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Introduction générale

RAPPORT DE PROJET DE FIN D’ETUDES

Filière

Ingénieurs en Télécommunications

Option

Réseaux Mobiles

DIMENSIONNEMENT ET PLANIFICATION D’UN


RESEAU D’ACCES HSDPA

Elaboré par :

Ahmed TRIKI

Encadré par :

M. Mohamed SIALA

M. Mohamed Ali GHOUL

Année universitaire : 2006/2007


Dédicace
A la mémoire de mes grands parents
Puisse Dieu les accueillir dans son infinie Miséricorde

A mon cher père Mohsen


& ma chère mère Sajia
pour l’éducation et le grand amour dont ils m’ont entouré depuis ma naissance
pour leurs patiences et leurs sacrifices
pour m’avoir poussé jusqu’au bout et pour avoir été toujours un confort moral

A mon cher frère Amine


en lui souhaitant la réussite dans son travail et dans sa vie

A ma chère sœur Asma


en lui souhaitant la réussite dans ses études et dans sa vies

A tous mes cousins & cousines et très particulièrement à


Mehdi, Ihsen, Hamdi
A toute ma famille proche soit-elle ou lointaine

A tous mes amis particulièrement à


Chekib, Omar, Mohamed, Ines
en leurs souhaitant le succès dans leur vie aussi bien professionnelle que familiale.

A tous ceux qui m’ont aidé afin de réaliser ce travail

A tous ceux que j’aime et qui m’aiment

A tous ceux-ci je dédie ce travail


Remerciement

Je ne pourrais commencer ce rapport sans présenter mes remerciements les plus


sincères à M. Mohamed Ali GHOUL, CTO (Chief Technical Officer) à Alcatel-Lucent
Tunisie, qui n’a épargné aucun effort pour le bon déroulement de ce travail. Ses
remarques et ses consignes ont été pour moi d’un grand apport. J’ai aussi tout au
long de ce projet bénéficié d’un apport précieux de la part de M. Mohamed SIALA,
maître de conférence à Sup’Com, qui n’a cessé de me guider et de me faire bénéficier
de son grand savoir, je le remercie du fond du cœur.

Je tiens aussi à exprimer mes remerciements à tout le personnel d’Alcatel-Lucent


Tunisie et très particulièrement aux ingénieurs du service radio Yosra, Walid, Ines,
Jamel, Bedis et Faouzia qui m’ont toujours aidé et m’ont offert une agréable
ambiance de travail afin d’effectuer ce projet dans les meilleures conditions.

Mes sincères remerciements iront aussi à tous mes enseignants pour la qualité de
l’enseignement qu’ils ont bien voulu me prodiguer durant mes études afin de me
donner une formation efficace.

Je tiens à remercier également tout le personnel de l’administration de Sup’Com et


très particulièrement M. Mohaned TOUNSI, le secrétaire général, et M. Lotfi
AMMAR, directeur de Sup’Com, pour les bonnes conditions qu’ils m’ont prodigué.

Finalement, merci à toute personne qui m’a aidé pour la réalisation de ce travail.

Du fond du cœur, merci.

Ahmed TRIKI
AVANT PROPOS

Le travail présenté dans ce rapport a été effectué dans le cadre de la préparation du

diplôme d’Ingénieur en Télécommunication option Réseaux Mobiles à l’Ecole

Supérieure des Communications de Tunis (Sup’Com). Ce projet a été effectué au sein

du service radio d’Alcatel-Lucent Tunisie. Le projet qu’on a mené a pour but de

dimensionner et de planifier un réseau d’accès UMTS. L’objectif principal étant de

trouver la configuration du réseau d’accès de point de vue nombre d’équipements

(Node B et RNC) et identifier leurs configurations.


Table Des Matières
Introduction Générale _____________________________________________ 1
Chapitre I Présentation du système UMTS_____________________________ 3
I.1- Introduction __________________________________________________________ 4
I.2- Architecture du réseau UMTS ____________________________________________ 4
I.3- Les canaux ___________________________________________________________ 7
I.3-1- Les canaux logiques ________________________________________________ 7
I.3-2- Les canaux de transport______________________________________________ 7
I.3-3- Les canaux physiques _______________________________________________ 8
I.3-4- La correspondance entre les canaux ___________________________________ 10
I.4- La technique d’accès W-CDMA _________________________________________ 11
I.4-1- Étalement de spectre par séquences directes_____________________________ 12
I.4-2- Codes d’étalement _________________________________________________ 12
I.5- Fonctions de la couche physique de l’UTRAN ______________________________ 14
I.5-1- Chaîne de transmission UTRA/FDD___________________________________ 14
I.5-2- Processus d’étalement de spectre _____________________________________ 15
I.5-3- Exemple de communication de deux utilisateurs _________________________ 17
I.6- Conclusion __________________________________________________________ 19

Chapitre II Présentation du HSDPA _________________________________ 20


II.1- Introduction _________________________________________________________ 21
II.2- Présentation générale du HSDPA ________________________________________ 21
II.3- Mécanisme de retransmission hybride HARQ ______________________________ 22
II.4- Modulation et codage adaptatifs _________________________________________ 24
II.5- Canaux HSDPA______________________________________________________ 27
II.6- Ordonnancement rapide (Fast Scheduling) _________________________________ 30
II.7- Fonctionnement de la couche physique ___________________________________ 32
II.8- Conclusion__________________________________________________________ 34

Chapitre III Dimensionnement et planification ________________________ 35


III.1- Introduction ________________________________________________________ 36
III.2- Phase pré-planification________________________________________________ 37
III.2-1- Dimensionnement du Node B_______________________________________ 37
III.2-2- Dimensionnement de l’interface Iub _________________________________ 41
III.2-3- Bilan de liaison __________________________________________________ 43
III.2-4- Modèle de propagation ____________________________________________ 47
III.3- Phase de planification ________________________________________________ 50
III.3-1- Paramètres Input _________________________________________________ 50
III.3-2- Introduction des sites _____________________________________________ 57
III.4- Phase post-planification _______________________________________________ 59
III.4-1- Prédictions et optimisations ________________________________________ 59
III.4-2- Allocution de voisinage ___________________________________________ 62
III.4-3- Allocution des codes d’embrouillage _________________________________ 63
III.4-4- Apport du HSDPA _______________________________________________ 64
III.4-5- Les simulations __________________________________________________ 65
III.4-6- Dimensionnement du RNC_________________________________________ 66
III.5- Conclusion _________________________________________________________ 68

Chapitre IV Résultats et interprétations ______________________________ 69


IV.1- Introduction ________________________________________________________ 70
IV.2- Scénario 1 _________________________________________________________ 72
IV.3- Scénario 2 _________________________________________________________ 74
IV.4- Scénario 3 _________________________________________________________ 76
IV.5- Avantages et inconvénients ____________________________________________ 78
IV.5-1- Avantages ______________________________________________________ 78
IV.5-2- Inconvénients ___________________________________________________ 79
IV.6- Conclusion _________________________________________________________ 79

