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Texf Mo 1993 00010020 PDF
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L’hydrodynamique est l’étude des propriétés physiques d’un L’énergie potentielle initiale, ou charge initiale du fluide, est
f luide e n m ouve m ent. Au m ê me titre que l’ a natomie , la tra nsform ée en une énergie disponible et en une énergie
n e uro lo gie , la p ha rm a co lo gie ... , e lle c on trib ue à la c ons om m é e . En e f f e t, e n ra ison d e la ré sis ta nc e à
c om préhension de la physiologie du tra nsport de l’ urine , l’écoulement, une partie de l’énergie initiale est perdue sous
m êm e si l’ applica tion de se s princ ipes à un phénomène f orm e de ch a le ur : ce s ont le s pe rte s d e ch a rge .
na ture l a ussi com ple xe impose des hypothèse s ou de s Conform ém ent au principe de conse rvation de l’é nergie il
modélisations simplificatrices. Ce chapitre, limité à ce qui est est possible de faire un bilan énergétique entre le réservoir
utile e n urodynam ique, a pour but de dé finir le s term e s et un point quelconque du conduit :
utilisé s, de pré ciser le urs dom aines d’ applica tion e t de
rappeler que lques notions de physique, vala ble s en toute s Energie Initiale = Energie disponible + Pertes de charge
circonstances... même en urologie.
Ce sont les diff ére nts te rme s de ce tte é galité que nous
Da ns c e parc ours initia tique nous progresserons du plus allons étudier dans ce chapitre.
simple au plus compliqué, à partir d’un dispositif comportant
u n ré s e rvo ir c om m un ica n t a ve c un c on duit p a r
l’intermédiaire d’un robinet (figure 14). L’énergie, c’est-à-dire la
capacité à effectuer un travail, est une notion fondamentale.
Qua nd le robine t est ferm é, le fluide e st imm obile e t son
é nergie potentie lle e st régie pa r les lois de l’ hydrostatique.
Qua nd le robinet est ouvert, le f luide est en mouveme nt ;
son é coulem ent e st régi par le s lois de l’hydrodynamique.
20
FLUIDE AU REPOS - HYDROSTATIQUE
A - FLUIDE AU REPOS - HYDROSTATIQUE et la concavité est d’autant plus faible que le rayon est plus
P1
grand. De la form ule géné ra le il est possible de déduire
celle applicable aux conduits cylindriques, P = T/r1 ou aux
réservoirs sphériques, P = 2T/r (figure 17). C2
I - PRESSION, TENSION, LOI DE LAPLACE.
(1) La tension de membrane ne doit donc pas être confondue avec T la tension d’un ressort, telle que T = k.l 21
CHAPITRE 2 - NOTIONS GENERALES D'HYDRODYNAMIQUE
Figure 17 - Dans le cas d’un conduit cylindrique, l’un des rayons de courbure est infini ; la formule générale devient donc : P = T/r1 .
A force d’incurver la membrane de caoutchouc nous en avons fait un réservoir sphérique. Tous les rayons sont égaux. La formule générale devient
P = 2T/r. Ce phénomène permet de comprendre pourquoi la pression à l’intérieur des petites bulles de savon est toujours plus élevée que dans les
grandes, ce qui fait que lorsque deux d’entre elles se rencontrent, c’est la petite qui se vide dans la grande, alors que la tension superficielle est
identique dans les deux cas.
