Vous êtes sur la page 1sur 45

Gestion et Technique de

Traçabilité
Plan 1. Introduction
2. Définition de la traçabilité
3. Typologie de la traçabilité
4. Enjeux de la traçabilité
5. Mise en place d’un système de
traçabilité
6. les aspects réglementaires
7. Techniques de la traçabilité
8. Exemple de traçabilité
9. Conclusion
Introduction
• La traçabilité est née dans le milieu des années 1980

• Parmi les événements majeurs ont accéléré la mise en place de la traçabilité :

- L’affaire de la « josacine »empoisonnée en 1994

- La crise de la vache folle

La traçabilité s’est d’abord mise au service des démarches de qualité et de sécurité, de la lutte contre la

fraude internationale, et évolue maintenant vers un suivi individualisé des produits divers
Définition

Traçabilité selon la norme NF EN ISO 9000:2000 :

La traçabilité est définie comme « Aptitude à retrouver l’historique, la mise en œuvre ou


l’emplacement de ce qui est examiné »

Du point de vue de l'utilisateur : c'est suivre des produits qualitativement et quantitativement dans

l'espace et dans le temps.

Du point de vue de la gestion de l'information : c'est associer systématiquement un flux d'informations à

un flux physique de manière à pouvoir retrouver, à l'instant voulu, des données préalablement déterminées

relatives à des lots ou regroupements de produits à partir d'un ou plusieurs identifiants clefs
Typologie de la
traçabilité
On peut distinguer deux grandes types de traçabilité :

La traçabilité logistique (Tracking) La traçabilité produit (Tracing)


• Elle correspond à un suivi. • Elle permet de reconstituer
qualitativement le parcours des
•Elle permet de localiser les produits, produits
déterminer les destinations et les origines.
• On l’utilise pour rechercher les
•Elle dépend du bon enregistrement des causes d’un problème qualité: en
liens entre les produits successifs dans la amont si l’incident s’est produit chez
filière. un de ses fournisseurs, en aval si
•Elle est utilisée notamment pour les rappels l’incident s’est produit, par exemple,
lors du transport.
et retraits de produits ou pour en connaître
l'origine • Elle dépend surtout du bon
enregistrement des données liées au
produit
 La traçabilité peut se définir à différents niveaux :

Traçabilité amont : où la traçabilité fournisseurs « Procédures ou outils mis en place pour


pouvoir retrouver ce qui est advenu avant que l’acteur économique (entreprise ou site de
transformation) devienne responsable légalement ou physiquement des produits ».

Traçabilité interne : où la traçabilité des processus de fabrication « Traçabilité mise en


place dans l’entreprise tout le long du processus de fabrication des produits, depuis la
réception des matières premières jusqu’à l’expédition des produits manufacturés ».

Traçabilité aval : où la traçabilité depuis l’entreprise vers les clients « Procédures et outils
mis en place pour pouvoir retrouver ce qui est advenu après le transfert de propriété ou
après le transfert physique des produits fabriqués par l’entreprise vers un tiers »
 Selon le sens de l’information, on peut aussi trouver :

Traçabilité ascendante « C’est la capacité, en


tout point de la chaîne d’approvisionnement, à
retrouver l’origine et les caractéristiques d’un
produit à partir d’un ou plusieurs critères
donnés »

Traçabilité descendante « C’est la capacité, en


tout point de la chaine d’approvisionnement, à
retrouver la localisation de produits à partir
d’un ou plusieurs critères donnés ».
Enjeux de la
traçabilité
• Le suivi tout au long de la chaîne logistique :
L’objectif de la traçabilité est de pouvoir retrouver à un instant précis des données
préalablement déterminées relatives à des lots ou regroupements de produits et ce à partir d’un ou
plusieurs identifiants clés. La traçabilité s’applique tout au long de la chaîne logistique

Retour/
MP Trans. Fabrica. Emba. stock Distribu. Conso.
destruc.
MP Trans. Fabrica. Emba. stock Distribu. Conso. Retour/destruc.