Conclusion générale _____________________________________________ 81


Annexe 1 : Présentation de l’outil de planification______________________ 83
Annexe 2 : Liste des canaux UMTS _________________________________ 93
Liste des abréviations ____________________________________________ 96
Bibliographie __________________________________________________ 98
Liste Des Figures
Figure I.1 générale du réseau UMTS ____________________________________________ 5
Figure I.2 Éléments du réseau d’accès UTRAN ____________________________________ 6
Figure I.3 Agencement des canaux physiques dédiés dans une transmission en multicode ___ 9
Figure I.4 La correspondance entre les canaux ____________________________________ 11
Figure I.5 de la couche physique dans la chaîne de transmission UTRA/FDD ___________ 14
Figure I.6 L’arbre des codes OVSF ____________________________________________ 16
Figure I.7 Relation entre l’étalement et le scrambling ______________________________ 17
Figure I.8 Exemple de transmission en CDMA ___________________________________ 18
Figure II.1 Architecture système avec le HSDPA__________________________________ 22
Figure II.2 Constellations de la modulation 16-QAM et QPSK _______________________ 25
Figure II.3 La différence entre UMTS et HSDPA _________________________________ 27
Figure II.4 Relation du timing entre le canal HS-SCCH et le HS-DSCH________________ 28
Figure II.5 Fonctionnement de la couche physique du HSDPA _______________________ 33
Figure III.1 Processus de planification réseau WCDMA ____________________________ 37
Figure III.2 Modélisation du canal de propagation dans un réseau DS-CDMA ___________ 44
Figure III.3 Effets combinés des évanouissements à court et à long terme ______________ 45
Figure III.4 Site WCDMA ___________________________________________________ 46
Figure III.5 Zone à planifier __________________________________________________ 51
Figure III.6 Carte de trafic de la zone à planifier __________________________________ 52
Figure III.7 Diagrammes de rayonnement de l’antenne [(a) : horizontal, (b) : vertical]_____ 53
Figure III.8 Prédiction de la couverture _________________________________________ 60
Figure III.9 Prédictions de la qualité du signal Ec/Io _______________________________ 61
Figure III.10 Prédictions de la couverture par transmetteur __________________________ 62
Figure III.11 Prédictions de la valeur du CQI _____________________________________ 64
Figure III.12 Prédictions de la valeur de HS-PDSCH Ec/Nt _________________________ 64
Figure III.14 Prédictions du débit HSDPA _______________________________________ 65
Figure IV.1 Résultat d'une simulation du scénario 1 _______________________________ 72
Liste Des Tableaux
Tableau I.1 Classes de services de l’UMTS _______________________________________ 4
Tableau II.1 Schémas de modulation et de codage MCS sur le lien DL_________________ 25
Tableau II.2 Catégories de terminaux supportant la technologie HSDPA _______________ 26
Tableau II.3 Comparaison du canal HS-DSCH avec les autres canaux du lien descendant __ 30
Tableau III.1 Caractéristiques du Node B _______________________________________ 39
Tableau III.2 Les valeurs des BB(i) utilisé _______________________________________ 40
Tableau III.3 Détermination de Mpole_site _________________________________________ 40
Tableau III.4 Détermination de Mpole_per_BB ______________________________________ 40
Tableau III.5 Nombre de BB de trafic___________________________________________ 40
Tableau III.6 BB HSDPA ____________________________________________________ 41
Tableau III.7 Bande équivalente par service _____________________________________ 41
Tableau III.8 Largeurs de bandes des différents VCs de l’Iub ________________________ 42
Tableau III.9 Nombre maximal d’utilisateur radio par Node B _______________________ 43
Tableau III.10 PCR pour chaque service pour la première phase ______________________ 43
Tableau III.11 Bilan de liaison pour le PS384 ____________________________________ 47
Tableau III.12 Facteurs multiplicateurs du modèle de propagation ____________________ 48
Tableau III.13 Les valeurs de f(clutter) _________________________________________ 48
Tableau III.14 Valeurs typiques des hauteurs des antennes __________________________ 49
Tableau III.15 Les rayons obtenus pour chaque service pour chaque environnement ______ 49
Tableau III.16 Les rayons hexagonaux utilisés représentent 150% des rayons donnés pour
chaque environnement. ______________________________________________________ 50
Tableau III.17 Composition de la zone à planifier _________________________________ 51
Tableau III.18 Les catégories des terminaux _____________________________________ 53
Tableau III.19 Les paramètres des terminaux _____________________________________ 54
Tableau III.20 Les paramètres des différents types de mobilité _______________________ 54
Tableau III.21 Caractéristiques des profils des utilisateurs___________________________ 55
Tableau III.22 Caractéristiques des environnements _______________________________ 56
Tableau III.23 Les paramètres des services ______________________________________ 56
Tableau III.24 Les paramètres des sites _________________________________________ 57
Tableau III.25 Les paramètres des secteurs et des cellules ___________________________ 58
Tableau III.26 Rapport des prédictions de la couverture ____________________________ 60
Tableau III.27- Rapport des prédiction de Ec/Io___________________________________ 61
Tableau III.28 Les caractéristiques du RNC ______________________________________ 67
Tableau IV.4 Les avantages __________________________________________________ 78
Tableau IV.5 Les inconvénients _______________________________________________ 79
Introduction Générale

Introduction Générale
Le secteur des télécommunications connaît une évolution exponentielle avec
l’avènement des systèmes numériques. Cette évolution se traduit par le développement de
différents systèmes offrant de plus en plus de services à l’utilisateur et une meilleure qualité
de fonctionnement et de gestion. Les systèmes radio mobiles connaissent le plus grand essor
dans le domaine des télécommunications. Plusieurs normes, ont vu le jour à travers le monde
pour répondre aux besoins de plus en plus croissant en mobilité et en vitesse de transmission.

En outre, cette évolution du monde des communications mobiles s’est accompagnée par
un développement rapide de l’Internet et des applications multimédias tel que la visiophonie.
Ces applications constituent de nouveaux défis pour les opérateurs du fait qu’elles présentent
de fortes contraintes de QoS et un besoin de débits de plus en plus élevé.

Les réseaux de troisième génération ont été conçus pour garantir une multitude de
services multimédia parmi lesquels nous citons la vidéoconférence, les services Internet. Ces
réseaux ont été mis en place pour utiliser un même support de transmission pour les
applications en mode circuit et paquet. Un avantage de ce type de réseau est qu’il supporte des
trafics dont les besoins en bande passante et en qualité de service sont différents.

L’UMTS représente la première norme des réseaux de la troisième génération.


