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Notes de lecture
Encore un truc sur les sectes ? C'est bon, ça, coco, ça fait vendre...
Le mieux serait de pouvoir en rire, jusqu'à ce que quelques vénérables croyances
appartiennent définitivement au passé, et à l'histoire folklorique, - non mais, vraiment !?
L'administration publique dispose d'un organisme réputé lutter contre les dérives sectaires,
la Miviludes, qui vient de publier son rapport annuel.
Quelques notes de lecture, à partir de ce document public, à lire si ça vous chante.
Paco Alpi
Juin 2008
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Notes de lecture
Vigilance et lutte...?
Que le phénomène religieux, qui date de la nuit des temps, ait entraîné ici ou là quelques
regrettables dérives, quelques bains de sang, guerres, exactions, massacres, attentats,
conflits, ethnocides, génocides, ... à n'en pas douter, suppose en effet quelque vigilance.
Les religions s'engouffrent dans cette problématique ; elles prétendent apporter une
réponse à l'absurde et à la souffrance concomitante, qui bien sûr, pour celles et ceux qui
accepteraient celle-ci, ferait cesser ou diminuerait le sentiment d'absurdité.
Il faut bien dire qu'il n'en est rien, que le sentiment d'absurdité demeure, masqué alors par
une croyance, du type : il existe un destin, une volonté divine, un chemin de délivrance, ou
de pardon, il existe une croyance qui vous délivre ou vous délivrera, plus tard, au paradis,
au nirvana, ou ailleurs, en tout cas, de la souffrance, de la soumission à la condition
humaine, et de son absurde logique.
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Notes de lecture
- Que chacun croie ce qu'il lui plaît, et comme il veut, - ce n'est pas seulement un droit
universel, c'est une évidence, par définition même de la croyance, une option qui se passe
allégrement de toute raison, et se contente de célébrer le doute, en l'occultant, - puisse que
personne n'en sait rien de façon certaine, autant croire ceci, ou cela, ou le contraire, - de
préférence quelque dogme consolateur et rassurant.
Que chacune ou chacun puisse croire ce qu'il lui plaît, et comme il veut, c'est une
conséquence logique de la possibilité d'une croyance, mais certaines religions, certaines
sectes, sinon toutes, avancent qu'elles détiennent une vérité vraiment vraie, tellement vraie
qu'elle a été énoncée par un émetteur absolument fiable, prophète, envoyé d'un dieu, ange,
thaumaturge ou sage illuminé, messager divin, ou simple saint, humain remarquable, -
tous incontestablement porte-paroles d'une absolue vérité.
Dans le domaine des croyances, et le territoire des religions, quelques assertions méritent
examen : les vérités sont déclarées d'autant plus absolues qu'elles ne relèvent pas de la
connaissance scientifique, qui elle, se garde bien de prétendre à la vérité, mais vise plutôt le
vérifiable.
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Notes de lecture
- Esprit, es-tu là ?
"Le fou a tout perdu, sauf la raison", dit le proverbe (Chesterton ?).
Le fanatique connaît l'extase d'être dans la vérité absolue, puisqu'il y croit, et cette intime
perception lui permet d'évacuer le reste, les autres et leurs opinions y compris.
L'hérésie n'a pas toujours eu le sens péjoratif qu'on lui donne aujourd'hui : le mot grec
évoque l'idée de choisir, ou celle d'une option, - sous-entendu différente, non conforme.
L'église catholique a fait de l'hérésie une doctrine contraire au dogme, une opinion
condamnable, tandis que les Anglais y voyaient une pratique contraire aux bonnes moeurs,
Le lit de l'hérésie était fait, et paré pour l'Inquisition.
On imagine bien que les objectifs de la Mission interministérielle n'ont rien à voir avec les
hérésies, ni même avec les sectes, mais seulement avec les dérives ou les déviances issues
des croyances, dès qu'elles ont un caractère sectaire, intolérant ou fanatique, et dangereux.
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Notes de lecture
La Miviludes lutte, "avec vigilance et détermination", contre les dérives sectaires, elle vise à
démasquer, "au-delà des apparences trompeuses, l’appétit mercantile, les techniques
psycho-spirituelles qui tendent à favoriser l’emprise mentale et autres pratiques
dangereuses pour les individus et les libertés fondamentales".
On notera le néologique "psycho-spirituel", les esprits qui parlent aux esprits, comme
désincarnés, délivrés des soucis matériels, sans doute, par quelque miracle... L'emprise
mentale est le résultat d'une technique relationnelle, de programmation, de dominance.
Les sectes ont certes de l'appétit, - elles distribuent des marchandises virtuelles,
trompeuses ou frelatées, elles ont des techniques astucieuses et manipulatrices, pour
influencer les esprits, et récolter des subsides, des dons, des clients, des adeptes, des
soutiens, directs et indirects, - jusque dans les plus hautes sphères nationales et
internationales.
Ce descriptif pourrait convenir à bien des trafics, il est vrai. Les charlatans et les escrocs ne
manquent pas, et le marché de la crédulité naïve est visiblement immense.
On peut très bien imaginer qu'elle soit de fait escroquée et abusée, délestée de son temps et
de son argent, embarquée dans quelque aventure un peu suspecte, - sans même se douter
de la supercherie, par naïveté et crédulité, par simplicité d'esprit, et même par adhésion
convaincue à telle ou telle croyance, doctrine, ou pratique spirituelle...
