Quadripoles Cours - Impression - MASSON PDF

Les quadripôles
I1 I2
V1 quadripôle V2 Christian PETER

&
I1 I2 Pascal MASSON
Y2 (christian.peter@unice.fr
pascal.masson@unice.fr)
V1 Y1 Y3 V2
=0 Edition 2008-2009
I1 I1’ I2’ I1’ ’ I2’ ’ I2
V1 V1’ Q’ V2’ V1’ ’ Q ’’ V2’ ’ V2
École Polytechnique Universitaire de Nice Sophia-

Sophia-Antipolis
Cycle Initial Polytechnique
Christian PETER & Pascal MASSON 1645 route des Lucioles, 06410 BIOT Les quadripôles 1
Sommaire
I. Généralités
II. Le quadripôle en représentation impédance
II.1. Les paramètres impédances
II.2. Grandeurs fondamentales
II.3. Schéma équivalent
II.4. Association en série
III. Le quadripôle en représentation admittance

IV. Le quadripôle en représentation hybride
V. Le quadripôle en représentation transfert
VI. Lien entre tous les paramètres
Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 2
I. Généralités
I.1. Définition
Un quadripôle est un composant ou un circuit (ensemble de composants) à
deux entrées et deux sorties qui permet le transfert d’énergie entre deux
dipôles.
Les signaux électriques en entrée et en sortie peuvent être de nature
différente (tension, courant, puissance)
On distingue deux types de quadripôles : actifs et passifs
I.2. Représentation
I1 I2
Par convention, on donne le sens
positif aux courants qui pénètrent V1 quadripôle V2
dans le quadripôle
I.3. Origine
On doit les premières études sur les quadripôles au mathématicien
Allemand Franz BREISIG (1868 – 1934) dans les années 1920.

I. Généralités
I.4. Intérêt de la représentation quadripôle
La représentation quadripôle a pour principal intérêt de considérablement
simplifier l’étude des circuits électroniques.
Exemples : le filtre sélectif passe bas du 5ème ordre
C1 C1
R R R R R
VE C C2 C2 VS

I. Généralités
I.5. Rappel sur les matrices 2×2
Multiplication
 Y1  a b  X1   Y1 = a.X1 + b.X 2
 Y  =  c d . X  
 2    2  Y2 = c.X1 + d.X 2
a b  e f  a.e + b.g a.f + b.h  Ce produit n’est

 c d .g h  =  c.e + d.g c.f + d.h 
     ! pas commutatif.
Inversion
−1
 X1  a b  Y1  1  d − b  Y1 
X  =  c d .  =  .  avec a.d − b.c ≠ 0
 2    Y2  a.d − b.c  − c a   Y2 

II. Représentation impédance
Définition
On exprime les tensions en fonction des courants. Les éléments de la matrice
ont la dimension d’impédances (résistances).
I1 I2
V1 quadripôle V2
Représentation matricielle
 V1   Z11 Z12   I1   V1 = Z11.I1 + Z12 .I2

 V  = Z .  
 2   21 Z22  I2   V2 = Z21.I1 + Z22 .I2

Exemple : association de résistances en étoile (1ère méthode)
I1 I2 = 0
I1 I2
R1 R3
 Z11 Z12 
V1 V2 R2 V2 V1 Z  V2
 21 Z22 
I1
Détermination de Z11 : Si I2 = 0 alors V1 = Z11.I1
V
Z11 = 1 = R1 + R2
I1 I2 = 0
V2
Z21 = =
I1 I2 = 0

I1 = 0 I2
I1 I2
R1 R3
 Z11 Z12 
V1 V1 R2 V2 V1 Z  V2
 21 Z22 
I2
V
Z12 = 1
I 2 I1 = 0
V2
Z22 = =
I2 I1 = 0

I1 I2
I1 I2
R1 R3
 Z11 Z12 
V1 R2 V2 V1 Z  V2
 21 Z22 
I1 + I2
Écriture de la matrice :
 Z11 Z12  R1 + R2 R2 

