles doivent « permettre un
cheminement continu des poulets, avant et pendant l’abattage, et des carcasses, après l’abattage,
sans retour en arrière, sans chevauchement et sans croisement des poulets vivants, des carcasses et
des viandes non comestibles »

Ci-dessous, un exemple de plans d'aménagement d'un abattoir qui permettront un abattage salubre
et de vendre au détail et en gros des poulets entiers et leurs abats aux consommateurs.
a. A1 aire de jeûne et de contention

Au maximum 24 heures et au minimum 16 heures avant l’abattage, les oiseaux qui seront
abattus sont transférés dans un enclos sur litière non-comestible (cailloux, paille, copeaux de bois)
pour le jeûne. Cet enclos doit pouvoir protéger les oiseaux du soleil et de la pluie et disposer d’un
abreuvoir automatique (1). Un capteur de volaille (2) permet l’attrapage sécuritaire et efficace des
poulets dans l’enclos. Cette aire, sans être complètement fermée, peut être couverte d’un abri-soleil
ou être située sous le débord de toit d'une structure fermée.
(Les nombres en caractères gras et entre parenthèses correspondent aux nombres indiqués sur les
plans d'aménagement)

b. A2 Aire de l’égorgement.

Aire ouverte permettant la contention et égorgement des oiseaux. Le sol est recouvert de
pierres concassée (¾ po). Cette aire, sans être complètement fermée, peut être couverte d’un abri-
soleil ou être située sous le débord de toit d'une structure fermée.
Elle comprend :

 les cônes d’abattage, installés sur une potence; (1);

 Un étourdisseur à percuteur captif (2) permettant l’insensibilisation des


oiseaux avant leur mise à mort;

 les couteaux à lame courbée (3) pour égorger l’oiseau et effectuer sa


saignée;

 Une chaudière de plastique de 20 litres placée sous chaque cônes d’abattage


pour récupérer le sang (4);

 Un pistolet d’arrosage raccordé à un boyau d’eau potable pour le rinçage des


mains, des couteaux à lame courbée et de la volaille après l’abattage (5).

c. A3 aire de plumaison

Aire ouverte permettant la plumaison des oiseaux. Le sol est recouvert de pierres concassée
(¾ po). Cette aire, sans être complètement fermée, peut être couverte d’un abri-soleil ou être située
sous le débord de toit d'une structure fermée.
Elle comprend :

 Un pistolet d’arrosage raccordé à un boyau d’eau potable pour le rinçage des poulets
pendant et après la plumaison (1);

 Une chaudière de plastique de 20 litres pour récupérer les plumes (2) ;

 Une échaudeuse (3);

 Une ébouillanteuse (4);

 Une plumeuse rotative automatique (5);

 Une minuterie ou un sablier (2 minutes) permettant de mesurer la durée de


l’échaudage;

 Une petite table pliante pour y déposer la minuterie et, s’il y a lieu, les couvercles de
l’échaudeuse et de l’ébouillanteuse ou autres outils.
d. A4 aire d’habillage

Structure fermée dans laquelle l’éviscération en suspension des poulets déplumés a lieu.
Elle comprend :

 Une cuve à lessive sur pattes au-dessus de laquelle il est possible d'installer
suffisament de crochets de suspension pour suspendre les carcasses
déplumées en attente de traitement (1). C'est la cuve d'attente;

 Une cuve à lessive sur pattes au-dessus de laquelle il est possible d'installer
un crochet de suspension permettant l’éviscération en suspension d’une
carcasse. C'est la cuve de travail. Au fond de la cuve, il y a un petit récpient
où entreposer le gésier du poulet avant son parage. Le poulet ne doit jamais
être déposé au fond de cette cuve (2);

 les couteaux d’éviscération (3);

 les coupe-griffes pour retirer les griffes des pattes (4);

 les douchettes suspendue entre les cuves permettant le rinçage des poulets
(5);

 Les bacs de récupération des viandes non-comestibles (viscères, têtes,


griffes, peau, gras, etc.). Posé par terre entre les deux cuves, il peut s’agir par
exemple d’une poubelle en plastique (6);

 Une cuve à lessive sur pattes pour effectuer le refroidissement des carcasses
(7);

 les thermomètres à thermocouple pour mesurer la température de l’eau de


refroidissement qui ne doit jamais excéder 10°C (8);

 Les stations de lavage des mains (9) comprenant :

 Une alimentation en eau courante potable froide;

 Un chauffe-eau électrique à accumulation pouvant être réglé à une


température minimale de 60°C/140°F (10);

 les robinets de lessive avec bec pivotant fileté;

 les cuves à lessive sur pattes;

 Les distributrices à savon liquide;

 Des papiers essuie-main ou une pile de serviettes à mains lavables


(14);

 Les poubelles (18);

 Une table pliante (11) sur laquelle seront déposés :

 Les glacières pour l’entreposage des abattis (cœur, foie, gésier,


pattes). Les glacières doivent pouvoir permettre de séparer les unes
des autres les viandes conservées, à l’exception des cœurs et des
foies qui peuvent être placés ensemble. Par exemple, il faudra
prévoir un contenant pour les pattes déchaussées, un second pour
les cœurs et les foies et un troisième pour les gésiers parés (12);

 Les bouilloires électriques (13) qui permet l’assainissement des


couteaux, du coupe-griffe, du contenant à gésiers et des cuves à
lessive sur pattes entre chaque éviscération;

 Les réserves de gants en nitrile, filets à cheveux et filets à barbe dans


un contenant en plastique hermétique (14);

 Les papiers essuie-main ou la pile de serviettes à mains pour la


station de lavage des mains. Elles sont entreposées dans un
contenant en plastique hermétique (14);

 Un système de récupération des eaux usées (15);

 Les pistolets d’arrosage raccordé à un boyau d’eau potable pour le rinçage


des installations avant ou après l’abattage (16) ;

 Les grandes glacières (sur roues) permettant l’entreposage de glace ou de


glaçons réutilisables puis le transport des carcasses vers l’aire secondaire A5
(17).

e. A5 aire secondaire

Aire d’entreposage (réfrigération et congélation), d’emballage et de transformation. Cette


aire devra disposer :

 D'une installation frigorifique d'une température d'au plus 4°C servant


exclusivement à l’entreposage des carcasses et des abattis.

 Du matériel d’emballage, comprenant une étiquette sur laquelle se


retrouveront les informations suivantes :

 La date d'abattage et la date d'emballage;

 Le nom de l'exploitant autorisé ainsi que ses coordonnées;

 Le poids du produit, exprimé en poids net;

 La mention suivante : « AVIS : le produit provient de poulets abattus


selon les règles de l’Islam ».
3. PROTOCOLE D'ABATTAGE

Ce guide recommande qu’une personne seule à la tâche abatte un premier lot de 12 poulets, prenne
une pause, puis abatte un second lot de 12 poulets. À titre d'exemple, 12 poulets peuvent être
abattus entre 10h et 12h puis 12 autres entre 13h et 15h. Avant la pause, le premier lot (poulets et
abattis) est entreposé au réfrigérateur.

