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MIP/M1 COURS de CONSTRUCTION METALLIQUE

UNIVERSITE DE MARNE LA VALLEE

Master en Mécanique et Génie Civil


Première Année

Année Universitaire 2006/2007

Construction Métallique
Conception Calcul

YL 19/01/2007 Conception Calcul


Master of Sciences
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1 LES ACIERS 6

1.1 Généralités 6
1.1.1 Nuance et qualité 6
1.1.2 Courbe comportementale Type 6
1.1.3 Constantes usuelles pour les aciers 6
1.1.4 Valeurs nominales pour les aciers laminés 6

1.2 Tableaux pour les aciers de construction, les assemblages (Boulons, ancrages, soudures)7

1.3 Base de choix des aciers 11


1.3.1 Choix des nuances 11
1.3.2 Choix des qualités d'acier 12

2 DIMENSIONNEMENT DES STRUCTURES METALLIQUES 15

2.1 Les différents niveaux de dimensionnement d’une structure 15

2.2 La sécurité des structures 15


2.2.1 Généralités 15
2.2.2 La sécurité relative à la résistance des structures: 16
2.2.3 La sécurité relative à l’exploitation de l’ouvrage: 18

2.3 Tronc commun à toutes les procédures de dimensionnement 18

3 SYSTEMES STRUCTURELS ET STABILITE DES STRUCTURES 19

3.1 Principes généraux de la stabilité: 19


3.1.1 Equilibre du système par rapport à son support. 19
3.1.2 Stabilité mécanique 19
3.1.3 Stabilité dans l’état déformé 19
3.1.4 Stabilité des éléments de stabilisation. 20

3.2 Paramètres de conception 21


3.2.1 Les actions à envisager dans la vie d’un ouvrage 21
3.2.2 La nature des parois 22
3.2.3 La fonction du bâtiment et son intérêt socio économique : 22
3.2.4 Durée de vie programmée 22
3.2.5 Le coût de réalisation 22
3.2.6 La géométrie de ’ouvrage 23

3.3 Les éléments de stabilité sous charges verticales 25


3.3.1 Généralités 25
3.3.2 Poutres à âmes pleines profilées 27
3.3.3 Poutres PRS 27
3.3.4 Poutres Alvéolaires 27
3.3.5 Poutres treillis 29
3.3.6 Comparaison des performances pour les planchers 32
3.3.7 Les règles de prédimensionnement hors instabilité des poutres 32

3.4 Les éléments de stabilité sous charges horizontales 35


3.4.1 Horizontaux 35
3.4.2 Verticaux Longitudinaux (palées) 36
3.4.3 Verticaux Transversaux 38

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3.5 Les éléments de stabilité sous l’action de couples 40

3.6 Les grands ouvrages 40

4 VERIFICATION DES SECTIONS 41

4.1 Rappel relatif aux caractéristiques mécaniques des sections 41

4.2 Rappel concernant les sollicitations ou efforts internes dans un élément 42

4.3 Vérification en élasticité et en plasticité 42

4.4 Vérification à la traction 42


4.4.1 suivant EC3 (EXCLU) 42
4.4.2 règles de prédimensionnement 42

4.5 Vérification à la flexion 42


4.5.1 Suivant EC3 (EXCLU) 43
4.5.2 règles de prédimensionnement en fonction des sollicitations de flexion 43

4.6 Vérification à l'effort tranchant 44


4.6.1 Suivant CM66 44
4.6.2 suivant additif 80 44
4.6.3 suivant EC3 (EXCLU) 44
4.6.4 règles de prédimensionnement en fonction des sollicitations d’effort tranchant 44

4.7 Vérification en torsion 44

4.8 Vérification sous sollicitations combinées 45


4.8.1 Suivant CM66 45
4.8.2 Suivant additif 80 45
4.8.3 suivant EC3 (EXCLU) 45

4.9 Prise en compte des instabilités des sections 45


4.9.1 Voilement aile 45
4.9.2 Voilement global d'âme 45
4.9.3 Voilement local d'âme 45

5 VERIFICATION DES ELEMENTS 46

5.1 Les état limites de service (ELS) 46


5.1.1 Intérêt 46
5.1.2 Détermination des déformations 46
5.1.3 Valeurs limites 46

5.2 La vérification à l’ELU d’éléments prémunis contre tout risque d’instabilité 49

5.3 La vérification à l’ELU d’éléments susceptibles d’instabilité globale au flambement 49


5.3.1 Phénomène physique. Paramètres Remèdes 49
5.3.2 Les règles de dimensionnement avec instabilité des profils 49
5.3.3 Longueurs de flambement. Paramètres. 52

5.4 La vérification à l’ELUd’éléments susceptibles d’instabilité globale au déversement 55


5.4.1 Phénomène physique. Paramètres Remèdes 55
5.4.2 Les paramètres influant sur le phénomène: 55
5.4.3 Vérification en élasticité 57
5.4.4 Vérification en plasticité 57

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5.4.5 Vérification simplifiée CTICM 58

5.5 La vérification à l’ELU d’éléments susceptibles d’instabilité globale au voilement d'âme62


5.5.1 Conditons de sollicitation. 62
5.5.2 Phénomènes Physiques 63
5.5.3 Vérification en élasticité 64
5.5.4 Vérification des raidisseurs 64
5.5.5 Les règles de prédimensionnement des âmes 64

5.6 La résistance à l’incendie 66

6 LES PRODUITS SIDERURGIQUES ET LEUR CHOIX PAR FONCTION 67

6.1 les profilés laminés de forge 67

6.2 les profilés à froid 67

6.3 les profils creux 67


généralités : les méthodes 68

7 INTRODUCTION AU CALCUL DES ASSEMBLAGES (SUIVANT ESDEP) 68

8 TYPES D'ASSEMBLAGES 68

8.1 Raboutages de poutres 69

8.2 Raboutage de poteaux (figure 8) 70

8.3 Pieds de poteau (figure 9) 72

8.4 Assemblages poutre-poteau articulés (figure 10) 72

8.5 Assemblages poutre-poteau résistant en flexion (figure 11) 74

8.6 Assemblages poutre - poutre articulés (figure 12) 75

8.7 Assemblages poutre - poutre résistant en flexion (figure 13) 75

8.8 Assemblages de contreventements horizontaux (figure 14) 76

3.8. Assemblages de contreventements verticaux (figure 15) 77

9 COMPOSANTS D'ASSEMBLAGES 78

9.1 Soudures 78

9.2 Boulons 78
9.2.1 Dimensions des boulons 79
9.2.2 Sections nominale et résistante d’un boulon 79
9.2.3 Nuances d’acier 80
9.2.4 Diamètre des trous 80
9.2.5 Principe de calcul 81

9.3 Autres éléments d'assemblage. 81

9.4 Trusquinages 82
9.4.1 Base 82

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9.4.2 Assemblages de plats 82


9.4.3 Pince longitudinale minimale 83
9.4.4 Pince transversale minimale 83
9.4.5 Valeurs maximales des pinces longitudinale et transversale 84
9.4.6 Entraxe minimum 84
9.4.7 Entraxe maximum dans les membrures comprimées 84
9.4.8 Entraxe maximum dans les membrures tendues 84

10 VERIFICATIONS 84

10.1 Introduction 84

10.2 Résistance des assemblages en cisaillement (figure 1) 85


10.2.1 Résistance du boulon au cisaillement 85
10.2.2 Résistance à la pression diamètrale 86

10.3 Résistance à la traction (figure 2, m uniquement) 87

10.4 Traction et cisaillement combinés (figure 2, m et V) 88

10.5 Résistance à la flexion 93

10.6 Résistance à la fatigue 95


10.6.1 FEM 95
10.6.2 EC3 (EXCLU) 95
10.6.3 Eléments finis 95

10.7 Vérification à l’incendie 95

11 LES ANCRAGES 95
Quelques règles 97

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1 LES ACIERS

1.1 Généralités

1.1.1 Nuance et qualité

L’acier est désigné par une formulation à 3 composantes du type E24-2 dans les anciennes normes
françaises et S235-JR dans les actuelles normes Européennes.
Les lettres E et S désignent le matériau acier
La nuance, désignée par 24 ou 235, correspond aux caractéristiques mécaniques de l’acier :
E24 Normes Francaises Acier NFA 35-500/501/502/503 etc...
S235 Euronormes NFEN10025 Aciers non alliés pour construction
NFEN10113 Aciers alliés (ou spéciaux) pour construction
La Qualité, désignée par 2 ou JR, correspond au degré de fiabilité du produit.

1.1.2 Courbe comportementale Type

σ Palier de plastification Rupture par


traction
Limite
élastique

E
A%

1.1.3 Constantes usuelles pour les aciers

E élasticité longitudinale = 210 000Mpa; ν poisson = 0.3; plus faible pour les inox et variable
avec la température
G elasticité transversale = E/2(1+ν)= 80800Mpa
ρ densité= 7.85; A% >16%
α thermique =11 10e-6

1.1.4 Valeurs nominales pour les aciers laminés


Catégories d'aciers
Alors que l'acier doux, économique et de bonne qualité, demeure la production de base de l'industrie
sidérurgique, il est maintenant complété par la mise sur le marché de toute une variété d'aciers de
construction .
L'acier à haute limite élastique a maintenant la faveur des concepteurs de structures, lesquels sont
toujours à la recherche du meilleur rapport qualité - prix. Le cas échéant, des aciers laminés avec
contrôle thermo-mécanique peuvent être spécifiés. Le graphe suivant montre aussi que des aciers
spéciaux (dans le cas particulier un fil à très haute résistance) peuvent atteindre des propriétés
mécaniques élevées.

