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Le droit commercial

Définition
Le droit commercial est une
branche du droit privé. C’est le
droit des commerçants et des
actes de commerces
le droit commercial réglemente de
manière spécifique la plus part
des activités de production, de
distribution et de service
L’historique
Le premier Code de commerce au
Maroc date du 12 août 1913.
Ce Code est inspiré, bien entendu, du
code Napoléonien de 1807. Ce n’est
qu’après 83 ans que le Maroc optera
pour un nouveau code de commerce
imposé par les impératifs de
l’évolution économique et les
nécessités de la modernité

 le droit commercial
est-il un droit
des commerçants ou
un droit des actes
de commerce?
Le code de commerce
Le code est réparti en cinq livres :
Livre 1 : le commerçant ;
Livre 2 : le fonds de commerce ;
Livre 3 : les effets de commerce ;
Livre 4 : les contrats commerciaux ;
Livre 5 : les difficultés de
l’entreprise.
Le commerçant
Le commerçant
La qualité de commerçant est un
critère de la commercialité.
 L’activité commerciale est
l’oeuvre des personnes physiques
et des personnes morales.
 Ces personnes sont les acteurs
principaux de la vie des affaires.
La qualité de commerçant
« la qualité de commerçant acquiert par l’exercice
habituel ou professionnel des activités suivantes... » ,
ce texte impose le respect de deux conditions
cumulatives:
 La première concerne la nature des opérations
réalisées : les activités commerciales.
 La seconde porte sur les conditions dans lesquels
l’activité commerciale est exercée : l’exercice habituel
ou professionnel.
 La jurisprudence a ajouté une troisième condition
tenant à la situation du commerçant, c’est à dire que
les actes de commerce doivent être accomplis de
manière indépendante et personnelle.
L’exercice d’actes de
commerce
Il existe différents types d’acte de
commerce:
 les actes de commerce par nature;
 les actes de commerce par la
forme;
 les actes de commerce par
accessoire;
 les actes mixtes.
Les actes de commerce par
nature
 l’achat de meubles corporels ou incorporels en
vue de les vendre soit en nature soit après les
avoirs travaillé et mis en œuvre ou en vue de les
louer ;
 la location de meubles corporels ou incorporels en
vue de leur sous location ;
 l’achat d’immeubles en vue de les revendre en
l’état ou après transformation ;
 la recherche et l’exploitation des mines et
carrières ;
 l’activité industrielle et artisanale ;
 le transport ;
 la banque, le crédit et les transactions
financières ;
 les opérations d’assurance à prime fixe ;
Les actes de commerce par
nature

