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Climat et santé

Au Ve siècle avant J-C lorsque Hippocrate écrivait :


« N’ignorez pas ce qui touche à l’état du temps, car
tout ce qui le concerne est étroitement lié à la
médecine ».
Le climat et la santé sont deux choses complètement
différentes et pourtant il existe un lien étroit entre elles, la
première influençant la seconde.

Le climat est l’ensemble des conditions météorologiques


d’une région ou d’un lieu. Il correspond, au sens étroit du
terme, au « temps moyen ».

C’est une description statistique en fonction de la


variabilité des périodes et de la moyenne. Ses grandeurs
principales sont les précipitations, le vent, la température.
Ce sont des variables de surface.

La variabilité du climat correspond aux variations de l’état


La santé est l’état physiologique et psychologique de
l’organisme. Sa mesure correspondra à un état de plus ou
moins bon ou mauvais fonctionnement de l’organisme.
La santé définit aussi un état sanitaire des membres d’une
population, d’une collectivité.

Le climat et la santé sont souvent liés. En effet, le climat a


des effets sur la santé des individus parfois négatifs d’autres
fois positifs.
Les influences pathogènes des climats sur l’organisme
sont étudiées par la climatopathologie ou encore par la
biométéorologie humaine (ou bioclimatologie) qui
s’intéresse plus largement aux relations existantes entre
le climat et/ou la météo sur notre santé.
La bioclimatologie humaine est la science qui les
effets du milieu physique naturel sur l’ensemble des
êtres vivants.

elle se base sur les facteurs du climat et du temps


comme : la température, l’humidité, le vent, le
rayonnement solaire, la pression atmosphérique , la
pluie etc.
Actuellement un des facteurs climatiques les plus
alertant pour notre santé, est le changement
climatique, qui touche surtout les zones de
températures extrêmes. Il affecte tant directement
qu’indirectement notre santé.
Bilan calorique de l’organisme humain
Chez l’être humain, la température corporelle est constante
(autour de 37° C, mais elle peut légèrement varier suivant
l’heure de la journée de 36,1 à 37,8°C), quelle que soit la
température extérieure (ou plus exactement, à température
fixe et indépendante des conditions ambiante).
L’homme peut donc être défini comme un individu
homéotherme , autrement dit comme un animal « à sang
chaud ».
Mais les questions qui se posent sont:
Comment l’organisme réussit à maintenir sa constance
thermique dans les milieux les plus extrêmes?
Quelle est la limite de tolérance?
Que se passe-t-il lorsque malgré la mise en jeu maximale
L’organisme réussit à maintenir sa constance thermique par
la régulation de sa température corporelle. La régulation de
la température s'appelle la thermorégulation . Elle est
effectuée grâce à l'hypothalamus qui la régule en temps
réel.
Si la température baisse (à la suite du froid par exemple), il
va envoyer des ordres par voie nerveuse qui vont provoquer
un certain nombre de phénomènes : la chair de poule par
action sur les muscles qui font se redresser les poils de la
peau ; la pâleur qui est due à une diminution du calibre des
vaisseaux de la peau et donc un moindre afflux de sang au
niveau de celle-ci ; des frissons par contraction
spasmodiques des muscles dans le but de produire de la
chaleur.
Comment l’organisme réussit à maintenir sa constance thermique dans
les milieux les plus extrêmes?

À l'inverse, quand la température s'élève, il se produit les


phénomènes inverses : les vaisseaux se dilatent : on rougit
aussitôt pour évacuer la chaleur à l'extérieur ; on transpire
car l'évaporation de la transpiration provoque une
sensation de rafraîchissement immédiate en même temps
qu'il permet d'évacuer des calories.
L'hypothalamus, comme son nom l'indique, est localisé
sous le thalamus. Il contient plusieurs noyaux importants
qui contrôlent des fonctions physiologiques importantes
pour l'homéostasie, l'équilibre fonctionnel, du corps.
Plusieurs de ses noyaux sont directement, ou
indirectement, impliqués dans le contrôle du système
nerveux autonome. Il intervient dans le contrôle de la
Comment l’organisme réussit à maintenir sa constance thermique dans
les milieux les plus extrêmes?
Comment l’organisme réussit à maintenir sa constance thermique dans les milieux les plus extrêmes?

