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La Chine en perdition, à la veille de perdre la face,

et les Jeux olympiques du même coup...

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>>> 28.03.08

■ Un cas d'école : le Tibet et les J.O.

Que dit le gouvernement chinois des "incidents" au Tibet ?

Profitant lâchement des Jeux olympiques, une clique de rebelles et de voyous s'est attaqué
sauvagement à l'unité de la Chine, rien de moins, - et la police, l'armée populaire, et le peuple
chinois n'ont fait que leur devoir, à savoir ramener manu militari l'ordre dans cette région déjà
autonome, et qui bénéficie largement de la générosité de Pékin.

... La preuve, une ligne spéciale de chemin de fer relie désormais, malgré les difficultés,
Lhassa au reste du pays.
Elle permet de transporter des touristes en grand nombre, et pas seulement des touristes,
sans doute.

La Chine souveraine protège donc l'intégrité de son territoire, - circulez, il n'y a rien à voir, on fait
juste un peu de ménage, et ce sont nos affaires intérieures, dont vous n'avez pas à vous mêler, ce
serait de l'ingérence, et nous n'en voulons pas.

■ Deux mythologies s'affrontent, et quelques idéologies, - et c'est au prix de quelques vies,


celles de policiers, de "civils innocents", et de quelques autres, à classer dans la catégorie des
voyous et des rebelles, des indépendantistes, des séparatistes ou des nationalistes tibétains, allez
savoir.

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■ Combien de morts, d'arrestations, de condamnations, d'exécutions ?

A vrai dire, l'Occident n'en sait rien, et n'en saura rien, les touristes et les journalistes ont été priés
d'aller voir ailleurs, - le temps de remettre un peu d'ordre dans l'apparence des choses.

- N'est-ce pas le travail des Etats, des autorités publiques, que de mettre de l'ordre là où il
y a du désordre, et de réduire au silence les rebelles et les voyous, - surtout quand ils sont
manipulés par de mauvais esprits, des loups déguisés en moutons, et financés sans doute
par de vilaines intentions...

■ Vu de Chine, le dalaï-lama est sans doute une marionnette manipulée par la CIA, un
fantoche porteur d'une vulgaire idéologie religieuse et rétrograde, une vitrine pour l'identité
tibétaine, et donc pour les rebelles séparatistes.

Vu d'Occident, c'est un chef spirituel, un personnage religieux, et un symbole reconnu de


paix, d'humanité, de modestie.

... Sans doute n'est-il rien de tout cela, puisqu'il déclare préférer renoncer à toute
responsabilité si la violence l'emportait au Tibet, - comme si ce n'était pas le cas,
et depuis plus de 50 ans...

■ Si le Tibet, vu de l'Occident, est le toit du monde, ce n'est, vu de l'empire chinois, que le


trou du cul du monde, un zone quasiment déserte et arriérée, désolée, oubliée, abandonnée,
presque inhabitable, à peine une poubelle où faire quelques essais nucléaires, une décharge, en
somme, nantie il est vrai de quelques ressources minières, largement exploitées, d'uranium,
notamment.

La Maison des trésors de l'Ouest, quand chacun sait que le soleil se lève à l'est, est
pourtant pleine de richesses, et de dangers.

Pour les dangers, ils sont sans doute là où on ne les attendait pas, et le résultat d'une
mondialisation de l'opinion publique, qui traverse les frontières, et tout à coup, peut prendre fait
et cause pour une minorité, ou contre une injustice, qui hier serait passée inaperçue.
Les précédents ne sont pas si nombreux, à compter sur les doigts de la main.

■ Et voilà tout d'un coup que le sort des minorités, des trous paumés au bout du monde, des
exploités de toute sorte, revient comme en retour, comme si le malheureux Tibet était devenu le
symbole universel de la bêtise humaine, de l'orgueil des puissants, et de leur talon d'Achille.
Pas de chance pour l'empire chinois, certes. D'autant plus qu'ailleurs, il y aurait beaucoup à dire ...

Etonnant, non ?

Annulons les Jeux olympiques de Beijing 2008 !


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>>> 240308

Annulons les Jeux olympiques de Beijing 2008 !

■ Alertes rouges

Toute une mythologie accompagne le petit commerce des Jeux olympiques.

Il s'agit d'une compétition sportive, certes, entre les meilleurs champions des différents pays
participants, et ceci dans une supposée trêve pacifique, pendant laquelle les conflits seraient
solennellement suspendus.

La théorie de la trêve, - oublions pour un temps les rivalités guerrières, les hostilités, les
brutalités, le quotidien, en somme, - permet la tenue des Jeux et laisse place à une espèce de fête,
de tournoi, où les nationalismes s'affrontent dans le simulacre d'un jeu, - on échange des matchs
et des ballons au lieu d'échanger des balles réelles, et autres jolis missiles.

La flamme olympique, dans ce mythe revisité, symbolise la trêve, la guerre en suspens, le conflit
mis de côté, au moins pour la durée du spectacle. La flamme olympique est signe de paix, et
quand elle traverse les cinq continents, elle signifie la paix mondiale, (encore un mythe, il est
vrai).

■ Peut-on confier la flamme olympique, et l'organisation des Jeux, à un pays qui piétine
sans vergogne les droits de l'homme, pratique la peine capitale, et s'apparente, à bien des égards,
à un état policier, malgré ses remarquables résultats économiques ?

