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Construction Métallique
Conception Calcul
1 LES ACIERS 6
1.1 Généralités 6
1.1.1 Nuance et qualité 6
1.1.2 Courbe comportementale Type 6
1.1.3 Constantes usuelles pour les aciers 6
1.1.4 Valeurs nominales pour les aciers laminés 6
1.2 Tableaux pour les aciers de construction, les assemblages (Boulons, ancrages, soudures)7
8 TYPES D'ASSEMBLAGES 68
9 COMPOSANTS D'ASSEMBLAGES 78
9.1 Soudures 78
9.2 Boulons 78
9.2.1 Dimensions des boulons 79
9.2.2 Sections nominale et résistante d’un boulon 79
9.2.3 Nuances d’acier 80
9.2.4 Diamètre des trous 80
9.2.5 Principe de calcul 81
9.4 Trusquinages 82
9.4.1 Base 82
10 VERIFICATIONS 84
10.1 Introduction 84
11 LES ANCRAGES 95
Quelques règles 97
1 LES ACIERS
1.1 Généralités
L’acier est désigné par une formulation à 3 composantes du type E24-2 dans les anciennes normes
françaises et S235-JR dans les actuelles normes Européennes.
Les lettres E et S désignent le matériau acier
La nuance, désignée par 24 ou 235, correspond aux caractéristiques mécaniques de l’acier :
E24 Normes Francaises Acier NFA 35-500/501/502/503 etc...
S235 Euronormes NFEN10025 Aciers non alliés pour construction
NFEN10113 Aciers alliés (ou spéciaux) pour construction
La Qualité, désignée par 2 ou JR, correspond au degré de fiabilité du produit.
E
A%
E élasticité longitudinale = 210 000Mpa; ν poisson = 0.3; plus faible pour les inox et variable
avec la température
G elasticité transversale = E/2(1+ν)= 80800Mpa
ρ densité= 7.85; A% >16%
α thermique =11 10e-6
Un simple exemple suffit pour illustrer l'élévation des propriétés mécaniques; la Tour Eiffel,
incontestablement un chef d’œuvre de conception pour l'époque (elle a été achevée en 1888),
représente environ 7000 tonnes de fer, seul matériau disponible à ce moment-là. 2000 tonnes
suffiraient avec les aciers actuels.
La résistance à la corrosion fait également partie des conquêtes de l'acier moderne. On utilise maintenant
souvent, pour les ponts, des aciers résistants aux intempéries qui peuvent dans certaines circonstances ne
jamais nécessiter de peinture de protection au cours de la vie de l'ouvrage, Les aciers inoxydables sont
disponibles avec une étonnante variété dans la composition. Un choix judicieux de la composition
chimique et du type de finition permet d'obtenir une structure durable et d'un bel aspect. Les produits en
acier revêtu sont très largement utilisés pour les bardages et couvertures de bâtiment.
1.2 Tableaux pour les aciers de construction, les assemblages (Boulons, ancrages,
soudures)
Pour les nuances d’acier les plus courantes (S235, S275, S355) conformes à la norme EN 10025, la
figure ci-dessous, donne la valeur nominale de la limite d’élasticité fy et de la résistance à la rupture à
Les caractéristiques mécaniques citées en 1.1 sont communes à tous les aciers de construction; les
autres sont à choisir en fonction des paramètres liés à la structure de l’ouvrage.
1.3.1.1 Les caractéristiques à choisir pour arréter la nuance sont les suivantes:
Pour les calculs en plasticité, où l’on permet la formation de rotules plastiques, il faut adopter le A%
mini fixé par le réglement; pour l’EC3 il s’agit de 15%. De plus il faut un palier plastique εu égal à 20
fois l’allongement unitaire élastique εy. La limite élastique fy et de rupture fu interviennent dans les
vérifications à la résistance.
