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Résumé
Introduction
transports (réseaux routiers et ferroviaires). Les efforts consentis par le Maroc en matière
d’aménagement du territoire depuis l’indépendance ont permis d’améliorer la situation même
si l’organisation spatiale héritée de la colonisation reste encore remarquable.
Notre objectif ici est de montrer le rôle des ports dans l’aménagement du territoire et leur
place dans le processus de régionalisation, notamment la régionalisation avancée ; et ce à
travers une étude d’évaluation et suivant une approche historique.
Au cours de son histoire, le Maroc a longtemps tourné le dos à la mer. Les villes capitales ont
toujours été à l’intérieur du pays (Fès, Marrakech, …). L’avènement du colonialisme
génèrera de grands déséquilibres territoriaux.
La création des ports de Casablanca puis Kenitra a fait de la zone atlantique centre le principal
pôle économique du Royaume. Cette organisation spatiale resta presque la même après
l’indépendance jusqu’aux années 1970 quand le Maroc a entamé une politique portuaire
visant l’équilibre entre les régions.
Avant le 18ème siècle, le Maroc était plutôt tourné vers l’intérieur que vers le littoral. Pour les
marocains, la mer a toujours été un élément hostile et le Maroc fut pour longtemps considéré
comme une nation dépourvue de "vocation maritime"1. Et puisque l’activité agricole suffisait
largement pour répondre aux besoins de la population, les marocains n'avaient pas beaucoup
exprimé le besoin d'aller se risquer en mer pour s'alimenter (Timoule A., 1988). Les échanges
commerciaux se faisaient donc à partir des villes intérieures (Taroudant, Marrakech, Fès,…).
Ce n’est qu’à l’époque de Sidi Mohammed Ben Abdellah (deuxième moitié de 18ème siècle)
que le Maroc va rompre avec cet état des lieux en adoptant une politique d’ouverture sur
l’extérieur axée tout d’abord sur le développement portuaire.
1
TimouleAbdelkader, 1988, « Le Maroc à travers les chroniques maritimes », Tome I, Editions SONIR, 400p.
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À cette époque, le port d’Agadir était le principal port sur le littoral atlantique. Et grâce à lui,
la région du Souss était la première région économique du pays et sa première porte vers
l’extérieur2.
En 1765, le sultan avait décidé la fermeture du port d’Agadir et son remplacement par le port
d’Essaouira et incita les européens à s’y installer en leur accordant des avantages. Essaouira
devint par conséquent le centre économique du pays et le développement de son port entraina
la décadence des autres ports (salé, Larache, Tétouan,…) (Nachoui M., 2016). Toutefois, le
sultan continua sa politique d’ouverture en ouvrant les ports de Safi, El Jadida, Casablanca et
Fédala. Le centre de gravité économique s’oriente ainsi peu à peu vers le Nord du pays.
Lors de l’élaboration des villes nouvelles par le colonisateur français, l’accent est mis sur
l’essor des ports, afin d’y exporter les richesses coloniales et de servir de comptoir aux
النقل البحري، 'الموانئ6 في المجال الجغرافي والمجتمع المغربي عدد،" نتائج انفتاح، تاريخ هجرة: "الموانئ بالمغرب، 2000 ، نشوي مصطفى2
14 ص،'ومستلزمات العولمة
18 ص، مرجع سابق،2000 ، نشوي مصطفى3
4
Nachoui Mostafa, 2016, Op.cit., p53
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importations (Buriez A., 2004). En effet, les premières préoccupations coloniales au Maroc
consistaient à l'équipement portuaire. Il fallait équiper et agrandir les ports existants,
aménager d’autres ports puis créer un réseau routier afin de relier les ports au reste du pays.
Les ports étaient donc les premiers territoires occupés par le colonisateur avant de s’infiltrer
peu à peu à l’intérieur du territoire marocain (Nachoui M., 2016). Ces ports ont certes facilité
les échanges commerciaux, mais aussi l'entrée massive des européens pour s'y installer.
Ainsi, « c'est en partant des villes maritimes que l'action française a peu à peu rayonné dans
l'intérieur ; c'est dans le mouvement des ports que s'inscrit le plus clairement la
transformation de l'économie marocaine »5.
En termes de l’organisation spatiale, Lyautey transféra la capitale de Fès à Rabat pour des
raisons surtout sécuritaires. En même temps, Casablanca deviendra le centre commercial et le
cœur économique du pays. Ainsi, « la côte atlantique s'est affirmée comme point privilégié de
la concentration des pouvoirs publics et économiques durant toute la période coloniale»6.