Cependant, les débits offerts par l’UMTS deviennent insatisfaisants avec la demande
gourmande des utilisateurs en terme de débit. Pour ce fait, il y a eu l’apparition du HSDPA
qui offre des débits plus élevés que l’UMTS sur la voie. L’apport du HSDPA est implémenté
sur les applications en mode paquet.

L’introduction du HSDPA nécessite une nouvelle infrastructure qui est peu différente
que celle de l’UMTS, et de nouvelles méthodologies de dimensionnement et de planification
par rapport à l’UMTS et aux réseaux de la deuxième génération. Les nouvelles méthodologies
de dimensionnement et de planification sont dues aux nouvelles contraintes imposées par les
nouvelles caractéristiques de l’interface radio du HSDPA qui introduit de nouveaux canaux
par rapport à l’UMTS et de nouveaux méthodes. Pour cela, le dimensionnement et la

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Introduction Générale

planification du réseau HSDPA s’avère d’extrême importance afin de garantir le succès de


déploiement de ce réseau.

Dans ce cadre se déroule notre projet. On se propose de dimensionner et de planifier la


zone du grand Tunis afin d’aboutir à un réseau planifié supportant le HSDPA.

Le HSDPA, qui représente la génération 3.5, étant une évolution de l’UMTS, son
architecture est très similaire à ce dernier. Pour cette raison, nous allons commencer par
présenter l’UMTS dans le premier chapitre. Au début, nous présenterons l’architecture du
réseau UMTS. En deuxième lieu, nous présenterons les différents canaux utilisés par
l’UMTS. Pour terminer par introduire la technique d’accès WCDMA et le fonctionnement de
la couche physique de l’UTRAN.

Le deuxième chapitre commencera par une présentation générale du HSDPA. Nous y


trouverons les nouveaux mécanismes de retransmission. Ensuite, nous verrons les types de
modulation et de codage utilisés par le HSDPA ainsi que les nouveaux canaux introduits par
l’apparition de la génération 3.5. Pour conclure ce chapitre par les types d’ordonnancement et
le fonctionnement de la couche physique.

Le troisième chapitre abordera la partie de dimensionnement et de planification du


réseau d’accès HSDPA. Au cours de ce chapitre nous allons énumérer les différentes étapes
du dimensionnement et de planification qui représentent la démarche procédée durant la
réalisation de notre projet. Nous verrons les différents paramètres et les calculs effectués.
Après avoir effectué toutes ces étapes, nous allons faire des simulations pour visualiser les
résultat de notre travaille et optimiser le réseau.

Le dernier chapitre présentera les interprétations des résultats des différentes simulations
effectuées. Au cours de notre projet, nous allons simuler trois scénarios différents pour les
mêmes paramètres d’utilisateurs : un réseau HSDPA-UMTS mixte sur une même fréquence
porteuse, un réseau HSDPA-UMTS sur deux fréquences porteuses, une pour chacun et un
réseau purement UMTS.

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Chapitre I - Présentation du système UMTS

Chapitre I
Présentation du système
UMTS

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Chapitre I - Présentation du système UMTS

I.1- Introduction
L’UMTS est une norme pour les réseaux mobiles et la troisième génération capable d’offrir
des bénéfices significatifs à l’utilisateur en terme de services à valeur ajoutée, tels que l’accès
Internet à haute vitesse, le téléchargement de fichiers (audio et vidéo) ou alors la visiophonie.
Le système universel UMTS a été choisi dans le but de faire une distinction avec les systèmes
de première et de deuxième génération qui sont considérés comme des systèmes axés
principalement sur les services vocaux.
Dans cette section, nous verrons son l’architecture de l’UMTS en général et son réseau
d’accès en particulier. Nous verrons également les couches de protocoles radio de l’interface
d’accès ainsi que la description des différents canaux. Pour terminer, nous détaillerons le
fonctionnement de la couche physique, qui fait intervenir des canaux physiques
spécifiques [8].
L’UMTS offre plusieurs services, qui se différencient du point de vue besoin en débit, et QoS.
Le tableau suivant présente une classification des services offerts par l’UMTS

Tolérant à
Service Délai Exemple Débit des
d'application erreurs
Téléphonie 28.8 kbps Oui
Conversationnel << 1 s 32-384
(temps réel) Vidéophonie kbps Oui
commerce Non garanti Non
électronique
Interactif environ 1 s
Service de Non garanti Non
location
Audio / Vidéo 32-128
< 10 s Oui
Streaming Haute qualité kbps
Arrière-plan Fax Non garanti Oui
> 10 s
(Background) Email Non garanti Non
Tableau I.1 Classes de services de l’UMTS [2]

I.2- Architecture du réseau UMTS


Le réseau UMTS repose sur une architecture flexible et modulaire. Cette architecture n’est
associée ni à une technique d’accès radio, ni à un ensemble de services, ce qui assure sa
compatibilité avec d’autres réseaux mobiles et garantit son évolution. Une telle architecture,
illustrée à la figure I-1, est composée de trois « domaines » : le domaine de l’équipement de
l’usager UE (User Equipment), celui du réseau d’accès radio « universel » UTRAN
(Universal Terestrial Radio Access Network) et celui du réseau coeur CN (Core Network).

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 4


Chapitre I - Présentation du système UMTS

Chaque domaine réalise une fonction bien précise dans le réseau, tandis que des points
d’échange, dénotés par Uu et Iu, servent d’interfaces permettant les échanges entre les
différentes parties du réseau.

Figure I.1 générale du réseau UMTS [8]

• Le domaine UE : Il comprend tous les équipements terminaux et permet à l’abonné


l’accès à l’infrastructure et à ses services par le biais de l’interface Uu.

• UTRAN : Il fournit à l’UE les ressources radio et les mécanismes nécessaires pour
accéder au réseau cœur (CN). Il contrôle les fonctions liées à la mobilité et à l’accès au
réseau. Comme illustre la figure I-1, l’UTRAN constitue le trait d’union entre l’UE et le
réseau coeur. Il est composé d’un ensemble de sous-systèmes nommés RNS (Radio Network
Subsystem) et de plusieurs stations de base appelé Node B. Ces équipements sont connectés
entre eux au travers de plusieurs interfaces (Iub, Iur) et connectés aux différentes parties
externes (CN et UE) à travers les interfaces Iu et Uu.
o Node B : il assure la transmission et la réception d’informations entre l’UTRAN et un
ou plusieurs équipements usagers. Parmi ses fonctions, on peut citer le contrôle de
puissance. En effet, la puissance d’émission de l’UE est contrôlée systématiquement pour
lui assurer la même qualité de service indépendamment de sa position dans le réseau. Cela
permet également d’accroître l’autonomie de la batterie tout en évitant d’augmenter
inutilement le niveau d’interférence dans la cellule. Le Node B est connecté au UE en
utilisant l’interface Uu, qui représente la connexion radio.
o Le RNC : c’est un sous-système de l’UTRAN constitué d’un contrôleur RNC (Radio
Network Controller) et d’une ou plusieurs stations de base. Les RNS peuvent être
connectés entre eux grâce à l’interface Iur. Le RNC commande plusieurs stations de base
via l’interface Iub. Il est responsable de la gestion des ressources radio de l’ensemble des

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Chapitre I - Présentation du système UMTS

Node B sous son contrôle, sachant que chaque Node B ne peut être associé qu’à un seul
RNC [8].