1.3.1.3 Exemples de cas où il faut utiliser les aciers de première nuance (S235)
Structures où la condition de déformation est déterminante. Dans ce cas, en effet le module élastique
E qui conditionne la déformation, reste indépendant de la limite élastique.
ossatures supportant des habillages fragiles, tels que chassis vitrés et murs rideaux, et des
remplissages rigides de faible résistance
En général toute structure devant conserver une grande rigidité par la seule inertie de ses
profils :
bâtiments avec ponts roulants
ouvrages supportant du matériel vibrant
Ce choix est fonction de dispositions technologiques relatives à la mise en oeuvre des éléments et
traduit la fiabilité souhaitée pour l'ouvrage en phase d'exploitation. La qualité a un rapport direct avec:
sa capacité de résistance à la rupture fragile, pour les conditions d'exploitation envisagées
sa soudabilité
1.3.2.2 La soudabilité
Elle traduit la qualité du métal à rester homogène au voisinage des zones soudées. Elle est
nécessaire pour éviter lors du soudage:
la fissuration au cours du refroidissement, à la naissance des soudures, sous l'effet de
trempe superficielle
migration chimique de fragilisation tel que H2
contrainte de retrait au réfroidissement
l'arrachement lamellaire, qui se traduit par une décohésion du métal dans la direction
perpendiculaire à celle du laminage et produit un décollement surfacique dans l’épaisseur de la tôle
Elle est fonction de la résilience, et augmente avec elle.
1.3.2.2.2 Elle est fonction d'un ensemble de paramètres et facteurs. Elle est forte si:
2.2.1 Généralités
Le degré de sécurité d’un ouvrage par rapport à un critère donné est la probabilité de satisfaire à ce
critère sous les actions envisagées ou envisageables pour la conception, le dimensionnement et la
réalisation de la structure ou d’un de ses éléments. Cette probabilité est fonction de l’incertitude sur:
Le matériau:
de qualité aléatoire compte tenu des méthodes d’élaboration de l’acier et des produits sidérurgiques
de comportement différent de celui prévu (coefficients E, G, ν différents, hystérésis, etc )
de durabilité réduite par la corrosion ou les dégradations
La mise en oeuvre
les hypothèses de calcul
les imperfections de réalisation en fabrication et en montage
Les conditions d’exploitation
La sécurité d’un ouvrage se définit par rapport à 2 critères indépendants liés à l’intérêt même de
l’exploitant.
Liste des opérations successives à réaliser pour dimensionner tout ou partie d’une structure:
1 Extraire de son contexte industriel et isoler le composant objet de la vérification, de façon qu’il
soit indépendant physiquement.
2 Sélectionner la totalité des actions de dimensionnement auxquelles il sera soumis pour la
durée de vie envisagée (Actions, Incendie, Fatigue, etc…) et des astreintes auxquelles il doit répondre
(environnement, fonction, coûts, délais, conditions de mise en oeuvre, etc..)
3 Définir les codes et réglements de calcul adaptés au composant étudié dans son contexte
industriel.
4 Définir le modèle de calcul qui s’adapte le mieux à ces critères, en s’assurant de la
compatibilité des connexions avec les supports envisagés.
5 Appliquer la procédure adéquate pour l’obtention des effets contraintes, déformations, etc
retenus pour le dimensionnement : les formules de RdM, les abaques de calcul, tableaux, etc
6 Choisir le produit le mieux adapté aux critères envisagés (Nuances, qualité, profils etc…), en
adoptant des règles de prédimensionnement adaptées au modèle et aux circonstances de travail de
l’opérateur.
7 Vérifier avec précision que ce choix reste valable lorsque le produit est introduit avec ses
caractéristiques réelles dans le modèle de calcul ( effets du CP, des caractéristiques mécaniques,
etc),
instable stable
Pour les structures ce premier principe doit être respecté en remarquant que:
_a)c'est l'ensemble structure + support qui doit être en équilibre.
Ex: ossature + fondation
_b) l'énergie interne de déformation des éléments et les imperfections des liaisons à l'intérieur des
structures (articulations plus ou moins rigides des éléments entre eux ou sur leurs support) ne
respectent pas ce shéma simplifiè idéal
De ce fait, pour elles, l’ équilibre est quasi-stable
S
structures
Il existe donc une zone et non pas seulement un point où la structure est stable.
stable
instable Quasi-stable
Pour les éléments de structure (barres soumises à certaines conditions aux extrémités, avec
ou sans charges entre noeuds) la déformation résulte d'imperfections structurales et des charges
transversales. La vérification de leur stabilité dans l'état déformé consiste en une vérification au
flambement qui prend directement en compte ces déformations dans sa formulation (voir verif des
éléments au flambement).
