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CABES Manon

CONSTRUCTION D’UNE FICHE DE LECTURE

ETAPE I:

* Nom: BOSC
Prénom: Serge
Diplômes: diplôme de sciences sociales
Profession: enseignant de sociologie à l’université Paris VIII Saint-Denis jusqu’en 2005. Il a
collaboré aux différentes éditions du Dictionnaire d’économie et de sciences sociales chez Nathan.

*Titre du livre: Stratification et classes sociales

* Editeur: Armand Colin


Collection: Nathan
Nombre de pages: 213

*Année d’édition: 2008

*ISNB : 978-2-200-35250-9

ETAPE II:

1) Descripteurs/ mots clés : stratification, classes sociales, inégalités sociales, ordre social, division
sociale

2) * niveau première et terminale ( autant des deux niveaux: rapports sociaux, domination, classes
sociales, hiérarchie, inégalités professions et catégories socioprofessionnelles,
moyennisation/polarisation, revenu, exploitation )
* chapitre sur la stratification
* analyse de Marx, Weber, Warner et mobilité sociale
* -C’est un complément et un enrichissement du cours en particulier au niveau des démarches
théoriques, et des analyses statistiques.
-C’est une enquête qui a pour intérêt d’illustrer le cours et de montrer l’intérêt des démarches
étudiées en analysant un cas particulier.

En effet on retrouve l’analyse de Marx sur la société fonctionnant sur le schéma dominant/dominé;
puis celle de Weber qui reprend à sa façon certains aspects de sa problématique ( lutte des classes
liée aux enjeux économiques, domination sociale...etc ); ainsi que l’analyse de Bourdieu sur
l’habitus, mais aussi celle de Warner, de Veblen et de Durkeim. On y trouve notamment de
nombreux tableaux statistiques montrant les transformations de la structure sociale de 1962 à 1999,
la diminution annuelle de la population active agricole, ou encore le profil social et idéologique des
catégories socioprofessionnelles, et des schémas tel l’espace des conditions sociales selon
P.Bourdieu ou sur les quatre pôles de l’espace des conditions de travail.
ETAPE III :

1) Dans l’introduction:

* problématiques :

Peut-on encore parler de classes ou de forces sociales au sens où ces termes étaient employés
jusque dans les années 1960 et 1970 ?
Quelle configuration sociale se dessine pour le plus proche et le moins proche avenir ?

* Il se propose d’y répondre en approfondissant la période balisée par deux grandes étapes
historiques: le passage de la société industrielle et du « capitalisme concurrentiel » à la «société
salariale » et au capitalisme « administré »; ainsi que les mutations actuelles qui semblent mettre fin
à une dynamique sociopolitique inaugurée dans les années 1930 pour déboucher sur un type de
société difficile à cerner.

* plan:

Partie I : établir des passerelles entre les approches classiques et les analyses contemporaires de la
stratification.
Partie II: prendre pour cadre les transformations de la société française, l’évolution de la structure
social depuis la seconde Guerre mondiale et les changements parallèles du système de classe.
Partie III: complémenter avec quelques éléments théoriques des mutations récentes que connaissent
la société française et les pays occidentaux au tournant des XX° et XXI° siècles.

2)

● * thèse de l’auteur: les cadres d'aujourd'hui connaissent une crise de statut

*constat empirique: les cadres perdent aujourd'hui leur valeur de différenciation. En effet
l'individu ayant ce statut spécifique à la France se rend compte qu'il n'est plus indispensable
simplement parce qu'il a réussi son examen, le savoir se banalisant et n'étant donc plus l'exclusivité
des cadres. Des statistiques sur les cadres administratifs et commerciaux des entreprises montrent
ainsi l'augmentation de ces-derniers : en 1982 sur 549 000 cadres administratifs et commerciaux
des entreprises, 36 % sont diplômés du supérieur, tandis qu'en 1997 ( soit 15 ans après la première
enquête ) il y a 801 000 cadres administratifs et commerciaux des entreprises dont 60% étant
diplômés du supérieur. De plus on observe au cours des années 1990 une importante vague
montante de licenciements et du chômage chez les cadres, un ralentissement des évolutions des
salaires ainsi qu'une limitation des possibilités de promotion.

*exemple: les étudiants en BTS, DUT et les 400000 techniciens supérieurs âgés de moins
de 35 ans ont pour but de devenir cadres à leur tour, ainsi on assiste à une fragilisation importante
du « mur social » et de la « frontière invisible » qui se brisent. Le statut de cadre perd donc
progressivement du poids face aux autres statuts, celui-ci étant maintenant plus accessible grâce à la
banalisation du savoir.

● *thèse de l’auteur: la classe ouvrière : une entité fragmentée

*constat empirique: en effet la classe ouvrière subit une importante perte de poids
numérique depuis les années 1960 du à la modernisation de l'industrie et aux discriminations et
injustices auquelle cette classe est confrontée, n'attirant ainsi peu la jeunesse, la nouvelle main
d'oeuvre. La classe ouvrière ne forme donc plus un groupe ayant un projet collectif, une identité
commune reconnue pour son travail, celle-ci étant détruite par la montée des « nouveaux ouvriers »
possédant un bac technique ou un BTS et souvent issus d'autres milieux sociaux.
Il est donc aujourd'hui plus difficile de différencier les ouvriers de l'ensemble des classes
populaires.

*exemple: En effet les métiers composant socialement et symboliquement la classe ouvrière


ont disparu à cause de la modernisation industrielle( entrainant donc une perte numérique
importante depuis les années 1960 ). Nous pouvons prendre l'exemple des mineurs, des
sidérurgistes, des métallurgistes et même des cheminots qui n'échappent pas à la diminution des
effectifs. De plus autrefois , dans le milieu de l'industrie lourde, l'image du père servait de modèle
au fils, ainsi dès 14 ans son destin était déjà tracé. Aujourd'hui la modernisation ayant raréfié ce
type d'industries (d'où la diminution majeur des effectifs dans la métallurgie et le sidérurgie), peu
d'enfant voit leur père comme un modèle et suivent leurs traces.

3) L'auteur apporte des réponses la plupart basées sur des analyses marxiste, weberienne,
warnerienne, ouvrant ainsi différentes perspectives selon l'analyse. Tout comme Weber, l'auteur
n'affirme pas prévoir l'avenir, il fait donc des hypothèses. Ainsi selon lui le statut de cadre n'existera
probablement plus dans le futur ( ou du moins il ne se différenciera plus ) tout comme la classe
ouvrière. En effet la polarisation de la société en deux classes fondamentales ( dominante/dominée)
n'est plus d'actualité, chaque classe étant en perpétuelle évolution. On assiste donc à une
fragilisations des barrières sociales conduisant peut-être non pas à la destruction de la stratification
sociale ( celle-ci étant obligatoire dans chaque société pour son bon fonctionnement ), mais à un
changement radical du système sociale.

ETAPE IV:

1) Points forts de ce livre : * Dans la forme : richesse des illustrations


* Dans le fond: diversité des analyses présentées

2) Limites de ce livre : * Dans le fond : développement trop long

3) J'aurais aimé avoir des analyses plus simplifiées ainsi que plus de renseignements sur la mobilité
sociale étant une conséquence de la stratification.

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