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Aikido
Aikido
A€kido
L'a€kido (€ • ‚ , aikid€?) est un bud€ (m•thode
d'•ducation issue d'un art martial japonais), fond• par
Morihei Ueshiba au XXe‚siƒcle, entre 1930 et 1960. Il a
•t• officiellement reconnu par le gouvernement
japonais en 1940 sous le nom d€aikibud€[1] . Il est bas•
sur des •coles d'arts martiaux anciennes,
essentiellement le ju-jitsu de l'•cole dait€ ry•, l'escrime
ou kenjutsu[2] et l'aikijutsu. L'a€kido est n• de la
rencontre entre ces techniques de combat et une
r•flexion m•taphysique de Morihei Ueshiba sur le sens
de la pratique martiale „ l'ƒre moderne.
Pratique de l'a€kido
L'a€kido est pratiqu• par des
femmes et des hommes de toutes
tailles et ‰ges. Le but de la
pratique est de s'am•liorer, de
progresser (techniquement,
physiquement et mentalement)
dans la bonne humeur (Morihei
Ueshiba insistait beaucoup sur ce
point). Ne sont montr•es que des
techniques respectant le
[4] ,[5] ,[6] ,[7]
partenaire .
Particuliƒrement complexe, son
utilisation en combat r•el
n•cessite un haut niveau de
pratique. De plus si les techniques
restaient bas•es sur l€acad•misme Tachi waza niky€ omote
classique, elles •taient adapt•es „ c.-„-d. technique debout, deuxiƒme principe, forme avant
Le terme a€kido
Le terme a€kido (aikid€ en japonais) est compos• de trois kanjis (lus en
lecture chinoise) signifiant :
Œ € ai : du verbe au, concorder ; harmonie
Œ • ki : •nergie
Œ ‚ d€ : la voie.
A€kido peut donc se traduire par • la voie de la concordance des •nergies
Ž[10] .
En effet, le terme • concordance Ž est plus prƒs du sens japonais original
de l€aiki comme •tant une action de rencontre (explicit• dans la
composition du kanji) que le terme • harmonisation Ž. L€• harmonie Ž
peut †tre le r•sultat souhait• de la pratique de l'a€kido, mais on ne fait
pas d'a€kido sans faire concorder les •nergies. Comme le fait remarquer
Olivier Gaurin[5] , l'a€kido, par la concordance (• mettre les c•urs
ensemble Ž), amƒne „ un r•sultat o‡ il sera possible de communiquer
avec l'• adversaire Ž, chose impossible si on a dans l'id•e de l'harmoniser
(• amener „ une entente, se mettre d'accord Ž, ce qui peut †tre impossible) ou de le
d•truire. Un autre problƒme soulev• est qu'• harmonie Ž implique souvent une notion
d'amiti• ou de paix, ce qui est superflu (on ne peut pas †tre aim• par tout le monde m†me si
soi-m†me on aime tout le monde)[5] . Par exemple, les Japonais utilisent le mot wag€ (ƒ € )
pour • harmonie Ž, terme compos• de • paix Ž et de • concorder Ž : en concordant vers la
paix, on cr•e l'harmonie.
Le terme a€kidoka
A€kidoka (€ • ‚ „ , aikid€ka?) est la d•nomination que reŠoivent les pratiquants de l'•
a€kido. S'il suffit, en dehors du Japon, d'†tre un pratiquant pour †tre appel• ainsi, le terme
exact est en r•alit• aikishugyosha, autrement dit, •tudiants de l'a€kido.
Au Japon, le terme implique un professionnel qui se voue uniquement „ cet art.[r•f.‚n•cessaire]
Ailleurs, l'usage a cependant conserv• une appellation similaire avec les autres arts
martiaux japonais, comme par exemple les judokas et les karat•kas.
Historique de l'a€kido
Comme la plupart des bud€ modernes (judo, karat•, kendo•), l'a€kido est l'h•ritier des arts
martiaux d•velopp•s durant les p•riodes de guerre, qui furent modifi•s lors des p•riodes de
paix (ƒre Tokugawa) et la disparition de la classe des samoura€s (restauration de Meiji).