N'importe quelle croyance fait l'affaire, il suffit que la secte soupçonnée de déviance, ait
réussi à créer une relation de dépendance et dominance, - d'emprise.
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Notes de lecture
:: L'origine du mot secte, c'est l'idée de suivre, d'accepter une doctrine, de prendre
parti, d'accompagner, sur un certain chemin, quelque guide, évidemment bien intentionné,
mais parfois ignorant et dangereux. La secte propose de suivre quelqu'un dont la doctrine
s'attaque à l'absurde des autres croyances communes ou publiques, et se fonde sur l'intime
conviction d'un messager, porteur supposé d'une vérité nouvelle.
Mais comme en matière de croyances, il n'est pas de certitude, seulement des convictions,
la coexistence contradictoire des opinions dans leur diversité est inévitable.
Par définition, chacun est libre de faire le tri comme il l'entend, de croire ou non, telle ou
telle supposée vérité nouvelle. De préférence, en mesurant les conséquences, si possible.
Après tout, il existe un territoire où tout peut se discuter, même et surtout ce qui paraît
indiscutable, et ce domaine de libre discussion des idées, des opinions, des convictions, et
des doutes qui vont avec, c'est probablement celui de la philosophie, - une bonne fille, qui
supporte d'examiner minutieusement les délires et les folies communes, et les transforme
en patient questionnement.
Il existe un moyen de discuter tranquillement, des hypothèses et des théories, des opinions
et des exagérations, c'est tout simplement le débat démocratique, sur la place publique.
Encore faut-il que les médias, les institutions, fassent leur travail, et divulguent les
opinions et croyances absurdes ou dangereuses. Les impostures, et les imposteurs.
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Notes de lecture
Pour contribuer à l'édification des lecteurs, les services avisés du ministère indiquent
quelques ressources, une doctrine, paraît-il, du style délires sataniques, et quelques petits
commerces, pas tous fétichistes, quelques associations éventuellement suspectes, le tout
plus ou moins apparenté à la mode "gothique".
En touillant un peu, on obtient un brouet qui évoque de très loin une "culture" trouvée sur
internet, où se mêleraient : "la sorcellerie, la démonologie, le vampirisme, la magie,
l’univers gothique, le Black Metal" (bis repetita). Pour faire bonne mesure, ajoutez l'adresse
d'un portail, celle d'un site, et vous trouverez sans doute l'exposé plutôt creux, insipide, et
sans réel intérêt.
Quant à la relation éventuelle entre nazisme et satanisme, à peine évoquée, si elle était
vérifiée, elle permettrait peut-être des poursuites, pour apologie du racisme, de
l'antisémitisme, incitation à la haine, à la xénophobie...
Très sérieusement, nos experts du renseignement intérieur préfèrent citer une réunion
d'exorcistes catholiques, religieux et laïcs, qui se sont penchés doctement sur la question de
la montée du satanisme chez les jeunes.
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Notes de lecture
"Dès lors le principe de précaution s’applique avant tout pour les mineurs, tant en ce qui
concerne la navigation sur Internet, que l’adoption de la culture gothique et de la musique
Black Metal."
Décidément...
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Méthodologie sectaire
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Notes de lecture
Les sectes font des victimes, quand elles plument des "clients" qu'elles prennent pour des
pigeons, quand elles circonviennent des personnalités fragiles ou vulnérables, les
déstabilisent, les font travailler "bénévolement", elles font des victimes quand leurs
convictions "religieuses" imposent de renoncer à un traitement médical, ou à la vie
familiale et sociale, sans parler des ressources financières, et autres biens.
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Notes de lecture
Ces institutions catholiques et publiques sous tutelle de l'Etat irlandais accueillaient des
orphelins, des enfants handicapés, physiques et mentaux, des enfants placés, des pré-
délinquants, et fonctionnaient parfois comme des maisons de redressement.
Entre 1936 et la fin des années 1990, quelques milliers d'enfants confiés aux congrégations
religieuses catholiques ont subi privations, maltraitances, humiliations, violences,
agressions sexuelles, et viols, - en toute impunité, jusqu'à présent, - tant l'Eglise catholique
irlandaise était puissante, et capable d'imposer aussi le silence.
Le chiffre est effarant : sur quelque 35 000 enfants qui ont fréquenté ces établissements
exemplaires, plus d'un tiers, 12 500 ont été indemnisés par l'Etat irlandais, depuis 2000, en
raison de ces sévices. Selon le journal Le Monde, 2 000 dossiers resteraient à examiner.
Toutes les sociétés humaines, y compris les plus vertueuses, ont sans doute leur
lot de brebis galeuses, de sadiques, de pervers, de pédophiles, de prédateurs. Les
congrégations religieuses n'échappent sans doute pas à cette règle, quelle que soit la
religion.
Mais ce qu'il faut souligner ici, ce n'est pas tant la déviance sectaire, l'abus d'adultes
présumés responsables, sur des mineurs vulnérables. L'ampleur du scandale ne serait pas
telle, s'il n'y avait eu la loi du silence, celui des victimes, et celui de la hiérarchie catholique,
mais aussi celui des autorités étatiques, qui préféraient "fermer les yeux".
L'esprit sectaire cultive le silence, mais aussi le secret, sans doute pour que ne soit pas
dévoilé et connu le pot-aux-roses, - il s'agissait de manipuler non pas seulement les esprits,
mais les personnes, leurs corps, leurs biens, et même leurs vies.
