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Nous sommes face à une importante crise.

Des accusations graves sont portées contre la


société Servier et leur médicament : le MEDIATOR. La santé de nombreuses personnes est
en jeu. Nous nous devons d’établir la vérité pour la sécurité de tous.

En 2006, le Dr Frachon, médecin pneumologue au CHU de Brest a constaté des cas de


valvulopathie cardiaque sur des patients qui prenaient tous du Mediator. Cette maladie
entraîne un rétrécissement des valves du coeur, empêchant le sang de circuler
correctement. Si la maladie n’est pas détectée assez tôt, le patient risque une dégradation
significative du coeur et à terme, le décès. On découvre que le médicament faisait partie de
la famille des Isomérides, qui avaient été interdits à la vente depuis 1997. Or cela n’était pas
inscrit sur la notice. Le Dr Frachon va alors demander le retrait du Mediator du marché. Le
produit sera retiré du marché en 2009. En 2010, le Dr Frachon publie un livre : “Médiator
150mg: combien de morts?” Le sous titre a été censuré suite à une plainte de Jacques
Servier. La même année, des chercheurs estiment que le Médiator a causé la mort d’environ
2000 personnes. Jacques Servier est alors poursuivi pour tromperie et escroquerie, puis
blessures et homicides involontaires. Jacques Servier décédé en 2014 à l’âge de 92 ans. En
2015 le tribunal de grande instance de Nanterre reconnaît la responsabilité civile des
laboratoires Servier pour avoir laissé sur le marché un médicament défectueux. Aujourd’hui,
le procès est ouvert.

La société Servier est coupable. Elle a laissé sur le marché un médicament faisant partie
d’une famille interdite à la vente depuis 1997 pour ses effets néfastes sur la santé, sans
même le préciser sur la notice. Cela est inacceptable, honteux, inhumain qu’une société
pour son propre profit mette en danger la vie de ses clients. Je le répète, 2000 personnes
seraient décédés des effets néfastes du médicament. Et à ceux qui me diraient que la
société Servier n’était peut être pas au courant des effets néfastes du Mediator, je vous
réponds qu’il en est de leur responsabilité de connaître tous les effets secondaires de leur
produit et que tout doute est inacceptable quand cela engage des vies humaines. De plus,
Servier a fait en sorte de minimiser les accusations à l’égard de sa société, notamment en
faisant censurer le sous-titre du livre du Dr Frachon qui exposait les effets dangereux du
Médiator et dénonçait le fait que Servier l’ai laissé sur le marché. Le laboratoire a dissimulé
la dangerosité du Médiator par appât du gain, en se jouant des conséquences sur la santé
et la vie des clients. Ce n’est pas seulement une faute : c’est un crime ! Un crime à l'égard
de tous, car nous tous aurions pu nous voir dans l'obligation de prendre du Médiator et en
subir les conséquences sans rien nous douter à cause de la traîtrise et de la perfidie de la
société Servier.

Nous demandons à ce que la société Servier reconnaisse sa culpabilité dans les faits que
nous avons exposés et que les victimes ou leurs familles si la personne est décédée, soient
indemnisées. Nous espérons qu'il reste encore un soupçon d'humanité et de dignité chez les
dirigeants de Servier pour que cela soit fait.

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