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novembre 2011
Schmitz Thomas
Table des matières
1 Rappel 5
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Un compresseur c’est quoi ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 exemple d’utilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.1 le compresseur guitare . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.2 compresseur sur la voix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.3 enregistrement studio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.4 un compresseur pour améliorer le rapport signal à bruit (le com-
pander) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.4.1 le Compandeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Le Compresseur guitare . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4.1 Ratio et Threshold . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4.1.1 Compresseur ou limiteur ? . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4.2 Soft-clipping une sorte de compression ? . . . . . . . . . . . . . 8
1.4.3 Rajoute un compresseur tu auras plus de dynamique . . . . . . . 8
1.4.3.1 l’enveloppe qu’est ce que c’est ? . . . . . . . . . . . . 8
1.5 Quelques réglages que l’on retrouve sur les compresseurs . . . . . . . . . 9
2 Système 11
2.1 L’approche système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.1.1 exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.1.1.1 Problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2 Niveau moyen du signal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3
Bibliographie
4
1
Rappel
1.1 Introduction
Dans cet article, nous étudierons les fonctions d’un compresseur, son utilité et la
manière de le concevoir, bien sur il existe des dizaines de facon de faire un compresseur,
mais toutes partent du même principe.
1.3.4.1 le Compandeur
Le compandeur [1] est l’association d’un compresseur et d’un expander qui fait le
travail inverse au compresseur. Voyons tout de suite un exemple ou le bruit introduit est
celui de la quantification lors d’un passage analogique ⇒ numérique. Sur la figure 1.1
on voit tout d’abord le niveau d’un signal audio, ensuite ce même niveau compressé, on
va donc rapprocher ce signal du niveau maximal autorisé par le système. Finalement du
bruit est introduit(quantification),remarquez la séparation qui existe entre le signal et
le bruit, séparation qui n’existerait pas si on avait pas d’abord nivelé le signal d’entrée.
Décompressons maintenant le signal pour qu’il reprenne son niveau initial, on voit que
le bruit (noise en jaune) est envoyé bien en dessous du niveau du signal.
le timbre : On peut définir le timbre comme la proportion du son que l’on associe à
chaque fréquences, si on prend un La à 440hz joué par un piano, on aura une décroissance
1
en 2n+1 des harmoniques ce qui nous donne
A A
Acos(2π440 ∗ t) + cos(2π440 ∗ t) + cos(2π440 ∗ t)
3 5
Le premier terme correspond à la fondamentale, sa fréquence est 440 Hz et son ampli-
tude vaut A, le second terme correspond à l’harmonique d’ordre 2, sa fréquence est le
double de la fondamentale soit : 2*440=880 Hz et son amplitude vaut A3 , Le troisième
terme est l’harmonique d’ordre 3...
l’enveloppe : le timbre n’est pas la seule façon de différencier un piano d’une gui-
tare, en effet leur enveloppe n’est pas la même, on dénote souvent l’enveloppe comme
étant l’ADSR d’une note (Attack Decay Sustain Release), quand on gratte une corde
l’amplitude du signal forme d’abords un pic (attack puis decay), ensuite la note dure un
certain temps (sustain) pour enfin s’étouffer (Release). Le schéma de l’évolution d’une
note en fonction du temps est ainsi montré à la figure 1.3
Lors de la fin d’une note le signal est faible ⇒ le gain est élevé, puis vient l’attaque
de la note suivante, le signal est élevé mais il y a une latence dans la transition du
gain => signal fort avec gain fort, ensuite le gain devient faible et le signal fort est
atténué. On vient donc de renforcer l’attaque de la note ce qui nous donne l’impression
de jouer sur une guitare au ”touché” sensible, et donc l’impression d’avoir une meilleur
”dynamique” .
Ceci clôture l’introduction sur les compresseurs, le prochain chapitre est consacré à
l’approche système d’un compresseur.
Le signal guitare rentre dans une boite dont le gain vaut A, notons que le gain
est une fonction de Vctrl (V contrôle) ,le signal de sortie Vout=Vin*A, ensuite Vout est
comparé au niveau désiré Vth (comme V threshold) et donc Vcontrol=Vout-Vth qui peut
éventuellement être multiplié par K (pour avoir une tension de contrôle plus grande.)
