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MECANIQUE DES SOLS

3ème année
Programme

1. LES SOLS ET LA GEOLOGIE


2. IDENTIFICATION
3. COMPACTAGE
4. CONTRAINTES
5. HYDRAULIQUE
6. TASSEMENT
7.
Cours de mécanique des sols
Exercices de mécanique des sols
SANGLERATS

Cours de mécanique des sols


Exercices de mécanique des sols
SCHLOSSER

Cours de mécanique des sols


PHILLIPONNAT

Voir bibliothèque : rubrique MDS


CHAPITRE 1

LES SOLS ET LA GEOLOGIE


1/ OBJECTIF
Expliquer et quantifier le comportement
de matériaux

* un examen géologique du site est


indispensable

* permet de prévoir et d’expliquer


certaines propriétés

Pas de limite entre sols et roches


(résistance élevée)
2/ SOLS ET ROCHES ET LES MINERAUX
QUI LES COMPOSENT

ROCHES ERUPTIVES
(écorce terrestre)

ROCHES SEDIMENTAIRES
(érosion puis dépôts)

ROCHES METAMORPHIQUES
(fortes pressions et T°)
(cours de géologie)
PRINCIPAUX MINERAUX

A/ ROCHES ERUPTIVES

QUARTZ formé de silice cristallisé SiO2


FELDSPATHS 2 groupes en fonction
des cations :
• Feldspaths alcalins
• Plagioclases
FELDSPATHOIDES sous saturé en silice
MICAS etc.…
PRINCIPAUX MINERAUX

B/ ROCHES SEDIMENTAIRES
Se forment à partir déchets de la nature

Minéraux : Altération et érosion des roches


Végétaux : Transformation chimique des
fibres végétales
Animaux : Dépôts de coquillage, squelettes ..

On distingue 2 types de roches :


1er type de roches (sedimentaires)

 ROCHES MEUBLES OU SOLS

1- Argiles /
Décomposition des feldspath et des micas
• Kaolinite
• Illite
• Montmorillonite (la bentonite…)
(Sensibles à l’eau, Imperméable, Tasse ou gonfle)
2- Marnes / mélange argiles - calcaires
(% carbonates de chaux = a)

a < 10%..............argiles franches


10% < a < 30%.........argiles marneuses
30% < a < 70%...................marnes
70% < a < 90%......calcaires marneux
a > 90%...............calcaires francs
Sensibles à l’eau diminue quand % calcaire
3- sables et graviers
Sable de rivières, de mer, de dune…

4- Limons ou silts
• Dépôts fluviaux ou marins
• Taille de grains entre sable et argiles
5- Vases et Tourbes
• Dépôts très récents de matière organique
(vases)
• de débris végétaux en site aquatique (tourbes)

6- Charbon et Pétrole (roches sédimentaires)

7- Craie
2eme type de roches
ROCHES proprement dites
1- Conglomérats
Bétons naturels

2- Grés
Cimentation de sable (idem aux
conglomérats)

3- Molasses
Mélange calcaire-éléments schisteux-
argile
4- Flysch
Conglomérat de schistes micacés

5- Calcaires
•Roches très répandues
•constituées de carbonate de chaux

6- Gypses
•Solubles dans l’eau (vide=effondrement «fontis»)
•Fabrication du plâtre
•Eaux contenant du sulfate (dissolution du gypse)
eaux séléniteuses (danger pour le béton)
7- Anhydrites
• Roches dures
• S’hydrate en présence de l’eau pour se
transformer en gypse
• Transformation avec un grand gonflement (Un
phénomène dangereux pour les tunnels)
Formation des sols et des roches sédimentaires

• altération
• mode de dépôts
• consolidation
⌦ ALTERATION
Double processus

1- Désagrégation physique :
Variation de T°, érosion
action de la végétation (racines), action humaine

2- Altération chimique (effritement) :


Modification de la composition chimique (eaux)
Rapide dans les régions chaudes et humides

Altération d’une roche formation d’un sol


⌦ MODE DE DEPOT
• Formés sur place
• transportés

⌦ CONSOLIDATION
• Consolidation sous le poids de terre
• la cimentation
• les transformations chimiques
• Conduisent du sol à la roche sédimentaire

B/ ROCHES METAMORPHIQUES
Roches éruptives (cours de géologie)
⌦ LE SOL

Le matériau de base en génie civil


Sert de support pour les ouvrages
Matériau de construction
Sa fonction est passive et active

