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Georges Ibrahim

Abdallah
terroriste communiste libanais

Georges Ibrahim Abdallah

Biographie

Naissance 2 avril 1951

Kobayat
Nom dans la ‫جورج إبراهيم عبداهلل‬
langue
maternelle
Nom de Georges Ibrahim Abdallah
naissance
Nationalité Libanaise
Activité Militant politique
Autres informations

Religion Église maronite


Condamné pour Terrorisme (1992)
Condamnation Freiheitsstrafe (Allemagne)
(d) (jusqu'en 1997)

Georges Ibrahim Abdallah (arabe : ‫)جورج إبراهيم عبداهلل‬, né le 2 avril 1951 à Kobayat au Liban,
est un milit ant communist e libanais. Considéré comme le chef de la Fract ion armée
révolut ionnaire libanaise (FARL) en France, il est emprisonné en 1984 et condamné en 1986.

En 1987, il est condamné à la réclusion à perpét uit é pour complicit é dans l'assassinat de
diplomat es israéliens et américains à Paris[1]. Il est également soupçonné d'avoir joué un rôle
dans l'assassinat en 1976 de Francis Meloy, ambassadeur des Ét at s-Unis au Liban[2].

Sa demande de libérat ion fera l'objet ent re 1985 et 1986 d'at t ent at s par le « Comit é de
sout ien avec les prisonniers polit iques arabes du Proche-Orient  » (CSPPA) qui feront 13 mort s
et 250 blessés en France [3] ainsi que d'un kidnapping d'un fonct ionnaire français en Libye [2].

Il jouit d'une grande popularit é au sein de classe dirigeant e libanaise, plusieurs polit iciens
libanais (Michael Aoun, Najib Mikat i) exigeant sa libérat ion. Une campagne pour sa libérat ion
est organisée par plusieurs mouvement s communist es et alt ermondialist es.

Biographie

Jeunesse et famille

Georges Ibrahim Abdallah naît dans le nord du Liban, au sein d'une famille de neuf enfant s
dont le père est milit aire. Il effect ue ses ét udes à l'école normale d'Achrafieh, quart ier de
l'est de Beyrout h. En 1972, il est nommé inst it ut eur dans un village de la plaine de la Bekaa. Il
rest e dans l'enseignement jusqu'en 1979.

Il est l'oncle pat ernel de Chloé Delaume, écrivaine [4].

Engagement politique

Son engagement polit ique début e dans les rangs du Part i social nat ionalist e syrien (PSNS)

Il rejoint en 1971, le Front populaire pour la libérat ion de la Palest ine (FPLP)[5].

En 1975 éclat e la guerre civile libanaise qui va durer près de 15 ans.


En 1976, la Syrie envahit le Liban. Abdellah, en t ant que membre du part i social nat ionalist e
rejoint le camp des pro-syriens.

L'engagement de Georges Abdallah en faveur du FPLP est mot ivé par la cause palest inienne
et les invasions successives de l'armée israélienne au Sud Liban, en 1978 et 1982[6] lancées
en réponse des mult iples at t aques palest iniennes cont re la front ière nord d'Israël. Il est
blessé lors de l'invasion israélienne du Sud Liban en 1978.

Selon le Mossad, il est un proche de Georges Habache, le chef du FPLP. Il part icipe à la
créat ion de la Fract ion armée révolut ionnaire libanaise, organisat ion se déclarant communist e
et ant i-impérialist e, dont il dirige les opérat ions en France sous les pseudonymes Salih al-
Masri et Abdu-Qadir, la base de ce groupe ét ant à Lyon[7]. Un ancien membre des FARL
confiera à Aljazeera.net en 2009 :

« Nous avons décidé de mener des actions à l'étranger, notamment


en Europe, plutôt qu’au Liban, conformément au slogan : frapper
l'ennemi partout où il se trouve [6]. »

En 1982, les FARL revendiquent l'assassinat du lieut enant -colonel Charles R. Ray (en), at t aché
milit aire américain à Paris (le 18 janvier 1982), et de Yacov Barsiment ov, diplomat e israélien
membre du Mossad (le 3 avril 1982), et blessent gravement (le 26 mars 1984) Robert O.
Homme (en), consul américain à St rasbourg. Les FARL décrivent ces at t ent at s comme des
act es de résist ance à une agression milit aire, le Liban faisant alors face à une invasion
israélienne appuyée par les Ét at s-Unis[8].

Arrestation et condamnations

Il est arrêt é à Lyon le 24 oct obre 1984, où il est condamné le 10 juillet 1986. Dans le journal-
mémoire qu’il a fait édit er, Jacques At t ali, le conseiller du président français François
Mit t errand, écrivait  : « Mercredi 6 mars 1985… il n’est inculpé que de faux et usage de faux. Il
dispose d’un vrai-faux passeport algérien » [9]. Les aut orit és américaines et israéliennes
exercent de vives pressions afin de faire alourdir sa condamnat ion[5].

Le 23 avril 1985, les FARL enlèvent Gilles Sidney Peyroles, direct eur du cent re cult urel
français de Tripoli (Liban) et fils de l’écrivain Gilles Perrault , et réclament la libérat ion de
Georges Abdallah[10]. Yves Bonnet , alors pat ron de la Direct ion de la surveillance du t errit oire
(DST), négocie avec les services secret s algériens (direct ement avec le colonel Lakehal
Ayat , direct eur cent ral de la Sécurit é milit aire, et le commandant Smaïn Lamari, direct eur de la
sécurit é int érieure algérienne) un échange qui est sur le point d'about ir. Mais la découvert e
dans une des planques des FARL d'une arme ayant servi à abat t re Charles Ray et Yacov
Barsiment ov a raison de cet arrangement . Georges Ibrahim Abdallah est condamné dans un
premier t emps à quat re ans de prison, pour dét ent ion d'armes et de faux papiers[11].

