Vous êtes sur la page 1sur 58

www.tarekdata.fande.

be
MURS DE SOUTÈNEMENT
Introduction
 Le rôle du mur de soutènement est de
retenir un massif de terre, il existe une
grande variété se caractérisant par des
fonctionnements différents et conduisant à
des études de stabilité interne spécifiques.
 Tout ces ouvrages ont en commun la force
de poussée exercée par le massif de sol
retenu, par contre c’est principalement la
manière dont est reprise cette force de
poussée qui différencie les différents types
d’ouvrages
 De part la conception, le terrain à l’arrière
est un remblai ce qui a pour conséquence
une forte poussée et un sol très perméable.
Pour éliminer la pousser due à l’eau
 Pour empêcher l’accumulation des eaux à
l’arrière du mur (qui augmente
considérablement les poussées), on met en
place des dispositifs pour l’évacuation aussi
rapide que possible de cette eau par :
 Des ouvertures ou barbacanes dans le
mur
 Parfois une étanchéité des terres en
amont
 Un système de drainage derrière le mur
Il y’a dans le mur de soutènement en
général deux types de forces :
* Force en amont : elle a tendance a
renverser le mur, et à le déplacer
horizontalement, sa résultante de force
horizontale appelée force de poussée (Fa)
il s’agit d’une force active.
* Force en aval : partie enterrée est faible, le
sol exerce une force a composante
horizontale est (F p) appelée force de buté
(force passive).
DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES
DE SOUTÈNEMENT
Le dimensionnement comporte les étapes
suivantes en ce qui concerne la stabilité
externe :
 Calcul des efforts de poussée et de butée
 Sécurité vis-à-vis d’un glissement sur la
base du mur
 Sécurité au reversement.
 Stabilité au poinçonnement (fondation)
 Sécurité vis-à-vis d’un grand glissement
stabilité du talus
Sécurité vis-à-vis d’un glissement sur la
base du mur :

Cette vérification consiste à s’assurer qu’il


n’y a pas de risque de déplacement
horizontal de l’ensemble.
On admet que le mur est en équilibre si la
résultante des forces qui exerce sur le mur
est égale est opposé à la réaction du sol
N=SFv T=SFh
Si R est cette force de réaction , T et N ses
composantes suivant sa base du mur et la
normale, Tang d le coefficient de frottement entre
le sol de fondation et sa base du mur, le
coefficient de sécurité vis-à-vis d’un glissement a
pour expression
Parmi les dispositif de drainage à l’arrière
couramment adopté, on distingue:
 Les barbacanes : qui sont des tubes
légèrement inclinés vers l’aval et
traversant le mur, ce qui permet à l’eau
située derrière le mur d’être évacuée;.
 Nota:
Un remblai totalement saturé d’eau pousse
environ horizontalement 2,5 fois plus que le
même remblai sec.
Il est donc nécessaire d’éviter toute saturation
du remblai et de toujours assurer un bon
drainage à l’arrière d’un mur de façon à
diminuer la force de poussée exercée due à
l’effet de l’eau.
f : angle de frottement interne du sol

Pour que la sécurité au glissement soit vérifier il


faut que :
Dans le cas ou on néglige la butée.
Dans le cas ou on tient compte
de la butée
Dans le cas ou le mur en béton armé possède
une bêche la vérification au glissement ne se
fait pas
 Sécurité vis-à-vis au renversement:
Cette vérification consiste à s’assurer qu’il
n’y a pas de risque de basculement de
l’ensemble
 La sécurité au renversement d’un mur
traduit son équilibre statique par rapport
au moment des forces exercées le
coefficient de sécurité est calculé en
considérant l’équilibre limite généralement
lorsque le mur se renverse autour de son
arête extérieure, le mur est sollicité par
deux types de forces.
 a/- des forces qui tendent à renverser le mur
autour de son arête extérieure; principalement
la force de poussée.
 b/- des forces qui tendent à stabiliser le mur
autour de cette arête; principalement la force
de poussée.
Fr1,5.
A : Arête extérieur
W : Poids du mur
Fa : Force de poussée tendant a renverser le mur
autour de A

Fa

w
A
D2

D1
Sécurité vis-à-vis au poinçonnement:
 Cette vérification consiste à s’assurer que
les contraintes transmises au sol sont
admissibles. Pour cela on doit dans un
premier temps ramener tous les efforts
appliqués au centre de la semelle (face
inférieure)
LES DIFFERENTS CAS QUI PEUVENT SE
PRESENTER :
dans le cas ou la stabilité n’est pas vérifiée

Le glissement de l’ouvrage sur sa base


Le renversement de l’ouvrage
Le poinçonnement du sol de fondation
N la somme des efforts verticaux
Ph la résultante de poussée
projetée horizontalement

N
MG

P H
 min
 max

B/2 B/2
Différents types d’ouvrages de
soutènement
 Un ouvrage de soutènement peut retenir
soit des terres de remblai c’est-à-dire
rapportées, soit le terrain en place.
 L’effort de poussée exercé par le massif
de terre retenue peut être repris de
diverses manières trois modes principaux
peuvent être distingués:
1. La poussée est reprise par le poids de
l’ouvrage de soutènement.

2. La poussée est reprise par encastrement


de l’ouvrage de soutènement.

