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- la multiplicité des textes juridiques nécessite une bonne maîtrise de l’ensemble des lois et règlements
dont entre autre le droit fiscal.
- Elle a des incidences directes sur la gestion budgétaire de l’entreprise et sur la rentabilité et ce à
plusieurs niveaux.
L’importance de la fiscalité ressort de l’imbrication de l’ensemble de ces éléments et ces répercussions sur la
gestion de l’entreprise.
Mais tout d’abord qu’est ce que la fiscalité ? Qu’est ce que l’impôt ?
A) définition de la fiscalité=système :
- d’après laure, la fiscalité consiste en des prélèvements imposés aux habitants d’un pays par une
autorité qui, de son coté, assure la protection et fournit des services.
- la fiscalité est donc l’ensemble des lois, règlements et pratiques relatifs à l’impôt. Elle se présente sous
plusieurs formes et l’impôt n’est qu’une de ses formes la plus représentative mais pas la seule.
1) définition G.GEZE :
-prestation pécuniaire.
-requise des membres de la collectivité publique.
-à titre définitif (sans remboursement).
-sans contrepartie.
- cette notion se définit par les critères d’assujettissement aux différents impôts (vous avez un salaire
vous payez l’IR, vous avez une société vous payez l’IS, vous consommez vous payez la TVA).
- le caractère obligatoire est inhérent à la notion même d’impôt qui s’oppose à la contribution volontaire
ou à l’emprunt.
- Cette notion est liée à celle de l’égalité devant l’impôt.
Aucune contrepartie direct entre les sommes versées par le contribuable et la quantité ou la nature des
services publics consommés par lui.
3) finalités de l’impôt :
- su les comportements des personnes : natalité (dépasser un nombre précis d’enfants payer un impôt),
nuptialité à certaines époques (mariage : retarder le mariage en chine vu la démographie en
croissance).
- Sur les comportements des responsables de l’entreprise : zones au Maroc et implantation : formes de
société, concentration (exonération d’impôt dans certaines zones du Maroc afin d’inciter les gens à
investir dans ces régions).
- Sur la conjoncture économique : investissements, consommation (agriculture, pêche…..)
Pour la TVA, notamment, le vendeur paie la taxe au trésor, mais il la facture à l’acheteur lequel en supporte le
coup sans trop s’en apercevoir, c’est ce que l’on appelle le phénomène d’anesthésie fiscale. C’est ce qui
explique la part prépondérante des impôts indirects.
-l’impôt est déterminé par les facultés contributives et non par un service rendu.
- la taxe retient comme faculté contributive les services rendus à imposition basée sur les services rendus à
l’usager.
Usager : enregistrement, édilité, taxe, portuaire….
E) impôt sur le revenu, impôt sur le capital, impôt sur les dépenses :
- la TVA est un impôt général sur la dépense. (avant il y avait un impôt pour chaque type de dépense
actuellement la TVA englobe toutes les dépenses en général).
- Il existe quelques impôts sur certains types de dépenses : ce sont des taxes intérieures de
consommation (l’alcool, le tabac).
- Les droits de douanes sont considérés comme une variété d’impôts sur la dépense. (ex de l’achat
d’une voiture à l’étranger)
3) l’impôt sur le capital :
Du type prélèvement sur le patrimoine à caractère général, cet impôt, au regard des décideurs marocains est
un frein au développement.
Il n’est pas assis sur le capital mais sur sa mutation : vente, donation….
Il atteint exclusivement certains accroissements de capital. Il apparaît avec l’imposition des plus values.
(Gagner au loto).
L’impôt personnel est un impôt qui tient compte de la situation du contribuable et de la charge de famille.
La personnalisation est pratiquée dans une optique de justice et d’équité.
- par la proportionnalité, le taux est constant mais plus on touche des revenus importants plus on paie
d’impôts.
- Par la progressivité, le taux lui-même varie, il est d’autant plus élevé que la matière imposable est plus
importante.
1) l’évaluation réelle :
C’est une méthode qui permet de calculer le montant exact de la matière imposable.
Elle tient compte du montant du revenu du contribuable dans sa réalité. Elle suppose la tenue d’une
comptabilité détaillée et également la déclaration (facturation……)
2) l’évaluation forfaitaire :
Elle vise un calcul approximatif de la matière imposable. Elle fait appel à un coefficient applicable à un
élément représentatif de l’activité. Ex : chiffre d’affaires de l’entreprise.
3) la méthode indiciaire :
Elle consiste à évaluer la matière imposable à partir de certains signes extérieurs aisément constatables :
signes de richesse extérieurs tels que résidence principale, résidence secondaire, avions, bateaux de plaisance,
collection, valeurs immobilières, etc.…
4) l’évaluation administrative :
-soit contrôle des déclarations des revenus par le procédé des signes extérieurs de richesse.