Pour les structures examinées dans leur comportement global, l'instabilité résulte de ces
mêmes imperfections généralisées et survient lorsque les déformations s'accroissent après la période
de chargement. L'instabilité résulte alors de l'augmentation des contraintes sous l'influence de l'effet
global P-δ.
Explication;
P P
H H
L L
+(P+FH/L)x δ δ’
+(P+FH/L)x δ’ δ ‘’
F=P/100
P
P
3.2 Paramètres de conception
La résistance du sol
3.2.2.1 Le poids
3.3.1 Généralités
En console
Interne
En console Interne
Interne
Âme Âme Interne
Âme
(a) Profilé en I laminé (b) Profil creux (c) Profil en caisson soudé
tf c
tf c tf c
tw
tw tw
d
d d
3.4.1 Horizontaux
Treillis en N, NN (ou X), W, WW, V, K
X Π Γ Λ treillis K
5.1.1 Intérêt
Déformations aspect-/ habillage/ exploitation/
Vibration confort/ exploitation
5.3.3.2 Inertie
M M
Elévation Coupe
Plan
z
x
u
Figure 2 : Déversement d'une poutre en I sur appuis simples sous l'effet d'un moment uniforme
Physiquement, ces trois paramètres peuvent s'interpréter en disant que l'aile inférieure offre une
résistance au flambement latéral de l'aile supérieure sur laquelle elle est encastrée par l'intermédiaire
de l'âme.
La résistance est d'autant plus forte que
H est faible( le couple inférieur à appliquer est plus faible).
Iy est fort (la tendance au flambement de l'aile supérieure est plus faible car son
déplacement est plusfaible).
La résistance à la torsion de l'aile inférieure est plus forte (liée à Iy).
E est plus fort ( la résistance à la flexion de l'âme, donc la déformation qu'elle autorise
à l'aile supérieure est plus faible et donc aussi sa tendance au flambement).
CdG
CdG
Mf = M = cste
Un peu moins défavorable, la charge continue.
Aile
Mf parabolique
Le moins défavorable, la charge concentrée
Aile
LES ASSEMBLAGES
généralités : les méthodes
Ponctuelles : clinchage / soudure par point / boulons / rivets / rivelons
Linéaires : suite de points / soudure continue
Surfaciques : collage / ensemble de points / ensemble de lignes
Les assemblages constituent des parties importantes de chaque structure en acier. Les
propriétés mécaniques des assemblages ont une influence significative sur la raideur et la
stabilité de la structure tout entière.
Le nombre et la complexité des assemblages ont une influence décisive sur le temps
nécessaire à l'analyse statique et la préparation des plans.
La fabrication des assemblages, c'est-à-dire la découpe, le forage et le soudage des éléments
principaux, plats, cornières et raidisseurs, représente la majeure partie du travail de fabrication
à réaliser en atelier. La facilité de montage des assemblages sur chantier est un facteur clé.
En définitive, le choix, le dimensionnement et le détail des assemblages de bâtiments influent
de manière significative sur les coûts.
8 TYPES D'ASSEMBLAGES
Dans le cas des bâtiments dimensionnés pour des charges essentiellement statiques, actions
du vent comprises, il s'avère d'habitude suffisant de dimensionner les assemblages pour des
efforts appliqués dès le départ dans un seul et même sens. A l'inverse, dans les zones
sismiques, des renversements importants du sens de sollicitations apparaissent. Ce
renversement des efforts requiert une approche différente du dimensionnement des structures
qui conduit à l'utilisation d'autres configurations d'assemblages.
Dans les structures multi-étagées, les assemblages entre les éléments principaux peuvent être
classés de manière commode en :
assemblages poutre – poutre,
assemblages poutre-poteau,
raboutage de poteaux,
pieds de poteaux,
assemblages de contreventements.
