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MATERIAUX
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9 heures de 9 heures de 9 heures de
Cours Travaux Travaux
Magistral Dirigés Pratiques
• 3A Caractéristiques mécaniques
Caractérisation des • 3B Essai de traction Voir Module TCMa
matériaux • 3C Autres essais
• 4A Décomposition (26)
• 4B Préliminaire (29)
• 4C Traction (30)
Sollicitations simples • 4D Compression (31)
• 4E Cisaillement (35)
• 4F Torsion (41)
• 4G Flexion (48)
RdM Thierry Boulay 4
Sommaire
Rigidité ou souplesse
La pièce ne doit pas subir de déformations excessives par rapport à son
utilisation
Stabilité
La pièce doit conserver son « intégrité »
Endurance
La pièce doit tolérer un effort répété
Résilience
La pièce doit pouvoir accepter un effort dynamique et donc absorber
une quantité d’énergie sans être détériorée.
RdM Thierry Boulay 6
Modélisation
• 1A Solide indéformable / déformable
Solide indéformable
En statique on a considéré que les déformations étaient négligeables devant
les dimensions du système et surtout qu’elles ne perturbaient pas les
déterminations des efforts.
Solide déformable
Cette hypothèse n’est pas de mise en Résistance des Matériaux puisqu’il
s’agit au contraire de déterminer les déformations et savoir si elles sont
acceptables, non pas au sens des grandeurs mais au sens des contraintes
technologiques quelles entraînent.
État repos
déformation
DEFORMATIONS NON
COMPATIBLES
RdM Thierry Boulay 7
Modélisation
• 1B Systèmes équivalents
Remarque
En statique on a vu qu’un solide soumis à n forces pouvait être représenté par
un solide soumis à une force résultante.
En Résistance des Matériaux il ne faut pas réduire les actions mécaniques
appliquées en des points différents à un torseur équivalent en un autre point.
Exemples
Changement du point d’application de l’A.M. Changement par des forces équivalents
Force au
milieu
Force
en haut Force sur
appuis
Force à
l’extérieur
Force
en bas Force à
l’intérieur
RdM Thierry Boulay 8
Modélisation
• 1C Modélisation
Le choix de la modélisation peut avoir des conséquences sur la nature des A.M.
• donc
et 1C Modélisation
sur les contraintes et déformations trouvées par rapport aux valeurs
réelles.
Le modèle
R S
dp>da
da
Lon
g ueu
r (m )
Masse totale
Moment quadratique
Il s’agit d’une grandeur complexe ; mathématiquement parlant elle est
exprimée par :
y x dS
Centre de
Gravité de la I 0 y = ∫ x ⋅ dS
2
YG surface
S
S x
XG
Moment quadratique
Pour une surface simple de ce type on peut le déterminer en
utilisant :
h
I u = I Gx + S ⋅ d 2
G x
d
b u Surface
Distance entre
b ⋅ h3 b⋅h 3
I Gx = Iu = les deux axes
12 3
Moment quadratique
y
Mettre en place un repère
Décomposer en surfaces
élémentaires
Décomposition Décomposition
pour Iu pour Igi
Addition Huyghens
O x Huyghens Addition
Moment quadratique
Moment quadratique
Rappel
Un matériau est constitué d’atomes répartis suivant un réseau cristallin.
Les forces interatomiques maintiennent les atomes aux nœuds du
réseau. Ces phénomènes provoquent la cohésion des particules de
matière et permettent au solide de résister aux effets des efforts
extérieurs. Chaque particule est soumise aux forces de cohésions fi .
Hypothèses
Le matériau est un milieu continu, il possède donc les propriétés suivantes :
Ligne moyenne
er n ou lli
B
Sans
Ave
cB
ern
oul
li
Section plane
d d
ZONE D’ETUDE
x
y
En augmentant l’intensité de
l’une ou l’autre des actions on
F
arrive à la rupture de la poutre.
z
Sous x
l’action du
moment Les tensions internes
dépassent les forces de
M cohésion de la matière
RdM Thierry Boulay 21
Forces de cohésion
• 2B Forces intérieures
Tronçon II
On peut réaliser « par la
nç onI pensée » autant de
Tro
F5 coupes fictives planes
F3 que l’on souhaite.
