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Ahmed Urabi

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Ahmed Urabi (en arabe :‫)أحمد عرابي‬, également appelé Urabi Pacha ou Orabi Pacha, né probablement le 31 mars 1841[1] près de Zagazig
et mort le 21 septembre 1911 au Caire est un général et homme politique égyptien.

Ahmed Urabi

Ahmed Urabi (1882)

Fonctions
Ministre de la Défense (d)

17 juin - 20 juillet 1882

Ministre de la Défense (d)

4 février - 26 mai 1882

Titres de noblesse
Bey

Pacha

Biographie
Naissance 31 mars 1841

Markaz az Zaqāzīq (d)

Décès 21 septembre 1911 (à 70 ans)

Le Caire

Nom dans la ‫أحمد عرابي‬


langue
maternelle
Nationalité Égyptienne

Formation Université al-Azhar

Activités Homme politique, militaire

Autres informations
Religion Islam

Grades militaires Brigadier

Miralay (en)

Conflits Guerre anglo-égyptienne de 1882

Révolte ʻUrabi

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Prononciation

Il conduit la première révolte nationaliste égyptienne contre le pouvoir des Khédives puis contre la domination européenne lors de la
guerre anglo-égyptienne de 1882.

Article détaillé : Guerre anglo-égyptienne (1882).

Biographie

Origine

Ahmed Urabi est né dans une famille de paysans aisés, dans un village près de Zagazig à 80 kilomètres au nord du Caire, dans la
province d'Ash Sharqiyah. En 1849, il est envoyé à l'université islamique d'Al-Azhar avant d'entamer, dès 1855, une prometteuse carrière
dans l'armée égyptienne, puisqu'il devient l'un des premiers officiers d'origine égyptienne, et dès 1860, alors qu'il a à peine 20 ans, le plus
jeune colonel de cette armée.

Par ailleurs, à partir de 1863, et le règne d'Ismaïl Pacha, le traditionnel biais en faveur des officiers turco-circassiens (traçant leur origine
du temps des mamelouks) deviendra prépondérant, et il n'obtiendra pas d'autre promotion jusqu'en 1879.

Révolte d'Urabi Pacha (1879-1882)


Article détaillé : Révolte ʻUrabi.

Dès 1876, après la défaite en Éthiopie et la cure d'austérité imposée à l'armée, conséquence de la banqueroute égyptienne, le moral des
troupes se dégrada, ce qui conduisit a des manifestations des soldats d'origine égyptienne en 1879 contre le gouvernement du Khédive
Ismaïl Pacha. C'est le début du mouvement connu sous le nom de révolte d'Urabi Pacha, dont Ahmed Urabi deviendra le porte-parole.

Ismaïl Pacha sera suspecté d'avoir éventuellement fomenté les troubles de 1879 pour s'opposer à l'ingérence franco-britannique dans
les affaires égyptienne : il est démis en faveur de son fils, Tawfiq.

Ahmed Urabi se joint aux réformateurs pour dénoncer l'influence occidentale dans le pays et faire valoir les revendications des militaires
d'origine égyptienne[2], notamment l'égalité de traitement sans distinction de race ni de religion. Il est alors arrêté, ce qui provoque une
mutinerie dans les rangs militaire en février 1881 : le ministère de la guerre est mis à sac et Ahmed Urabi est libéré par les mutins, qui
occupent alors la place Abdin (palais du Khédive) jusqu'à la démission du ministre de la guerre, le circassien Uthman Rifqi. Sous la
pression des manifestants, le gouvernement nomme alors Ahmed Urabi sous-secrétaire au ministère de la guerre avant de lui accorder
le poste de ministre. Il conduit alors une réforme pour instituer une assemblée parlementaire en Égypte et, pendant les derniers mois de
la révolte (de juillet à septembre 1882), il obtient le poste de premier ministre.

Intervention franco-britannique (1882)

Ces événements vus comme une révolte nationaliste pouvant porter atteinte aux intérêts européens en Égypte entraînent la réaction des
gouvernements français et britannique. Après avoir été nommé commandant en chef des forces armées, bénéficiant de l'appui de
l'armée et des oulémas, Urabi parvient à interdire l'accès du port d'Alexandrie aux flottes française et britannique quand s'engage la
guerre anglo-égyptienne lors de laquelle l'armée égyptienne est défaite de manière décisive à la bataille de Tel el-Kebir.

Fin de vie (1882-1911)

Ahmed Urabi est alors condamné à mort par le Khédive mais la sentence est commuée en exil sous la pression de Lord Dufferin[3],
envoyé comme commissaire britannique en Égypte. Après un exil de 19 ans dans la colonie anglaise de Ceylan, Urabi rentre au Caire où
il meurt, le 21 septembre 1911.

Franc-maçonnerie et postérité

Il fut membre de la franc-maçonnerie, affilié dans les années 1880 à la loge "Mahfal al Wattani" à l'Orient du Caire, loge affiliée au Grand
Orient de France[4]. A l'époque de Nasser, la figure d'Ahmed Urabi est reprise par la propagande du régime. Le personnage a à la fois une
signification politique dans la politique intérieure égyptienne et dans la lutte anti-impérialiste, ce qui est souligné à la fois au Caire et au
Sri Lanka[5]. Enfin, L'intervention de Ahmed Urabi dans l'histoire de l'Egypte témoigne, à la fois de la vague du développement national qui
vient de la Révolution Française, et de la permanence de l'intervention de l'armée dans l'histoire du pays (tradition Mamelouk). Ahmed
Urabi joue un peu en Egypte le rôle de Abd El-Kader en Algérie.

Notes et références

1. Certaines sources avancent une naissance en 1839 ou 1840.

2. Jean-François Legrain, Transformations sociales et revendications nationales au proche_orient_1876_1945, 2016 (lire en ligne (https://
hal.archives-ouvertes.fr/hal-01422115)  [archive]), p. 29

3. Pour certains Lord Dufferin arait négocié l'exil contre la mise en cause du Khédive permettant ansi la main mise britannique sur
l'Egypte.

4. Jean Marc Aractingi, Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans, Amazon editions, 2018 (ISBN 978 1985235090), p. 362

5. Udumbara, Udugama (March 2, 2008). "That exile from Egypt who inspired many". Kandy Times.

Liens externes

Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuel (http://viaf.org/viaf/17232266)  ·


International Standard Name Identifier (http://isni.org/isni/0000000079711358)  ·
Bibliothèque nationale de France (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb119895300) (données (http://data.bnf.fr/ark:/12148/cb119895300) )
 · Système universitaire de documentation (http://www.idref.fr/066923816)  ·
Bibliothèque du Congrès (http://id.loc.gov/authorities/n83009078)  · Gemeinsame Normdatei (http://d-nb.info/gnd/118854860)  ·
Bibliothèque royale des Pays-Bas (http://data.bibliotheken.nl/id/thes/p073579394)  ·
Bibliothèque nationale d’Israël (http://uli.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NLX10&find_code=UID&request=987007273814805171)  
· Bibliothèque universitaire de Pologne (http://nukat.edu.pl/aut/n%202020160463)  ·
Bibliothèque nationale de Suède (http://libris.kb.se/auth/200241)  ·
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WorldCat (http://www.worldcat.org/identities/lccn-n83-009078)

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Dernière modification il y a 4 mois par Roniee

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