Cette liste ne couvre bien évidemment pas les assemblages entre l'ossature principale et
d'autres parties de la structure comme les assemblages poutre - plancher, les connexions aux
parements, etc. Malgré la différence des configurations géométriques et des exigences
précises en matière de comportement structural pour les cinq types d'assemblages précités,
certaines exigences générales communes de fonctionnement sont requises :
Figures 8.1 et 8.2 : Il s'agit de joints soudés. Lorsque les épaisseurs des plats à
assembler diffèrent, il est plus économique de recourir à des soudures
d'angle. Il convient de rappeler que le soudage est loin de pouvoir être
considéré comme le moyen d'assemblage le plus approprié sur chantier.
Figure 8.3 : Couvre-joints boulonnés. On peut supposer que les efforts verticaux
sont transmis par contact direct entre les pièces assemblées et/ou par
l'intermédiaire des couvre-joints. Ces derniers servent également à
transférer les moments de flexion et les efforts de cisaillement. Pour des
épaisseurs différentes des semelles/âmes, on a recours à des fourrures.
Figures 9.1 et 9.2 : Pour des platines épaisses, aucun raidissage n'est requis. Il
s'agit là, normalement, de la solution la plus économique.
Figure 9.3 : Des platines minces raidies ont été utilisées dans le passé.
Figure 10.1 : Assemblage par plat mince soudé au poteau. La poutre est
connectée d'un seul côté.
Figure 10.5 : Si la paroi du tube est épaisse, les plats peuvent être soudés
directement à la paroi sans qu'il ne soit nécessaire d'échancrer le tube
pour que le plat soit continu. Pour plus de détails au sujet des tubes, voir
leçons de Groupe 13.
Figure 12.2 : Cet assemblage ne réclame, par rapport à celui de la figure 12.3,
aucun grugeage de la poutre assemblée. Il est aussi, par conséquent, bon
marché à la fabrication.
Figure 13.1 : Cette configuration est similaire à celle de la figure 12.1. Bien sûr,
les raidisseurs doivent être évités autant que possible.
Figure 13.2 : L'effort de traction dans la semelle supérieure est transmis par
l'intermédiaire du plat de recouvrement qui traverse l'âme de la poutre
principale au niveau de l'ouverture qui y est pratiquée. Dans la zone
comprimée, des petits éléments peuvent aider à transmettre l'effort de
compression.
Figures 14.1, 14.2 et 14.3 : La présence des goussets sur les semelles supérieures
peut poser un problème lorsque l'on utilise des toitures ou planchers
métalliques.
9 COMPOSANTS D'ASSEMBLAGES
Les assemblages de structures en acier sont, en règle générale, réalisés par soudure et/ou
boulonnage.
9.1 Soudures
Bien que de divers types de soudure soient possibles, les soudures d'angle (fillet welds) telles
qu'illustrées à la figure 2a sont normalement préférées aux soudures en bout (butt welds)
représentées à la figure 2b, dans la mesure où elles ne requièrent qu'une préparation limitée
des pièces à connecter, où elles peuvent d'habitude être réalisées à l'aide d'un équipement
relativement simple et où elles ne nécessitent aucune habileté particulière du soudeur.
Les soudures peuvent être bien sûr exécutées sur chantier mais ont tendance à être plutôt
coûteuses pour les raisons suivantes :
9.2 Boulons
En fonction de la configuration de l'assemblage et de la position des boulons, ces derniers sont
Afin de compenser les erreurs de précision sur les distances entre trous et les diamètres des
boulons, les trous sont généralement forés à un diamètre supérieur de 2 mm à celui du
diamètre des boulons (jeux des trous de boulons). Lorsque les déplacements qui résultent des
jeux ne sont pas acceptables, les boulons peuvent être préserrés afin d'éviter tout glissement.
Dans le cas des structures soumises à chargement statique, comme les bâtiments, l'utilisation
de boulons préserrés doit normalement être évitée. Le traitement particulier des surfaces de
contact nécessaire à l'obtention d'une valeur élevée et fiable du coefficient de frottement et les
procédures de mise en place de la précontrainte ont en effet une répercussion néfaste sur les
coûts.
