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Murs de la paix

barrière de séparation

Les murs de la paix (anglais : Peace Walls, appelés aussi Peace Lines : « Lignes de paix »)
désignent une série de barrières de séparation construites pour la plupart à Belfast en Irlande
du Nord pour séparer les quartiers catholiques des quartiers protestants de la ville. Leur
objectif est de limiter ainsi les violences entre ces deux communautés. La longueur de ces
portions de mur varie de quelques centaines de mètres à plus de 5 km (3 miles). On recense
aujourd'hui 99 murs de la paix[1]. Le 9 mai 2013, le gouvernement nord-irlandais s'est engagé
à détruire les murs de la paix d'ici dix ans[2].

Un mur de la "peace line", haut de 5,5m le long de la Springmartin Road (quartier ouest de Belfast), avec sur la droite
un poste de police fortifié lui-même entouré d’une enceinte.
Portes ouvrant un des murs de la paix à l'ouest de Belfast

Historique

Article détaillé : Conflit nord-irlandais.

Les premiers murs de la paix ont été construits en juillet 1969, par les forces de l’ordre, afin de
remplacer les « barricades » élevées trois ans plus tôt par la population des « Interfaces », les
quartiers mixtes habités par autant de catholiques que de protestants, destinées à se
protéger des affrontements entre les deux communautés.

Initialement édifiés avec de simple tôles et des fils barbelés, car destinés à ne rester en place
que six mois seulement, ces murs sont finalement devenus des constructions permanentes
en raison de leur efficacité. Au fil des années, ils sont devenus plus longs, plus épais, et
surtout plus nombreux. Leur démolition est prévue d'ici 2023 après que, le 9 mai 2013, le
gouvernement nord-irlandais s'est engagé à les détruire d'ici dix ans[2].

Structure des murs

Les murs sont faits de fer, de brique, de béton, d'acier et peuvent atteindre une hauteur allant
jusqu'à environ 7,5 mètres (ou 25 pieds). Souvent, ils sont équipés de grillages métalliques
qui les rendent encore plus difficiles à franchir.

Certains possèdent des portes gardées par des militaires et par la police, qui permettent le
passage des populations durant la journée (chacun des résidents possède d’ailleurs une clé).
Cependant, dès que la nuit tombe et durant le week-end (ou lorsque les tensions
s’accroissent) les portes sont scellées et tout passage est interdit.

Évolution
Ces dernières années, les murs de la paix sont devenus des lieux de tourisme. Les Black Taxis
promènent des groupes de visiteurs autour des lignes de paix de Belfast, des points chauds
et des peintures murales célèbres.

Bibliographie

Florine Ballif, Belfast : vers un urbanisme de paix, Les Annales de la recherche urbaine, no 91,
2001, Lire en ligne (http://www.annalesdelarechercheurbaine.fr/article.php3?id_article=10
3)

Notes et références

1. Alexandre Pouchard, « Quinze ans après l'accord de paix, Belfast reste emmurée » (http
s://www.lemonde.fr/europe/article/2013/04/10/quinze-ans-apres-l-accord-de-paix-belfast-
reste-emmuree_3157130_3214.html) , sur Le Monde.fr, 2013 (consulté le 10 avril 2013)

2. Le Monde.fr avec AFP, « Les murs séparant les communautés à Belfast seront démolis
d'ici 2023 » (https://www.lemonde.fr/europe/article/2013/05/09/les-murs-separant-les-co
mmunautes-a-belfast-seront-demolis-d-ici-2023_3174816_3214.html) , sur Le Monde.fr,
2013 (consulté le 10 mai 2013)

Articles connexes

Ségrégation en Irlande du Nord

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Dernière modification il y a 10 mois par Galdrad

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