Morihei Ueshiba •tait un fervent pratiquant shinto, et il avait par ailleurs une exp•rience
r•elle de la guerre : il participa „ la Guerre russo-japonaise, et nombre de ses •lƒves
moururent durant la Seconde Guerre mondiale. Son parcours, embl•matique d'une
authentique r•alisation spirituelle, le conduisit „ recevoir la r•v•lation de nouvelles
techniques martiales, et „ devoir nous transmettre l'• art de paix Ž, dont le but serait
d'am•liorer l'Homme, d'un point de vue physique mais surtout comportemental (tol•rance
et paix) et spirituel.
A€kido 4
Œ L'entr‚e : tori s'esquive par un pivot, avanŠant sur son c…t•, etc. Les possibilit•s sont
nombreuses. Il peut •galement attaquer pour obliger uke „ une r•action de d•fense et
exploiter cette derniƒre par la suite.
Œ Le d‚s‚quilibre : par ses d•placements et mouvements tori dirige, entretient et amplifie
le d•s•quilibre[14] en utilisant l'•nergie cin•tique et la force de celui-ci.
Œ L'immobilisation ou la projection : tori projette ou immobilise uke. L'immobilisation
s'obtient „ l'aide d'une clef (au bras, au poignet...). La projection s'obtient „ l'aide de
diff•rents contr…les[15] au niveau du corps de uke (t†te, coude, poignet•) privant ou
dissuadant ce dernier de toute autre issue que la chute au sol.
Omote et ura - … †
La plupart des techniques peuvent †tre r•alis•es selon deux variantes. Le terme omote
d•signe les techniques ex•cut•es en entrant face „ l€adversaire et ura celles ex•cut•es en
entrant derriƒre l€adversaire[11] . Elles correspondent „ des possibilit•s diff•rentes selon
l'attaque du partenaire et •galement „ un •tat d'esprit particulier.
Les techniques omote augmentent donc le risque car elles exigent d'entrer dans l'attaque
de l'adversaire. Leur r•ussite requiƒrent souvent de porter, g•n•ralement de maniƒre
symbolique, un atemi (un coup) pour d•s•quilibrer l'adversaire, le surprendre, le forcer „
r•agir.
Irimi et tenkan - ‡ ˆ ‰ Š
C'est le mouvement des hanches (koshi) de tori qui constitue le principal moteur des
techniques, que ce soit pour s'approcher (irimi, • entrer Ž) ou pour tourner (tenkan)[11] . En
effet, c'est au niveau des hanches que se situe le centre de gravit• d'une personne se
trouvant dans une position stable. Le reste du corps (torse, bras) ne sert qu'„ relier les
hanches de uke „ celles de tori pour leur transmettre le mouvement et provoquer la chute.
Dans la symbolique japonaise, c'est le seika tanden (le • centre des •nergies Ž, situ• dans le
ventre hara, donc associ• aux hanches) de tori qui est le centre du mouvement[17] .
Tous les mouvements ont donc une combinaison irimi-tenkan. La rotation (tenkan) est
parfois appel•e tai sabaki (rotation du corps) ou koshi sabaki (rotation des hanches,
puisque le mouvement du corps est en fait le mouvement des hanches).
Les techniques peuvent utiliser entre autres :
Œ uniquement le principe irimi : tori se rapproche de uke ce qui lui permet d'esquiver
l'attaque (l'attaque passe • derriƒre Ž tori) et de le d•s•quilibrer (de • prendre son centre
Ž) ; ce sont les techniques les plus directes, mais aussi les plus compliqu•es „ mettre en
•uvre, le principal d•faut des d•butants •tant leur tendance naturelle „ entrer en
utilisant la force ;
Œ uniquement le principe tenkan : le corps s'efface, laissant passer l'attaque, et tori guide
uke ; uke suit une trajectoire circulaire dont le centre est tori ;
Œ une combinaison irimi-tenkan : tori entre puis pivote ;
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Œ une combinaison tenkan-irimi : tori pivote, puis entre pour prendre le centre de uke.
Meguri
Mise en place d'une rotation du poignet, permettant de mobiliser uke, de le diriger. Ce
mouvement qui part du seka tanden (centre) est transmis par les cha‹nes musculaires et
•nerg•tiques. La mise en place de ce mouvement a •t• largement d•velopp•e par Hirokazu
Kobayashi (1929-1998).
Un exemple : ikky„
La place des armes dans l'a€kido est l'objet d'un vif d•bat. De fait, peu d'•coles en
ma‹trisent r•ellement la pratique et les techniques „ mains nues occupent donc
g•n•ralement l'immense majorit• du temps d'•tude.