NOTE n° 6 : EVANGELISTA TORRICELLI (1608 - 1647), BLAISE PASCAL (1623 - 1662) ET L’HYDROSTATIQUE : un débat et des expérimentations à travers
l’Europe du 17ème siècle
Les contemporains de PASCAL, et en particulier DESCARTES, pensaient que “la nature avait horreur du vide”. C’est ce qui permettait d’expliquer l’ascension d’un liquide au dessus
d’un réservoir dans le conduit d’une pompe aspirante où le vide était fait (le liquide venait combler le vide). Mais BEECKMAN dès 1618 expliquait cette ascension par le poids de
l’air qui s’exercait sur le liquide du réservoir. En 1638, GALILE s’était rendu compte que dans une pompe, l’eau ne pouvait pas s’élever au delà d’une certaine limite. TORRICELLI
qui avait travaillé avec GALILE dans les derniers mois de la vie de ce dernier, eut alors l’idée de réaliser sa célèbre expérience. Un tube de verre fermé à l’une de ses extrémités
est rempli de mercure, puis retourné sur une cuve contenant du mercure. Le mercure restait à environ 760 mm au dessus du niveau de la cuve, ce qui correspondait au poids de
la colonne d’eau de hauteur maximale dans les pompes. TORRICELLI venait ainsi de mesurer la pression atmosphérique (cette expérience réalisée vers 1644 avait peut-être déjà
été effectuée en 1643 par VIVIANI). Il ne restait plus qu’à montrer la variation de hauteur barométrique avec l’altitude. C’est ce que fit PASCAL en demandant à son beau-frère
Florian PERIER de monter en haut du Puy de Dôme le 19 septembre 1648. PASCAL fit ensuite une synthèse de ces expériences dans le “Traité de l’équilibre des liqueurs” et le
“Traité de la pesanteur de l’air” où il expose son “principe” qui explique en particulier le paradoxe de PASCAL ou l’expérience du “crève tonneau” : un tonneau en bois rempli
d’eau et surmonté d’un tube ouvert à ses deux extrémités peut éclater si dans ce tube est versé de l’eau jusqu’à une certaine hauteur,”quelle que soit la section du tube, même si
elle est très faible”.
22
FLUIDE AU REPOS - HYDROSTATIQUE
(2) On peut être surpris d’apprendre qu’en vertu des principes de l’hydrostatique, chez l’homme érigé, la différence de pression entre le bas uretère et le
bassinet est de l’ordre de 25 cm d’eau si l’uretère réalise une colonne verticale ininterrompue, et que la différence de pression entre le col et le sommet de
la vessie pleine peut atteindre 10 cm d’eau. Ces valeurs sont loin d’être négligeables en physiologie. 23
CHAPITRE 2 - NOTIONS GENERALES D'HYDRODYNAMIQUE
E = PV + mgh (équation 1)
I - CARACTERISTIQUES DU FLUIDE ET DU FLUX
avec :
- m (en kg) : masse du volume V (en m3 )
1 - La viscosité
- P ( e n pa s c a ls ) : pre ss ion hyd ro sta tiq ue ( nou s
désigne rons toujours cette pre ssion pa r P, e n sa chant
Le mot “Viscum” vie nt du la tin. Il désigne le gui ("Viscum
qu’elle e st é ga le à gh, lu com me la ha uteur h de la
album") dont le s ba ie s gluantes étaient utilisé es par les
colonne d’eau d’un manomètre)
Romains pour attraper les petits oiseaux. L’urine est un fluide
- h (e n mè tres) : ha ute ur pa r rapport à un nive au de
visqueux et homogène... comme, par exemple, le plasma, la
référence h 0 = 0
lymphe, le liquide céphalo-rachidien, et aussi comme l’eau,
- g = 9,81 m/s2 : constante de gravité.
l’huile ou l’alcool. Ces fluides se mettent en mouvement dès
qu’ une force , aussi petite soit-elle , leur est appliqué e ; en
L’ é nergie de pre ssion e st PV (4)
. L’é nergie pote ntielle de
ce la ils se diffé rencie nt des f luides pla stiques, comm e le
pesanteur est mgh.
ma stic, qui ne se mettent en mouvem ent qu’ à partir d’ une
ce rtaine f orce . Ma is le mouvem ent se f ait ave c plus ou
Il devient nécessaire de s’affranchir de la notion de volume
moins de difficulté en raison de ce qu’I sa ac Ne wton a vait
pour n’avoir que des pressions à mesurer. Pour cela, il suffit
déc rit sous le te rme de “frottem e nt interne ” ou “de fe ctus
de diviser chaque terme de l’équation 1 par V, puis d’effec-
lubrificatis”.
