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Les zouines Baba Ali- BP 03/A. Birtouta - Alger - Algérie. Tél/Fax : 021 30 92 84 / 020 25 00 90
Dans la classification zoologique, on parle plutôt de l’espèce dindon et l’on réserve le terme
dinde à la femelle du dindon, mais en aviculture, on parle volontiers de la dinde en tant qu’espèce
et du dindon comme oiseau mâle de l’espèce dinde.
La dinde vit à l’état sauvage dans les forêts et les savanes du Mexique son pays d’origine, et
dans le sud de l’Amérique du nord, et elle se déplace du nord au sud en fonction des ressources
alimentaires. Son plumage est généralement de couleurs bronzées (noir avec des reflets dorés), mais
on trouve aussi des animaux au plumage blanc.
Ces oiseaux sont dotés de caroncules excroissances charnues qui pendent à la base du bec et
qui sont très développées chez le mâle, qui changent de couleur-passant du rouge au violet-lorsque
les animaux ont un comportement agressif. La femelle est beaucoup plus petite que le mâle, l’écart
de poids atteignant facilement 50%.
Lors des parades nuptiales ou quand il est agressé, le dindon mâle gonfle des caroncules et
dresse, en forme de roue, les grandes plumes de sa queue et commence à lancer un cri
« glouglouper ».
Parmi les races les plus couramment rencontrées, on trouve les dindons géants Bronzés,
dont le poids peut atteindre 20 kg chez le mâle, les dindons Noirs de Sologne ou du Gers, qui sont
des animaux de taille plus réduite et d’un poids compris entre 6 et 9kg.
Il existe également des races à plumage Blanc, les Blancs de Betsville (les souches naines
pèsent de 6 à 9 kg, et les souches géantes plus de 20 Kg). On connait, en outre, des souches Bleues
et une souche Noire de Bresse.
Les dindes sont des oiseaux très rustiques, qui supportent très bien, à partir de l’âge de 5
semaines, un élevage en plein air sur parcours (production traditionnelle). Mais on peut aussi
envisager un élevage en semi-liberté, en éjointant les animaux pour les empêcher de sortir des
parcs, ou un élevage au sol, à l’intérieur de locaux rationnels (production industrielle).
Ce guide est conçu spécialement pour l’élevage de la dinde industrielle, décrit la nature, le suivi
d’élevage et la quantité et la qualité des matériels d’élevages à prévoir, à savoir; litière, dispositifs
d’alimentation et d’abreuvement ainsi pour le matériel de chauffage et d’éclairage.
En élevage avicole, la pratique de la bande unique (un seul âge et une seule souche par
ferme) de façon à respecter le système (tout vide-tout plein) constitue la règle d’or de l’élevage.
5. Nettoyer la totalité du bâtiment sans rien oublier; un très bon nettoyage élimine 80% des
microbes,
Le sol doit étre parfaitement sec avant l’étalement de la litiére. Afin d’assurer ce séchage, il
est possible d’épandre 200 à 300 Kg de chaux vive pour 1000 m2 de surface mais en prenant soin de
laisser un délai entre l’épandage de la chaux et la mise en palce de la litiére de façon que la chaux
vive s’éteigne en absorbant l’humidité résiduelle.
La litiére joue un role d’isolant entre le sol et les animaux, par conséquence, elle doit étre
épaisse (minimum 10cm), absorbante (utilisation de copeaux de bois), souple (pour éviter les lésions
du bréchet).
Quel type de litiére l’éleveur doit choisir ?
La paille entiére est à exclure quel que soit le stade de vie des dindonneaux,
L’utilisation de paille broyée, seule, pendant toute la durée d’élevage est déconseillée,
Les copeaux de bois blancs non traité donnent des résultats meilleurs,
Deux jours avant l’arrivée des dindonneaux, l’éleveur commence à préparer sa poussiniére par la
mise en place des équipements qui sera adapté aux besoins de l’espéce dinde et facilement
démontable et réglable.
Des dindonneaux bien répartis à l’intérieur du cercle de garde autour d’une assiette démarrage
Le savoir faire et la technicité de l’éleveur sont des facteurs de réussite considérables. Ainsi,
le respect des densités d’élevages, le contrôle des conditions l’ambiance (chauffage-ventilation), la
qualité de la litière, l’application d’un programme alimentaire et l’application d’un programme de
prophylaxie rigoureux sont des paramètres qui doivent être modulé et maitrisé tout au long de la
phase d’élevage.
La mise en place des dindonneaux dans le bâtiment doit se faire dans un silence complet,
moins de bruit et surtout vérifier à ce que tout soit bien placé à l’intérieur de la poussinière,
abreuvement et alimentation et source de chaleur.