Pour mémoire, la pédophilie est considérée comme une perversion sexuelle, condamnée
par la loi dans bon nombre de pays civilisés. En France, le viol sur mineur de 15 ans est un
crime, passible des assises. Et la non dénonciation de crimes, de maltraitances, d'abus
sexuels sur mineur, est également punie par la loi.
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Notes de lecture
:: Si les sectes, comme les religions, font parfois des victimes, parmi leurs adeptes,
parmi les proches et les familles de ces derniers, c'est au nom d'intentions forcément
louables, spirituelles, religieuses, philosophiques, ... mais pas toujours avouables, ni
morales.
Quand il s'agit de manipuler les esprits, d'établir une emprise psychologique sur des cibles,
les fidèles, les adeptes, - les religions tout comme les sectes ont sans doute une longueur
d'avance, et une vénérable expérience de la chose.
Quant aux "infidèles", aux sceptiques, aux athées, aux non-croyants, aux agnostiques, et
autres mécréants, la réprobation les accompagne, avec des modalités qui varient du mépris
apparemment indifférent, des menaces aux pires condamnations publiques, en passant par
toutes les variétés d'ostracisme, d'exclusion, et de discrimination.
Par nature, le pouvoir, l'emprise, même supposé bienveillant cherche à obtenir quelque
résultat, ne serait-ce que générosité en retour, mais c'est plus souvent soumission,
obéissance, abnégation, docilité, servitude, qu'il obtient en promettant beaucoup, et plus
encore, sans autre obligation pour lui-même que son éventuel bon plaisir.
Ce modèle, hiérarchique, définit une relation à l'ordre social, que les religions, les sectes,
mais aussi les groupes utilisent, avec plus ou moins de savoir-faire, plus ou moins
d'élégance ou de perversité.
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Notes de lecture
Par construction, cette hypothèse produit une hiérarchie, où les croyants et les non-
croyants se distinguent par leur proximité supposée à l'ordre divin, et leur éventuel respect
pour la doctrine distinctive de la dite religion.
Ainsi, la religion est un vecteur social qui distribue inévitablement les bonnes et les
mauvaises places, en fonction de l'adhésion ou non à un schéma de pensée, et de la
conviction envers une croyance. Elle fonctionne alors comme facteur discriminant, et
comme source de conflit.
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Notes de lecture
Que se passe-t-il, du côté de la victime éventuelle d'une organisation sectaire, quand elle
devient assujettie et docile mouton soumis, persuadé de suivre le bon berger...
Assurément, elle se fait tondre, au mieux.
Au pire, le loup la dévore, sans autre forme de procès, selon la fable connue.
Ce qui définit l'abus sectaire, c'est la mise en danger de la victime, de ses biens ou
de ses relations, sous le prétexte de croyances invérifiables ou infondées, ou sous
l'injonction d'une emprise organisée, d'une contrainte. Le phénomène n'est pas toujours
simple à détecter, quand il a lieu dans des cercles fermés, sous le sceau du silence. Le texte
fournit une liste d'infractions ; et de critères qui définissent l'emprise sectaire.
Ce que la société, les pouvoirs publics, les associations citoyennes, et chaque personne
adulte, peuvent faire pour contrer la menace sectaire, et les dérives qui s'en suivent, c'est
relativement simple : il suffit de veiller aux potentielles victimes, de prendre en compte les
comportements, d'ouvrir le débat sur les croyances, sur ce que celles-ci impliquent en
pratique.
Ce ne sont pas les croyances qui posent un éventuel problème, mais leurs possibles
conséquences, directes et indirectes. Quand elles deviennent nuisibles, et nocives. Et font
alors des victimes, précisément parmi les personnes déjà vulnérables, isolées, affaiblies,
fragiles.
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Notes de lecture
Phénomène sociétal
Mais qui suivre ? L'ancien, qui a l'expérience, l'habitude, le savoir, - ou le plus jeune, qui a
le courage, le désir et l'envie d'autre chose, et ne manque pas d'énergie ? Lequel suivre, et
de qui alors se séparer, comment se départir, - est-ce vraiment affaire de croyance, d'espoir,
de choix, ou de décision ?
Au moment du départ, ceux qui suivent l'un sont de la secte, du parti, qui font bande à part,
qu'ils soient ou non minoritaires. Dans le village sédentarisé, la cité, le débat a changé, - à
qui confier le pouvoir, au tyran, aux anciens, aux tribus, aux familles, au peuple ? Au
monarque, ou aux notables ? Naissance de la démocratie, encore balbutiante.
La logique sectaire, quitter l'un pour suivre l'autre, produit des changements, modifie les
équilibres, et provoque, a priori, soit une amélioration, soit une dégradation des conditions
de vie, ce à quoi on peut juger les changements, à leur résultat. Et tout va bien, pourquoi
pas, si l'on peut modifier librement son jugement, selon les résultats, changer d'avis, et
prendre une autre route...
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Notes de lecture
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Notes de lecture
Cependant, l'information, la parole, l'écrit, sont des moyens courants d'influencer l'opinion
et les autres. Le débat démocratique, la simple discussion ordinaire, la communication,
sous ses multiples formes, servent ou tendent à modifier les perceptions que les
interlocuteurs se font du monde.
