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DELF B2 - Vivre sans portable ?

Exercices
TOUT PUBLIC : Entraînez-vous à l'épreuve de compréhension orale du DELF B2 avec l'exercice long. Il
correspond à l'exercice 1 de l'épreuve du CIEP. Lisez d'abord les questions en faisant défiler les pages. Puis,
écoutez une première fois l'enregistrement. Répondez ensuite aux questions. Écoutez une seconde fois
l'enregistrement et prenez 5 minutes pour compléter vos réponses.

1. Quel est l’objectif de la Journée sans téléphone portable ?


 Réfléchir sur son utilisation.
 Développer les contacts humains.
 Dénoncer ses dangers pour la santé.

2. Les participants à cet événement ont conclu qu’il est …


 possible
 agréable
 difficile … de vivre sans téléphone portable

3. Les deux invités de l’émission sont deux …


 écrivains utilisant les
 enseignants spécialistes en … nouvelles technologies.
 ingénieurs-techniciens

4. Combien de temps au maximum Bernard Benhamou peut-il vivre sans téléphone portable ?
 Une journée environ.
 Pas une seule seconde.
 Une vingtaine de minutes.

5. Pourquoi les professionnels utilisent-ils le téléphone portable ?


 Pour se tenir informés.
 Pour rester toujours joignables.
 Pour travailler de n’importe où.

6. Selon Bernard Benhamou, dans un avenir proche, le téléphone portable sera …


 un produit de luxe.
 indispensable au quotidien.
 interdit dans les lieux publics.

7. Le téléphone portable deviendra surtout essentiel dans …


 les médias.
 l’enseignement.
 la vie courante.

8. Pourquoi Jean-Noël Lafargue n’a t-il pas de téléphone portable ?

DELF B2 / exercice long


Rédactrice : Isabel Cros
 Il le laisse sur son lieu de travail.
 Il a toujours refusé d’en acheter.
 Il y a renoncé il y a quelques années.

9. Jean-Noël Lafargue critique …


 le prix excessif que coûte
 la dépendance que crée … le téléphone portable.
 la surveillance que permet

10. Sans téléphone portable, Jean-Noël Lafargue est gêné pour …


 communiquer avec ses proches.
 téléphoner dans les cas d’urgence.
 travailler avec certaines entreprises.

11. Pour Bernard Benhamou, le choix de Jean-Noël Lafargue est …


 rare vu son métier.
 normal vu son métier.
 impossible vu son métier.

12. Quel est l’usage principal du téléphone portable aujourd’hui ?


 Travailler en ligne.
 Échanger par Internet.
 S’amuser sur des applications.

13. Pourquoi le téléphone portable remplace-t-il l’ordinateur ?


 Il est plus pratique.
 Il a plus de fonctions.
 Il est une partie de soi.

Extrait du Débat du jour du 05 février 2016.

DELF B2 / exercice long


Rédactrice : Isabel Cros
Le débat du jour. François Bernard.

François Bernard : Bonsoir et bienvenue à l’écoute du débat, sur RFI.

Demain, samedi, c’est la Journée mondiale sans téléphone portable. Le but de la


manifestation est, selon son initiateur, de débattre de notre usage du téléphone. Les
accros qui ont essayé de se passer… la journée sans leur téléphone en gardent un
souvenir mitigé : fiers d’avoir résisté à leur addiction mais convaincus que la vie moderne
peut difficilement se passer de cet outil de poche dont les fonctions se multiplient et dont
la présence semble désormais garante de notre lien social.

Alors, peut-on vivre sans téléphone portable ? On vous en parle avec deux invités, que
je vous présente tout de suite : Bernard Benhamou est ancien délégué interministériel
aux usages de l’Internet, secrétaire général de l’Institut de la souveraineté numérique et
enseignant sur les politiques numériques. Bonsoir à vous, Bernard Benhamou.

Bernard Benhamou : Bonsoir et merci.

François Bernard : Jean-Noël Lafargue enseigne lui à l’École supérieure d’art du Havre
et à Paris 8, expert en histoire des technologies, également programmeur et blogueur,
auteur d’une BD récente avec Marion Montaigne intitulée L’Intelligence artificielle. C’est
aux Éditions Le Lombard. Bonsoir Jean-Noël Lafargue.

Jean-Noël Lafargue : Bonsoir.

François Bernard : Alors, messieurs, vous avez éteint vos portables ? Bernard
Benhamou ?

Bernard Benhamou : Préventivement, oui.

François Bernard : Oui ? Vous pouvez vous en passer ? Plus de vingt minutes ?

Bernard Benhamou : Plus de vingt minutes, oui. Parfois même plus d’une journée, mais
c’est vrai qu’au-delà ça devient un peu plus compliqué.

François Bernard : Qu’est-ce que ça représente pour vous, ce portable ?