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Un simple exemple suffit pour illustrer l'élévation des propriétés mécaniques; la Tour Eiffel,
incontestablement un chef d’œuvre de conception pour l'époque (elle a été achevée en 1888),
représente environ 7000 tonnes de fer, seul matériau disponible à ce moment-là. 2000 tonnes
suffiraient avec les aciers actuels.

La résistance à la corrosion fait également partie des conquêtes de l'acier moderne. On utilise maintenant
souvent, pour les ponts, des aciers résistants aux intempéries qui peuvent dans certaines circonstances ne
jamais nécessiter de peinture de protection au cours de la vie de l'ouvrage, Les aciers inoxydables sont
disponibles avec une étonnante variété dans la composition. Un choix judicieux de la composition
chimique et du type de finition permet d'obtenir une structure durable et d'un bel aspect. Les produits en
acier revêtu sont très largement utilisés pour les bardages et couvertures de bâtiment.

1.2 Tableaux pour les aciers de construction, les assemblages (Boulons, ancrages,
soudures)

Pour les nuances d’acier les plus courantes (S235, S275, S355) conformes à la norme EN 10025, la
figure ci-dessous, donne la valeur nominale de la limite d’élasticité fy et de la résistance à la rupture à

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la traction fu des éléments structuraux en acier laminé à chaud en fonction de l’épaisseur de


l’élément.

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1.3 Base de choix des aciers

Les caractéristiques mécaniques citées en 1.1 sont communes à tous les aciers de construction; les
autres sont à choisir en fonction des paramètres liés à la structure de l’ouvrage.

1.3.1 Choix des nuances


Il est lié à la conception générale de l'ouvrage et à sa fonction.

1.3.1.1 Les caractéristiques à choisir pour arréter la nuance sont les suivantes:

l’allongement % ou A% à la rupture : caractérise la capacité de déformation plastique, c’est


à dire la longueur du palier de plastification εu avant rupture de l’acier.
la limite élastique fy, qui correspond au palier de plastification du matériau
la limite de rupture fu, qui correspond au seuil de première fissuration conduisant à rupture
la composition chimique

1.3.1.2 Les paramètres permettant de faire ce choix sont les suivants:

• la température de service, qui module les caractéristiques fy et E

T°c <100 100 150 200 250 300 350 400


coef de fy 1 .9 .85 .81 .7 .63 .59 .42
E x10*6 2.1 2.05 2. 1.97 1.93 1.9 1.86 1.83

• le mode de comportement et de vérification des sections envisagé pour le


calcul de la structure (élasticité/plasticité):
Les règlements de calcul en élasticité sont valables quelque soit le A%, mais les CM66 sont établies
pour A% mini de 16%. Pour les boulons non HR on recommande un A% mini de 14%. La limite
élastique fy seule intervient dans les vérifications de résistance; c’est la contrainte limite admissible.

Pour les calculs en plasticité, où l’on permet la formation de rotules plastiques, il faut adopter le A%
mini fixé par le réglement; pour l’EC3 il s’agit de 15%. De plus il faut un palier plastique εu égal à 20
fois l’allongement unitaire élastique εy. La limite élastique fy et de rupture fu interviennent dans les
vérifications à la résistance.

• la condition de déformation ou condition de service.


Ce paramètre est souvent primordial dans les ouvrages industriels courants, car c’est sur lui que
repose l’optimisation du poids de la structure. Celle ci est en effet obtenue lorsque la contrainte dans
les sections est voisine de la limite élastique, alors que la déformation reste inférieure et voisine de la
limite autorisée par les conditions d’exploitation.

• Les conditions de corrosion et le couple électrolytique, qui influent sur la


composition de l’acier

1.3.1.3 Exemples de cas où il faut utiliser les aciers de première nuance (S235)
Structures où la condition de déformation est déterminante. Dans ce cas, en effet le module élastique
E qui conditionne la déformation, reste indépendant de la limite élastique.

ouvrages élancés soumis à de fortes actions du vent.

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ossatures supportant des habillages fragiles, tels que chassis vitrés et murs rideaux, et des
remplissages rigides de faible résistance
En général toute structure devant conserver une grande rigidité par la seule inertie de ses
profils :
bâtiments avec ponts roulants
ouvrages supportant du matériel vibrant

les profils soumis à la fatigue :


la fatigue de l’acier est due aux vibrations auxquelles il est soumis pendant la vie de l’ouvrage. Elle est
due à de microfissures qui se développent à l’intérieur du métal suivant l’intensité des contraintes, de
leur inversion de signe et la fréquence de leurs cycles. Elle est quasi indépendante de fy
les profils soumis aux instabilités de forme (flambement- déversement). En effet le module
élastique E conditionne le flambement élastique (charge critique de flambement = Nk= pi*2xExI/L*2),
qui n’est pas directement lié à la limite élastique.

1.3.1.4 Exemples de cas où utiliser des aciers de nuance supérieure


les stuctures réticulées (ou treillis) de type N, K, ou autre, dont la déformation est fonction de
la raideur axiale (% à la section et EA/L) et non flexionnelle (% à inertie et EI/L*3) des éléments.
les profils soumis à température moyennement élevée, dont les caractéristiques baissent
avec la T° (suivant tableau ci-dessus). Lorsque la limite élastique devient trop faible, il faut utiliser des
aciers réfractaires ou inox plus résistants à haute température.
Pour certaines zones de profils localement plus sollicitées en raison de variations de sections,
en forme et orientation. Ces variations provoquent des contraintes multiaxiales, dont la résultante,
suivant le critère de Von Mises, est très importante et souvent supérieure à limite élastique autorisée.
Exemple des âmes de poutres de roulement, des jarrets de portiques, des pieds de poteaux
Pour certains éléments de structures comme les poteaux qui sont soumis à des efforts
normaux très importants.

1.3.2 Choix des qualités d'acier

Ce choix est fonction de dispositions technologiques relatives à la mise en oeuvre des éléments et
traduit la fiabilité souhaitée pour l'ouvrage en phase d'exploitation. La qualité a un rapport direct avec:
sa capacité de résistance à la rupture fragile, pour les conditions d'exploitation envisagées
sa soudabilité

1.3.2.1 La capacité de résistance à la rupture fragile.

1.3.2.1.1 Qu'entend on par rupture fragile?


Sous certaines conditions de contraintes multiaxiales le métal ne peut se plastifier et se rompt
brutalement par décohésion cristalline: c'est la rupture fragile. Elle est directement liée à la propriété
de résilience de l'acier.

1.3.2.1.2 La valeur de la résilience


Elle est matérialisée par l'énergie nécessaire à la rupture d'une éprouvette normalisée, et donc
exprimée en Joules.Exemple
Qualité JR 3.5 daj/cm2 à T° de transition de 20°c = Tk
JO 0°c
J2G -20°c

Elle est liée à la température de service de la construction, dont l’expression est:

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1.3.2.1.3 Le vieillissement de l'acier,


qui se traduit par un écrouissage lent, conduit à une baisse de sa résilience et donc à une
augmentation de sa fragilité. Ce phénomène, qui s'opère sous charge statique, est indépendant du
phénomène de fatigue, qui lui s'observe sous charge variable (cyclique ou aléatoire) de fréquence
moyenne ou élevée.

1.3.2.2 La soudabilité

Elle traduit la qualité du métal à rester homogène au voisinage des zones soudées. Elle est
nécessaire pour éviter lors du soudage:
la fissuration au cours du refroidissement, à la naissance des soudures, sous l'effet de
trempe superficielle
migration chimique de fragilisation tel que H2
contrainte de retrait au réfroidissement
l'arrachement lamellaire, qui se traduit par une décohésion du métal dans la direction
perpendiculaire à celle du laminage et produit un décollement surfacique dans l’épaisseur de la tôle
Elle est fonction de la résilience, et augmente avec elle.

1.3.2.2.1 Elle est fonction de la composition chimique


de l'acier, et en particulier de la teneur en carbone (ou de l'équivalent carbone); elle est d'autant
meilleure que ce C% est faible.