C'est plutôt quand la discussion n'est pas possible, ou que le non-dit, les sous-entendus, les
insinuations sont la règles que l'esprit sectaire, et le risque de déviance, de manipulation,
sont probables.
La liberté de conscience suppose à la fois une conscience pleine et entière, en
capacité de jugement autonome, et la possibilité d'exercer cette conscience en toute liberté,
sans contrainte ni soumission à quelque ordre que ce soit.
C'est un droit intime, individuel, personnel, dans lequel nul autre n'a à s'immiscer, ni l'Etat,
ni la force publique, ni les organisations ou les groupes, ni quelque autorité que ce soit.
On peut bien choisir librement, en conscience, telle ou telle croyance, et s'en réclamer,
ouvertement, - mais c'est à la condition de pouvoir aussi changer d'opinion, librement, en
conscience, et de respecter le droit des autres à en faire autant, conviction n'est pas
certitude.
L'histoire, et l'actualité, ne manquent pas de groupes supposés religieux qui en
persécutent d'autres, allument des bûchers, fomentent des massacres, et pleurent ensuite
sur les âmes perdues pour la vraie foi, la leur. La barbarie guette, non pas seulement les
religions et les sectes, mais toutes les sociétés, y compris les plus civilisées.
Le processus de dérive vers la déviance, celle qui met l'autre en cause, en position de bouc
émissaire, l'accuse d'être a priori coupable, malfaisant, infidèle, hérétique, produit tôt ou
tard la violence, l'exclusion, la haine, et désigne donc l'autre comme victime, potentielle
puis réelle.
Passage à l'acte, le grand inquisiteur a trouvé une sorcière, et la peur fait le reste, personne
ne proteste. Rituel de purification, silence sur la barbarie, il faudra du temps pour qu'éclate
le scandale, et l'innocence de la victime. Persécutions : les bourreaux ne faisaient que leur
devoir, bien sûr, n'obéissant qu'aux ordres formels, de l'autorité toute-puissante.
Malgré ses propres dérives et déviances, la Révolution française met fin à la toute-
puissance de l'autorité ecclésiastique, et à la monarchie de droit divin.
Un premier pas vers la laïcité, et vers la démocratie.
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Notes de lecture
Les sectes ou les gourous visent l'assuétude, ou encore l'addiction, à travers des techniques
de manipulation mentale, de pression psychique, de formatage par les rituels, - à la limite
du lavage de cerveau. Dépendance psychique ; la victime consentante ne peut plus se
passer de son bienveillant pasteur, qui veille à bien doser les reproches, la culpabilisation,
bien réels, et les récompenses, purement virtuelles.
Dans cette hypothèse, il y a chez le sujet une perte de libre-arbitre, visible pour l'entourage,
et dommageable pour les proches, y compris au plan financier. De plus, la contre-partie de
l'adhésion de l'adepte conquis, en termes de pratiques et de comportements, s'apparente à
l'usage des drogues, où la conscience du monde, de la réalité, des liens sociaux, s'estompe
ou disparaît. Fragile béatitude.
Mais il est possible que la victime ne perçoive pas le dommage, au moins pendant un
certain temps, si elle a été suffisamment endoctrinée, et demeure sous emprise.
Le travail des pouvoirs publics, des associations, de la justice, des proches, s'appuie alors
sur la notion d'abus de faiblesse, ou sur celle d'escroquerie, entre autres, à condition d'en
avoir les preuves matérielles. Du travail pour les avocats, les psychologues, les psychiatres,
sans doute, mais aussi pour les enseignants et les éducateurs, en amont.
:: Le pire n'est pas certain, tous les groupes humains ne génèrent pas forcément de
la dictature et de l'oppression, de la manipulation et de la soumission, des loups et des
moutons, des prédateurs et des proies, sans oublier quelques habiles charlatans.
Ce qui permet d'éviter ce phénomène naturel, d'en limiter la menace, c'est la capacité des
groupes humains à s'auto-réguler, à évaluer et critiquer les règles et les doctrines, les
comportements et les pratiques, à en comparer les résultats, parfois discutables.
Cette régulation, que le pouvoir absolu interdit, n'est pas toujours suffisante. Faute
d'information, de connaissances, de culture. D'éducation. D'autres contrôles, dont celui de
la loi et de la règlementation, deviennent alors nécessaires.
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Notes de lecture
Enrichissement abusif, sur le dos des ouailles, des bénévoles, des adeptes, des clients, -
mais les sectes, les organisations confessionnelles ne sont pas les seules, il est vrai.
Le secret bancaire, les paradis fiscaux, les succursales multiples contribuent à l'opacité de
lucratifs systèmes, occultes et bien rodés.
Au chapitre des nouvelles religions, ou des minorités religieuses, le culte de l'argent facile,
l'adoration du sacrosaint profit, fournissent l'inspiration à des spéculations diverses, pour
des pratiques "spirituelles" qui ne le sont pas toujours. Sauf exception ?
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Notes de lecture
Discrimination ou déviance
Le monothéisme, en théorie, aurait dû résoudre la question des rivalités, un seul dieu pour
tout le monde, donc une même croyance, ... avec seulement quelques nuances, à quelques
détails près... Les syncrétismes, les panthéismes, les oecuménismes, de même. L'esprit
sectaire a balayé ces tentatives, sans grand mal, ce qui implique en retour, une neutralité
vigilante envers toutes les croyances.