F2 fi2/1
Plan de coupe
fictive
Il en existe 2 sortes :
fti2/1 fi2/1
• La contrainte normale σ (SIGMA)
Plan de
fni2/1 fni
coupe ∆S σ=
∆S
fictive
• La contrainte tangentielle τ (TAUX)
fti
τ=
∆S
RdM Thierry Boulay 23
Forces de cohésion
• 2D Conditions d’équilibre
F3
fi2/1
F1 Pour que 1 soit à l’équilibre
Plan de coupe
fictive
Tronçon 1 F2
∑ Fext /1 + ∑ f int 2 / 1 = 0
∑ Fext /1 + ∑ f int 2 / 1 = 0
En fonction des AME appliquées sur le solide, dans le plan d’une coupe
fictive on peut trouver des éléments de réduction des forces de cohésions
sur les trois axes d’un repère de centre G.
y
F3
fi2/1
F1
x
G
Plan de coupe z
fictive
Plan de coupe
Tronçon 1 F2 fictive
C’est en fonction des valeurs non nulles de ces éléments de réduction que
l’on définira le type de sollicitations que subit la poutre dans chaque coupe
fictive.
N
Î Relation Contrainte / Efforts σ=
S
∆l
Î Relation Déformation / Efforts ou Contrainte σ = E ⋅ε = E ⋅
l
R...
Î Inéquation de Résistance σ≤
α
N
Î Relation Contrainte / Efforts σ=
S
∆l
Î Relation Déformation / Efforts ou Contrainte σ = E ⋅ε = E ⋅
l
R...
Î Inéquation de Résistance σ≤
α
En Traction En Compression
σ=N/S>0 σ=N/S<0
Conditions réelles
On va ici voir apparaître la notion de concentration de contraintes.
Il existe de nombreux cas où la barre présente des irrégularités telles que :
• gorge,
• trou,
• épaulement,
• filetage.
Le champ de contraintes n’est alors plus constant.
σn σmax=2.5σn
Filetage ISO :
Conditions réelles
d d/2 d/2 d
r r
r
σmax=kσn
r/d 0.05 0.1 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Gorge 2.55 2.35 2.05 1.62 1.4 1.3 1.22
Trou 2.65 2.5 2.3 2.2 2.1 2.06 2.02
épaulement 1.92 1.8 1.66 1.5 1.38 1.28 1.22
RdM Thierry Boulay 34
Sollicitations simples
• 4E Cisaillement
Conditions
Ligne moyenne rectiligne
Le torseur de cohésion n’est valable qu’en UN seul point
¾Si N=0 ; Ty≠0 et/ou Tz≠0 ; Mt=0 ; Mfy=0 ; Mfz=0 Î on a du cisaillement
Expérience
F=0 F=-….
A A i
C γ
ε ε est ε
C’
constant
B D B D’
F=0 F=….
i i
tgγ = si ε → 0 alors γ = Force proportionnelle à γ
ε ε
RdM Thierry Boulay 35
Sollicitations simples
• 4E Cisaillement
Formulaire
T
Î Relation Contrainte / Efforts τ=
S
Formes paraboliques
y
z τ=
4 ⋅T
3⋅π ⋅ R
[
4
R2 − y2 ]
Plan de coupe fictive
Conditions réelles
Si l’on veut tenir compte du gauchissement des surfaces lors du cisaillement
on peut utiliser les surfaces réduites, à savoir :
Rectangle plein 5
S = b⋅h S1 = S ⋅
6
Cylindre plein 9
S =π ⋅R 2
S1 = S ⋅
10
Cylindre creux 3
S = 2 ⋅π ⋅ R ⋅ e S1 = S ⋅
64
RdM Thierry Boulay 38
Sollicitations simples
• 4E Cisaillement
Conditions réelles
Fixation par rivetage :
e est grand, le serrage du rivet entraîne
e
un frottement des tôles, le rivet rempli
complètement le logement
Préférer : 2 sections
cisaillées par
rivet
Particularité :
F
-F
T=F/4 T=F/4 T=0 T=F/4 T=F/4
Au-delà de 4 rivets alignés les rivets centraux ne prennent plus de chargement
RdM Thierry Boulay 39
Sollicitations simples
• 4E Cisaillement
Conditions réelles
Fixation par soudage :
Section cisaillée
Expérience
Expérimentation
C’
B’ α1
α α α1
A = = cste = θ
l B C
Mt l l1
ρ
l1 Angle de déformation
unitaire [rad/mm]
Mt
Î Relation Déformation / Efforts ou Contrainte θ=
G ⋅ I0
R..g
Î Inéquation de Résistance τ≤
α
e
Plan de coupe fictive
Mt
τ=
2 ⋅π ⋅ e ⋅ R2
Conditions réelles
La transmission des couples peut se faire par l’intermédiaire de :
•Roues, poulies, engrenages,
•Joints d’accouplement,
•Disques d’embrayage.