2.1.1 exemple
Soit un signal d’entrée Vin=1 volt, un signal de sortie Vout et un niveau de seuil
Vth=0.3. on voudrais donc bien une atténuation du signal quand Vin est plus grand que
Vth. si le gain vaut initialement A alors Vctrl=1-0.3=0.7 . Remarquons que si Vout=Vth
11
Chapitre 2 - Système Siyh
2.1.1.1 Problème
Remarquez que si Vout diminue Vctrl diminue et le gain augmente => Vout aug-
mente à nouveau, on a donc une oscillation du signal de sortie, de plus si Vin était égale
à -0.7V (cas d’une sinusoide de 1V d’amplitude) alors Vctrl=-1 et le gain =1/(1-1)=∞.
– il faut donc s’assurer que le signal Vout est pris en valeur absolue pour calculer
Vctrl
– il faut aussi trouver un moyen pour que Vout n’oscille pas car une oscillation rapide
du gain crée de la distorsion.
Amplifie en fonction
Guitare Préampli
du signal Vcontrol
Vctr
moyenne prend la
de l'amplitude valeur
du signal absolue du
sur une période signal
amplifie
le signal
de contrôle
Figure 2.2 – Schéma bloc
14
Chapitre 3 - Conversion en un système électronique Siyh
3.3 (faites fi du condensateur de 47p, qui est la pour limiter le gain en haute fréquence).
– Pour Vin > 0 ⇒ V1 = −Vin de sorte que Vout = −(Vin + 2(−Vin )) = Vin
– Pour Vin < 0 ⇒ V1 = 0 de sorte que Vout = −(Vin + 2 ∗ 0) = Vin
Ainsi quelque soit le signe de Vin , Vout = |Vin |, analysons maintenant le comporte-
ment du premier aop, représenté à la figure 3.4(a)
Quand Vin > 0 la diode D2 est passante et D1 est bloquante (voir sens du courant),
on peut donc remplacer D1 par un fil et supprimer D2 comme à la figure 3.4(b) on se
retrouve avec un montage inverseur,
R10
V1 = −( Vin ) = −V in
R8
Quand Vin < 0 la diode D2 est bloquante et D1 est passante comme sur la figure
3.4(c), comme l’entrée inverseuse de l’ampli op est au potentiel de l’entrée non inverseuse
et qu’aucun courant ne circule dans R10 ⇒ V1 = 0
Finalement on a donc en sortie la valeur absolue du signal d’entrée.
3.3.1 Condensateur C9
La pièce centrale de cette partie de schéma est le condensateur C9, le potentiel au
borne de ce condensateur nous donnera le niveau de crête du signal entrant, si le niveau
du signal augmente, alors le potentiel aux bornes du condensateur augmente, la diode
est la pour éviter que le condensateur ne se décharge via la partie du circuit de gauche.
plus grand que le signal entrant, la diode est bloquée et le seul moyen pour le courant
de retourner vers la masse est de passer par la résistance R18. Plus celle ci est petite et
plus la décharge sera rapide , à contrario si celle ci est trop le condensateur reste chargé
longtemps, le compresseur agira donc comme si le signal était toujours fort alors que
celui ci vient de passer à un niveau faible.
3.3.3 Résistance R6
La résistance R6 va nous permettre de régler l’attaque de notre signal, en effet cette
résistance règle la vitesse de charge du condensateur puisqu’elle forme un couple RC avec
le condensateur C9. La constante de temps vaut : τ = RC secondes. Cette constante
de temps donne le temps qu’il faut pour que le potentiel aux bornes du condensateur
soit égale à 63% du potentiel d’entrée. On considère souvent qu’il faut 5 constantes de
temps pour que le potentiel aux bornes du condensateur soit sensiblement équivalent à
la tension d’entrée. Le schéma de la figure 3.7 nous montre la charge d’un condensateur,
ou U0 est la tension d’entrée, après un temps τ le condensateur est chargé à 63% et
après 5τ le condensateur est chargé à 99%.