A = πd 2 / 4 (1)
L'aire de la partie filetée est appelée aire résistante As :
A s = πd s2 / 4 (2)
Le diamètre ds de la section résistante est légèrement supérieur au diamètre à fond de filet
dans la mesure où un plan de rupture comprend au moins un filet.
ds est la valeur moyenne entre le diamètre à fond de filet (dc) et le diamètre à flanc de filet (df) ;
le diamètre à flanc de filet se défini comme la moyenne entre le diamètre à fond de filet et le
diamètre nominal (d) :
d +d d + dc
df = c et ds = f
2 2
Pour les boulons courants, la valeur de As est fournie au tableau 2.
Pour les assemblages travaillant en pression diamétrale, ce jeu peut être la cause de
glissements des plats lorsque le chargement est appliqué.
Dans le cas de charges alternées, ce mouvement peut apparaître à chaque renversement du
signe de l'effort. En règle générale, ce mouvement n'est pas admis.
A l'exception des boulons calibrés ou des trous à jeu faible ou surdimensionnés, le jeu normal,
pour les trous standards, vaut :
• Pour les boulons de nuance 4.8, 5.8, 6.8 et 10.9, la résistance de calcul en
cisaillement Fv.Rd est prise égale à 0,85 fois la valeur fournie par les
formules (3) à (5) ;
• La résistance de calcul en cisaillement Fv.Rd (réduite comme indiqué ci-
dessus si nécessaire) n'est pas inférieure à la résistance de calcul à la
pression diamétrale Fb.Rd.
Les trous sont réalisés par forage ou poinçonnage. Le poinçonnage en construction métallique
est nettement plus rapide que le forage mais des fissures peuvent apparaître dans le matériau ;
par conséquent, dans certains cas, les trous ne seront pas poinçonnés au diamètre définitif
mais bien poinçonnés à un diamètre inférieur de 2 mm et ensuite alésés. Les nouvelles
machines de poinçonnage qui travaillent à une vitesse élevée, provoquent moins de dégâts
dans le matériau et il faut donc s'attendre à ce que le poinçonnage soit plus souvent permis à
l'avenir.
Sauf spécification contraire, le poinçonnage est permis pour des épaisseurs allant jusqu'à
25 mm à condition que le diamètre du trou ne soit pas inférieur à l'épaisseur du matériau à
poinçonner.
Les ébarbures doivent être ôtées des trous avant assemblage ; lorsque les trous sont forés, en
une opération, au travers des pièces à assembler et que les plats ne doivent pas être séparés
après forage, il n'est toutefois pas nécessaire d'ébarber.
En plus des soudures et des boulons, d'autres éléments d'assemblage sont également
nécessaires au transfert des efforts comme, par exemple, des platines, éclisses, goussets et
cornières. Lafigure 5
9.4 Trusquinages
9.4.1 Base
Le positionnement des trous de boulons doit être réalisé de manière à éviter la corrosion et le
voilement local ainsi qu'à faciliter l'installation des boulons.
Le positionnement doit également être en conformité avec les limites de validité des règles de
calcul utilisées pour déterminer les résistances de calcul des boulons selon l'Eurocode 3 [2].
10 VERIFICATIONS
10.1 Introduction
La résistance d'un assemblage boulonné est normalement déterminée sur la base de la
résistance des éléments d'assemblage individuels et des pièces assemblées.
Il est courant de recourir à une approche élastique linéaire lors du dimensionnement des
assemblages. Comme alternative, l'approche non linéaire peut être employée, pour autant que
soient prises en considération les caractéristiques charge-déformation de chacune des
composantes de l'assemblage.
Dans le cas d'assemblages sollicités en cisaillement et soumis à des chocs ou à des vibrations
significatives, la soudure ou l'emploi de boulons à systèmes de blocage - boulons précontraints
ou autres types de boulons qui empêchent tout mouvement relatif des pièces assemblées -
sont requis.
Lorsqu'aucun glissement n'est permis dans un assemblage, parce qu'il est soumis à des
charges de cisaillement alternées (ou pour tout autre raison), des boulons précontraints
permettant à l'assemblage de résister au glissement, des boulons calibrés, des boulons injectés
ou d'autres boulons dont l'effet est similaire doivent être utilisés.