tue r m/ V = , m asse volumique du fluide. Nous obtenons
l’énergie par unité de volume, E (p), selon l’équation 2 :
La visc osité quantifie ce tte difficulté à l’ écoulem ent. La
vis cos ité d ’ un f luide visque ux idé a l ou ne wtonie n e s t
E V m E indépendante de la vitesse de l’écoulement. Elle varie avec
= P + gh soit : = E (p) = P+ gh
V V V V la tem péra ture, c e qui est sa ns consé que nce en ce qui
concerne l’excrétion urinaire. L’unité de viscosité dynamique
(équation 2)
est la poise et l’unité de viscosité cinématique est le stokes
en souvenir respectivement de Poiseuille et de Stokes (à 20°,
On démontre que, dans un fluide immobile, l’énergie totale
la viscosité cinématique de l’eau est de 10-6 m2 /s ou stokes).
pa r unité de volum e e st la m êm e da ns tous le s points
(figure 18). C’est cette énergie qui va propulser le fluide dès
que nous aurons ouvert le robinet.
(3) Bien que ce volume soit isolé dans le réservoir, il ne serait pas juste de nommer la pression, Pr. En effet, la pression dans le réservoir n’est pas la même
partout, et il n’est donc pas possible d’utiliser le terme Pr d’une façon générale, mais seulement si nous précisons le point où la mesure est faite et si nous
en faisons le point de référence.
(4) Si la force F s’exerce perpendiculairement à la surface d’un piston qui appuie sur un fluide, une pression P = F/S se transmet dans tout le fluide. Si le
piston se déplace de la longueur L, le travail effectué est E = FL. Comme il est possible d’écrire F = PS, on en déduit que E = PSL. Mais SL n’est autre que le
volume à la pression P parcouru par le piston d’où E = PV. Le système a subi une variation d’énergie E = PV, énergie contenue dans le volume V du fluide à
24 la pression P.
FLUIDE EN MOUVEMENT - HYDRODYNAMIQUE
25
CHAPITRE 2 - NOTIONS GENERALES D'HYDRODYNAMIQUE
26
FLUIDE EN MOUVEMENT - HYDRODYNAMIQUE
Il existe donc dans un fluide en mouvement trois formes de récupérée à l’issue de celui-ci. Une partie a été transformée
P1
pressions : en chale ur e n ra ison de la résistanc e d’où les terme s de
- P, qui est la pression hydrostatique du fluide, perte d’ éne rgie, de pe rte de c ha rge ou mieux, de pe rte
- gh, qui est la pression potentielle de pesanteur, d’ é ne rg ie dis ponib le , pou r e xprim e r le princ ipe d e C2
- 1/2 U2 , qui est la pression “dyna mique ”, liée à l’énergie conservation de l’énergie.
cinétique.
Lorsque le flux est pé riodique, c’ est-à-dire variable a vec le
Mêm e sous ce tte f orm e, une telle é qua tion n’e st pas de te mp s, il peut existe r un d épha sa ge e ntre le s c ause s
m anipulation fa cile ca r en pratique c’e st une ha uteur de motrices et le mouvement comme pour le courant alternatif.
f luide qui e st m esuré e sur un m anom ètre . Pour utilise r Le terme d’impédance paraît alors mieux adapté que celui
directement cette valeur dans les calculs, l’artifice consiste à de résistance car il comporte toujours la notion d’obstacle à
diviser chaque terme de l’équation 4 par g. Nous obtenons l’ éc oule m en t m a is tient com p te du d é pha sa ge e t d e
E(h), telle que E(h) = E(p) / g : phénomène d’accumulation (figure 22) comme dans le cas
d’un conduit distensible sous l’effet du flux.