La constance thermique interne, ou homéothermie, peut être


considérée comme la résultante de trois processus , qui doivent
en permanence s’ajuster l’un à l’autre:

•La production de chaleur par l’organisme.


•Les échanges passifs entre cet organisme et l’ambiance
extérieur.
•Enfin la thermorégulation c’est-à-dire la lutte physiologique ou
volontaire contre la chaleur ou contre le froid, pour réaliser
l’équilibre entre la production et la déperdition de calorie.
Par l’oxydation des aliments , et du simple fait qu’il vit, le corps
produit en permanence de la chaleur. Tenue de maintenir sa
température entre des limites très rapprochées, il doit sans cesse
Comment l’organisme réussit à maintenir sa constance thermique dans les milieux les plus extrêmes?

La production de chaleur

Au repos, le fonctionnement des cellules et le travail mécanique


des organes vitaux
aboutissent déjà à une certaine production de chaleur : c’est le
métabolisme basal ,
que l’on évalue aux alentours de 50Watt par mètre carré (W/m²)
de surface corporelle, étant entendu que la surface développée du
corps humain se situe pour un adulte moyen entre 1.8 et 1.9m².
mais à l’effort, l’énergie mise en jeu par le sujet peut atteindre
des valeurs beaucoup plus élevées de l’ordre de:
•120W/m² à l’occasion d’une marche à la vitesse de 4km/h sur
terrain plat
•230 W/m² lors du port d’une charge de 50kg
Le climat et le temps interagissent avec l’organisme humain à
travers l’échange de flux d’énergie , dont dépend la vie et qui
concerne l’énergie métabolique, l’énergie musculaire, l’énergie
pour véhiculer les impulsions nerveuse au cerveau, l’énergie
Transfert
pour respirer … d’énergie

Energie
mécanique

Rayon Conve
nement ction

Condu Evapor
ction ation
Echange d’énergie entre le corps et le milieu extérieur

Organisme humain

Ch aleur
Chaleur latente sen sib le

Perspiration Sudation Rayonnement Conduction Convection


Les échanges passifs entre l’organisme et le milieu

1. Le rayonnement :

Tout objet porte une température supérieure au zéro absolu,


émet un rayonnement
électro- magnétique provenant du soleil , de la terre …
susceptible de transporter une certaine quantité d’énergie
thermique.

Pour la peau humaine, ce rayonnement se situe dans l’infra-


rouge. Mais en retour, le corps absorbe la radiation émise par
l’environnement.

Le bilan net équivaut alors à la différence entre ce qui émis vers


les objets environnants et ce que l’on reçoit du soleil.
Les échanges passifs entre l’organisme et le milieu

2. La conduction: Transport de chaleur par contact

Il y a des échanges caloriques par conduction lorsque le sujet est


en contact directe avec un solide.

On a souvent tendance à considérer cette modalité de


transmission de chaleur comme négligeable.

Cela se justifie parfaitement chez un individu en station debout,


chez qui la surface de contacte se réduit à la plante des pieds.

Mais les flux de chaleur impliqués peuvent être considérablement


lorsque le sujet est allongé par exemple sur du sable brûlant.
3. La convection:
Elle a lieu entre le corps et l’air environnant. Lorsque l’air est
plus froid que la peau, il s’échauffe à son contacte, se dilate et
diminue de densité; entraîné par sa force ascentionnelle, il a
tendance à monter, donc a se renouveler à mesure qu’il
s’échauffe: par conséquent c’est toujours de l’air frais qui vient
en contact avec le corps, et qui peut le rafraîchir.
L’inverse se produit quand la température de l’air dépasse celle
de l’épiderme, cette fois les courants de convection mettent en
contact avec le corps un air toujours sensiblement plus chaud, et
lui font gagner des calories.
L’intensité de ces transferts de chaleur dépend, avant tout, de la
surface exposée et de la différence de température entre le
revêtement cutané et de l’air. Mais les échanges sont
considérablement accélérés chaque fois que le phénomène est
renforcé par le vent:
Les échanges passifs entre l’organisme et le milieu

Convection libre Convection forcée (vent)

Les transferts de chaleur croissent approximativement, avec la


racine carrée de la vitesse su vent. Ceci explique par exemple:
Qu’une température de 23°C dans un air parfaitement calme
donne une sensation de chaleur pesante, alors que 28°C,
associés à un vent soufflant à 10m/s, sont jugés tout à fait
supportable, voire agréables.
Les échanges passifs entre l’organisme et le milieu