1.3.2.2.2 Elle est fonction d'un ensemble de paramètres et facteurs. Elle est forte si:

la T° de transition est faible


l’épaisseur de l'acier est faible
la contrainte limite de traction est forte
l’énergie requise pour le soudage est faible

2 DIMENSIONNEMENT DES STRUCTURES METALLIQUES

2.1 Les différents niveaux de dimensionnement d’une structure


Ils traitent, par ordre d’exécution:
1. Du comportement global et local de la structure (ensemble et éléments)
2. Du comportement global et local de chacun des éléments de la structure (avec instabilités )
3. Du comportement global et local de chacune des sections de ces éléments (avec instabilités )
4. Du comportement global et local de chacune des connexions entre éléments de la structure
Dans ce cours nous aborderons les justifications dans l’ordre 3 2 1 4

2.2 La sécurité des structures

2.2.1 Généralités
Le degré de sécurité d’un ouvrage par rapport à un critère donné est la probabilité de satisfaire à ce
critère sous les actions envisagées ou envisageables pour la conception, le dimensionnement et la
réalisation de la structure ou d’un de ses éléments. Cette probabilité est fonction de l’incertitude sur:
Le matériau:
de qualité aléatoire compte tenu des méthodes d’élaboration de l’acier et des produits sidérurgiques
de comportement différent de celui prévu (coefficients E, G, ν différents, hystérésis, etc )
de durabilité réduite par la corrosion ou les dégradations
La mise en oeuvre
les hypothèses de calcul
les imperfections de réalisation en fabrication et en montage
Les conditions d’exploitation

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les actions réelles sont différentes de celles prévues


leur concomitance évolue avec la vie de l’ouvrage

La sécurité d’un ouvrage se définit par rapport à 2 critères indépendants liés à l’intérêt même de
l’exploitant.

2.2.2 La sécurité relative à la résistance des structures:


On assure à l’exploitant que son ouvrage ne subira pas de ruine quelles que soient les circonstances
intervenant, dès lors qu’elles sont prévues au cahier des charges.
Cette sécurité est assurée différemment suivant les réglements.
CM56 limitation de la contrainte limite élastique servant de référence aux vérifications
σ e /1.5 pour les conditions hors vent
σ e /1.3 pour les conditions avec vent
CM 66 pondérations des sollicitations
Ces pondérations amplifient la valeur des actions en fonction de leur occurrence et de leur
concommitance. Les coef sont les suivants:

EC3: Etats limites ultimes


L’état correspondant aux conditions de sécurité maximum est pris à la ruine de l’élément considéré.
Les sollicitations de dimensionnement sont comparées aux sollicitations ultimes de l’élément
considéré.

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2.2.3 La sécurité relative à l’exploitation de l’ouvrage:


On assure à l’exploitant qu’il pourra user de son ouvrage (l’exploiter) en toutes circonstances prévues
dans le cahier des charges.
Cette sécurité concerne en général les déformations de la structure, mais aussi la ruine d’éléments
secondaires n’intervenant pas dans la fonction de résistance de l’ouvrage tels que supports
d’habillages ou d’équipements. Elle concerne aussi les vibrations.
Elle est assurée par des combinaisons d’actions non sévères, désignées par le terme de “états limites
de service”. Les règles de pondération sont:
CM56 planchers seuls
CM 66 planchers et portiques à un niveau
EC3 voir résumé :

Load conditions to be considered


1 Σ G k + Qkmax
2 Σ Gk + 0.9 x ΣQk
avec Gk = Charge permanente
Qk = Surcharge
Qkmax = Surcharge la plus
défavorable

2.3 Tronc commun à toutes les procédures de dimensionnement

Liste des opérations successives à réaliser pour dimensionner tout ou partie d’une structure:

1 Extraire de son contexte industriel et isoler le composant objet de la vérification, de façon qu’il
soit indépendant physiquement.
2 Sélectionner la totalité des actions de dimensionnement auxquelles il sera soumis pour la
durée de vie envisagée (Actions, Incendie, Fatigue, etc…) et des astreintes auxquelles il doit répondre
(environnement, fonction, coûts, délais, conditions de mise en oeuvre, etc..)
3 Définir les codes et réglements de calcul adaptés au composant étudié dans son contexte
industriel.
4 Définir le modèle de calcul qui s’adapte le mieux à ces critères, en s’assurant de la
compatibilité des connexions avec les supports envisagés.
5 Appliquer la procédure adéquate pour l’obtention des effets contraintes, déformations, etc
retenus pour le dimensionnement : les formules de RdM, les abaques de calcul, tableaux, etc
6 Choisir le produit le mieux adapté aux critères envisagés (Nuances, qualité, profils etc…), en
adoptant des règles de prédimensionnement adaptées au modèle et aux circonstances de travail de
l’opérateur.
7 Vérifier avec précision que ce choix reste valable lorsque le produit est introduit avec ses
caractéristiques réelles dans le modèle de calcul ( effets du CP, des caractéristiques mécaniques,
etc),

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3 SYSTEMES STRUCTURELS ET STABILITE DES STRUCTURES

3.1 Principes généraux de la stabilité:


La première régle pour la conception d'un bâtiment est d'en assurer la stabilité sous les différentes
actions auxquelles il est soumis: horizontales, verticales et couples.
Principes à respecter:

3.1.1 Equilibre du système par rapport à son support.


Actions= Réactions. Principe de base de toute la mécanique.

3.1.2 Stabilité mécanique


Définition en mécanique:
Un corps est en équilibre instable si une faible perturbation l'éloigne considérablement de sa position
initiale.
A l'inverse, l'équilibre est stable si cette perturbation, aussi forte soit-elle le ramène à sa position
initiale.
Ce qui se shématise par:

instable stable

L’équilibre est lié aux deux phénomènes déplacement/ force


et la valeur de l'équilibre réside dans l'intensité relative de chacun d'eux.

Pour les structures ce premier principe doit être respecté en remarquant que:
_a)c'est l'ensemble structure + support qui doit être en équilibre.
Ex: ossature + fondation
_b) l'énergie interne de déformation des éléments et les imperfections des liaisons à l'intérieur des
structures (articulations plus ou moins rigides des éléments entre eux ou sur leurs support) ne
respectent pas ce shéma simplifiè idéal
De ce fait, pour elles, l’ équilibre est quasi-stable
S

structures

Il existe donc une zone et non pas seulement un point où la structure est stable.

stable
instable Quasi-stable

3.1.3 Stabilité dans l’état déformé


Principe : L'équilibre doit être conservé dans l'état déformé de la structure ( sous les actions)

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Pour les éléments de structure (barres soumises à certaines conditions aux extrémités, avec
ou sans charges entre noeuds) la déformation résulte d'imperfections structurales et des charges
transversales. La vérification de leur stabilité dans l'état déformé consiste en une vérification au
flambement qui prend directement en compte ces déformations dans sa formulation (voir verif des
éléments au flambement).
Pour les structures examinées dans leur comportement global, l'instabilité résulte de ces
mêmes imperfections généralisées et survient lorsque les déformations s'accroissent après la période
de chargement. L'instabilité résulte alors de l'augmentation des contraintes sous l'influence de l'effet
global P-δ.

Explication;
P P

H H

L L

Sollicitations dans le poteau. V1=P-FH/L V2=P+FH/L


Sous P effort normal N=P au repos
sous F&P N=P +- FH/L & Mf= FH/2 δ

+(P+FH/L)x δ δ’

+(P+FH/L)x δ’ δ ‘’

+(P+FH/L)x δ’’ δ’’’


etc
Si la structure est stable δ atteint une valeur d'équilibre.
Si la structure est instable δ induit un moment dans le poteau et provoque une contrainte qui
dépasse la limite élastique et conduit à la ruine.
A noter que cette procédure, pas à pas, nous permet de vérifier que l'équilibre des portiques est du
type quasi stable, la valeur de δ à l'instabilité représentant la limite de la zone de sécurité S .
Cette analyse, pas à pas, permet une approche précise du comportement réel de la structure à
l'approche de l'instabilité et permet la détermination de la déformée juste avant la ruine.
Elle est une illustration de tous les phénomènes d'instabilité (y compris ceux que nous allons étudier).
En principe, elle est difficile d'application pour une étude manuelle et de nombreux auteurs (et les
réglements) ont édicté des règles permettant de définir les valeurs des charges conduisant à la ruine
en fonction des caractéristiques de la structure et ont introduit pour cela la notion de longueur de
flambement.
La vérification réglementaire se résume alors à une vérification des éléments au flambement en
fonction de cette Lf.

3.1.4 Stabilité des éléments de stabilisation.


L'ensemble des éléments de l’ouvrage doit être suffisamment dimensionné pour transmettre et
supporter les actions découlant de la stabilité d'ensemble.
Ceci impose la vérifications des éléments secondaires (tels que bracons, entretoises ou des éléments
possédant une autre fonction principale tels que lisses, pannes ,sablières etc...mais remplissant cette
fonction secondaire), sous une action égale à 1% de l'effort normal de compression existant dans
l'élément maintenu au flambement.
P
P

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F=P/100

P
P
3.2 Paramètres de conception

3.2.1 Les actions à envisager dans la vie d’un ouvrage


Principales&secondaires
Principales :

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La résistance du sol

3.2.2 La nature des parois

3.2.2.1 Le poids

3.2.2.2 La raideur et la résistance

3.2.2.3 La déformation admissible

3.2.3 La fonction du bâtiment et son intérêt socio économique :


avec ou sans public/ industriel/ stratégique
position
forme
sécurité
fiabilité

3.2.4 Durée de vie programmée


Provisoire ou monument historique

3.2.5 Le coût de réalisation

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3.2.6 La géométrie de ’ouvrage

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3.3 Les éléments de stabilité sous charges verticales

3.3.1 Généralités

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3.3.2 Poutres à âmes pleines profilées

En console
Interne
En console Interne

Interne
Âme Âme Interne
Âme

Semelle Semelle Semelle

(a) Profilé en I laminé (b) Profil creux (c) Profil en caisson soudé

tf c

tf c tf c

tw
tw tw
d
d d

Profil laminé Profil laminé Profil lam


Poutre type IPE Poutre type HE Poutres PRS

3.3.3 Poutres PRS

3.3.4 Poutres Alvéolaires

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3.3.5 Poutres treillis

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Excentrements des épures

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3.3.6 Comparaison des performances pour les planchers

3.3.7 Les règles de prédimensionnement hors instabilité des poutres


Principe de la formulation en flexion

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3.4 Les éléments de stabilité sous charges horizontales

3.4.1 Horizontaux
Treillis en N, NN (ou X), W, WW, V, K

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3.4.2 Verticaux Longitudinaux (palées)

X Π Γ Λ treillis K

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3.4.3 Verticaux Transversaux


Avec encastrement au sol: les mâts
Avec encastrement en tête: les portiques

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3.5 Les éléments de stabilité sous l’action de couples


Un couple se décompose en 2 forces qu’il suffit de choisir verticales ou horizontales et de stabiliser en
fonction des principes précédents.