2 2
P U U
E (h) = +h+ soit : E (h) = P + h +
g 2g 2g
(équation 5)
La résistance au dépla cem ent d’une qua ntité de m atière Figure 21 - Principe du tube de PITOT.
da ns tout a utre m ilie u que le vide e st un phé nomè ne De mê me q u’ u n ma rin s ait rec o n n a î tre d’ o ù vie n t le ve n t e n
gé néra l, qui dé pend, e ntre a utre s, du régime de l’ é cou- pe rce van t un su rplus de pre ssio n lorsqu ’il lu i fait fac e, le tu be de
lement et de la nature des pertes de charge. Pitot permet à son utilisateur de distinguer le surplus de pression lié
à la vitesse du flux.
Régimes continus et périodiques. In tro duiso n s u n tu be de Pito t da ns u n flu ide e n mo uve men t. La
section de l’orifice communiquant avec la colonne 1 est parallèle au
Lorsque le régim e est permanent, c’est-à -dire indépendant
flux ; c’est donc la pression P du fluide qui est mesurée. La section
du temps, le débit entre deux points dépend d’un élément de l’o rific e co mmu niqu an t a vec la c olon n e 2 e st dan s un plan
moteur qui est la différence de pression, et d’une résistance fron ta l, pe rpen dic u la ire au flu x ; c ’ est do nc la press io n to ta le
à l’ é coule me nt due au f luide. Pa r analogie , l’ inte nsité du disponible du flux c’est-à-dire la pression P, à laquelle s’ajoute une
courant e n électricité dépend de la dif férence de potentiel h a uteu r qu i tra du it l’ én e rgie c iné tiqu e du flu x , d’ où le te rme de
pression dynamique. La pression dynamique du flux, est obtenue en
qui e st l’ élém e nt m oteur e t de la résista nce . L’ é nergie soustrayant 1 de 2.
néc essaire à un m ouveme nt n’ est donc pa s entièrem ent
(5) L’exemple du tube de Pitot illustre le problème général de l’incidence de la méthode de mesure sur le phénomène mesuré. Il est évident que sa seule
p ré s en ce va p ertu rb er le flu x, e n cré an t u n o bs tacle ou d e s tu rb ule nc es . En p ratiq u e, il faut u tilis er les méth od e s d e me s ure q u i o nt le moin s d e
retentissement sur le phénomène étudié. 27
CHAPITRE 2 - NOTIONS GENERALES D'HYDRODYNAMIQUE
2 2
U U te
P r + hr + r = P s + hs + s = C
2g 2g
(équation 6)
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FLUIDE EN MOUVEMENT - HYDRODYNAMIQUE
4
r
Q P
L
4
r
K
L
L
R
4
r
P L e dispositif e xpériment al comporte un conduit capillaire sur le que l des tubes trans pa re nts sont rac cordé s
R perpendiculairement au flux, afin d’en mesurer la pression. On s’aperçoit que celle-ci diminue progressivement de
Q l’a mont ve rs l’ava l pour de venir é gale à la pres sion a tmosphé rique à la sortie. Se lon la loi de POISEUIL LE, la
différence de pression entre deux points a et c est proportionnelle à la distance L séparant ces deux points, au
C’e st a insi qu’on c alcula, initia le me nt, la rés is tance débit du fluide, à son coefficient de viscosité et inversement proportionnelle au rayon du conduit à la puissance
uréthrale. quatre.
29
CHAPITRE 2 - NOTIONS GENERALES D'HYDRODYNAMIQUE
D a nie l BERNO ULL I e st né à Gronin gue le 9 fé vrie r 1700 da ns u ne famille qui a donné huit
mathématiciens, géomètres ou physiciens célèbres dans toute l’Europe. C’est le deuxième fils de Jean
BERNOULLI professeur de mathématiques d’abord à Groningue puis à Bâle en remplacement de son
frère Jacques. Tout comme son père, le jeune Daniel était initialement destiné au commerce, mais il
préféra devenir médecin tout en bénéficiant des leçons de mathématiques de son père. Il alla en Italie
étudier auprès de Michelotti et de Morgagni. Il eu l’occasion de se distinguer en prenant la défense du
premier, mathématicien reconnu, dans des discussions scientifiques avec des géomètres italiens.