La réception des marchandises : le marquage est


effectué chez l’expéditeur. L’avis d’expédition peut
être envoyé par EDI au moment du chargement.
A la réception, les marchandises sont vérifiées
(contrôles quantitatifs et qualitatifs) et sont
comparés avec l’avis d’expédition.
MP Trans. Fabrica. Emba. stock Distribu. Conso. Retour/destruc.

La fabrication : elle permettra


d’avoir des informations sur les
produits notamment les numéros de
lots, d’emballages, l’identification de
l’équipe et de la chaine
d’approvisionnement
MP Trans. Fabrica. Emba. stock Distribu. Conso. Retour/destruc.

La gestion des stocks : Les


produits, les quantités, et leurs
mouvements en stock sont
contrôlés. (l’inventaire tournant ,
permanent et physique).
Retour/
MP Trans. Fabrica. Emba. stock Distribu. Conso.
destruc.

La pré-facturation du transport :
La pré-facturation du transport peut
servir à contrôler la facture et être
transmise au transporteur afin qu'il
l'utilise pour établir sa propre
facture
Retour/
MP Trans. Fabrica. Emba. stock Distribu. Conso.
destruc.

La préparation des
commandes : Elle peut être
suivie au niveau des produits
et au nombre des lignes
préparées.
Retour/
MP Trans. Fabrica. Emba. stock Distribu. Conso.
destruc.

Retour/Destruction : Elle est utilisée aussi dans


le rappel des produits défectueux et le suivi du
traitement des déchets, puisqu'un producteur est
responsable du déchets jusqu'à son élimination
Exemple d’un rappel produit chez Coca-Cola

Carrefour log entrepôt Magasin carrefour


Coca Cola log usine central Consommateur
centrale

Produit avec numéro de lot


Les aspects
réglementaires
un élément du dispositif législatif soit national, soit européen

une obligation légale à laquelle les entreprises doivent se soumettre sous peine de sanctions

ils portent sur des périmètres sectoriels ou des produits donnés.


Les normes de la traçabilité

Pratique recommandée (Bonne Pratique ou « Best Practice ») : la meilleure manière de


procéder pour un sujet donné

Issue généralement de réflexions et de discussion des entreprises menées par des entreprises
au sein d’organismes de normalisation.

Exemple :
Règlement (CE)178/2002 sur la traçabilité des denrées alimentaires
Mise en place d’un
système de
traçabilité
Principe de base

La mise en œuvre de la traçabilité doit être


adaptée selon les objectifs du secteur, selon
l’entreprise, son environnement et ses
contraintes d’ordre réglementaire, contractuel
(demande des clients) ou interne
Mettre
Déterminer en place
les objectifs et tester
Définir le de la le
contexte traçabilité dispositif

Analyser Rechercher les Evaluer et


l’existant solutions et ajuster le
les moyens dispositif
Quels sont mes besoins en matière de traçabilité ?

Pour la réglementation: : Pour le client :


Pour le • Que dit le cahier des
• Comment la traçabilité
consommateur : charges ?
va-t-elle concourir à
une maîtrise de la • La traçabilité doit-elle
• Qu’attend-il de, permettre un contrôle des
sécurité sanitaire ?
mon produit ? exigences ?
• Quels sont les éléments
• Que Veut-il savoir? • La traçabilité sera-t-elle
obligatoires?
• Comment perçoit- un élément de
• Comment l’exploiter
il? les différenciation?
dans un système de
produits concurrents • Quels services annexes?
management ?
fournir ?
Conditions de mise en œuvre

Pour reconstituer d’une façon authentique l’évolution d’un objet dans l’espace et/ou le
temps, les conditions suivantes doivent être réunies :
→L’objet à suivre doit posséder un numéro d’identification unique
→Toute évolution de statut de l’objet doit être synchronisée avec une évolution statutaire de
l’information
→Tous les flux physiques des objets doivent être synchronisés avec les flux d’informations

Identifier les produits


 Synchroniser les flux
sont les BASES de la
traçabilité
Les avantages de la traçabilité
Optimisation de la qualité des produits et des process. La traçabilité et la gestion de la qualité vont
de pair, à savoir : un système de traçabilité assure la fiabilité des informations sur les produits et
permet de détecter plus rapidement la cause de problèmes de qualité

Un meilleur contrôle sur les opérations logistiques : quand une entreprise est à même de
connaître, à tout moment, l'emplacement exact des unités logistiques, elle peut optimiser ses
stocks et donc réaliser d'importantes économies de coûts (moins de gaspillage et de stocks
restants...).