3.6 Les grands ouvrages

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4 VERIFICATION DES SECTIONS

4.1 Rappel relatif aux caractéristiques mécaniques des sections

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4.2 Rappel concernant les sollicitations ou efforts internes dans un élément


Schéma d’une barre et de ses sollicitations

4.3 Vérification en élasticité et en plasticité


Rappel de la courbe σ(ε) et situation sur la courbe de la section vérifiée, en fonction du niveau de
contrainte.
L'avantage de l'étude en élasticité linéaire est de bien s'adapter à la RDM classique. Pendant la phase
élastique le matériau suit la loi de comportement linéaire de pente E indiquée sur la courbe σ(ε)
L’avantage de l’étude en plasticité est la prise en compte de la capacité plastique des sections , qui
constitue une sécurité importante en résistance.

4.4 Vérification à la traction

4.4.1 suivant EC3 (EXCLU)


comportement à l'ELU de la section. élastique
plastique

4.4.2 règles de prédimensionnement


Base Formulation
σ= N/α Ab où α traduit l’affaiblissement de secton induit par le mode de connexion adopté en
extrêmités de l’élément considéré =1 si soudage ou boulonnage HR au frottement
= 0.8 à 1 si boulons normaux

4.5 Vérification à la flexion


Symétrique

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4.5.1 Suivant EC3 (EXCLU)


comportement à l'ELU de la section

4.5.2 règles de prédimensionnement en fonction des sollicitations de flexion


Base Formulation Voir Tableau

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4.6 Vérification à l'effort tranchant


TS / EaI
T= effort tranchant
S= Moment statique de la section au dessus du point cponsidéré, par rapport à l’axe neutre
Ea= épaissseur de l’âme
I= Inertie de la section complète

4.6.1 Suivant CM66


adaptation plastique

4.6.2 suivant additif 80


comportement plastique de la section N,M,T : voir EC3

4.6.3 suivant EC3 (EXCLU)

4.6.4 règles de prédimensionnement en fonction des sollicitations d’effort tranchant


Base de la Formulation

CM66 ex h < 1.54 T/ σe

Add 80 exh < √3 T/ σe

4.7 Vérification en torsion


En élasticité
profil creux Mt/2Ωe < σe / √3

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4.8 Vérification sous sollicitations combinées

4.8.1 Suivant CM66


Élasticité totale: Von Mises

4.8.2 Suivant additif 80


comportement plastique de la section N,M,T

4.8.3 suivant EC3 (EXCLU)


comportement à l'ELU de la section

4.9 Prise en compte des instabilités des sections

4.9.1 Voilement aile


Phénomène physique. Paramètres Remèdes condition : b/e<15 cm66

4.9.2 Voilement global d'âme


Phénomène physique. Paramètres Remèdes condition h/a<30 cm66

4.9.3 Voilement local d'âme


Phénomène physique. Paramètres Remèdes condition raidisseurs

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5 VERIFICATION DES ELEMENTS

5.1 Les état limites de service (ELS)

5.1.1 Intérêt
Déformations aspect-/ habillage/ exploitation/
Vibration confort/ exploitation

5.1.2 Détermination des déformations


Les déformations sont limitées
Les limites sont des valeurs de calcul
Les déformations doivent être combinées
Les déformations prennent en compte les effets du second ordre et les déformations plastiques

5.1.3 Valeurs limites


Valeur donnée suivant

5.1.3.1 la fonction de l’élément dans l’ouvrage


Habillage : Couverture/ Plancher/ Façade
Exploitation
Principal ou secondaire

5.1.3.2 La position de cet élément


Eléments horizontaux & Portiques

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5.2 La vérification à l’ELU d’éléments prémunis contre tout risque d’instabilité


Elle consiste à s’assurer qu’en tout point de l’élément considéré les critères de justification des
sections sont respectés. Voir Chapitre 4

5.3 La vérification à l’ELU d’éléments susceptibles d’instabilité globale au flambement

5.3.1 Phénomène physique. Paramètres Remèdes

5.3.2 Les règles de dimensionnement avec instabilité des profils


Flambement par compression pure n= K σ / A < σe
Flambement avec flexion

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5.3.3 Longueurs de flambement. Paramètres.

5.3.3.1 Les conditions d’extrêmité

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5.3.3.2 Inertie

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5.3.3.3 Variation d’effort normal

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5.4 La vérification à l’ELUd’éléments susceptibles d’instabilité globale au déversement

5.4.1 Phénomène physique. Paramètres Remèdes


La Figure 2 montre une poutre en I parfaitement élastique et initialement rectiligne, chargée par des
moments d'extrémité égaux et opposés selon son axe de forte inertie (dans le plan de l'âme). La poutre
pas maintenue latéralement sur sa longueur sauf à chaque extrémité où la flèche latérale et la rotation d
torsion des sections sont empêchées, mais où leur rotation est libre à la fois dans le plan et hors du plan
déversement et les déformations résultantes sont également illustrés dans la figure (noter que seule une
moitié de la poutre est représentée, les déformations maximales se situant à mi-travée).

M M

Elévation Coupe

Plan
z
x
u

Figure 2 : Déversement d'une poutre en I sur appuis simples sous l'effet d'un moment uniforme

Les extrémités sont bloquées à la rotation.


M augmente L'aile supérieure s'incline
Le profil complet prend une rotation
L'aile inférieure reste droite ou est entrainée dans le mouvement global.

Le déversement se produit pour une contrainte σf < σdéversement < σe

5.4.2 Les paramètres influant sur le phénomène:

5.4.2.1 Liés à la poutre ( conditions géométriques )


Le risque de déversement augmente si:
Elancement l/h qui traduit l'élancement de la pièce
sa hauteur
Rapport des inerties Iy/Ix qui traduit l'élancement de la section
la minceur du profil
Le module d'élasticité E qui traduit la nature du matériau
sa cohésion moléculaire

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Physiquement, ces trois paramètres peuvent s'interpréter en disant que l'aile inférieure offre une
résistance au flambement latéral de l'aile supérieure sur laquelle elle est encastrée par l'intermédiaire
de l'âme.
La résistance est d'autant plus forte que
H est faible( le couple inférieur à appliquer est plus faible).
Iy est fort (la tendance au flambement de l'aile supérieure est plus faible car son
déplacement est plusfaible).
La résistance à la torsion de l'aile inférieure est plus forte (liée à Iy).
E est plus fort ( la résistance à la flexion de l'âme, donc la déformation qu'elle autorise
à l'aile supérieure est plus faible et donc aussi sa tendance au flambement).

5.4.2.2 Liés à la charge


- Point d'application de la charge

CdG

Le risque augmente si ya augmente


La section est d'autant plus stable que la charge est située proche au dessus ou loin au
dessous du centre de gravité de la section.
Analogie avec le centre de gravité et le centre de poussée d'un bateau: le centre de gravité
doit se trouver sous le centre de poussée.
Centre de poussée

CdG

- Répartition des charges et le type de charge le long de la poutre( ou répartition des


contraintes dans l'aile comprimée).
Le plus défavorable( à contrainte égale) est le moment constant qui donne une contrainte
constante uniforme dans l'aile supérieure de la pièce.
Aile

Mf = M = cste
Un peu moins défavorable, la charge continue.
Aile

Mf parabolique
Le moins défavorable, la charge concentrée
Aile

5.4.2.3 Liés aux conditions d'extrémité (maintien de la section)


Sert à définir en fait la longueur entrant dans le calcul de l/h
Ces conditions définissent la longueur sur laquelle la piéce est libre de se deverser Ld.

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5.4.3 Vérification en élasticité

5.4.3.1 Méthode générale:


se référer aux CM66

5.4.3.2 Régle simplifiée :


si la membrure résiste au flambement seule, toute autre vérification est inutile.

5.4.3.3 Methode simplifiée pour les profils courants en I


Déterminer la longueur insensible au deversement l*=1000 b e/4 h
Déterminer la longueur libre de se déverser l°
Utiliser les abaques en fonction du cas de charge
des conditions aux limites.
La charge est supposée axée sur la fibre neutre

5.4.3.4 Position des entretoises


Aucun emplacement d'entretoisement précis n'est imposé, mais l'usage veut que la section la plus
sollicitée soit entretoisée.
La vérification s'effectue en déterminant une contrainte qui doit être inférieure à
Si on détermine Kd fonction des paramètres D,B et C,eux mêmes fonctions des paramètres
indiqués en tête et donnés en détail dans les règles.
En pratique, il est plus simple d'utiliser la méthode simplifiée qui place en sécurité.

