→ Les Médicis lui commandent L'EGLISE SAN LORENZO qui est l'église de la
famille et que Côme de Médicis entreprend de faire reconstruire.
Vers 1419, il conçoit le plan de l'église.
Plan basilical : grande nef flanquée de bas-côtés, transept transversal peu marqué
(diffère du plan en croix latine) et le chœur qui est l'espace du maître-autel.
L'idée que tout le volume intérieur de l'église fonctionne selon l'idée nouvelle de
module. La croisée du transept, qui est fermée par une coupole, est un espace
carré répété partout dans l'église (les travées de la nef forment 1/4 du module).
L'élévation: la nef est rythmée par des colonnes corinthiennes à l'antique, cette
suite de colonnes est elle-même rythmée par des arcs en plein cintre et les
colonnes sont dominées par un nv plein rythmé par des fenêtres hautes donc
bâtiment très lumineux. Au-dessus de la croisée du transept, coupole et dans la nef
plafond charpenté.
Casse avec la tradition gothique et retour aux basilique romaines : plafond à
caissons dans la nef et coupole.
Sur les collatéraux, petites voûtes qui forment de petites coupoles.
Au-dessus du chapiteau des colonnes, Brunelleschi incorpore un morceau
d'entablement (pas fait sur l'hôpital des Innocents) car il est davantage soucieux
de respecter les sources de l'Antiquité. C'est le "dé Brunelleschien".
La file de colonnes se traduit sur l'intérieur des murs par des pilastres (censés
êtres la projection plane mais cannelée des colonnes sur le mur).
→ Architecture rigoureuse, lisible et rationnelle.
INTRODUCTION
En peinture comme en archi, l'acte de naissance se situe vers 1420.
Perspective linéaire = persp géométrique
Fra Angelico, retable de San Marco, vers 1443, Museo di San Marco
Fra Angelico est aussi un moine et est un des peintres les plus importants de la
1ère moitié du 15e siècle, très ouvert aux innovations.
Thème : la Sainte Conversation : la Vierge et l'enfant trônant en majesté entourés
par des anges accompagnés par des saints. 2 personnages au premier plan : rôle
d'admoniteur
Représentation de l'autel de l'Eglise San Domican de Marco.
Paolo Uccello, La Bataille de San Romano, vers 1435-1436, Louvre
Cycle de tableaux réalisés pour résidence florentine (musée des Offices et National
Galler) : histoire d'une bataille avec Florence.
Il utilise la perspective uniquement sur des détails. Il montre comment les lances
dans la partie hautes sont représentées pour guider le regard du spectateur qui
sont interrompues. Pas de la perspective .
La Bataille de San Romano : les lances au sol définissent l'espace
Uccello n'utilise pas la perspective que pour construire un espace tridimensionnel
comme Masaccio. Composition bipartite. La bataille est une frise dense de
personnages avec surcharge de motifs et à l'arrière-plan : paysage avec des
paysans sans liens spatiales entre arrière et premier plan.
Dans l’Europe du nord : la Flandre avec les Pays Bas mais également les
pays germaniques mais on s’intéresse à la Flandre.
Contexte historique
Les Flandres : les Pays Bas gouverné à partir de 1419 par le duc de Bourgogne.
Fonctionnement économique : la production artistique repose sur la structure
économique de ce territoire organisé autour de grandes métropoles : Gand,
Bruges, Bruxelles, Tournai qui sont aussi les principaux foyers de production de
peintures. L’élite bourgeoise commerçante est le principal commanditaire de ces
peintures.
PADOUE
C'est à Padoue que naît la Renaissance en dehors de Florence. Cette terre
vénitienne fait appel à Donatello de 1443 à 1453. Dépend de Venise mais est une
ville universitaire, de savoir sciences naturelles + culture antique ce qui explique
l'affinité avec Florence.
Annexé en 1405 mais Renaissance s'y développe plus tôt qu'à Venise
→ Donatello, le maître-autel de la basilique du Santo à Padoue, à partir
de 1443 (état actuel)
Il a réalisé un grand crucifix de bronze. Au-dessus une structure qui incorpore des
reliefs narratifs (épisodes de la vie de St-Antoine). Au-dessus, mise en scène de
statues grandeur nature de Saints et de saints autour de la Vierge à l'enfant
trônant (thème de la Ste Conversation : thème fondamental du décor d'autel au
XVe).
→ Donatello, statue équestre du condottiere Gattamelata, Padoue, place
du Santo, devant la basilique
Monument de type inédit. Le monument équestre avait disparu à l'époque
médiéval (sauf dans certaines régions de l'Italie dans le cadre de monument
funéraire pour un homme de guerre). Donatello est sollicité pour construire en
l'honneur d'un homme de guerre contemporain un monument commémoratif dans
l'esprit de la statue équestre de Marc-Aurèle, place du Capitole à Rome qui était la
seule référence pour les sculpteurs du XVe siècle.
Caractère exceptionnel car la statue est placée sur un énorme piédestal (bas-
reliefs) pour donner une stature monumentale à la statue elle-même.