Avant l’abattage
Pendant l’abattage
Séquence d’abattage
A. Dans l'aire de jeûne et de contention

B. Dans l'aire de mise à mort

C. Dans l'aire de plumaison

D. Dans l'aire d'habillage

1. Suspendre l’oiseau

2. Enlever les pattes et couper les griffes

3. Retirer la glande uropygienne

4. Sectionner la tête

5. Dégager la trachée, l’œsophage et le jabot

6. Détacher et faire pendre le cloaque

7. Ouvrir la cavité pelvienne (cavité abdominale)

8. Retirer les viscères

9. Prélever le foie, le cœur et le gésier

10. Enlever les poumons

11. Rincer puis refroidir la carcasse

12. Parer le gésier

Reprendre du début (étapes 1 à 12)


Lorsque l'habillage des quatre poulets en attente est terminé
Lorsqu'un premier lot de 12 poulets est en attente dans la cuve de refroidissement

Après l’abattage

o Valoriser les résidus de l'abattage: compostage et épandage;

o Gestion des eaux souillées;

o Protocole de nettoyage et d'assainissement;

Avant l’abattage

 Obtenir le statut d'exploitant autorisé auprès du Ministère

 Lire l'arrêté du ministre en entier

 L’exploitant autorisé doit, au moins une fois par année, faire évaluer la gestion sanitaire et
préventive de son élevage de poulets par un médecin vétérinaire. On suggère de faire
effectuer le contrôle sanitaire avant, et le plus près possible, de la date d'abattage. Il est à
noter que certaines cliniques vétérinaires peuvent travailler en télémédecine avec tout
éleveur qui a accès à un signal internet (Wi-Fi, 3G, etc.) à proximité de leur troupeau. Voici
une liste non-exhaustive de cliniques ou de professionnels de la santé animale qui offrent un
soutien vétérinaire aux petits éleveurs de volailles;
 Au minimum 72 heures avant de procéder à l’abattage : l’exploitant autorisé à abattre doit
remplir et signer la Fiche d’information sur la chaîne alimentaire puis la transmettre à
l’adresse smsaia@mapaq.gouv.qc.ca. Une personne désignée par le Ministère assurera le
suivi auprès de l’exploitant à la suite de la réception de la fiche;

 Au maximum 24 heures et au minimum 16 heures avant de procéder à l’abattage : les


oiseaux qui seront abattus le lendemain sont transférés dans l’aire de jeûne et de contention
(A1). Les poulets qui seront soumis à l’abattage ne doivent pas présenter de signes visibles de
maladies;

 Le jour de l’abattage : les instruments tranchants sont aiguisés, les installations sont testées
puis nettoyées selon le protocole de nettoyage et d’assainissement. Il n’est pas nécessaire à
cette étape de faire couler de l’eau bouillante dans les drains encore propres de l'abattoir;

 L’échaudeuse et l’ébouillanteuse sont remplies d’eau et mises en fonction de sorte à être


prêtes à l’emploi dès que les poulets sont saignés. L'eau bouillante de l'ébouillanteuse vous
servira aussi à stériliser le couteau à lame courbée pendant la mise à mort des poulets;

Pendant l’abattage

 Lavez-vous les mains aussi souvent que nécessaire pour éviter la contamination des aliments
et à chaque fois qu’il y a un changement d’étape ou une contamination visible;

 Rincer la carcasse aussi souvent que possible, ceci amorce son refroidissement;

 Si une contamination fécale de la carcasse survient pendant l’habillage, que ce soit à


l’intérieur ou à l’extérieur de la carcasse:

o si la contamination est légère et localisée : un rinçage minutieux de la/des


région(s) affectée(s) doit être réalisé rapidement;

o si la contamination est importante et diffuse (ou extensive) : la carcasse doit


être mise de côté et un parage rigoureux doit être réalisé;

 Rincez vos mains et votre couteau aussi souvent que possible, ceci réduit le potentiel de
contamination;

 Assurez-vous que vos couteaux sont bien tranchants;

Séquence d’abattage

 Résumé graphique de la séquence d'abattage telle que présentée dans l'aide-mémoire (PDF)
Cliquez sur une vignette pour plus de détails.
A. Dans l'aire de jeûne et de contention (A1)

o Attraper un seul poulet;

o L’amener vers l’aire de mise à mort (A2)

B. Dans l'aire de mise à mort (A2)


ill. 1 ill. 2 ill. 3 ill. 4 ill. 5 ill. 6

C.

o Installer le poulet dans un cône d’abattage (ill.1);

o Si désiré, attacher les chevilles du poulet avec un bout de corde à balle de foin. Cela
évite que les soubresauts qui se produisent inévitablement après la mort de l’oiseau
le fassent tomber du cône d’abattage, ce qui peut se produire facilement si celui-ci
n’est pas parfaitement ajusté à la taille de la volaille (ill.2);

o Remonter le mécanisme de l’étourdisseur afin que la tige du percuteur disparaisse


dans le manche de l’outil (ill.3);

o L’oiseau bien installé dans son cône d'abattage, tenir fermement sa tête contre la
paume de votre main et appuyer tout aussi fermement la pointe de l’étourdisseur à
percuteur captif contre le dessus de son crâne en veillant à orienter la pointe de
l'outil en direction des yeux de l’animal (ill.4);

o Activer l’étourdisseur sans jamais lâcher la tête de l’oiseau. Si l'étourdisseur est


employé correctement, l'oiseau sera insensibilisé et pourra être animé de violents
soubresauts. Si l'insensibilisation semble avoir échoué, procéder immédiatement à
une dislocation cervicale. Vous trouverez sur le site de l'Agence canadienne
d'inspection des aliments (ACIA) plus d'informations sur l'étourdissement mécanique
des animaux destinés à l'alimentation.

o Ranger l’étourdisseur dans l’œillet de la potence, toujours sans lâcher la tête;

o Prendre ensuite le couteau à lame courbée avec sa main libre et faire glisser l'autre
main, qui tient toujours la tête de la volaille, vers son bec, pour le saisir fermement
en plaçant le pouce sous la mâchoire et l’index sur le dessus de la tête (ill.5);

o D’un geste franc et assuré, faites d’un trait une coupe profonde, perpendiculaire au
cou, derrière la mâchoire, de sorte à sectionner les veines jugulaires et les artères de
l’oiseau (ill.6);

o Maintenez la tête de l’oiseau entre vos doigts, surtout s’il est toujours agité par des
spasmes, et déplacez la chaudière sous le filet de sang. Rincez vos mains et votre
couteau;

o Lorsque l’oiseau est immobile, si le poitrail des poulets est très sale, arrachez les
plumes les plus sales et laissez-les tomber dans la chaudière de récupération du
sang;
o Lavez vos mains puis allez chercher le prochain. Procédez ainsi jusqu’à ce que les
quatre cônes soient occupés par quatre poulets abattus;

o Déposez le couteau à lame courbée dans la cuve d'attente de l'aire d'habillage (A4). Il
devra être stérilisé, en même temps que les autres outils, avant de procéder à
l'abattage du prochain lot de 4 poulets.

o Au moment de transférer un poulet de l'aire de mise à mort (A2) à l'aire de


plumaison (A3): si le cloaque d'un poulet parait sali par des déjections, suspendez-le
par la tête au-dessus de la chaudière de récupération du sang et rincez le cloaque de
l'oiseau en vous assurant de ne pas contaminer, ce faisant, les autres carcasses. Ceci
empêchera l'eau de l'échaudeuse de se salir prématurément;
LA DISLOCATION CERVICALE
Si l'animal est blessé et doit être abattu d'urgence, on peut procéder à une dislocation cervicale.
Cette manœuvre rapide et efficace permet de casser le cou (et non seulement la colonne
vertébrale) de la volaille manuellement alors qu’on la tient solidement contre soi. Cette méthode,
lorsqu’elle est bien exécutée, tue l’oiseau instantanément. Le site de l’Équipe québécoise de
contrôle des maladies avicoles (EQCMA) offre un document produit par les Producteurs de poulets
du Canada qui illustre comment effectuer une dislocation cervicale efficace.

