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NCKH-TuanNgocAn-ToanVan
NCKH-TuanNgocAn-ToanVan
ĐHQG-HCM
Trường ĐH KHXH&NV Do P.ĐN&QLKH ghi Mẫu: SV02
1. Đặng
1 Tuấn Ngọc An Chủ nhiệm 0837305456 2257030001@hcmussh.edu.vn
TÊN ĐỀ TÀI
À la fin d’une longue trajectoire où nous avons fait des recherches, synthétisé des
informations et analysé de nombreuses données obtenues de différentes sources et de la
population, l’équipe de recherche a acquis l’utilisation de ce mode verbal dans la pratique
liturgique de l’Église catholique au XVIIIe siècle. Il s’agit donc des prières et des structures
phrastiques qui expriment la volonté, les souhaits subjectifs et les espérances de la foi des
fidèles vers leur Seigneur, dans l’attente de la réalisation divine en coopération avec les
ecclésiastiques pour la vie spirituelle et religieuse. Le subjonctif s’utilise bien pour ses
valeurs linguistiques sous forme des éléments importants : lexique, morphosyntaxe,
sémantique, discours, et pragmatique.
Bien cordialement.
i|Page
Remerciements
Nous voudrions offrir des sentiments distingués à notre chère doyenne Mme la
Doyenne Bach Quynh Chi NGUYEN et notre cher vice-doyen M. Hong Phuoc LE pour
leur encouragement et leur aide dans les études.
Enfin, nous remercions tous nos chers amis, Tuan Ngoc An DANG, Thien Phuc
HUYNH, Trong Nhan TRAN, Quoc Tin DAO, de leur sincère amitié et confiance, et à qui
nous devons notre reconnaissance et notre attachement.
À tous ces intervenants, nous présentons nos remerciements, notre respect sincère
et gratitude profonde.
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Table des matières
Préface................................................................................................................................. i
Remerciements .................................................................................................................. ii
Table des matières ........................................................................................................... iii
Table des tableaux et des figures ..................................................................................... v
Résumé ............................................................................................................................. vii
Introduction ....................................................................................................................... 1
Raisonnement du choix ....................................................................................................... 1
Aperçu général de la recherche ........................................................................................... 2
Objectifs de la recherche..................................................................................................... 3
Objet et intervalle de la recherche ...................................................................................... 3
Méthodes de recherche ....................................................................................................... 3
Signification scientifique et pratique .................................................................................. 4
Disposition du thème .......................................................................................................... 4
CHAPITRE 1 : Le subjonctif comme mode verbal du français ................................... 7
1.1. Le français en tant que langue flexionnelle ................................................................. 7
1.2. Définition, conjugaison et construction phrastique du subjonctif ............................. 10
1.2.1. Le subjonctif comme mode verbal.................................................................. 10
1.2.2. Conjugaison du subjonctif .............................................................................. 11
1.2.3. Construction phrastique .................................................................................. 20
1.3. Valeurs grammaticales et pragmatiques du subjonctif .............................................. 33
1.3.1. Valeurs grammaticales .................................................................................... 33
1.3.2. Valeurs pragmatiques ..................................................................................... 34
1.4. Bilan ........................................................................................................................... 35
CHAPITRE 2 : Aperçu historico-contextuel de l’œuvre ............................................ 37
2.1. Contexte historico-social antérieur du Missel ........................................................... 37
2.1.1. Histoire de Salvation et le Salut ...................................................................... 37
2.1.2. La façon dont la Messe est offerte .................................................................. 39
2.2. Besoin de l’Église de rédiger un missel ..................................................................... 46
2.2.1. Le Missel d’autel ............................................................................................ 46
iii | P a g e
2.2.2. Le Missel paroissien ....................................................................................... 49
2.3. Formation et contenu du missel ................................................................................. 50
2.3.1. Généralités sur le contenu ............................................................................... 50
2.3.2. Plan du missel ................................................................................................. 52
2.3.3. Variations orthographiques et typographiques diachroniques ........................ 53
2.4. Bilan ........................................................................................................................... 55
CHAPITRE 3 : Analyse du subjonctif et de ses valeurs dans l’œuvre ...................... 58
3.1. Statistiques de l’utilisation du subjonctif dans le missel ........................................... 58
3.2. Analyse des valeurs d’utilisation des prières et des rites liturgiques ......................... 64
3.2.1. L’énoncé « Ainsi soit-il ! » ............................................................................. 64
3.2.2. La prière « Notre Père » ................................................................................. 65
3.2.3. La bénédiction « Le Seigneur soit avec vous » ............................................... 71
3.3. Remarques des verbes particuliers ............................................................................. 74
3.3.1. Verbes « Être », « Avoir » et « Savoir » ......................................................... 75
3.3.2. Verbe « Vouloir » ........................................................................................... 75
3.4. Bilan ........................................................................................................................... 77
Conclusion ....................................................................................................................... 78
Bibliographie et Sitographie .......................................................................................... 79
Annexes ............................................................................................................................ 81
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Table des tableaux et des figures
v|Page
Tableau 24 : Prière « Notre Père » en latin et en français moderne.................................. 66
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Résumé
1
D’Aquin, T. (1264). Pange lingua : præstet fides supplementum sensuum defectui.
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Introduction
Raisonnement du choix
Le XVIIIe siècle constitue pour lui-même une période cruciale dans l’évolution de
la langue française. L’analyse minutieuse du subjonctif tel qu’il est employé dans un texte
de cette ère permettra de documenter et de comprendre les variations grammaticales de
cette époque, contribuant ainsi à la recherche en linguistique historique.
De plus, les missels étaient des textes liturgiques fondamentaux, revêtant un
caractère sacré dans la pratique religieuse. L’examen de l’utilisation du subjonctif dans ce
cadre spécifique révélera des nuances et des subtilités langagières propres à l’expression
des prières et des rituels religieux.
L’étude du subjonctif au sein des missels permettra ensuite de découvrir les
particularités syntaxiques et sémantiques de cet emploi, notamment en ce qui concerne
l’expression des désirs, des incertitudes et des sentiments, fournissant ainsi un éclairage
précieux sur la construction des phrases et la signification à l’époque.
Dans le cadre du XVIIIe siècle, l’instruction des fidèles sur les cérémonies et les
rites de l’Église catholique était une matière urgente. Parmi de nombreux livres publiés à
Paris se trouvaient donc des missels bilingues latin-français qui aidaient les fidèles à obtenir
une appréciation plus précise de la liturgie, ce qui les encourageait à faire des contributions
sociales en dehors.
Notre recherche concerne la première partie d’une série de quatre pareils missels,
imprimés en 1739. Ce missel présente aux fidèles la traduction en français des diverses
oraisons dans la Messe, et des prières dévotionnelles. Notre intérêt se concentrera sur
l’usage du subjonctif dans ces traductions, en particulier les significations subtiles du
subjonctif dans ce contexte religieux.
Cette problématique dont nous nous intéressons nous mène à répondre ces trois
questions de recherche qui suivent :
1|Page
● De quoi la foi des fidèles bénéficie-t-elle des cérémonies liturgiques utilisant ce
mode verbal dans l’ouvrage ?
À ce que notre connaissance nous permet, une étude scientifique approfondie sur
l’emploi du subjonctif n’aura pas de précédent au Vietnam. Il n’existe également aucune
recherche sur des missels bilingues latin-français au XVIIIe siècle au niveau national.
À l’échelle internationale, il y a pourtant plusieurs recherches sur ce mode
linguistique du français, ainsi que sur son évolution au fil de temps. C’est le cas pour
l’étude de Mme Anne Daunes Miceli, faite en 2010, qui a démontré comment l’emploi du
subjonctif a évolué dans la littérature du XXe siècle.
Pareillement on trouve des études comparatives qui mettent en lumière les
similarités et les points différents entre le subjonctif français et ceux des autres langues
européennes, par exemple celle de Mme Jana Tolarová, 2014, sur le subjonctif en français
contemporain et ses équivalents tchèques, ou l’étude diachronique de Mme Marielle
Conforti, publié dans la même année, qui explique les emplois du subjonctif en français et
en italien à travers le temps.
Il y a également une recherche qui explore des calendriers et des livres liturgiques
de façon générale en France au XVIIe siècle, de M. Bernard Dompnier & Mme Cécile
Davy-Rigaux, 2014, ainsi qu’une étude qui se spécialise dans la liturgie et les chants de la
fête de Noël dans le diocèse de Paris à cette époque (Mme Cécile Davy Rigaux, 2005).
Cependant, il n’y a jusqu’à présent aucune étude scientifique sur l’usage du
subjonctif de la langue française dans le cadre du missel du diocèse de Paris au XVIIIe
siècle.
2|Page
Objectifs de la recherche
Le missel de Paris sera l’objet principal de cette étude. Elle approfondira également
la manière dont ce missel emploie le subjonctif, et par conséquent elle se limitera dans le
cadre du 1er tome des missels.
Méthodes de recherche
Afin de bien faire cette étude et surtout d’indiquer les particularités du subjonctif
dans le texte, ce travail se fonde principalement et essentiellement sur les méthodes
suivantes :
● La méthode synchronique : elle nous aide à faire des comparaisons entre cette œuvre
et celles du même âge.
● La méthode diachronique : nous l’employons pour comparer ce missel avec d’autres
ouvrages avant et après celui-là qui ont des liens avec notre étude d’une manière ou
d’autre.
● La méthode statistique : cette méthode sert à enregistrer les apparitions du subjonctif
dans l’œuvre, ainsi que les expressions qui nécessitent cet emploi.
● La méthode d’analyse et la méthode de description : nous précisons les
caractéristiques sur chaque aspect de ce que nous avons rassemblé.
● La méthode historique et la méthode de comparaison : nous utilisons ces méthodes
en compagnie des méthodes ci-dessus afin de développer des questions dans une
perspective sociohistorique.
3|Page
Signification scientifique et pratique
Disposition du thème
4|Page
1.2. Définition, conjugaison et construction phrastique du subjonctif
1.4. Bilan
2.4. Bilan
5|Page
comprendre et faire comprendre les valeurs et les influences sur la liturgie et les rites
catholiques ainsi que, dans une certaine mesure, les réflexions de ces objectifs depuis la
publication de ce missel par rapport à l’époque contemporaine.
3.2. Analyse des valeurs d’utilisation des prières et des rites liturgiques
3.4. Bilan
Conclusion
Bibliographie et sitographie
Annexes
6|Page
CHAPITRE 1 : Le subjonctif comme mode
verbal du français
Présentant cette section, nous avons mobilisé diverses ressources pour recueillir des
informations pertinentes en vue de répondre aux questions que nous nous posons. Les
sources consultées incluent des ouvrages de grammaire traditionnels, tels que Le bon usage,
Grammaire expliquée du français, Grammaire progressive du français niveau
intermédiaire, Cours de langue et de civilisation françaises III, ainsi que des ressources
numériques. Parmi ces dernières, nous avons utilisé des bases de données sitographiques
accessibles en ligne, qui compilent des articles, des entrées de dictionnaires, et des analyses
grammaticales détaillées.
Dans le domaine de la typologie morphologique, une langue dite flexionnelle est
définie comme une langue où une multitude de mots varient en forme selon leur contexte
7|Page
d’utilisation ou leur relation grammaticale avec d’autres mots dans une phrase. À l’inverse,
une langue isolante est caractérisée par des mots invariables, les relations grammaticales y
étant exprimées par des mots-outils ou l’ordre des mots.
