FICHE LIVRE: Sociologie des « quartiers sensibles »

ETAPE 1 :

- Cyprien Avenel : enseignant à l’ IEP de Paris (institut d’études politiques)

- Sociologie des « quartiers sensibles » 2eme édition

- Armand Colin, 2007 pour cette 2° édition, 125 pages

- ISBN : 2-2003-5183-0

ETAPE 2 :

1. Sociologie-« quartiers sensibles »-banlieues- cités-problème des banlieues-quartiers

difficiles- zone urbaine sensibles (ZUS)-multiethnique- problèmes sociaux-violences urbaines-
ségrégation-stigmatisation-ghettos-délinquances-culture des banlieues-quartiers défavorisés-
quartiers « chauds »-quartiers en difficulté-exclusion-jeunes de
cités-« intégrés »-« précaires »-« rouilleurs »- zone à urbaniser en priorité (ZUP)- grands
ensembles-malaises des banlieues-zone-zonard-bandes-frustration scolaire.

2. - Niveau première ou terminale mais pas seconde car il n’est pas étudié en seconde les
différents sociologues et les termes qui n’y rapprochent.

- Ce livre fait référence à la section sociologie :

Chapitre « qu’est-ce que la sociologie ? » : il est expliqué implicitement dans le livre

comment on fait une analyse sociologique.

Chapitre culture : Les « jeunes de quartiers difficiles » ont leur propre culture, c’est donc une
sous culture et non une culture a part entière puisqu’ils ont leur système de valeurs, normes et
comportements qui les différencient des autres et leur permet de s’intégrer.

Ces jeunes des quartiers ou sont plus ou moins réunis de nombreuses cultures différentes qui
en fait sa richesse sont aussi le produit d’une acculturation puisque qu’ils ont d’une part du fait
de leur origines une culture et la complète par celle la culture française, ce qui donne leur sous
culture. Mais on peut aussi parler de culture syncrétique ou de métissage car il y a rencontre
entre différentes cultures et naît une nouvelle culture qui en fait la synthèse.

Exemple : Certains jeunes sont issus de famille dont les parents ne parlent pas ou peu le
français, mais l’enfant lui le parle couramment du fait de sa scolarisation en France. Au sein
de la famille il utilise l’arabe (par exemple) et le français: en ce point on peut observer une
culture syncrétique.

- C’est un complément et un enrichissement du cours en particulier au niveau des

démarches théoriques car ce livre illustre toute une section du programme, celui de la
sociologie. Ce livre nous apprend à expliquer sociologiquement un fait ou un
 comportement de façon objective. Cyprien Avenel ne prend jamais position, il explique
simplement par des démarches sociologiques les faits, ici le problème des banlieues et le
comportement des jeunes de quartiers.

Ce livre est aussi un complément de méthodologie puisque la démarche de l’auteur est

celle que nous devons utiliser en question de synthèse.

ETAPE 3

1. L’introduction : L’auteur nous propose plusieurs problématiques :

En quoi peut-on parler de problème social ?

Quels sont les mécanismes de ségrégation et de stigmatisation ?

Ces quartiers sont-ils devenus des ghettos ?

Comment expliquer le vif attachement des populations à un quartier stigmatisé ?

Y-a-t-il une culture des banlieues ?

Quel sens peut-on donner aux émeutes de 2005 ?

Quelles sont les caractéristiques de ces politiques ?

Quels sont leurs effets ?

Comment sont-elles vécues par les populations bénéficiaires ?

- L’auteur propose de répondre à toutes ses problématiques en établissant un plan très précis divisé
en quatre parties.

- Le plan adopté par l’auteur :

Introduction

Partie I : La constitution d’un problème social

1. La naissance du « problème des banlieues »

1) Le mythe des quartiers

2) Du problème social au problème sociologique

3) Comment analyser le « problèmes des banlieues »

4) Des quartiers difficiles…à définir

2. La concentration spatiale des inégalités sociales

1) Les zones urbaines sensibles cumulent les difficultés

2) Des quartiers hétérogènes et multiculturels

3) La ségrégation par cages d’escaliers

 3. Le système ségrégatif français

1) L’impact des mutations de l’économie

2) Les transformations des grands ensembles

3) La question de la discrimination raciale

4) Peut-on parler de ghetto ?

4. La stigmatisation des banlieues

1) Le rôle des médias

2) La médiatisation des violences urbaines

3) Le retour des « classes dangereuses » ?