 le courtage, la commission et toute autre opération


d’entremise ;
 l’exploitation d’entrepôts et de magasins généraux ;
 l’imprimerie et l’édition quels que soient la forme et le
support ;
 le bâtiment et les travaux publics ;
 les bureaux et agences d’affaires, de voyage,
d’information et de publicité ;
 la fourniture de produits et services ;
 l’organisation des spectacles publics ;
 la vente aux enchères publiques ;
Les actes de commerce par
nature
 la distribution d’eau, d’électricité et de gaz ;
 les postes de télécommunications. »
 L’article 7 du code de commerce dispose :«  la qualité
de commerçant s’acquière également par l’exercice
habituelle ou professionnelle des activité suivantes :
 toute opération portant sur les navires les aéronefs et
leurs accessoires ;
 toute opération se rattachant à l’exploitation des
navires et aéronefs et au commerce maritime et
aérien. » 
Les actes de commerce par la
forme
 Les actes de commerce par la forme sont des
actes qui ont toujours un caractère
commercial. Ils sont commerciaux
indépendamment de leur but, quel que soit
leur auteur et sans condition de fréquence .
 Les actes de commerce par la forme
acquièrent la commercialité en se référant à
la forme de l’opération effectuée.
 Il s’agit principalement de la lettre de change
et du billet à ordre .
Les actes de commerce par accessoire
 Certains actes civils peuvent devenir
commerciaux par accessoire en raison de la
personne qui les accomplit, et parce qu’ils sont
liés à l’accomplissement d’actes de commerce.
 exemple 1 : l’emprunt d’une somme d’argent par
un non commerçant à un commerçant pour son
commerce,
 exemple 2: le commerçant qui achète un camion
pour s'en servir dans le cadre de sa profession, il
accomplit un acte de commerce alors même qu'il
n'a pas l'intention de revendre le camion.
Les actes mixtes
Les actes mixtes sont ceux qui présentent un
caractère commercial pour une partie et un
caractère civil pour l’autre partie.
Exemple, un négociant achète de la viande à
un fournisseur et la revend à un
consommateur. Pour le négociant, il y a achat
suivi de revente et l’acte est commercial.
Mais, pour le consommateur il n'y a pas d’acte
de commerce, c’est un acte civil.
L’exercice à titre professionnel
ou habituel
Le caractère professionnel
 En pratique, l’exercice professionnel du commerce à
lieu nécessairement de manière publique, sans aucune
clandestinité par le biais de la publicité organisée par le
Code de commerce dans le cadre de l’immatriculation
au registre du commerce.
 Sous un autre angle, la notion de profession implique
une certaine spécialisation par la force de la répétition
et de la régularité de l’activité.
 En général, le caractère professionnel demande d’autres
éléments qui le caractérise tels que : l’occupation des
locaux, l’exploitation d’équipements, l’outillage, les
salaries, la possession d’un fonds de commerce...
L’exercice à titre professionnel ou
habituel