En 1725, il fut appelé à Saint Petersbourg avec son frère Nicolas (né à Bâle le 27 janvier 1695, mort à
Saint-Petersbourg le 26 juillet 1726) pour y enseigner les mathématiques.
En 1733, il revient à Bâle et obtient une chaire d’anatomie, de botanique puis de physique.
Son traité d’Hydrodynamique (Hydrodynamica, 1738, Basel, Dulseckeri) est le premier publié sur ce
sujet. Il est essentiellement basé sur le principe de conservation des forces vives (on dit maintenant de
l’énergie). Le théorème de BERNOULLI est une des bases fondamentales de l’hydrodynamique actuelle.
Au plan méthodologique, il semble que Daniel BERNOULLI, après avoir isolé le point fondamental d’un
problème, utilisait des hypothèses permettant de simplifier les calculs sans trop altérer l’exactitude des
résultats. C’est en se sens que les mathématiques n’étaient pour lui qu’un outil ; son but n’était pas de
se livrer à des exercices d’analyse pure mais de résoudre des problèmes pratiques.
Daniel BERNOULLI devint Associé Etranger de l’Académie des Sciences de Paris en 1748. Il succédait
a lors à son pè re , e t son frère Jea n lui succ é da e n 1782. Il se fit re mpla ce r dans se s fonct ions
d’enseignant à 77 ans et mourût à Bâle le 17 Mars 1782.
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FLUIDE EN MOUVEMENT - HYDRODYNAMIQUE
• Les pertes de charge dites “régulières” qui sont liées L/ D e st le coe ff ic ie nt de perte de cha rge régulière d u
aux frottements internes et aux frottements sur les parois du segment étudié (6).
f luid e pro gre ssa nt à vite ss e c ons ta nte ( f igure 25) .
L é tant la longueur du conduit de diam ètre hydraulique D Le coefficient universel de perte de charge ( ) est fonction du
pa rc ouru pa r un é coulem e nt de vite sse U, la pe rte de nom bre de Reynolds e t de la rugosité rela tive du conduit
c ha rge ré gulière e st éva luée e n fonction d’ un coef ficient (figure 26)
universel de perte de charge, , selon la formule :
• Les pertes de charge “singulières” sont lié es a ux
2 modifications de forme et de calibre du conduit (figure 27).
L U
H= ------ ------- C’est le cas en particulier :
D 2g (équation 19)
(6) Dans cette équation, le terme L/D est le coefficient de perte de charge régulière du segment étudié. Le coefficient universel de perte de charge, , est
fonction de la rugosité relative de la paroi et du nombre de Reynolds selon une relation complexe. Lorsque le nombre de Reynolds est inférieur à 2000
(régime laminaire), est calculé à partir de la formule = 64/Re. Lorsque le nombre de Reynolds est supérieur à 2000 (régime turbulent), est calculé à
partir de la formule de Blasius :
0.3164
Re
Le diamètre nécessaire aux calculs des pertes de charge est en principe le diamètre hydraulique (DH) qui d’une façon générale est relié à la surface de la
section S du conduit et à sa circonférence p par la formule :
4S
DH
p
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FLUIDE EN MOUVEMENT - HYDRODYNAMIQUE
- du pa ssage d’ un ré servoir à un conduit, qui s’ ac- D’une faç on gé né rale , le coef ficient de pe rte s de charge
P1
c om pa g ne toujours d ’ un c oe f fic ien t de pe rte s de d’ une singu la rité e st d’ a ut a nt plus é le vé q ue le s
charge appelé “coefficient d’entrée” qui varie de 0.5 à 1 modifications de section sont brutales, que le rapport de la
selon la forme de l’entrée ; se c tio n la plus é troite à la plu s la rge , e s t f a ible , q ue C2
l’ a ngula tion d’ un co ude e s t a iguë , e t q ue l’ a ngle d e
- des variations du calibre qui, dans un conduit dont la divergence ou de convergence du flux est fermé. Mais dans
f orm e reste sta ble, entra inent une m odification de la un conduit qui ne pré se nte pas de m odif ica tions géo-
vitesse loca le , dans le sens d’ une a ccé léra tion avec m é triq ues trop im porta nte s pa r ra pp ort à une s ec tion
dim inution de press ion d u fluid e pour un s ys tè m e circulaire, ce sont les perte s de charge pa r frottem ent qui
convergent (réduction progressive du diamètre) ou dans sont de loin les plus importantes. Ce phénomène souligne
un diaphragme (réduction brutale du diamètre) et d’une l’im portance du diamè tre hydra ulique d’un conduit dans la
dé célé ration a ve c a ugme nta tion de pression pour un déte rmination de la résista nce à l’é coulem ent ( cf conduits
s ys tè m e diverg ent ( a ugm enta tion du dia mè tre ) . Ce distensibles).