=
Z 
 21 Z22   R2 R2 + R3 

Exemple : association de résistances en étoile (2ème méthode)
I1 I2
I1 I2
R1 R3
 Z11 Z12 
V1 R2 V2 V1 Z  V2
1 2  21 Z22 
I1 + I2
Autre méthode : on écrit la loi des mailles en entrée et en sortie:
1  V1 = R1 .I1 + R2 .(I1 + I2 ) = (R1 + R2 ).I1 + R2 .I2 = Z11.I1 + Z12 .I2


2  V2 =

II.2. Les grandeurs fondamentales
Générateur Charge
I1 I2
RG
EG V1 quadripôle V2 RC
Quand le quadripôle est attaqué par un générateur (EG, RG) et qu’il est fermé
sur une charge (RC), il existe un état électrique du quadripôle qui dépend du
générateur et de la charge.
Il est possible de définir des grandeurs caractéristiques comme l’impédance
d’entrée, l’impédance de sortie, les gains en courant, tension et puissance.

Impédance d’entrée RE
RE
I1 I2
RG
RE est l’impédance vue en entrée quand la sortie est chargée par une
impédance RC. La matrice impédance permet d’écrire :
 V1 = Z11.I1 + Z12 .I2 V Z .Z

 RE = 1 = Z11 − 12 21
 V2 = Z21.I1 + Z22 .I2 = −RC .I2 I1 Z22 + RC
Si le quadripôle n’est pas chargé (RC → ∞) alors RE = Z11.

Impédance de sortie RS
RS
I1 I2
RG
RS est l’impédance vue en sortie quand l’entrée est fermée par l’impédance
du générateur RG. La matrice impédance permet d’écrire :
 V1 = Z11.I1 + Z12 .I2 = −RG .I1 V2

 RS = =
 V2 = Z21.I1 + Z22 .I2 I2

Gain en courant Ai
I1 I2
RG
EG V1 RE V2 RC
I2
V2 = Z21.I1 + Z22 .I2 = − RC.I2 Ai = =
I1

Gain en tension AV
I1 I2
RG
EG V1 RE V2 RC
V2
Av = =
V1

Gain composite en tension AVG
I1 I2
RG
EG V1 RE V2 RC
V2 V2 V1 RE
A vg = = . = Av.
EG V1 EG RE + R G
RE Z21
Si le quadripôle n’est pas chargé (RC → ∞) alors : A vg =
RE + RG Z11

Gain composite en courant AiG
I1 I2
IG RG V1 RE V2 RC
I2 I2 I1 RG
A ig = = . = Ai .
IG I1 IG R G + RE
Ce gain n’a de sens que si la charge est présente : I2 ≠ 0

I1 I2
RG RGS
EG V1 RE EGS V2 RC
Pour cette représentation équivalente du quadripôle on a :

 V1 = Z11.I1 + Z12 .I2  V1 = EG − RG .I1
 
 V2 = Z21.I1 + Z22.I2  V2 = EGS + RGS .I2
 V1 = Z11.I1 + Z12 .I2 = EG − RG .I1

  
avec :  E − Z12 .I2 Z21 Z .Z
V2 = Z21. G + Z22.I2 = .EG +  Z22 − 12 21 .I2
 Z11 + RG Z11 + RG Z11 + RG 
 
I1 I2
RG RGS
EG V1 RE EGS V2 RC
Pour cette représentation équivalente du quadripôle on a :

 Z12 .Z21
R
 E = Z 11 −
 Z22 + RC
 Z12 .Z21
R
 GS = R S = Z22 −
 Z11 + RG
 Z21
EGS = Z + R .EG = A vg .EG
 11 G

Il est parfois commode de remplacer le quadripôle étudié par son schéma
équivalent donné par la matrice du quadripôle.
La connaissance de ce schéma équivalent est particulièrement utile lorsque
le réseau réel n’est pas connu et que la détermination des paramètres résulte
de mesures.
I1 Z11 Z22 I2
I1 I2
 Z11 Z12 
V1 Z Z  V2 V1 V2
 21 22 
Z12.I2 Z21.I1