5.4.4 Vérification en plasticité

5.4.4.1 Méthode générale:


se référer à l’additif 80 des CM66 ou à l’EC3

5.4.4.2 Régle simplifiée :


D° élasticité: si la membrure résiste au flambement seule, toute autre vérification est inutile.

5.4.4.3 Position des entretoises


La section la plus sollicitée qui est en général le lieu d’une rotule plastique est à entretoiser.

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5.4.5 Vérification simplifiée CTICM

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5.5 La vérification à l’ELU d’éléments susceptibles d’instabilité globale au voilement d'âme

5.5.1 Conditons de sollicitation.

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5.5.2 Phénomènes Physiques

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5.5.3 Vérification en élasticité

5.5.4 Vérification des raidisseurs


Flambement avec N=F si la charge est sur le raidisseur
N=T-T admissible sans raidisseurs
T admissble = τ x A avec τ= (τ/7)*2 – 0.015 (1000 ea /h’a)*4

5.5.5 Les règles de prédimensionnement des âmes


Voir tableau pour la flexion

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5.6 La résistance à l’incendie

Objectif Te < Tc du profil

Tc=T° critique du profil fonction du ratio psi=σa réelle/σ ultime


de K marquant le gradient de T° dans le profil

T° effective sur le profil =Te fonction de la massivité Surface/Volume du profil


de la protection: nature et proximité

Actuellement, tendance à changer la courbe T° fn(temps) pour représenter un modèle réaliste

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6 LES PRODUITS SIDERURGIQUES ET LEUR CHOIX PAR FONCTION

6.1 les profilés laminés de forge


LUT attaches ,barres de treillis, feuillures et galandages.
Upn, petits pannes, lisses
Ipn gros fers de monorail résistance variable des ailes
autocentrage des galets
Ipe profils courants Pannes , Arbalétriers, Poteaux, Lisses, poutres
IpeR idem mais à ailes renforcées, pour condition de flèche non déterminante
IpeO idem, remplace le IpeR dans les gammes de fabrication Européenne
IpeA à ailes allégées. pour conditions de flèche déterminantes
pannes, solives en grandes quantités
Hea Rayon de giration voisin pour les 2 axes principaux d'inertie
Poteaux, Arbalétriers de grande portée, non maintenus au déversement
poutres de planchers d'immeubles (pour gain de hauteur d'étage)
Heaa Idem, mais à ailes amincies. Plus performants au flambement
Heb Idem, mais à ailes épaissies. Moins performants en flexion et flambement
Hem Idem, mais ailes très renforcées. Pour très fortes compressions
Uap et Upn Centre de torsion hors âme; donc à stabiliser au dévers
membrures de treillis soudés. Montants de portes. Ossatures de bardage
Plats Goussets, fourrures, platines, PRS, raidisseurs
Ronds Ancrages, Tiges et crosses à fileter ou souder. Renforts de poutres.
Carrés Rails de roulement, butées de pied de poteau

6.2 les profilés à froid

6.3 les profils creux

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LES ASSEMBLAGES
généralités : les méthodes
Ponctuelles : clinchage / soudure par point / boulons / rivets / rivelons
Linéaires : suite de points / soudure continue
Surfaciques : collage / ensemble de points / ensemble de lignes

7 INTRODUCTION AU CALCUL DES ASSEMBLAGES (SUIVANT ESDEP)


Les ossatures de bâtiments en acier sont constituées de différents types d'éléments structuraux
qui doivent être chacun et de manière appropriée, relié aux parties environnantes de la
structure. Cela implique le recours à de nombreuses formes d'assemblages. Les classes
principales d'assemblages sont les suivantes :

• Assemblages où se produit un changement de direction ; assemblages


poutre-poteau, assemblages poutre - poutre et assemblages entre éléments
de structures en treillis ;
• Assemblage de continuité ou raboutage
La longueur des éléments de structure est limitée pour le transport et la mise en
oeuvre ; les poteaux, par exemple, sont ainsi normalement raboutés tous les
deux ou trois étages ;
• Assemblages sur éléments stabilisateurs (ancrages sur fondations, sur murs
etc.…)
• Assemblage d’éléments à d'autres parties du bâtiment comme par exemple
avec des panneaux, des planchers et des toitures. (habillages)

Les assemblages constituent des parties importantes de chaque structure en acier. Les
propriétés mécaniques des assemblages ont une influence significative sur la raideur et la
stabilité de la structure tout entière.
Le nombre et la complexité des assemblages ont une influence décisive sur le temps
nécessaire à l'analyse statique et la préparation des plans.
La fabrication des assemblages, c'est-à-dire la découpe, le forage et le soudage des éléments
principaux, plats, cornières et raidisseurs, représente la majeure partie du travail de fabrication
à réaliser en atelier. La facilité de montage des assemblages sur chantier est un facteur clé.
En définitive, le choix, le dimensionnement et le détail des assemblages de bâtiments influent
de manière significative sur les coûts.

8 TYPES D'ASSEMBLAGES
Dans le cas des bâtiments dimensionnés pour des charges essentiellement statiques, actions
du vent comprises, il s'avère d'habitude suffisant de dimensionner les assemblages pour des
efforts appliqués dès le départ dans un seul et même sens. A l'inverse, dans les zones
sismiques, des renversements importants du sens de sollicitations apparaissent. Ce
renversement des efforts requiert une approche différente du dimensionnement des structures
qui conduit à l'utilisation d'autres configurations d'assemblages.
Dans les structures multi-étagées, les assemblages entre les éléments principaux peuvent être
classés de manière commode en :
assemblages poutre – poutre,
assemblages poutre-poteau,

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raboutage de poteaux,
pieds de poteaux,
assemblages de contreventements.
Cette liste ne couvre bien évidemment pas les assemblages entre l'ossature principale et
d'autres parties de la structure comme les assemblages poutre - plancher, les connexions aux
parements, etc. Malgré la différence des configurations géométriques et des exigences
précises en matière de comportement structural pour les cinq types d'assemblages précités,
certaines exigences générales communes de fonctionnement sont requises :

• Les assemblages doivent être suffisamment résistants pour transmettre les


efforts de dimensionnement. A cette fin, ils doivent être conçus de manière
à permettre un transfert « en douceur » des efforts intérieurs d'un élément à
l'autre sans créer de concentrations importantes de contraintes.
• Ils doivent posséder le degré requis de flexibilité ou de rigidité.
• Les éléments d'assemblage (plats ou cornières) doivent, autant que possible,
se mettre en place aisément et être accessibles au montage (sur chantier ou
en atelier).
Le dimensionnement des assemblages structuraux doit donc permettre de satisfaire
simultanément les besoins en matière de comportement structural d'ensemble, de
comportement local et de fabrication et de montage. En fait, il est souvent possible d'imaginer
plusieurs configurations qui toutes satisfont les critères énoncés, mais à des degrés divers. Une
certaine dose de jugement et d'expérience est alors requise pour décider à quel critère doit être
accordé le plus d'attention dans la situation précise rencontrée. Bien sûr, le concepteur ne
dispose pas d'une liberté totale quant à son choix dans la mesure où il doit toujours s'assurer
de la capacité de l'assemblage à transmettre le niveau requis de chargement. Son choix doit
dès lors se porter sur une configuration donnée sans toutefois négliger qu'un assemblage plus
simple à fabriquer peut parfois fournir une résistance supérieure à celle qui est réellement
requise.
A ce propos, l'atelier doit également influer sur le dimensionnement. Ses capacités et son
niveau d'équipement doivent être considérés lors de la définition précise de la géométrie de
l'assemblage. Ce travail doit donc être mené en collaboration avec l'atelier.
Les assemblages entre des membrures dont l'une au moins est tubulaire réclament une
attention toute particulière dans la mesure où les configurations courantes d'assemblages entre
les profilés à section ouverte ne peuvent être simplement réadaptées. La raison majeure est,
bien sûr, l'accessibilité limitée qui empêche d'utiliser des boulons dont les écrous ou la tête se
trouveraient à l'intérieur du tube.
Dans le cas des assemblages dont la réalisation complète par soudage est envisageable, par
exemple pour les treillis fabriqués en atelier, la solution est évidente. Il convient, par contre, de
se soucier davantage des assemblages à réaliser sur chantier, en particulier si le maintien de
lignes architecturales nettes sur lesquelles reposent souvent le choix des assemblages entre
profilés tubulaires doit être assuré.

8.1 Raboutages de poutres


Les figures suivantes 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14 et 15 fournissent des exemples relatifs aux
différents types d'assemblages précités en vue d'illustrer la grande variété de
dimensionnements possibles.

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8.2 Raboutage de poteaux (figure 8)

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Figures 8.1 et 8.2 : Il s'agit de joints soudés. Lorsque les épaisseurs des plats à
assembler diffèrent, il est plus économique de recourir à des soudures
d'angle. Il convient de rappeler que le soudage est loin de pouvoir être
considéré comme le moyen d'assemblage le plus approprié sur chantier.