4. L’évaporation:

Sous le terme d’évaporation s’étend la vaporisation de l’eau qui


même en l’absence de sudation ( transpiration, sécrétion,
moiteur…) apparente imprègne les couches superficielles de
l’épiderme .
En effet la perspiration insensible (50mm/h) entretient en
permanence une certaine moiteur de la peau.

l’évaporation constitue un puissant mécanisme de


réfrigération: le passage de la sueur à l’état liquide à l’état
gazeux implique une consommation d’énergie, donc une
absorption de la chaleur, et par conséquent un refroidissement
de la surface du corps où il se produit.
Un débit sudoral de 2 litres à l’heure permet ainsi de dissiper
Les échanges passifs entre l’organisme et le milieu

4. L’évaporation:

L’évaporation est le processus par lequel l’eau passe de l'état


liquide à l’état vapeur.
L’évaporation au niveau de la peau présente deux mécanismes
distinct.

Perspira
tion
insensib
le

Evaporatio Suda
tion

n
épidermiqu
e
Les échanges passifs entre l’organisme et le milieu

La perspiration insensible:
Constitue un processus
physiologique naturel qui
assure une moiteur de la
peau.
En effet l’organisme secrète
près de 50 ml d’eau par
heure pour assurer
l’humidification nécessaire
des couches superficielles
de l’épiderme et la
muqueuses respiratoire. La
Les échanges passifs entre l’organisme et le milieu

La sudation :
La sudation intervient lorsque l’organisme n’arrive
pas à évacuer son surplis de chaleur.
Les glandes
sudoripares entrent
alors en jeu et sécrètent
des quantités d’eau qui
peuvent être
importantes et
variables.
La sueur en
s’évaporant au contact
La sudation permet à l’organisme humain de se
débarrasser de son surplus de chaleur grâce à l chaleur
latente de vaporisation de l’air extérieur.
Quand le corps humain est soumis à un excès de chaleur, il
agit comme un refroidisseur par évaporation.

Remarque: L’évaporation est lente en atmosphère humide ,


nulle en atmosphère saturée, ce qui nous amène à la notion de
pouvoir évaporant Ep. ou évaporation maximale permise par
les milieux extérieure.

Exemple :
Un vent soufflant à 4m/s, conjugué à une tension a de vapeur de
30.3hPa, autorise la perte par évaporation de 300W/m².

Le même vent, dans une ambiance beaucoup plus sèche


Les échanges passifs entre l’organisme et le milieu

La fonction thermorégulatrice:

Chez tout homéotherme, il existe une marge assez étroite dans


laquelle la température peut varier sans affecter le déroulement
normal des processus extrêmement délicats qui entretiennent la
vie.

Lorsque ces limités sont franchies, les mécanismes biologiques


sont perturbés, et il en résulte des troubles graves.

Dans ces conditions, le maintien de la santé impose que tout


gain de chaleur, sur une durée tant soit peu longue, soit
compensé par une élimination de même ampleur.
L’équation fondamentale
Le bilan thermique d’un organisme peut finalement être
représenté par l’équation de AP GAGGE:

(M-W) ± C ± K ± R- E = ± S
M: production calorique
W:travail utile accompli (travail mécanique fournie au
milieu extérieur )
C: échange de chaleur par convection
K: échange de chaleur par conduction
R :échange de chaleur par rayonnement
E: échange de chaleur par évaporation
S: modification du contenu calorique du corps
Le maintient en équilibre de la balance thermique
Réaction autonome du corps humain:
L’organisme humain possède ses propres moyens de
défense pour lutter contre le froid ou la chaleur.
Réaction du corps humain à un refroidissement:

Réaction au froid

Vasoconstriction
Réduction de Frisson
C+K+R
Réaction du corps humain à la chaleur:

Réaction à la chaleur

Augmentation
Vasodilatation Sudation
de
C+K+R
Par l’intermédiaire de la thermorégulation, l’homme est
en mesure de maintenir de façon naturelle son équilibre
thermique dans une gamme de températures extérieures
comprises entre 17 et 31oC.
Adapt
ation Malad
ie
Etat de
santé
Facteurs
d’influence de
thermorégulat
ion

Activi

Age

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