En r•alit•, Morihei Ueshiba n'a jamais enseign• directement la pratique des armes, ni lors
des stages qu'il donnait r•guliƒrement, ni lors des cours qu'il dispensait „ l'Hombu Dojo, le
dojo central de l'a€kido „ Tokyo. Toutefois, comme il les pratiquait presque chaque jour
dans son dojo personnel devant un nombre restreint d'•lƒves, ceci explique leur relative
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m•connaissance. La transmission de cette pratique s'est faite essentiellement par les plus
grad•s de ses uchi deshi (•tudiant admis „ r•sider dans le dojo) : Hikitsuchi Michio,
Sadateru Arikawa et Morihiro Saito. Ce dernier, aprƒs la mort du fondateur, a regroup• les
techniques qu'il avait apprises et •labor• diff•rents exercices pour permettre leur
enseignement. Il existe ainsi dix kumijo (jo contre jo) et cinq Kumitachi (ken contre ken),
tous sujets „ de nombreuses variantes, plus ce que le fondateur nommait • son •uvre Ž : Ki
Musubi No Tachi. Leur validit• martiale est manifeste, Morihei Ueshiba ayant d'ailleurs
•tudi• de nombreuses •coles traditionnelles. Ainsi, on note des ressemblances •videntes
entre certaines techniques du sabre de l'a€kido et celles de l'•cole Kashima Shinto Ryu (par
exemple, entre • ichi no tachi Ž -a€kido- et le premier kata • ipomm• Ž -Kashima Shinto
Ryu-).
Dans la branche Iwama ryu (•lƒves de Morihiro Saito), la pratique des armes, bukiwaza
(• ‘ Œ ), est mise sur la m†me plan que celle „ mains nues (taijutsu). La pratique du bokken
y est appel•e aikiken et la pratique du j€ aikij€. Ma‹tre Saito expliquait que pour le
fondateur, l'a€kido •tait l'•tude du bukiwaza et du taijutsu, et que ces deux •l•ments sont
indissociables.
Par la r•p•tition d'exercices (les 'suburis' qui peuvent-†tre envisag•s comme un 'alphabet'
de mouvements •l•mentaires), le pratiquant vise, entre autres, „ r•aliser l'unit• du corps
avec le ken ou le jo qui doivent ainsi v•ritablement devenir le prolongement de son corps.
Par extension de ce principe, la sensation doit devenir la m†me avec un partenaire qui doit
†tre ma‹tris• de la m†me faŠon et suivant les m†mes principes.
La pratique des armes permet •galement d'appr•hender diff•rentes distances face „ un ou
plusieurs adversaires (maai), de travailler une posture correcte (shisei) et de vaincre
l'appr•hension des armes. L'•tude des armes est de plus indispensable „ la compr•hension
d'un grand nombre de techniques „ mains nues.
En effet, une grande quantit• de mouvements est d•riv•e des techniques utilis•es par les
guerriers arm•s[19] , ou de techniques utilis•es pour d•sarmer l'adversaire. De plus, la
visualisation d'un mouvement avec un sabre donne une conception plus claire du
mouvement „ effectuer „ mains nues. Les techniques de sabre ont eu une grande
importance dans l'•laboration de l'a€kido par Ma‹tre Ueshiba. Enfin, l'•cole • Dayto Ryu Ž
fut une source majeure pour le fondateur (Le Sok• - d•positaire/propri•taire de ce jutsu -
•tait Ma‹tre Tak•da, professeur de Ueshiba), et cette •cole comprend notamment un
certain nombre de techniques „ mains nues pr•vues pour les samoura€s ayant perdu ou
cass• tout ou partie de leur sabre, en gestes facilement assimilables pour un sabreur. On
peut aussi consid•rer que, fondamentalement, une technique d'A€kido ne peut se r•aliser
efficacement que si • l'entr•e Ž, l'instant de mise en relation entre les deux protagonistes
au moment de l'attaque est r•ussie. C'est l'instant • a€ki Ž, fraction de seconde ou
l'harmonie est ou n'est pas, que le g•nie martial de Morihe€ Ueshiba a su percevoir et
d•velopper. La pratique des armes permet de se focaliser principalement sur cet instant.