Les mots dans une langue flexionnelle subissent des modifications appelées
flexions, et leurs formes résultantes sont qualifiées de fléchies. La flexion nominale est
généralement désignée sous le terme de déclinaison, tandis que la flexion verbale est
connue sous le nom de conjugaison. Les flexions sont réalisées par l’ajout d’affixes
grammaticaux au radical du mot, et parfois par modification de ce dernier ; les affixes
placés en fin de mot sont nommées désinences. L’ensemble des formes fléchies différentes
que peut prendre un mot est désigné comme son paradigme. Ces différentes formes, et donc
les affixes, véhiculent des traits grammaticaux tels que le genre, le nombre, la fonction
syntaxique, la classe lexicale, le temps, le mode, etc… Le fonctionnement des affixes dans
les langues flexionnelles conduit à l’identification de deux sous-catégories distinctes :
8|Page
Le mode, dérivé du latin « modus », qui signifie « manière »2, est une caractéristique
grammaticale qui définit la manière dont l’action est exprimée par le verbe, qu’elle soit
perçue comme un état ou une activité (la terminologie linguistique préfère souvent le terme
« procès »). Ce trait est associé majoritairement au verbe, mais pas exclusivement.
Les modes verbaux représentent la conceptualisation et la présentation de l’action
énoncée par le verbe. Ils englobent la possibilité de douter de cette action, de l’affirmer
comme une réalité, ou de la considérer comme éventuelle. Ces modes s’entrelacent avec la
sémantique inhérente aux verbes, générant ainsi les aspects de l’action3. Enfin, ils opèrent
des transformations morphologiques, incarnées notamment par les désinences verbales,
plus communément appelées conjugaisons4.
La langue française est traditionnellement censée inclure sept modes, dont quatre
sont considérés comme personnels et trois comme impersonnels5. Grammaire expliquée du
français en parle avec détail comme suit :
- Les modes personnels qui ont des sujets personnels et se conjuguent: l’indicatif, le
subjonctif et l’impératif [et le conditionnel].
- Les modes impersonnels qui n’ont pas de sujets personnels et sont invariables:
l’infinitif, le participe et le gérondif »6.
Éclaircissons cela en examinant l’exemple du verbe aimer, qui se forme aux présents
des modes susmentionnés comme le suivant :
2
Larousse. (2024). Définitions : mode, modes. From Dictionnaire de français Larousse:
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/mode/51911 (consulté le 12 décembre 2023)
3
Riegel, M., Pellat, J.-C., Rioul, R. (2004). Grammaire méthodique du français. Paris : Presses Universitaires de
France – PUF, p.287.
4
Wikipedia. (2024). Mode (grammaire). From Wikipedia:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mode_(grammaire)#cite_ref-1 (consulté le 12 décembre 2023)
5
Riegel, M., Pellat, J.-C., Rioul, R. (2004). Grammaire méthodique du français. Paris : Presses Universitaires de
France – PUF, p.288.
6
Mahéo-Le Coadic, M., Mimran, R., Poisson-Quinton, S. (2021). Grammaire expliquée du français - Niveau
intermédiaire. Paris : CLE International., p.158.
9|Page
Qu’il aime Il aimerait Il aime
Le subjonctif est donc un de ces modes verbaux que détient le français. C’est le
mode avec lequel on décrit l’irréel, l’incertitude, la subjectivité ; et c’est aussi en cela que
se trouve son contraste vis-à-vis de l’indicatif, qui est censé être le mode de l’objectivité,
rapportant les faits réels ou du moins probables8.
7
Larousse. (2024). Définitions : mode, modes. From Dictionnaire de français Larousse:
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/mode/51911 (consulté le 12 décembre 2023)
8
Mahéo-Le Coadic, M., Mimran, R., Poisson-Quinton, S. (2021). Grammaire expliquée du français - Niveau
intermédiaire. Paris : CLE International, p.158.
Riegel, M., Pellat, J.-C., Rioul, R. (2004). Grammaire méthodique du français. Paris : Presses Universitaires de France
– PUF, p.322.
10 | P a g e
Il sert ainsi à exprimer l’incertitude, le doute, l’émotion, le souhait, le désir, le regret,
l’ordre, la volonté, la nécessité, l’irréalité ou l’hypothèse9. Ce mode se déploie comme un
outil linguistique polyvalent, conférant au locuteur la possibilité d’exprimer des nuances
subtiles dans la communication.
Contrairement à l’indicatif qui offre une variété de temps pour exprimer des faits
établis, le subjonctif présente une gamme plus restreinte de temps verbaux. Il n’est pas
tributaire de temps spécifiques, car il dépeint l’action en cours de réalisation ou achevée10.
En d’autres termes, l’utilisation du subjonctif présent ne garantit pas que l’action se déroule
au moment présent, l’usage du subjonctif passé ne sous-entend pas nécessairement que
l’action se situe dans le passé, etc. Sa valeur temporelle est déterminée par le contexte dans
lequel il est employé11. Le subjonctif s’adapte ainsi à la temporalité de l’action, laissant au
contexte la responsabilité de conférer une orientation temporelle précise.
Le subjonctif se caractérise par la présence de quatre temps : le présent, le passé,
l’imparfait, et le plus-que-parfait. Toutefois, les deux derniers, quoiqu’ils fassent partie de
la conjugaison du subjonctif, sont généralement obsolètes à l’oral, et de nos jours ils ne
trouvent leur place que dans des contextes textuels au registre extrêmement soutenu12.
Actuellement, le présent remplace l’imparfait, et le passé remplace le plus-que-parfait dans
l’usage courant.
On observe une distinction au sein de ces quatre temps qui se matérialisent en deux
sphères temporelles : une sphère du présent et l’autre du passé. Chacune de ces sphères
englobe un temps simple et un temps composé. Ainsi la sphère du présent comprend le
présent et le passé du subjonctif, tandis que l’imparfait et le plus-que-parfait doivent leur
appartenance à la sphère du passé.
9
Appert, C. (1823). De l’esprit du subjonctif dans la langue française, ou Analyse logique, grammaticale et
philosophique de ce mode, comparé à l’indicatif, etc. Paris : Naples : chez Borel & chez Marotta & Paris : chez
Barrois.
10
Mahéo-Le Coadic, M., Mimran, R., Poisson-Quinton, S. (2021). Grammaire expliquée du français - Niveau
intermédiaire. Paris : CLE International, p.158.
Riegel, M., Pellat, J.-C., Rioul, R. (2004). Grammaire méthodique du français. Paris : Presses Universitaires de France
– PUF, p.327.
11
Mahéo-Le Coadic, M., Mimran, R., Poisson-Quinton, S. (2021). Grammaire expliquée du français - Niveau
intermédiaire. Paris : CLE International, p.158.
12
Mahéo-Le Coadic, M., Mimran, R., Poisson-Quinton, S. (2021). Grammaire expliquée du français - Niveau
intermédiaire. Paris : CLE International, p.162: « L’imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif sont peu utilisés
parce que ces formes sont jugées trop littéraires ».
11 | P a g e
a) Le subjonctif présent
Les verbes conjugués au subjonctif présent n’existent guère sans qu’ils soient
précédés du mot subordonnant de « que ».
● Extraction du radical : Le radical « aim- » est utilisé pour toutes les personnes. Il est
obtenu à partir de la troisième personne du pluriel au présent de l’indicatif (« ils
aiment ») pour la première, deuxième et troisième personnes du singulier ainsi que
du pluriel (je, tu, il, elle, on, ils, elles). Pour les formes de la première et deuxième
personnes du pluriel (nous, vous), ce radical est issu de la première personne du
pluriel au présent de l’indicatif (« nous aimons »), coïncidant avec le radical tonique
pour les verbes du premier groupe.
● Ajout des terminaisons : Les terminaisons spécifiques au subjonctif présent sont
appliquées comme suit : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent.
12 | P a g e
Nous arrivons ainsi aux formes suivantes :
Il est observé sans difficulté que pour les verbes du premier groupe, les formes du
présent de l’indicatif et du subjonctif présent sont identiques, à l’exception des première et
deuxième personnes du pluriel. Cette similarité peut constituer un obstacle à la distinction
entre ces modes pour les apprenants débutants en français.
Examinons ensuite le verbe « finir », qui appartient au deuxième groupe. La méthode
de conjugaison se structure toujours de la même manière :
● Extraction du radical : Le radical « finiss- » est utilisé pour toutes les personnes. Il
est dérivé de la forme de la troisième personne du pluriel au présent de l’indicatif («
ils finissent ») pour la première, deuxième et troisième personnes du singulier ainsi
que pour le pluriel. Pour les formes des première et deuxième personnes du pluriel,
ce radical provient de la première personne du pluriel (« nous finissons »), qui
coïncide avec le radical tonique.
● Ajout des terminaisons : L’application des terminaisons est uniforme pour tous les
groupes verbaux dans un même temps grammatical, avec les terminaisons -e, -es, -
e, -ions, -iez, -ent.
Il est constaté que pour les verbes du deuxième groupe, la conjugaison au subjonctif
présente des divergences marquées par rapport à celle de l’indicatif, particulièrement pour
les personnes du singulier. Toutefois, le radical utilisé pour former le subjonctif présent
13 | P a g e
reste identique pour toutes les personnes, ce qui constitue une similitude avec les verbes du
premier groupe.
Examinons finalement l’exemple du verbe « prendre », qui appartient au troisième
groupe. La manière de conjugaison au subjonctif présent de ce groupe de diffère pas de
celles des deux autres groupes :
Il est observé que pour les verbes du troisième groupe, la conjugaison au subjonctif
présent diffère nettement de celle de l’indicatif, et il existe également une variation entre le
radical tonique et le radical atone. Cette distinction contraste avec les verbes du premier et
du deuxième groupe, où ces radicaux sont identiques.
Cette spécificité est attribuable au fait que la conjugaison du subjonctif présent est
étroitement liée à celle de l’indicatif présent. En effet, les formes du subjonctif présent sont
dérivées des formes correspondantes de l’indicatif présent, utilisant souvent le même
radical.
De cette analyse, deux observations générales peuvent être formulées.
Premièrement, on remarque que la troisième personne du pluriel du présent du subjonctif
(« prennent » dans l’exemple ci-dessus) demeure identique à celle de l’indicatif. Le
deuxième constat se fait en ce que les premières et deuxièmes personnes du pluriel du
subjonctif présent (« prenions » et « preniez ») s’avèrent identiques à celles de l’imparfait
de l’indicatif.
14 | P a g e
- Pour les verbes irréguliers :
Effectivement, une autre irrégularité est observée parmi ces verbes irréguliers. Les
trois verbes « aller », « vouloir » et « valoir » prennent leurs radicaux atones à partir de
ceux de l’imparfait, contrairement aux autres personnes, qui se forment à base des radicaux
toniques irréguliers. Par conséquent, nous trouvons dans ce cas « que j’aille », mais « que
nous allions ». De même, il s’agit, pour les deux autres verbes, respectivement de « que je
veuille » et de « que nous voulions » ; de « que je vaille », et de « que nous valions ».
13
La divergence absolue des terminaisons se trouve chez les deux auxiliaires ÊTRE et AVOIR.
14
Mahéo-Le Coadic, M., Mimran, R., Poisson-Quinton, S. (2021). Grammaire expliquée du français - Niveau
intermédiaire. Paris : CLE International, p.160-161.