Au plus vite des mesures correctives sont prises, au plus l'image de la société sera positive

Suivi en temps réel du transport et des livraisons, d'où une amélioration du service à la
clientèle.

Localisation rapide et précise des produits contaminés, produits de qualité inférieure,.... Dès lors, on
ne détruit pas tous les produits, mais seulement ceux qui sont défectueux et les coûts du rappel sont
limités au maximum
Les différentes techniques
de traçabilité
Les différentes techniques de traçabilité

les codes à barres

les codes matriciels (ex: codes 2D)

Les codes bidimensionnels (PDF 417)

les technologies à cartes ou puces sans


contact (ex. RFID)
Le Système EPC (Electronic Product
Code)
les codes barres linéaires

le code barre (Bar code) est constitué par une succession de barres claires et
foncées d'épaisseur variable, traduisant une suite de caractères numériques ou
alphanumériques et destinée à être interprétée par un lecteur optique.

L'usage du code barre soumis à des exigences physiques (taille et forme du support, couleur de fond...).
En fonction de ces exigences ainsi que du nombre de caractères à figurer, plusieurs normes coexistent:
EAN-8 et EAN-13 ITF 14 UCC / EAN 128
8 ou 13 chiffres 14 chiffres : plus gros et nouvelle norme
(inscrits sous les barres plus lisibles ces permettant de
en clair) - employé informations sont représenter une chaîne
essentiellement pour les utilisées essentiellement de caractères
produits de en logistique sur les alphanumériques de
consommation conditionnements longueur variable
(cartons, palettes…)
Il existe 3 types de codes à barres :

Le crayon lecteur Le lecteur CCD Le lecteur Laser

• C'est le plus simple des • La douchette CCD (Charge- • le lecteur laser


appareils de lecture. Il Coupled Device) ne utilise un seul rayon lumineux
effectue une lecture par comportent pas d'élément généré par une diode laser.
passage manuel sur le code à mécanique et présentent • La lecture du code est
barres. généralement une grande automatique, il n’y a pas
• Il est réalisé au contact robustesse. besoin de parcourir le code
• la qualité de la lecture varie • Plus économique que les dans sa longueur
selon l'inclinaison du crayon modèles lasers, et ils sont
et dépend de la constance capables de lire tous les
avec laquelle le code est codes à barres linéaires
parcouru
Utilisation général des codes –barres

Dans la réception/stockage /
expédition En suivi de production

 informe précisément les operateurs


 Connaitre l’origine et les informations
des MP/Composants
 Permet la réception sans erreur de
produits  suivre l’évolution de la fabrication des
produits
 Vérifier que le produits sont à
l’emplacement correct
• Coût très faible • Ils ne peuvent être lus qu'au
• Utilisation simple et rapide contact d'un lecteur
• Réalisés par une imprimante • les codes barres sont lus un
sur une étiquette ou par un
directement
les codes 2D (le Datamatrix)
Les codes de type MATRICIELS nécessitent une technologie de capture vidéo de
l'image et non plus un simple faisceau de lecture.
L'utilisation des technologies caméras 2 dimensions est obligatoire.

L'étiquette code 2D est standardisée et normalisée. A la différence de l'étiquette traditionnelle à code


barres linéaire qui comprend 16 caractères alphanumériques,

• le code 2D propose un code plus petit, plus dense, plus souple qui peut comprendre jusqu'à 3.116
chiffres numériques, 2.334 caractères alphanumériques ou 1.556 caractères ASCII de 8 bits
d’informations lus dans tous les sens par un imageur code 2D .

• Le code 2D est utilisé dans de nombreuses applications qui exigent un étiquetage avec une grande
quantité de données :

 marquages directs de pièces


 D’étiquetage de produits
Les codes bidimensionnels : Le PDF 417

• Le PDF signifie Portable Data File en référence à sa grande


capacité de stockage (2710 caractères).
• Un système de correction des erreurs à plusieurs niveaux est
inclus, il permet de reconstituer des données mal imprimées,
floues ou arrachées.

