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PLAN
INTRODUCTION
I- GENERALITE
CONCLUSION
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INTRODUCTION
La génération de 1880-1914 a été le témoin d’une des mutations
historiques les plus importantes, peut-être des temps modernes. C’est en effet, au
cours de cette période que l’Afrique, continent de vingt-huit million de
kilomètre carrés, fut partagée, conquise et effectivement occupée par les nations
industrialisées d’Europe. C’est ainsi que l’Ethiopie étant sur le territoire africain
n’a pas été en marge de ces bouleversements. Alors, quelle a été l’évolution de
l’Ethiopie de 1880 à 1914 ? Pour ce faire, nous allons d’abord faire un aperçu
général sur l’Ethiopie. Ensuite, nous analyserons les différentes composantes de
la société éthiopienne et les raisons de sa non colonisation. Enfin, nous
évoquerons l’évolution économique de l’Ethiopie après la guerre.
I-GENERALITE
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fédérale d’Ethiopie est un Etat de la corne de l’Afrique avec pour capitale Addis
Abeba. L’Ethiopie est entourée par l’Erythrée (ancienne province) au nord ; la
Somalie à l’Est et Sud- est ; le Soudan au Nord-ouest, le Soudan du sud à
l’Ouest et Sud-ouest ; le Kenya au Sud et la république de Djibouti au Nord-est
et est le deuxième pays vaste de l’Afrique avec une superficie de 1.137.000 km 2
et une population de 108 386 391 habitants. L’Ethiopie est considérée comme le
berceau de l’humanité avant la découverte de Toumaï en 2001 dans le bassin du
lac Tchad datant de 7.000.000 d’années.
Le troisième groupe est constitué par les tigrés. Ils parlent la langue tigrina et
sont également des chrétiens orthodoxes. Le quatrième groupe est composé par
les Oromo. En effet, ils parlent la langue oromo ; ils n’ont pas d’unité religieuse
comme les autres peuples. Certains oromo sont des chrétiens orthodoxes,
d’autres sont des musulmans et une portion du groupe est protestante. D’autres
peuples mineurs vivent également en Ethiopie tels que les Gouragués, les kaffas,
les sidamas, les welaytas…
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religieux). Les seigneurs, les gouverneurs et l’empereur exerçaient leur pouvoir
respectivement au niveau des districts, des provinces et de l’empire. Ils avaient
uni partout un réseau de relation hiérarchique et tout le système reposait sur eux
puisque chacun était à la fois chef d’administration, chef militaire et juge. En
règle générale, l’empereur nommait les gouverneurs qui à leur tour, nommaient
les seigneurs ou les sous gouverneurs. Le seigneur avait certains droits appelés
gult : il pouvait exiger un tribut en nature de chaque famille du district. Il rendait
la justice, convoquait et commandait la milice locale. Les contributions et
services, que les paysans attachaient aux champs dont ils tireraient leur
subsistance devaient aux seigneurs et à l’église. Les gouverneurs remplissaient
des fonctions analogues à celles des seigneurs, mais à l’échelle des provinces.
L’empereur étaient l’élément le plus important du système impérial. Il exerçait
des fonctions exécutives, législatives et judiciaires. Il commandait en personne
son armée, administrait les affaires de l’empire. Enfin, il était le symbole de
l’unité et de l’indépendance nationale en ce sens que l’empereur était présumé
descendre du roi Salomon et recevait sa couronne et l’onction impériale de
l’abuna, chef égyptien de l’église orthodoxe éthiopienne.
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confiance dans le seigneur, et non dans la force des chars et des chevaux. Et
certes, quand nous voyons dans l’histoire de notre peuple comment il fut
préservé dans son pays d’exil et comment notre patrie a été préservée des
invasions, nous sommes forcés de nous écrier : Oui, jusqu’à ce jour, le seigneur
nous a secourus. » (E.W. Blyden,1864, :358). Ainsi, Ménélik II ajouta à ces
termes : « L’Ethiopie n’a besoin de personne ; elle tend la main vers Dieu. » (R.
Pankhurst,1976).
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souveraineté par une ‘’lettre circulaire’’ aux puissances européennes ; en Juin
1894, il soumet complètement Tigré. A partir de 1893, les éléments d’une
nouvelle confrontation militaire sont en place entre l’Italie et l’Ethiopie. Cette
nouvelle confrontation se déroula sur plusieurs batailles.
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furent tués ; en outre, 954 soldats italiens furent portés disparus et 470 soldats
italiens et 958 askaris furent blessés. Au total, plus de 40% des soldats de
l’armée italienne furent tués ou blessés, elle perdit 11000 fusils et tous ses
canons ; là fut presque complète (G.F.H. Berkeley, 1902 :345). Du côté
éthiopien, selon les sources, on dénombre 4000 morts et 8000 blessés.
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moderniser son pays millénaire, il s’intéressait vivement à toutes sortes
d’innovation. Le médecin italien de Castro écrit que c’était « un souverain
véritablement ami du progrès » au point que, ajouta-t-il plaisamment, si un
aventurier lui avait proposé d’élever jusqu’à la lune un escalier mécanique.
L’empereur aurait accepté « ne fût-ce que pour voir si c’était possible ». Le
règne de Ménélik II vit dans de nombreuses innovations, sans précédent dans
l’histoire de L’Ethiopie. La première et l’une des plus importantes fut, au milieu
des années 1880, la fondation de la nouvelle capitale, Addis Abeba dont le nom
signifie littéralement « fleur nouvelle » et dont la population atteignit 100000
habitants en 1910 (E. Mérab, 1921-1929 :13-193 ; R. Pankhurst, 1962 :33-61).
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Addis Alem ; dans la même époque, l’approvisionnement en bois de la capitale
fut amélioré par l’introduction dans le pays des d’eucalyptus d’Australie, sans
doute à l’initiative d’un français. Les dernières années du règne vivent
l’introduction de diverses institutions modernes. La banque d’Abyssinie fut
fondée en 1905, en tant que filiale de la banque nationale d’Egypte (qui
appartenait à des anglais). L’impératrice Tuta créa en 1907, à Addis Abeba le
premier hôtel moderne, l’hôtel Etege. En 1908, des enseignants coptes venus
d’Egypte aidèrent les Ethiopiens à organiser l’école Ménélik-II (G. Sélassié,
1930-1932, :527-58).
CONCLUSION
Au terme de notre étude sur l’Ethiopie de 1880 à 1914, nous retenons que
ce pays fut à l’époque dirigé par des négus qui se sont succédés à la tête de
l’empire. Plusieurs raisons expliquent la non colonisation de l’empire parmi
lesquelles nous retenons des raisons d’ordres politiques, militaires, et culturels.
De 1885 à 1896, l’empire fut plongé dans une guerre contre l’Italie entre mêlée
de batailles qui se solda par la victoire de l’Ethiopie. Ainsi, avec un bilan très
lourd de perte en vies humaines dans les deux camps, des traités furent signés
obligeant l’Italie à reconnaitre la souveraineté de L’Ethiopie. Ainsi, Ménélik II
fut l’exemple parfait remplis d’innovation grâce à ses réalisations et ses relations
qu’il entretenait avec l’Europe.
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BIBLIOGRAPHIE
Prince : La Phalange
G.F, Berkeley.1902. The compaingn of Adowa and the rise of Ménélik, Londres :
Constable.
Paris : Maisonneuve.
J.R, Rodd. 1923. Diplomatic memories : 1894-1901, Egypt and Abyssinia, Londres :
Arnold.
R.P, Skinner. 1906. Abyssinia of today :an account of the first mission sent by the
Arnold.
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