MATERIAU DE CONSTRUCTION
Carrières :
Digues, Remblais
Barrages en terre
Routes, autoroutes
Pistes d’envol
⌦FONDATIONS

Pour les structures :


pptés géotechniques du sol de fondation

Superficielles … … sol directement chargé


Profondes … … … transmission des charges au
delà d’une couche meuble

L’ingénieur doit prévoir l’amplitude des tassements


⌦ TALUS ET EXCAVATIONS

Surface non horizontale……….risque de rupture


par glissement

L’ingénieur doit évaluer :


- la hauteur de tranchée sans soutènement
- La pente d’un talus

(pptés des sols, des écoulements d’eau, de la charge)


⌦PROBLEMES PARTICULIERS

 Les vibrations, les explosions, les séismes


(des chocs)

 Le gel
(variation de volume de l’eau interstitielle)
⌦ SOLUTIONS
La mécanique des sols :
pptés physiques, hydrauliques et mécaniques

La solution des problèmes cités dépend aussi de :

L’apport géologique (formation des terrains)


La reconnaissance des sols (dépôts, essais in situ)
La mécanique des roches (comportement)
L’expérience
L’économie du projet (le choix)
⌦ CHAPITRE 2

Caractéristiques physiques des sols


IDENTIFICATION DES SOLS
⌦ Caractéristiques physiques des sols
1/ CONSTITUANT DU SOL
Ensemble de 3 phases

Phase liquide
Phase gazeuse
Phase solide :
Minéraux non argileux
quartz ….. ….. faible activité de surface
Particules argileuses
kaolinites, illites, montmorillonites
(composant différents de ceux de la roche mère)
Particules minérales ou organiques
colloïdes ….. ….. très fines et activité superficielle
Phase solide

Phase gazeuse

Phase liquide

CONSTITUANT DU SOL
⌦ PARAMETRES DE DEFINITION DES SOLS

ECHANTILLON ….. HOMOGENE

NON REMANIE
air
Va Wa= 0 PARAMETRES
DIMENSIONNELS
Vv
liquide
Vω Wω

V w
Solide

Vs Ws

Volumes Poids
⌦ Paramètres : diverses proportions

Va : volume de l’air Wa : poids de l’air =0


Vω : volume de l’eau Wω : poids de l’eau
Vv : volume du vide = Va+V ω
Vs : volume des grains solides Ws : poids des g. solides
V : volume total = Vs+Vv W : poids total = Ws+Wω

γ : poids volumique total = W/V


γ s: poids vol. des grains solides=Ws / Vs = 2.7 104 N/m3
γ d : poids volumique du sol sec = Ws / V
γ ω : poids volumique de l’eau = Wω / Vω
γ’ : poids volumique déjaugé (immergé) =γ-γω
⌦ Paramètres adimensionnels
Définissent :
1) Etat de compressibilité (sols pulvérulents)
2) Qttés d’eau et d’air (sols cohérents)
POROSITE n = VV/V <1

INDICES DES VIDES e = VV/VS

DEGRE DE SATURATION S = Vω / VV x100%


S=0 sol sec ; S=100% sol saturé ; S=x sol triphasique

TENEUR EN EAU ω = Wω / WS

NB ! e et n indiquent la relation du volume du vide /


volume de l’échantillon : n = e/1+e e = n/1-n
⌦ IDENTIFICATION DES SOLS

⌦ AIDE À LA COMPARAISON DES SOLS

Paramètres indépendants

La teneur en eau : ω = W – Ws / Ws
après séchage à l’étuve105°

Poids volumique γ, γ s, γ d : γ s = Ws / Vs
(pycnomètre)

Indice des vides : e = Vv/ Vs = V-Vs/Vs = (V/Ws) γs - 1


⌦ ESSAI d’IDENTIFICATION

1 - Granulométrie,
ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR TAMISAGE
ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR SEDIMENTOMETRIE

2 - Limites d’Atterberg

3 - Proctor,

4 - Teneur en eau,

5 - Essai au bleu.
1 - GRANULOMETRIE
1/ Identification
Pulvérulent ou Cohérent

2/ Analyse Granulométrique
Prévoir propriétés
(perméabilité, aptitude au tassement…)
courbe classification des sols

· Tamisage : d > 80 μ

3/ granulométrie (laboratoire) : · Sédimentométrie : d < 80 μ

· Centrifugation : d < 0.5μ


(recherche)
LE TAMISAGE d > 80 μ

1- Un échantillon 200D < W < 600D


D = dimension du plus gros éléments (mm)
W = poids de l’échantillon

échantillonage

2- Série de tamis

Batterie
de tamis

Tamis
LE TAMISAGE

3- Refus à peser (retenu sur chaque tamis)