o
C. Dans l'aire de plumaison (A3)

ill. 1 ill. 2 ill. 3 ill. 4


échaudeuse ébouillanteuse plumeuse crochet de
(60°C) (>96°C) supension

D.

o Lorsque quatre poulets sont abattus, la plumaison commence;

o Pour faciliter la plumaison des volailles, qu’elle soit faite de façon manuelle ou
automatique, on utilise une échaudeuse, un chaudron d'eau chaude maintenue à
±60°C.

o Pour échauder le poulet, tenez-le par les pattes, plongez-le le plus profondément
possible dans l’eau de l’échaudeuse, puis ressortez-le. Chaque fois que vous plongez
l’oiseau dans l’eau, laissez-le immergé une bonne seconde. Pendant que vous
remontez la carcasse hors de l'eau, agitez-la de bas en haut : il s’agit ici de s’assurer
que l’eau pénètre bien sous toutes les plumes, jusqu’à la peau. Répétez ce
mouvement de va-et-vient pendant 2 minutes (ill.1);

o Confirmer que la durée de l’échaudage a été suffisante en arrachant, une à la fois,


quelques grosses plumes de la pointe des ailes ou du croupion : lorsqu’elles cèdent
facilement, le tour est joué. Si elles résistent trop, submergez l'oiseau dans l’eau,
sans l’agiter, une dizaine de secondes;

o Si les pattes des poulets seront utilisées en cuisine, il convient de les déchausser,
c’est-à-dire d’enlever la peau qui les recouvre. Pour ce faire, après l’échaudage,
trempez les pattes, jusqu’à la hauteur des articulations tarsiennes, dans une
ébouillanteuse, un chaudron rempli d’eau bouillante (>96°C). En tenant le poulet par
la tête, trempez ses pattes dans l’eau bouillante une vingtaine de secondes puis
arrosez-les d’eau froide (ill.2);

o Plumez le poulet en utilisant, par exemple, une plumeuse rotative automatique


(ill.3);

o Rincez la carcasse abondamment pendant et après l’opération de plumage;

o Enlevez manuellement les plumes qui seraient demeurées attachées à la carcasse;

o Accrochez à mesure les poulets propres et plumés sur les crochets de suspension
installés au-dessus de la cuve d'attente dans l’aire d’habillage (A4). En le tenant par
les deux cuisses, suspendez le poulet dos à vous, l’extrémité de l’os des pilons bien
entravés des deux côtés du crochet de suspension (ill.4);
o Lorsque quatre poulets plumés sont en attente dans l’aire d’habillage (A4), procédez
à l'habillage (parage, éviscération, nettoyage, etc.);

NOTES

 Les plumes doivent être récupérées dans une chaudière;

 Si leur taille le permet, deux poulets peuvent être trempés en même temps
dans l’eau de l’échaudeuse;
 L'article 16 de l'arrêté ministériel stipule que «l’eau de l’équipement
d’échaudage doit être renouvelée en fonction du volume des opérations».
Si vos volailles sont propres et bien rincées après la saignée, vous pourrez
probablement en échauder une douzaine avant d’avoir à changer l’eau de
l’échaudeuse. Ce nombre correspond au volume d’abattage auquel ce
guide suggère à une personne, seule à la tâche, de se limiter avant de
prendre une pause et de refaire une remise en place;

D. Dans l'aire d'habillage (A4)

Anatomie du poulet: squelette et organes internes.


Avant d'amorcer l'habillage des poulets en attente:

o Revêtir un tablier lavable, des gants de nitriles jetables, une résille à cheveux et un
filet à barbe s’il y a lieu d’en porter;

o Déversez au moins 10kg de glace ou de glaçons réutilisables dans la cuve à lessive


sur pattes utilisée pour effectuer le refroidissement des carcasses et la remplir
d’eau froide potable jusqu’aux trois-quarts de sa hauteur environ;

o Déversez environ 2kg de glace ou de glaçons réutilisables autour des contenants


qui se trouvent dans la petite glacière de récupération des abattis;

o Remplissez et mettez en marche la bouilloire électrique;

o Installez le petit bac à gésier au fond de la cuve à lessive sur pattes située sous le
crochet de suspension servant à l’éviscération des carcasses;

o Assurez-vous de disposer de votre coupe-griffe et de votre couteau d’éviscération;

o Si une contamination fécale de la carcasse survient pendant l’habillage, que ce soit


à l’intérieur ou à l’extérieur de la carcasse:

o si la contamination est légère et localisée : un rinçage minutieux de


la/des région(s) affectée(s) doit être réalisé rapidement;
o si la contamination est importante et diffuse (ou extensive) : la
carcasse doit être mise de côté et un parage rigoureux doit être
réalisé;

1. Suspendez un oiseau au-dessus de la cuve de travail


Déplacez un oiseau de la cuve d'attente au-dessus de la cuve de travail;

2. Enlever les pattes et couper les griffes

ill. 1 ill. 2 ill. 3

3.

o Faites pivoter le crochet de 90° de sorte à pouvoir saisir d’une main une des deux
pattes du poulet et, de l’autre, la sectionner au niveau de l’articulation tarsienne
(ill.1 et 2) à l'aide de votre couteau d’éviscération. Répétez l’opération sur l’autre
patte. Rincer la carcasse et les pattes;

o Une fois les deux pattes sectionnées, utilisez le coupe-griffe pour couper les griffes de
l’oiseau (ill.3). Ceci vous permettra d’ensacher les pattes sans qu’elles ne risquent de
déchirer le sac. Déposer les pattes dans le contenant prévu à cet effet dans la petite
glacière prévue pour l’entreposage des abattis.

4. Retirer la glande uropygienne


ill. 1 ill. 2 ill. 3

o Faite pivoter l'oiseau pour qu’il vous fasse dos puis, d’une main, pincez la papille de
la glande uropygienne entre le bout du pouce et de l’index (ou à l’aide d’une petite
paire de pinces) (ill.1) et, de l’autre, faites une coupe profonde avec le couteau en
rasant l’os du croupion (le pygostyle) jusqu’à sa base (ill.2);

o Libérez ensuite complètement le morceau de chair en ramenant la lame vers le dos


du poulet (ill.3). Assurez-vous que les deux lobes jaunâtres enfouis dans la chaire du
croupion sont complètement retirés de celui-ci. Au besoin, grattez ce qui aurait
échappé à votre coupe initiale et bien rincer. Jeter la chair coupée dans le bac de
récupération des viandes non-comestibles.
4. Sectionner la tête

ill. 1 ill. 2

5.
Pour trancher la tête sans mordre d’os et émousser votre couteau, tournez la volaille vers
vous et cassez son cou en faisant pivoter la tête loin vers l’arrière (ill.1). En rompant ainsi la
jonction entre la base du crâne (l’occipital) et la première vertèbre cervicale (l’atlas), il vous
sera aisé d’y faire ensuite passer la lame de votre couteau (ill.2). Maintenez la tête bien pliée
vers l’arrière pendant la manœuvre. Jeter la tête dans le bac de récupération des viandes
non-comestibles.
6. Dégager la trachée, l’œsophage et le jabot
ill. 1 ill. 2 ill. 3 ill. 4

o Tirez la peau à la base du cou et coupez-la (ill.1). Passez votre doigt à travers
l’ouverture ainsi pratiquée et déchirez la peau jusqu’en bas (ill.2 et 3).