Il est parfois commode de remplacer le quadripôle étudié par son schéma
équivalent donné par la matrice du quadripôle.
La connaissance de ce schéma équivalent est particulièrement utile lorsque
le réseau réel n’est pas connu et que la détermination des paramètres résulte
de mesures.
Schéma équivalent en étoile (en T) uniquement si Z12 = Z21
I1 I2
avec :
R1 R3
V1 R2 V2  Z11 Z12  R1 + R2 R2 
=
Z 
 21 Z22   R2 R2 + R3 
I1 + I2

II.4. Association série
On utilise les matrices I1 I1’ I2’ I2
impédances [Z’] et [Z’’] des deux
V1’ Q’ V2’
quadripôles associés.
I1’ I2’
 V1 '   Z11 ' Z12 '   I1 '  V1 V2
 V ' = Z ' Z '.I ' I ’’
I2’ ’
 2   21 22   2  1
V1’ ’ Q ’’ V2’ ’
 V1 ' '   Z11 ' ' Z12 ' '  I1 ' ' 
et  V ' ' = Z ' ' Z ' '.I ' '
 2   21 22   2  Q
 I1 = I1 ' = I1 ' '  V1 = V1 '+ V1 ' '

Comme  et 
I2 = I2 ' = I2 ' '  V2 = V2 '+ V2 ' '
 V1   V1 '   V1 ' '   I1 '   I1 ' '   I1   I1 

alors :   =   +  = [Z'].  + [Z' '].  = ([Z'] + [Z' ']).  = [Z]. 
 V2   V2 '  V2 ' ' I2 ' I2 ' ' I2  I2 

III. Représentation admittance
III.1. Les paramètres admittances
Définition
On exprime les courants en fonction des tensions. Les éléments de la matrice
ont la dimension d’admittances.
I1 I2
V1 quadripôle V2
 I1   Y11 Y12   V1   I1 = Y11.V1 + Y12 .V2

I  =  Y .  
 2   21 Y22   V2  I2 = Y21.V1 + Y22 .V2

Exemple : association de résistances en triangle (1ère méthode)
I1 I2
I1 I2
Y2
 Y11 Y12 
Y1 Y3 Y Y22 
V1 V2 V1 V2
=0  21
Détermination de Y11 : Si V2 = 0 alors I1 = Y11.V1
I
Y11 = 1 = Y1 + Y2
V1 V2 = 0
I
Y21 = 2 =
V1 V2 = 0

I1 I2
I1 I2
Y2
 Y11 Y12 
Y1 Y3 Y Y22 
V1 V2 V1 V2
=0  21
I
Y12 = 1 =
V2 V1 = 0
I
Y22 = 2 =
V2 V1 = 0

I1 I2
I1 I2
Y2
 Y11 Y12 
Y1 Y3 Y Y22 
V1 V2 V1 V2
 21
 Y11 Y12   Y1 + Y2 − Y2 
Y  =
 21 Y22   − Y2 Y2 + Y3

Exemple : association de résistances en triangle (2ème méthode)
I1 1 2 I2
I1 I2
Y2
 Y11 Y12 
Y1 Y3 Y Y22 
V1 V2 V1 V2
 21
Autre méthode : on écrit la loi des noeuds en entrée et en sortie:
1  I1 = Y1 .V1 + Y2 .(V1 − V2 ) = (Y1 + Y2 ).V1 − Y2 .V2 = Y11.V1 + Y12 .V2


2 I2 =

III.2. Schéma équivalent
Schéma équivalent avec admittances et sources de courant
I1 I2
I1 I2
Y11 Y22
 Y11 Y12 
V1 Y Y22 
V2 V1 V2
 21
Y12.V2 Y21.V1
Schéma équivalent en triangle (en π) uniquement si Y12 = Y21.