15 | P a g e
b) Les temps au passé du subjonctif
- Le subjonctif passé :
Cela va sans dire que la règle d’accord entre le sujet et le verbe, qui se met en œuvre
dans tous les temps verbaux composés, s’applique également dans le subjonctif passé. Pour
les verbes conjugués avec l’auxiliaire « être », comme « venir » que nous utilisons dans le
but de l’illustration, les conjugaisons seront les suivantes :
- L’imparfait du subjonctif :
Bien que l’imparfait ne soit plus aussi couramment utilisé dans le langage
contemporain, cela ne justifie pas la négligence à l’égard de l’apprentissage de ce temps-
ci, en particulier dans le cadre de notre étude, où tous les quatre temps du subjonctif sont
utilisés, à toutes les personnes.
16 | P a g e
temps. Dans le registre courant, l’imparfait du subjonctif est toutefois remplacé par le
subjonctif présent15.
Afin de rendre cela plus intelligible, prenons un autre exemple concret du verbe au
premier groupe « parler », dont la troisième personne du singulier du passé simple est « il
parla ». Pour le conjuguer à l’imparfait du subjonctif, il suffit de simplement ajouter les
terminaisons appropriées. Ainsi, nous acquérons :
Examinons encore quelques autres exemples avec les verbes qui comprennent
respectivement « avoir », « être », « écrire », « voir », « lire » et « vivre », afin de mieux
comprendre la conjugaison de ce temps :
15
Riegel, M., Pellat, J.-C., Rioul, R. (2004). Grammaire méthodique du français. Paris : Presses Universitaires de
France – PUF, p.329.
17 | P a g e
VOIR LIRE VIVRE
VENIR TENIR
18 | P a g e
conjugaison de l’imparfait du subjonctif, est lui-même tombé en désuétude dans l’usage
courant. La disparition progressive du passé simple a logiquement entraîné celle de son
dérivé, l’imparfait du subjonctif, dans le langage moderne.
- Le plus-que-parfait du subjonctif :
Tout comme les deux derniers temps que nous avons étudiés, le plus-que-parfait du
subjonctif ne présente pas d’exception en termes de conjugaison.
Il convient de souligner que la conjugaison du plus-que-parfait du subjonctif sert
également de forme alternative, communément appelée deuxième forme, pour le
conditionnel passé.
19 | P a g e
1.2.3. Construction phrastique
a) Propositions indépendantes
Il est relativement rare de trouver le subjonctif dans une phrase simple, soit une
proposition indépendante ou principale16; cependant, cela peut se produire
occasionnellement. Dans ces situations, le subjonctif peut exprimer un ordre, un désir, une
supposition ou une exclamation, cela avec ou parfois sans l’emploi de cette conjonction
introduisant « que ».
Explorons chacune des valeurs du subjonctif lorsqu’il est utilisé dans une
proposition indépendante ou principale. Premièrement, il peut exprimer un ordre adressé à
la troisième personne, une fonction que l’impératif ne permet pas17. Voici quelques
exemples illustrés :
(2) « Qu’elle s’asseye. » (Jean ANOUILH, Antigone, page 60, La Table Ronde,
2008)
(3) « Qu’il vienne alors, qu’il vienne ! » dit vivement Richelieu. (Alexandre
DUMAS, Les trois mousquetaires, Chapitre XIV, Le Livre de Poche, 2011)
Ces formulations utilisent le subjonctif pour donner des directives à une personne
qui n’est ni le locuteur ni l’interlocuteur, une nuance qui ne peut être rendue par l’impératif.
Passons maintenant à la fonction du subjonctif dans la principale qui permet
d’exprimer le désir ou le souhait18. Dans ce cas, il peut être introduit par la conjonction «
que », comme dans l’exemple :
(4) « Que toutes les bénédictions du Ciel tombent sur monsieur. » (Alexandre
DUMAS, Les trois mousquetaires, Chapitre XXIII, Le Livre de Poche, 2011)
16
Mahéo-Le Coadic, M., Mimran, R., Poisson-Quinton, S. (2021). Grammaire expliquée du français - Niveau
intermédiaire. Paris : CLE International, p.158.
17
Riegel, M., Pellat, J.-C., Rioul, R. (2004). Grammaire méthodique du français. Paris : Presses Universitaires de
France – PUF, p.322.
18
Riegel, M., Pellat, J.-C., Rioul, R. (2004). Grammaire méthodique du français. Paris : Presses Universitaires de
France – PUF, p.322–323.
20 | P a g e
Il peut également apparaître sans la conjonction « que » dans certaines expressions
plus ou moins figées telles que :
Plaise au Ciel que vous réussissiez ! Que vous réussissiez et que cela plaise au Ciel
afin qu’il vous l’accorde.
Ces formules utilisent le subjonctif pour formuler des vœux ou des souhaits, en
marquant une espérance ou une invocation.
Examinons à présent la situation où le subjonctif, utilisé dans une proposition
indépendante, véhicule une supposition19. Cette utilisation peut se manifester par des
énoncés tels que :
19
Riegel, M., Pellat, J.-C., Rioul, R. (2004). Grammaire méthodique du français. Paris : Presses Universitaires de
France – PUF, p.323.
21 | P a g e
(6) « Que le vent vienne à cesser, et la pluie tombera. »
Cette formulation est typique en mathématiques pour poser une hypothèse ou définir
un élément à considérer dans un raisonnement ou une démonstration.
20
De La Fontaine, J. (2011). Le Héron. Paris : Desclée de Bouwer.
21
Appert, C. (1823). De l’esprit du subjonctif dans la langue française. Paris : chez Barrois, p.17, p. 21.
22 | P a g e
b) Propositions subordonnées22
- Subordonnées sujets23
(12) « Que beaucoup d’enfants n’aient toujours pas accès à l’éducation, (c’) est
surprenant. »
22
Riegel, M., Pellat, J.-C., Rioul, R. (2004). Grammaire méthodique du français. Paris : Presses Universitaires de
France – PUF, p.323–327.
23
Mauger, G. (2003). Cours de langue et de civilisation françaises, tome III. Paris : Hachette Français Langue
Etrangère, p. 208
23 | P a g e
(14) « Il est douteux que nous arrivions à l’heure. » (le doute)
(15) « Il faut que tu fasses tes devoirs avant de sortir. » (la nécessité)
(16) « Il vaut mieux que vous acheviez bientôt ce travail. » (la préférence)
(18) « Il est impossible que cet événement ait eu lieu sans témoins. »
(l’impossibilité)
(19) « C’est dommage que tu ne puisses pas nous rejoindre. » (le sentiment de
regret)
(20) « Il est inacceptable que ces problèmes continuent sans intervention. » (le
sentiment d’indignation)
(21) « Il n’est pas sûr que la situation s’améliore bientôt. » (la négation)
(22) « Est-il évident que nous ayons fait le bon choix ? » (l’interrogation)
(23) « S’il est clair que cela bénéficie à tous, je le ferai. » (la tournure
impersonnelle utilisée dubitativement)
24 | P a g e
- Subordonnées complétives24
● Des verbes transitifs de volonté, qu’ils soient transitifs directs ou indirects. Dans le
premier cas, la conjonction de subordination « que » suit immédiatement le verbe
principal. Dans le deuxième cas, les expressions « à ce » ou « de ce » précèdent la
conjonction « que », afin de maintenir la cohérence dans les structures des verbes
transitifs indirects nécessitant les prépositions telles que « à » ou « de ». Voici une
liste non exhaustive des verbes appartenant à cette catégorie :
24
Mahéo-Le Coadic, M., Mimran, R., Poisson-Quinton, S. (2021). Grammaire expliquée du français - Niveau
intermédiaire. Paris : CLE International, p.269-272.
Riegel, M., Pellat, J.-C., Rioul, R. (2004). Grammaire méthodique du français. Paris : Presses Universitaires de France
– PUF, p.492–494.
25 | P a g e
(32) « Elle attend que vous veniez la voir. »
Consentir à ce que, s’attendre à ce que, veiller à ce que, tenir à ce que, faire attention
à ce que, s’opposer à ce que, etc. ;
● Les verbes « être », « trouver », « estimer », « juger », etc. suivis d’un adjectif
exprimant le sentiment.
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(46) « Nous estimons essentiel que chacun puisse exprimer son opinion. »
(49) « Elle a envie que nous partions en vacances ensemble cet été. »
● Des verbes exprimant une notion de négation : nier, contester, démentir, douter, etc.
Pour le verbe « douter », il faut noter la distinction entre les deux « douter que » et
« se douter que » : « douter que », qui signifie « ne pas croire vraiment », exige le
subjonctif tandis que « se douter que », signifiant les verbes « penser », ou encore «
soupçonner », est suivi de l’indicatif.
(51) « Elle nie que son frère ait été impliqué dans l’affaire. »
(55) « Marc ne croit pas que Sophie ait respecté les délais. »
(56) « L’équipe n’imagine pas que le projet puisse être terminé avant la fin de
l’année. »
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(57) « Le comité ne juge-t-il pas qu’il soit nécessaire de réviser les objectifs
annuels ? »
● Certains verbes changent subtilement de sens selon qu’ils sont suivis de l’indicatif
ou du subjonctif : admettre, comprendre, dire, crier, écrire, téléphoner, demander,
entendre, supposer, etc.
(58) « Marie admet qu’elle a commis une erreur. » (reconnaissance d’un fait)
(59) « Paul admet que cela puisse sembler compliqué. » (concession d’une
possibilité)
(60) « Thomas comprend que Laura veut partir. » (prise de conscience d’un fait)
(61) « Léa comprend que Thomas soit si content, elle le serait aussi à sa place. »
(compréhension de la raison derrière un fait)
(66) « Les voisins entendent qu’ils ont réussi. » (constatation d’un fait)
● Attraction modale : le subjonctif s’emploie assez souvent dans les subordonnées qui
dépendent elles-mêmes d’une autre subordonnée au subjonctif.
(70) « Quoique le roi prétende que son fils soit mort, on l’aperçoit quelquefois. »
28 | P a g e
(71) « Quelles que soient les bonnes œuvres que le président fasse, la presse ne
cesse de le critiquer violemment. »
Dans les exemples ci-dessus, les verbes « mourir » et « faire » sont conjugués au
subjonctif par attraction modale, parce que les verbes « prétendre » et « être » desquels ils
sont subordonnés complétives sont mis eux-mêmes au subjonctif.
- Subordonnées circonstancielles
(73) « Le directeur tient à terminer le projet avant que Marie (n’) arrive. »
29 | P a g e
Il est permis d’insérer un ne explétif avant le verbe de la subordonnée débutée par
la locution conjonctive avant que. Dans ce cas, le mot ne ne transmet aucune idée de
négation, sa présence est purement littéraire.
(74) « Nous continuerons les négociations jusqu’à ce que les deux parties trouvent
un accord. »
● La cause : Le subjonctif est requis quand la proposition s’introduit par « non que »,
« non pas que », « ce n’est pas que », la cause exprimée ne correspondant pas à la
réalité.
(76) « Il refuse l’invitation, non que la compagnie lui déplaise, mais parce qu’il a
d’autres engagements. »
● La conséquence :
(77) « Il fait trop froid pour que nous puissions sortir sans manteau. »
(80) « Ce problème est-il tellement complexe que vos experts ne trouvent pas une
solution ? »
● Le but : La réalisation du but est plus ou moins incertaine, le mode employé sera
donc toujours le subjonctif après « afin que », « pour que », « à seule fin que », « de
sorte que », « de manière que », « de façon que », « de peur que », et « de crainte
que ».