o En fouillant un peu autour du cou, repérez et puis dégagez l’œsophage et la trachée


(ill.4). La trachée (par laquelle l’oiseau respire) est le plus coriace des deux tubes, elle
est nervurée et presque rigide. L’œsophage (par lequel l’oiseau ingère sa nourriture)
est souple et lisse. Suivez-le jusqu’à la base du cou où vous trouverez le jabot qui se
présente sous la forme d’un renflement de l’œsophage. Le jabot n’est pas facile à
dénicher, surtout lorsqu’il est vide, ce qui sera le cas si vous avez bien fait jeûner
votre volaille. Collé sur la poitrine, c’est un petit sac aplati de la taille d’une prune.
Décollez-le complètement de la poitrine, sans craindre de le déchirer, l’appareil est
solide. Une fois la trachée, l’œsophage et son jabot bien détachés, l’ouverture
thoracique par laquelle ces trois organes devront éventuellement cheminer, vers
l’intérieur du poulet, devrait être bien visible à la base du cou.
6. Détacher et faire pendre le cloaque
ill. 1 ill. 2 ill. 3 ill. 4 ill. 5 ill. 6

o Le poulet dos à vous maintenant, pincez le cloaque entre le pouce et l’index et


relevez-le de façon à bien exposer la chair entre le cloaque et le croupion (ill.1);

o Pratiquez des incisions peu profondes et répétées à la base du croupion jusqu’au ce


que vous découvriez la bourse de Fabricius (ill.2);

o Élargissez horizontalement l’ouverture ainsi pratiquée de manière à pouvoir faire


pénétrer votre index sous la bourse puis derrière l’intestin (ill.3);

o L’intestin toujours en main, découpez délicatement le pourtour du cloaque de


manière à pouvoir le séparer de la carcasse (ill.4);

o Tirez délicatement sur le cloaque et extrayez de la cavité pelvienne une section


d’intestin suffisamment longue pour que le cloaque puisse pendre sur le côté (ill.5 et
6).
7. Ouvrir la cavité pelvienne (cavité abdominale)
Faites pénétrer la lame par l’ouverture cloaquale et faites-la ressortir vis-à-vis de la
pointe du bréchet (sternum). Tranchez ensuite vers le haut pour ouvrir
complètement la cavité pelvienne.

8. Retirer les viscères

ill. 1 ill. 2

9.
Il est possible de procéder à cette étape de deux façons : en laissant l’oiseau
suspendu sur le crochet ou en l'en décrochant (ill.1). Lorsque l’oiseau est petit ou
que vos mains sont de bonne taille, l’éviscération en suspension est plus ardue
puisque les cuisses de l’animal sont maintenues en place par le crochet et la cavité
pelvienne est plus étroite. En prenant l’oiseau dans vos mains, poitrine en l’air, la
cavité pelvienne laisse pénétrer la main beaucoup plus facilement. Il faudra tout
simplement raccrocher le poulet une fois les viscères extraits. Il ne faut jamais le
déposer au fond du lavabo.

Tirez d’abord sur le gésier pour dégager assez d’espace intérieur pour pouvoir faire
pénétrer votre main au complet dans la cavité pelvienne. Formez ensuite une
coupelle avec votre main et introduisez-la jusqu’au fond du thorax, dépassant le
cœur. En tentant de ne pas trop refermer votre main, ce qui pourrait broyer le foie
du poulet, pincez fermement entre votre pouce et votre index l’œsophage et la
trachée que vous devriez sentir là (ill.2)
Retirez alors les viscères de la cavité et suspendez-les au-dessus du bac de
récupération des viandes non-comestibles.
10. Prélever le foie, le cœur et le gésier

ill. 1 ill. 2

11.

 Fermez une main autour du gésier. À l’aide de votre autre main, saisissez le
foie et le cœur. À l’aide du pouce et de l’index de la main qui tient le gésier,
pincez la vésicule biliaire là où elle est attachée au foie (ill.1). Tirez
doucement sur le foie et le cœur pour les détacher de la vésicule (ill.2).

 Refermez votre main sur le cœur et le foie et utilisez votre pouce et votre
index pour dégager le gésier que vous tiendrez à l’aide de votre autre main.
Laissez tomber l’amat restant de viscères dans le bac de récupération des
viandes non-comestibles.

 Déposez le gésier dans le petit bac prévu à cet effet, rincez le foie et le cœur
abondamment, rincez vos mains, déposez le foie et le cœur dans la petite
glacière à abattis.

10. Enlever les poumons


Ici encore, certains trouveront peut-être plus facile de décrocher momentanément la
carcasse de son crochet pour effectuer la prochaine opération. Les poumons étant en
quelque sorte encastrés dans les côtes, il conviendra de les en déloger en les faisant
glisser le long de celles-ci plutôt qu’en les tirant vers soi. Pour exécuter cette
manœuvre, un poumon à la fois, l’index et le majeur, collés ensemble, suffiront.
Lorsqu’il est bien accompli, ce mouvement vous permettra d’extraire entiers les deux
organes respiratoires dont vous pourrez ensuite disposer dans le bac de récupération
des viandes non-comestibles.

11. Rincer puis refroidir la carcasse


L’éviscération terminée, rincer abondamment la carcasse à l’eau froide et
débarrassez-la de toutes matières superflues. Profitez-en aussi pour vous assurer
qu’aucune plume n’y soit encore accrochée. Plongez alors la carcasse sous la glace,
au fond de la cuve servant à effectuer le refroidissement des poulets. Assurez-vous
que la température de l’eau est sous la barre des 10°C. Sinon, ajoutez de la glace.

12. Parer le gésier


Installé au-dessus du bac de récupération des viandes non-comestibles, tranchez le
gésier jusqu’au centre (A) puis ouvrez-le comme un livre pour en exposer l’intérieur
(B). Il sera rempli uniquement de gravier si l’animal a bien jeûné, lequel sera mêlé
d’herbes et/ou de grains dans le cas contraire. Retournez le gésier à l’envers pour le
vider puis, installé maintenant au-dessus du lavabo d’éviscération, rincer l’intérieur
profusément, non seulement pour le nettoyer mais aussi pour refroidir la peau
jaunâtre qui recouvre l’intérieur de l’organe (C). Bien refroidie, cette membrane sera
facile à peler et à jeter (D). Déposez le gésier dans la petite glacière à abattis.

Reprendre du début (étapes 1 à 12)


Avant de procéder à l’éviscération du poulet suivant :

o Lavez-vous les mains à l’eau chaude;

o Remettre en marche la bouilloire pour que l’eau déjà chaude se remette à bouillir;

o Placez le couteau d’éviscération, le coupe-griffe et le bac à gésier vide au fond de la


cuve à lessive sur pattes utilisée pour effectuer l'éviscération des poulets;

o Ébouillantez généreusement ces équipements ainsi que la douchette utilisée


pendant l’éviscération;

o Remplissez et remettez en marche la bouilloire.