Figure I.2 Éléments du réseau d’accès UTRAN [8]

• Le réseau cœur (CN) : Il regroupe l’ensemble des équipements assurant les fonctions tels
que le contrôle des appels, le contrôle de la sécurité et la gestion de l’interface avec les
réseaux externes. Le CN ne fait pas partie du cadre de notre étude.
• Les interfaces : Les interfaces du réseau d’accès sont les suivantes :
o L’Iub entre le RNC et le Node B : c’est une interface logique. Elle effectue
essentiellement la gestion de la configuration des cellules, la gestion des informations
systèmes, la supervision et la gestion des liens radio.
o L’Iur entre RNCs : Son principal rôle est de gérer l’interface RNC soft Handover.
o L’interface Iu : elle se décline, du point de vue fonctionnel, en deux interfaces
« Iu-CS » et «Iu-PS ». La première permet au RNC de communiquer avec le MSC/VLR
(Mobile Switching Center/Visitor Location Register), c’est à dire avec la partie du réseau
qui gère les services à commutation de circuits, tandis que l’interface Iu PS permet au
RNC de communiquer avec le SGSN (Serving GPRS Support Node), la partie du réseau
qui gère les services à commutation de paquets. L’ensemble de ces interfaces sont «
ouvertes » et permettent par conséquent de faire dialoguer entre eux des équipements
fournis par des constructeurs différents. Ceci offre aux opérateurs des degrés de liberté
supplémentaires dans le choix de leurs fournisseurs d’équipements de réseaux.

L’architecture du réseau UMTS dans sa première version est similaire à celle du GSM. Ce
choix d’architecture a été dicté, d’une part, par le souci des opérateurs européens de réutiliser

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 6


Chapitre I - Présentation du système UMTS

les investissements lourds, déjà effectués pour le déploiement du GSM et qui n’étaient pas
encore rentabilisés, et d’autre part, par la volonté de finaliser très rapidement la première
version des spécifications (Release 99). Par conséquent, l’architecture modulaire de l’UMTS
rend possible l’interconnexion de son réseau avec des systèmes d’accès radio autres que
l’UTRAN, tel que le GSM/EDGE [2].

I.3- Les canaux

Le concept de canal se décline sur l’interface radio UMTS en trois types différents : les
canaux logiques, les canaux de transport et les canaux physiques. Étudier un sous-système
radio revient à étudier les fonctionnalités de la couche physique ainsi que les interactions que
celle-ci peut avoir avec les couches supérieures. Voir Annexe 2 pour la liste de tous les
canaux.

I.3-1- Les canaux logiques

Les canaux logiques correspondent aux différents types d’informations véhiculés par les
protocoles radio de l’UTRAN. Ce sont en fait les canaux offerts aux couches utilisatrices de
niveau 2 de l’interface radio, entre les couches de protocole MAC et RRC.

Les canaux logiques sont répartis en deux groupes [2] :


• Les canaux logiques de contrôle : utilisés pour transférer les informations du plan de
contrôle. Ce type de canaux est divisé en deux parties :
o Les canaux communs : ce sont les canaux qui relient un point à plusieurs autres
points (point-to-multipoint channel)
o Les canaux dédiés : ce sont les canaux qui relient un point à un autre (point-to-point
channel).
• Les canaux logiques de trafic : ce sont des canaux utilisés pour le transfert d’information
usager. Il y a deux canaux logiques de trafic :
o Les canaux communs : connexion point à multipoints.
o Les canaux dédiés : connexion point à point.

I.3-2- Les canaux de transport

Un canal de transport est un service offert par la couche physique à la couche MAC pour le
transfert d’informations. Ces canaux peuvent être classés en trois catégories :

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Chapitre I - Présentation du système UMTS

• Les canaux communs : Ce sont des canaux point à multipoint unidirectionnels utilisés
pour le transfert d’informations d’un ou de plusieurs UE.

• Les canaux dédiés : Ce sont des canaux point à point dédiés à un seul UE. Le DCH
(Dedicated CHannel) est le seul type de canal spécifié dans la R99. Ce type de canal existe
dans les deux sens de la liaison et transporte des données.

• Les canaux partagés : il existe un seul type de canal partagé spécifié dans la R99 : le
DSCH (Downlink Shared CHannel). C’est un canal utilisé uniquement sur la voie descendante
en association avec un ou plusieurs canaux dédiés. Il est partagé dynamiquement par
différents utilisateurs et transporte des données de contrôle ou de trafic.

I.3-3- Les canaux physiques

Nous allons présenter dans cette section les canaux physiques qui interviennent dans le cadre
de notre étude. Nous commencerons par les canaux dédiés de la voie montante et ceux de la
voie descendante. Puis, nous verrons les canaux communs.

I.3-3-1- Canaux physiques dédiés de la voie montante

Il existe deux types de canaux physiques dédiés dans la voie montante :

• Le canal physique dédié aux données DPDCH (Dedicated Physical Data CHannel) : il
achemine les informations du canal de transport DCH.

• Le canal physique dédié de contrôle DPCCH (Dedicated Physical Control CHannel) :


il véhicule les informations de contrôle ou de signalisation générée par la couche
physique.

Dans une même liaison radio, il peut y avoir zéro, un ou plusieurs DPDCH et toujours un seul
et unique DPCCH.
D’une manière générale, le nombre de bits par slot du DPDCH ou du DPCCH dépend du
débit binaire de l’information que chacun de ces deux canaux transportent. Ce nombre est
fonction du facteur SF selon la relation :
2560
N BITS = Équation I.1
SF

Une manière pour augmenter le débit consiste à agencer l’information des canaux de transport
sur plusieurs canaux physiques dédiés. Cette approche est appelée transmission « en

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Chapitre I - Présentation du système UMTS

multicode », car plusieurs DPDCH peuvent être réquisitionnés pour transmettre en parallèle
cette information, chaque canal étant étalé avec un code de canalisation différent. La valeur
SF peut aussi être différente. Le nombre maximum de DPDCH par utilisateur est de six. Les
différents DPDCH sont additionnés et étalés avec le même code d’embrouillage, comme le
montre la figure I-3. On peut noter que l’information de contrôle associée à la liaison radio est
convoyée par un seul DPCCH.