La pratique des armes est trƒs diverse :
Œ Jo (b‚ton) contre jo ;
Œ Jo contre mains nues / mains nues contre jo, pratique appel•e • jo nage Ž - lorsque
l'adversaire saisi votre Jo - ou • Jo dori Ž - lorsqu'il vous attaque avec un Jo;
Œ Bokken (sabre) contre bokken, pratique appel•e • ken tai ken Ž ;
Œ Bokken contre mains nues / mains nues contre bokken, pratique appel•e • tachi dori Ž ;
Œ Bokken contre Jo / sabre contre b‰ton, pratique appel•e • ken tai jo Ž ;
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l'enfoncer). Pour prendre une image : lorsque l'on •taie un mur, le mur et l'•tai sont en
opposition, ils se renforcent mutuellement ; de m†me si tori s'oppose „ uke, il le renforce
sur ses positions, il le stabilise, alors que s'il l'accompagne dans son mouvement, il
maintient le d•s•quilibre ;
Œ agir comme un interm•diaire entre un •tat de violence et un •tat o‡ la violence n'est plus
: on laisse la violence se d•ployer o‡ elle ne peut nuire. On peut comparer la personne
qui agit de cette faŠon „ un • passeur d'orages Ž : non pas celui qui emp†che les orages
de tomber, mais celui qui les dirige de maniƒre „ ce qu'ils ne fassent pas de d•g‰ts. Il ne
cherche pas „ dominer, mais „ d•bloquer l„ o‡ il y a fixation (sur une •motion, sur la
violence ou l'attaque comme telle, etc.) Aprƒs le d•blocage, il ne conduit pas
consciemment la violence ƒ ce serait l„ une forme de domination ƒ mais la laisse couler
vers un endroit pr•d•termin•, o‡ elle ne peut nuire[5] .
On peut y voir une progression
Œ partant du niveau psychomoteur (• l'esprit et le corps Ž, unir nos propres •nergies) ;
Œ au niveau technique (s'unir avec l'•nergie des autres et par l„ cr•er un vide) ;
Œ puis au niveau mental (• †tre Ž le vide, voir Budo > Budo et spiritualit„).
Il serait bien s“r futile d'essayer d'• †tre le vide Ž avant d'†tre capable d'en cr•er un ou
d'essayer de s'unir avec des •nergies ext•rieures lorsqu€on n€est pas encore capable d'unir
ses propres •nergies internes. Un concept de progression semblable se retrouve dans
l'enseignement du Tenshin A€kido : on commence par le g€ (’ , dur : nos techniques sont
angulaires, ex•cut•es avec force), ensuite vient le j• (“ , flexible : nos techniques
deviennent flexibles, on se sert de la force de l'autre) et finalement le ry• (” , flux : nos
techniques • coulent Ž comme de l'eau, on laisse passer la force de l'autre).
Pour cultiver cette notion de l'•nergie, on pratique en d•but et en fin de s•ance des
exercices respiratoires. Dans la symbolique tao€ste, ces exercices sont l„ pour mettre en
mouvement l'•nergie vitale (le ki, qui signifie aussi le souffle).
Morihei Ueshiba •tait aussi un adepte de la secte shinto€ste …moto-ky€. Une de ses
intentions, en fondant l'a€kido, •tait de promouvoir la paix et l'harmonie entre les †tres, afin
de cr•er une soci•t• meilleure. Le terme • concordance des •nergies Ž renvoie donc
•galement „ une conception de la soci•t• o‡ les gens coop•reraient entre eux vers la paix
et l'harmonie plut…t que de s'affronter. Dans sa dimension mystique la plus extr†me, il
consid•rait l'a€kido comme une priƒre gestuelle, semblable aux mudr‚ bouddhiques,
associ•e „ une priƒre vocale, le kotodama.
Œ uke est toujours en d•s•quilibre, ce qui implique un travail sur les directions, l'extension
des bras et la continuit• du mouvement (ki no nagare).
Cette attitude est trƒs importante et indispensable aux progrƒs. Dans un combat r•el, un
mouvement ne pr•sentant pas la plus parfaite exactitude est inefficace. L'efficacit•
martiale, pour un a€kidoka, ne r•side pas dans l'agressivit• qui mƒne „ la destruction, mais
dans l'attitude.