Lorsque l'habillage des quatre poulets en attente est terminé


Il est temps de reprendre la séquence d'abattage du début (étapes A à D) et de préparer quatre
nouvelles volailles. Avant de sortir de l’aire d’habillage (A4):

o Lavez-vous les mains à l’eau chaude;

o Remettre en marche la bouilloire pour que l’eau déjà chaude se remette à bouillir;

o Placez au fond de la cuve de travail (A4):

 le couteau à lame courbée déposé plus tôt dans la cuve d'attente (A4)

 le couteau d’éviscération

 le coupe-griffe

 le bac à gésier vide


o Ébouillantez généreusement ces équipements ainsi que la douchette utilisée
pendant l’éviscération;

o Remplissez et remettez en marche la bouilloire;

o Enlevez votre tablier, vos gants et votre résille.

Lorsqu'un premier lot de 12 poulets est en attente dans la cuve de refroidissement

1. Transférer les poulets de la cuve de refroidissement (A4) à la glacière de


transport (A4);

2. Apporter la glacière de transport (A4) et la petite glacière à abattis (A4) dans


l’aire secondaire (A5) et transférer les poulets et les abattis dans une unité
de réfrigération;

3. Faire sa remise en place (voir ci-dessous);

4. Prendre une pause

5. Abattre un second lot de 12 poulets

6. Reprendre les étapes No2 et No3 ci-haut mentionné avant de passer à


l'étape ci-dessous «Après l'abattage»

REMISE EN PLACE (entre les deux lots de 12 poulets)

o Nettoyez les glacière de transport, remettez-y de la glace ou de nouveaux glaçons


réutilisables et ramenez-la à l’abattoir; faites de même pour la glacière
d'entreposage des abattis.

o Remplacez l’eau de l’échaudeuse et de l’ébouillanteuse puis remettez les à


chauffer;

o Videz la cuve de refroidissement et remplissez-là avec de l'eau et des glaçons;

Après l’abattage

 Valoriser les résidus de l'abattage: compostage et épandage


La meilleure façon de valoriser les résidus de l’abattage (sang, plumes, viscères, etc.) à la
ferme est de les composter puis de les épandre.

o Compostage

 Permis pour le compostage


L’article 24 du Projet pilote relatif à l’exploitation d’un abattoir de poulets à
la ferme indique qu’il faut « disposer des viandes non comestibles de poulets
conformément aux dispositions de l’article 7.3.1 du Règlement sur les
aliments (chapitre P-29, r. 1). »

Pour procéder soi-même au compostage de ses résidus d’abattage, il faut


être propriétaire d’un atelier d’équarrissage exploité sous un permis de
catégorie «compostage» (39$ en 2022-2023) et disposer des installations de
compostage décrites à l’article 7.2.11.1 du Règlement sur les aliments
(chapitre 29, r.1).
Cet article stipule qu’un simple « cylindre rotatif composteur » peut
constituer une « installation » satisfaisante. Il sera toutefois important de
l’installer sur une surface capable d’assurer la rétention des lixiviats issus du
compostage qui pourraient s’en échapper.

 Comment composter les résidus d’abattage


On peut évaluer à 15% de la masse de poulets abattus la quantité de résidus
produits. Ainsi, l’abattage quotidien suggéré de 24 poulets génèrera une
dizaine de kilogrammes de matière compostable.

Pour que le compostage se déroule à une vitesse normale, il faut tenter


d’établir un rapport carbone sur azote (C/N) de l’ordre de 30:1 (30 parts de
carbone pour une part d’azote) dans son compost ou 20:1 pour un
compostage plus rapide. Le rapport C/N des résidus d’abattage étant de
l’ordre de 2:1, vous devrez ajouter des matières contenant beaucoup de
carbone pour en arriver à un ratio adéquat.

Par exemple, à partir d’un rapport C/N établi à 500 :1 pour des copeaux de
bois, on peut établir une recette comme celle-ci : pour chaque kilogramme
de résidus d’abattage à composter (2:1), ajoutez :

 10kg de copeaux de bois (500:1) pour obtenir un rapport C/N de


30 :1

 7kg de copeaux de bois (500 :1) pour obtenir un rapport C/N de


22 :1.

En ce qui a trait à l’humidité de votre compost, Jacques Petit explique dans son livre «Compost :
théorie et pratique» : « On doit maintenir l’humidité, au sein du tas, autour de 50 %, celle d’une
éponge pressée. Pour ce faire, il faut arroser, lors du montage, les matériaux trop secs au fur et à
mesure de leur mise en place et non seulement à la toute fin ».

 Épandage

Selon l’article 29.1 du Règlement sur les exploitations agricole (chapitre Q-2, r. 26), l’épandage de
compost produit à la ferme à partir de résidus d’abattage est permis :

 sur une parcelle qui sera mise en jachère une année entière (vous pouvez
toutefois y pratiquer, par exemple, la culture d’engrais verts pour protéger le
sol et retenir le compost). La parcelle peut être utilisée l’année suivante pour
la culture d’aliments prévus pour la consommation humaine;

 sur une parcelle de pâturage lorsque les animaux ont terminé d’y paître pour
la saison;

 Disposer des eaux souillées


Les eaux souillées récupérées pendant le processus d’abattage sont considérées par le
ministère de l’Environnement et lutte contre les changements climatiques (MELCC) comme
des déjections animales et peuvent être épandues conformément à la réglementation en
vigueur (voir «Épandgage» ci-dessus). Voir système de récupération des eaux usées
 Protocole de nettoyage et d'assainissement
Avant de procéder à l’abattage des poulets, puis lorsque l’abattage de ceux-ci est terminé
pour la journée, le protocole suivant doit être respecté :

o Un grand chaudron d’eau potable est mis à bouillir;

o Toutes les surfaces et les équipements de travail sont rincés à grande eau;

o Ils sont ensuite bien nettoyés à l’aide d’un linge ou d’une brosse et d’une solution
nettoyante (eau savonneuse, etc.);

o Ils sont finalement vaporisés à l’aide d’un assainissant telle une solution
d’hypochlorite de sodium (l’ingrédient actif de l’eau de javel) à une concentration de
1000 ppm (soit, 17 ml pour un concentré de départ entre 5 à 6% ou 8 ml pour un
concentré à 12% auxquels on ajoute de l’eau potable pour obtenir un volume final de
1000 ml);

o Enfin, on fait couler quelques litres d’eau bouillante dans chaque drain de l’abattoir.

4. LISTE DE CERTAINS ÉQUIPEMENTS UTILISÉS


 Abreuvoir automatique (A1) l’entreprise ontarienne Millside industries inc. (dont les
produits sont distribués presque partout au Québec) offre des abreuvoirs dont la cuvette se
remplit automatiquement à mesure que l’eau est consommée. Ces excellents abreuvoirs faits
de plastique ou d’acier galvanisé ont une contenance de trois ou de cinq gallons américains
(11,36 ou 18,93 l). Comme vous l’aurez compris, le réservoir d’eau fait partie intégrante de
l’abreuvoir. Le remplissage se fait par le bas ou par le haut, selon le modèle. Évidemment, le
remplissage par le haut est plus simple, mais vous paierez ces modèles-là un peu plus cher.
Tous les deux sont assez communs.

 Abri-soleil 10pi x 10pi (A3) Un abri de bonne qualité sera constitué d’une structure en acier
télescopique robuste surmontée d’une toile en polyester ( et non en polyéthylène) résistante
aux flammes, aux rayons UV et à l’eau. Sa structure repliable « en accordéon » se transporte
facilement et se monte rapidement. Ce modèle vendu un peu plus de 300$ en vaut le coût.