Statue équestre en bronze (matériau le plus couteux, symbole d'éternité). Posture
solennelle et Donatello a conçu son groupe cavalier-cheval dans une perspective
monumentale pour qu'il soit visible de loin : épée de côté et bâton de
commandement, armure à l'antique, tête nue. Sur la cuirasse, tête de gorgone
(motif apotropaïque : repousser l'ennemi). Tout comme le Marc-Aurèle.
Incarnation de la force. Expressivité du visage : sentiment naturaliste (représenter
un individu dans sa spécificité naturelle) et force des sentiments (ici modéré car
homme de guerre).
L'importance historique tient au fait qu'elle sera rapidement imitée en terre
vénitienne.
→ Andrea Verrocchio, statue équestre de Bartolommeo Colleone, à part
de 1479, Venise, place SS. Giovanni e Paolo
Sculpteur de la fin du XVe siècle, même importance historique dans la génération
suivante que Donatello
Placé devant l'église San Giovanni e Paolo.
Inspiration artistique sensiblement différente
Représentation du dynamisme, agressivité dynamique du groupe que par les
masses : mouvement de torsion de l'épaule très avancée. L'expressivité du groupe
dans son ensemble est confortée par l'expressivité du visage : ici fureur guerrière,
intensité presque menaçante et violente de l'homme de guerre.
→ Léonard de Vinci, projet de statue équestre pour le duc de Milan,
dessin, décennie 1490, Windsor Castle
Formé par Verrocchio. A Milan, propose une autre conception de statue équestre
pour le duc de Milan. Il récupère des idées de Donatello, de Verrocchio en
repoussant les idées de son maître (l'expressivité). On a toujours le principe d'un
monument équestre sur un piédestal monumental mais on ne représente plus un
cheval qui avance posément ou de façon dynamique mais un cheval cabré :
violence du combat lui-même qui est représenté à travers le groupe.
Particularité : outre l'absence totale d'expression, ce qui compte ici c'est plutôt
l'intégration de l'importance du Flamand: brillant, intérêt à la représentation des
étoffes, jeu des reflets (armées). La peinture à l'huile arrive en Italie.
La Renaissance à Milan
CF POWER POINT
L'architecte Donato Bramante et Léonard de Vinci
Ces 2 carrières illustrent l'importance de la cour milanaise à la fin du 15e siècle et
la mobilité de ces artistes qui font la prééminence d'une cour. Après les guerres
d'Italie, travaille à Rome.
Il a essentiellement travaillé pour des bâtiments religieux.
DE VINCI
Formé entre 1469 et 1476 dans l'atelier de VERROCHIO à Florence. L'essentiel de
sa carrière est exécuté à l'extérieur de Florence.
En 1482, il propose ses services au duc de Milan, Ludovico Sforza, dans des
domaines variés (aussi ingénierie militaire).
Peint des tableaux, d'autel, des peintures murales, et des portraits ; il s'intéresse
peu à la perspective linéaire (quand il la représente, c'est de manière totalement
originale), mais plutôt à la perspective aérienne (les plans sont indiqués par des
variations chromatiques). Il innove par l'usage du sfumato qui estompe les
contours des figures pour mieux les inscrire dans l'espace peint ; il représente les
passions de l'âme à travers l'expressivité de la gestuelle et des physionomies.
LA RENAISSANCE A VENISE
Venise n'est pas un Etat princier et ne le sera jamais, mais une république
oligarchique dirigée par le doge. C'est un foyer à part : géographiquement, donne
sur l'adriatique, topographiquement aussi…
L'identité artistique vénitienne reste longtemps attachée au double héritage
byzantin et gothique modelée par plusieurs siècles (mosaïques byzantines, surtout
dans la basilique St-Marc).
La Renaissance arrive dans le dernier tiers du 15e siècle, vers 1470. La peinture
est l'art le plus réceptif des innovations du 15e siècle par le biais de Padoue
→ Perspective linéaire (Mantegna)
→ Technique de la peinture à l'huile par le biais des contacts commerciaux avec
l'Europe du nord : rôle d'Antonello de Messine vers 1475
→ Le grand peintre de la Renaissance vénitienne est Giovanni Bellini (fils de
Jacopo Bellini et frère de Gentile Bellini) qui est aussi un grand créateur (+ liens
avec Mantegna qui était son beau-frère).
→ Bellini, triptyque des Frari, 1488, Venise, Santa Maria dei Frari
Comparais avec le triptyque de St Zénon de Mantegna
Trois panneaux articulés avec un cadre : façade à l'antique (pilastres et
entablements) qui s'ouvre sur un espace pictural entièrement unifié et non pas
séparé. Simule l'intérieur d'une église. Sur les côtés, saints masculins.
Bellini a tenté d'introduire une tonalité vénitienne : le magnifique cul de four (quart
de coupole) tapissé d'une mosaïque dorée faisant référence aux basiliques
vénitiennes.
Concentration des personnages qui regardent en direction de la Vierge à
l'exception de "Sean Connery" : profondeur de la lumière dorée possible
uniquement avec la peinture à l'huile.