Code de
Canalisation 1

Flux de données 1
(DPDCH1) Code
Code de d’embrouillage
Canalisation 2

Flux de données 2
(DPDCH2)

Code de
Canalisation 2

Flux de données 3
(DPDCH3)

Canalisation Embrouillage
(channalisaion) (scrambling)

Figure I.3 Agencement des canaux physiques dédiés dans une transmission en multicode [2]

I.3-3-2- Canaux physiques dédiés de la voie descendante

À la différence de la voix montante, il existe un seul type de canal physique dédié dans la voie
descendante appelé DPCH (Dedicated Physical CHannel). Ce canal achemine l’information
du canal de transport DCH - information qui peut être du trafic de données ou de contrôle
généré par les couches supérieures. Il transporte également de l’information de contrôle
engendrée par la couche physique elle-même et, de ce fait, il peut être considéré comme le
multiplexage temporel d’un canal physique de données dédié (DPDCH) et d’un canal

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 9


Chapitre I - Présentation du système UMTS

physique de contrôle dédié (DPCCH). Chaque DPCH possède un code de canalisation


différent. Par contre, le même code d’embrouillage est appliqué à tous les DPCH impliqués.

I.3-3-3- Canaux physiques communs

Dans le cadre de notre étude, nous allons citer uniquement trois canaux physiques communs
sur la voix descendante :

• Le PDSCH (Physical Downlink Shared CHannel) : supporte le DSCH lors de l’envoi de


trafic de données à haut débit vers un ou plusieurs équipements usagers situés dans une
même cellule. Plusieurs utilisateurs peuvent se partager ce canal à des moments différents.
Ceci est particulièrement précieux pour l’UTRAN dans des situations où les codes de
canalisation dont dispose la cellule se font rares.

• Le CPICH (Common PIlot CHannel) : il est composé d’une séquence prédéfinie de bits
dits « pilotes » qui sont transmis en permanence sur la cellule. Le CPICH peut être
considéré comme un canal « balise » dont les terminaux mobiles se servent, entre autres,
pour estimer la qualité du canal de propagation. La précision de cette estimation permet
d’améliorer les performances des techniques de détection mises en place à la réception,
pour récupérer l’information binaire transmise par le biais des canaux physiques dédiés et
communs de la voie descendante.

• Le SCH (Synchronization CHannel) : il permet aux stations mobiles de se synchroniser


avec le réseau et de récupérer le code d’embrouillage spécifique à la cellule courante. Il ne
transporte pas d’informations des couches supérieures et il n’est associé à aucun canal de
transport [8].

I.3-4- La correspondance entre les canaux

Pour certains canaux logiques, par exemple le BCH et le PCCH, seul un choix de possibilités
très réduites est proposé par la norme. Les informations qui transitent par ces canaux sont
connues et décrites par les spécifications de l’UTRAN. Un nombre restreint de canaux de
transport est donc suffisant.

En revanche, dans le cas des canaux logiques dédiés DCCH et DTCH, un grand nombre de
possibilités sont offertes par la norme, utilisant des canaux de transport communs (RACH,
FACH, DSCH) ou un canal de transport dédié (DCH). Il est donc possible d’allouer le canal
de transport le mieux adapté aux caractéristiques du trafic de chaque usager.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 10


Chapitre I - Présentation du système UMTS

La correspondance entre les canaux logiques et les canaux de transport est assurée par la
couche MAC de l’UTRAN. La norme ne spécifie pas les combinaisons qui doivent être
utilisées en fonction de classe de trafic ; ce choix est laissé libre à l’implémenteur ou à
l’opérateur du réseau. La norme de l’UTRAN ne spécifie que les combinaisons autorisées.
La correspondance entre les canaux de transport et les canaux physiques est réalisée par la
couche physique de l’UTRAN. La couche physique ne dispose d’aucune flexibilité dans cette
correspondance, dans la mesure où chaque canal de transport ne peut être supporté que par un
type de canal physique donné.

Plan usager Plan de contrôle


Canaux
BCCH PCCH DCCH CCCH CTCH DTCH logiques

Correspondance
effectuée par la
couche MAC

Canaux
BCH PCH RACH FACH DSCH DCH de
transpor
Correspondance
t
effectuée par la
couche physique

Canaux
P-CCPCH S-CCPCH PRACH PDSCH DPDCH physiques

Figure I.4 La correspondance entre les canaux [1]

I.4- La technique d’accès W-CDMA


D’une façon générale, l’évaluation de performance d’une méthode d’accès consiste à estimer
des paramètres de qualité de service, comme le débit binaire sur le lien radio, les délais de
transmission et le taux d’erreurs binaires.

Parmi les techniques à étalement de spectre, on peut citer le FH-CDMA (Frequency Hopping
CDMA) et le DS-CDMA (Direct-Sequence CDMA). Le FH-CDMA consiste à étaler le spectre
par des sauts de fréquences. Cependant, cette technique n’étant pas utilisée dans le système
UMTS, son étude est peu pertinente dans le cadre de notre recherche. Quant au DS-CDMA,
appelé aussi « CDMA à séquences directes », il est à la base du processus d’étalement de
spectre dans le standard WCDMA.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 11


Chapitre I - Présentation du système UMTS

I.4-1- Étalement de spectre par séquences directes

Dans ce type d’étalement de spectre, le signal d’information est directement modulé par une
séquence ou code appelé « code d’étalement ». L’élément le plus important d’un émetteur
DS-CDMA est le générateur de codes d’étalement (un multiplicateur). Le code généré
constitue une séquence de longueur fixe dont chaque élément constitue un «chip».
Le rapport entre le débit du signal étalé et le débit du signal non étalé est appelé facteur
d’étalement SF (Spreading Factor). Il représente une propriété importante de l’étalement du
spectre.

Par conséquent, le facteur d’étalement dans un système DS-CDMA est égal au nombre de
chips utilisée pour étaler un symbole d’information.
Après la génération des codes, le processus d’étalement se déroule simplement en multipliant
le message par le code d’étalement. Sachant que Ts > Tc, d’où Bspr > Bs, on comprend
comment on passe d’un signal à bande étroite vers un signal à large bande. Finalement, le
signal subit une modulation en fréquence et il est mis sur une fréquence porteuse avant d’être
envoyé.

Au niveau de la réception, il suffit de reprendre la chaîne dans l’ordre inverse, notamment en


démodulant dans un premier temps le signal reçu, pour ensuite le multiplier par le même code
d’étalement utilisé lors de l’émission. À la suite de cette multiplication, nous obtiendrons le
message d’information « désétalé » (exprimé en débit symbole).
Toutefois, il doit y avoir une parfaite synchronisation entre le récepteur et l’émetteur pour
pouvoir désétaler correctement le signal d’information.