L’armature urbaine traditionnelle a été alors profondément bouleversée, donnant lieu à une
nouvelle reconfiguration de l’espace marocain. Des zones de drainage ont été mises en place
pour faciliter l’écoulement des richesses de chaque région vers les ports. Ainsi, les points de
ponction se présentaient comme suit : Oran pour l’oriental, Casablanca pour les plaines de
Chaouïa et Zaër, Port Lyautey (l’actuelle Kenitra) pour les plaines du Gharb et les plateaux du
Saïs, Safi pour les plaines et plateaux de Doukkala, Abda et Haha et Agadir pour le Souss et
les plaines et plateaux du Sud
Par conséquent, lors de la construction des villes nouvelles par le colonisateur français,
l’accent est mis sur l’essor des ports dans le but d’exporter les richesses locales et de servir de
comptoir aux importations (Buriez A., 2004). Ces ports ont certes facilité les échanges
commerciaux, mais aussi l'entrée massive des européens pour au Maroc.
Dans le même contexte, et pour mieux exploiter les richesses du pays, il a fallu équiper les
régions qui présentaient le plus de productivité économique. Ce qui a mené à diviser le pays
5
Cérélier Jean, 1934, « Les ports de la zone française du Maroc », In Annales de Géographie, t. 43, N° 242.
p163.
6
Sidqi Ahmed, 1992, « L'aménagement des ports du Maroc ; leur rôle dans les relations commerciales du Maroc
et de la région Nord pas de Calais », Thèse de Doctorat en Géographie et Aménagement, Université des sciences
et technologies de Lille, p28
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en ‘Maroc utile’ et ‘Maroc inutile’. C’est dans cette logique qu’« on a assisté à la création
d’un grand port à Casablanca, bientôt capitale économique du pays et un port secondaire à
Kénitra »7. Ces aménagements portuaires ont permis « le développement des villes portuaires
et l’arrière pays terrestre de la région Centre du Maroc, allant du Gharb à Tadla ; Chaouia
et Doukkala, avec Casablanca comme capitale économique et Rabat capitale politique »8.
Les villes portuaires se sont donc affirmées comme points privilégiés de la concentration
économique. De plus, « La poussée industrielle de l'après-guerre a orienté l'exode des ruraux
vers les villes à intenses activités coloniales. Par conséquent, ce sont les lieux où l'industrie et
le commerce exigeaient le plus de main d'œuvre qui ont connu un surpeuplement, tels que les
ports de Casablanca, Safi, Rabat-Salé, Kenitra et Agadir »9.
Sur le plan spatial, les aménagements portuaires du colonisateur avaient comme résultat le
changement du centre de gravité économique de l’intérieur du pays vers la zone Atlantique,
surtout celle située entre Casablanca et Kenitra. Cette situation perdurera après
l’indépendance malgré les efforts consentis par le Maroc pour réorganiser le territoire en
créant des pôles économiques régionaux basés principalement sur le développement des ports.
7
Sidqi Ahmed, 1992, Op.cit., p27
8
Nachoui Mostafa, 2016, Op.cit., p54
9
El Moujaddidi Noufissa, 1995, « La dynamique urbaine des villes marocaines », Thèse en vue de l'obtention du
Doctorat es-sciences économiques, Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Université Montesquieu-
Bordeaux IV, p 187-188
10
Escallier Robert, 1981, « Citadins et espace urbain au Maroc », Tome I, Fascicule de recherche n° 8, p.25 à 27.
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Après l’indépendance, la situation ne va pas beaucoup changer. Casablanca connut une forte
concentration d’activités industrielles du fait des avantages qu'elle offrait par l’importance de
ses infrastructures.
À partir des années 1970, on peut dire que le Maroc a commencé un processus de
régionalisation portuaire. À titre d’exemple, dans les années 1970, le port de Casablanca
traitait plus de 70% du trafic des ports marocains ( El Khayat M., 2002) contre seulement
37% en 2006. Cette baisse est le résultat d'une politique visant à éclater le trafic maritime
vers d'autres ports existants ou construits à partir des années soixante dix. En effet, le Maroc a
engagé un vaste programme d'infrastructures comportant l'ouverture de nouveaux ports (Jorf
Lasfar, Mohammedia, Nador, Sidi Ifni, Ras kebdana, Laâyoune, Tarfaya, Tantan) en même
temps que le renouvellement d’une bonne part de l'outillage des ports existants (Sidqi Ahmed,
1992).
Au niveau du Sud marocain, à signaler la mise en exploitation des ports de Sidi Ifni et de
Laâyoune (1989) ; la construction de la première tranche d’un nouveau port de pêche
hauturière à Dakhla et l’extension des ouvrages au port de Tantan (Cherkaoui Hassania,
2000).
Ces réalisations ont contribué à donner un nouveau souffle au système portuaire national et à
asseoir une politique de régionalisation du territoire national et en même temps de
l’intégration du Maroc dans le processus de la mondialisation.