Les Pontifes ont eu à cœur de donner à Rome une importance artistique et de faire
de Rome une nouvelle Rome à l'antique. Les fouilles sont nombreuses, on
découvre des œuvres fondamentales : le Laoccon (collection de Jules II), l'Apollon
du Belvédère et L'Ariane endormie.
Deviennent des sources fondamentales pour les artistes du 16 et du 17e siècles.
Bramante archi
Michel-Ange peinture et sculpture
Raphaël peinture
BRAMANTE
Tempietto de San Pietro in Montorio
Le bâtiment se situe à l'emplacement présumé du martyr de st-pierre (st patron de
la ville de Rome avec st Paul). A San Pietro de Montorio, il aurait été martyrisé.
C'est pourquoi Bramante a renoué avec la tradition des édifices centrés (de la
tradition antique chrétienne, ce qu'on appelle les martyria : petit temple
(martyrium) qui avait très fréquemment des plans centrés et des plans circulaires.
Tradition qu'il combine avec des temples de l'Antiquité païenne circulaire (ex :
temple de Vesta àTiroli). Il tente de faire fusionner cette double tradition antique.
Basilique St Pierre
Il va reconstruire la basilique st Pierre, projet commandé par le Pape Jules II. Il veut
raser l'antique basilique (Constantin) pour en construire une encore plus grande et
dans un style totalement différent.
Le plan est en croix grecque mais de façon extrêmement complexe, plan proposé
dès 1505. 4 nefs dont les bras sont égaux et terminés par des absides. Croix
grecque intégrée au sein d'un carré parfait dans lequel on remarque toute une
série de croix grecques.
Recherche sur un plan centré qui se rapproche du domaine st pierre. Dans cette
basilique, la tradition voulait que le corps de St Pierre et d'autres martyrs, soient
enterrés dans la crypte de la basilique, d'où le plan centré.
Il n'aura pas le temps de mettre en œuvre le projet.
MICHEL-ANGE
C'est l'un des artistes complets qui caractérisent la Renaissance: peintre,
sculpteur, architecte.
Il s'est formé à Florence. Michel-Ange commence à travailler à Florence puis est
attiré à Rome par Jules II.
1ère commande : tombeau du pape Jules II, 1505 (par lui-même)
Projet exécuté que 40 ans après.
Œuvre novatrice à l'image de la mégalomanie du pape: il prévoit un tombeau qui
est une chambre mortuaire 3D complètement sculpté.
Chambre sur 2 niveaux avec une quarantaine de sculptures. Il n'aura le temps d'en
exécuter qu'une partie. Notamment, Moise, 1513-1516 en marbre blanc dans la
partie basse. Sculpture qui revisite la statue de prophète assise. Il se situe dans la
lignée de Donatello, dramaturge. Tient les tables de la loi et tourne la tête vers le
haut pour souligner l'origine divine. > Important : le contrapposto : il décale les
épaules, torsion de la tête, posture et anatomie athlétiques. La tension inhérente à
la pose est inhérente à la barbe et aux détails de la physionomie. Il incarne la
"terribilita" qui est le caractère impressionnant pleine de force terrible. Celle-ci fait
directement de lui un héritier de Donatello qu'il tente d'adapter à travers son
propre langage figuratif.
RAPHAËL
Est un maître de la perspective, formé à Florence et né à Urbino (foyer très imp
pour le Xve siècle) tout comme Bramante.
Invité à Rome pour un chantier privé et non pas religieux à l'intérieur du Palais du
Vatican.
Image palais des Doges : ex des peintres de Vénitien q avait d’immense surface
de toiles à couvrir. 22 m de large sur + de 7 m de ht, centaine de pers peint
Mantoue :
Giulio Romano s'est formé à Rome du temps de Raphaël (atelier des stands du
Vatican). Il quitte Rome en 1524 sur invitation de Frédéric II de Gonzague qui règne
à Mantoue à partir des années 1520 (portrait de cour par Titien, 1529). Rpahaël
était aussi un architecte.
Romano est appelé à la cour de Mantoue d'abord comme architecte mais aussi
comme peintre sur modèle de Raphaël (grand décor qu'il fait exécuter).
Florence :
La mythologie y est aussi importante. Les arts sont plus centrés sur la célébration
du nouveau pouvoir des Médicis (s'est imposé par la force au début du XVIe siècle).
Les arts sont donc libre service du pouvoir des Médicis.
Côme de Médicis forme une cour très importante au sein du Palazzo Vecchio
(vieux palais fortifier du XIVe siècle). Le nouveau régime s'inscrit dans la tradition
de l'histoire glorieuse de Florence.
→ Palazzo Vecchio
→ Salle des Cinq Cents, réaménagée et redécorée à partir de 1562 sous la
direction de Giorgi Vasari
Coloration politique très importante : représentation des grandes victoires
florentines anciennes et récentes pour montrer la continuité.
Voûtes avec de nombres toiles allégoriques qui célèbrent les vertus du Prince.