I.4-2- Codes d’étalement

Le choix des codes d’étalement est dicté par leurs propriétés de corrélation, et plus
précisément par leurs propriétés d’autocorrélation et d’intercorrélation. Du point de vue
statistique, l’autocorrélation est une mesure de la correspondance entre un code et une version
décalée de celui-ci. Soit le code ci de longueur M tel que
ci = [ci(0), ci(1), ..., ci(M− 1)]. On définit sa fonction d’autocorrélation Rci (t ) de la manière

suivante :
M −1−t
Rci (t ) = ∑ c ( k )c ( k + t )
k =0
i i Équation I.2

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 12


Chapitre I - Présentation du système UMTS

Par ailleurs, l’intercorrélation représente le degré de correspondance entre deux codes


différents. L’expression mathématique de la fonction d’intercorrélation Rci c j (t ) de deux codes

ci et cj de longueur M s’écrit :
M −1−t
Rci c j (t ) = ∑ c ( k )c
k =0
i j (k + t ) Équation I.3

Dans un contexte d’accès multiple, on peut comprendre intuitivement l’utilité que


représentent des codes caractérisés par une autocorrélation qui satisfait Rci (t ) = 0 pour t≠0,

avec Rci (0) = M et par une fonction d’intercorrélation nulle : Rci c j (t ) = 0 pour tout t. En effet,

les codes ayant une fonction d’intercorrélation nulle simplifieraient la tâche de l’émetteur et
du récepteur qui pourraient communiquer via un même code tout en faisant abstraction des
autres utilisateurs qui transmettent dans le même temps, sur la même fréquence, mais avec des
codes distincts. Par ailleurs, si la fonction d’autocorrélation est nulle pour t≠0, l’interférence
causée par les trajets multiples, que pourrait prendre le signal, peut être annulée.

Si la fonction d’intercorrélation entre deux codes différents ci et cj satisfait Rci c j (0) =0, on dit

que les deux codes sont orthogonaux. Dans le cas où les codes ne sont pas complètement
orthogonaux, un « résidu » d’intercorrélation apparaît entre le code de l’utilisateur qui nous
intéresse et celui des autres utilisateurs dans la cellule. Ce résidu donne lieu à une forme
d’interférence, très peu appréciée par les concepteurs des réseaux à base de CDMA qu’on
appelle « interférence d’accès multiple » MAI (Multiple Access Interference). Cette dernière
est d’autant plus gênante que la puissance d’émission des autres utilisateurs est mal réglée.

Le deuxième type de codes utilisés dans le processus d’étalement sont les codes pseudo-
aléatoires. Comme leur nom l’indique, ces codes ne sont pas complètement aléatoires, car il
est possible de les régénérer à la réception pour récupérer l’information transmise, pourvu que
l’émetteur et le récepteur soient parfaitement synchronisés. Un registre à décalage binaire,
représente l’une des manières les plus courantes pour générer des codes pseudo-aléatoires.
Son fonctionnement est le suivant : une fois que les différents états du registre sont initialisés,
le bit en sortie est calculé à chaque coup d’horloge en additionnant en modulo 2 tous les bits
présents à chaque état. Les bits sont ensuite décalés de manière circulaire pour réinitialiser les
états et calculer le bit en sortie suivant.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 13


Chapitre I - Présentation du système UMTS

I.5- Fonctions de la couche physique de l’UTRAN


I.5-1- Chaîne de transmission UTRA/FDD
La couche physique fournit le service de transfert d’information à la couche MAC au travers
des canaux de transport. En émission, les données fournies par la couche MAC sont passées
dans une chaîne de codage de canal avant d’être transmises sur le médium physique. En
réception, les données reçues sur un canal physique sont passées dans une chaîne de décodage
de canal avant d’être remises à la couche MAC. Lorsque plusieurs canaux de transport de
même type sont portés simultanément par un seul canal physique, la chaîne de codage est
suivie d’une chaîne de multiplexage et la chaîne de décodage est précédée d’une chaîne de
démultiplexage. La figure I-5 illustre les différentes opérations de traitement du signal
utilisées dans la chaîne de transmission de l’UTRA/FDD.

Les fonctions de multiplexage et de codage canal s’appliquent aux canaux de transport par
lesquels transitent les bits délivrés par les couches supérieures à la couche physique. Les bits
véhiculés par les canaux de transport sont agencés sur les canaux physiques. Une fois qu’ils
sont présents dans ces canaux, ils subissent des traitements de signal spécifiques pour pouvoir
être transmis à travers l’air. Auparavant, les bits sont convertis en symboles et subissent
l’opération d’étalement de spectre qui va les transformer en chips. Ce sont des chips qui sont
transmis par l’antenne de l’émetteur après avoir été modulés et placés sur une fréquence
porteuse. Les fonctions inverses sont mises en place à la réception.
Opérations appliquées sur les canaux physiques
Couches Couches
supérieures physiques

Source Bits Passage de bit Symboles Chip


Multiplexage Etalement Modulation
binaire à symbole (de
et codage de spectre RF
(données et valeurs réelles
canal
signalisation à complexe

Code Fréquence Signal


d’étalement porteuse transmi
Opérations appliquées sur s
les canaux physiques
Opérations appliquées sur les canaux physiques Signal
reçu
Bits
estimés
(données Démultiplexage Bits Symboles Chip
Détection Désétalement Démodulation
et et décodage canal
de spectre RF
signalisati

Couches Couches
supérieures physiques Code Fréquence
d’étalement porteuse

Figure I.5 de la couche physique dans la chaîne de transmission UTRA/FDD [2]

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 14


Chapitre I - Présentation du système UMTS

I.5-2- Processus d’étalement de spectre

Suite à l’opération de multiplexage et de codage, les bits sont transformés en symboles, puis
on applique les opérations d’étalement de spectre et de modulation (voir la figure I-5).
Auparavant, il convient de citer les paramètres radio qui caractérisent les canaux physiques de
l’UTRA/FDD. Parmi ces paramètres, on trouve :
• une fréquence porteuse
• une durée dans le temps (avec un instant de temps de début et de fin qui dépend du
type de canal)
• un code de canalisation (chanelisation code)
• un code d’embrouillage (scrambling code).

Les métriques suivantes sont également référencées pour définir la durée des canaux
physiques :
• un slot est un intervalle de temps de longueur fixe et égale à 2560 chips (≈ 0.667 ms).
Le nombre de bits par slot est variable.
• une « trame radio » est une durée où l’on traite de l’information qui s’étend sur quinze
intervalles de temps ou slots, soit 38 400 chips (10 ms)

I.5-2-1- Les codes de canalisation

Dans la voie descendante, les codes de canalisation permettent d’identifier les symboles
d’information appartenant à chaque utilisateur dans une cellule. Dans la voie montante, ils
permettent de différencier les symboles d’information du canal ou des canaux physiques de
données dédiés (DPDCH) et du canal physique dédié de contrôle (DPCCH) appartenant à un
même utilisateur. Le rôle fonctionnel des codes de canalisation utilisés dans un réseau
UTRA/FDD peut être comparé aux slots de temps alloués dans le réseaux mobiles à base de
TDMA, aux différents utilisateurs dans la cellule pour les distinguer (du moins pour ce qui
concerne la voie descendante) [2].