30 | P a g e
(81) « Nous étudions tous les jours afin que notre équipe réussisse l’examen final.
»
(85) « À moins que vous ne me disiez la vérité, je ne pourrai pas vous aider. »
(86) « Si vous avez des questions et que vous désiriez en discuter davantage,
n’hésitez pas à me contacter. »
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quelque… que », « qui que », « quoi que », « qui ou quoi que ce soit », « qui ou quoi
que ce soit que » entraînent toujours l’emploi du subjonctif.
(89) « Quel que soit le résultat, nous serons fiers de notre effort. »
- Subordonnées relatives25
(90) « J’ai besoin d’un assistant qui sache gérer les urgences. »
Toutefois, dans des phrases comme celle-ci, l’indicatif est aussi possible, selon le
sens que communique le locuteur : l’emploi du subjonctif mettrait en relief un doute sur
l’existence même d’un tel assistant, tandis que l’usage de l’indicatif indiquerait une
reconnaissance de l’existence de cet assistant.
● par un superlatif ou les adjectifs quand l’antécédent est restreint tels que « seul », «
premier », « dernier » ;
25
Mahéo-Le Coadic, M., Mimran, R., Poisson-Quinton, S. (2021). Grammaire expliquée du français - Niveau
intermédiaire. Paris : CLE International, p.264.
Riegel, M., Pellat, J.-C., Rioul, R. (2004). Grammaire méthodique du français. Paris : Presses Universitaires de France
– PUF, p.486.
32 | P a g e
(94) « Elle est la seule personne qui comprenne vraiment mes intentions. »
● Certaines relatives indéfinies, au subjonctif, ont une valeur de concession. (qui que,
quoi que, où que)
33 | P a g e
La maîtrise du subjonctif est donc vue comme une étape clé dans l’apprentissage du
français, signalant une compréhension nuancée des différentes manières d’exprimer des
idées complexes et des relations causales ou conditionnelles. Dans la littérature, les usages
du subjonctif permettent de créer des atmosphères chargées d’émotion et d’incertitude.
Le subjonctif et l’indicatif offrent des perspectives différentes sur le monde : le
subjonctif permet une expression riche et nuancée de la subjectivité, tandis que l’indicatif
ancre le discours dans le factuel et l’objectif. Cette distinction enrichit la langue française
et permet aux locuteurs de naviguer précisément entre la perception et le désir, entre le
monde tel qu’il est et le monde tel qu’ils le souhaitent.
34 | P a g e
en permettant de discuter des conséquences potentielles sans assumer une certitude
prématurée.
Un exemple fascinant de l’utilisation du subjonctif dans un acte de langage
significatif est observable dans les expressions religieuses, où la forme et le contenu sont
chargés de valeurs théologiques et existentielles. Prenons les expressions respectives « Le
Seigneur est avec vous » et « Le Seigneur soit avec vous » (nous allons entrer dans les
détails au troisième chapitre de ce rapport). La première, utilisée lors de l’annonce de
l’ange à la Très Sainte Vierge, est une déclaration au mode indicatif qui affirme la présence
du Seigneur avec Marie. Cette affirmation au mode indicatif établit un fait présenté comme
réel et incontestable.
En revanche, l’expression « Le Seigneur soit avec vous », fréquemment utilisée dans
la liturgie chrétienne, est formulée au subjonctif. Cette formule ne décrit pas une réalité
affirmée mais exprime un souhait, une bénédiction espérée pour l’assemblée. Le
subjonctif, ici, ouvre un espace de possibilité et de spiritualité, où la présence du Seigneur
n’est pas un fait acquis mais un état désiré, invoqué pour la communauté des fidèles.
Cet usage différencié illustre comment le choix entre l’indicatif et le subjonctif peut
influencer la perception du message, transformant une affirmation en une invocation. Dans
un contexte liturgique, où les nuances de la foi et de l’espérance sont omniprésentes, le
subjonctif enrichit la prière, en faisant de chaque invocation non pas une simple
déclaration, mais un pont vers le transcendant, un appel à une réalité plus grande et plus
profonde.
L’étude des valeurs pragmatiques du subjonctif nous montre que la grammaire n’est
jamais neutre ; elle est imbriquée dans des contextes culturels, spirituels et interpersonnels.
1.4. Bilan
La langue française, comme toutes autres langues romanes, est flexionnelle. Elle
exprime l’action ou l’état d’un verbe à travers l’usage du mode et du temps verbaux. Les
modes verbaux, dont les deux types de personnel et d’impersonnel, représentent la
conceptualisation et la présentation de l’action énoncée par le verbe. Ils englobent la
possibilité de douter de cette action, de l’affirmer comme une réalité, ou de la considérer
comme éventuelle. Ces modes s’entrelacent avec la sémantique inhérente aux verbes,
générant ainsi les aspects de l’action.
35 | P a g e
Le subjonctif est donc un de ces modes verbaux que détient le français. C’est le
mode avec lequel on décrit l’irréel, l’incertitude, la subjectivité ; et c’est aussi en cela que
se trouve son contraste vis-à-vis de l’indicatif, qui est censé être le mode de l’objectivité,
rapportant les faits réels ou du moins probables. Étant conjugué aux temps présent et passé,
le subjonctif s’utilise à la fois dans les propositions subordonnées qui s’introduisent par le
mot « que » et les propositions indépendantes qui restent exclusives du mot introduisant
(expressions figées) ou principales.
36 | P a g e
CHAPITRE 2 : Aperçu historico-contextuel
de l’œuvre
26
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
37 | P a g e
Dès l’instant où Adam et Ève eurent commis le péché originel, ils méritèrent la mort
pour eux-mêmes et, la punition étant infinie, pour toute leur descendance. Cette mort n’est
pas seulement celle du corps, mais plus significativement celle de l’âme : car l’âme était
désormais privée de la béatitude éternelle au Ciel avec Dieu, dont elle jouissait avant la
prévarication originelle.
Après le péché originel, Dieu n’était absolument pas obligé de pardonner ni à Adam
et Ève ni à leur descendance. Cependant, étant à la fois tout juste et tout miséricordieux, Il
ne souhaite pas la mort des pécheurs, mais plutôt qu’ils se convertissent et vivent. Mais
comment la dette du péché originel, ainsi que tous les innombrables péchés commis par
l’humanité, pourrait-elle être adéquatement réglée, quand un seul péché contre le Dieu
infini mérite une punition infinie ?
La réponse parfaite réside dans la nature trinitaire de Dieu. L’Église catholique
enseigne que dans l’unique nature divine existent trois Personnes divines, distinctes les
unes des autres et égales en toutes choses ; cependant, les trois Personnes ne sont qu’un
seul Dieu et non trois dieux, car Elles partagent une même nature divine. La première
Personne de la Trinité divine est appelée le Père, la seconde le Fils, et la troisième le Saint-
Esprit. Le Père engendre le Fils, et le Saint-Esprit procède du Père et du Fils. Ces filiation
et procession ont eu lieu de toute éternité, c’est-à-dire, avant le temps, en dehors du temps,
avant la création.
Afin de réaliser son œuvre de salvation, le Seigneur a donné à l’homme « le
Salut »27, ou « l’Alliance », à travers l’histoire d’un peuple : les Juifs. Passant des
générations d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Salut se passait avec les événements
importants des Juifs séparés en cinq phases principales : la création et l’ère des ancêtres,
l’exode d’Égypte, l’ère des juges, des rois et des prophètes, l’invasion grecque-romaine, et
la Nativité de Jésus-Christ, ce qui a été écrit dans le Nouveau Testament et témoigné le
long de l’histoire juive :
« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos
pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils28. »
(Hébreux 1:1-2a)
27
Au début, le mot salut utilise comme le fait « d’être sauvé de la mort, d’un danger, d’échapper à une situation
désagréable ». Depuis, il s’utilise pour la salutation, pour dire bonjour comme le commencement d’un dialogue ou
d’une conversation tout en espérant être béni par le Seigneur l’un pour l’autre.
28
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
38 | P a g e
2.1.2. La façon dont la Messe est offerte
Si les repas que Jésus a organisés au cours de son ministère public offrent un
contexte plus large pour comprendre la Dernière Cène29, plusieurs caractéristiques rendent
celle-ci unique, avant tout sa proximité immédiate avec sa Passion. Contrairement aux
autres repas relatés dans les Évangiles, celui-ci est limité aux Douze, le cercle le plus
proche de ses disciples. Le cadre n’est pas celui d’une table ouverte, mais d’une salle privée
qui aurait été mise à disposition par un riche mécène. Les paroles et les actes de Jésus sont
intégrés à ce repas, mais ils s’en détachent et le transforment d’une manière tout à fait
inattendue.
Selon les Évangiles synoptiques, Jésus a célébré la Cène avec ses disciples le soir
du premier jour des pains sans levain (Matthieu 26:17, 20 ; Marc 14:12, 17 ; Luc 22:7, 14).
Comme les Juifs comptent le jour du coucher du soleil au coucher du soleil, ce repas du
soir a eu lieu le 14e jour du mois juif de Nisan, date de la fête de la Pâque, après que les
agneaux aient été sacrifiés au Temple dans l’après-midi. Ce jour serait un jeudi, la
crucifixion ayant lieu le vendredi, « la veille du sabbat » (Marc 15:42 ; aussi Matthieu
29
LaVerdiere, E. (1994). Dining in the Kingdom of God: The Origin of the Eucharist according to Luke. Chicago :
Liturgical Training Publications.
39 | P a g e
27:62 ; Luc 23:54), le 15 de Nisan30. Les récits synoptiques présentent donc la Cène comme
un repas de la Pâque.
Par contre, le quatrième évangile présente une chronologie différente de celle des
évangiles synoptiques : s’il s’accorde sur les jours de la semaine, il implique clairement:
« Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire : c’était le matin. Ils n’entrèrent
pas eux-mêmes dans le prétoire afin de ne pas se souiller et de pouvoir manger la
Pâque.
[...]
Mais, comme c’est parmi vous une coutume que je vous relâche quelqu’un à la fête
de la Pâque, voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ?
[...]