Puis il est à nouveau jugé par la cour d'assises spéciale pour complicit é d'assassinat le
28 février 1987[12]. La just ice le condamnera finalement à la perpét uit é [6]. Lors de ce procès,
Abdallah déclare : « Si le peuple ne m’a pas confié l’honneur de part iciper à ces act ions ant i-
impérialist es que vous m’at t ribuez, au moins j’ai l’honneur d’en êt re accusé par vot re cour et de
défendre leur légit imit é face à la criminelle légit imit é des bourreaux[8]. »

En 1987 sort un livre confession de Jean-Paul Mazurier, avocat de Georges Ibrahim Abdallah,
qui racont e comment et pourquoi il a t rahi son client et a pris cont act avec les services
secret s français (DGSE)[13]. Néanmoins, la validit é du procès ne sera pas remise en cause.
Georges Abdallah aura ensuit e Jacques Vergès comme avocat , jusqu'à la mort de celui-ci en
2013, puis Jean-Louis Chalanset [14].

Le 1er décembre 2009, Georges Abdallah est condamné à 3 mois de prison pour refus de
prélèvement ADN par le t ribunal correct ionnel de Tarbes. Le 20 mai 2010, il est finalement
relaxé par la cour d'appel de Pau[15].

Détention

Georges Abdallah cont inue son engagement polit ique en dét ent ion. C’est ainsi qu’il a adhéré à
la plat e-forme du 19 juin 1999[16], qui a réuni une cent aine de prisonniers se disant
« révolut ionnaires, communist es, anarchist es, ant ifascist es et ant i-impérialist es », parmi
lesquels Jean-Marc Rouillan et Pierre Caret t e.

Depuis sa déclarat ion à son procès en février 1987[17], Georges Ibrahim Abdallah n'a jamais
cessé de revendiquer ses engagement s polit iques révolut ionnaires dans t out es ses
expressions publiques[18].

Demandes de libération

Georges Abdallah est , selon le droit français, libérable depuis 1999[19]. À l'except ion de l’It alie,
une incarcérat ion d’une t elle longueur est except ionnelle dans les pays de l’Union
européenne [8]. Ent re 2004 et 2020, neuf des demandes de libérat ion condit ionnelle ont ét é
refusées par la just ice française [8].

En mars 2002, sa demande de libérat ion est rejet ée. En sept embre 2002, il est incarcéré à la
prison de Fresnes. En novembre 2003, la juridict ion de la libérat ion condit ionnelle de Pau a
ordonné sa remise en libert é à condit ion qu'il quit t e définit ivement le t errit oire pour le 15
décembre. Dominique Perben, alors minist re de la Just ice, fait appel de la décision, si bien que
le 15 janvier 2004, Georges Ibrahim Abdallah voit sa demande de libérat ion rejet ée [20],[21].

En janvier 2012, Georges Abdallah dépose une huit ième demande de libérat ion. En
février 2012, le Premier minist re libanais Najib Mikat i, en visit e à Paris, demande aux aut orit és
française la libérat ion de ce compat riot e qu'il qualifie de « prisonnier polit ique » [22]. Le
21 novembre 2012, le t ribunal d'applicat ion des peines compét ent en mat ière de t errorisme,
réuni à Lannemezan le 23 oct obre 2012, prononçait un avis favorable à la demande de
libérat ion de Georges Abdallah[23]. Le 10 janvier 2013, la chambre d'applicat ion des peines de
Paris, qui examinait l'affaire en appel, accède à sa huit ième demande de libérat ion, en la
condit ionnant à un arrêt é d'expulsion du t errit oire français[24]. Laurent Fabius, minist re des
Affaires ét rangères, reçoit à l'époque un coup de t éléphone de son homologue américaine
Hillary Clint on, qui lui demande de ne pas rendre la libert é à Georges Ibrahim Abdallah[25].
Manuel Valls, alors minist re de l'Int érieur, refuse de signer l'arrêt é d'expulsion le 14 janvier
2013[4],[26].

La décision de libérat ion est annulée en avril 2013 par la Cour de cassat ion, car Georges
Ibrahim Abdallah « ne pouvait se voir accorder une libérat ion condit ionnelle sans avoir ét é
obligat oirement préalablement soumis, à t it re probat oire, à une mesure de semi-libert é ou de
placement sous surveillance élect ronique pendant une période d'un an au moins[27]. »

Jacques Vergès, en produisant des document s du départ ement d’Ét at , dénonce :

« C’est le gouvernement des États-Unis qui oppose un veto


intolérable à sa libération [5]. »

Le 5 novembre 2014, le t ribunal d'applicat ion des peines rejet t e une nouvelle demande de
libérat ion, décision confirmée en appel le 26 février 2015, sous les mot ifs que Ibrahim
Abdallah ne faisait pas l'objet d'un arrêt é d'expulsion, ne regret t ait pas les act es pour lesquels
il avait ét é condamné, n'avait pas indemnisé les ayant s droit des vict imes[28].

Soutiens

Notes et références

Voir aussi
Ce document provient de
« https://fr.wikipedia.org/w/index.php?
title=Georges_Ibrahim_Abdallah&oldid=1963047
74 ».


Dernière modifi cation il y a 25 jours par Bédévore

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