Une des maniƒres d'•valuer la justesse martiale est de marquer des atemi (coups) (par
exemple lancer la main ouverte ou le poing vers le visage du partenaire pour simuler un
coup de poing) : si tori a la possibilit• de frapper, c'est que son attitude est correcte, et si
uke peut frapper, c'est que tori a fait une erreur. Le port de tels coups est indispensable sur
certaines techniques, la r•action de uke „ ce coup •tant utilis•e. Mais il n'est pas
n•cessaire de porter r•ellement ces coups. Certaines branches de l'a€kido vont jusqu'„
supprimer le marquage des atemi ce qui n'est pas sans susciter des
controverses[r•f.‚n•cessaire].
C'est ainsi que l'a€kido peut se pr•tendre „ la fois • martial Ž et • non-violent Ž : il n'est pas
n•cessaire d'†tre violent pour †tre efficace martialement, l'†tre est m†me contre-productif
en a€kido.
Pour des raisons p•dagogiques, les mouvements sont parfois montr•s avec une grande
amplitude, alors qu'en combat r•el les mouvements courts sont plus efficaces (rapidit• et
•conomie d'•nergie). Les mouvements se raccourcissent spontan•ment avec la tension
nerveuse (stress) de l'agression, ils raccourcissent •galement au fur et „ mesure de la
progression du pratiquant.
La pratique r•guliƒre et assidue de l'a€kido permet aussi de pr•parer un individu
physiquement (souplesse, rapidit•, musculature), mentalement (calme et ma‹trise de soi) et
techniquement (respect de la distance de s•curit•, ouverture, placement, gestion de
plusieurs attaques simultan•es).
La garde : kamae - ˜ ™
La garde de base en a€kido est la
position hanmi (san kaku š › ,
litt•ralement • trois points Ž, en
triangle). Le pied avant est dans
l'alignement de la jambe, le pied
arriƒre ouvert avec un angle
d'environ 50” par rapport „ l'axe
du pied avant. Le poids est r•parti
sur la plante des deux pieds, les
talons trƒs l•gers. Dans cette
position les hanches se placent
naturellement de trois quart.
La tenue
La tenue de base est le keikogi (v†tement d'entra‹nement), appel• „ tort • kimono Ž. Il
s'agit du m†me qu'en judo. Il se compose d'une veste et d'un pantalon en coton blanc. La
veste est ferm•e par une ceinture (obi). Lorsque le professeur estime que l'•lƒve a acquis
une technique satisfaisante il l'autorise „ porter le hakama, une sorte de pantalon flottant
noir ou bleu fonc•. Cependant, selon les dojos et les •coles la p•riode o‡ le hakama est
port• peut varier : le pratiquant est autoris• „ le mettre dƒs le d•but, „ partir du 3e, 2e ou
1er ky•• L'a€kido se pratique pieds nus sur le tatami (ou, „ d•faut de tatami, sur un tapis),
mais l'•tiquette enseigne qu'il faut s'y rendre avec des chaussures pour des raisons
d'hygiƒne ; les pratiquants utilisent en g•n•ral des nu-pieds appel•s z€ri. Les z€ri doivent
†tre dispos•es perpendiculairement au tatami, la pointe en direction de l'ext•rieur afin de
pouvoir repartir rapidement.
Les grades
Le systƒme des grades dan dans les Bud‘ est d•velopp• au Japon par Jigor‘ Kan‘ dƒs le
XIXe‚siƒcle afin de remplacer le systƒme traditionnel de certificats d'aptitude permettant
d'enseigner (soit en succ•dant au ma‹tre, soit en fondant sa propre •cole). Cela en cr•ant
des •tapes interm•diaires, plus modernes et progressives, les grades ky• et dan. Les •lƒves
d'Ueshiba d'avant-guerre n'ont pas eu de grades dan semble-t-il, mais des certificats dits
menkyo kaiden.
Dans certaines •coles d'a€kido (car ce n'est pas syst•matique[19] ), le d•butant se voit
attribuer le grade 6e ky•, puis progresse jusqu'au 1er ky•. Les passages de grade ky• se
font au dojo (lieu de pratique) par le professeur lui-m†me. Puis, le pratiquant passe le 1er
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dan, le grade le plus •lev• •tant le 10e dan (accord• uniquement „ titre posthume ou
exceptionnellement pour des personnes de haut niveau).
Il n'existe en a€kido que deux couleurs de ceinture : blanc et noir. On porte la ceinture
blanche du 6e au 1er ky•, puis la ceinture noire „ partir du 1er dan. Certains dojo utilisent
des ceintures de couleurs (blanc, jaune, orange, vert, bleu, marron, noir) diff•rentes pour
marquer le niveau, et ainsi donner des repƒres de progression aux jeunes pratiquants,
parfois aussi aux adultes.