Partie 2 : Les stratégies de lutte contre la ségrégation et la stigmatisation

5. De la stigmatisation territoriale aux stratégies de distinction sociale

1) L’image de la mauvaise réputation

2) La double face des rapports sociaux

3) Le repli sur la famille

6. Modes de vie et sociabilités en banlieue

1) La sociabilité « contraintes » des populations pauvres

2) La sociabilité « communautaires » des familles immigrées

3) La place de l’islam et du port du foulard

4) L’ethnicisation des rapports sociaux

5) Les « pieds » dans la précarité économique, la « tête » dans l’univers culturel des classes
moyennes

7. Les jeunes des cités

1) La logique d’attachement et la « culture de rues »

2) Le territoire comme enjeu des rapports entre filles et garçons

3) Les cultures urbaines et le mouvement hip-hop

4) Les mobilités : urbaines : sortir du quartier

5) Les stratégies pour « s’en sortir »

Partie 3 : Les violences urbaines

8. Les délinquances juvéniles

1) Le développement des « incivilités »

2) Le bizness des quartiers

3) Le retour du phénomène des « bandes »

4) La violence anti-institutionnelle

9. Les émeutes de l’automne 2005

1) Morphologie de l’émeute

2) Les facteurs déclenchants

3) Des émeutes urbaines, sociales ou « ethniques » ?

4) La dépolitisation des émeutes

5) Les voitures brulées de Strasbourg

10. Comment expliquer les délinquances et les violences ?

1) La délinquance comme conformisme

2) La crise du contrôle social

3) La montée de la frustration scolaire

4) Le rôle de la famille

5) La violence sexuelle et les viols collectifs

6) La ségrégation et la culture de ghetto

7) La violence comme domination

Partie 4 : La politique de la Vile et les politiques sociales

11. La politique de la Ville contre la ségrégation

1. De nouveaux modèles d’interventions :

Les principes et les enjeux

2. Rénovation urbaine et mixité sociale

3. Le bilan contrasté de la politique de la Ville

 12. Les habitants dans les politiques de la ville

1) La participation entre mythe et réalité

2) L’opacité de fonctionnement

3) L’engagement associatif des jeunes militants des cités

4) Démocratie participative, démocratie représentative

13. L’installation d’un rapport de dépendance

1) Le problème de l’emploi

2) Le travail social et les aides individuelles

3) La pitié et la peur comme mode de relation

4) Les effets contradictoires des institutions

2. -On peut trouver dans ce livre des constats et des analyses Wébériennes, Durkheimiennes.

3. -Le problème social des banlieues résultent d’une accumulations facteurs sociaux : des
inégalités et les limites du principe d’égalité et de mixité des populations qui sont mis en
avant, conduisant « à de nouvelles analyses des questions sociales sous l’aspect de leur
territorialisation, de la ségrégation et des violences ».Les facteurs sont la ségrégation,
l’immigration, le racisme, les « violences urbaines », les « classes populaires », les « cultures
urbaines », les politiques sociales, la question de la ville, la politique de la Ville, le chômage
et il en existent encore d’autre.

ETAPE 4 :

1. - Le livre est très bien construit et développé, pas trop court ni trop long. Il est intéressant car
il traite d’un fait social d’actualité et très médiatisé et il y a tellement d’ethnocentrisme et de
prénotions en ce qui concerne les « quartiers sensibles » et les « jeunes de cités » aujourd’hui,
qu’avec l’aide de ce livre, chacun peut se faire sa propre opinion en connaissant les causes du
problème des cités.

-Le livre peut être pris en exemple dans un cours, pour donner une référence car il est
objectif, ou même l’utiliser dans un devoir en exemple dans une introduction ou pour enrichir
une partie du devoir.
 2. - Le vocabulaire utilisé est parfois trop spécifique pour qu’un élève de lycée le comprenne
immédiatement, ce n’est que par la suite du développement que l’on se fait une idée du
terme.

-Il faut être vraiment concentré et intéressé par ce que l’on lit et mobiliser nos connaissances
sur le sujet car dans le cas contraire on se laisse vite dépassé par le livre.

-Il n’y a aucune illustration, ce qui est dommage car cela aurait pu enrichir le livre.

- Les analyses théoriques sont parfois difficiles à comprendre, il faut les lire plusieurs fois
pour comprendre. Il y a plusieurs explications qui amènent au constat de l’auteur, il n’est pas
facile de synthétiser tout.

3. Il manque dans ce livre quelques illustrations ou schémas explicatifs ou de synthèse par exemple.