Figure 8.3 : Couvre-joints boulonnés. On peut supposer que les efforts verticaux
sont transmis par contact direct entre les pièces assemblées et/ou par
l'intermédiaire des couvre-joints. Ces derniers servent également à
transférer les moments de flexion et les efforts de cisaillement. Pour des
épaisseurs différentes des semelles/âmes, on a recours à des fourrures.

Figure 8.4 : Un type de raboutage couramment utilisé. Suite au soudage en


atelier, il arrive que les plats ne soient pas parfaitement plans. Il n'est, en
règle générale, pas nécessaire de les redresser.

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Figure 8.5 : Il est, en certaines circonstances, intéressant de rendre la poutre


continue. Afin de pouvoir transmettre les efforts et pour des raisons de
stabilité, il s'avère nécessaire de raidir la poutre au niveau des semelles
du poteau.

8.3 Pieds de poteau (figure 9)

Figures 9.1 et 9.2 : Pour des platines épaisses, aucun raidissage n'est requis. Il
s'agit là, normalement, de la solution la plus économique.

Figure 9.3 : Des platines minces raidies ont été utilisées dans le passé.

8.4 Assemblages poutre-poteau articulés (figure 10)

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Figure 10.1 : Assemblage par plat mince soudé au poteau. La poutre est
connectée d'un seul côté.

Figure 10.2 : Assemblage boulonné par cornières. Comme alternative, les


cornières peuvent être soudées à l'une ou l'autre des membrures.

Figure 10.3 : Assemblage par platine frontale souple et courte soudée à la


poutre.

Figure 10.4 : Assemblage boulonné par cornières. La cornière horizontale


constitue un support complémentaire.

Figure 10.5 : Si la paroi du tube est épaisse, les plats peuvent être soudés
directement à la paroi sans qu'il ne soit nécessaire d'échancrer le tube
pour que le plat soit continu. Pour plus de détails au sujet des tubes, voir
leçons de Groupe 13.

Figure 10.6 : La raideur dépend largement de l'épaisseur de la platine à


l'extrémité du poteau et de l'épaisseur de la semelle de la poutre. Les
raidisseurs peuvent être omis dans de nombreux cas.

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8.5 Assemblages poutre-poteau résistant en flexion (figure 11)

Figure 11.1 : Assemblage complètement soudé.

Figure 11.2 : Assemblage d'angle boulonné.

Figure 11.3 : Assemblage d'angle par platine d'extrémité soudée.

Figure 11.4 : Assemblage soudé en T.Figure 11.5 : Assemblage boulonné en T.

Figure 11.6 : Assemblage boulonné par platine d'extrémité. On peut supposer


qu'une autre poutre est connectée de l'autre côté de l'âme du poteau

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8.6 Assemblages poutre - poutre articulés (figure 12)

Figure 12.1 : En fonction de la géométrie et des charges appliquées, des


raidisseurs peuvent ou non s'avérer nécessaires. Cet assemblage a
l'avantage d'être peu coûteux à réaliser mais le désavantage d'avoir une
hauteur importante par rapport aux autres solutions de la figure 12.

Figure 12.2 : Cet assemblage ne réclame, par rapport à celui de la figure 12.3,
aucun grugeage de la poutre assemblée. Il est aussi, par conséquent, bon
marché à la fabrication.

Figure 12.3 : Les semelles supérieures sont à un seul et même niveau. Le


grugeage rend cette solution plus coûteuse qu'en 12.2.

Figure 12.4 : La poutre à connecter a une hauteur supérieure à celle de la poutre


principale. Cette configuration est peu coûteuse à la fabrication. La rotule
est située à l'endroit de la soudure entre le plat et l'âme.

8.7 Assemblages poutre - poutre résistant en flexion (figure 13)

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Figure 13.1 : Cette configuration est similaire à celle de la figure 12.1. Bien sûr,
les raidisseurs doivent être évités autant que possible.

Figure 13.2 : L'effort de traction dans la semelle supérieure est transmis par
l'intermédiaire du plat de recouvrement qui traverse l'âme de la poutre
principale au niveau de l'ouverture qui y est pratiquée. Dans la zone
comprimée, des petits éléments peuvent aider à transmettre l'effort de
compression.

Figure 13.3 : Un grugeage de la poutre est nécessaire, comme en 12.3.

Figure 13.4 : Les deux poutres ont des hauteurs identiques.

8.8 Assemblages de contreventements horizontaux (figure 14)

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Figures 14.1, 14.2 et 14.3 : La présence des goussets sur les semelles supérieures
peut poser un problème lorsque l'on utilise des toitures ou planchers
métalliques.

Figures 14.4, 14.5 et 14.6 : Le profilé en U de la figure 14.4 est nécessaire


comme membrure du treillis horizontal.

3.8. Assemblages de contreventements verticaux (figure 15)

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Figures 15.1, 15.2, 15.3 et 15.4 : Diverses possibilités d'assemblage des


contreventements.
Base Formulation Application

9 COMPOSANTS D'ASSEMBLAGES
Les assemblages de structures en acier sont, en règle générale, réalisés par soudure et/ou
boulonnage.

9.1 Soudures

Bien que de divers types de soudure soient possibles, les soudures d'angle (fillet welds) telles
qu'illustrées à la figure 2a sont normalement préférées aux soudures en bout (butt welds)
représentées à la figure 2b, dans la mesure où elles ne requièrent qu'une préparation limitée

des pièces à connecter, où elles peuvent d'habitude être réalisées à l'aide d'un équipement
relativement simple et où elles ne nécessitent aucune habileté particulière du soudeur.
Les soudures peuvent être bien sûr exécutées sur chantier mais ont tendance à être plutôt
coûteuses pour les raisons suivantes :

• Des plates-formes provisoires permettant un accès en toute sécurité sont


nécessaires.
• Le travail peut être retardé par les conditions atmosphériques si aucune
protection particulière des soudures n'est assurée.
• Du courant électrique doit être disponible sur le lieu de soudage.
• Des boulons et des cornières provisoires sont de toute manière requis pour
maintenir les éléments ensemble.
• Coûts d'inspection.
• La durée supérieure du montage empêche le client de prendre possession
rapidement de son bâtiment.
Les assemblages sur chantier sont dès lors réalisés, d'habitude, à l'aide de boulons.

9.2 Boulons
En fonction de la configuration de l'assemblage et de la position des boulons, ces derniers sont

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sollicités en traction, en cisaillement ou en traction et cisaillement combinés ainsi qu'illustré aux


figures 3 et 4.

Afin de compenser les erreurs de précision sur les distances entre trous et les diamètres des
boulons, les trous sont généralement forés à un diamètre supérieur de 2 mm à celui du
diamètre des boulons (jeux des trous de boulons). Lorsque les déplacements qui résultent des
jeux ne sont pas acceptables, les boulons peuvent être préserrés afin d'éviter tout glissement.
Dans le cas des structures soumises à chargement statique, comme les bâtiments, l'utilisation
de boulons préserrés doit normalement être évitée. Le traitement particulier des surfaces de
contact nécessaire à l'obtention d'une valeur élevée et fiable du coefficient de frottement et les
procédures de mise en place de la précontrainte ont en effet une répercussion néfaste sur les
coûts.

9.2.1 Dimensions des boulons


Les boulons à tête hexagonale et les écrous sont disponibles dans une gamme de dimensions allant
jusqu'à un diamètre de fût de 68 mm.
Les dimensions des boulons sont désignées par la lettre m suivie d'un nombre multiplié par un
autre nombre ; par exemple, un boulon M20×60 correspond à un diamètre de fût de 20 mm et
une longueur de fût, y compris la zone filetée, de 60 mm. La lettre M signifie « métrique ».
La longueur du boulon doit être telle que, en tenant compte des tolérances, la zone filetée du
fût ne dépasse pas de l'écrou de moins d'une hauteur de filet après serrage et qu'au moins un
filet (en plus du filet terminal) reste non utilisé entre l'écrou et la partie non filetée du fût.

9.2.2 Sections nominale et résistante d’un boulon


Les boulons de construction métallique doivent être conformes à l'ISO 898/1 [1].
La figure 5 précise les différents diamètres à considérer pour de tels boulons. L'aire du fût qui
est utilisé dans les formules de calcul est désignée par A :

A = πd 2 / 4 (1)
L'aire de la partie filetée est appelée aire résistante As :

A s = πd s2 / 4 (2)
Le diamètre ds de la section résistante est légèrement supérieur au diamètre à fond de filet
dans la mesure où un plan de rupture comprend au moins un filet.

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ds est la valeur moyenne entre le diamètre à fond de filet (dc) et le diamètre à flanc de filet (df) ;
le diamètre à flanc de filet se défini comme la moyenne entre le diamètre à fond de filet et le
diamètre nominal (d) :
d +d d + dc
df = c et ds = f
2 2
Pour les boulons courants, la valeur de As est fournie au tableau 2.