Sous l'étiquette de "dérive", c'est la déviance qui est visée, et non pas la croyance ou
l'affiliation religieuse quelle qu'elle soit. La déviance, dans ses formes diverses,
d'escroquerie commerciale ou de supercherie, d'abus de pouvoir, notamment sur les
mineurs, d'emprise mentale, notamment sur les personnes vulnérables, d'atteinte à la
liberté, à la moralité, aux bonnes moeurs, au droit commun.
Dès lors, ce sont ces déviances, ces abus, ces délits, qu'il faut prévenir, détecter, repérer, et
condamner s'il y a lieu. Et pas seulement dans le domaine religieux ou spirituel, mais dans
tous les registres, publics ou privés, de la société.
Par ailleurs, toutes les victimes, d'abus, de violence, de pressions morales ou psychiques,
ont droit, naturellement, à aide et assistance, psychologique et juridique notamment.
Plus particulièrement les mineurs, parfois embarqués par leurs parents ou par des adultes
dans une aventure qui n'est pas la leur, et dans des conflits où le religieux n'est que le
prétexte à dominance, et à déviance.
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Notes de lecture
Fantaisies thérapeutiques
:: A côté des exorcistes, des guérisseurs, des sorciers et rebouteux du temps jadis,
nous avons aujourd'hui le médecin, le psychiatre, le psychologue, le psychothérapeute,
psychanalyste ou non. Et une pharmacopée pléthorique.
Pas étonnant, qu'une société malade ait développé des spécialités professionnelles
destinées à tenter d'améliorer l'état des patients, des clients, des usagers, bref, des gens.
Et là encore, de même que les religions avaient fourni leur contingent de déviances
sectaires, il semble que les sectes actuelles s'intéressent au domaine flou de la
psychothérapie, en proposant parfois des techniques diverses, virtuelles, fantaisistes, et
parfois dangereuses.
Il y a sans doute ici comme ailleurs, des charlatans et des escrocs, des usurpateurs de
diplômes, des faussaires et des manipulateurs, des stratégies commerciales douteuses, ce
qui est répréhensible notamment en matière de santé, et des professionnels malhonnêtes, à
la déontologie fragile.
A défaut de données sérieuses, à nouveau, un petit tour sur internet, où l'on trouve un
répertoire de méthodes, d'approches dites alternatives, des listes de produits et de
concepts, de pratiques, dont certaines ésotériques, et d'autres probablement farfelues.
Une évaluation à la louche de la formation des praticiens et professionnels de la thérapie,
n'améliore pas le tableau.
Faut-il classer dans le registre des dérives "sectaires", les marchands de recettes
médicinales ou alternatives aux effets magiques autoproclamés ? Ou faut-il parler
d'escroquerie organisée, d'exploitation abusive de la crédulité, de publicité mensongère, et
parfois de mise en danger d'autrui ?
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Notes de lecture
Faut-il classer les dérives pseudo-thérapeutiques dans la catégorie des pratiques sectaires ?
Peut-être existe-t-il une similitude entre ces deux domaines, quand le pseudo-thérapeute
ou le gourou induisent une relation d'emprise, de maîtrise et de dominance sur le client,
par des méthodes de séduction, de persuasion, et d'injonction entremêlées. Le tout au nom
d'une "vérité" supposée incontestable, et bien entendu, toute-puissante.
Mais précisément, parmi les fantaisistes, il est probable que les charlatans et les escrocs
sont aussi de celles et ceux qui se réclament d'une vérité incontestable, d'un modèle exclusif
de tout autre, ou d'évaluations sans contrôle extérieur.
Ceci n'exclut pas que des crises, des traumatismes, des dépressions, des mythomanies, des
perversions, voire des délires déviants soient possibles, dans ces professions comme dans
les autres, - le contraire serait surprenant.
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Notes de lecture
La loi tente bien de fournir un premier interdit, ne pas tuer, ne pas nuire à autrui, mais la
souffrance demeure, comme signe de discordance, de dysfonctionnement. Les réponses
disponibles, pas toujours suffisantes, il faut bien le dire... Ce qui laisse place à des discours
et des pratiques dites alternatives, non conventionnelles, difficilement évaluables,
rarement évaluées.
Dans les interstices de ce maillage, les sectes et les religions ont leurs bonnes oeuvres, leurs
missions, désormais humanitaires, et parfois leurs services d'aide ou d'assistance, au
personnes vulnérables, démunies, handicapées, dépendantes.
Sur le marché de l'économie sociale, ces institutions occupent une place non négligeable, et
une part de marché. Elles y trouvent l'occasion d'acquérir les signes de la bonne conscience,
bénévolement ou non, et de véhiculer leurs idéologies.
Quant à la formation des intervenants, bénévoles ou non, le moins que l'on puisse dire,
c'est qu'elle n'est pas toujours certifiée, ni même conforme à la réglementation.
La professionnalisation des bénévoles, acquise en partie sur le terrain, n'est pas toujours
sanctionnée par un diplôme reconnu, et dans ce cas, la pratique en tient lieu.
Les règlementations n'éviteront pas non plus les dérives professionnelles, qui utilisent la
relation d'aide, l'autorité du sachant, pour faire du chiffre d'affaires, et faire tourner la
boutique.