C’était la préparation de la Pâque et environ la sixième heure. Pilate dit aux Juifs
« Voici votre roi »31. » (Jean 18:28,39 ; 19:14)
De manière significative, Jésus meurt sur la croix au moment où les agneaux sont
abattus dans le Temple pour la célébration du repas de la Pâque le soir. La Cène a donc eu
lieu la veille au soir de la Pâque, et il ne s’agissait pas d’un repas pascal. Néanmoins, elle
en aurait été très proche, comme l’indique explicitement dans l’Évangile de Saint Jean :
« Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de
ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima
jusqu’à l’extrême32. » (Jean 13:1)
Puisqu’aucune messe n’a été célébrée dans la Bible, la Messe se considère comme
une invention de l’Église catholique basée sur ce repas du Seigneur, où il a dit « Faites
ceci en mémoire de moi » :
30
La tradition juive rappelle toujours l’événement de la Pâque comme une promesse de Dieu le Seigneur qui a sauvé
son peuple de l’exile en Égypte en prenant l’exode passant la mer Rouge, dirigé par Moïse et Aharon, ce qui a été
écrit dans l’Ancien Testament :
« C’est la Pâque de l’Éternel. [...] Vous conserverez le souvenir de ce jour et vous le célébrerez par une fête en
l’honneur de l’Éternel ; vous le célébrerez comme une loi perpétuelle pour vos descendants. » (Exode 12:11,14)
31
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
32
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
40 | P a g e
« Ensuite il prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna,
en disant : Ceci est mon corps qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de
moi. Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna en disant : Cette
coupe est la nouvelle alliance en mon sang qui est versé pour vous.33 » (Luc 22:19-
20)
Le mot clé est « en mémoire ». Les Catholiques réclament que l’hostie soit
transformée durant la messe en corps de Christ, pour créer un rituel qui rassemble les
fidèles, comme est indiqué la citation écrite dans le premier Épître aux Corinthiens :
« Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous
annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne.34 » (1 Corinthiens 11:26)
Pour Paul, Jésus ordonne à ses disciples de prendre le pain et le vin « en mémoire
de moi », pour « annoncer la mort du Seigneur ». Il s’agit d’entretenir le souvenir de la
Croix.
La Cène ne répète pas ni prolonge le sacrifice du Christ, parce qu’en ce cas, parler
de mémoire et d’annonce ne conviendrait pas, mais le rappelle. Nous faisons mémoire d’un
absent. La Cène ne rend pas présent Jésus réellement (c’est-à-dire à la façon des choses ou
des objets), sans cela il faudrait « discerner », « percevoir » Jésus, et non en « faire
mémoire ». Elle le rend présent, au cas où nous tenons au mot « présence » dont le Nouveau
Testament ne se sert jamais à propos de la Cène, spirituellement, c’est-à-dire par l’esprit,
dans le cœur et la pensée. Nous avons prétendu que dans le monde sémite, « se souvenir »
a le sens fort de « faire revivre concrètement ». Aucun argument solide ne fonde cette
33
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
34
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
41 | P a g e
affirmation que nous avançons pour défendre une notion magique, voire superstitieuse du
sacrement.
Pour les Juifs, le repas pascal rappelait, chaque année, la sortie d’Égypte. Matthieu
et Marc y font allusion en précisant que le dernier repas de Jésus est pascal, ce que ne fait
pas Paul, les Corinthiens ne devant guère connaître la Pâque juive). Dans le monde grec,
on célébrait des repas d’anniversaires « en mémoire » d’un mort, et la formule « faites ceci
en mémoire de moi », employée dans une lettre envoyée aux destinataires à Corinthe, en
Grèce, les évoque, alors qu’elle manque dans les textes de Matthieu et de Marc écrits pour
des palestiniens qui ne pratiquent pas ce type de banquets funéraires.
« Ceci est mon corps qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. Il prit
de même la coupe, après le souper, et la leur donna en disant : Cette coupe est la
nouvelle alliance en mon sang qui est versé pour vous35. » (Luc 22:19-20)
« Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun.
Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre
tous, selon les besoins de chacun. Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au
temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec
joie et simplicité de cœur36. » (Actes 2:44-46)
35
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
36
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
42 | P a g e
Dans les maisons, le souvenir de la vie du Seigneur est évoqué. Les disciples
racontent tous les repas pris ensemble, les pains multipliés pour les foules, les attentions
du Christ pour eux, ses enseignements, ses miracles, etc. Se dessinent les premiers contours
du Nouveau Testament qui nourrira ensuite la « liturgie de la Parole ».
Dans les Actes des apôtres, saint Luc décrit les célébrations fraternelles au cours
desquelles des milliers de nouveaux baptisés « persévéraient dans l’enseignement des
apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières37 »
(Actes 2:42). Maintenant on ne parle plus « d’agape » mais de « Fraction du pain » pour
désigner ces célébrations. C’est le premier nom de la messe. Les rassemblements se
déclinent en deux temps : la Parole et le Pain. Le jour du Seigneur, établi le dimanche, jour
de sa Résurrection, est devenu le premier jour de la semaine pour se distinguer du Sabbat
(le samedi), consacré à Dieu en souvenir de la création, selon l’Ancien Testament, et en
être le prolongement dans le Nouveau Testament.
La célébration dominicale du Jour et de l’Eucharistie du Seigneur est désormais au
cœur de la vie de la jeune Église. Elle doit être observée comme le principal jour de fête
de précepte.
37
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
38
Cavité souterraine ou excavation d’anciennes carrières qui a servi quelquefois de sépulture ou d’ossuaire.
43 | P a g e
sacrifice devaient sortir. Le prêtre récitait la préface : c’était vraiment le commencement
du sacrifice tel que le Seigneur l’avait fait. Il consacrait. Après la consécration, il rompait
le Pain devenu le Corps de Jésus, et chacun des assistants en recevait une parcelle pour
communier.
On en portait aux malades et même secrètement aux chrétiens emprisonnés qui
allaient souffrir le martyre. Les enfants recevaient les Miettes précieuses et communiaient
aussi pendant trois siècles sous l’Empire romain, jusqu’à l’arrivée du règne de Constantin.
C’est au bout de trois siècles que les chrétiens eurent la liberté de bâtir des temples,
et qu’ils célébrèrent la messe dans les églises, grâce à l’édit de tolérance de Milan du 16
juin 313 promulgué par l’empereur Constantin qui mettait fin aux persécutions le
Christianisme et approuvait la liberté de la pratique chrétienne. Les chrétiens ont la licence
de construire des églises pour pouvoir y prier et y célébrer la messe dont le cœur reste la
transformation du pain et du vin en corps et sang du Christ, selon sa recommandation.
Grégoire le Grand (537-604) est devenu le dernier pape de l’Antiquité ou le premier
pape du Moyen-Âge. Le soixante-troisième successeur de Pierre conduit pendant près de
quatorze ans l’Église d’une main de fer : il réorganise l’Église romaine, fixe définitivement
les textes de la Messe et de la liturgie, notamment par le chant, ce qui est désormais le
chant grégorien39. Il réforme aussi la discipline ecclésiastique, de là vient que toutes les
lectures et prières ont été peu à peu réglées d’avance et fixées.
À certains jours, on choisissait des lectures et des prières rappelant un événement
de la vie du Seigneur : sa naissance, sa résurrection, sa transfiguration, ou bien un
événement de la vie de la Sainte Vierge : Annonciation, Purification, Visitation,
Assomption. D’autres fois c’était en l’honneur des Apôtres. Les saints devenus nombreux
furent aussi honorés chaque jour à la messe. C’était tantôt un martyr, tantôt un évêque, un
religieux, un simple fidèle, une vierge, une sainte femme. Ainsi se sont constituées les
prières de la messe. Toutes les lectures et les prières de la messe ont été recueillies dans un
livre, le missel.
39
À partir du VIIIe siècle, des remaniements du sacramentaire grégorien en Gaule ont donné naissance à un
sacramentaire romain par excellence, grâce à la Renaissance carolingienne. Ce Sacramentarium Gregorianum
Hadrianum est devenu, avec ses textes de qualité, la base du missel romain actuel.
44 | P a g e
Pendant les années 1545-1563, après la réforme de Martin Luther en 1517 et son
état excommunié de l’Église pour fonder le Protestantisme, le concile de Trente, qui s’est
immédiatement réuni en vue de lutter contre ces réformations protestantes, a réaffirmé le
dogme de la transsubstantiation :
Il a été également affirmé que les hosties et le vin consacré doivent être conservés
dans un lieu sacré. La messe, considérée comme un sacrifice, doit être célébrée en latin41,
bien que le sermon puisse être prononcé dans la langue vernaculaire. Le concile a rejeté
les thèses de la consubstantiation de Luther et la thèse sacramentaire qui nie la présence
réelle, c’est-à-dire le fait que Jésus-Christ est réellement et substantiellement présent sous
les espèces du pain et du vin après les paroles de la consécration.
Ce concile a aussi confié au pape Pie IV la révision de la célébration de la messe,
ou bien le « Missel romain » et des autres sacrements s’appelant « Rituel romain », la
liturgie des heures ou l’office divin nommé « Bréviaire romain » et les autres cérémonies
liturgiques dont le titre était « Rituel romain et Caeremoniale Episcoporum ». Pie V a
promulgué les éditions révisées du Bréviaire le 9 juillet 1568 et du Missel le 14 juillet 1570
et rendu obligatoire leur utilisation dans toute l’Église latine. Pie V a également introduit
dans la messe les Prières au bas de l’autel obligatoires et uniformes, et les a incorporées à
la messe, dont la nature sacrificielle a été solennellement affirmée. Ces réformes ont
constitué dès lors le rite tridentin qui resterait inchangé jusqu’au concile Vatican II, tandis
que celle du XXe siècle, conforme à l’édition du Missel, comprend jusqu’au temps moderne
une structure unanime :
40
Denzinger, -S. (1462). Concile de Trente, Session XIII, Décret sur la très sainte Eucharistie, chapitre 4.
41
Peronnet, M. (1981). Le XVIe siècle. Paris: Hachette U, p. 218.
45 | P a g e
du Christ, où les fidèles sont instruits et restaurés. En outre, certains rites ouvrent
la célébration et la concluent.42 »
Le terme « missel », provenant du latin « Missale » qui veut dire toutes les prières
trouvées dans la Messe (Missa), peut signifier soit le missel d’autel, destiné à l’usage du
célébrant, et le missel paroissien, plus petit, comme missel des fidèles, dont nous parlerons
dans la section successive.
Avant le Haut Moyen Âge, la célébration de la Messe nécessitait l’utilisation de
plusieurs livres, notamment un sacramentaire contenant le canon (ensemble des prières
relevant de la nature sacrificielle de la Messe, appelé « Prière eucharistique » après les
réformes liturgiques du pape Paul VI), les oraisons ; puis un évangéliaire et un épistolier
pour les lectures de l’Écriture sainte ; ainsi qu’un graduel et un antiphonaire pour les
antiennes et d’autres chants. Ce n’est que plus tard qu’ils furent incorporés dans un seul
livre contenant toutes les prières présentes dans la Messe, appelé désormais un « Missel
plénier » (Missale plenum).
Avant l’émergence des missels pléniers, les livres liturgiques présentaient de
nombreuses variations selon les régions ecclésiastiques ou les communautés monastiques,
notamment en ce qui concerne l’organisation du sanctoral, le choix des pièces chantées et
la structuration du calendrier. Malgré l’apparition du missel plénier, cette diversité
régionale perdura, bien que la tendance vers une unification sous l’égide romaine, amorcée
dès l’époque carolingienne, ait continué de progresser lentement.
Le début du XIIIe siècle vit l’émergence des ordres mendiants, c’est-à-dire des
ordres religieux dont la subsistance dépendait de la charité publique, tels que les
Franciscains et les Dominicains. La particularité de ces communautés résidait dans leur
nature itinérante, n’étant pas rattachées à un diocèse spécifique. À cette époque, une grande
diversité rituelle marquait l’Église latine, chaque diocèse ayant ses propres formes et
calendriers liturgiques. Les ordres mendiants ressentirent donc le besoin d’adopter un rite
42
Présentation générale du Missel romain, n°50. Aelf. (2021). Missel romain. Paris: MAME DESCLEE.
46 | P a g e
commun. Saint François d’Assise conseilla à ses frères d’embrasser le rite de la curie
romaine, qui se prêtait bien à leur vocation itinérante.