Le caractère habituel
 Pour être un commerçant, il faut faire de l’activité
commerciale sa profession habituelle .
 Un simple particulier qui accomplit des actes de commerce
ne devient donc pas commerçant.
 Le caractère habituel de la profession est difficile à
cerner , ceci dit, on considère que c’est la répétition
d’actes de commerce qui soit déterminante, et que
l’accomplissement d’actes de commerce isolés dans le
temps n’est pas suffisant pour attribuer la qualité de
commerçant1.Il va de soi, qu’il reste difficile à déterminer
la période de temps séparant les deux actes (heures, jours,
mois, années).
Le statut de commerçant
La profession commerciale est sans
doute l’une des professions dont
l’exercice est le plus règlementé.
 La loi pose en même temps le principe
de la liberté d’entreprendre et les
conditions d’accès de la profession, à
cela s’ajoutent un certain nombre
d’obligations.
Le principe de la liberté
d’entreprendre
 Le principe constitutionnel confirme par la loi la
liberté pour toute personne, jouissant de la
capacité, d’exercer une activité commerciale.
 Chaque commerçant peut exercer son activité
comme il l’entend, que ce soit dans
l’organisation, la gestion, les méthodes de
fabrication ou de distribution. De ce principe
découle encore la liberté de la concurrence à
condition qu’elle soit loyale.
 En revanche, la loi peut limiter l’exercice de
cette activité.
L’incompatibilité
 L’incompatibilité consiste à se trouver simultanément
dans deux conditions juridiques ou deux statuts dont les
règles ne peuvent recevoir application en même temps.
 Sont concernes en premier lieu les fonctionnaires de
l’Etat et les personnes qui exercent des professions
libérales. Dans ces deux cas, le législateur considèrent
que l’exercice du commerce se contredit avec
l’honorabilité qui doit caractériser la conduite d’un
fonctionnaire charge d’une mission de service public et
le membre d’une profession libérale charge d’une
mission d’intérêt général.
L’interdiction
Il s’agit d’une défense pure et simple, posée par la loi,
d’exercer l’activité commerciale:
 l’interdiction d’édition des journaux et périodiques par
des étrangers sauf autorisation par décret.
 les activités ou l’Etat jouit d’un monopole comme la
poste.
 Les activités interdites pour des raisons de défense
nationale, de sécurité, de sante publique et de
moralité tel que le commerce des armes et explosifs,
reproduction des billets de banque.
La déchéance
 Ladéchéance commerciale emporte interdiction
de diriger, gérer, administrer ou contrôler
directement on indirectement, toute entreprise
commerciale ou artisanale, et toute société
commerciale ayant une activité économique.
A la différence de l’incompatibi1ité et de
1’interdiction administrative ou civile, la
déchéance constitue une sanction contre des
personnes dont le comportement s’est révélé
préjudiciable aux droits d’autres personnes ou à
1’ordre public.
La capacité commerciale
 Laprotection du commerçant doit être
assurée par sa capacité de comprendre et la
notion du décernement.
 LeCode de commerce soumet la capacité
pour exercer le commerce aux règle du
statut personnel.
 Lalois indique dans ce sens que l’âge légale
est 18 ans.
Les obligations du
commerçant
l’obligation de publicité
 Le droit positif permet de réaliser la publicité par les
moyens d’affichage et insertions dans les journaux et
périodiques habilites comme le journal d’annonce légal
ou le bulletin officiel.
 L’affichage a lieu également dans les locaux des
tribunaux ou des administrations ou encore sur les
bâtiments de l’entreprise.
 Les inscriptions particulières et les dépôts de
documents ont lieu au registre du commerce local et à
l’Office marocain de la propriété industrielle et
commerciale.
Immatriculation au registre de
commerce
 L'inscription
au registre du commerce donne
la personnalité morale à la société et
confère au commerçant (personne physique)
la présomption de commercialité.
 Le registre est tenu par le greffier de chaque
tribunal compétent, sous la surveillance d'un
juge commis à cet effet . Ainsi, le greffier
contrôle la validité juridique des
déclarations et des actes des entreprises lors
de chaque dépôt au greffe.
Immatriculation au registre de
commerce
 toute personne qui exerce habituellement ou
professionnellement une activité commerciale
doit obligatoirement, sous peine de sanctions,
être immatriculée au registre du commerce ;
 Toute modification d'un élément figurant dans
l’extrait initial d’immatriculation de l’entreprise
doit faire l’objet, dans un délai d'un mois, d'une
demande d'inscription au registre du commerce.
 Radiations: C’est les cas lorsque le commerçant
cesse d’exercer son commerce pour des raisons
très diverses : dissolution de la société,
déchéance, mort du commerçant.
L’ob1igation de comptabilité et la
conservation des correspondances
Elle se traduit par l’ouverture d’un compte bancaire,
la détention des factures et des livres comptables:
 Le livre journal: il enregistre toutes les opérations de
l’entreprise de façon chronologique en mentionnant la
nature de l’opération;
 Le grand livre : il permet de classer méthodiquement
selon le plan comptable du commerçant, les écritures
portées au livre journal;
 Le livre d’inventaire : transcrit toutes les données
d’inventaire et les comptes annuels. L’obligation
comporte l’élaboration d’un inventaire des effets
mobiliers et immobiliers d’une part, et également des
dettes et des créances d’autre part.
L’ob1igation de comptabilité et la
conservation des correspondances
 Il convient de préciser que le greffier du
tribunal ou est immatriculé le
commerçant doit authentifier le livre
journal et le livre inventaire.
 L’intérêt de cette comptabilité c’est
qu’elle constitue une source
d’information pour 1’Etat, pour
l’entreprise commerciale ou le
commerçant et pour les tiers
Les biens des
commerçants
Le fonds de commerce
 Le fonds de commerce est une universalité
d’éléments disparates et hétérogènes qui
sont au service de l’activité commercial ;
 Le code de commerce retient deux précisions
fondamentales. Il précise que le fonds de
commerce ne peut exister sans la clientèle et
l’achalandage;
 La consécration du législateur au fonds de
commerce présente un grand intérêt afin de
protéger la clientèle contre les pratiques
illégales comme la concurrence déloyale.
Les éléments corporels
 Ils sont expressément retenus par le texte. En effet,
le mobilier commercial, les marchandises, le matériel
et l’outillage figurent dans la liste de l’article 80 du
Code de commerce. Une fois fondus au sein du fonds
de commerce, ils perdent leur individualité juridique
pour suivre le sort du fonds et devenir de simples
parties d’un meuble incorporel.
 Il convient de préciser que certains meubles
corporels ne sont pas indispensables pour
l’exploitation d’un fonds de commerce ou ne font pas
partie de ce dernier, tel est le cas de l’outillage .
Les éléments incorporels
 Les éléments incorporels du fonds de commerce sont
la clientèle, le nom commercial et l’enseigne, les
droits de propriété industrielle et les autorisations
ou les licences.
 La clientèle : Elle concrétise l’aspect effectif,
permanent ou statique des résultats de
l’exploitation au terme de son fonctionnement
dans le marché économique.
 L’achalandage est une clientèle virtuelle
conséquente a l’aptitude de l’entreprise à capter
une clientèle de passage, incidente qui n’est
point fidele. Les qualités du produit ou service, le
savoir faire et l’habileté du commerçant.
Les éléments incorporels