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Notes de lecture
Les sectes et les religions "vendent" leur idéologie, elles en font la promotion, plus ou
moins publiquement, et leurs activités, parfois clairement commerciales, ne sont pas
vraiment contrôlées, pas toujours contrôlables.
Faut-il s'étonner qu'il y ait des dérives, et des abus, plus souvent qu'on ne croit ?
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Notes de lecture
Alternatives et aléatoires
Mésothérapie, technique antalgique ; résultats non évalués. Dans d'autres domaines, une
recherche scientifique est en cours. Homéopathie, ostéopathie, pour compléter la liste des
"spécialités" les plus courantes.
Sur les risques réels mesurés, nous n'en saurons pas plus...
Il semble que la plupart du temps, les sectes et les religions ne s'engagent pas directement
sur le territoire proprement médical. Elles ont des activités à caractère social, économique,
et des visées morales et spirituelles, pour lesquelles elles prétendent modeler les esprits de
leurs adeptes.
Training autogène, répétons en choeur, tout va bien, et de mieux en mieux.
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Notes de lecture
Les dons aux bonnes oeuvres ouvrent droit à réduction d'impôt sur le revenu, quand il
s'agit d'associations cultuelles reconnues, et que leur statut permet l'utilisation de ces
libéralités, donations et legs.
L'administration fiscale peut faire opposition, une circulaire est en préparation, ... et sans
doute aucun, les congrégations religieuses, les associations cultuelles, les fondations de
bienfaisance, et les bonnes oeuvres en général examineront à leur tour ce document
minutieusement.
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Notes de lecture
:: Que fait la Justice ? Le rapport 2008 fait état de 16 nouveaux dossiers dans le
domaine de l'action publique contre les dérives sectaires. Même en comptant les affaires
toujours en cours, seize, c'est assez peu, finalement.
Le rapport cite quelques cas, quelques poursuites, quelques relaxes.
Quelques appels et pourvois en cassation.
Beaucoup de bruit pour pas grand-chose ?
Ou le signe d'un savoir-faire juridique plutôt perfectionné ?
Quelques exemples sont donnés, l'adhésion d'un parent à une croyance, mouvance sectaire
ou religion, n'est pas directement prise en considération dans le jugement en matière
familiale, mais seulement les conséquences pour le bien-être et le développement des
enfants, au cas où cette adhésion aurait des effets négatifs ou perturbants.
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Logistique et sectes
Mais comme toutes les organisations humaines, sectes et religions ont des besoins
matériels, logistiques, de communication, de réunion, que sont censés fournir les adeptes
et les fidèles, sous la forme de dons, de cotisations, d'offrandes, de cadeaux, en fonction de
leurs disponibilités, de leurs moyens.
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Notes de lecture
Les fonds ne proviennent pas toujours des dons, directs ou indirects. Les sectes et les
religions produisent souvent des services ou des prestations, qui leur procurent
éventuellement des revenus supplémentaires.
Dès lors qu'il y a collecte de fonds, le risque existe, dans toute organisation humaine, d'une
tentation possible de détournement, et cela d'autant plus dans des structures opaques, et
soucieuses d'éviter l'impôt sur les bénéfices, et la TVA, qui frappent les sociétés
commerciales.
La tentation existe aussi de produire, à moindre coût, des prestations et des services, en
utilisant des bénévoles, pour remplir un certain nombre de tâches professionnelles, mais
censées relever de la "mission" de la secte ou de la religion, par exemple le recrutement de
nouveaux adeptes, et leur initiation à la doctrine, à ses obligations, morales ou financières...
Ces risques sont évidemment d'autant plus grands quand la dite secte, ou la dite
organisation, a pour objectif réel la collecte d'argent frais, par tous les moyens imaginables
possibles, et pour toutes les bonnes oeuvres humanitaires et urgentes qui soient...
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Notes de lecture
Déviance sectaire, c'est un délit, puisqu'il y a des victimes, à savoir la construction d'une
relation de dominance et dépendance, violence et culpabilisation, atteinte à la liberté des
sujets, par abus de pouvoir, emprise sur la vie quotidienne, mentale, sociale, psychique des
éventuelles victimes. Visibles ou non, les dégâts peuvent aller très loin.
Le sujet sait-il qu'il est l'objet d'une manipulation, d'une contrainte, d'une stratégie
aliénante, ou croit-il qu'il a enfin trouvé la voie de la vérité, le chemin du bonheur, de
l'épanouissement spirituel, de l'accomplissement personnel ?
Signe clinique : la monomanie, qui est une forme de délire, d'idée fixe obsessive,
qui envahit le champ mental, et produit une sensible rigidité psychique, d'où découle un
affaiblissement du discernement : la perte du bon sens commun, l'obnubilation maniaque.
Plus rien d'autre n'a d'intérêt, sauf... l'objet autour de quoi le sujet s'exalte, s'enthousiasme,
et s'égare.
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Notes de lecture
Ces options ne sont critiquables qu'au moment où elles impliquent des comportements
défavorables ou dangereux pour les autres, dont la famille, le conjoint, les enfants,
notamment.
Lorsque ces choix débordent de la sphère intime, individuelle, ces formes doctrinales
peuvent devenir des nuisances dangereuses, par la contrainte psychique ou morale qu'elles
tentent d'imposer, dans des cercles plus ou moins larges.