-soit taxation d’office utilisée comme sanction contre le contribuable qui se soustrait à ses obligations fiscales
de payer l’impôt (déclaration sous-estimation, dissimulation etc.….)
B) liquidation de l’impôt :
C’est le matériel ou l’acte juridique qui donne naissance à la dette fiscale ce qui va déclencher l’impôt.
2) calcul de l’impôt :
-droits progressifs : division de la matière imposable en tranches, fixation d’un taux pour chaque tranche. Le
taux progresse avec l’augmentation de la matière imposable. Ex : IGR
C) le recouvrement :
-recouvrement spontané : c’est le contribuable qui évalue lui-même la matière imposable, calcule l’impôt et le
verse au trésor : IS, TVA (avant le 31 mars de chaque année les sociétés font leurs bilans, calculent le taux
d’impôt et le verse au trésor).
-recouvrement ordonné ou par voie de rôle : le rôle est un acte administratif qui donne l’ordre au contribuable
de payer le montant de l’impôt.
Définition du rôle : acte administratif fixant nominativement pour chaque contribuable les éléments de
l’assiette de l’impôt, liquidant le montant de l’impôt et formant titre exécutoire. Ex : taxe urbaine.
-retenue à la source : une tierce personne évalue la matière imposable, calcule l’impôt et le verse directement
au trésor. Ex : les salaires.
-fraude fiscale : elle consiste à utiliser des procédés illégaux, ce qui signifie une violation expresse et
délibérée des dispositions fiscale soustraction illégale à la loi fiscale de tout ou partie de la matière
imposable qu’elle devrait frapper.
-évasion fiscale : elle consiste à utiliser habilement les lacunes ou les avantages que contient la loi fiscale elle-
même (profiter des failles de la loi) soustraire une matière imposable à l’application de la loi fiscale sans
transgresser la lettre de la loi.
1) impôt indirect :
La TVA est un impôt indirect qui porte sur des faits intermittents, les dépenses essentiellement.
La TVA est un impôt général de consommation en principe, il frappe à chaque niveau du circuit économique,
l’ensemble des produits et services mais n’atteint en dernier lieu que le consommateur fiscal.
Cependant, au Maroc, elle n’est pas généralisée.
La TVA est un impôt sur la dépense incorporé totalement dans le prix de vente des produits ou services qui
font l’objet de transactions.
4) impôt global :
La TVA touche la généralité des biens et services vendus au MAROC quelque soit leur origine, marocaine ou
étrangère, et quelle que soit la qualité du vendeur, fabriquant, commerçant, importateur, grossiste.
Par contre, la TVA ne touche pas les produits exportés, ceci permet la neutralité au niveau des transactions
internationales.
La TVA est une invention française, elle permet d’assurer la neutralité des échanges internationaux.
Sont donc assujetties à la TVA, les personnes qui effectuent d’une manière indépendante une ou des activités
économiques quel que soit le statut juridique de ces personnes, leur situation au regard des autres impôts et la
forme ou la nature de leur invention, quelles soient marocaines ou étrangères. Il existe donc un double critère :
Le critère réel :
Il s’agit d’un impôt réel pour l’établissement duquel la personne du contribuable n’est pas prise en
considération. Les produits et les services ne sont pas non plus taxés eux-mêmes, mais ils ne donneront lieu à
paiement de l’impôt qu’à l’occasion de leur transmission ou de leur échange.
1) le secteur commercial :
Le secteur commercial regroupe non seulement les commerçants proprement dit, mais encore les industriels,
les prestations de services et les artisans.
2) le secteur libéral :
Les opérations effectuées dans le cadre de leur profession, par toute personne physique ou morale au titre des
professions libérales telles que : médecin, clinique, laboratoires d’analyses médicales, métreur, topographe,
ingénieur……. La liste de ces professions est toutefois limitative et aucune extension par analogie n’est
admise.
L’élément principal qui ressort de la notion d’entreprise de manufacture est la plus value ou valeur ajoutée
conférée aux articles soit par des manipulations effectuées par l’assujetti lui-même ou pour son compte, soit
par la vente après opposition d’une marque.
Il peut paraître paradoxale de voir une personne exonérée d’un impôt, demander l’autorisation de l’acquitter.
L’assujettissement à la TVA présente des avantages et l’exonération prend l’allure de punition. C’est pourquoi
la loi autorise dans certains cas, limitativement énumérés, l’option pour le paiement de la TVA (article 6).
C) modalités :
La déclaration doit être adressée sous pli (par courrier) recommandé au service local des taxes sur le chiffre
d’affaires dont le redevable dépend et prend effet à l’expiration d’un délai de 30 jours à compter de la date
d’envoi. L’option peut porter sur tout ou partie des ventes et prestations (= pour bénéficier de l’option).