I1 I2
avec :
Y2
V1 Y1 Y3 V2  Y11 Y12   Y1 + Y2 − Y2 
Y  =
 21 Y22   − Y2 Y2 + Y3

III.3. Association parallèle
On utilise les matrices I1’ I2’
admittances [Y’] et [Y’’] des deux
V1’ Q’ V2’
quadripôles associés. I1 I2
 I1 '   Y11 ' Y12 '   V1 '  V1 V2

I ' =  Y ' Y '. V ' I1’ ’ I ’’
 2   21 22   2  2
V1’ ’ Q ’’ V2’ ’
 I1 ' '   Y11 ' ' Y12 ' '  V1 ' ' 
et I ' ' =  Y ' ' Y ' '. V ' '
 2   21 22   2  Q
 I1 = I1 '+I1 ' '  V1 = V1 ' = V1 ' '

Comme  et 
I2 = I2 '+ I2 ' '  V2 = V2 ' = V2 ' '
 I1   I1 '   I1 ' '   V1 '   V1 ' '   V1   V1 

alors :   =   +   = [Y '].  + [Y ' '].  = ([Y '] + [Y ' ']).  = [Y ]. 
I2  I2 ' I2 ' '  V2 '  V2 ' '  V2   V2 

III.4. Lien entre les paramètres impédances et admittances
Pour des raisons de simplicité, la détermination de la matrice admittance
peut passer par la détermination de la matrice impédance .
−1
 V1   Z11 Z12   I1   I1   Y11 Y12   V1   Z11 Z12   V1 
 V  = Z .  I  =  Y .  = 
Y22   V2  Z21 Z22 
 . 
 2   21 Z22  I2   2   21  V2 
 Y11 Y12  1  Z22 − Z21 

Y  = .
Z11 
avec
 21 Y22  Z11.Z22 − Z12 .Z21  − Z12

Exemple : association de résistances en étoile
I1 I2
I1 I2
Y1 = 1/R1 Y3 = 1/R3
 Y11 Y12 
Y2 = 1/R2 Y Y22 
V1 V2 V1 V2
=0  21
I1 + I2
I
Y11 = 1
(Y + Y3 ).Y1 =
= 2
R 2 + R3
V1 V2 = 0 Y1 + Y2 + Y3 R1.R2 + R1.R3 + R2 .R3

I
Y21 = 2 =
V1 V2 = 0

I1 I2
I1 I2
Y1 = 1/R1 Y3 = 1/R3
 Y11 Y12 
Y2 = 1/R2 Y Y22 
V1 V V2 V1 V2
 21
I1 + I2
La matrice admittance s’obtient plus rapidement à partir de la matrice

impédance (plus simple à déterminer) :
−1
 Y11 Y12  R1 + R2 R2  1  R + R3 − R2 
= = . 2
Y
 21

Y22   R2 R2 + R3  R1.R2 + R1.R3 + R2 .R3  − R2 R1 + R2 

IV. Représentation hybride
IV.1. Les paramètres hybrides
Définition
On exprime le courant de sortie et la tension d’entrée en fonction du courant
d’entrée et de la tension de sortie. C’est une représentation utilisée pour
l’étude des transistors.
I1 I2
V1 quadripôle V2
 V1   h11 h12   I1   V1 = h11.I1 + h12 .V2

 I  = h .  
 2   21 h 22   V2   I2 = h21.I1 + h 22 .V2
h11 est une impédance, h22 une admittance, h12 et h21 sont des nombres.

I1 I2
I1 I2
R2
 h11 h12 
R1 R3 h h 22 
V1 V2 V1 V2
=0  21
Détermination de h11 : Si V2 = 0 alors V1 = h11.I1
V R .R
h11 = 1 = 1 2
I1 V2 = 0 R1 + R2
Détermination de h21 (gain en courant): Si V2 = 0 alors I2 = h21.I1
I
h21 = 2 =
I1 V2 = 0

I1 = 0 I2
I1 I2
R2
 h11 h12 
R1 R3 h h 22 
V1 V2 V1 V2
 21
Détermination de h12 (gain en tension inverse): Si I1 = 0 alors V1 = h12.V2
V1
h12 = =
V2 I1 = 0
Détermination de h22 : Si I1 = 0 alors I2 = h22.V2
I
h22 = 2 =
V2 I1 = 0