Les codes de canalisation sont générés de manière récurrente. On peut les représenter sous
forme d’arbre comme le montre la figure I-6.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 15


Chapitre I - Présentation du système UMTS

Figure I.6 L’arbre des codes OVSF [2]

Ces codes sont du type OVSF (Orthogonal Variable Spreading Factor). Ils ont les propriétés
suivantes :
• Les séquences sont rigoureusement orthogonales.
• Les séquences ne sont pas toutes de même longueur, ce qui permet différents gains de
traitement.

Deux séquences situées au même niveau hiérarchique de l’arbre sont parfaitement


orthogonales lorsqu’elles sont alignées. En revanche, deux codes situés sur une même branche
de l’arbre, l’un étant le fil de l’autre, ne sont pas forcément orthogonaux. Cette contrainte
limite le nombre de codes utilisables simultanément. Ainsi, lorsque les 4 codes de SF4 sont
utilisés, plus aucun autre code de l’arbre ne peut être alloué. Le SF maximal autorisé par la
norme UTRAN est de 256 pour les canaux montants et de 512 pour les canaux descendants.

I.5-2-2- Les codes d’embrouillage (scrambling code)

Ils permettent d’identifier une cellule. Il existe donc un code unique d’embrouillage par
cellule. L’utilisation des codes d’embrouillage rend les propriétés statistiques de l’interférence
proche de celles d’un bruit Gaussien, sachant que cette interférence est invoquée par les
cellules voisines qui émettent sur la même fréquence porteuse. Le code d’embrouillage
permet donc de faciliter la tâche du récepteur lors de la détection des symboles transmis. Dans

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 16


Chapitre I - Présentation du système UMTS

la voie montante, les codes d’embrouillage sont utilisés non seulement pour améliorer les
propriétés statistiques des codes de canalisation, mais aussi pour différencier les utilisateurs
présents dans une même cellule.

I.5-2-3- Relation entre étalement et embrouillage

Figure I.7 Relation entre l’étalement et le scrambling [2]

Le scrambling, effectué par l'émetteur, permet de séparer les différents signaux d'un même
terminal ou d'une même station de base. Réalisée juste après l'étalement, elle ne modifie pas
la bande passante ni le débit ; elle se limite à séparer les différents signaux les uns des autres.
Ainsi, l'étalement peut-être effectué par plusieurs émetteurs avec le même code de
canalisation sans compromettre la détection des signaux par le récepteur. Le scrambling fait
appel aux codes de Gold qui sont une combinaison linéaire de plusieurs m-séquences.
Notons qu'il existe un arbre de codes de canalisation pour chaque code d’embrouillage. Cela
signifie que différents émetteurs peuvent utiliser leurs arbres de codes indépendamment [9].

I.5-3- Exemple de communication de deux utilisateurs

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 17


Chapitre I - Présentation du système UMTS

1 2

3 4

Figure I.8 Exemple de transmission en CDMA [2]

La figure si dessus met en évidence l’importance des codes de canalisation. A la première


étape, les données de chaque utilisateur sont multipliées par son code. Ensuite, l’émetteur fait
la somme des deux signaux obtenus. Après, il transmet le signal sur le lien radio. A la
réception, chaque utilisateur multiplie par son code de canalisation, et il obtient le signal utile
qui lui est envoyé (étape 3). L’étape 4 montre qu’en cas d’utilisation d’un autre code que celui
des deux utilisateurs en question, le résultat sera illisible.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 18


Chapitre I - Présentation du système UMTS

I.6- Conclusion

Jusqu’ici, nous avons étudié les principes intervenant dans le réseau d’accès du système
UMTS d’après la version Release 99 des spécifications du 3GPP. La version Release 5
propose une nouvelle technologie du nom de HSDPA (High Speed Downlink Packet Access)
qui vise à améliorer le débit sur le lien descendant pour atteindre des pics de l’ordre de 10
Mbps. Cette technologie se base sur un certain nombre de propriétés que nous verrons en
détail dans le prochain chapitre. Nous verrons également les changements qui seront apportés
tant au niveau de l’architecture du sous-système radio qu’au niveau de la couche physique.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 19


Chapitre II - Présentation du HSDPA

Chapitre II
Présentation du HSDPA

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 20


Chapitre II - Présentation du HSDPA

II.1- Introduction
Le HSDPA a été proposé dans la Release 5 du WCDMA. Cette nouvelle technologie annonce
des débits pouvant aller au delà de 10 Mbps sur le lien descendant Un autre avantage du
HSDPA réside dans le fait qu’il pourra être déployé sans changer radicalement l’architecture
de l’UMTS définie dans la version R99 et permettra du coup aux opérateurs de réaliser cette
évolution au moindre coût.
Dans ce chapitre, nous allons introduire le HSDPA, ainsi que les modifications qui ont été
effectués au réseau UMTS pour avoir une infrastructure HSDPA.

II.2- Présentation générale du HSDPA


De façon générale, l’évaluation de performance d’une méthode d’accès consiste à estimer des
paramètres de qualité de service, comme le débit binaire sur le lien radio, les délais de
transmission et le taux d’erreurs binaires.
Le HSDPA est doté d’un ensemble de propriétés dont la combinaison permet d’améliorer la
capacité du réseau ainsi que le débit de données jusqu’à plus de 10 Mbps (débit pic) pour le
trafic sur le lien descendant. Parmi ces propriétés, nous retrouvons des techniques connues et
utilisées dans des standards d’évolution tel que le GSM/EDGE et que l’on résume par les
points suivants :
• une méthode de retransmission hybride rapide appelée H-ARQ (Hybrid Automatic Repeat
reQuest) ; paragraphe 2.3
• la technique de modulation et de codage adaptatifs AMC (Adaptative Modulation and
Coding) ; paragraphe 2.4
• des algorithmes d’ordonnancement rapide de paquets (Fast Packet Scheduling).
paragraphe 2.6

D’autre part, la réduction de l’intervalle de temps de transmission TTI à 2 ms (au lieu de 10


ms pour la version R99) ainsi qu’une grande distribution dans l’architecture HSDPA, comme
l’illustre la figure II-1, permettent de réduire les délais d’attente de manière significative par
rapport à la version précédente R99 du WCDMA. En effet, les stations de base sont dotées
davantage d’intelligence de manière à pouvoir prendre en charge les retransmissions de
paquets erronés, une fonctionnalité qui était jusque là du ressort du RNC. Le déplacement de
cette fonctionnalité vers les Node Bs permet ainsi de se rapprocher encore plus de l’utilisateur
et par conséquent de réduire les délais dus à la retransmission. Ces modifications permettront

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 21


Chapitre II - Présentation du HSDPA

également d’obtenir des informations récentes sur la qualité du lien radio, grâce à l’indicateur
CQI (Channel Quality Indicator) illustré à la figure ci dessous.