Toutes dispositions doivent être prises par l’éleveur pour effectuer le déchargement des
dindonneaux dans un laps de temps très court (de l’ordre de 10 minutes).
Il est conseillé, dans un premier temps, d’introduire toutes les boites dans le bâtiment et de
procéder, par la suite à une pesée d’un échantillon afin d’avoir le poids moyen du dindonneau à 1
jour, et enfin commencer à leur répartition à l’intérieur des cercles de garde. Cette technique évite
le stress thermique des animaux provoqué par un refroidissement.
Des prélèvements des dindonneaux en vue de faire des examens seront effectués.
Une fois la mise en place terminée, l’éleveur doit établir une fiche technique de suivi d’élevage qui
comporte toutes les informations :
Cumul par
semaine
L’éleveur doit établir 03 fiches d’élevages en fonction des différentes phases, à citer démarrage
(1S-4S), croissance (5S-12S) et finition (13S-16S-20S-24S).
De façon à suivre la croissance et à contrôler l’homogénéité du lot, il est conseiller de faire des
pesées d’un échantillon de 40 à 50 sujets de chaque sexe, pris bien sure au hasard en différents
coins du poulailler toutes les quinzaines de jours à heures fixes.
Durant les premières semaines de la vie des dindonneaux, l’éclairement doit être intense et le
chauffage au niveau des éleveuses un peu plus important que pour les poussins.
L’objectif de la ventilation vise le renouvellement de l’air afin d’assurer un apport régulier d’oxygène
aux animaux, d’éliminer les gaz nocifs produits au niveau de la litière et les poussières et enfin
essayer de réguler l’ambiance c'est-à-dire la T° et l’humidité relative. L’hygrométrie doit se stabiliser
en dessous de 60 % les premiers jours.
En cours de l’élevage, elle doit se situer entre 60 et 70%.
L’éclairement en bâtiment CLAIR : Il est important d’avoir de la lumière aux moments les plus
froids de la nuit et veiller à respecter l’intensité lumineuse.
Le comportement des dindonneaux durant les premiers jours de sa vie nécessite une intention
particulière, un suivi rigoureux et une présence permanente de la part de l’éleveur jour et nuit.
Quelques points à surveiller concernant la répartition des dindonneaux dans les points de
démarrage sont en définitive les meilleurs indications du bien être des animaux :
Les dindonneaux s’entassent le long des gardes : ils fuient la source de chaleur : T° trop
élevée ;
Les dindonneaux sont serrés sous le radiant : ce dernier ne chauffe pas assez ou à été allumé
trop tard, d’où la mortalité par quelques étouffements et entassements ;
Les dindonneaux sont mal répartis dans le cercle de garde : plusieurs causes possibles,
radiant mal orienté, mauvais éclairage d’où zone d’ombre et courants d’air ;
Les dindonneaux sont répartis de façon homogène dans l’ensemble du cercle de garde : la
distribution de chaleur et le niveau de la T° sont corrects.
Le retournement sur le dos Ecartement des pattes
Aider le dindonneau à se remettre sur pieds Eviter à ce que les dindonneaux se regroupent en les dispersant
L’alimentation est un volet très important pour l’élevage de la dinde industrielle, comme le
dindonneau présente une carcasse maigre, celle-ci est donc riche en protéine et en eau. Les besoins
protéiques sont ainsi élevés. Par contre ces besoins en énergie sont nettement moins sensibles que
le poulet à la concentration de l’aliment en particulier dans le jeune âge. En revanche, à mesure que
le dindonneau vieillit, il présente une vitesse de croissance améliorée par les apports élevés
d’énergie, surtout par l’addition de matières grasses.
Age Finition 1
en Démarrage Croissance (13S-16S)
semaines (0S-4S) (5S-12S) Finition 2
(17-20-24)
Energie métabolisable 2900 3000 3000
(Kcal/Kg d’aliment) 3000 3050 3050
Femelles Mâles
Femelles Mâles
Les manifestations cliniques, ainsi que les agents infectieux intervenant dans la pathologie de
l’espèce dinde.
Les possibilités d’expression clinique des volailles élevées en claustration sont limitées ; quels que
soient les agents en cause, les conséquences les plus visibles de leur présence concerneront :
Les agents intervenant dans la pathologie infectieuse de la dinde concernant les champignons
(aspergillose, candidose…) et les autres parasites (protozoaire, helminthes…), les bactéries
(colibacilles, salmonelles, pasteurelles, ornithobactérium, mycoplasmes…) et les virus (RTI, entérite
Hémorragique, ortho ou para myxovirus).
Dans le domaine de l’élevage industrialisé, les pathologies infectieuses sont de plus en plus
rarement le fait d’une cause mono factorielle, mais représentent plutôt des syndromes au sein
desquels plusieurs agents infectieux s’ajoutent à des facteurs d’ordre technique ou nutritionnel pour
provoquer l’apparition des troubles.