I1 I2
I1 I2
R2
 h11 h12 
R1 R3 h h 22 
V1 V2 V1 V2
 21
 R1.R2 R1 
 h11 h12   R1 + R2 R1 + R2 
h  = 
 21 h22   − R1 R1 + R2 + R3 
 R1 + R2 (R1 + R2 ).R3 

Exemple : association de résistances en triangle (2ème méthode)
I1 2 I2
I1 I2
R2
 h11 h12 
R1 R3 h h 22 
V1 1 V2 V1 V2
 21
On écrit la loi des mailles en entrée et des noeuds en sortie:

 V − V1 
1 V1 = R1. I1 + 2 
 R2 
2 I2 =

IV.2. Les grandeurs fondamentales
Impédance d’entrée RE
RE
I1 I2
RG
RE est l’impédance vue en entrée quand la sortie est chargée par une
impédance RC. La matrice impédance permet d’écrire :
 V1 = h11.I1 + h12 .V2

 V h .h
 I = h .I + h .V = − V2 RE = 1 = h11 − 12 21
I1 1
 2 21 1 22 2
RC h22 +
RC

Impédance de sortie RS
RS
I1 I2
RG
RS est l’impédance vue en sortie quand l’entrée est fermée par l’impédance
du générateur RG. La matrice impédance permet d’écrire :
 V1 = h11.I1 + h12 .V2 = − RG .I1 V2

 RS = =
I2 = h21.I1 + h 22 .V2 I2

Gain en courant Ai
I1 I2
RG
EG V1 RE V2 RC
I h21
I2 = h 21.I1 + h22 .V2 = h 21.I1 − h22 .RC .I2 Ai = 2 =
I1 1 + h 22 .RC

Gain en tension AV
I1 I2
RG
EG V1 RE V2 RC
V2
Av = =
V1

IV.3. Schéma équivalent
I1 h11 I2
I1 I2
h22
 h11 h12 
V1 h h 22 
V2 V1 V2
 21
h12.V2 h21.I1
Le circuit équivalent est composé d’une impédance (h11), d’une admittance

(h22), d’une source de tension (h12.V2) et d’une source de courant (h21.I1).

IV.4. Cas particulier des quadripôles non linéaires
Les composants actifs utilisés en électronique sont très souvent non linéaire.
C’est le cas notamment des transistors bipolaires et MOS.
Les valeurs des éléments de la matrice du quadripôle équivalent ne sont
valables que pour le point de fonctionnement : ils dépendent des potentiels et
courants en entrée du quadripôle.
Le quadripôle équivalent n’est utilisable qu’en régime petit signal (petit
signal alternatif ajouté à la polarisation continue).
On obtient les paramètres de la matrice par la connaissance des équations
qui régissent le fonctionnement du composant ou par l’utilisation des
caractéristiques (courbes) de ce composant.

Exemple : le transistor bipolaire en régime petit signal
IB + iB IC + iC iB h11 iC
C h22
VBE VCE
+ vBE + vCE vBE vCE
B E
h12.vCE h21.iB
i et v correspondent à de petites variations de I et V
La matrice hybride s’écrit :

iB iC
 h11 h12  vBE = h11.iB + h12 .vCE
h 
h 22 
vBE vCE  iC = h 21.iB + h22 .vCE
 21

Exemple : le transistor bipolaire en régime petit signal
On détermine le paramètre h11 à partir IB
de la courbe IB(VBE) qui correspond ici à

la caractéristique d’une diode.
IB-P
VCE est considéré comme constant.
0 VBE-P VBE
h11 est égale à l’inverse de la pente de cette courbe au point de polarisation :
∂VBE
h11 =
∂IB V = V
BE BE _ P

IV.5. Association série parallèle
On utilise les matrices hybrides I1 I1’ I2’
[h’] et [h’’] des deux quadripôles
V1’ Q’ V2’
associés. I2
I1’
 V1 '  h11 ' h12 '   I1 '  V1 V2
 I '  =  h ' h '. V ' I1’ ’ I ’’
 2   21 22   2  2
V1’ ’ Q ’’ V2’ ’
 V1 ' '  h11 ' ' h12 ' '   I1 ' ' 
et  I ' '  =  h ' ' h ' '. V ' '
 2   21 22   2  Q
 I1 = I1 ' = I1 ' '  V1 = V1 '+ V1 ' '