Le droit au bail révèle une autre particularité
des éléments du fonds de commerce et des
biens de l’entreprise. C’est un droit
contractuel, dont jouit le commerçant qui
n’est pas lui-même propriétaire des locaux ou
il exerce son activité commerciale. La
reconnaissance et la protection de ce droit
sont capitales pour la stabilité de l’entreprise
surtout pour sa clientèle.
 Les procédures de traitement
des difficultés de l' entreprise
conditions d' ouverture

 Les procédures de traitement des difficultés de l'


entreprise sont applicables à tout commerçant, à tout
artisan et à toute société commerciale, qui n'est pas en
mesure de payer à l' échéance ses dettes exigibles
 Le chef de l' entreprise doit demander l' ouverture d'
une procédure de traitement au plus tard dans les
quinze jours qui suivent la cessation de ses paiements.
 st compétent le tribunal du lieu du principal
établissement du commerçant ou du siège social de la
société.
 Le tribunal qui a ouvert la procédure de traitement est
compétent pour toutes les actions qui s'y rattachent.
Le redressement judiciaire
 L' activité de l' entreprise est poursuivie après le prononcé du redressement
judiciaire.
 Le syndic, avec le concours du chef de l' entreprise et l' assistance éventuelle d'
un ou plusieurs experts, doit dresser dans un rapport le bilan financier,
économique et social de l' entreprise. Au vu de ce bilan, le syndic propose soit
un plan de redressement assurant la continuation de l' entreprise ou sa cession à
un tiers, soit la liquidation judiciaire.
 Ces propositions doivent être remises au juge-commissaire à l' expiration d' un
délai maximum de quatre mois suivant la date du jugement d' ouverture de la
procédure. Ce délai peut être renouvelé une seule fois par le tribunal à la
requête du syndic.
 Article 580 : Le projet de plan de redressement définit les modalités de
règlement du passif et les garanties éventuelles souscrites par toute personne
pour en assurer l' exécution.
 La fonction de syndic est exercée par le greffier. Toutefois, le tribunal peut, le
cas échéant, la confier à un tiers.
LA LIQUIDATION
JUDICIAIRE
 La procédure de liquidation judiciaire est ouverte lorsque la
situation de l'entreprise est irrémédiablement compromise
 Le jugement qui prononce la liquidation judiciaire emporte de
plein droit dessaisissement pour le débiteur de l'administration
et de la disposition de ses biens, même de ceux qu'il a acquis à
quelque titre que ce soit, tant que la liquidation judiciaire n'est
pas clôturée. Les droits et actions du débiteur concernant son
patrimoine sont exercés pendant toute la durée de la
liquidation judiciaire par le syndic.
 Lorsque l'intérêt général ou l'intérêt des créanciers nécessite la
continuation de l'activité de l'entreprise soumise à liquidation
judiciaire, le tribunal peut autoriser cette continuation pour
une durée qu'il fixe, soit d'office soit à la demande du syndic ou
du procureur du Roi.

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