A ce niveau, il faut bien distinguer entre les opérations situées hors du champ d’application de la TVA car
elles ne présentent pas un caractère économique comme les administrations publiques et les opérations qui
sont situées dans le champ d’application de la TVA mais qui en sont exonérées par une disposition spéciale de
la loi. La liste des exonérations répond à des préoccupations diverses :
A) exonération d’ordre social portant sur les produits de base tels le pain, lait, sucre, les appareillages pour
handicapés, les livraisons à soi même de construction dont la superficie couverte ne dépasse pas 240m2 à titre
d’habitation principale, etc.
B) les exonérations d’ordre économique : opérations d’exportation, opérations relatives à la pêche et à
l’agriculture, les opérations de transport international, les opérations du crédit agricole effectuées par la caisse
nationale de crédit agricole, les opérations réalisées par les petits fabricants dont le chiffre d’affaires ne
dépasse pas 180.000dhs.
C) les opérations destinées à éviter un cumul, ex : tabac, timbres fiscaux, films cinématographiques.
D) les opérations d’ordre culturel, livres, journaux, publications, revues, etc.….
Dispositions générales :
1) revenus imposables :
-revenus professionnels
-revenus provenant des exploitations agricoles.
-revenus salariaux et assimilés
-revenus de capitaux mobiliers
-revenus de capitaux fonciers
2) territorialité :
1) les personnes physiques ayant au Maroc leur résidence à raison de leur revenu global de source
marocaine ou étrangère à savoir :
- foyer permanent d’habitation
- centre d’intérêts économiques
- durée de séjour continu ou discontinu supérieur à 183 jours (6mois)
2) les personnes physiques titulaires de revenu de source marocaine qui n’ont pas au Maroc leur
résidence (ex : une personne qui réside à l’étranger qui a des appartements au Maroc elle les loue elle
perçoit un revenu donc elle paye l’IR).
3) Les agents de l’état marocain en fonction à l’étranger lorsqu’ils sont exonérés sur leur revenu dans le
pays d’accueil. (ex : ambassadeurs).
3) exonération
-personnel diplomatique de nationalité étrangère pour leur revenu de source étrangère sous réserve de
réciprocité.
- personnes résidentes pour les produits qui leur sont versés en contrepartie de l’usage ou du droit à usage de
droits d’auteur sur les œuvres littéraire, artistiques ou scientifiques.
4) période d’imposition :
L’impôt est établi chaque année d’après le revenu global acquis par le contribuable au cours de l’année
précédente.
5) lieu d’imposition :
Le contribuable est imposé au lieu de :
-sa résidence habituelle
-son principal établissement
-son domicile fiscal qui l’aura élu pour les contribuables n’ayant pas de résidence habituelle ni principale
établissement au Maroc. Le changement de résidence doit être signaler à l’administration fiscale.
-revenus professionnels
- de capitaux mobiliers
-des exploitations agricoles
- foncier
Quand ?
-pour les nouveaux contribuables dans les 30 jours suivants soit :
-la date du début d’activité.
-la date d’acquisition de la première source de revenu.
- pour les anciens contribuables dans les 3 premiers mois de l’année, c'est-à-dire
au plus tard le 31 mars.
Destinataire :
-l’inspecteur des impôts directs et taxes assimilés :
Forme :
-Suivant le modèle établi par l’administration contre récépissé ou LRAR (lettre recommandée avec accusé de
réception).
7) base de l’impôt :
A) revenu global imposable :
Le revenu catégoriel est déterminé distinctement suivant les règles propres à chaque catégorie.
Déductions :
A) dons :
Le montant des dons en argent ou en nature est déductible du revenu global imposable :
- les dons aux habous et à l’entraide nationale
- aux associations reconnues d’utilité publique.
- Aux établissements publics ayant pour mission de dispenser des soins de santé ou d’assurer des
actions éducatives culturelles ou d’enseignement ou de recherche.
- A la ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires.
- A la fondation hassan 2 pour la lutte contre le cancer.
- Au comité olympique national marocain et aux fédérations sportives régulièrement constituées.
- Aux œuvres sociales des entreprises publiques ou privées dans la limite de deux pour mille du
chiffre d’affaires du donateur.
B) intérêts de prêt :
Est également déductible, dans la limite de 10% du revenu global imposable, le montant des intérêts normaux
afférents aux crédits accordées au contribuable par les institutions financières marocaines, en vue de
l’acquisition ou de la construction de logements à usage d’habitation principale.
Revenus imposables :
Définition des revenus salariaux : (art 65)
A) revenu brut :
- Salaire net
3) mode de perception de l’impôt :
-la retenue à la source est effectuée par l’employeur pour le compte du trésor sur chaque paiement effectué.
