Vous êtes sur la page 1sur 2

Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques

43 rue Eldjazia, Tunis

Aispp.free@gmail.com

19 mars 2010

Détérioration de l’état de santé du prisonnier Ghaith Ghazouani

Monsieur Ahmed Ghazouani lance un cri d’alarme et un appel au secours à


toutes les consciences libres à la suite de la détérioration de l’état de
santé de son fils Ghaith Ghazouani qui a quitté la prison le 13 décembre
2009 pour être soumis à cinq années de peine complémentaire, le contrôle
administratif, et pour faire des examens médicaux en raison des maladies
graves contractées en prison, notamment : chute des cheveux, asthme,
allergie, caries dentaires, baisse de l’acuité visuelle, douleurs lombaires.
Quelques jours après sa libération, des analyses médicales ont mis en
évidence des problèmes pulmonaires.

L’état de santé de Ghaith Ghazouani s’est aggravé notoirement. Il s’est


mis à cracher du sang, est devenu pâle. Il a renouvelé les examens le 1er
mars 2010 à l’hôpital Abderrahman Mami, et il s’est avéré qu’il était
atteint de tuberculose. Il devait revoir le médecin le 8 mars 2010 pour
poursuivre les analyses et les examens. Mais le 3 mars 2010, cinq agents
de la police politique sont venus à sons domicile, exigeant qu’il les suive
pour une affaire le concernant qui ne demanderait que quelques
minutes.. !! En réalité, il a été déféré à l’instruction pour une accusation
de « non révélation d’infractions terroristes », accusations qui ont valu
d’être ramenés en prison à nombre de jeunes soumis au contrôle
administratif et qui avaient déjà été condamnés dans des affaires en
rapport avec la loi antiterroriste.

Le jeune Ghaith Ghazouani est né le 10 juin 1983 à Tunis. Il a été arrêté


une première fois le 23 mai 2005, pour des accusations en relation avec la
dite « loi antiterroriste ». il a été condamné à quatre ans et demi
d’emprisonnement et cinq années de contrôle administratif. Le premier
juge d’instruction, monsieur Omar Ben Mansour, avait refusé de le
soumettre à un examen médical prouvant les séquelles de torture dont
Ghaith Ghazouani avait affirmé avoir fait l’objet dans les locaux du
ministère de l’Intérieur.

Ghaith Ghazouani a été soumis à de multiples reprises à des provocations


du chef du poste de l’Ariana-ville qui avait menacé plus d’une fois de le
renvoyer en prison.. ! il ne lui aura fallu pour s’exécuter que …. dix
semaines …

[…]

Pour la commission de suivi des prisonniers libérés

Le vice Président de l’Association


Maître Abdelwahab Maatar

(traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en


arabe,LT)

Vous aimerez peut-être aussi