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DEPARTEMENT D’HISTOIRE
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Exposé
THEME :
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PLAN
INTRODUCTION
I. La conquête de la prise de pouvoir
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Méhémet Ali est généralement considéré comme le fondateur de l’Égypte moderne.
Il est né en 1769 dans le port de Kaválla qui appartenait à la partie albanaise de la
Macédoine, faisant donc de lui un sujet à la fois albanais et de l’empire ottoman. Après la
mort de son père, Ibrahim Aga, il est élevé par son oncle et se marie avec Amine, veuve
d’Ali Bey et cousine du gouverneur de la région. Ayant gouvernée de 1805 à 1849, il a
notamment effectué de nombreuses réformes dont le succès a par ailleurs été variable,
et a cherché tout au long de son règne à bâtir un empire égyptien et à acquérir une
indépendance plus grande vis-à-vis de la Sublime Porte.
Les 21 et 22 octobre 1798, la population du Caire se révolte contre les Français qui
bombardent la ville. Cette première révolte, réprimée violemment, impose aux
Français de revoir l’ensemble de leurs moyens militaires pour un contrôle plus effectif
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de la ville. La première phase des grands travaux du Caire commence le lendemain
de la première insurrection. Les Français les appellent aussi des travaux
d’embellissement de la ville avec l’agrandissement de certaines rues (pl. 1). Les
fortifications du Caire sont aménagées fin octobre, les soldats français réarment la
Citadelle et créent des fortins sur les hauteurs qui dominent Le Caire 9. Les plus
anciens et les principaux forts sont situés aux points cardinaux, il fallait « ceinturer la
ville » : au nord, la tour Camin, au sud, le fort Muireur, à l’est, le fort Dupuy et à l’ouest
le fort de l’Institut (pl. 2). Au total, douze forts sont créés en 1798.
En 1798, le génie français s’installa d’abord dans la ferme d’Ibrāhīm Bey, près du Nil
et face à l’île d’al‑Rawḍa. La ferme fut fortifiée avec une enceinte terrassée et
rebaptisée fort Debroye. Rapidement le lieu fut converti en hôpital militaire 13. Au vu
de la localisation des différentes installations, c’est l’île d’al‑Rawḍa et ses alentours
qui avaient été choisis pour être la partie névralgique et centrale de la place de dépôt
du Caire (pl. 2) 14.
Le 10 février 1799 (an VIII), Bonaparte quitte le Caire pour l’Expédition de Syrie. Le
fort d’al‑ʿArīš est pris le 20 février 1799 et Jaffa, en Palestine, est soumise le 6 mars.
Le siège de Saint-Jean-d’Acre débute le 19 mars et se solde par une défaite, mais les
Français remportent la victoire du Mont-Thabor le 17 mai 1799. Pendant la campagne
de Syrie, la situation au Caire est stable et les ouvrages commandés par Bonaparte
sont terminés. Cependant la situation des troupes françaises est intenable, ils sont
face à des ennemis sur les mers avec les Anglais, sur les terres avec les Ottomans, et
font face à des révoltes dans les villes égyptiennes. Le 14 juin 1799, Bonaparte est de
retour au Caire. Les Français remportent la bataille terrestre d’Aboukir le 25 juillet.
Cependant, Bonaparte ne voit aucune issue favorable à l’Expédition d’Éypte, alors
que les affaires et ses ambitions personnelles le rappellent en France. Il quitte
l’Égypte le 22 août 1799 et laisse le commandement de l’armée à Kléber.
-Utilisation de la force militaire : Méhémet Ali a utilisé son armée modernisée pour
étendre son autorité et consolider son contrôle sur l'Égypte. Il a mené plusieurs
campagnes militaires réussies contre ses rivaux internes et externes, consolidant ainsi
son emprise sur le pays et étendant son influence dans la région.