Comme  et 
 V2 = V2 ' = V2 ' '  I2 = I2 '+ I2 ' '
 V1   V1 '  V1 ' '  I1 '   I1 ' '   I1   I1 

alors :   =   +   = [h'].  + [h' '].  = ([h'] + [h' ']).  = [h ]. 
 I2   I2 '   I2 ' '   V2 '  V2 ' '  V2   V2 

V. Représentation transfert
V.1. Les paramètres transferts
Définition
On exprime les grandeurs de sortie en fonction des grandeurs d’entrée
I1 I2
V1 quadripôle V2
 V2   T11 T12   V1   V2 = T11.V1 − T12 .I1

 I  = T .
−  
 2   21 T I
22   1   I2 = T21.V1 − T22 .I1
T12 est une impédance, T21 une admittance, T11 et T22 sont des nombres.

I1 = 0 I2
I1 I2
R1 R3
 T11 T12 
V1 R2 V2 V1 T  V2
 21 T22 
I1 + I2
Détermination de T11 (gain en tension) : Si I1 = 0 alors V2 = T11.V1
V2 R + R3
T11 = = 2
V1 I1 = 0 R2
Détermination de T21 : Si I1 = 0 alors I2 = T21.V1
I
T21 = 2 =
V1 I1 = 0

I1 I2
I1 I2
R1 R3
 T11 T12 
V1 R2 V2 V1 T  V2
=0  21 T22 
I1 + I2
Détermination de T12 : Si V1 = 0 alors V2 = T12.I1
V
T12 = − 2 =
I1 V1 = 0
Détermination de T22 (gain en courant) : Si V1 = 0 alors I2 = T22.I1
I
T22 = − 2 =
I1 V1 = 0

I1 I2
I1 I2
R1 R3
 T11 T12 
V1 R2 V2 V1 T  V2
 21 T22 
I1 + I2
 R3 R .R 
1 + R1 + R2 + 1 3 
 T11 T12   R2 R2
T  =  
 21 T22   1 R
1+ 1 
 R2 R2 

V.1. Association en cascade (en chaîne)
I1 I1’ I2’ I1’ ’ I2’ ’ I2
V1 V1’ Q’ V2’ V1’ ’ Q ’’ V2’ ’ V2
On utilise les matrices de transfert [T’] et [T’’] des deux quadripôles associés.
 V2 '  T11 ' T12 '   V1 '   V2 ' '  T11 ' ' T12 ' '  V1 ' ' 
 I '  = T ' T '. − I ' et  I ' '  = T ' ' T ' '. − I ' '
 2   21 22   1   2   21 22   1 
Comme V1’’ = V2’ et I1’’ = I2’ alors :

 V2   T11 ' ' T12 ' '   V2 '  T11 ' ' T12 ' '  T11 ' T12 '   V1 
 I  = T ' ' T ' '. I '  = T ' ' T ' '.T ' T '. − I 
 2   21 22   2   21 22   21 22   1 
La matrice de transfert du quadripôle équivalent est donc égale au produit de

la deuxième matrice, [T’’], par la première, [T’].
V.2. Association en cascade (en chaîne)
T1 T2 T3
I1 I2
I1 I2
R1 R3
 T11 T12 
V1 R2 V2 V1 T T  V2
 21 22 
I1 + I2
On décompose l’association de résistances en étoile en 3 quadripôles :
[T1 ] = [T2 ] = [T3 ] =

VI. Lien entre tous les paramètres
T Z Y h
 T11 T12  Z11 Z21 − ∆Z Z21   − Y22 Y21 1 Y21   − ∆h h 21 − h11 h 21 

T T   1Z − Z22 Z21   − ∆Y Y Y11 Y21   − h 22 h21 − 1 h 21 
 21 T22   21  21
T11 T21 ∆T T21   Z11 Z12   Y22 ∆Y − Y12 ∆Y   ∆h h22 h12 h 22 