4- % des refus cumulés à calculer

5- % des tamisats cumulés à déduire


(poids du sol sec pour chaque tamis de dimension Dy)

6- courbe granulométrique à tracer


(diagramme semi logarithmique)
(y en ordonnés et Dy en abscisse)
courbes
LA SÉDIMENTOMÉTRIE

d < 80 μ

Loi de Stokes
vitesse de chute = f (diamètre, densité, viscosité et γfluide )

Appareil de mesure : DENSITOMETRE


THEORIE DE L’ ESSAI :

Vitesse de sédimentation

résistance opposée par un liquide :


F=3πμDV
μ : Viscosité dynamique - D : Diamètre - V: Vitesse de chute

Le poids de la particule :
W = 1/6 π D3 (γ s- γ 0)
γs = Pds vol. de la particule sphérique
γ0 = Pds vol. du liquide (eau + défloculant)

Quand : F = W
particule sédimentera à V = cte
APPLICATION AUX SOLS :

On mesure un diamètre équivalent


(particule de sol non sphérique)

Concentration < 30 g/l sols argileux


et < 100 g/l sols sableux

Diamètre < 0.2 mm et > 0.002 mm

Concentration initiale = uniforme


GRANULOMETRIE

A T S
UL T
R E S
D ES I O N
IO N T AT
I TA T P R E
P L O T ER
E X T I N
E
⌦Coefficient d’uniformité d’HAZEN (étalement)
CU = D60 / D10
D60 Diamètre correspondant à 60% tamisat
D10 Diamètre correspondant à 10% tamisat

CU < 5 granulométrie uniforme


CU > 5 granulométrie étalée

D10
D60
⌦ Coefficient de courbure
CC = (D30)2 / D60 . D10
granulométrie est selon le cas :
• étalée ou serrée
• Continue ou discontinue
• Bien graduée ou mal graduée

D10 D30 D60


Équivalent de sable ES

Bien graduée ou mal graduée Qualité des sols sableux

Détermination
Prudence en interprétation E.S % éléments fins

Faible coût et rapide Important et très simple

sables à béton
contrôle
Peut servir en : sols utilisables en stabilisation
Choix granulats pour enrobés hydrocarboné
Équivalen
t de sable E
S

1- effectué sur des éléments < 5mm

2- échantillon placé dans une éprouvette

3- solution normalisée pour disperser les particules

4- on secoue énergiquement

5- on laisse décanter
Équivalen 1- après 20 mn
t de sable E
S un dépôt solide se forme au fond

Floculat
h2 h1 Sable
propre

2- on mesure la hauteur du
floculât de sol fin

E.S = h1/h2 (%)

Équivalent de sable ES
Équivalen
t de sable E
S

• Essai très utile pour l’appréciation de la qualité du sol


à faible plasticité (IP < 8)
Géotechnique routière

• ES = 0 ………….. argile pure


• ES < 30 ………….. sol trop plastique
• 30 < ES <50 …….. sol généralement stabilisé
• ES > 50…………... sol pulvérulent facilement compacté
• ES = 100% ……… sable pur
RECOMMANDATION
d’après le LCPC

Couches de chaussées : plasticité négligeable ou nulle

Couche drainante ES > 40


Couche de fondation ES > 20
Couche de base ES > 30
Matériaux tout-venant pour matériaux enrobés ES > 50
Sable pour béton ES > 70
⌦ Densité relative Dr

Précise la compacité actuelle d’un sable

Dr = emax - e / emax- emin

0 < Dr < 15% sable très lâche


15 < Dr < 35% lâche
35 < Dr < 65% moyen
65 < Dr < 85% compact
85 < Dr < 100% très compact
⌦ 2 Limites d’Atterberg

* Définition des frontières par Atterberg en 1911

* Consistance du sol en fonction de la teneur en eau

On mesure les limites d’Atterberg sur des fractions < 0.5mm (mortier)
⌦ Limite de liquidité ωL
1) sol se comporte comme un liquide
et s’écoule sous son propre poids

Coupelle de Casagrande

2) On remplit la coupelle
et on trace une rainure
Tracé du sillon …
Limite d
e liquidité
ωL

3) fermeture sur 1 cm / 25 coups

Fermeture de la rainure

ωL
Ou bien :