■ Peut-on laisser la Chine organiser les Jeux, alors que ce grand pays, en cours d'évolution,
a déjà rompu la trêve, en organisant une répression sanglante au Tibet, et une exploitation
accélérée des populations et des ressources, de même, - au Tibet comme dans le reste du pays ?

Les mythes ont la force qu'on leur prête, collectivement.

Si la Chine rompt le contrat et la trêve, renonce à ses engagements officiels, et oublie la règle du
jeu, comme c'est semble-t-il le cas, la question d'un boycott des Jeux olympiques ne se pose même
plus, - c'est purement et simplement l'annulation des Jeux de Pékin 2008 qu'il faut annoncer.

Annulons les Jeux olympiques de Beijing 2008 !

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■ Question subsidiaire

Peut-on sans risque vendre des armes à un pays ... qui n'a pas renoncé à la peine capitale ?
Sans risquer d'être considéré comme complice par la justice internationale ?
Peut-on sans risque lui vendre des équipements stratégiques, de même ?

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>>> 190308

Vaticinations
***

■ Sur le toit du monde, environ cinq millions de Tibétains, une goutte d'eau dans la
population mondiale, et voilà qu'ils renâclent sous le joug chinois, au bout d'un demi-siècle
d'exploitation sans vergogne.

■ Il faut dire que leur gouvernement en exil n'y peut rien, que la philosophie bouddhiste n'y
peut pas grand'chose, et que les rêves de théocratie du dalaï-lama, salués par un prix Nobel, n'ont
rien arrangé.

■ Il faut dire que le plateau tibétain, environ cinq fois la superficie de la France, aussi
inhospitalier et arriéré qu'il soit, recèle quelques richesses, et quelques déserts.
Parmi les richesses, l'or et l'uranium, l'un et l'autre nécessaires à l'empire chinois, qui se sert
directement à la source, et laisse derrière lui une pollution radioactive désastreuse, un centre
d'essais nucléaires, avec retombées et décharges de déchets minéraux isotopiques , dont les traces
toxiques menacent les nappes phréatiques et les populations locales. Pas seulement locales.

■ Il faut dire que la guerre de l'eau a commencé, et qu'elle n'est pas près de s'arrêter.
Ce qui se joue, là haut dans la Maison des Trésors de l'Ouest, nom chinois du Tibet, c'est la
maîtrise de la ressource en eau, - prenez une carte : tous les grands fleuves de l'Asie proviennent
de ce réservoir gigantesque.
Le Gange, le Salween, le Huang He (ou fleuve Jaune), le Mékong, le
Brahmapoutre, le Yangzi Jiang (ou Yangtzé), le Sutlej et l'Indus...

L'enjeu est donc le contrôle de la ressource en eau de tout un continent, la main-mise sur
le Tibet est dès lors considérée par Pékin comme stratégique, c'est-à-dire indiscutable.

***

Certes, les pays occidentaux sont plutôt mal placés pour émettre l'ombre d'une critique,
l'Europe avec ses bonnes oeuvres coloniales, les Etats-Unis, avec leur main-mise sur le pétrole,
entre autres en Irak, et sur l'économie mondiale, hélas.

Le gag de l'histoire, c'est qu'aujourd'hui, avec d'énormes réserves de change libellées en dollars, la
Chine détient de quoi ruiner le système financier mondial, et donc de quoi étouffer toute critique
sérieuse.

La mode est à l'idée vague d'un boycott des Jeux olympiques de Pékin, qui aurait peu de
chance d'aboutir à quoi que ce soit, il est vrai. Les puissances qui prétendent nous gouverner
auront donc quelques pieuses paroles, et quelques belles intentions, tout en espérant que leurs
petits commerces continuent de tourner, à défaut de prospérer. Dure réalité.

Et tristes perspectives pour le sacro-saint droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, - bafoué au
Tibet comme au Kosovo, en Palestine comme au Darfour, en Tchétchénie comme ailleurs, dans
les réserves indiennes des Amériques, comme dans les terres autraliennes, voyez comme le
monde est petit.

Etonnant, non?

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Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tibet

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■ Le visage que nous montre la Chine, c'est la perspective de Jeux


olympiques sous le signe de la terreur, d'une part, et de l'oubli impardonnable des
droits de l'homme, de l'autre. Hélas !

■ En conséquence, il faut songer désormais à annuler purement et


simplement ces Jeux, qui ont déjà provoqué assez de morts, d'arrestations,
d'emprisonnements, il faut dire : STOP.

Demandons non pas un boycott inutile, mais l'annulation des


J.O., - pour violation de la Charte olympique.

■ Le saviez-vous ? Bien sûr, les Jeux olympiques d'été, à Berlin, en 1936,


furent un curieux précédent, où la politique et le sport firent trop bon ménage,
pour la plus grande satisfaction du Chancelier du Reich, Adolf Hitler.
On se souviendra, par la même occasion, que le salut olympique, dit romain,
ressemble comme deux gouttes d'eau au salut nazi, hélas. Comme par hasard.
Et plus amusant, que le CIO a racheté les droits du film "Les Dieux du stade", de
Leni Riefensthal, en 2003. L'amour de l'art, sans doute.

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Les commentaires et les critiques sont les bienvenus.


Ces textes sont des extraits du blog suivant :

http://pacoalpi.blogspot.com/

■ Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment

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