Bernard Benhamou : Ben, disons que pour nous tous qui travaillons dans le domaine
des technologies, c’est un ordinateur dans la poche. Avant que d’être un outil de
communication, c’est vraiment un outil de réception d’informations. Mais c’est vrai aussi
que ça devient de plus en plus notre cerveau déporté, comme on dit, notre exo-cerveau
comme disent les auteurs de science-fiction. Et c’est vrai qu’on voit venir le moment où
ça sera intimement mêlé à tous les actes de la vie et… bientôt le paiement, surtout
bientôt tout ce qui sera santé, tout ce qui sera maîtrise de l’environnement, maîtrise de
l’énergie. Et donc, c’est vrai que ce que nous connaissons aujourd’hui – le portable –
n’est rien par rapport à ce que nous allons connaître très bientôt, c’est-à-dire dans les
deux, trois, quatre prochaines années. Et donc la question que vous posez aujourd’hui,
c’est-à-dire « est-ce qu’on peut s’en passer ? », aujourd’hui, je pense que oui ; demain,
je pense que ce sera socialement vraiment discriminant.

François Bernard : Et personnellement, il est indispensable à votre vie, le vôtre ?

Bernard Benhamou : En termes… en termes de recherche d’informations et de


consultation d’informations, c’est évident. Plusieurs heures par jour, évidemment.

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Rédactrice : Isabel Cros
François Bernard : Alors, Jean-Noël Lafargue, vous n’avez pas eu à éteindre votre
portable puisqu’on m’a dit que vous n’en aviez pas. Qu’est-ce qui vous a convaincu alors
de ne pas en avoir ?

Jean-Noël Lafargue : Alors, beaucoup de gens m’ont demandé : « pourquoi est-ce que
tu as arrêté d’avoir un portable ? » Mais je n’ai jamais arrêté, je n’en ai jamais eu en fait.
Quand les gens se sont mis au téléphone mobile, il y a vingt ans, moi je me mettais à
Internet, surtout, qui me prenait beaucoup de temps, où ma vie sociale se faisait, se
déroulait vraiment, qui me coûtait déjà assez cher comme ça. Je n’ai jamais vraiment eu
envie d’avoir un téléphone. Et je voyais à côté les gens, progressivement, s’équiper,
s’arracher les cheveux avec les services commerciaux des opérateurs qui ne sont pas
toujours sympathiques. Et puis finalement être un petit peu esclaves de leur téléphone.
Et je ne regrette pas de ne pas en avoir. Quand je dis « esclave », par exemple, je suis
toujours étonné de la disponibilité des gens : ça sonne et – pouf – ils prennent leur
téléphone et ils répondent tout de suite, comme si on les sonnait avec une sonnette.

François Bernard : Bon, ce n’est pas un handicap pour vous ?

Jean-Noël Lafargue : De ne pas avoir de téléphone ? Ça l’est, un tout petit peu. Il y a


quelques cas, alors, dans lesquels j’observe le plus souvent… enfin, ce qui m’arrive le
plus souvent, c’est d’arriver devant la porte, à Paris, d’amis et puis de ne pas avoir leur
code [ndlr : pour entrer dans l’immeuble] C’est un classique mais plus personne n’y
pense parce qu’on a juste à envoyer un sms ou je ne sais quoi pour avoir le code et
voilà. Moi, ça m’arrive souvent d’être embêté. Et, depuis cette année, il n’y a plus de
cabine téléphonique. En tout cas, je n’en ai pas vu à la gare Saint-Lazare, tout à l’heure,
en passant, donc je crois qu’elles ont vraiment été retirées. Donc c’est vraiment un
handicap. Et il y a quelques services commerciaux, par exemple la société qui héberge
mes serveurs, [qui] refuse ma clientèle si je n’ai pas un numéro de portable à fournir. Ils
ne veulent pas un numéro de fixe. Et donc j’ai dû donner celui d’un ami.

François Bernard : Bernard Benhamou, ne pas avoir un portable, pour vous, ce serait
un handicap au quotidien.

Bernard Benhamou : Alors, j’allais dire, pour tous ceux qui travaillent dans les
technologies, dont le métier sont les technologies, c’est plus qu’un handicap, c’est une
impossibilité.

François Bernard : Eh bien Jean-Noël Lafargue, il y est aussi.

Bernard Benhamou : Oui, alors, c’est vrai... c’est vrai que c’est remarquable. Mais
globalement, aujourd’hui, ça devient pratiquement le substitut de l’ordinateur pour
pratiquement l’essentiel des fonctions : écrire des messages, consulter des informations,
observer les réseaux sociaux… C’est surtout ça. Et j’allais dire, la fonction qu’on
évoquait tout à l’heure, la fonction de communication téléphonique, celle qui nous a fait il
y a vingt ans – ou vingt-cinq ans – nous intéresser aux mobiles, cette fonction-là, c’est
devenue la septième fonction du téléphone, en temps passé sur l’appareil. Donc, c’est
vrai qu’aujourd’hui les gens s’en servent pour beaucoup d’autres choses que d’appeler
quelqu’un. Et c’est ce « beaucoup d’autres choses » qui est en fait tout simplement le fait
de mettre l’ordinateur dans la poche et de ne plus s’encombrer comme c’était le cas,
beaucoup, avec un ordinateur qu’on est obligé de déplier, qui est encombrant, qui a des
problèmes d’énergie. Et c’est vrai que c’est cette fonction-là qui est maintenant la
fonction prioritaire.

DELF B2 / exercice long


Rédactrice : Isabel Cros
DELF B2 / exercice long
Rédactrice : Isabel Cros

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