Pour les deux premiers cas, la transmission de puissance se fait soit par
clavettes soit par cannelures. La répartition des contraintes est alors de la
forme suivante :
d’
Zone non Zone
perturbée perturbée
Conditions réelles
Pour les clavettes
r : rayon de fond de rainure
s τ = k ⋅τ d
r/s 0,1 0,2 0,33 0,5
Conditions réelles
Pour le cas de l’embrayage, le
couple transmis est souvent le
résultat du principe du frottement
(ou de l’adhérence) et d’un
effort de poussée d’un
disque moteur sur un disque
récepteur.
On aura alors à vérifier que la
somme des deux sollicitations
de torsion et de compression
est compatible avec les
caractéristiques du matériau. pignon
récepteur
Poulie
motrice
RdM Thierry Boulay 46
Sollicitations simples
• 4F Torsion
Conditions réelles
Cas des poutres réelles à section circulaires mais variables.
τ = k ⋅τ d r D τ = k ⋅τ d
d r d
¾Si N=0 ; Ty≠0 et/ou Tz≠0 ; Mt=0 ; Mfy≠0 et/ou Mfz≠0 Î on a de la flexion
Remarque
Force
flèche La déformée
R...
Î Inéquation de Résistance σ≤
α
RdM Thierry Boulay 49
Sollicitations simples
• 4G Flexion
y
Sens de l’action
mécanique extérieure
Mf
σ=
I αβ
v
Plan de coupe fictive
0,5 1,5
RdM x Thierry Boulay 52
Sollicitations simples
• 4G Flexion
x
0 0 − x 0 0
Transport au point G {T A
S/I }=
7200 0
= ∧ =
−
A G 7200 0
7200 G7200 7200 x
N AC + 0 = 0 ⇒ N AC = 0 pas de traction
AC AC
TY + 7200 = 0 ⇒ TY = −7200 cisaillement
Mfz AC − 7200 x = 0 ⇒ Mfz AC = 7200 x flexion
N CD + 0 + 0 = 0 ⇒ N CD = 0 pas de traction
CD CD
TY + 7200 − 5000 = 0 ⇒ TY = −2200 cisaillement
Mfz CD − 7200 x + 5000( x − 0.5) = 0 ⇒ Mfz CD = 7200 x − 5000( x − 0.5) flexion
A C D G x
0
{T C
S/I }=
0
{T D
S/I }=
− 8000 0
0,5 − 5000 0 D
1,5 C
x
Transport au point G
0 0 − ( x − 1.5) 0 0
{T D
S/I }=
−
= ∧ =
D
8000 0 G − 8000 0 − 8000 G − 8000 8000 ⋅ ( x − 1.5)
PFD au point G avec résolution
N DB + 0 + 0 + 0 = 0 ⇒ N DB = 0 pas de traction
DB DB
TY + 7200 − 5000 − 8000 = 0 ⇒ TY = 5800 cisaillement
Mfz DB − 7200 x + 5000( x − 0.5) + 8000( x − 1.5) = 0 ⇒ Mfz DB = 7200 x − 5000( x − 0.5) − 8000( x − 1.5) flexion
A Cx E D B
1,5 m 0,5 m 1,25 m
2,5 m
Ty 5800 N
x
-2200 N
-7200 N
5800 Nm
Mfz(x) 3600 Nm
???=y(x) x
y(x) x
Les trois fonctions y(x) sont des primitives, qu’il faut calculer.