 Boyau d’eau potable (A2, A3, A4) Pour acheminer l’eau potable du robinet extérieur de votre
maison à la plomberie de votre abattoir, et de la plomberie de l’abattoir aux pistolets
d’arrosages (A2 et A3) utilisez un boyau conçu pour l’acheminent d’eau potable. Ces boyaux
sont vendus en quincaillerie dans le rayon des accessoires pour les véhicules récréatifs. Vous
pourriez aussi utiliser, comme à l’intérieur de l’abattoir, du tuyau en PEX standard, peu
dispendieux mais beaucoup plus rigide. Dans tous les cas n’oubliez pas : plus le diamètre du
tuyau d’arrivée d’eau sera grand, plus la pression dans l’abattoir sera forte.

 Capteur de volailles (A1) : « Broche de fort calibre munie à une extrémité d’une poignée de
bois et, à l’autre, d’un crochet pour attraper facilement les volailles par une patte. »
Disponible au Ranch Cunicole

 Chauffe-eau électrique à accumulation (A4) L’abattoir doit disposer d'une alimentation en


eau chaude d'au moins 60°C pour permettre un lavage des mains efficace. Les petits chauffe-
eaux instantanés disponibles sur le marché, qu’ils fonctionnent à l’électricité ou au gaz, ne
vous permettront pas d’atteindre facilement cette température puisqu’ils chauffent l’eau à
mesure qu’elle passe à travers leurs circuits. Il est donc nécessaire de choisir un modèle à
accumulation qui dispose d’un réservoir. Puisque vous ne disposerez probablement pas dans
l’abattoir de circuits électriques de 220V à fort ampérage, la meilleure option demeure ce
qu’on appelle en quincaillerie un « chauffe-eau au point d’utilisation » (traduction un peu
incertaine de "point of use water heater").

Il s’agit d’un chauffe-eau de petite taille, fonctionnant à bas voltage (110v) et muni d'un petit
réservoir. Il parvient à chauffer très rapidement le petit volume d'eau qu’il stocke. Ce type de
système est généralement utilisé pour alimenter un point d'eau éloigné du système de
chauffage principal. Il est conçu pour alimenter un seul lavabo ou évier.

Il faut cependant vous assurer que le thermostat dont il est pourvu peut être réglé quelques
degrés au-delà de 60°C. En général, cela signifie que le chauffe-eau doit être muni d’un
thermostat conçu pour être facilement remplaçable, tel que celui illustré ci-dessous, et non
d’une commande à rhéostat permanente comme on retrouve sur la plupart des modèles
« point d’utilisation ». La plupart de ces « thermostats remplaçables » peuvent être réglés
jusqu’à 66°C. Le modèle 630052 de l’entreprise Rheem (illustré ci-dessous), disponible au
Canada chez HomeDepot, dispose d’un tel thermostat, d’un réservoir de 9,5 litres, et
fonctionne à bas voltage.

 Cônes d’abattage (A2) Cône d’abattage fabriqué à partir d’acier galvanisé permettant la
contention de la volaille. Exemple d'installation sur une potence. Disponible chez Usinage
Tommy Dion à Mirabel (écrivez-leur) et au Ranch cunicole (modèle illustré ci-dessous).

 Coupe-griffes (A4) Les ciseaux à griffes pour chats (ci-dessous illustré, modèle Essentials Le
Salon) sont abordables, légers et faciles d’emploi. Les lames du ciseau sont faites d’acier
inoxydable.
 Couteau à lame courbée (A2) Couteau léger de type couteau à désosser dont la lame
recourbée est longue et fine. Vous pouvez vous procurer ce genre de couteau à la ferme
paysanne Torretti Homestead

 Couteau d’éviscération (A4) Petit couteau de 7 po de longueur dont la pointe est aiguisée en
haut et en bas. Puisqu’on voudra parfois garder le couteau en main alors qu’on procède à
certaines manipulations sur les carcasses suspendues, la petite taille du couteau le rend
moins encombrant et permet un usage plus sécuritaire. De plus, sa courte lame de 3 po
permet d’exécuter des coupes plus précises sur des régions difficiles d’accès. Fabriqué par
Dexter Russell (modèle S128) et disponible au Ranch Cunicole.

 Crochet de suspension (A4) Équipement qui permet d’éviscérer les carcasses de volailles en
suspension. Cet équipement de suspension est obtenu par le pliage et le soudage d’une tige
en acier inoxydable de ⅜ po de diamètre qui se termine, à une extrémité, par un crochet
pivotant de plus faible diamètre (¼ po). Cliquez ici pour un plan à l'échelle (PDF). Disponible
chez Usinage Tommy Dion à Mirabel (écrivez-leur).

 Cuve à lessive sur pattes (A4) : Aussi appelés « cuves de lavage », ces grands lavabos
autoportants en polypropylène sont durables et disponibles dans toutes les quincailleries à
un prix raisonnable. Mesurant 22 po x 24 po environ, ils sont d’une hauteur de 32 po sur
pattes et ont un volume approximatif de 75 litres.

 Douchette (A4) Aussi appelé « rince-légume », ce type de pistolet d’arrosage en plastique est
léger, facile d’utilisation, abordables et ne rouille pas. Acheter les modèles vendus avec
tuyau. Pour raccorder le tuyau à votre plomberie, des adaptateurs particuliers sont
nécessaires. Les employés du département de la plomberie vous aideront à choisir les bons.

 Ébouillanteuse >96°C (A3) Si les pattes des poulets seront utilisées en cuisine, il convient de
les déchausser, c’est-à-dire d’enlever la peau qui les recouvre. Pour ce faire, il faut tremper
les pattes du poulet, pendant une vingtaine de secondes, dans un chaudron rempli d’eau
bouillante (>96°C) avant d'envoyer l'oiseau à la plumeuse (voir l'étape plumaison de la
séquence d'abattage). Cet équipement s'appelle l'ébouillanteuse.

Un ensemble « marmite d’aluminium et brûleur au propane », vendu quelques centaines de


dollars en quincaillerie, fera ici l’affaire. Les kits « friteuses à dinde » sont assortis d’un
thermomètre mécanique, d’un panier à friture (plus ou moins utile pour ébouillanter les
pattes des volailles), et d'une petite minuterie électronique, alimentée par piles, qui coupe
l’alimentation en gaz après 15 ou 20 min (pour éviter une surchauffe de l’huile). Ce système
d’arrêt automatique peut se révéler pratique si vous ne voulez pas avoir à demeurer à côté
de la marmite le temps que l’eau froide atteigne son point d’ébullition.

 Échaudeuse ± 60°C (A3) Que vous utilisiez une plumeuse automatique ou que vous plumiez
vos volailles à la main, il faut commencer par échauder la carcasse de l’oiseau abattu avant
de la plumer (voir l'étape plumaison de la séquence d'abattage). L’échaudage permet de
ramollir les follicules qui retiennent les plumes, facilitant l’extraction de celles-ci. Après la
mort de l’animal, l’échaudage ne doit pas trop tarder, sinon l’extraction des plumes risque de
s’avérer plus laborieuse.

La consigne qui doit impérativement être respectée concerne la température de l’eau : elle
doit être maintenue à 60 °C (avec une variation de ±2 °C). Une eau trop chaude cuira
littéralement la peau de la volaille (qui pourra alors se déchirer), alors qu’une eau trop froide
ne permettra pas une extraction aussi facile des plumes.

