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Réforme des retraites : pourquoi les syndicats comptent


sur la mobilisation de samedi pour la suite du mouvement
social
Pour la première fois depuis le début de la mobilisation
contre le projet de réforme du gouvernement, les syndicats
ont appelé à manifester un samedi, en période de vacances
scolaires.

Thibaud Le Meneec
France Télévisions

Publié le 11/02/2023 06:55 Temps de lecture : 4 min.

  (JULIEN DE ROSA / AFP)

Quatre à la suite pour le mouvement social contre la réforme des


retraites : après le 19 janvier, le 31 janvier et le 7 février, les
syndicats ont appelé à une nouvelle journée d'action nationale,
samedi 11 février. Pour l'intersyndicale, toujours opposée au
projet de loi du gouvernement actuellement débattu à
l'Assemblée nationale, il s'agit de mobiliser de nouveaux
contestataires et de retrouver l'affluence des premiers cortèges
de janvier, avant deux nouvelles initiatives nationales, les 7 et 8
mars. Franceinfo vous explique pourquoi cette journée revêt une
importance particulière dans la mobilisation actuelle.

Parce que c'est le premier samedi de


mobilisation

C'est la première fois, depuis le début du mouvement contre la


réforme des retraites, que les syndicats organisent des
manifestations le week-end. Avec ce rendez-vous donné un
samedi, les syndicats espèrent rallier à eux celles et ceux qui ne
peuvent pas se permettre de faire grève en semaine et perdre
une journée de salaire.

La volonté des organisations professionnelles est aussi de


fédérer des "cortèges particulièrement animés, festifs, familiaux,
pour donner une tonalité joyeuse au mouvement social", assure
à franceinfo Yvan Ricordeau, "monsieur retraites" de la CFDT.
"L'objectif, c'est d'avoir dans la rue des personnes avec qui on
n'a pas de contact", défend aussi Céline Verzeletti, secrétaire
confédérale de la CGT. "Cela recoupe aussi des appels du
champ politique, dont La France insoumise, qui organise ses
journées de mobilisation le samedi", renchérit Pierre Rouxel,
maître de conférences à l'université Rennes 2 et spécialiste du
syndicalisme.

Parce que les vacances scolaires ont


commencé

En plus d'être fixée un samedi, cette quatrième journée de


mobilisation intervient alors que la zone B entame ses vacances
d'hiver, une semaine après la zone A. "Ça fait un peu de
personnes en moins, potentiellement", concède Céline
Verzeletti. Pour les opposants au projet de loi du gouvernement,
l'enjeu est aussi de conserver le soutien de l'opinion publique.
Jusqu'ici, cette dernière est favorable au mouvement social,
comme en témoignent plusieurs sondages diffusés depuis un
mois.

"On observe l'intériorisation de l'idée par les


organisations syndicales, même les plus
contestataires, de la nécessité de garder de
son côté l'opinion publique."
syndicalisme,, à franceinfo
Pierre Rouxel, spécialiste du syndicalisme

A ce titre, le mot d'ordre est centré sur les manifestations et


beaucoup moins sur les grèves. "Le but n'est pas de provoquer
le maximum d'embêtement" pour les départs et les retours de
vacances, assure Yvan Ricordeau, pour qui "l'opinion publique,
c'est un élément de force" dans une bataille amenée à durer.
Plusieurs secteurs devraient toutefois avoir recours à la grève,
comme à la RATP, mais sans "impact notable", précise la régie
parisienne au Point. La SNCF, elle, n'est pas concernée par des
appels à la grève. 

Parce que la dernière journée d'action a été un


peu moins suivie
La troisième journée d'action, mardi, a un peu moins mobilisé
que les précédentes, avec 757 000 personnes dans la rue selon
le ministère de l'Intérieur, contre "près de deux millions" selon
les organisateurs. Une semaine plus tôt, ces mêmes sources
évoquaient respectivement 1,27 million et "plus de 2,5 millions"
de manifestants. L'enjeu pour les syndicats est donc de ne pas
connaître un nouveau recul, "même si les chiffres restent
impressionnants", selon Pierre Rouxel.

Les centrales affichent en tout cas une relative confiance. "On


n'est pas très inquiets sur la journée de samedi. Mais est-ce que
ça sera au niveau du 31 janvier ? Ce n'est pas sûr", anticipe
Céline Verzeletti.

"Si on est à 2 millions, ce sera toujours un


niveau très élevé, cela veut dire que le
mouvement ne s'essou!e pas."
CGT,, à
Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT
franceinfo

"Avec tous ceux qui viendront samedi et qui ne sont pas venus
aujourd'hui, on sera largement au-dessus du 31 janvier", avait de
son côté parié Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT,
avant le défilé de mardi.

Parce que les syndicats préparent les


prochaines semaines

Confrontée au risque d'essoufflement de la mobilisation,


l'intersyndicale présentera en fin de matinée son plan de bataille
pour la suite des événements, lors d'une conférence de presse
organisée à la Bourse du Travail, à Paris. "La journée de samedi
vient clore le premier cycle des grandes mobilisations", résume
Pierre Rouxel.

Et les différentes centrales engagées ont déjà coché plusieurs


dates dans l'agenda social des prochaines semaines : une
nouvelle mobilisation est prévue le jeudi 16 février, avant une
journée d'action le 7 mars, après la fin des vacances scolaires.
Une initiative particulière le 8 mars, en lien avec la journée
internationale des droits des femmes, est également à l'étude,
selon la CFTC.

Aux yeux des organisations syndicales, la mobilisation doit


gagner en ampleur "quand le texte va arriver au Sénat, début
mars. C'est comme ça que les choses commencent à se
discuter entre nous", explique Yvan Ricordeau. Et alors que
Philippe Martinez a appelé de ses vœux des grèves "plus dures"
et "plus massives", un mouvement plus intense se profile. "Il va
falloir qu'en plus des manifs, il y ait un gros grain de sable dans
la machine économique", appuie Céline Verzeletti. "Plus le
temps passe et plus l'idée que les démonstrations de force
doivent conduire le gouvernement à reculer sera questionnée au
sein de l'intersyndicale", conclut Pierre Rouxel.
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