-Réforme foncière : Méhémet Ali a entrepris une réforme foncière visant à redistribuer
les terres pour favoriser une répartition plus équitable de la propriété foncière. Il a
confisqué les vastes domaines des élites terriennes et les a redistribués aux petits
agriculteurs. Cette politique a contribué à améliorer les conditions de vie des
agriculteurs et à accroître la production agricole.
-Création de monopoles d'État : Pour maximiser les revenus de l'État, Méhémet Ali a
établi des monopoles d'État sur certaines industries clés telles que le tabac, le sel et le
coton. Ces monopoles lui ont permis de contrôler les prix, de collecter des taxes et de
financer ses réformes et ses projets de modernisation.
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3. Innovations dans l’éducation et la modernisation sociale et de
l’industrie
Méhémet Ali a compris que pour moderniser l'Égypte et consolider son pouvoir, il était
essentiel d'investir dans l'éducation et de promouvoir la modernisation sociale. Ses
réformes dans ce domaine ont été significatives.
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constate la difficulté « d’adapter un modèle occidental à une économie en voie de
développement
En résumé, les réformes éducatives et sociales de Méhémet Ali ont joué un rôle crucial
dans la modernisation de l'Égypte au XIXe siècle. Elles ont permis de former une main-
d'œuvre qualifiée, de promouvoir l'égalité des sexes, d'encourager l'innovation et
d'améliorer les conditions de vie pour de nombreux Égyptiens. Ces réformes ont jeté les
bases d'une société plus éclairée, dynamique et progressiste, contribuant ainsi à
l'émergence de l'Égypte en tant que puissance régionale influente.
En 1839, le sultan Mahmoud II reprend la guerre mais connaît une défaite décisive face
au fils de Méhémet Ali, Ibrahim Pacha, gouverneur de Syrie. Les armées égyptiennes
menacent à nouveau Constantinople et les grandes puissances européennes
interviennent dans le but de conserver l’Empire ottoman et, plus largement, l’équilibre
des puissances en Europe. La convention de Londres, signée le 15 juillet 1840, donne
alors à Méhémet Ali le pachalik d’Egypte, c’est-à-dire une certaine forme
d’indépendance, pour lui et ses descendants, instituant de fait une dynastie héréditaire,
ainsi que Saint-Jean d’Âcre et la Syrie méridionale durant sa vie seulement. Tous les
autres territoires doivent être évacués. Cependant, la convention est en partie un
échec, le Pacha refusant de se plier à de telles conditions et envisageant même à un
moment une entrée en guerre contre les grandes puissances. Suite à d’importantes
négociations et à la prise de conscience de Méhémet Ali du danger qu’il court d’être
destitué de son poste de gouverneur, un compromis est trouvé : Méhémet Ali obtient la
pachalik héréditaire d’Egypte à l’exclusion de toutes autres possessions. Farouk, le
dernier roi d’Egypte, est ainsi un descendant authentique de Méhémet Ali.
Ces événements marquent la fin des ambitions de conquête de Méhémet Ali. La fin de son
règne, entre 1841 et 1849, est marquée par des difficultés financières et par les luttes de
pouvoir entre ses différents fils pour lui succéder. A sa mort, le 2 août 1849, à l’âge de 80
ans, son petit-fils Abbas lui succède.
CONCLUSION
Méhémet Ali occupe une place à part dans l’histoire de l’Egypte, il est en effet considéré
comme le fondateur de l’Egypte moderne du fait de ses projets de modernisation et de ses
innovations économiques et politiques. Mais, plus que cela, il apparaît comme le garant
d’une figure du nationalisme égyptien, ayant cherché à émanciper l’Egypte du pouvoir
ottoman et à faire de celle-ci le cœur d’un vaste empire panarabe. Bien que le personnage
et ses actions aient été amplement critiqués et controversés, il n’en demeure pas moins,
ne serait-ce que dans l’imaginaire national, le fondateur de l’Egypte moderne.
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