- la liquidation par voie de rôle : les contribuables domiciliés au Maroc qui perçoivent des revenus
d’employeurs dont le siège est à l’étranger.
-les contribuables domiciliés au Maroc et employés par les organismes internationaux et aux missions
diplomatiques ou consulaires accrédités au Maroc.
A) retenue à la source :
-tenue d’un livre spécial contenant toutes les indications permettant le contrôle de la déclaration.
-communication du montant des rémunérations avec justification sur toute demande des agents des impôts
directs.
Les versements se font par l’employeur dans le mois qui suit les paiements à la caisse du percepteur.
NB : chaque versement est accompagné d’un état récapitulatif (donne les détails sur le salarié, le pourquoi, le
comment).
B) déclaration annuelle :
1) déclaration des traitements et salaires. Elle est effectuée par :
-les employeurs privés.
-les administrations et autres personnes morales de droit public dans le courant du mois de février de chaque
année pour les revenus payés au cours de l’année précédente.
-les destinataires en est l’inspecteur des impôts directs et taxes assimilées sur un formulaire fourni par
l’administration contre récépissé.
IR professionnel :
S’applique aux entreprises individuelles. L’entreprise individuelles est une réalité économique et social, elle
n’a pas en revanche la personnalité juridique et n’a pas donc de patrimoine qui lui soit propre et, seul
l’exploitant a la personnalité juridique et lui seul est titulaire d’un patrimoine dont l’entreprise n’est qu’un des
éléments.
b) les revenus à caractère répétitif et ne se rattachant pas aux autres catégories de revenus tels que les
revenus agricoles, salariaux, fonciers, capitaux mobiliers et les bourses d’études.
c) Les produits bruts perçus par les personnes physiques ou morales non résidentes en contrepartie de
travaux exécutés ou de services rendus pour le compte de personnes physiques ou morales domiciliées
ou exerçant une activité au Maroc.
Les revenus professionnels sont en principe déterminés dans le cadre du régime du résultat net réel, mais il
existe des possibilités d’option pour le régime du bénéfice fontaine ou le régime du résultat net simplifié en ce
qui concerne certains contribuables exerçant leurs activités à titre individuel ou dans le cadre d’une société de
fait. L’option est cependant soumise à certaines conditions que nous verrons ultérieurement.
Le bénéfice des sociétés en nom collectif, des sociétés en commandite simple et des associations en
participation est obligatoirement déterminé selon le régime du résultat net réel. Ces dernières sont imposables
à l’IR au nom de l’associé principal lorsqu’elles n’ont pas opté pour l’IS.
Par ailleurs, l’exercice comptable des contribuables dont le revenu professionnel est déterminé d’après le
régime de résultat net réel doit être clôturer le 31 décembre de chaque année.
Les charges supportés ou engagés déductibles des produits que nous venons de voir en vue de la
détermination ou du résultat net réel sont les suivantes :
- les achats de matières et produits
- les frais du personnel et de main d’œuvre et les charges sociales y afférentes y compris l’aide
au logement, les indemnités de représentation et les autres avantages en argent ou en nature
accordés aux employés du contribuable.
- Les frais généraux engagés ou supportés pour les besoins de la profession y compris les
cadeaux publicitaires.
- Les frais d’établissement que l’entreprise peut imputer sur le ou les premiers exercices
bénéficiaires.
- Les impôts ou taxes à la charge de l’entreprise y compris les cotisations supplémentaires
émises au cours de l’exercice excepté IR.
-------- les intérêts et majoration pour paiement tardifs des impôts déductibles.
- les dotations aux provisions correctement évalués. Les provisions constituées en vue de faire
face soit à la dépréciation des éléments de l’actif soit à des charges rendant probable les
charges et les pertes doivent être nettement précisés quand à leur montant.
-----la valeur comptable des dons en nature octroyés aux personnes morales.
-----les pertes diverses se rapportant à l’exploitation.
-----IR
-----les dotations aux amortissements non régulièrement comptabilisés
-----les prélèvements de l’exploitation
-----les rémunérations d’associations n’ayant pas la qualité effective de salarié
a) les dépenses afférentes aux achats de matière ou produits aux prêts généraux, au frais d’établissement
dont le montant est supérieur ou égal à 10000DHS et dont le règlement n’est pas justifié par un chèque
barré non endossable, effet de commerce ou virement bancaire,
b) les dons en argent dont le versement n’est pas effectué dans les conditions prévus par la loi.
c) Le déficit reportable : le déficit d’un exercice peut être déduit du bénéfice de l’exercice suivant à
défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opéré en totalité
le déficit ou le relicas du déficit peut être déduit des bénéfices des exercices suivants jusqu’au 4ème
exercice qui suit l’exercice déficitaire.