Au début du XIIIe siècle, le pape Grégoire IX (1227-1241) envisagea d’étendre à
toute l’Église latine l’usage du missel curial déjà adopté par les Franciscains43. Cependant,
cette idée ne se concrétisa pas immédiatement. Ce n’est qu’en 1277 que Nicolas III
officialisa ce missel pour le diocèse de Rome. Grâce à l’adoption et à la diffusion par les
Franciscains, le missel curial commença à se répandre progressivement, influençant ainsi
en partie de nombreuses liturgies locales de l’Église latine.
L’avènement de l’imprimerie au XVe siècle donna un nouvel élan à la diffusion du
missel romain. Toutefois, les particularismes diocésains persistaient, les autorités
ecclésiastiques et les éditeurs locaux continuant d’intégrer dans les textes imprimés des
pratiques anciennes datant du Haut Moyen Âge.
La toute première édition connue du missel romain fut imprimée à Milan en 1474,
soit seulement 24 ans après l’invention de l’imprimerie et quatre ans après la production
du premier livre imprimé en France. Cette édition n’était pas officielle, mais elle a
néanmoins inspiré plusieurs autres éditeurs à publier leurs propres versions du missel. De
1474 jusqu’à la publication en 1570 de la première édition officielle par le Saint-Siège, près
d’un siècle s’écoula. Pendant cette période, au moins quatorze autres éditions du missel
parurent : dix à Venise, trois à Paris et une à Lyon. En l’absence d’un organe de contrôle
centralisé sur la qualité de ces publications, elles subirent diverses modifications
significatives de la part des éditeurs.
À l’instar du reste de l’Église latine, le diocèse de Rome possédait ses propres textes
liturgiques. Dès l’époque carolingienne (fin du VIIIe siècle), l’influence croissante de la
papauté encouragea l’adoption de ses livres liturgiques par de nombreux diocèses. Au XIIIe
siècle, le missel de la curie romaine se diffusa largement, notamment sous l’impulsion des
ordres mendiants. L’édition imprimée de 1474 bénéficia d’une large diffusion.
Lors de sa dernière session le 4 décembre 1563, le concile de Trente a confié à Pie
IV la responsabilité de finaliser et de publier, selon son jugement et son autorité, les travaux
des commissions du concile concernant la censure des livres, le catéchisme, le missel et le
bréviaire. Cette période coïncide également avec l’avènement de l’imprimerie au XVe
siècle. Le 24 mars 1564, Pie IV a procédé à la publication de sa révision de l’« Index
43
Dijk, S. J. P. V. (1960). "The authentic missal of the Papal Chapel" en Scriptorium, p. 257-314.
47 | P a g e
librorum prohibitorum ». Son successeur, Pie V, a poursuivi ces efforts en publiant le «
Catéchisme du concile de Trente » en 1566, le « Bréviaire romain » le 9 juillet 1568, et en
répondant aux attentes du concile avec la promulgation du « Missel romain » le 14 juillet
1570, à travers la bulle « Quo primum ».
Le 7 juillet 1604, le pape Clément VIII a publié une nouvelle édition typique du
missel romain tridentin, y intégrant quelques modifications et ajouts, notamment des fêtes
de saints et des textes propres à certaines célébrations. Le terme « typique » dans ce contexte
signifie que ce texte est le modèle de référence sur lequel toutes les autres éditions doivent
se baser. Le titre complet du Missel romain devient « Missale Romanum, ex decreto
sacrosancti Concilii Tridentini restitutum, Pii Quinti Pontificis Maximi jussu editum, et
Clementi VIII auctoritate recognitum ».
Selon la promulgation du Missel par le pape Pie V, la structure de la messe, qui
comprend deux grandes parties principales, demeure inchangée pour la plupart jusqu’aux
réformes du Deuxième Concile du Vatican dans les années soixante du siècle dernier. Ces
différentes parties44 se présentent comme suit45 :
a) Rites d’entrée
- La procession d’entrée ;
- L’aspersion de l’eau bénite, au chant d’ « Asperges me » ou « Vidi aquam » ;
- Les prières au bas de l’autel ;
- L’Introïte ;
- Le « Kyrie eleison » ; et
- Le « Gloria in excelsis » (omis dans certaines messes).
- L’oraison de Collecte ;
- La lecture d’une Épître, ou de l’Apocalypse, ou d’un livre de l’Ancien Testament ;
- Le Graduel ou le Tracte, suivi de l’Alleluia et parfois d’une Séquence ;
- L’Évangile ;
44
Chivré, R.P. (2006). La messe de Saint Pie V. Paris : HUGUES CHIVRE
45
Dans l’intérêt de la densité d’information, nous ne présentons ici que les prières et oraisons fondamentales de la
Messe, c’est-à-dire celles qui sont perceptibles ou connues de toute l’assistance. Il y en a plein d’autres que le prêtre
récite à voix basse et que nous ne mentionnons pas en raison de leur grand nombre.
48 | P a g e
- L’homélie ou le prône (facultatif) ; et
- Le « Credo ».
- L’offertoire et la Secrète ;
- La Préface et le « Sanctus » ;
- Le début du Canon ;
- La Consécration ;
- La suite du Canon (partie sacrificielle) ;
- Le « Pater Noster » ;
- La fraction du pain ;
- L’« Agnus Dei »;
- La communion du prêtre célébrant ;
- Le « Confiteor » suivi d’une absolution rituelle ;
- La communion des fidèles (facultative mais très encouragée) ; et
- Les prières de Communion et Postcommunion ;
d) Rites de conclusion
- L’« Ite Missa est » (remplacée par le Requiescant in pace dans les messes pour les
défunts) ;
- La « Bénédiction finale » (supprimée dans les messes pour les défunts, et remplacée
par le « Benedicamus Domino » dans certaines messes) ;
- Le « Dernier Évangile », aussi appelé le « Prologue de Saint Jean » (supprimé ou
remplacé par un autre passage évangélique dans certaines messes) ; et
- La Procession de sortie.
Historiquement, les fidèles ne suivaient pas mot-à-mot ce que faisait le prêtre durant
la liturgie. Ce dernier leur expliquait succinctement l’essence des cérémonies de la messe,
et pour les fidèles c’était la coutume de méditer sur les mystères de la foi d’une façon ou
d’autre pendant la messe en fonction de l’acte liturgique qui se passait, au lieu de suivre
précisément les cérémonies. Pourtant ce n’est pas qu’ils ne comprissent pas la messe, car
49 | P a g e
ils en avaient bien une compréhension générale des rituels grâce aux instructions des
prêtres.
Ce missel que nous étudions, compris au sens de « missel paroissien », est l’un des
premiers à apparaître, comprenant deux langues, celle de la liturgie dont le prêtre se sert (le
latin), et celle que parle les fidèles (le français). Le latin étant une langue liturgique dont
seuls les nobles et les lettrés possédaient la connaissance, ce missel fut une étape importante
dans le mouvement qui tentait de faire comprendre aux fidèles la signification exacte des
prières de la messe.
Plus précisément, il ne s’agit pas ici d’une publication d’un nouveau missel, mais
d’une traduction en français de l’original latin, réalisée par des personnes compétentes et
approuvée par le Vicaire général de Monseigneur l’Archevêque à cette époque-là,
Monsieur l’abbé de Romigny, qui dit ceci à propos de la qualité de la traduction :
Cependant, il faut préciser qu’à cette époque-là, les missels comme celui-ci n’étaient
pas mis à la disposition de toute l’assistance de la messe. Ils étaient loin d’être courants
parmi ceux qui y assistaient. Néanmoins il est incontestable que l’apparition de ce missel
fut une démarche influente dans le mouvement liturgique visant à rendre toutes les prières
de la messe compréhensibles aux fidèles.
46
Missel de Paris latin-françois imprimé par ordre de monseigneur l’archevêque. (1739). Tome IV. Paris: Chez Jean
de Saint.
50 | P a g e
le Propre du temps, et le Propre des saints. Alors que les deux premières catégories restent
à peu près identiques dans les quatre tomes, les deux dernières, qui s’étendent sur
l’ensemble de l’année liturgique, sont distribuées de manière plus ou moins équilibrée à
travers les quatre tomes.
Expliquons succinctement ce qu’est chacune de ces quatre parties. Dans la structure
de la Messe, il se trouve deux types de prières et d’oraisons : celles qui sont fixes,
immuables et celles qui varient selon le jour liturgique. Les premières constituent
l’Ordinaire, tandis que les secondes forment le Propre de la Messe. En détail, parmi les
parties de la Messe tridentine que nous avons énumérées dans la section précédente,
l’Ordinaire de la Messe se compose des prières suivantes :
- La procession d’entrée ;
- L’aspersion de l’eau bénite, au chant d’ « Asperges me » ou « Vidi aquam » ;
- Les prières au bas de l’autel ;
- Le « Kyrie eleison » ;
- Le « Gloria in excelsis » (omis dans certaines messes) ;
- Le « Credo » ;
- L’offertoire ;
- La Préface et le « Sanctus » ;
- Le début du Canon ;
- La Consécration ;
- La suite du Canon (partie sacrificielle) ;
- Le « Pater Noster » ;
- La fraction du pain ;
- L’« Agnus Dei » ;
- La communion du prêtre célébrant ;
- Le « Confiteor » suivi d’une absolution rituelle ;
- La communion des fidèles (facultative mais très encouragée) ;
- L’« Ite Missa est » (remplacée par le Requiescant in pace dans les messes pour les
défunts) ;
- La « Bénédiction finale » (supprimée dans les messes pour les défunts, et remplacée
par le « Benedicamus Domino » dans certaines messes) ;
51 | P a g e
- Le « Dernier Évangile », aussi appelé le « Prologue de Saint Jean » (supprimé ou
remplacé par un autre passage évangélique dans certaines messes) ; et
- La Procession de sortie.
- L’Introïte ;
- L’oraison de Collecte ;
- La lecture d’une Épître, ou de l’Apocalypse, ou d’un livre de l’Ancien Testament ;
- Le Graduel ou le Tracte, suivi de l’Alleluia et parfois d’une Séquence ;
- L’Évangile ;
- La Secrète ; et
- Les prières de Communion et Postcommunion.
52 | P a g e
Pages Contenu correspondant
(Avant la
Table du temps et des fêtes mobiles.
numérotation)
Psaumes de la pénitence ;
ccxxxiv-ccliv
Les litanies des saints.
a) Variation typographique
Dans cet ouvrage nous constatons une graphie assez exotique pour nos
contemporains : le « s » long (ſ). Cette version de la lettre n’existe qu’en minuscule, car le
« s » long représente une forme ancienne de la lettre s minuscule. C’était alors la seule
forme utilisée, au point qu’un lecteur non averti pourrait très facilement le confondre avec
53 | P a g e
un « f ». Par la suite, le « s » final ou s rond a été introduit, initialement employé uniquement
en fin de mot. La graphie du « s » long (ſ) servait essentiellement à différencier le phonème
du s rond, qui n’était pas prononcé (comme dans le mot « deſſeins »).