4) ωL = ω . (N / 25) 0.125
ω teneur au moment de l’essai
Courbe N = f (ωL) à N coups (15 < N < 35)
⌦ Limite de plasticité ωp
sol perd sa plasticité , friable

possibilité de former un rouleau de 3cm

se fissure quand on le soulève de 1 à 2 cm par le milieu

⌦ Limite de retrait ωS

sol garde un volume constant avec le séchage

tous les grains sont en contact


3. Phase plastique
• consistance plus importante
• ne se nivelle plus
1. Phase solide sans retrait
. pas de changement de volume • se déforme sans se rompre
(lorsque ω diminue) • mise en commun de l’eau adsorbée
. contact entre les grains
(eau adsorbée diminue)

ωS ωP ωL

Limite de liquidité
Limite de plasticité
Limite de retrait

O L ω
U S
T D
E TA Indice de Plasticité
4. Phase liquide
2. Phase solide avec retrait • sol à consistance faible
. déformabilité plus faible • aspect d’un liquide
. perte de l’eau interstitielle • s’écoule et se nivelle
. Début de perte d’eau adsorbée • grains indépendants
⌦ Indice de plasticité IP
* étendue du domaine de plasticité IP = ωL - ωP
* autant plus élevé que le sol contient de l’argile
IP >10 assez argileux IP > 30 très argileux

⌦ Indice de consistance IC

* aptitude du sol à supporter les charges


* dépend de la consistance du sol
IC = 1 pour les argiles
IC = ωL - ω / IP
IC = 0 pour les vases

⌦ Indice de liquidité IL

Le complément est : IL = I - Ic = ω - ωP / IP
⌦ Activité d’une argile

Activité = IP / teneur en argile


(% < 2μ)

⌦ Teneur en argile
SKEMPTON propose :
Wsol sec (<2mm) / W sol (<0.4mm) < 0.75 : argile inactive (Kaolinites 0.38)
0.75 à 1.25 : normale (Illites 0.9)
> 1.25 : active (Montmorillonites 7.2)

Abaque de CASAGRANDE Par expérience, On a :

Ip = α . ωL - β 0.7 < α < 0.8 ; 13 < β < 17


Abaque de plasticité de Casagrande
⌦ESSAIS IN SITU

3 essais fondamentaux pour les reconnaissances préalables à


l’étude des fondations et pour leur dimensionnement

1/ Pénétromètre dynamique

2/ Pénétromètre statique

3/ Pressiomètre
1/ Pénétromètre dynamique

mesure de la résistance dynamique


à l’enfoncement d’un pieu battu

permet :
estimation de la résistance
dynamique de pointe
par la formule dite des Hollandais

(pascal)

M : masse du mouton P : masse pointe + tiges


δ : enfoncement moyen par coup A : section de la pointe
H : hauteur de chute du mouton g : 9,81 m/s2
Pénétromètre dynamique
2/ Pénétromètre statique

Principe enfoncement à V cste une pointe (cône)

1 mesure de la résistance à la pénétration

2 mesure du frottement latéral


et la pression interstitielle

3
2/ Pénétromètre statique
ne vérifie pas la résistance d’une fondation

1 nature des sols traversés


(qualitative)

permet de détecter : 2 différents passages


(couche compressible ou graveleuse)

3 apprécie le compactage de couches de


chaussée ou remblaiement de tranchées

ne vérifie pas la résistance d’une fondation


Pénét
romè
tre s tatiqu
e
la pointe est enfoncée à vitesse régulière pointe conique
(lente et constante)

de mesurer de la résistance de pointe qc


et du frottement latéral fs

Permet : de donner une indication sur la nature des sols

d’utiliser valeur de la résistance de pointe


pour le dimensionnement des fondations
3/ Pressiomètre

1 dû à Louis Ménard

2 Sonde cylindrique dilatable

3 dans un forage à la profondeur voulue de mesure

4 Les 3 cellules gonflées par paliers successifs de garde


graphe : Veau injecté dans la cellule de mesure
en fonction de la pression appliquée sur le sol

Pression Pression
de fluage limite
Pressiomètre

Lorsque la pression augmente


sol dans une phase pseudo-plastique
calcul du module pressiométrique
Pressiomètre
∆ P = palier de pression appliquée à la sonde

EM = K. ∆P/ ∆V ∆ V = augmentation de volume de la sonde

K = une constante liée à la géométrie de la


sonde (homogène à un volume)

EM et Pl (pression limite)
calcul du tassement
calcul de la contrainte de rupture
(fondation superficielle ou profonde)

Contrôle in situ de l’amélioration d’un sol


(compactage, consolidation dynamique, vibroflotation )

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