Tableau 2 - Aire résistante des boulons


Diamètre nominal Aire nominale Aire résistante
db (mm) A (mm2) As (mm2)
8 50,3 36,6
10 78,5 58,0
12 113 84,3
14 154 115
16 201 157
18 254 192
20 314 245
22 380 303
24 452 353
27 573 459
30 707 561

9.2.3 Nuances d’acier


Les boulons et les écrous sont disponibles dans des aciers dont les résistances minimales en
traction vont jusqu'aux environs de 1370 MPa.
La nuance des boulons est désignée par deux nombres. Les nuances les plus habituelles sont
les suivantes : 4.6, 5.6, 6.5, 6.8, 8.8 et 10.9.
La valeur de calcul de la limite d'élasticité fyb et de la contrainte ultime fub des boulons
courants sont fournies au tableau 1, d'après l'Eurocode 3 [2].

Tableau 1 - Propriétés mécaniques des boulons


Nuance 4.6 5.6 6.5 6.8 8.8 10.9
fyb (MPa) 240 300 300 480 640 900
fub (MPa) 400 500 600 600 800 1000

La valeur de calcul de la limite d'élasticité peut être déduite de la nuance en multipliant le


premier nombre par le second, fois 10. La contrainte ultime fub s'obtient en multipliant le
premier nombre par 100 (contraintes en MPa).
Les boulons de nuance 8.8 sont les plus couramment utilisés.

9.2.4 Diamètre des trous


Un jeu entre le boulon et le trou de boulon est nécessaire (figure 4) en raison des tolérances
sur la position des trous et des tolérances sur le diamètre du boulon (d) et sur le diamètre des
trous (db).

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Pour les assemblages travaillant en pression diamétrale, ce jeu peut être la cause de
glissements des plats lorsque le chargement est appliqué.
Dans le cas de charges alternées, ce mouvement peut apparaître à chaque renversement du
signe de l'effort. En règle générale, ce mouvement n'est pas admis.
A l'exception des boulons calibrés ou des trous à jeu faible ou surdimensionnés, le jeu normal,
pour les trous standards, vaut :

• 1 mm pour les boulons M12 et M14


• 2 mm pour les boulons M16 à M24
• 3 mm pour les boulons M27 et les boulons à diamètre plus élevé.
Des trous à jeu inférieur peuvent être exigés.
Un jeu de 2 mm peut également être demandé pour les boulons M12 et M14, à condition que
les exigences suivantes soient satisfaites lors du dimensionnement :

• Pour les boulons de nuance 4.8, 5.8, 6.8 et 10.9, la résistance de calcul en
cisaillement Fv.Rd est prise égale à 0,85 fois la valeur fournie par les
formules (3) à (5) ;
• La résistance de calcul en cisaillement Fv.Rd (réduite comme indiqué ci-
dessus si nécessaire) n'est pas inférieure à la résistance de calcul à la
pression diamétrale Fb.Rd.
Les trous sont réalisés par forage ou poinçonnage. Le poinçonnage en construction métallique
est nettement plus rapide que le forage mais des fissures peuvent apparaître dans le matériau ;
par conséquent, dans certains cas, les trous ne seront pas poinçonnés au diamètre définitif
mais bien poinçonnés à un diamètre inférieur de 2 mm et ensuite alésés. Les nouvelles
machines de poinçonnage qui travaillent à une vitesse élevée, provoquent moins de dégâts
dans le matériau et il faut donc s'attendre à ce que le poinçonnage soit plus souvent permis à
l'avenir.
Sauf spécification contraire, le poinçonnage est permis pour des épaisseurs allant jusqu'à
25 mm à condition que le diamètre du trou ne soit pas inférieur à l'épaisseur du matériau à
poinçonner.
Les ébarbures doivent être ôtées des trous avant assemblage ; lorsque les trous sont forés, en
une opération, au travers des pièces à assembler et que les plats ne doivent pas être séparés
après forage, il n'est toutefois pas nécessaire d'ébarber.

9.2.5 Principe de calcul

• Pour dimensionner un boulon, il est nécessaire de toujours vérifier le plan


de rupture concerné, dans le fût ou la partie filetée.
• La résistance en cisaillement d'un boulon est d'autant plus faible que le
rapport entre contrainte d'élasticité et contrainte ultime est grand.
• La résistance à la pression diamétrale des plats assemblés dépend de la
distance entre les boulons et la distance entre les boulons et le bord ou
l'extrémité des plats.
• La résistance à la traction d'un boulon décroît lorsque la ligne d'action de la
charge appliquée est excentrée.
La présence d'un effort axial de traction réduit la résistance au cisaillement et vice versa.

9.3 Autres éléments d'assemblage.

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En plus des soudures et des boulons, d'autres éléments d'assemblage sont également
nécessaires au transfert des efforts comme, par exemple, des platines, éclisses, goussets et
cornières. Lafigure 5

illustre quelques exemples dans le cas d'assemblages poutre-poteau.

9.4 Trusquinages

9.4.1 Base
Le positionnement des trous de boulons doit être réalisé de manière à éviter la corrosion et le
voilement local ainsi qu'à faciliter l'installation des boulons.
Le positionnement doit également être en conformité avec les limites de validité des règles de
calcul utilisées pour déterminer les résistances de calcul des boulons selon l'Eurocode 3 [2].

9.4.2 Assemblages de plats

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9.4.3 Pince longitudinale minimale


La pince e1 entre le centre d'un trou de boulon et le bord d'extrémité qui lui est adjacent,
mesurée dans la direction de l'effort appliqué (voir figure 12a), ne doit pas être inférieure à 1,2
do où do désigne le diamètre du trou.
Cette pince doit être accrue, si nécessaire, si une résistance adéquate à la pression diamétrale
doit être obtenue, voir chapitre 8.

9.4.4 Pince transversale minimale


La pince e2 entre le centre d'un trou de boulon et le bord longitudinal qui lui est adjacent,
mesurée dans la direction perpendiculaire à celle de l'effort appliqué (voir figure 13a), ne doit
normalement pas être inférieure à 1,5 do.
Cette pince peut être réduite, mais pas au-delà de 1,2 do, à condition de réduire la résistance
de calcul à la pression diamétrale, comme indiqué au chapitre 8.

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9.4.5 Valeurs maximales des pinces longitudinale et transversale


Lorsque les membrures sont exposées aux intempéries ou à d'autres atmosphères corrosives,
la valeur maximale des pinces longitudinale et transversale ne doit pas excéder 40 m + 4 t où t
désigne l'épaisseur du plat extérieur assemblé le plus mince.
Dans les autres cas, ces pinces ne doivent pas excéder la plus grande des deux valeurs
suivantes : 12 t ou 150 mm.
La pince ne doit pas dépasser les valeurs maximales susdites afin de satisfaire également les
exigences en matière de voilement local qui sont d'application pour une paroi en console.
La pince longitudinale n'est pas conditionnée par cette disposition.

9.4.6 Entraxe minimum


La distance p1 entre les axes des éléments d'attache dans la direction de l'effort appliqué (voir
figure 13b) ne doit pas être inférieure à 2,2 do. Cette distance doit être accrue, si nécessaire,
pour procurer une résistance adéquate à la pression diamétrale, voir § 8.
l'entraxe p2 entre les files d'éléments d'attache, mesuré perpendiculairement à la direction de
l'effort appliqué (voir figure 13b) ne doit normalement pas être inférieur à 3,0 do. Cet entraxe
peut être réduit à 2,4 do à condition que la résistance de calcul à la pression diamétrale soit
également réduite en conséquence, voir § 8.

9.4.7 Entraxe maximum dans les membrures comprimées


Entraxe p1 dans chaque file et entraxe p2 entre les files ne doivent pas être supérieurs à la plus
faible des deux valeurs suivantes : 14 t ou 200 mm. Les rangées adjacentes d'éléments
d'attache peuvent être disposées symétriquement en quinconce, voir figure 13b.
La distance entre axes des éléments d'attache ne doit également pas excéder les valeurs
maximales susdites afin de satisfaire les exigences en matière de voilement local pour une
paroi interne.

9.4.8 Entraxe maximum dans les membrures tendues


Dans les membrures tendues, la distance entre axes des éléments d'attache p1,i dans les files
intérieures peut être le double de celle prescrite au paragraphe 11.2.5 pour les membrures
comprimées, à condition que entraxe p1,o dans les files extérieures, le long des bords du plat,
ne soit pas supérieur à celle préconisée au § 11.2.5, voit figure 13c.
Lorsqu'une cornière est attachée par une aile, de la flexion apparaît dans le profilé et la section doit
être réduite.

10 VERIFICATIONS

10.1 Introduction
La résistance d'un assemblage boulonné est normalement déterminée sur la base de la
résistance des éléments d'assemblage individuels et des pièces assemblées.
Il est courant de recourir à une approche élastique linéaire lors du dimensionnement des
assemblages. Comme alternative, l'approche non linéaire peut être employée, pour autant que
soient prises en considération les caractéristiques charge-déformation de chacune des
composantes de l'assemblage.
Dans le cas d'assemblages sollicités en cisaillement et soumis à des chocs ou à des vibrations
significatives, la soudure ou l'emploi de boulons à systèmes de blocage - boulons précontraints
ou autres types de boulons qui empêchent tout mouvement relatif des pièces assemblées -
sont requis.
Lorsqu'aucun glissement n'est permis dans un assemblage, parce qu'il est soumis à des
charges de cisaillement alternées (ou pour tout autre raison), des boulons précontraints
permettant à l'assemblage de résister au glissement, des boulons calibrés, des boulons injectés
ou d'autres boulons dont l'effet est similaire doivent être utilisés.
Pour les systèmes de contreventement qui assurent la reprise du vent ou la stabilité, des
boulons travaillant en pression diamétrale peuvent être employés.