Plus les parois de votre marmite seront épaisses et plus son volume sera grand (30 à 50
litres), plus la température de l’eau sera stable et plus longtemps elle restera propre lorsque
vous y plongerez les carcasses. Bien qu’un bon thermomètre électronique et un brûleur au
propane installé sous une grande marmite vous permettra d’amener facilement l’eau à la
température idéale, ces brûleurs ne sont généralement pas pourvus de thermostats capables
de maintenir une température stable. Il vous faudra ajuster manuellement la température de
l’eau en allumant ou éteignant le brûleur, en ajustant sa puissance ou encore en ajoutant de
l’eau froide ou chaude.

Il est possible sinon d’assembler un échaudoir avec contrôle automatique de la température


en utilisant un contrôleur de température à sonde submersible comme le Inkbird ITC-308 et
une plaque de cuisson portable à serpentin (communément appelée « rond de poêle »)
d’une puissance de ± 1500 watts posée sur quelques dalles de béton empilée de façon à
placer l’équipement à une hauteur convenable pour vous. Évitez toute plaque de cuisson qui
serait munie d’un mécanisme de mise en fonction électronique : ce dernier serait
incompatible avec un thermostat qui « coupe » et « remet » le courant. En effet, à chaque
fois que la plaque de cuisson serait éteinte puis rallumée, il faudrait la remettre en fonction
manuellement, ce qui serait beaucoup trop laborieux.

Munis d’une sonde immersible de 2 m de long, le Inkbird ITC-308 électrifiera soit la prise
prévue pour contrôler un équipement de chauffage (si la sonde relève une température
inférieure à la température cible), soit celle prévue pour contrôler un équipement de
refroidissement (si la sonde relève une température supérieure à la température cible). Cet
appareil, muni d’une alarme ajustable selon qu’une température maximale ou minimale est
dépassée, est fiable et précis. De plus, il agit comme un thermomètre, indiquant clairement
la température relevée par sa sonde.
 Ensemble de cordier à bride (A4) Cordier à bride de 4 po de longueur, écrou et rondelle
permettant de raccorder le drain fileté d’une cuve à lessive sur pattes à un tuyau de drainage
flexible en insérant, entre le cordier et le tuyau, un manchon cannelé 1 ½ po x 1 ½ po en
polypropylène. Ci-dessous, ensemble de cordier à bride de marque Plumpshop disponible en
quincaillerie.

 Étourdisseur à percuteur captif (A2) (aussi appelé «pistolet percuteur à tige captive»). Outil
permettant d'effectuer un étourdissement pénétrant (voir sur le site de l'ACIA:
Étourdissement mécanique des animaux destinés à l'alimentation). L'appareil « BTG II »
illustré ci-dessous est conçu par l’entreprise allemande F.Dick, fonctionnant à ressort,
fabriqué en acier inoxydable et facilement démontable pour en permettre le nettoyage.
Placé sur le dessus de la tête de l’animal, ce type d’appareil, lorsqu’il est déclenché, expulse
brusquement une tige d’acier captive d’une trentaine de millimètres de longueur qui
traverse le crâne et pénètre le cerveau de l’animal, l'insensibilisant sur le coup. L'étourdisser
« BTG II » (numéro d’article 9023410) pèse 1,2kg. Il est conçu pour étourdir de petits
rongeurs jusqu’à 5 kg et des volailles (poules, canards et dindes) jusqu’à un poids d’environ
25 kg. L’appareil est conçu pour un usage semi intensif, c’est-à-dire l’insensibilisation de
±1000 animaux annuellement. Une force de ±25kg doit être exercée pour l’armer; au lieu de
tenter d’armer l’appareil en le tenant entre vos mains, un crochet à vis de bon calibre, bien
vissé sur un des madriers de la potence, vous permettra d’y accrocher la rondelle
d’armement et tirer l’appareil vers vous à l'aide de vos deux mains. Voir le manuel
d'utilisation pour plus de détails. Pour l’acheter, contactez la ferme paysanne Torretti
Homestead.

 Glacière de transport (A4): Grande glacière sur roues (>100L) permettant l’entreposage de
glace ou de glaçons réutilisables puis le transport des carcasses vers l’aire secondaire A5

 Glaçons réutilisables (A4): Petits cubes en plastique (sans BPA) de 2 cm x 2 cm x 2 cm,


remplis d’eau qu’on congèle, puis qu’on utilise exactement comme des glaçons. Lorsque
l’abattage est terminé, on peut les stériliser au lave-vaisselle, dans une caisse de lait en
plastique, après les avoir bien rincés dans un grand lavabo. Lorsque le cycle de lavage est
terminé, on laisse les glaçons à la température ambiante pendant 24 heures, puis on les
remet, toujours dans leur caisse, au congélateur. Ils sont alors prêts pour la prochaine séance
d’abattage. Une caisse de lait remplie aux trois quarts (juste en dessous des grands trous qui
tiennent lieu de poignées) de glaçons (il en faut environ 500) suffit à refroidir une cuve de
lavage (lorsqu’ils sont mélangés à de l’eau froide). Prévoyez une caisse de glaçons par séance
d’abattage. On les obtient au coût de 1,25 $ le sac de 18 glaçons dans la plupart des magasins
à rabais.

 Grand réservoir vrac 1 000 litres (A4): Les GRV (« Grand réservoir vrac », "IBC Totes", « tank
») en plastique, contenus dans une cage d’acier galvanisé, se vendent plus de 800 $ neufs,
mais une centaine de dollars seulement sur le marché de seconde main. S’il s’agit d’un
réservoir d’occasion, il faut idéalement savoir à quoi il servait pour éviter d’en acheter un qui
contenait des produits toxiques. Il est possible de trouver des réservoirs ayant été utilisés
pour transporter de l’eau, des concentrés de jus, des compotes de fruit, des engrais liquides
ou différents détergents bio. Ces contenants quasi cubiques mesurent 48 po x 40 po x 46 po
de hauteur environ. Vides, ils sont relativement légers (58 kg) et peuvent être facilement
transportés sur de courtes distances. Ces réservoirs sont conçus pour pouvoir être empilés.
Les cages sont généralement fixées à une palette de transport qui fait partie intégrante du
réservoir. Deux barreaux amovibles sur le dessus du réservoir peuvent être dévissés pour
permettre l’extraction du réservoir de plastique si désiré. Ce dernier est muni d’un bouchon
dévissable sur le dessus (découvrant une ouverture de 6 po de diamètre) et d’un robinet de
vidange de 2 po, muni d’une valve, à la base. Ci-dessous, le robinet de vidange est muni de
deux raccords et d'un manchon réducteur. Ces adaptateurs permettent la connection du
robinet à un boyau d’arrosage .
 Pistolet d’arrosage (A2, A3) Le pistolet d’arrosage No 5730 en acier de marque Gilmour est
solide et garanti à vie. Sa solide tête filetée, qui permet le raccordement à un deuxième
boyau d’arrosage, est facile à suspendre sur un crochet vissé.