De ce fait, la première stratégie portuaire nationale remonte à la fin des années 1970 et début
des années 1980. Cette stratégie « s’en tient d’ailleurs au commerce et à la pêche. C’est
évidemment un échec, d’où le remaniement de 1991 (commerce, pêche et plaisance),
l’ajustement de 1998, le réaménagement de 2001 (commerce, pêche, plaisance, croisières et
réparation navale) étalé sur quinze ans ; ce qui nous conduit directement à l’actualisation
amorcée en 2008 et présentée officiellement en 2012 »11.
11
Cherfaoui Najib., 2012, « Ports du Maroc, la leçon de stratégie », Article en ligne :
https://www.scribd.com/document/94553786/Ports-du-Maroc-La-lecon-de-strategie
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Concernant l’évolution du nombre des ports marocain, il est passé de 9 ports en 1961 à 24
ports en 199412 et à 38 ports actuellement dont 13 ports ouverts au commerce extérieur13
(Nador, Al Hoceima, Tanger, Tanger-Med, Kenitra, Mohammedia, Casablanca, Jorf Lasfar,
Safi, Agadir, Tantan, Laâyoune et Dakhla).
La plupart de ces ports de commerce ont une vocation généraliste. Le port de Casablanca est
actuellement le premier du pays, concentrant 35 % du trafic portuaire national (Ministère de
l’Economie et des finances, 2016). Le port de Tanger Med, quant à lui, ambitionne de devenir
le premier port méditerranéen en matière de transport de conteneurs.
Grâce à ces efforts, la qualité des services portuaires s’est manifestement améliorée. D’après
le rapport du Forum Economique Mondial sur ‘La compétitivité de l’Afrique 2015’, le Maroc
est bien positionné mondialement en termes de la qualité de l’infrastructure globale (55ème
rang) et spécialement les infrastructures portuaires (43ème rang). Cette amélioration est
essentiellement due à la construction de Tanger Med. En effet, la mise en œuvre du port de
Tanger-Med a permis au Maroc d’améliorer sa connectivité maritime en passant de la 77ème
place à l’échelle mondiale à la 16ème entre 2004 et 2015 (Ministère de l’Economie et des
Finances, 2016).
Aujourd’hui, les ports qui assurent environ 95 % des échanges externes du Royaume et
constituent de ce fait un secteur vital pour son économie. Mais les ports doivent, non
seulement contribuer à l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale, mais aussi,
saisir l’opportunité offerte par le transport maritime international en se positionnant dans ce
secteur, notamment au niveau de la Méditerranée et de l’Europe (Ministère de l’Equipement
et des Transports, 2011). Ainsi, l’expérience, réussie jusqu’à maintenant de Tanger Med,
pousse le Maroc à la dupliquer par le lancement des projets, d’une nouvelle génération, à
savoir les nouveaux ports de Nador West et de Dakhla (Nachoui M., 2016).
النقل البحري ومستلزمات، 'الموانئ6 في المجال الجغرافي والمجتمع المغربي عدد،" ،''السياسة المينائية بالمغرب، 2000 ، أحمد صدقي12
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Agence National des Ports.
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Au niveau touristique, et en vue de diversifier son offre afin d’attirer un tourisme de niche de
plus en plus prisé, le Maroc a développé au cours de la dernière décennie plusieurs ports de
plaisance intégrant des projets immobiliers et activités touristiques (les anneaux de plaisance).
Actuellement, le pays dispose de six ports de plaisance (Saidia, Kabila, Marina Smir,
Bouregreg, Sables d’or et Marina d’Agadir).
Toutefois, plusieurs efforts doivent être encore consentis pour faire face aux exigences de la
mondialisation et aux évolutions techniques, notamment dans le domaine du commerce
international, dont l’objectif est de faire du Maroc un Hub africain, voire international.
littoralisation est une conséquence tout d’abord de la maritimisation des économies qui
s’articule autour des ports.
Les aménagements portuaires hérités de la période coloniale ont certes joué un rôle important
dans l’organisation actuelle de l’espace marocain. Toutefois, le Maroc a adopté une politique
de régionalisation depuis les années 1970 ayant le rééquilibrage territorial comme objectif
principal. La régionalisation avancée étant le dernier fruit de ce processus. Mais à quel point
les ports sont-ils pris en compte dans les politiques d’aménagement du territoire et de
régionalisation ?
Au niveau de commerce, le SNAT affirme que les portes actuelles du Maroc sont les ports.
Ceux-ci doivent constituer un système assurant la couverture de l’ensemble du territoire
national. C'est-à-dire qu’ils doivent être interconnectés par la route et le rail et reliés par un
réseau de caboteurs performant. De plus, une meilleure adaptation aux exigences de la
mondialisation passe par la mise en place d’un système portuaire compétitif et la création de
plateformes multimodales.