Le professeur autorise le port du hakama lorsqu'il juge que le pratiquant a atteint un niveau
suffisant. Selon les dojos, cela se fait au 3e ky• (•quivalent de la ceinture verte au judo) ou
au 1er ky• (•quivalent „ la ceinture marron) ou avant. Toutefois, certaines •coles ne
l'autorisent qu'„ partir du 1er dan.
La ceinture noire n'est pas une marque de ma‹trise, le 1er dan est un •tudiant (shodan) qui
a acquis les bases. Les usages peuvent toutefois varier d'une •cole „ l'autre. Dans certains
dojo, l'•tude, qu'on appelle bukiwaza, des techniques avec armes (bokken, j€, etc.) est
consid•r•e comme indissociable de l'•tude des techniques „ mains nues (taijutsu). Une
progression en parallƒle dans ces deux domaines est obligatoire ; on ne peut, par exemple,
pr•tendre passer le 3e ky• en taijutsu si l'on n'a pas atteint au minimum le 4e ky• en
bukiwaza, et inversement, de sorte qu'il y a „ tout moment au plus un ky•, ou un dan, de
diff•rence entre le niveau dans ces deux domaines de pratique.
…tiquette
Comme dans tous les budo, l'•tiquette, ou reishiki, a une importance particuliƒre en a€kido.
En effet, on peut voir les arts martiaux comme reproduisant des situations de combat dans
un cadre pacifique (l'entra‹nement). L'•tiquette vise alors „ garantir l'int•grit• physique ‚
•viter les blessures ‚ et mentale ‚ •viter les situations de domination ‚ des pratiquants,
mais aussi „ garder „ l'esprit que l'on est en situation de combat, ce qui fait la diff•rence
avec d'autres activit•s sportives.
L'a€kido en France
Hors du Japon, la France est le pays qui compte le plus de pratiquants d'a€kido[22] , avec
plus de 60 000 licenci•s[23] .
Pratiqu• „ l'origine au sein de la f•d•ration de judo, la FFJDA, l'a€kido s'est s•par• de cette
f•d•ration en 1982 avec la cr•ation de deux f•d•rations:
Œ la FFLAB (F•d•ration FranŠaise Libre d'A€kido et de Budo) qui devint en 1983 la FFAB
(F•d•ration FranŠaise d'A€kido et de Budo),
Œ la F•d•ration franŠaise d'a€kido, d'a€kibudo et affinitaires (FFAAA ou 2F3A) en 1985.
Agr••s par le ministƒre de la Jeunesse et des Sports, ces deux f•d•rations sont
r•guliƒrement pouss•es „ la fusion de la part des pouvoirs publics, la l•gislation ne
permettant qu'un seul agr•ment par discipline. Du fait de l'agr•ment, l'UFA (Union des
F•d•rations d'A€kido), structure chapeautant les deux f•d•rations, est seule habilit•e „
d•livrer des grades dan et des dipl…mes d'enseignement reconnus par l'ˆtat franŠais.
Outre ces deux f•d•rations, il existe un grand nombre de groupes o‡ les diff•rences sont
d'ordre p•dagogique, technique, spirituel, personnel, hi•rarchique, sportif, etc. Ces
groupes ont leurs structures et systƒmes de d•livrance de grades propres.
Annexes
Bibliographie
[24]
Œ Apada bibliographie, •‚Bibliographie a€kido ‚Ž, octobre 2001
Œ F. Ceresa, LeŠons d'a€kido : guide pratique photographique, ˆd. de Vecchi, Paris, 2000
(ISBN 2-7328-6755-1).traduit de l'italien
Œ (en) Kissh‘maru Ueshiba, The Spirit of Aikido, Kodansha International, 1984 (ISBN
0-870118-50-1)
P‚riodiques
Œ •‚A€kido et a€kibudo‚Ž, dans Karat„ Bushido, ˆd. Europ•enne de magazines, vol.‚19,
no‚hors-s•rie, mai-juin 2003 (ISSN‚ 1248-2994 [25])
Articles connexes
Œ Directement li•s „ l'a€kido :
Œ A€kibudo
Œ Aikikai | Birankai | Histoire de l'a€kido
Œ L'art de la paix : Enseignements du fondateur de l'a€kido
Œ Morihei Ueshiba | Shodokan | Stage d'a€kido | Techniques d'a€kido
Œ Arts martiaux proches :
Œ A€kijutsu | A€kiryu | Hapkido | Judo | Ju-jitsu | Kinomichi | Yoseikan Budo
Œ Voir aussi :
Œ Arts martiaux | Bud‘ | Dan | Ky’ | Dojo | Grades japonais | Iwama | Ki | Tori et uke
Liens externes
[26]
Œ ‚ A€kido sur Commons
Notes et r‚f‚rences
[1] • ne pas confondre avec l'a€kibudo actuel (depuis 1980) issu d'une branche dissidente de l'enseignement de
Ueshiba, se revendiquant d'un filiation ant•rieure „ celle-ci (Voir Historique Aikibudo (http:/ / www. aikibudo.
