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(1970-1971)
Septembre noir (arabe : )أيلول األسودest un conflit qui débuta le 12 septembre 1970, lorsque le
royaume hachémite du roi Hussein de Jordanie déclencha des opérations militaires contre
les fedayins de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par Yasser Arafat,
pour restaurer l'autorité de la monarchie dans le pays à la suite de plusieurs tentatives
palestiniennes de renverser Hussein, avec l'aide dans une certaine mesure de l'armée
syrienne [précision nécessaire].
Septembre noir
Informations générales
Date 1970-1971
Lieu Jordanie
Belligérants
Commandants
Yasser Arafat
Hussein de Jordanie
Khalil al-Wazir
Habes al-Majali
Forces en présence
Pertes
La violence des combats fit plusieurs milliers de morts de part et d'autre, en majorité des
civils palestiniens.
Le conflit entre l'armée jordanienne et l'OLP s'envenime et se poursuit jusqu'en juillet 1971,
date à laquelle Arafat et ses combattants sont expulsés de Jordanie manu militari et trouvent
refuge au Liban, sous la protection syrienne.
Le Premier ministre tunisien Bahi Ladgham est nommé médiateur et conciliateur entre les
Jordaniens et les Palestiniens au cours de cette crise.
Contexte historique
À la fin des années 1960, le Fatah, faction de l'OLP, installe en Jordanie un véritable « État
dans l'État » : nombre sans cesse croissant de postes de contrôle tenus par les fedayins, des
impôts perçus, le refus des Palestiniens de voyager avec des plaques jordaniennes sur leurs
véhicules, etc. Les régions de Jordanie où les Palestiniens rejettent en masse l'autorité du roi
Hussein se multiplient. De ces zones palestiniennes, l'OLP effectue des raids et des attaques
contre Israël.
Absorbé par sa lutte de palais avec Arafat, le roi Hussein cherche également un compromis
et la paix avec Israël. C'est le « plan Rogers (en) » qui prévoit la fin des opérations militaires
jordaniennes contre l'État hébreu, et la paix également entre l'Égypte et Israël. Le Fatah et le
Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) de Georges Habache considèrent ce plan
comme une trahison de la cause palestinienne. Au début de l'année 1970, le roi Hussein
décide de réduire l'influence d'Arafat et des fedayins en Jordanie. Les choses vont alors
s'envenimer et les événements s'accélérer.
Le 1er septembre 1970, le roi Hussein échappe une nouvelle fois à un attentat palestinien[5].
Le 6 septembre, le FPLP détourne en même temps quatre avions de ligne : une tentative
échoue (le détournement du vol d'El Al Amsterdam-New York par un groupe mené par Leïla
Khaled), mais les trois autres avions se posent sur l'ancienne base aérienne Dawson à Zarka.
Cette opération est connue sous le nom de détournements de Dawson's Field. Le
12 septembre 1970, sur Dawson Field, où sont retenus des otages juifs et israéliens, les
pirates de l'air du FPLP font exploser les trois avions vides devant la presse internationale.
Bien que ces détournements n'ont fait aucune victimes et se soient conclus par la libération
des otages, ils procurent au roi Hussein le prétexte d'une offensive destinée à rétablir l'ordre.
Le 16 septembre, assuré du soutien des États-Unis et d’Israël, il décrète la loi martiale et
ordonne le début de l'offensive[4].
La Syrie envoie alors des blindés à la frontière afin de venir en aide aux Palestiniens, mais
Hussein sollicite l'aide des États-Unis et de quiconque prêt à empêcher la Syrie d'intervenir.
Le ministre de la Défense, Hafez el-Assad, alors en train de manœuvrer pour s'emparer du
pouvoir du président syrien, Noureddine al-Atassi, interdit à l'aviation syrienne de décoller[6].
Israël répond à la demande d'aide des Jordaniens en envoyant des avions simuler des
attaques contre les chars syriens. L'armée syrienne fait demi-tour, abandonnant les troupes
d'Arafat à leur sort.
Le 27 septembre 1970, le président égyptien Nasser parvient à faire cesser les hostilités
entre la Jordanie et l'OLP. Par la suite, le roi Hussein reprendra le « nettoyage » de la Jordanie
durant l'été 1971[4].
Bilan et conséquences
Le nombre de victimes palestiniennes de ce mois de « Septembre noir » n'est pas connu avec
exactitude. Les estimations oscillent entre 3 500 (sources jordaniennes) et 10 000 morts et
plus de 110 000 blessés (sources palestiniennes). Hamit Bozarslan indique : « (...) la
répression massive fait, selon les estimations basses, 3 500 morts, dont beaucoup de civils,
et 10 000 blessés[7]. »
Articles connexes
Guerre du Liban
Notes et références
1. (en) Samuel M. Katz, Arab Armies of the Middle East Wars 2. New York: Osprey Publishing,
1995. p. 10. (ISBN 0-85045-800-5).
2. (en) Simon Dunstan, The Yom Kippur War 1973: Golan Heights Pt.1 Elsm Court, Chapel
Way, Botley, Oxford OX2 9LP, United Kingdom: Osprey Publishing Ltd, 2003. p. 18
(ISBN 1-84176-220-2).
3. (en) Joseph Andoni Massad, Colonial Effects: The Making of National Identity in Jordan.
New York: Columbia University Press, 2001. p. 342. (ISBN 0-231-12323-X).
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Dernière modification il y a 3 mois par Didier-CTP