Ainsi, il convient enfin de ne pas perdre de vue le fait que la pathologie aviaire ne se limite pas
qu’aux problèmes infectieux, que les facteurs techniques de maitrise des conditions d’élevage
peuvent être des facteurs déclenchent les maladies, et qu’il existe une pathologie nutritionnelle,
même si les connaissances actuelles permettent de bien maitriser les facteurs indispensables à la
croissance et la production de l’espèce dinde, et cela au meilleur coût.
L’accouveur : La livraison des dindonneaux d’un jour sera accompagnée d’un bordereau indiquant le
nom de la souche, le ou les parquets, les traitements subis par l’œuf à couver ou le dindonneau d’1
jour, l’heure du départ du camion. Le véhicule assurant le transport aura été préalablement
désinfecté. Les normes de T° seront respectées.
L’éleveur : Afin d’optimiser la composition du lot des dindonneaux, l’éleveur devra confirmer les
quantités à livrer 3 semaines avant la date prévue de la mise en place.
Dés l’arrivée des dindonneaux, il décidera de l’opportunité d’effectuer des prélevements en vue de
faire des examens sérologiques (recherche de mycoplasmoses à galliseptcium, synovie, méléagridis,
bactériologiques (recherche de salmonelles), recherche de nodules aspergillaires. Les dindonneaux
seront pris dans le camion en présence du chauffeur. Il en est de méme pour la pesée individuelle
de 50 à 100 sujets. Le poids individuel ne devra pas étre inférieur à 45g, mais une tolérence peut
étre accépté pour les dindonnaux issus d’un lot en début de ponte se situe à 40g.
En cas de mortalité journaliére anormalement élevée (à partir de 0,5%) durant les 10 premiers jours,
l’éleveur s’engage à aviser le couvoir dans les 24 heures.
Une fiche comportant la mortalité journaliére par sexe au cours des 10 premiers jours sera
mentionnée.
Problémes spécifiques pouvant engager la responsabilité de l’accouveur :
1/ Omphalite : Le diagnostic d’omphalite est basé sur l’observation de 04 critéres associés : lésions
au niveau de l’ombilic, inflammation de vitellus avec ballonement, mortalité élevée dans les 04
premiers jours et isolement bactériologique positif. La responsabilité de l’accouveur sera exclue dans
le cas de non résorption du sac vittelin.
2/ Aspergillose : La présence de nodules aspergillaires entrainant une mortalité précoce sur les
sujets agés de moins de 03 jours peut engager la responsabilité de l’accouveur dans la mesure ou
des cas simillaires ont été constatés sur d’autres livraisons.
Celle-ci est irréfutable lorsque des signes cliniques accompagnées d’un examen de laboratoire positif
sont observés dans les 24 heures qui suivent la mise en palce du lot.
3/ Salmonellose : L’isolement des salmonelles sans signes et sans mortalité n’a pas de signification
et l’accouveur n eeput étre rendu respensable d’une contre performance du lot.
La mise en cause éventuelle de la responsabilité de l’accouveur et souvent aux critéres suivants :
Isolement d’une salmonelle le jour de la livraison accompagné d’une mortalité élevée dans
les 10 premiers jours. Un typage sera effectué.
En cas de récidive en cours d’élevage, la preuve devra étre apportée par un examen
bactériologique positif mettant en évidence le méme sérotype.
5/ Autres bactéries : La mise en évidence d’autres agents bactériens sur le dindonneau d’1 jour
vivant tels que Protéus, pseudomonas…. En particulier au niveau du vitellus, peut étre le témoin
d’une hygiéne insuffisante au couvoir.
Le couvoir sera prévenu dés le premier controle positif, ce qui l’incitera à enquéter auprés des autres
organisations livrées. Les contaminations horizontales ne pouvant étre exclues, les élevaeurs sont
appelés à une grande vigilance pour maitriser l’environnement et les conditions d’élevage.
Toutes les dispositions devront étre prises pour assurer l’élevage par bande unique aves
des oiseaux de la méme espéce. Si celui-ci comporte plusieurs batiments, le démarrage de
l’ensemble de l’élevage devra étre effectué dans un délai n’excédant pas 10 jours avec des
dindonneaux provenant du méme couvoir.
La protecion sanitaire de l’élevage sera rigoureusement établie : blouses et bottes pour les
visiteurs, absence de toute autre volaille à proximité de poulailler, aucun animal domestique
ne doit pénétrer à l’intérieur de l’élevage.
Pour les ramassages en cours d’élevage, seuls les camions propres et désinfectés pourront
pénétrer sur l’exploitation. Le personnel d’enlévement devra porter des bottes, des blouses
et casquettes propres.
Service Avicole