com/ akbd/ version_fr/ 01_historique/ aikibudo. htm)) et se d•marquant en particulier des aspects non-violents
de la philosophie de Ueshiba puisque : • bas• sur des techniques de d•fense dont le but est de d‚truire
l'adversaire Ž (extrait -cependant non sourc„- de l'introduction „ l'article a€kibudo)
[2] Aikido and the Dynamic Sphere, op.‡cit., p. 16-96.
[3] (en) Encyclopedia of Aikido 2006 by Stanley Pranin (http:/ / www. aikidojournal. com/ encyclopedia.
php?entryID=18), sur aikidojournal.com
[4] Tout comme Jigoro Kano n'a pas incorpor• au judo les techniques de jiu-jitsu qu'il jugeait trop dangereuses.
[5] Olivier Gaurin, Comprendre l'aƒkido, Paris, Les •ditions de l'ˆveil, 2001, (ISBN 2-84617-018-5)
[6] Voir – Concordance des •nergies
[7] „La Voie du Guerrier a •t• m•comprise comme moyen de tuer et d•truire. Ceux qui recherchent la comp•tition
commettent une grave erreur. Frapper, blesser, ou d•truire est le plus grave p•ch• que puisse commettre un
†tre humain. La v•ritable Voie du Guerrier est de pr•venir le meurtre, c€est l€Art de la Paix et le pouvoir de
l€Amour… (M. Ueshiba) 3ƒme satori de O Sensei (http:/ / www. aikido-paris-idf. org/ ?page=historique)
A€kido 17
[8] • Je t'enseignerai comment †tre utile aux autres et „ la soci•t• avec cet art martial. Ž tel fut le propos tenu par
Morihei Ueshiba fondateur de l'a€kido „ Morihiro Saito venu requ•rir son enseignement : • La rencontre avec
Morihei Ueshiba Ž (http:/ / aikido-france. net/ articles/ saito3/ ) extrait du propre t•moignage de Morihiro Saito
[9] Si le patriotisme de Ueshiba ne pr†te pas „ controverse son pacifisme est bien plus accr•dit• par ses propos
humanistes (voir dans les notes le propos tenu „ Morihiro Saito venu requ•rir son enseignement) et par sa
contribution aux orientations de l'•volution de l'a€kido que par ses engagements auprƒs de Onisaburo Deguchi
gendre de Nao fondatrice de l'Omoto Kyo organisation sectaire dont les discours pacifiques et internationalistes
se doublaient d'id•ologies et de pratiques „ caractƒre fascisant (Cf. A€kido Journal : •ditorial 10 de f•vrier 2004
(http:/ / fr. aikidojournal. net/ archive/ 2004/ 2/ editorial/ ))
[10] Mitsugi Saotome, Aikido & The Harmony of Nature, Shambhala, 1986, (ISBN 0-87773-855-6)
[11] [pdf] Manuel du pratiquant (http:/ / perso. wanadoo. fr/ aikido. herblay/ ManuelPratiquant2003. pdf), Paris,
•d. FFAB, 2003, 32 p.
[12] Morihei Ueshiba et les croquis de Takako Kunigoshi, Budo Renshu (1re •d. 1933) ; •dit• en franŠais sous le
titre Techniques de budo en aƒkido, trad. Ch. Tsuji et G. Blaize, Paris, •d. Guy Tr•daniel, 1997 (ISBN
2-85707-991-5)
[13] L'absorption peut se traduire par un d•placement (qui alors se confond avec l'entr•e) mais dans certains
styles celui-ci est „ peine perceptible voire se r•duit m†me „ un simple abaissement du centre de gravit• de tori
par une accentuation de la mobilisation du hara
[14] Le d•s•quilibre initial de uke d•coule directement du fait que l'attaque de uke a •t• contrari•e par la mobilit•
de tori, „ l'exemple d'une porte qui s'ouvre de maniƒre inattendue alors qu'on s'appr†te „ la pousser.