phénomène est la base de l’interprétation des profils de
pressions uréthrales per-mictionnelles ;
La ligne de c harge a, qu i maté rialise l’é ne rgie dispo nible du flux (so mme de l’én ergie ciné tique et de l’ én ergie lié e à la pression ), mon tre u ne
diminu tio n progressive e t régulière de la cha rge e ntre le réservo ir e t le po in t s en raison des frottemen ts. La ligne piézométrique b marqu e la
séparation entre les deux formes d’énergie du flux : la forme dynamique (cinétique) et la pression du flux qui peuvent être mesurées par un tube de
Pitot. Comme la forme du conduit et le flux restent stables pendant le bilan énergétique, le débit et donc la vitesse du flux sont constants dans
toutes les sections du conduit. La perte de charge est responsable de la diminution de la pression P du fluide.
A la sortie du tube (S), la pression interne est égale à la pression atmosphérique de référence, il n’y a donc plus d’énergie sous forme de pression
2
US
hydrostatique. La forme cinétique , et donc le débit (Q = U s.Ss ), représentent alors, avec l’énergie de pesanteur h, toute l’énergie du flux.
2g
US
Le principe de conservation de l’énergie entre le réservoir et la sortie du conduit (S) peut donc se résumer à l’équation P r + H ou à
2g
l’équation Pr = R Q2 à partir desquelles il est possible de calculer soit les pertes de charge soit la résistance R dans l’ensemble du système.
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CHAPITRE 2 - NOTIONS GENERALES D'HYDRODYNAMIQUE
2 - Résistance en flux variables ou conduits Dans le ca s d’ un conduit qui s’ ouvre e t se distend sous
P1
déformables. l’effet du flux, le rayon devient de plus en plus grand. Si la
paroi est suffisamment souple, cette augmentation de rayon
L a voie e xcré tric e e st c ons titué e de conduits à pa rois ne s’ accompa gne pa s, a u moins au début de l’ ouverture , C2
dé forma bles, distensible s (7) ; les f lux y sont va riable s ou d’une élévation de la tension. Selon la loi de LAPLACE, une
périodiques, c’est à dire fonction du temps. m êm e tension pariéta le T équilibre une press ion trans-
L’étude de ces flux nécessite des modélisations. Sans trop pariétale P d’autant plus faible que le rayon r augmente. En
sortir du domaine de l’ urodynam ique, il est tout de mê me conséquence, la pression P nécessaire pour initier l’ouver-
possible de com plé te r le s lois pré céde ntes en préc isant ture du conduit est supérie ure à celle néce ssa ire pour la
quelque s aspects physiques de s rela tions c om plexe s qui c om plé te r. Ce c i es t va la b le jusq u’ à c e que le nouve l
peuvent unir la pression d’ un fluide , la te nsion pariétale, la équilibre soit atteint en raison de l’élévation de la tension liée
géométrie de la section d’un conduit et le débit. à l’étirement de la paroi. L’ouverture d’un tel conduit est donc
quasi ins ta nta née ta nt que la tension pé riéta le re ste la
a) La pression P, dans un conduit distensible, sert à la même ou augmente peu.
f ois à f aire progre sser le flux, e t à repousse r le s pa rois.