Au fil du temps, l’usage du « s » final s’est progressivement généralisé, remplaçant
finalement le s long. Ce dernier a perduré en français et en anglais jusqu’à la Révolution
industrielle, où il est tombé en désuétude au profit de formes plus modernes.
b) Variations orthographiques
feste fête
*fête est aussi trouvé, et paraît bien plus
souvent
54 | P a g e
ausquels auxquels
ame âme
siécle siècle
priére prière
mystére mystère
secréte secrète
Cependant, il est important de noter que ces divergences orthographiques sont assez
limitées en nature. Cette limitation est en grande partie attribuable aux actions de
l’Académie française, fondée un siècle auparavant, en 1634. L’Académie a joué un rôle de
force conservatrice essentielle, en travaillant activement à standardiser et à restreindre les
changements quels que ce soient dans la langue française. Son influence a été déterminante
dans la stabilisation de la langue, ce qui a permis de maintenir une certaine continuité
orthographique à travers les siècles.
Le résultat de ces efforts est que nous pouvons toujours comprendre sans difficulté
cet ouvrage, bien qu’il ait été publié il y a presque 400 ans. Cela nous permet non seulement
d’accéder à un riche héritage littéraire mais aussi de percevoir directement les pensées et
les idées de périodes révolues, créant ainsi un pont précieux entre le passé et le présent.
2.4. Bilan
55 | P a g e
Dieu, dans sa grande miséricorde, a envoyé son Fils unique qui a pris la nature
humaine, afin qu’en étant à la fois pleinement Dieu et pleinement homme, il puisse expier
de manière satisfaisante les péchés de l’humanité. Ce mystère profond permet au Christ de
servir d’intercesseur parfait, capable de régler les dettes infinies engendrées par les péchés
de l’homme. Par son sacrifice, il offre une satisfaction complète et définitive aux exigences
de justice divine.
Jésus a institué le sacrement de l’Eucharistie lors du dernier repas avec ses disciples,
le Jeudi Saint, établissant ainsi un lien éternel entre lui-même et l’humanité. En partageant
le pain et le vin, il préfigurait le sacrifice qu’il allait accomplir le lendemain. Le Vendredi
Saint, Jésus s’est offert lui-même en sacrifice expiatoire sur la croix, un acte de rédemption
profondément nécessaire. Ce sacrifice était essentiel, car sans lui, aucun péché ne pourrait
être pardonné. Par ces gestes sacrés, Jésus a non seulement confirmé sa nouvelle alliance
mais a également ouvert la voie à la réconciliation de l’humanité avec Dieu.
À travers des périodes de persécution comme de paix, la messe, qui est le
renouvellement du sacrifice de la croix, n’a jamais cessé d’être offerte quotidiennement à
Dieu. L’Eucharistie, instituée par Jésus lors de la Cène, tient le rôle focal de victime de ce
sacrifice. Ce sacrement perpétue le sacrifice de Jésus, rendant présent l’acte salvifique de
sa mort et de sa résurrection à chaque célébration. Ainsi, indépendamment des
circonstances historiques ou des défis rencontrés par l’Église, cette célébration sacrée
continue d’opérer comme un pilier de foi et d’unir les fidèles dans un acte commun de
dévotion et de réconciliation avec le divin.
Le concile de Trente, tenu entre 1545 et 1563, a été central dans la Contre-Réforme,
répondant directement aux défis du protestantisme en codifiant et unifiant la messe du rite
romain à travers toute l’Église occidentale. Ce concile a cherché à clarifier la doctrine
catholique et à réformer les pratiques liturgiques, culminant avec la publication et
l’imposition obligatoire du « Missel romain » par la bulle « Quo Primum » du pape Pie V
en 1570. Cette standardisation, en visant à assurer l’unité doctrinale et liturgique, a
consolidé l’identité catholique face aux critiques protestantes.
Le Missel de Paris fut une traduction en français de l’original latin de ce Missel
romain. Son objectif principal était d’offrir aux fidèles l’opportunité de suivre la Messe
intimement, pas-à-pas. Cette initiative visait à rendre les rites et les prières plus accessibles
en permettant une participation plus consciente et plus active des croyants lors des
56 | P a g e
célébrations liturgiques. En traduisant le texte liturgique en langue vernaculaire, le Missel
de Paris a contribué à une meilleure compréhension des mystères célébrés et à renforcer le
lien spirituel entre les célébrants et leur foi.
57 | P a g e
CHAPITRE 3 : Analyse du subjonctif et de
ses valeurs dans l’œuvre
Nombre Pourcentage
Catégorie
d’utilisation (%)
58 | P a g e
C’est en triant les différentes structures dans lesquelles se trouve le subjonctif que
nous avons des remarques suivantes :
En se basant sur les données recueillies du Missel, nous présentons comme suit les
proportions en diagramme :
59 | P a g e
Pour chaque catégorie de construction, les sous-catégories sont établies et puis
s’exprime en statistiques et en diagramme pour bien apercevoir l’usage du subjonctif dans
le Missel :
Nombre Pourcentage
Sous-catégorie
d’utilisation (%)
60 | P a g e
Nombre Pourcentage
Sous-catégorie
d’utilisation (%)
Quoique 9 1,55
Afin que Peur que Jusqu'à ce que Soit que Quoique En sorte que Autres
61 | P a g e
Nombre
Sous-catégorie Pourcentage
d’utilisation
62 | P a g e
Nombre
Sous-catégorie Pourcentage
d’utilisation
Total 21 100,0
Nombre Pourcentage
Sous-catégorie
d’utilisation (%)
Total 3 100,0
63 | P a g e
3.2. Analyse des valeurs d’utilisation des prières et des rites liturgiques
47
Labre, C. (2002). Dictionnaire biblique culturel et littéraire. Armand Colin, p.17.
64 | P a g e
cœur ! », ou c’est dire en quelque sorte « C’est ainsi ! », « Ainsi est-ce », « Ça, c’est vrai
et j’y adhère ». En disant « amen », les fidèles signent un vrai contrat d’adhésion avec ce
qui vient d’être dit, avec la prière qui a été prononcée.
Prenons exemple qu’à la fin de la prière eucharistique :
« Par Lui, avec Lui et en Lui, à toi Dieu le Père tout-puissant, tout honneur et toute
gloire pour les siècles des siècles.48 »
Le « Notre Père », provenant du latin « Pater Noster », étant original du grec ancien
« Πάτερ ἡμῶν », est une prière chrétienne à Dieu le Père. Il s’agit de la prière la plus
répandue parmi les chrétiens, car, d’après le Nouveau Testament, elle a été enseignée par
Jésus lui-même à ses apôtres. Prononcée par les catholiques durant chaque célébration
eucharistique, cette prière, appelée parfois « oraison dominicale », est, avec le sacrement
du baptême, ce qui unit le plus fermement les différentes traditions chrétiennes. Cela
explique qu’elle soit dite lors des assemblées œcuméniques.
48
Présentation générale du Missel romain, n°50. Aelf. (2021). Missel romain. Paris: MAME DESCLEE.
65 | P a g e
Version latine49 Version française50
« Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom
soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au
ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos offenses,
comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ; ne nous induis
pas en tentation, mais délivre-nous du mal51 ! » (Matthieu 6:9-13)
49
« Catechismus Catholicae Ecclesiae - Oratio dominica: Pater Noster », sur www.vatican.va (consulté le 6
septembre 2023)
50
« Notre Père », sur Église catholique en France (consulté le 6 septembre 2023). Pour la prière en dehors des offices,
les catholiques se servent alors d’une version utilisant le vouvoiement (utilisée aujourd’hui par les catholiques
traditionalistes), différente de la traduction du chanoine Crampon (1864).
51
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
66 | P a g e
En revanche, dans sa version, Luc l’Évangéliste décrit :
« Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu’il eut achevé, un de ses disciples
lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l’a enseigné à ses disciples.
Il leur dit : Quand vous priez, dites : Père ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton
règne vienne. Donne-nous chaque jour notre pain quotidien ; pardonne-nous nos
péchés, car nous aussi nous pardonnons à quiconque nous offense ; et ne nous
induis pas en tentation.52 » (Luc 11:1-4)
Le Notre Père se déploie en deux temps avec sept demandes. Les trois premières
demandes s’adressent au Père qui se révèle aux hommes. L’orant ne cherche pas à
participer à la gloire ou à la volonté de Dieu : il ne demande rien pour lui-même et, en
implorant Dieu d’établir son Royaume, s’écarte de ses propres préoccupations. Au
commencement de la prière, la proposition relative utilise la deuxième personne pour faire
référence à Dieu, au lieu de l’observer en tant que la troisième personne, ce qui fait montrer
le lien filial de Celui qui est aux plus hauts cieux et ceux qui restent encore sur terre :
Traduction
Original grec Translittération Traduction latine
œcuménique
Πάτερ ἡμῶν ὁ ἐν Páter hêmỗn ho en Pater noster qui es Notre Père, qui es
τοῖς οὐρανοῖς toîs ouranoîs in cælis aux Cieux,
C’est dans ces trois demandes que nous trouvons l’usage du subjonctif pour la
construction de propositions. Cependant, il faut noter que la traduction en français n’a été
utilisée dans la pratique des fidèles qu’à partir du concile Vatican II53, de là vient qu’une
comparaison des versions pour bien comprendre les valeurs du subjonctif :
52
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
53
Pour la prière en dehors des offices, les catholiques se servent alors d'une version utilisant le vouvoiement (utilisée
aujourd'hui par les catholiques traditionalistes), différente de la traduction du chanoine Crampon (1864).
67 | P a g e
Traduction
Original grec Translittération Traduction latine
œcuménique
La demande « Que ton Nom soit sanctifié » est une demande faite à l’impératif
aoriste passif, appelé aussi passif divin ou passif royal : il permet d’éviter de parler de Dieu
de façon directe. Le fait de parler du « nom » de Dieu est une formule déjà utilisée dans
l’Ancien Testament afin de parler de Dieu dans le Livre des Nombres (chapitre 20, verset
12), dans le Lévitique (22:32) et dans le Livre d’Ézéchiel (38:25). Elle met en relief
l’interdiction de prononcer le nom de Dieu « «( » יהוהYHWH ») observée par les Juifs.
La demande de sanctification a pour objectif de reconnaître et annoncer la sainteté
de Dieu54. Cette sanctification du nom de Dieu est déjà présente dans l’Ancien Testament
à travers le trisagion du Livre d’Isaïe (Chapitre 6:3) :
« (Les séraphins) se criaient l’un à l’autre ces paroles : “Saint, saint, saint est
YHWH Sabaot, sa gloire emplit toute la terre.” »
Traduction
Original grec Translittération Traduction latine
œcuménique
54
Guéranger, P. (1906). Explication des prières et des cérémonies de la Sainte Messe. Paris : Victor Retaux, p.167.
55
Guéranger, P. (1906). Explication des prières et des cérémonies de la Sainte Messe. Paris : Victor Retaux, p.168.
68 | P a g e
« Il faut aussi que j’annonce aux autres villes la bonne nouvelle du Royaume de
Dieu ; car c’est pour cela que j’ai été envoyé56. » (Luc 4:43)
Traduction
Original grec Translittération Traduction latine
œcuménique
ὡς ἐν οὐρανῷ καὶ hôs en ouranỗi kaì sicut in cælo et in sur la terre comme
ἐπὶ τῆς γῆς· epì tễs gễs· terra. au ciel.