[15] Parmi ces contr…les on retrouve des clefs identiques „ celles qui conduisent aux immobilisations mais
•galement de simples entraves „ la libert• de mouvement du partenaire, que ce soit par un positionnement
dans l'espace ou des contacts au niveau des articulations emp†chant uke de retrouver son •quilibre ou le
conduisant „ aggraver ce d•s•quilibre dans la suite de son attaque
[16] Extrait de • Entretien avec O Sensei Morihei Ueshiba et Kisshomaru Ueshiba Ž (http:/ / aikido. passion. free.
fr/ ?2005/ 02/ 20/ 87-entretien-avec-o-sensei-morihei-ueshiba-et-kisshomaru-ueshiba) publi• en Japonais sous le
titre A€kido par Kisshomaru Ueshiba, Tokyo, Kowado 1957 (pages 198-219), traduit du Japonais par Stanley
Pranin et Katsuaki Terasawa, traduit de l€anglais par Philippe Chau, D•cembre 2002
[17] Voir premiƒre partie de l' article (http:/ / www. paris20. aikido. fr/ ?Transmission) de Andr• COGNARD de
l'Academie d'aikido Paris XX
[18] • ... Quand il introduisait une technique comportant une saisie „ deux mains, les techniques suivantes
devaient toutes commencer avec la m†me saisie. O-Sensei nous enseignait deux, trois ou quatre niveaux de
techniques. Il commenŠait par la forme de base et continuait, niveau par niveau, jusqu'„ la forme la plus
avanc•e Ž ainsi t•moigne Morihiro Sait‘ •lƒve de Morihei Ueshiba durant de longues ann•es : • L'entra‹nement
„ l'Aiki Dojo Ž (http:/ / aikido-france. net/ articles/ saito3/ )
[19] (en) Adele Westbrook et Oscar Ratti, Aikido and the Dynamic Sphere, Charles E. Tuttle Company, Tokyo,
Japan, 1970. (ISBN 9780804800044)
[20] Budo Renshu, Morihei Ueshiba (1933) ; •dit• en franŠais sous le titre Techniques de budo en aƒkido, trad. C.
Tsuji et G. Blaize, •d. Guy Tr•daniel Editeur (1998) ‚ p27
[21] http:/ / champigny. aiki. free. fr/ aikido. html
[22] L'article suivant Mathieu Perona, •‚ L'Aikido aujourd'hui (http:/ / www. parisaikidoclub. com/ spip/ spip.
php?article95)‚Ž, 2002, Paris Aikido Club. Consult• le 16 novembre 2007 reprend les chiffres fournis par l'IAF
(Internation Aikido Federation, •‚ Nations membres de l'IAF (http:/ / aikido-international. org/ index.
php?option=com_wrapper& Itemid=32)‚Ž, 2007. Consult• le 16 novembre 2007, qui pr•sentent de multiples
manques et invraisemblances.)
[23] Prƒs de 30 000 licenci•s d'aprƒs le Site officiel de la FFAB (http:/ / www. ffab-aikido. fr/ fr/ ), 2007. Consult•
le 16 novembre 2007 et 30 556 d'aprƒs le Site officiel de la FFAAA (http:/ / www. aikido. com. fr/ cadre.
asp?fichier=lafederation. htm), 2007. Consult• le 16 novembre 2007. Ce chiffre est indicatif, les deux
f•d•rations accueillant des pratiquants d'arts affinitaires, et de nombreux clubs n'•tant licenci•s „ aucune des
f•d•rations.
[24] http:/ / www. apada. org/ BIBLIO/ Aikido. html
[25] http:/ / worldcat. org/ issn/ 1248-2994& lang=fr
[26] http:/ / en. wikipedia. org/ wiki/ Commons%3Acategory%3Aaikido
La version du 26 janvier 2008 de cet article a •t• reconnue comme • bon article Ž, c'est-„-dire qu'elle
r•pond „ des critƒres de qualit• concernant le style, la clart•, la pertinence, la citation des sources et
l'illustration.
Sources et contributeurs de l'article 18
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