°°°
La difficulté provient des victimes consentantes et soumises, - qui ne portent pas plainte,
précisément par sujétion psychologique, par docilité, par séduction, peur ou contrainte, par
manque de discernement, d'information, ou qui ignorent que leur confiance est abusée.
Pour que l'abus soit détecté, il faut alors un faisceau de preuves, de signes, de
comportements, qui permette de lever ou de confirmer le soupçon éventuel.
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Notes de lecture
Prévention, information, éducation, vigilance, formation des acteurs sociaux, les réponses
de la société peuvent évidemment tenter de limiter le risque, toujours renouvelé.
°°°
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Notes de lecture
Précisément parce que chacun dispose de la liberté de penser et croire ce qu'il lui plaît, et
de la liberté d'exprimer publiquement ses opinions, ses idées, ses croyances, - tant qu'il
s'agit d'opinions non contraires à la dignité humaine, et conformes à la loi, qui s'impose à
tous.
Jusqu'ici, pas problème, tout va bien. Le consensus public a ainsi établi l'interdiction des
incitations à la haine, à l'antisémitisme, au racisme, interdiction inscrite dans la loi.
Pourquoi alors s'inquiéter des sectes, ou plus exactement, des dérives sectaires, et des
risques que représentent, en effet, la plupart des sectes, sinon toutes ?
A quel moment la croyance, après tout affaire d'opinion, franchit-elle la limite, et devient-
elle "dérive", synonyme de danger, - pour l'ordre public, ou pour de potentielles victimes, -
croyantes ou non ?
Nous voilà libres de croire à peu près n'importe quoi, ou le contraire, et pourquoi pas, à la
seule et double condition qui cette croyance ne mette pas en danger autrui, d'une part, et
que cette croyance respecte la liberté d'autrui de ne pas croire la même chose : par
définition de la liberté de croyance et d'expression, aucune croyance ne peut être
obligatoire. Aucune croyance ne peut s'imposer à l'autre, sans qu'il soit libre de l'adopter ou
non, de la choisir ou pas, sans qu'il y trouve son propre choix, délibérément.
:: Nous naissons libres et égaux, en droits, libres alors d'accepter telle ou telle règle
de quelque ordre que ce soit, d'adhérer et d'obéir librement à telle ou telle doctrine, - à ce
que prétendent aussi bien les sectes que les religions, les obédiences de tout type.
Liberté de croyance, donc, et d'opinion, qui suppose que chacun soit libre de croire ou de
ne pas croire, de suivre son propre jugement, mais aussi d'en changer, et de préférer alors
d'autres opinions, croyances, philosophies, idéologies.
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Notes de lecture
Le problème des sectes, ce ne sont pas tant leurs idées, leurs croyances, si farfelues soient-
elles, ce sont les comportements et les actes qu'elles prétendent imposer, à leurs membres,
d'une part, à la société environnante, d'autre part.
Dans l'ordre religieux, tout est toujours ordonné selon un ordre supposé divin, et la société
elle-même devrait prendre la forme d'une hiérarchie conforme à l'imaginaire religieux,
assez pastoral. Théocratie, enfin la perfection et le bonheur ineffable ! En pratique,
évidemment, c'est une autre histoire, bien naturelle, de prédateurs aux discours bien rodés.
Le problème n'est pas celui des croyances, mais celui des implications pratiques, parfois
contraires au simple bon sens. Et dès lors, contraires au droit de ne pas croire, de ne pas
partager ni subir la dite croyance. Un débat devient alors utile et nécessaire, et les opinions
contradictoires doivent alors pouvoir s'exprimer, en droit et en liberté.
Respecter les croyances, certes, mais il n'y a aucune raison d'accepter sans discussion ce
qu'elles impliquent pratiquement, concrètement, au nom de leurs idées, aussi bien pour
leurs adeptes que pour les autres.
Respecter les croyances, pourquoi pas, mais seulement si elles respectent le droit de chacun
et chacune de ne pas croire, de croire autre chose, et de changer de croyance, en toute
liberté.
°°°
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Notes de lecture
Cette déviance, qui est une manipulation de la croyance, une instrumentalisation de l'esprit
religieux ou mystique, est-elle évitable ? Les croyances, en général, entretiennent des
relations ambiguës avec le doute : elles tentent de l'oublier, de l'occulter, de le mettre de
côté, précisément pour pratiquer le bon plaisir de croire.
Les religions, les sectes, les croyances, répondent peu ou prou à un besoin, foncièrement
humain. Répondre à des questions insondables, par exemple.
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Notes de lecture
:: Il y a déviance et dérive quand ce besoin est utilisé pour obtenir autre chose, pas
seulement l'adhésion à une théorie, spirituelle, religieuse, idéologique ou sectaire, mais
aussi subsides et soutien, sous diverses formes, dont le recrutement et le prosélytisme.
Il y a déviance et dérive quand le consentement est obtenu par contrainte, par mensonge,
par intimidation, et par abus d'autorité. Par tromperie et abus de faiblesse.
Les principes républicains, les droits fondamentaux, sont-ils un antidote suffisant contre
les déviances sectaires ?
Et pourtant, imaginer une société sans sectarismes, sans prédateurs, sans profiteurs...
Ces quelques notes n'ont pas d'autre objectif que d'alimenter la réflexion, de
proposer, sans certitude aucune, quelques pistes, quelques idées et remarques. C'est un
texte améliorable, et donc critiquable, écrit à partir d'un rapport officiel, qui l'est aussi.
http://pacoalpi.blogspot.com/
Un site incontournable et parfois futile ou inversement.