Il est utilisé dans l’administration aux Etats-Unis, notamment pour les


drivers license cards.
les techniques d’identification par radiofréquences (RFID)

C'est une technologie de marquage et de lecture sans contact des marchandises.


Les objets sont équipés de pastilles légères (tag) qui sont lues à courte distance à
l’aide de petits terminaux portables.

 Un système capable de répondre à une sollicitation radio est appelé transponder.


 Les étiquettes RFID permettent de suivre les matières semi-ouvrées ou manufacturées tout au long de la
chaîne de production, dans les différentes phases de stockage, lors des transports. Elles sont aussi utilisées
pour faciliter l'entretien et la maintenance, pour limiter les risques de fraude.

 Il existe plusieurs types d'étiquettes, leur point commun étant la possibilité qu'elles offrent d'être lues à
distance à l'aide d'un signal radio.
On distingue les deux catégories suivantes:

 Les tags RFID se caractérisent par leur


 petite taille
 leur prix souvent modeste,
 la présence d'une antenne relativement grande
 la possibilité éventuelle d'être mise à jour en cours de
processus
• Toute perte ou vol de la puce est quasi
impossible
• lecture simultanée de plusieurs articles
possible
• La fiabilité (les informations peuvent • Une perturbation possible du
être doublées, munies de codes de signal radio par la présence de
correction d'erreur, d'identifiants de métal
sécurité...), • Pour les étiquettes actives, le
• la robustesse (il s'agit d'une étiquette prix est encore élevé.
assez souple).
• La possibilité de modifier les données
stockées sur certaines pastilles au cours
du traitement
Le Système EPC (Electronic Product Code)

Le système EPC est un système de codification international, analogue à


la codification EAN. Il associe la technologie RFID à un réseau de bases
de données accessibles par Internet.

• Chaque objet est identifié par un code (dit EPC) et toutes les informations relatives à l'objet sont
retrouvées grâce au réseau.

• Gen 2 (EPC Class 1 Generation2) est la future évolution d'EPC proposée par HP et Philips

Son but est d'assurer l'interopérabilité des produits RFID et l'harmonisation des standards,
notamment entre Europe et USA.
Exemple de
Traçabilité
 Expédition concernant plusieurs
entrepôts se fait avec au moins un
serveur
 Chaque entrepôt dispose d‘une
solution progicielle de l’acquisition et
transmission de données.
 Les entrepôts et le serveur sont
reliés.
 Le personnel des entrepôts scanne
chacune des entrées et sorties à
l‘aide d‘un lecteur codes à barres,
soit en mode batch, soit en radio
temps réel.
 L‘ensemble des données scannées
est transmis vers le PC de
l‘entrepôt, puis vers le serveur.
 Le suivi des marchandises le long
de la chaîne du transport est garanti grâce
à l‘utilisation de lecteurs de codes à barres.
 La solution progicielle d’acquisition
et transmission de données travaille à
partir des informations scannées,
enregistrées dans les PC Entrepôt et
envoyées vers un serveur d’information.
 A la livraison, le nom et signature
du réceptionnaire sont saisis et constituent
la preuve de livraison.
 Le système permet d‘imprimer des
étiquettes ainsi que des listes de
chargement et listes des écarts ou
statistiques.
 Envoi automatique des notifications entre
le HUB et les points de livraison.
Conclusion

la traçabilité concerne très directement les logisticiens pour deux raisons principales:

La première est qu’une entreprise ou une organisation ne peut structurer un système de


traçabilité sans impliquer les logisticiens (ou « supply Chain managers») dans la mesure où ils
sont chargés du pilotage des flux physiques et d’informations associés, à la fois au sein de leur
entreprise, mais aussi en interface avec les partenaires amont et aval de la chaîne logistique.

La seconde est qu’un système de traçabilité constitue, pour les logisticiens, s’ils sont
associés à sa conception, un précieux outil d’aide au pilotage des flux physiques (visibilité sur la
circulation des flux) et d’amélioration continue des processus logistiques (mémoire des
problèmes rencontrés et éléments d’informations sur leurs causes potentielles)
MERCI POUR
VOTRE ATTENTION

Vous aimerez peut-être aussi