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Le cou, les épaules, les poignets et les doigts, ainsi que le dos sont les plus fréquemment atteints. Le
trouble le plus connu est le syndrome du canal carpien (compression du nerf commandant les trois
premiers doigts à l’intérieur du canal carpien, au niveau du poignet).
Les facteurs psychosociaux pèsent lourd car ils modifient l’équilibre postural et musculaire, et
majorent la fatigue par tension permanente au travail et/ou au domicile : stress, manque de
reconnaissance du salarié, etc.
Les demandes d'indemnisation pour TMS augmentent d'année en année dans la plupart des pays
industrialisés. Ils représentent actuellement en France 76% des maladies professionnelles
indemnisées selon l’InVS (2010). Pour l’Assurance Maladie, les indemnisations des TMS au titre des
maladies professionnelles dépassent les 40.000 cas en 2008 (régimes général et agricole confondus).
Le programme national de surveillance épidémiologique des TMS s’inscrit dans les priorités du
précédent Plan santé au travail (2005-2009) du ministère de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion
sociale, à savoir : 1) réduire de 20 % le nombre de travailleurs soumis à des contraintes articulaires
plus de 20 heures par semaine par rapport à la prévalence estimée à partir de l’enquête SUMER 2003
; 2) réduire de 20 % à l’horizon 2009 le nombre de TMS déclarés, dont un préalable est
l’amélioration de la surveillance épidémiologique des TMS.
Le Plan national Santé au travail 2010-2014 prolonge ces actions et l’intègre à la stratégie
communautaire européenne.
Ce sont aussi les loisirs (intensité de l’entraînement sportif par exemple) et les activités de bricolage
incessantes (réfection ou construction d’une maison, par exemple).
- d’une part, car si le travail est responsable, le patient peut bénéficier d’une prise en charge à 100%
dans le cadre des maladies professionnelles ;
- d’autre part, il ne suffit pas de traiter les symptômes pour que la maladie disparaisse. La
modification de l’environnement professionnel peut être nécessaire. Un TMS mal géré peut aboutir à
un changement d’emploi, une reconversion forcée.
L’avis du médecin du travail s’avère souvent utile pour établir la relation de cause à effet entre la
profession et la pathologie. Son expertise est également utile en amont, lorsqu’il identifie des
conditions de travail délétères ou que les salariés manifestent des troubles semblables.
Le Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail (CHSCT) de l’entreprise est aussi à interpeller,
car il est en charge officielle de la protection de la santé des travailleurs.
Des anti-inflammatoires, voire des infiltrations de corticoïdes, sont prescrits pour limiter la douleur et
éviter le passage à la chronicité de l’inflammation locale. Dans certains cas, une chirurgie est
envisageable (notamment en cas de syndrome Syndrome Ensemble de symptômes et/ou de signes
cliniques caractéristiques de certaines maladies. Par exemple, un syndrome grippal se caractérise par
l’association d’une fièvre, d’une asthénie, de courbatures, de frissons etc.Un syndrome n’est pas
nécessairement spécifique d’une unique maladie. Il peut être évocateur de différentes affections. du
canal carpien).
Parallèlement le patient atteint d’un TMS professionnel doit prévenir son médecin du travail s’il ne
l’a pas déjà fait.
Le médecin du travail se rend si besoin sur les lieux du travail pour faire l’analyse critique du poste
de travail et suggérer à l’employeur des solutions pour réduire les traumatismes engendrés :
modification du matériel, du rythme de travail, ergonomie des gestes...