A Cx E D B
y(x) x
Le calcul des primitives fait apparaître des constantes d’intégration qu’il faut
déterminer.
• On a d’abord la continuité entre fonctions :
A Cx E D B
y(x) x
x x x
y AC ( x = 0) = 0 y DB ( x = 2.5) = 0
(e) : y AC ( x = 0) = 0 ( f ) : y DB ( x = 2.5) = 0
b ⋅ h3 4 ⋅ h3 107.4 ⋅12
Iαβ = 107.4cm = 4
= ⇒h=3 ≥ 6.85cm
12 12 4
Dans la limite des déformations élastiques, une poutre sollicitée par n actions
extérieures indépendantes est équivalente, aux sens des sollicitations, à la
somme de n poutres indépendantes sollicitées par chacune une action des n
actions extérieures prises séparément.
Superposition simple
P1 P2 Q=q.l q est la charge linéique en N/m
f totale ( x = l / 2) = ∑ f i ( x = l / 2)
l
a b
f1 ( x = l / 2) = P1 ⋅ b ⋅ (3l 2 − 4b 2 ) /(48E ⋅ Iαβ )
f 3 ( x = l / 2) = 5 ⋅ q ⋅ l 4 /(384 E ⋅ Iαβ )
RdM Thierry Boulay 64
Sollicitations composées
• 6A Flexion + Torsion
Cas très fréquent d’un arbre qui doit transmettre un couple par l’intermédiaire
de plusieurs pignons.
Les contraintes ne sont pas de même nature puisque la torsion fait naître des
contraintes tangentielles tandis que la flexion fait naître des contraintes
normales. Elles agissent simultanément sur une même fibre. On exprime donc
un moment de flexion idéal.
1 1
Mfidéal = (1 − ) Mfz + Mfz 2 + Mt 2 Formule de Mohr-Caquot
2λ 2λ
Les contraintes ne sont pas de même nature puisque la torsion fait naître des
contraintes tangentielles tandis que la traction fait naître des contraintes
normales. Elles agissent simultanément sur une même fibre.
On exprime donc une contrainte normale idéale :
σ idéal = σ + 4τ 2 2
N Mt
σ= τ=
I0
S v
Les contraintes sont de même nature puisque la torsion fait naître des
contraintes tangentielles ainsi que le cisaillement. Elles agissent
simultanément sur une même fibre.
On exprime donc une contrainte tangentielle totale :
T Mt
τ totale = +
S I0
v
Les contraintes sont de même nature puisque la flexion fait naître des
contraintes normales ainsi que la traction. Elles agissent simultanément sur
une même fibre.
On exprime donc une contrainte normale totale :
N Mf
σ totale =± +
S I Gz
v
y y y
x’
x x x
>
z b ⋅ h3 h ⋅ b3
h
I Gx =
12 ? I Gz =
12
F F F F
L=l L = 2l L =l/2 L = 0,7l
RdM Thierry Boulay 70
Notions de flambage
• 7C Détermination de l’élancement
Définition
L’élancement est une caractéristique d’une poutre, elle est nommée λ et vaut
:
L (mm)
λ=
ρ (mm) : rayon de giration de la
section
π ⋅E
λC =
Re
RdM Thierry Boulay 71
Notions de flambage
• 7D Condition de résistance au flambage
2
λ Fadmissible
2 ⋅ ⋅ ≤ R pratique à la compressio n
λc S
Application
b=3mm ; h=50mm ; l=500mm ; E=210000MPa ; Re=240N/mm² ; Rpc=0,5Re
La poutre est encastrée à une extrémité et à l’autre libre.
Déterminer la force admissible pour ne pas avoir flambage.
Merci à eux…
Les grandeurs peuvent être dérisoires et il convient à votre niveau non pas de les
ignorer mais de s’assurer quelles ne sont pas fausses car elles peuvent engendrer
le rupture du système.
Alors à vos crayons et travailler non pas pour subir le système mais pour
l’observer, le comprendre, l’analyser et agir.