« En effet, il faut aussi remarquer que les trois dernières demandes visent la
libération de choses mauvaises, « les offenses », « la tentation », « le mal » (ou « le
mauvais »); inversement, « le pain » de la quatrième demande n’est pas une chose
mauvaise, mais une bonne chose, comme celles des trois premières demandes, à
savoir « le nom » (de Dieu), son « règne », sa « volonté ». On voit bien que, du point
de vue morphologique, la quatrième demande se rattache aux trois dernières (en «
56
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
69 | P a g e
nous »), mais que du point de vue sémantique, elle se rattache aux trois premières
(les bonnes choses)57. »
Cette réponse est basée dans sa formulation sur un texte du Chapitre 29 du premier
livre des Chroniques de l’Ancien Testament. On ne la trouve pas dans l’Evangile, mais
57
Meynet, R. (1994). L’analyse rhétorique : Une nouvelle méthode pour comprendre la Bible. Nouvelle Revue
Théologique, p.7 sq.
58
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Ancien Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
70 | P a g e
dans la Didachè et dans quelques manuscrits de Matthieu des IIe et IIIe siècles. La Didachè,
ou Doctrine des douze apôtres, est un des écrits importants des premiers siècles de l’Eglise
: un manuel catéchétique, liturgique et disciplinaire, qui a vu le jour probablement en Syrie
vers la fin du premier siècle. Il rapporte le Notre Père en des termes très proches de ceux
de Matthieu.
59
Présentation générale du Missel romain, n°50. Aelf. (2021). Missel romain. Paris : MAME DESCLEE.
60
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Ancien Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
61
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
62
Guéranger, P. (1906). Explication des prières et des cérémonies de la Sainte Messe. Paris : Victor Retaux, p.17
71 | P a g e
d’affection à ceux qui ont prié avec lui dans les prières au bas de l’autel, avant de se séparer
du peuple fidèle63.
Avant la Collecte, et avant la Postcommunion, qui est elle-même une sorte de
Collecte64, le prêtre adresse une salutation au peuple. Cette pratique, à la fois naturelle et
ancienne, est universelle dans tous les rites liturgiques de l’Église catholique. Étant donné
que le prêtre s’apprête à prier Dieu au nom des fidèles, il est approprié qu’il se présente
d’abord à eux65. Dans la formule « Le Seigneur soit avec vous », nous reconnaissons une
salutation chrétienne, où l’emploi du subjonctif exprime un souhait : le célébrant souhaite
que le Seigneur accompagne le peuple, les remplissant de l’assistance divine nécessaire
pour atteindre leur destination ultime, le Ciel.
De la même manière, cette salutation est répétée avant la lecture de l’Évangile. La
salutation du prêtre a pour but d’attirer l’attention de l’assistance. Jusqu’au VIIIe siècle, la
liturgie comprenait des ordres tels que « Tenez-vous debout en silence et écoutez
attentivement ! »66, soulignant l’importance de l’attention et du silence durant cette partie
du service. Dans la Messe, cette formule de salutation n’apparaît qu’avant les sections les
plus importantes, et l’Évangile en est l’une des principales. Le prêtre, en répétant « Le
Seigneur soit avec vous », rappelle aux fidèles la nécessité de recevoir la Parole de Dieu
avec révérence et attention.
Même si le Missel appelle ce dialogue une salutation, c’est en même temps un
souhait. En effet, en saluant la communauté rassemblée pour célébrer l’Eucharistie, le
prêtre lui signifie que le Seigneur est vraiment présent. Dans ce cas, la traduction plus
précise de la formule provenant du latin « Dominus Vobiscum », qui ne comprend pas le
verbe, serait : « Le Seigneur est avec vous ». Toutefois, la formule peut être comprise
comme le souhait que le Seigneur soit vraiment avec nous afin que nous puissions
accueillir le don de sa grâce. Elle exprime, cependant, une grande vérité : le Christ est
présent dans le prêtre et l’assemblée et la communauté est unie dans la même foi.
Cependant, lorsque ce dialogue apparaît au début de la préface, il ne s’agit plus
d’une salutation, mais plutôt d’une bénédiction de la part du prêtre célébrant ; en effet, à
ce stade, les rites orientaux contiennent tous des bénédictions de sens plus ou moins
63
Guéranger, P. (1906). Explication des prières et des cérémonies de la Sainte Messe. Paris : Victor Retaux, p.30
64
Fortescue, A. (1912). The Mass: a Study of the Roman Liturgy, London: Longmans, Green and Co, p. 389.
65
Fortescue, A. (1912). The Mass: a Study of the Roman Liturgy, London: Longmans, Green and Co, p. 246-247.
66
Fortescue, A. (1912). The Mass: a Study of the Roman Liturgy, London: Longmans, Green and Co, p. 282
72 | P a g e
similaire67. L’usage du subjonctif dans les bénédictions est donc extrêmement courant dans
les rites de l’Église, car ce mode verbal permet l’expression du désir et du souhait. C’est
précisément ce que signifient les bénédictions, le terme latin Benedictio dérivant de
Benedicere, composé de « Bene » et « dicere », littéralement de dire bien, c’est-à-dire
souhaiter de bonnes choses aux autres.
Le souhait du prêtre à l’assemblée nous renvoie à l’annonce de l’ange à Marie et
cela ne peut que nous réjouir : dès l’entrée en célébration, la présence du Seigneur parmi
son peuple est effective. Nous sommes constitués partenaires du Seigneur et c’est le
fondement même de la prière, qui consiste à s’adresser à quelqu’un, à entrer en dialogue
avec le Seigneur présent. Et c’est toujours Lui qui fait le premier pas en s’adressant à nous
par la voix du célébrant. Ainsi, à plusieurs reprises, l’assemblée est invitée à entrer en lien
avec le Christ et, par Lui, avec le Père, attitude intérieure fondamentale de toute prière
chrétienne.
Pourtant, nous remarquons encore la différence dans l’utilisation du temps et du
mode verbaux dans la bénédiction susmentionnée et celle de l’annonce de l’ange à Marie,
transcrite dans l’Évangile du Saint Luc68 et reprise dans la Prière « Je vous salue, Marie,
pleine de grâce » :
Traduction
Original grec Translittération Traduction latine
œcuménique
67
Fortescue, A. (1912). The Mass: a Study of the Roman Liturgy, London: Longmans, Green and Co, p. 319.
68
Luc 1:28: « Je te salue, Marie, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. ». Louis, S. (1912). La Sainte Bible
Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition Revue.
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Comparé aux bénédictions aux personnages autres que la Vierge dans la Bible et
dans le Missel qui se sont exprimées au subjonctif pour démontrer le souhait subjectif que
le Seigneur soit vraiment avec les fidèles afin qu’ils puissent accueillir le don de sa grâce,
le salut s’est conjugué au mode de l’indicatif dans le but de présenter la vérité que le
Seigneur, grâce au Saint-Esprit, est conçu par la Vierge, de là vient qu’Elle est devenue «
conçue sans péché » et s’est surnommée Immaculée Conception. Pour eux, la présence de
Dieu est réelle, et ils souhaitent que Dieu vienne et y reste, mais pour Elle, Dieu est en fait
dans son utérus :
« Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas
concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera
appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père
; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin.
[...]69 » (Luc 1:26-38).
Ces quatre verbes ont de différentes conjugaisons par rapport aux autres verbes à
l’impératif présent, où la forme s’emprunte du présent de l’indicatif. Et c’est à partir des
69
Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte grec. Paris : Nouvelle Édition
Revue.
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différences que nous nous posons des remarques et propositions sur leurs conjugaisons et
les valeurs grammaticales de ces conjugaisons.
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requête ou un ordre. Les formes de la seconde série sont employées en particulier dans deux
cas :
Il est évident que la première est courante, tandis que la seconde n’est plus utilisée
que dans le registre très soutenu.
Différente de l’utilisation des trois verbes précédents, la conjugaison du verbe «
Vouloir » a un sens spécial à l’impératif, car il ne voudrait rien dire de demander à
quelqu’un de vouloir quelque chose. Il prend comme complément un autre verbe à
l’infinitif pour signifier en anglais “Be good enough to…”, “Would you please…” ou “I
hope you will…”. C’est donc un moyen de faire une demande polie à un registre très
soutenu, par exemple :
Alors qu’il existe des formes pour « tu » et « nous », c’est la forme vous de vouloir
qui est utilisée presque exclusivement à l’impératif, sauf dans des expressions comme en
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vouloir à quelqu’un, où le verbe a souvent une forme régulière, par exemple « Ne m’en
veux pas ! ».
3.4. Bilan
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Conclusion
Le subjonctif est un mode verbal choisi pour répondre aux expressions de ce qui
vient de la foi. Avec le mot-clé de « subjectivité », le subjonctif permet de représenter les
sentiments religieux des fidèles vers Dieu. Étant langue flexionnelle, le français, qui vient
du latin, en utilisant les modes et les temps verbaux, joue bien son rôle pour l’interprétation
des rites et des liturgies de l’Église catholique.
Possédant une grande variation des expressions, figées ou non, le subjonctif
s’exprime par les « verbes du cœur », présentant, à la perspective grammaticale, la volonté,
le souhait, la nécessité, l’exigence, l’incertitude, le doute, la peur, la crainte, et de
nombreuses affections subjectives, soit à la forme indépendante, soit à la forme de
subordination. Vers l’horizon pragmatique, le subjonctif sert à exprimer les actes
performatifs qui connaissent une transformation interne des paroles officielles transcrites
dans le Missel.
« Le Missel de Paris latin-françois imprimé par ordre de monseigneur
l’archevêque », rédigé à la base du Missel romain qui, à travers l’Histoire du Christianisme
et du Catholicisme et la réforme protestante, a été promulgué pour guider la pratique de
l’Eucharistie dans la vie religieuse des communautés catholiques tout en gardant la foi et
le catéchisme contre les changements protestants. En se basant sur la structure générale du
Missel romain écrit en latin, Le Missel de Paris la transforme en français pour continuer à
célébrer la messe des fidèles français.
Enfin, analysant les concurrences de structures conjuguées au subjonctif dans le
Missel, nous avons aperçu les valeurs et les remarques des verbes de ce mode subjectif dans
le but de montrer la foi de fidèles et de l’encourager. À travers les affirmations, les prières
et les bénédictions, la filiation des catholiques liée au Seigneur s’est bien fondée, grandit et
portera ses fruits dans la vie spirituelle et religieuse, ce qui les aide à bien passer la vie sur
Terre.
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Bibliographie et Sitographie
A. Livres
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16. Ratzinger, J. (2011). Jesus of Nazareth. Part Two: Holy Week. From the Entrance into
Jerusalem to the Resurrection. (P. J. W., Trad.) San Francisco: Ignatius Press.
17. Riegel, M., Pellat, J.-C., Rioul, R. (2004). Grammaire méthodique du français. Paris :
Presses Universitaires de France - PUF
18. Segond, L. (1912). La Sainte Bible Ancien Testament traduction d’après le Texte grec.
Paris: Nouvelle Édition Revue.
19. Segond, L. (1912). La Sainte Bible Nouveau Testament traduction d’après le Texte
grec. Paris: Nouvelle Édition Revue.
B. Articles
24. Meynet, R. (1994). L’analyse rhétorique: Une nouvelle méthode pour comprendre la
Bible. Nouvelle Revue Théologique, 7.
C. Sites-web
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mode_(grammaire)#cite_ref-1
26. Larousse. (2024). Définitions : mode, modes. Récupéré sur Dictionnaire de français
Larousse: https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/mode/51911
http://uoh.univ-montp3.fr/j_ameliore_ma_maitrise_du_francais/fiches-
outils/subjonctif_present/co/subjonctif_present.html
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Annexes
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