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PRINCIPE DE TRANSMISSION DES EFFORTS


Dans les assemblages de structures, les boulons sont utilisés pour transmettre des efforts d'un
plat à un autre. Les figures 1, 2 et 3 fournissent des exemples d'utilisation des boulons.
Ces figures montrent des boulons sollicités en :

10.2 Résistance des assemblages en cisaillement (figure 1)

La force est transmise au boulon et au-delà du boulon par pression diamétrale sur les plats
assemblés. Les efforts dans les boulons sont transmis par cisaillement dans un plan
perpendiculaire à l'axe du boulon.

10.2.1 Résistance du boulon au cisaillement

Les essais de cisaillement sur les boulons ont montré que la résistance en cisaillement est de
l'ordre de 60 % de la résistance en traction. Dans les assemblages, la résistance effective des

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boulons est réduite par des effets de flexion secondaires dus au contact irrégulier des plats et à
la flexion du boulon en raison d'un jeu excessif au niveau du trou. Pour un diamètre donné, la
réduction s'accentue avec la longueur du boulon. Cet effet est particulièrement significatif dans
les assemblages à recouvrement à un seul boulon où le chargement tend à aligner les plats et
à provoquer la rotation du boulon, comme indiqué à la figure 6, ce qui induit du cisaillement et
de la traction dans le boulon ainsi que des contraintes de flexion locales sous la tête et l'écrou.
La diminution de la résistance en cisaillement d'un boulon unique peut atteindre 10 %.
L'accroissement de la longueur de l'assemblage, c'est-à-dire du nombre de boulons, réduit la
flexion et par conséquent la perte de résistance en cisaillement.
Les contraintes de flexion locales sous la tête et l'écrou dans l'assemblage à boulon unique de
la figure 6 induisent un mauvais comportement à la fatigue.

10.2.2 Résistance à la pression diamètrale


La plastification qui résulte de la pression entre le fût du boulon et le matériau dont le plat est
constitué peut conduire à une déformation excessive du plat aux alentours du trou et à
l'éventuelle déformation du boulon.
L'aire sur laquelle s'exerce la pression diamétrale est supposée être définie comme le produit
de l'épaisseur du plat et du diamètre nominal du boulon.
La distance (e1) séparant le boulon de l'extrémité du plat doit être suffisante pour procurer une
résistance adéquate vis-à-vis du mode de ruine par arrachement décrit à la figure 9 et qui est
régi par l'aire des surfaces de rupture en cisaillement.

La présence de filets dans la zone de contact n'influence pas de façon significative la


résistance à la pression diamétrale mais accroît la déformation.

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10.3 Résistance à la traction (figure 2, m uniquement)

Généralement, lorsque la ligne d'action de l'effort appliqué est excentrée par rapport à l'axe du
boulon, une traction additionnelle est induite dans le boulon par effet de levier.
Cet effet est illustré de manière fort simple à la figure 10 où un profilé en T est soumis à un
effort de traction 2F. Au niveau de la déformée flexionnelle des semelles, les boulons jouent le
rôle de pivot ce qui provoque, en réaction, l'apparition d'un effort de compression (Q) aux bords
extérieurs des semelles, appelé effort de levier. Par équilibre, l'effort de traction dans les
boulons vaut Fb = F + Q.
Le rapport Q/F qui caractérise l'importance de l'effort de levier dépend de la géométrie et de la
rigidité des pièces assemblées et de la raideur des boulons. La quantification de l'effort de
levier, avec pleine prise en compte de tous les paramètres, va bien au-delà de la portée de
cette leçon.

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Dans le cas d'un chargement flexionnel seul (M), la composante de traction est transmise par
effort axial dans le boulon.

10.4 Traction et cisaillement combinés (figure 2, m et V)


Lorsqu'un moment de flexion (M) et un effort tranchant (V) sont appliqués, les boulons sont
susceptibles de devoir transmettre un effort transversal de cisaillement et un effort axial de
traction.
A la figure 3, les boulons A sont soumis à un effort de cisaillement transversal, tandis que les
boulons B sont soumis conjointement à cisaillement et traction ou cisaillement et compression.

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Les boulons qui ne sont pas précontraints à un niveau prédéfini sont qualifiés de « non
précontraints » ou « ordinaires ». Dans le cas d'un assemblage cisaillé (figure 1), on dit des
boulons « qu'ils travaillent à la pression diamétrale ».

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La sollicitation principale d'un boulon dans un assemblage à recouvrement, comme celui


représenté à la figure 4, est le cisaillement, dans le plan de la section transversale qui résulte
du contact et de la pression diamétrale entre plats adjacents de l'assemblage. La distribution
élastique des contraintes de pression diamétrale et des contraintes résultantes dans le boulon
est complexe. Dans le domaine plastique, par contre, la distribution des contraintes de
cisaillement dans le boulon est par contre uniforme ; la résistance au cisaillement peut dès lors
être définie comme le produit de l'aire de la section transversale du boulon, au niveau du plan
de cisaillement et de la limite d'élasticité en cisaillement du matériau.
Si le plan de cisaillement se trouve en dehors de la zone filetée, l'aire à considérer est celle du
fût. Dans le cas contraire, l'aire de la section résistance, dans la partie filetée, doit être utilisée.
En pratique, à l'heure actuelle, il est courant de se référer à l'aire la plus faible et, lorsque l'on
fixe les détails d'assemblage, de ne pas expressément s'arranger pour que le plan de
cisaillement se trouve en dehors de la zone filetée.
Des zones potentiellement faibles peuvent apparaître dans les assemblages. Dans
l'assemblage poutre-poteau de la figure 6,

Calcul à la flexion

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il s'agit de la semelle et de l'âme du poteau.


Le transfert d'efforts importants localisés dans le poteau peut causer une plastification et une
instabilité locales. Ces modes de ruine peuvent déterminer la résistance flexionnelle de
l'assemblage. Dans l'exemple de la figure 6, la résistance flexionnelle de l'assemblage est
inférieure au plein moment plastique de la poutre ;
Si nécessaire, le moment résistant peut être accru en renforçant les zones faibles des
assemblages (figure 7).

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Certains boulons peuvent être soumis à des contraintes combinées de cisaillement et de


traction (figure 3). Deux efforts agissent alors dans le plan de cisaillement :
Fv (cisaillement) et Ft (traction).
L'interaction entre ces deux efforts a été étudiée au moyen d'essais de laboratoire [5] et de
leurs résultats, la relation bilinéaire suivante, que doivent satisfaire les boulons soumis à
cisaillement et traction, a été établie :

Fv Ft
+ ≤ 1,0
Fv.Rd 1,4 Ft , Rd

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La pleine résistance en traction est donc disponible tant que les valeurs de l'effort de
cisaillement ne dépassent pas près de 30 % de la capacité en cisaillement Fv.Rd, comme le
montre la figure 11. Cette propriété est utile lorsque l'on envisage des situations telles que
celles décrites à la figure 2 (M et V) ou les boulons B de la figure 3.
L'emploi des formules d'évaluation des résistances de calcul Fv.Rd et Ft.Rd, pour des efforts de
cisaillement et traction appliqués au niveau de la partie filetée du boulon, est limité à des
boulons fabriqués en conformité avec les règles ISO [1,6]. Pour les autres produits à filets
taillés comme les tiges ou les barres d'ancrage fabriquées à partir de barres en acier
cylindriques et pour lesquelles les filets sont taillés par le constructeur métallique et non par un
fabricant de boulon spécialisé, les valeurs de résistance citées ci-dessus doivent être réduites
en les multipliant par un facteur 0,85.
En raison de la forme particulière de leur tête, les boulons à tête fraisée (figure 12) ont une
résistance de calcul à la traction et au cisaillement qui doit également être réduite.

10.5 Résistance à la flexion

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règles de prédimensionnement en fonction des sollicitations de flexion

Base Formulation

Application

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10.6 Résistance à la fatigue

10.6.1 FEM

10.6.2 EC3 (EXCLU)

10.6.3 Eléments finis

10.7 Vérification à l’incendie

11 LES ANCRAGES

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Quelques règles

• Des modifications d'assemblages sont requises à tout passage d'une


membrure à une autre, à toute modification de direction des éléments de
l'ossature et afin de conserver des dimensions raisonnables aux différentes
membrures.
• Les assemblages doivent satisfaire des exigences en matière de
comportement structural. Ils doivent être suffisamment résistants pour
transmettre les charges de dimensionnement et, en même temps, posséder le
degré de flexibilité ou de raideur désiré.
• Le dimensionnement des assemblages a un impact notoire sur le coût des
structures réelles.
• Deux types de connecteurs sont utilisés dans les assemblages - les soudures
et les boulons.
• En règle générale, les soudures sont utilisées dans l'atelier de fabrication et
les boulons au montage.
• Lors de la conception des assemblages, une attention particulière doit être
accordée à la facilité de fabrication ainsi qu'à la séquence et à la méthode de
montage.

YL 19/01/2007 Conception calcul

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