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« C’est avec bonheur et soulagement que nous annonçons la libération de notre chère collègue Fariba
Adelkhah », écrit l’institution. « Otage des autorités locales, elle était une prisonnière scientifique »,
poursuit-elle, avant de remercier « tous ceux qui ont permis sa libération ».
Sciences Po
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Spécialiste du chiisme et de l’Iran post-révolutionnaire à Sciences Po Paris, elle avait été arrêtée, tout
comme son compagnon Roland Marchal, en juin 2019. Condamnée à cinq ans de prison en
mai 2020 pour atteinte à la sécurité nationale, elle avait bénéficié d’une « libération temporaire » en
octobre 2020, avant d’être à nouveau incarcérée en janvier 2022.
Roland Marchal, également chercheur, avait, lui, été libéré en mars 2020, après que Paris eut libéré
l’ingénieur iranien Jalal Rohollahnejad, dont les Etats-Unis réclamaient l’extradition pour violation
des sanctions américaines contre l’Iran.
Lire aussi la tribune : Iran : « Le retour de l’anthropologue Fariba Adelkhah derrière les murs de
la prison ne se réduit pas à la seule question nucléaire »
Dimanche, le bureau du dirigeant suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, avait annoncé une
grâce en faveur d’un « nombre important » de condamnés, y compris ceux emprisonnés lors des
manifestations contre le régime iranien depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, détenue
pour infraction au code vestimentaire.
Jeudi, des médias basés à l’étranger ont rapporté que sept femmes militantes et journalistes avaient
été libérées de la prison d’Evin à Téhéran.
Plusieurs dizaines d’Occidentaux sont détenus en Iran, décrits par leurs soutiens comme des
innocents utilisés par Téhéran comme leviers de négociation. Des pays comme la France, dont sept
ressortissants étaient jusqu’ici détenus en Iran, n’hésitent plus à accuser Téhéran d’en faire des
« otages d’Etat ». « La France rappelle sa demande de libération immédiate et sans conditions de tous
les ressortissants français détenus arbitrairement en Iran », a déclaré vendredi soir Mme Legendre.
D’autres Français encore détenus
Outre Mme Adelkhah, le Français Benjamin Brière a été arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans et
huit mois d’emprisonnement pour espionnage. Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris ont,
eux, été arrêtés en mai 2022 alors qu’ils faisaient du tourisme en Iran.
Plus récemment, c’est l’identité du Franco-Irlandais Bernard Phelan, détenu dans une prison
iranienne depuis octobre, qui a été rendue publique. La santé de Bernard Phelan se détériore toujours
plus, a indiqué mardi sa sœur Caroline Massé-Phelan à l’AFP, ajoutant qu’il est en train de perdre la
vue. Bernard Phelan avait entamé une grève de la faim et de la soif début janvier, avant de la
suspendre à la demande de sa famille, inquiète d’une issue fatale face à des autorités iraniennes
inflexibles.
Benjamin Brière a également entamé une grève de la faim le 28 janvier, ont annoncé lundi son avocat
Me Philippe Valent et sa sœur Blandine Brière.
Le nom des deux autres ressortissants français emprisonnés n’est pas connu.
Téhéran a fait valoir que tous les étrangers sont détenus en vertu des lois intérieures de l’Iran et s’est
dit prêt à des échanges de prisonniers.