Parmi ses 51 propositions, le SNAT a mis l’accent sur les ports de l’aire métropolitaine
(Casablanca, Jorf Lasfar et Mohammedia) en insistant sur la nécessité de les traiter comme un
ensemble uni selon une vision intégrée. Par conséquent, tout en étant nécessaire pour un
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14
Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Eau et de l’Environnement, 2003, « Le Schéma National
d’Aménagement du Territoire : Bilan-Diagnostic, actualisation des données », p337
15
Un pôle portuaire est un regroupement géoéconomique et stratégique des ports d’une région ou d’une zone
autour d’un ou plusieurs ports majeurs. Il permet d’apporter une vision régionale de la stratégique portuaire et de
valoriser les avantages comparatifs dont disposent chaque pôle, son économie, ses infrastructures, ses ports et ses
villes (Ministère de l’Equipement et des Transports, 2011, « La stratégie portuaire nationale à l’horizon 2030 »,
p21)
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Tensift (port d’Agadir) et pôle des ports du Sud (port de Tan-Tan, port de Laâyoune et port
de Dakhla).
Cette diversification territoriale de l’offre portuaire est de nature à soutenir aussi les
vocations régionales (Exemple de l’agriculture et pêche pour Souss-Massa à travers le port
d’Agadir). La politique portuaire marocaine a donc une tendance vers la spécialisation du fait
que chaque pôle portuaire va être spécialement consacré à une activité phare.
16 Talkhokhet D. et Moutmihi M., 2016, « Les ports du Maroc : Gouvernance et Régionalisation », Revue
Organisation et Territoire n°2.
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Certes, le découpage territorial ne coïncide pas parfaitement avec les pôles portuaires fixés
par la stratégie portuaire 2030. Mais, la coordination et la solidarité interrégionale permettra,
dans le cas de sa mise en place effective, de substituer à cet écart en encourageant la
complémentarité fonctionnelle entre les régions du Maroc et en créant des infrastructures de
transport adéquates pour faciliter les échanges entre les espaces intérieurs et les ports.
En gros, si on juge en termes du nombre de ports, le Maroc est un pays bien équipé. Mais, au
niveau de répartition spatiale, des déséquilibres territoriaux persistent entre les régions. Il
suffit de signaler ici « l’éloignement de plus de 500 km entre les ports de Laâyoune et Dakhla
et le rapprochement de moins de 30 km entre les ports de Casablanca et Mohammedia
(Nachoui M., 2016).
Par conséquent, malgré les efforts déployés par la Maroc depuis l’indépendance pour pallier
aux déséquilibres territoriaux provoqués par le colonisateur, la situation n’a pas beaucoup
changé car, au lieu d’être concentré au niveau d’un seul port (Casablanca), le centre de gravité
du système portuaire marocain est désormais constitué par le triangle constitué des ports de
Casablanca, Jorf Lasfar et Mohammedia qui représentent presque 80% du trafic du système
portuaire en 2012 (Ministère de l’Equipement et des Transports, 2013). Par conséquent, on
peut encore parler d’une certaine ‘macrocéphalie portuaire’ qui est d’ailleurs la facette cachée
de la macrocéphalie urbaine représentée par la région portuaire rassemblant les ports de
Mohamédia, Casablanca et Jorf Lasfar sur une distance de 150 km et qui concentre plus de
deux tiers du trafic portuaire marocain. « Si on rajoute les futurs ports de Safi et Kénitra
atlantique (proposé Hub Atlantique), on aura 5 ports de commerce international distants de
400 km, de quoi constituer une très grande mégapole urbaine »17.
Avec la mise en œuvre du port de Tanger-Med, le Maroc s’oriente plutôt vers une bipolarité
portuaire du fait que ces deux régions portuaires concentrent la majorité du trafic portuaire
marocain.
17
Nachoui Mostafa, 2016, Op.cit., p59
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Conclusion
À travers cet aperçu historique, on a vu que le sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah est
l’initiateur de l’ouverture effective du Maroc vers l’extérieur en donnant une importance
spéciale au développement du secteur portuaire. Le colonisateur, de sa part, a concentré ses
efforts dans la construction et l’équipement des ports de la zone atlantique, notamment la
zone Centre, pour faciliter l’exploitation des richesses du pays. Ce qui a déclenché un
phénomène de concentration démographique sur le littoral parallèlement au transfert de
l’essentiel des activités économiques et politiques, au détriment des villes intérieures.
Les défis sont alors de taille et les efforts doivent être encore déployés pour faire des ports un
outil de mise en place de la régionalisation avancée et un acteur actif en matière de
complémentarité fonctionnelle entre les régions littorales et les régions intérieures.
Revue Organisation et Territoires n°3, Octobre 2017 ISSN : 2508-9188
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