3. La poussée est reprise par des ancrages du mur


dans les terres.
1. Le mur poids :
Ce type d’ouvrage le plus classique et le plus
ancien. Il est en béton ou en maçonnerie. Ce
sont des ouvrages rigides.
Efforts appliqués au murs poids :
0     en général  = 2 f/3

Dimensionner un mur consiste à déterminer sa


géométrie et sa structure pour qu’il soit stable
sous l’action des forces suivantes:
 Le poids du mur w
 Les forces des poussées P
 La force de butée à l’aval BU
 La réaction du sol sous la fondation R
Forces des poussées

Poids du mur

Force de butée

Réaction du sol
Prédimensionnement du mur poids :
Exemples de calculs :pour les murs
poids
0,3m 2
10 kN/m

3
 = 20 kN/m
3m  = 30°
C=0
PH

W2 W1
Pmax
0,9m
Calculs des différents éléments nécessaires aux
vérifications : (on effectue tous les calculs pour un
mètre de mur)
 0 ,9  0 , 3  x 3
W  0 ,3 x 3 x25  22 , 5 kN W  x 25  22 , 5 kN
1 2 2

Coefficient de poussée et poussée du sol :


2  

Ka tg     0,333 Pmax  0,333 x20 x3 10   23,33 kN / m
4 2 
3,33  23,33
PH  x 3 40 kN
2
Vérification au glissement :
C  B  N  tg   22,5  22,5  tg 30
F   0,65  1,5
PH  Bu 40
La stabilité au glissement n’est pas vérifiée, le
poids du mur est insuffisant. Nous allons donc
rechercher la section de mur poids nécessaire
pour respecter cette condition 

1,5   PH  Bu   C  B 1,5  40
N   103,92 kN
tg   tg 30
Soit une section minimale nécessaire de
103,92
S min   4,16 m 2
25
On décide donc de modifier le mur poids en
mettant la largeur en tête de 1 mètre et en pied
de 1,8 mètre. On a donc

W1  1  3.25  75 kN W2 
 1,8  1  3
.25  30 kN
2
C xB  N x tg  75  30 x tg30 
dfgsdfg
F   1,52  1,5
P  BuH 40

Vérification au renversement :
1000

3,33 kN/m

1,3
PH2
0,533
1500
PH1
1
W2 W1
1800 23,33 kN/m
W1  75 kN W2  30 kN PH1 
 23,33  3,33  3  30 kN PH 2  3,33  3  9,99 kN
2

1,3  W1  0,533  W2
F  2,52  1,5
1  PH1  1,5  PH 2
la condition est donc vérifiée
2. Le mur encastré :
ou mur cantilever en béton armé
Le mur encastré en béton armé :

Le problème des murs poids est pour que les


hauteurs de soutènement supérieure à 4 m, il
faut mettre en œuvre des volumes de
matériaux importants, donc des contraintes
importantes au sol, on a alors recours au mur
de soutènement souple, faisant intervenir les
poids du sol à l’arrière de celui-ci pour
assurer une part de stabilité
Le calcul complet d’un mur de soutènement
passe par un prédimensionnement Quelque
règles pour les pré dimensionnements des
murs cantilever «courants» en béton armé:
Il est prudent de majorer de 15 % la largeur de
la semelle ainsi déterminée, car elle ne permet
pas toujours de satisfaire les vérifications de la
stabilité externe.

Afin de réduire le moment d’encastrement en


pied du voile, pour des hauteurs de
soutènements importantes, on peut adopter
différentes solutions :
Mise en place d’une console :
Mise en place d’un tirant passif :
Mise en place d’un contrefort :
Efforts appliqués au mur du type cantilever:

 Le poids du mur w
 Les forces des poussées P
 La force de butée à l’aval BU
 La réaction du sol sous la fondation R
 Poids massif situé entre le voile et la ligne fictive W sol
ligne fictive de
poussée

Wsol
P

Wmur
Bu
R
Exemples de calculs :pour les murs
poids
0 ,2 0 m 2
1 0 k N /m

3 ,3 3 k N /m
3
 = 2 0 k N /m
 = 3 0 °
C = 0

P H 1

3 ,0 0 m W 1

W 2 P H 2

0 ,7 0 m 1 ,3 0 m

0 2 3 ,3 3 k N /m

0 ,2 5 m
W 3

   
Ka  tg 2
    0 , 3 3 P max  0 , 33   20  3  10  23 , 3 kN / m
 4 2 
Calculs des différents éléments nécessaires
aux vérifications : (on effectue tous les
calculs pour un mètre de mur)
W1Calculs
 1,30   3  des différents
0,25  20  10  81,5 kNéléments
W2  0,2 nécessaires aux
  3  0,25  25  13,75 kN
W3  vérifications :
 0,7  0,2  1,3  0,25(on
 25  effectue
13,75 kN tous les calculs pour
un mètre de mur)  23,33  3,33  3
PH1  3,33  3  9,99 kN PH 2   30 kN
2
Vérification au glissement :

C  B  N  tg    81,5  13,75  13,75  tg  30


F   1,57  1,5
PH  Bu 9,99  30

La stabilité au glissement est vérifiée.


Vérification au renversement :

1,55  W1  0,8  W2  1,1  W3


F  3,39  1,5
1,5  PH1  1  PH 2
Réalisation du mur de soutènement:

Préparation de fond de fouille


FERRAILLAGE : la mise en place du
ferraillage de la semelle
Les semelles ont été coulé en mettant en évidence les attentes des armatures
Ferraillage du rideau du mur de soutènement
La mise en place des barbacanes au niveau du mur
La mise en place du coffrage du rideau
3. Le mur ancré :
ou rideau ancré en béton armé, souvent
préfabriqué, en tôles et même pour le
renforcement des murs en maçonnerie

Vous aimerez peut-être aussi