3.3.3.1 exemple
Soit une tension d’entrée qui passe de 0 à 1V , un condensateur C9 de 1 µF et
une résistance R6 de 10kohm, la constante de temps vaut : τ = 1e −6 ∗ 1e 4 = 0.01
Cela veut dire que notre tension de contrôle va être de 0.63 V après 1 centième de
On voit donc que sur les 5 premiers centièmes de seconde la tension de sortie est de
1V et de 0.8V le reste du temps, on a donc un renforcement de l’attaque de la note, si
j’augmente la constante de temps (c’est a dire j’augmente C9 ou R6) alors l’attaque sera
d’autant plus renforcée (exemple si R6=100k l’attaque sera renforcée pendant quelques
dixièmes de seconde).
Vous devriez maintenant mieux comprendre le diagramme de la figure 1.4.
a pas de valeur clé, ça dépend du style de musique que vous voulez jouer, funk ou gros
métal qui tache. moi j’ai choisis un potentiomètre de 100k avec une résistance talon de
82k, dans une optique plutôt funky.
Il peut arriver que le compresseur oscille, c’est que les dynamiques de release et d’at-
taque sont mal choisies, on peut alors fixer un temps d’attaque minimum et un release
minimum, pour ça on ajoutera une résistance talon en série avec les résistances variables.
Soit un release avec des ordres de grandeurs compris entre qq msec et la seconde.
Pour la guitare, un temps de 0.3 seconde est une bonne valeur de départ. Si C9=1µF
une résistance variable comprise entre 5k et 1 megohm fera l’affaire.
3.4.1 Le lm13700
Le lm13700 [3] est un double OTA (operational Transconductance amplifier) c’est a
dire que le lm13700 comporte 2 amplis que l’on peut contrôler en tension (ou en cou-
rant). Bien que nous n’utiliserons que 1 des 2 OTA, nous verrons que faire avec celui
qui reste plus tard.
Débarrassons nous de suite des parties qui ne nous intéresse pas vraiment, sur la
droite par exemple on voit deux transistors monté en darlington, nous les utiliserons
comme buffer de sortie. Le trim U8 sert à la linéarisation des diodes, vous tournerez le
trim jusqu’a ce que la distorsion soit minimale. Une dernière chose à comprendre pour
cet OTA c’est que l’amplification sera dépendante du courant de contrôle (même si
jusqu’ici on à toujours parlé de tension de contrôle, en ajoutant une résistance en série
avec la tension de contrôle on obtient un courant de contrôle proportionnel à Vctrl *R,
on veillera à ajouter des buffers qui se chargeront de fournir le courant nécessaire pour
ne pas faire chuter la tension de contrôle en cas de variation de la charge.)
Le transistor Jfet 2N3819 est monté en buffer , il est raccordé à la partie du schéma
qui prend la valeur absolue du signal pour obtenir Vctrl, comme on le voit le compresseur
agit donc en feedback puisque c’est le niveau de sortie qui détermine Vctrl et donc le
gain à appliquer au montage.
Passons maintenant aux deux entrées les plus importantes et qui vont contrôler le
gain de l’ampli.
3.4.4 Entrée 1 et 2, I1 et Id
Le courant de sortie (et donc la tension de sortie via la résistance de charge) vaut :
I1
Iout = α
Id
Où α veut dire proportionnel à...
Connectons Vctrl à la pin 2 du lm13700, il s’ensuit que si la tension de contrôle
augmente alors Id augmente et le gain de l’ampli diminue, on a donc une compression
du signal de grande amplitude, à contrario si le signal diminue , la tension de contrôle
diminue ⇒ Id diminue et le gain augmente faisant apparaı̂tre un effet de sustain.
Le gain est aussi proportionnel au courant I1 , on va donc créer une tension V1 qui
raccordée à la résistance R29 =33k donnera le courant I1 . la tension V1 peut être modifiée
grâce au trim U10 qui forme un diviseur potentiométrique avec R28 et R27 , si I1 est grand
par rapport à Id on sera plus en mode sustaineur , on peut alors changer Rin pour ajuster
le niveau et ainsi avoir le meilleur rapport signal à bruit possible.