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Notes de lecture
C'est une caractéristique étrange de la folie, non seulement elle envahit l'esprit de celui ou
celle qu'elle touche, lui faisant perdre le sens, mais de surcroît, cette invasion atteint aussi
les autres, qui perçoivent la perturbation, en reçoive l'angoisse, en écho, répulsion,
fascination. Déviance dangereuse, où la souffrance modifie le réel, et le fait vaciller.
Si l'esprit sectaire ne manipulait que des fantasmes, des concepts plus ou moins
imaginaires, des projets plus ou moins farfelus, des pratiques de l'ordre du placebo, sans
doute pourrait-on se contenter d'en sourire, - avec indulgence ?
De la douce dérive, simple petit commerce d'affects courants, à la déviance dure, agressive,
destructive, fanatique et meurtrière, le passage est possible, l'histoire récente et l'actualité
en donnent suffisamment d'exemples. Quelques attentats-suicide, quelques massacres en
ont fait la preuve, quand même.
Quant à l'histoire des religions, ... de quelle immense violence le concept exotique, oriental
et improbable de non-violence est-il né ?
L'ombre du terrorisme plane sur le sectarisme, et les conflits sanglants, les affrontements
meurtriers sous prétexte religieux perdurent. Un peu partout, pratiquement sans
exceptions.
Le débat démocratique, sur les croyances, sur le respect de la laïcité, sur l'esprit
républicain, sur les libertés publiques, n'a jamais cessé d'être, encore et toujours, vraiment
nécessaire.
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Notes de lecture
Par excès de prudence, laïcité oblige, les religions et les sectes sont donc oubliées, par
neutralité de principe quant aux croyances, mais aussi parce que les dossiers en cours
restent confidentiels, tant que jugement définitif n'a pas été prononcé.
A cela s'ajoute l'impression que plusieurs portions du contenu ont été produites pour la
forme, et paraissent alors quelque peu superficielles.
La tentation inverse, qui laisserait planer la suspicion sur la plupart des croyances,
sur presque tous les groupements para-religieux, les associations bizarroïdes, les modes
plus ou moins exotiques, conduirait au contraire à un excès de précaution, ou à une
impossible ou liberticide prévention de tout non-conformisme.
Entre le risque de diaboliser les dérives potentielles, et celui de banaliser les déviances, la
voie moyenne est relativement périlleuse. Comme le reste, la vigilance et la répression ont
un coût, et leur absence, de même.
Que le débat public reste ouvert, et que la vigilance demeure à l'ordre du jour, c'est
probablement indispensable. Et même utile..., jusqu'à preuve du contraire !
°°°
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Notes de lecture
•••
• Une association reconnue d'utilité publique, d'aide aux victimes des sectes, et à leur
famille, L’Union nationale des associations pour la défense de la famille et de l’individu
victime de sectes (UNADFI)
http://www.unadfi.com
• Le site de la Miviludes
http://www.miviludes.gouv.fr/
• Une bibliographie
http://www.prevensectes.com/biblio.htm
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Notes de lecture
• Une association chrétienne qui ose parler des problèmes de déviance, de communautés
catholiques ou religieuses à risques, et de victimes, c'est plutôt rare.
www.avref.asso.fr
• Une remarquable documentation centrée sur les exploits de la scientologie, par un ancien
cadre de cette entreprise, sauf erreur .
www.antisectes.net
°°°
http://www.cnrtl.fr/definition/secte
http://www.cnrtl.fr/definition/croyance
http://www.cnrtl.fr/definition/la%C3%AFcit%C3%A9
http://www.cnrtl.fr/definition/v%C3%A9rit%C3%A9
http://www.cnrtl.fr/definition/civilisation
• définitions, lexique
http://www.cnrtl.fr/definition/
• Le rapport intégral sur les abus sur mineurs dans les institutions catholiques irlandaises,
http://www.childabusecommission.com/rpt/index.php
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Notes de lecture
http://en.wikipedia.org/wiki/Portal:Scientology
http://fr.wikipedia.org/wiki/Scientologie
http://www.scribd.com/doc/2203598/le-gourou-demasque
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/05/25/l-avenir-de-l-eglise-de-scientologie-
en-jeu-devant-le-tribunal-correctionnel-de-paris_1197449_3224.html
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Notes de lecture
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Vigilance et lutte...?
- Esprit, es-tu là ?
Dérives, déviances, danger...
Sectes, religions, croyances...
Satanisme, ou simple délire ?
Méthodologie sectaire
Dérive sectaire ou sinistre déviance
Cette histoire est-elle bien morale ?
L'opinion mesurée des gendarmes
Phénomène sociétal
Paradoxale liberté de conscience
Un danger pour l'éventuel adepte ?
Discrimination ou déviance
Fantaisies thérapeutiques
Souffrance, croyance, déviance
Alternatives et aléatoires
Vigilance internationale, balbutiements
Beaucoup de bruit pour pas grand-chose ?
Logistique et sectes
La prévention de la déviance sectaire
Ce que dit la loi
Du côté des libertés
Projet de libre discussion
Notes de lecture, bilan provisoire
:: Notes de lecture
sur le rapport Miviludes 2008
Juin 2008
•
• Licence Creative Commons, Attribution, Pas d'usage commercial
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