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Égypte

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Intro :
Pendant 30 ans, de 1981 à 2011, l’Égypte était dirigé de façon autoritaire par le même
président. Mais devant les manifestations populaires qui réclamaient des changements
dans le contexte du Printemps arabe, le régime s’est effondré.
Et en 2012, la première élection libre a lieu avec l’élection du président Morsi, il va
cependant être beaucoup critiqué et destitué seulement un an après par l’armée qui était
alors sous le commandement de Al-Sissi.
Suite à ce coup d’État les égyptien·ne·s élisent Al-Sissi en 2014 avec plus de 95 % des
voix. Depuis, il est toujours au pouvoir, il a d’ailleurs été réélu pour un troisième mandat
le 18 décembre dernier ce qui va lui permettre de rester au pouvoir jusqu’en 2030.

Fonctionnement du régime :
L’Égypte est une république à régime présidentiel, mais ça reste un régime autoritaire,
son indice de démocratie était de 2,93 en 2022. Même si on peut parler de pluralisme
politique car il y avait 4 candidats aux dernières élections, la réélection du président
sortant était très prévisible car son principal opposant
L’Égypte a un parlement bicaméral constitué de la chambre des représentants, élus par le
peuple, et du Sénat.

Problèmes rencontrés :
A) Liberté d’expression
Au moins 600 sites internet d’information, de défense des droits humains ou autre sont
bloqués.
De plus, être journaliste en Égypte devient de plus en plus compliqué, en effet rien qu’en
2022, au moins 26 étaient détenus pour « diffusion de fausses informations », «
utilisation abusive des réseaux sociaux » ou encore « terrorisme ». De nombreux
défenseurs·ses des droits humains sont également arrêté·e·s voir torturer.
On peut prendre l’exemple de Ramy Shaat qui est un militant palestino-égyptien des
droits humains. Il fut arrêté à son domicile au Caire, capitale de l’Égypte, en 2019 et sa
femme qui était présente lors de l’arrestation a été expulsé du pays. Après 2 ans et demi
en prison, il a du renoncer à sa nationalité égyptienne pour être libéré. Avec lui des
centaines d’activistes, défenseurs·ses des droits humains, qui n’avaient commis aucun
crime mais qui étaient persécuté·e·s pour leurs opinions politiques. Même des personnes
n’ayant aucun lien avec la politique étaient arrêtées pour une simple blague,
commentaire sur leur compte Facebook.
B) Violation des droits humains
Selon des ONG locales, chaque jour, 3 ou 4 personnes en moyenne subissent des
disparitions forcées en Égypte, ils et elles sont enlevé·e·s directement à leur domicile ou
même dans la rue. Ils sont souvent menottés, les yeux bandés, et cette période peut durer
quelques jours, semaines voire mois. Durant tout ce temps, ces personnes sont torturé·e·s
avec des coups de bâton mais aussi des décharges électriques dans le but d’obtenir des
aveux. Dans certains cas, les victimes de torture sont même des mineurs.
En prison les conditions d’incarcération sont tout aussi inhumaines, parfois entassés à 20
voire 30 dans une pièce de 23m2, les détenus doivent dormir à même le sol. Les
ancien·ne·s détenu·e·s dénoncent ainsi la promiscuité, la mauvaise aération, le manque
d’hygiène et des problèmes de nourriture et d’eau potable. Certains sont déshabillés et
frappés.

C) Droits des femmes


D) Droits des minorités religieuses et sexuelles
E) Arrestations de responsables politiques, militants et journalistes

Bibliographie :
Amnesty
Atlasocio
Perspective Monde
Media Part
France Diplomatie
Media Part -
Si l’on en croit les chiffres officiels, près de deux ans de crise économique et sociale ne
semblent pas avoir effrité la confiance des Égyptien·nes en leur leader, Abdel Fattah al-
Sissi. Le maréchal de 69 ans a été confirmé à son poste présidentiel avec près de 90% des
suffrages
Dix ans après la révolution, les espoirs de démocratie se sont brisés contre le régime
militaire du maréchal al-Sissi. Alors que la répression n’en finit pas, la France reste l’alliée
de la dictature.
Il écrivait des lettres à sa femme mais les autorités égyptiennes barraient certaines phrases
où il parlait des conditions de vie en rpison

Activiste palestino-égyptien Ramy Shaat a été détenu 2 ans en Égypte dans des conditions
très difficiles | militant égypto-palestinien des droits humains
Salle de 23 m2 avec entre 18 et 32 autres prisonniers

Les Dessous de Carte -


Situation économique critique, la population est passée de 20 millions d’habitants en 1952 à
106 millions en 2023, et la moitié a moins de 25 ans et est durement touchée par le chômage
et la pauvreté.
Le pays est par ailleurs dans une dépendance alimentaire absolue, il importe 80% de son blé,
plaçant l’Égypte à la merci des fluctuations internationales, comme actuellement avec la
guerre en Ukraine.

TV5MONDE -
Avant les évènements à Gaza, la pression économique et les conditions de vie ont alimenté
un état de colère contre le président et de grosses réserves sur sa politique.