Quand le dia mè tre hydraulique du conduit a ugm ente , le
coefficient de perte de charge par frottement diminue et la
résistance au flux diminue. Le conduit distensible a donc, sur Ces trois phénomènes font qu’un flux en train de s’établir ou
le co ndu it rig id e , l’ a va nta ge de pou voir dim inue r la de se te rm ine r, e n ouvra nt un con duit c olla bé , e n le
ré sis ta nce à l’ é coule m ent lorsque la pression du fluide distendant, ou en le laissant de nouveau se collaber, ne peut
augmente. être évalué que qua lita tivem e nt da ns son ensem ble par
l’observation des courbes de la pression et du débit. Il n’est
a lors pa s souha itable de pa rle r de ré sista nc e ca r le s
b ) La su rfac e d e sec tio n d u c on duit intervient conditions semblent plutôt être celles de l’impédance (figure
lorsque celui-ci e st initialem ent colla bé . L’ exem ple typique
22 b e t d) . Ce pe nda nt lorsque le f lux e st é tabli, qu’ un
est celui de la circulation veineuse. Lorsque la section d’un
équilibre se crée ne serait-ce que pendant quelques instants
conduit passe de la forme aplatie à la forme circulaire, elle
( f ig ure 22c) il e s t d e nouve a u pos sible d e pa rle r d e
passe par des étapes de formes élliptiques. Dans un conduit
résistance, ou mieux de résistance instantanée et la formule
c olla bé , qui s’ o uvre sous l’ e ff e t d ’ un f lux, le dia m è tre
R = Pr/Q 2 est applicable.
hydraulique, qui est proportionnel à la surface de la section
du conduit, augm ente trè s ra pidem ent car le périmètre est
Contra irem ent à ce qui e st ré gulièrem ent écrit, toutes les
c onsta nt. La résistance a u f lux, initialem e nt trè s é le vée ,
ca rac té ristique s physiques que nous ve nons de dé crire
s’abaisse donc très rapidement quand l’ouverture est initiée.
concourent à montrer que les conduits souples ne sont pas
L orsque la se ction du conduit de vie nt c ircula ire , c ’ e st
responsables de majorations de la résistance au flux, mais
l’éventuelle distensibilité qui intervient pour diminuer encore
plutôt du contraire (Figure 28). Le fait qu’ une pression dite
la résistance au flux.
d’ouverture soit nécessaire pour dé collaber un tel conduit,
permet de donner plus d’énergie au fluide pour s’échapper.
c) La loi de LAPLACE Cette énergie n’est pas perdue.
La loi de LAPLACE pour un conduit ( P = T/r) signifie qu’une
m êm e pre ssion trans-parié ta le P est équilibrée pa r une
tension pariétale T d’autant plus faible que le rayon r est plus
petit. A titre d’exemple, les pressions artérielles et capillaires
pulmonaires qui sont pourtant équivalentes sont équilibrées
par des é paisseurs pariétales respectivement de l’ordre de
1 mm et de 0,5 mm.
(7) Un corps est d’autant plus distensible qu’il se laisse facilement déformer. L’utilisation de ce terme est préférable à celui d’élastique qui signifie l’inverse
en physique : un corps est d’autant plus élastique que les forces pour le déformer sont plus grandes comme pour un élastique très dur). 35
CHAPITRE 2 - NOTIONS GENERALES D'HYDRODYNAMIQUE FLUIDE EN MOUVEMENT - HYDRODYNAMIQUE
Figure 28 -
A - Evolution de la forme du tube souple collabé par
une pression péri-tubulaire et qui s’ouvre sous l’effet du
flux. Pour que le tube s’ouvre complètement sur toute
sa longueur, il faut que la pression dans le réservoir (Pr)
soit telle que la pre ssio n interne (Pi) soit a u moin s
égale à la pression péri-tubulaire en chaque point.
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