On peut voir le transistor Jfet 2n5460 à canal P comme une porte commandée en
tension (une sorte de switch commandé en tension) tant que V1 est plus grand que 0V, le
switch est ouvert, si par contre V1 est <0 alors le transistor sera comme un switch fermé
(on peut mentalement le remplacer par un court circuit qui bypasserait la résistance de
1 meg ohm).
24
Chapitre 4 - Un noise gate intégré Siyh
les octaves, en filtrant les aigues on filtre donc le bruit, l’avantage c’est qu’on ne coupe
pas le son de la guitare d’un coup, on filtre juste le bruit (ca dégrade quand même un
peu les aigues).
Cette tension est envoyée à l’ampli op U9 monté cette fois en comparateur, la sortie
de l’ampli op va renvoyer +V (15V) si la tension présente sur sa borne non inverseuse
(+) est > que la tension sur la borne non inverseuse (-) et inversement l’ampli op renvoie
V- (-15V) en sortie si la tension sur la borne - est > que la tension présente sur la borne
+.
A contrario si le signal seuil est plus grand que le niveau de crête du signal de sortie
alors la sortie de l’ampli op U9 est toujours négative, le condensateur se décharge via
R30 jusqu’a ce que V1 prenne le potentiel V-, ce qui a pour effet de rendre le transistor
J4 passant et donc de court-circuité la résistance de 1 megohm, le filtre formé par R25
C3 est alors actif et le bruit est filtré jusqu’a ce que le signal redevienne plus grand que
le niveau de seuil.
Où NS est le rapport signal à bruit, F0 représente donc la dégradation du signal quand il
passe par notre effet.
On voit que si le gain du premier quadripôle est très grand alors le facteur de bruit
total sera à peu près égal au facteur de bruit F01 c’est a dire au facteur de bruit du
compresseur. Remarque : si le gain est plus petit que 1 alors le facteur de bruit F02 sera
amplifié. On comprend donc que si on commence notre chaı̂nage par un ampli op low
noise d’un gain 10, le bruit total sera très faible quel que soit la qualité des effets qui le
suivent.
5.3 Samples
Sample fait sur breadboard avec alimentation à 10 euros.
http://dl.dropbox.com/u/20724508/SIYH/mes_articles/compresseur/compresseur.
mp3
D’autres samples suivront sur ma page http://totovai.e-monsite.com/
6.2.1 Avantage
Le compresseur possède 5 réglages, dont 3 pour le signal Vctrl , attack, release, com-
pression, on pourra donc enregistrer des présets de compresseur, un pour la satu, un
pour le clean, un pour le funk,...
L’introduction du numérique offrira des possibilités sans pareils aux niveaux du contrôle
de l’attaque (amplitude et durée), de la durée et la vitesse de release. Plusieurs courbes
de compression seront envisageables, on pourrait obtenir des courbes compression/sus-
tain assez facilement.
Le problème du compresseur sustaineur c’est que lorsque le signal est petit le gain
augmente par conséquent lorsque l’on ne joue pas le gain est maximal et l’effet amplifie
juste le souffle, de manière numérique il est très facile de créer des courbes dont le gain
augmente quand le signal est petit mais qui re-diminue passé un certain seuil, idem pour
les très grandes amplitudes, la courbe pourrait se transformer en une courbe de type
30
Chapitre 6 - Pour aller plus loin, la V2 Siyh
6.3 En conclusion
Bien qu’il soit loin d’avoir la qualité d’un compresseur de studio, ce compresseur est
assez neutre, remplit bien son rôle et possède un aspect ”modulation de l’enveloppe”bien
sympathique, de plus vous avez toute les informations pour modifier les valeurs critiques
et trouver LE son qui vous convient. Le layout (typon+schéma) est disponible sur ma
page.
Figure 6.2 – Compretosaure sur bread bord (qui a servit à enregistrer le sample :D)