 Plumeuse rotative automatique (A3) Cuve dont les parois sont tapissées de doigts de
caoutchouc rigides horizontaux. Au fond de la cuve, une base circulaire, recouverte de doigts
de caoutchouc fixés à la verticale, tourne à grande vitesse sous l’impulsion d’un moteur
électrique. Lorsqu’on y dépose une ou plusieurs vollailles, préalablement échaudées, et
qu’on active la machine, les oiseaux sont propulsés de part et d’autre de la cuve, se frottant
contre les doigts de caoutchouc adhérent. Ces doigts arrachent rapidement les plumes des
oiseaux qui s’y frottent à vive allure. Pendant la plumaison, qui se fait automatiquement en
une trentaine de secondes, il faut bien asperger d’eau l’intérieur de la plumeuse pour
augmenter l’adhérence des doigts et aider les plumes, qui s’accumulent sur les parois
intérieures de la machine, à glisser vers le fond de l’appareil, sous la base, ou ils s’engagent
dans une chute d’évacuation prévue à cet effet. Sous la chute, une chaudière en plastique de
20 litres récupère les plumes ainsi évacuées. Le modèle illustré ci-dessous est de fabrication
québécoise et d'excellente qualité. Il est disponible chez Usinage Tommy Dion à Mirabel
(écrivez-leur).

 Pompe à puisard avec flotte verticale (A4) Pompe submersible dont la flotte verticale
déclenche automatiquement l’évacuation des eaux souillées lorsque celles-ci ont atteintes un
certain niveau. Le modèle illustré ci-dessous est de taille suffisamment restreinte pour
pouvoir être installée dans la chaudière de plastique de 20 litres comprise dans la station
d’évacuation des eaux usées. Fabriquée par l’entreprise Burcam, et disponible par exemple
ici, la pompe de ⅓ de chevaux vapeur illustrée ci-dessous est munie d’une décharge de
1,25 po. Un tuyau de drainage flexible comme celui-ci permettra l’évacuation des eaux usées
de la chaudière de plastique vers le grand réservoir vrac de la station d’évacuation des eaux
usées.

 Potence (A2) Structure en H aménagée à partir de trois madriers « 4 par 4 » (c’est-à-dire du


bois de charpente normalisé dont la coupe transversale est de 3,5 po carré). Alors qu’un des
madriers verticaux est ancré au sol à l’aide d’un pieu d’acier, l’autre repose dans un bloc de
béton (« bloc à 4 ouvertures », « bloc à terrasse ») dans lequel il est maintenu à serre grâce à
des morceaux de bardeau de cèdre (« bardeau à cointer », « cale »). Des crochets et des
œillets à vis permettent qu’on y accroche un pistolet d’arrosage et un étourdisseur à
percuteur captif. Quatre cônes d’abattage sont vissés sur le madrier horizontal. L’installation
d’un crochet à vis facilitera l’armement de l’étourdisseur à percuteur captif. Quatre
chaudières de plastique de 20 litres sont placées sous les cônes pour recueillir le sang.

 Robinet de lessive avec bec pivotant fileté (A4): aussi appelés « robinets de buanderie », ces
robinets en laiton sont munis d’un long et haut bec pivotant dont l’embouchure est filetée
pour permettre le raccord à un tuyau de jardin de ¾ po. Ils sont conçus pour une installation
non dissimulée et pourvus d’arrivées d’eau chaude et froide filetées de ½ po de diamètre. Le
robinet pour cuve avec bec pivotant modèle 7021L de marque Bélanger est vendu avec un
support en « L », plutôt qu’un support mural, qui en facilite grandement l’installation sur une
cuve de lavage.
 Structure fermée (A4): charpente de bois ou d’acier recouverte d’une toile, d’une pellicule
ou de tout autre matériau lisse et lavable capable de prévenir l’introduction de substances
ou d’espèces (insectes, rongeurs) indésirables dans l'aire d'habillage (A4). Il est souhaitable
de construire cette structure de manière à ce qu’elle laisse pénétrer la lumière du jour et l’air
frais du dehors (par des moustiquaires). La structure doit évidemment disposer d’une porte.

o Exemple de structure (vignette de gauche ci-dessous) :

 Charpente de 12pi x 16pi avec longues solives de 12,5 pi (à 45°) constituant


un long débord de toit de 4 pi environ qui sert d’auvent des deux côtés de la
structure. Ces auvents peuvent servir de toit aux aires A1, A2 et A3;

 Le toit et les murs de la structure sont couverts de robustes pellicules en


polyéthylène transparent d’épaisseur 6 mil (« pare-vapeur ») et de toiles
moustiquaires en fibre de verre;

 Un rouleau de 20pi de hauteur par 100pi de longueur de pellicule de


polyéthylène 6 mil se vend en quincailleries un peu plus d’une
centaine de dollars;

 Un rouleau de moustiquaire en fibre de verre de 48 po x 100 pi se


vend une soixantaine de dollars en quincaillerie;

 La pellicule et la toile sont maintenues en place à l’aide de canaux


d’aluminium Polylock et leurs broches à ressorts (vignette de droite ci-
dessous);

 Une porte recouverte de toile moustiquaire, maintenue en place à l'aide de


Polylock, permet de fermer complètement la structure;
 Système de récupération des eaux usées (A4) : Les 4 cuves à lessive sur pattes de l'aire
d'habillage (A4) sont connectées, au moyen de cordiers à bride, à 4 tuyaux de drainage
flexibles dont la course se termine dans une chaudière de plastique de 20 litres. La chaudière
est enterrée dans le sol jusqu’à son embouchure pour faciliter l’écoulement par gravité de
l’eau qui y parvient par les tuyaux flexibles. Une pompe à puisard avec flotte verticale
installée au fond de cette chaudière permet l’évacuation du trop-plein d’eau vers un grand
réservoir vrac de 1000 litres. L’eau souillée contenue dans ce grand réservoir vrac est
considérée par le MELCC comme des déjections animales et peut être épandue
conformément à la réglementation en vigueur. Voir à ce sujet les articles 31 et 32 du
Règlement sur les exploitations agricoles (REA) ainsi que l’article 63 du Règlement sur le
prélèvement des eaux et leur protection.

 Thermomètre à thermocouple (A3,A4) : Un thermomètre numérique professionnel avec port


de branchement standard pour thermocouples (sondes) de type K est un outil durable et
utile, voire indispensable. Omega offre par exemple le modèle HH11C (illustré ci-dessous). Ce
thermomètre est fiable, précis et vous pouvez l’étalonner manuellement ou confier la tâche
à un laboratoire (si vous désirez obtenir un certificat officiel). Il vous faudra aussi acheter un
thermocouple, c’est-à-dire la sonde avec laquelle vous prendrez vos températures. Le
modèle KTSS-HH est robuste et sa gaine en plastique moulé, qui fait la jonction entre la
sonde en acier et le long fil connecteur en caoutchouc, résiste à de très hautes températures,
comme celle de l’huile de friture par exemple (ce qui n’est pas le cas du fil connecteur par
contre, alors attention à ne pas l’immerger dans l’huile). Puisque les sondes sont
interchangeables, vous pourrez en acheter plus d’une et les réserver à différentes
utilisations. Prévoyez payer un peu plus de 200$ pour le thermomètre et la sonde. Pour
étalonner un thermomètre, remplissez un verre de glace concassée, ajoutez autant d’eau
que possible, plongez la sonde du thermomètre dans l’eau et attendez trois minutes. Au
terme de cette attente, la température affichée devrait être très proche de zéro degré
Celsius.

 Tuyau de drainage flexible (A4) Tuyau flexible servant à évacuer l’eau récoltée par une
pompe à puisard. D’une longueur moyenne de 20 pieds, ces tuyaux nervurés sont disponibles
en diamètres de 1,25 po et 1,5 po. Pour pouvoir les raccorder facilement à l’ensemble de
cordier à bride dont ce guide suggère l’utilisation, choisissez des tuyaux d’un diamètre de
1,5 po comme ce modèle par exemple.

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