Z  1T T22 T21  Z   − Y ∆Y Y11 ∆Y  − h 1 h 22 
 21  21 Z22   21  21 h 22
T22 T12 − ∆T T12   Z22 ∆Z − Z12 ∆Z  Y11 Y12   1 h11 − h12 h11 
Y  −1 T T11 T12  − Z  Y Y22  h ∆h h11 
 12  21 ∆Z Z11 ∆Z   21  21 h11
T12 T22 ∆T T22   ∆Z Z22 Z12 Z22   1 Y11 − Y12 Y11   h11 h12 
h  −1 T T21 T22  − Z 1 Z22  Y ∆Y Y11  h h22 
 22  21 Z22  21 Y11  21

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Les quadripôles

V1 quadripôle V2 Christian PETER

I1 I1’ I2’ I1’ ’ I2’ ’ I2

V1 V1’ Q’ V2’ V1’ ’ Q ’’ V2’ ’ V2

École Polytechnique Universitaire de Nice Sophia-

II.2. Grandeurs fondamentales

II.3. Schéma équivalent

II.4. Association en série

III. Le quadripôle en représentation admittance

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 3

Exemples : le filtre sélectif passe bas du 5ème ordre

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 4

a b  e f  a.e + b.g a.f + b.h  Ce produit n’est

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 5

 V1   Z11 Z12   I1   V1 = Z11.I1 + Z12 .I2

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 6

Détermination de Z11 : Si I2 = 0 alors V1 = Z11.I1

Détermination de Z21 : Si I2 = 0 alors V2 = Z21.I1

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 7

Détermination de Z12 : Si I1 = 0 alors V1 = Z12.I2

Détermination de Z22 : Si I1 = 0 alors V2 = Z22.I2

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 8

 Z11 Z12  R1 + R2 R2 

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 9

Autre méthode : on écrit la loi des mailles en entrée et en sortie:

1  V1 = R1 .I1 + R2 .(I1 + I2 ) = (R1 + R2 ).I1 + R2 .I2 = Z11.I1 + Z12 .I2

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 10

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 11

 V1 = Z11.I1 + Z12 .I2 V Z .Z

Si le quadripôle n’est pas chargé (RC → ∞) alors RE = Z11.

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 12

 V1 = Z11.I1 + Z12 .I2 = −RG .I1 V2

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 13

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 14

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 15

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 16

Ce gain n’a de sens que si la charge est présente : I2 ≠ 0

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 17

Pour cette représentation équivalente du quadripôle on a :

 V1 = Z11.I1 + Z12 .I2 = EG − RG .I1

Pour cette représentation équivalente du quadripôle on a :

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 19

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 20

Schéma équivalent en étoile (en T) uniquement si Z12 = Z21

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 21

 I1 = I1 ' = I1 ' '  V1 = V1 '+ V1 ' '

 V1   V1 '   V1 ' '   I1 '   I1 ' '   I1   I1 

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 22

 I1   Y11 Y12   V1   I1 = Y11.V1 + Y12 .V2

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 23

Détermination de Y11 : Si V2 = 0 alors I1 = Y11.V1

Détermination de Y21 : Si V2 = 0 alors I2 = Y21.V1

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 24

Détermination de Y12 : Si V1 = 0 alors I1 = Y12.V2

Détermination de Y22 : Si V1 = 0 alors I2 = Y22.V2

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 25

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 26

Autre méthode : on écrit la loi des noeuds en entrée et en sortie:

1  I1 = Y1 .V1 + Y2 .(V1 − V2 ) = (Y1 + Y2 ).V1 − Y2 .V2 = Y11.V1 + Y12 .V2

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 27

Schéma équivalent en triangle (en π) uniquement si Y12 = Y21.

Christian PETER & Pascal MASSON Les quadripôles 28

 I1 '   Y11 ' Y12 '   V1 '  V1 V2