France 24 -
40% de taux d’inflation
principaux revenus de l’Égypte = tourisme mais Covid + guerre
4 personnes se présentent mais 3 sont pas connus
taux d’abstention 42% → 47%

Le Monde -
Sans surprise, Abdel Fattah Al-Sissi, au pouvoir en Égypte depuis qu’il a renversé
l’islamiste Mohamed Morsi en 2013, a été réélu à la tête du pays. Le candidat sortant a
remporté sa troisième élection présidentielle, avec 89,6% des voix, s’assurant sans surprise
un nouveau mandat de six ans, a annoncé, lundi 18 décembre, l’autorité électorale
égyptienne.
La victoire de M. Sissi lui assure un troisième mandat débutant en avril et censé être le
dernier, conformément à la Constitution égyptienne.
Outre M.Al-Sissi, trois candidats globalement inconnus du grand public étaient en lice

Amnesty -
Les autorités ont réprimé sévèrement les droits à la liberté d’expression, d’association et
de réunion pacifique.
Plusieurs milliers de personnes critiques à l'égard du régime et d’opposant·e·s au
gouvernement, réels ou supposés, demeuraient détenus arbitrairement et/ou poursuivis
injustement. Aucune enquête adéquate n’a été menée sur au moins 50 cas de morts
suspectes en détention dans lesquels une privation de soins médicaux adaptés ou des
actes de torture avaient été signalés. Des condamnations à mort ont été prononcées à
l’issue de procès manifestement iniques et des exécutions ont eu lieu. Les violences
sexuelles et liées au genre restaient très répandues et les autorités n’ont pas pris de
mesures suffisantes pour les empêcher et les sanctionner. Les autorités ont réprimé le
droit de grève et n’ont rien fait pour protéger les travailleuses et travailleurs contre les
licenciements abusifs. Des personnes qui vivaient dans des quartiers informels ont été
expulsées de force ; d’autres ont été arrêtées parce qu’elles protestaient contre les
démolitions d’habitations. Les autorités ont engagé des poursuites judiciaires contre des
chrétien·ne·s qui revendiquaient le droit de pratiquer leur culte, ainsi que contre d’autres
personnes qui embrassaient des croyances religieuses non reconnues par l’État. Des
personnes réfugiées ou migrantes ont été arrêtées arbitrairement pour entrée ou séjour
irréguliers sur le territoire égyptien, et des dizaines d’entre elles ont été renvoyées de
force dans leur pays d’origine.

Les forces de sécurité ont arrêté arbitrairement au moins 11 journalistes en raison de leur
travail ou de leurs opinions critiques. Au moins 26 journalistes demeuraient détenus
arbitrairement à la suite d’une condamnation ou dans l’attente des conclusions
d’enquêtes pour « diffusion de fausses informations », « utilisation abusive des réseaux
sociaux » ou « terrorisme ».
Au moins 600 sites Internet d’information, de défense des droits humains ou d’autres
catégories restaient bloqués, selon des organisations de défense des droits fondamentaux.

Les autorités ont arrêté arbitrairement au moins huit défenseur·e·s des droits humains ;
les militant·e·s qui n’étaient pas privés de liberté faisaient l’objet d’une surveillance et
étaient en butte à des convocations illégales et des interrogatoires coercitifs.

Les forces de sécurité ont soumis des centaines de personnes à une disparition forcée,
parfois pendant plusieurs mois. Des fonctionnaires de l’Agence de sécurité nationale ont
arrêté Abdel Rahman al Saeed le 23 mars à son domicile après qu’il eut diffusé sur les
réseaux sociaux une vidéo critiquant la hausse du coût de la vie. Cet homme a été soumis
à une disparition forcée jusqu’au 19 avril.
Les conditions d’incarcération dans ces prisons et les autres lieux de détention étaient
cruelles et inhumaines. Des personnes détenues ont dénoncé la promiscuité, la mauvaise
aération, le manque d’hygiène, un accès insuffisant à l’air frais et à la possibilité de faire
de l’exercice, ainsi que des problèmes de nourriture et d’eau potable.
La police n’a pas donné suite aux multiples plaintes pour harcèlement déposées par
Nayera Ashraf contre un jeune homme qui étudiait, comme elle, à l’université de
Mansoura et qui l’a tuée deux mois plus tard à l’arme blanche.
Les autorités ont engagé des poursuites contre des militantes qui avaient dénoncé
ouvertement les violences sexuelles.
En janvier, la Cour de cassation a confirmé la déclaration de culpabilité de la militante
Amal Fathy, qui avait critiqué l’inaction des autorités égyptiennes en matière de
protection des femmes contre le harcèlement sexuel, et a prononcé une peine d’un an
d’emprisonnement.
En août, un tribunal chargé des affaires économiques a déclaré la journaliste Rasha Azab
coupable d’« insulte » et de « diffamation » et l’a condamnée à une amende de
10 000 livres égyptiennes (environ 522 dollars des États-Unis) pour avoir exprimé sur
Internet sa solidarité avec les victimes de violence sexuelle qui avaient publié des
témoignages anonymes accusant le réalisateur Islam Azazi d’agressions sexuelles.

Des membres de minorités religieuses, des personnes athées et d’autres n’embrassant pas
les convictions religieuses autorisées par l’État ont été poursuivis et emprisonnés pour
« diffamation de la religion » et d’autres accusations fallacieuses. Le 10 février, la Cour
de cassation a confirmé la peine de trois ans d’emprisonnement prononcée contre le
blogueur Anas Hassan, arrêté en 2019 parce qu’il s’occupait d’une page Facebook
intitulée « Athées égyptiens ».

Le Monde - https://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/05/23/egypte-la-fin-du-
presidentialisme-absolu_1706213_3212.html

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