Pour les systèmes de contreventement qui assurent la reprise du vent ou la stabilité, des
boulons travaillant en pression diamétrale peuvent être employés.
La force est transmise au boulon et au-delà du boulon par pression diamétrale sur les plats
assemblés. Les efforts dans les boulons sont transmis par cisaillement dans un plan
perpendiculaire à l'axe du boulon.
Les essais de cisaillement sur les boulons ont montré que la résistance en cisaillement est de
l'ordre de 60 % de la résistance en traction. Dans les assemblages, la résistance effective des
boulons est réduite par des effets de flexion secondaires dus au contact irrégulier des plats et à
la flexion du boulon en raison d'un jeu excessif au niveau du trou. Pour un diamètre donné, la
réduction s'accentue avec la longueur du boulon. Cet effet est particulièrement significatif dans
les assemblages à recouvrement à un seul boulon où le chargement tend à aligner les plats et
à provoquer la rotation du boulon, comme indiqué à la figure 6, ce qui induit du cisaillement et
de la traction dans le boulon ainsi que des contraintes de flexion locales sous la tête et l'écrou.
La diminution de la résistance en cisaillement d'un boulon unique peut atteindre 10 %.
L'accroissement de la longueur de l'assemblage, c'est-à-dire du nombre de boulons, réduit la
flexion et par conséquent la perte de résistance en cisaillement.
Les contraintes de flexion locales sous la tête et l'écrou dans l'assemblage à boulon unique de
la figure 6 induisent un mauvais comportement à la fatigue.
Généralement, lorsque la ligne d'action de l'effort appliqué est excentrée par rapport à l'axe du
boulon, une traction additionnelle est induite dans le boulon par effet de levier.
Cet effet est illustré de manière fort simple à la figure 10 où un profilé en T est soumis à un
effort de traction 2F. Au niveau de la déformée flexionnelle des semelles, les boulons jouent le
rôle de pivot ce qui provoque, en réaction, l'apparition d'un effort de compression (Q) aux bords
extérieurs des semelles, appelé effort de levier. Par équilibre, l'effort de traction dans les
boulons vaut Fb = F + Q.
Le rapport Q/F qui caractérise l'importance de l'effort de levier dépend de la géométrie et de la
rigidité des pièces assemblées et de la raideur des boulons. La quantification de l'effort de
levier, avec pleine prise en compte de tous les paramètres, va bien au-delà de la portée de
cette leçon.
Dans le cas d'un chargement flexionnel seul (M), la composante de traction est transmise par
effort axial dans le boulon.
Les boulons qui ne sont pas précontraints à un niveau prédéfini sont qualifiés de « non
précontraints » ou « ordinaires ». Dans le cas d'un assemblage cisaillé (figure 1), on dit des
boulons « qu'ils travaillent à la pression diamétrale ».
Calcul à la flexion
Fv Ft
+ ≤ 1,0
Fv.Rd 1,4 Ft , Rd
La pleine résistance en traction est donc disponible tant que les valeurs de l'effort de
cisaillement ne dépassent pas près de 30 % de la capacité en cisaillement Fv.Rd, comme le
montre la figure 11. Cette propriété est utile lorsque l'on envisage des situations telles que
celles décrites à la figure 2 (M et V) ou les boulons B de la figure 3.
L'emploi des formules d'évaluation des résistances de calcul Fv.Rd et Ft.Rd, pour des efforts de
cisaillement et traction appliqués au niveau de la partie filetée du boulon, est limité à des
boulons fabriqués en conformité avec les règles ISO [1,6]. Pour les autres produits à filets
taillés comme les tiges ou les barres d'ancrage fabriquées à partir de barres en acier
cylindriques et pour lesquelles les filets sont taillés par le constructeur métallique et non par un
fabricant de boulon spécialisé, les valeurs de résistance citées ci-dessus doivent être réduites
en les multipliant par un facteur 0,85.
En raison de la forme particulière de leur tête, les boulons à tête fraisée (figure 12) ont une
résistance de calcul à la traction et au cisaillement qui doit également être réduite.
Base Formulation
Application
10.6.1 FEM
11 LES ANCRAGES
Quelques règles