Figure II.1 Architecture système avec le HSDPA

Dans le but d’implémenter la technologie HSDPA, trois nouveaux canaux ont été introduits
dans les spécifications de la Release 5 : le HS-DSCH, le HS-SCCH et le canal physique
HS-DPCCH [3]. Ces différents canaux seront présentés dans le paragraphe 2.5

II.3- Mécanisme de retransmission hybride HARQ

Afin d’assurer la fiabilité des transmissions, on distingue deux grandes classes de


mécanismes :

• Les mécanismes réactifs ARQ (Automatic Repeat reQuest) : l’émetteur réagit à la


signalisation d’une perte de paquet en retransmettant ce paquet. Cette signalisation peut être
effectuée par l’émission d’acquittements positifs ACK (ACKnowledgement) ou négatifs NAK
(Negative-AcKnowledgement).

• Les mécanismes proactifs FEC (Forward Error Correction) : l’émetteur rajoute des
paquets de redondance permettant au récepteur de récupérer des paquets perdus. Ces paquets

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 22


Chapitre II - Présentation du HSDPA

de redondance sont calculés en utilisant des codes correcteurs d’erreurs [6]. Ces deux
mécanismes sont souvent combinés en utilisant des acquittements pour ajuster la quantité de
redondances des codes FEC. Une telle combinaison de mécanismes est appelée « ARQ
hybride » ou HARQ (Hybrid Automatic Repeat reQuest).

Le HARQ peut être caractérisé par certains paramètres telles que :

• La synchronisation : Quand la relation temporelle entre la transmission originale et la (ou


les) retransmission(s) est fixe, l’opération HARQ est dite alors « synchrone ». Si, par contre,
les retransmissions sont programmées à n’importe quel moment après avoir reçu un ACK, on
parle alors d’opération « HARQ asynchrone ».

• L’adaptativité : On dit qu’un système HARQ est adaptatif si on peut réaliser des
retransmissions en utilisant un autre type de modulation autre que celui qui a été utilisé pour
la transmission originale. Par exemple, si la modulation QPSK est utilisée durant la première
transmission d’un paquet et que celle-ci échoue, la 16-QAM peut être utilisée pour la
retransmission de ce même paquet si les conditions du canal ou des ressources radio
(puissance du signal et/ou codes de canalisation) changent entre la première transmission et
les retransmissions qui s’en suivent.

• La manière dont est faite la combinaison.

On distingue deux variantes de l’HARQ selon que l’on combine ou non les retransmissions :

• HARQ de type I : dans cette variante, appelée aussi chase combining ou softcombining, il
n’y a pas de combinaison des retransmissions. Le Soft combining fait appel à la
retransmission par l’émetteur du même paquet de données codées. Le décodeur au niveau du
récepteur combine ces copies multiples du paquet envoyé, pondéré par le rapport de
signal/bruit SNR (Signal to Noise Ratio) reçu

• HARQ de type II : cette technique, connue aussi sous le nom de IR (Inremental


Redundancy), contrairement à la précédente qui envoie des répétitions simples de tout le
paquet encodé, envoie une information redondante additionnelle d’une manière incrémentale
si le décodage échoue à la première tentative.

La technologie HSDPA s’appuie sur un mécanisme HARQ asynchrone et adaptatif et peut


fonctionner avec les deux variantes Soft combining et IR. Il est à noter qu’avec la deuxième
variante, on obtient de meilleures performances, mais elle nécessite plus de mémoire dans le
récepteur du terminal mobile pour stocker les informations de redondance [4].

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 23


Chapitre II - Présentation du HSDPA

II.4- Modulation et codage adaptatifs


Dans les réseaux mobiles, la qualité d’un signal reçu par un terminal dépend de plusieurs
facteurs, comme la distance entre la station de base ou la perte de propagation due aux
obstacles ou aux trajets multiples. Dans le but d’améliorer la performance d’un système, en
termes de débit de données et de fiabilité de la couverture radio, le signal transmis vers et par
un utilisateur particulier est modifié de façon à prendre en compte les variations de la qualité
du signal à travers un processus connu sous le nom d’ « adaptation au lien radio » (link
adaptation), connu également sous le nom de AMC.

Auparavant, les systèmes à base de CDMA utilisaient le contrôle de puissance rapide comme
méthode privilégiée afin d’implémenter l’adaptation au lien radio. Récemment, l’AMC s’est
révélé être une méthode alternative promettant d’améliorer globalement la performance du
système. L’AMC fournit la flexibilité d’adapter la combinaison modulation-codage aux
conditions moyennes du canal radio pour chaque utilisateur. Avec l’AMC, la puissance du
signal transmis est maintenue constante pendant toute la durée de la trame, en faisant varier le
nombre de codes parallèles pouvant être supportés par un terminal et le taux de codage en
fonction de la qualité actuelle du signal reçu.

L’AMC a été appliquée, en premier lieu, au standard EDGE. Grâce à cette propriété, il est
possible de suivre la variation dans le temps des conditions du canal de transmission et
d’augmenter d’une manière significative les débits de données ainsi que l’efficacité spectrale
du réseau GSM. En effet, selon les conditions instantanées du canal radio envoyées par le
terminal mobile, et les ressources disponibles, un système avec l’AMC peut choisir la
modulation et le codage appropriés. Une nouvelle modulation d’ordre supérieure, appelée
16-QAM (Quadrature Amplitude Modulation), vient cohabiter avec l’existante QPSK.
Lorsque le terminal est dans une position favorable (proximité d’une station de base par
exemple), la modulation 16 QAM et des taux de codage supérieurs peuvent être sélectionnés
pour atteindre des pics de débits élevés.

Par contre, si l’UE se trouve dans des conditions défavorables, on lui alloue un ordre de
modulation et un taux de codage moins élevé dans le but d’assurer la qualité de la
communication.

L’utilisation d’un ordre de modulation plus important avec la 16-QAM permet aussi
d’augmenter le débit d’une manière significative. Cette nouvelle modulation a été proposée
dans la Release 5, mais son utilisation est, contrairement à la modulation QPSK, optionnelle

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 24


Chapitre II - Présentation du HSDPA

et dépend du type de terminal utilisé. Il faut noter que l’introduction d’un ordre de modulation
plus élevé est accompagnée d’une plus grande complexité dans les terminaux mobiles, qui
doivent estimer l’amplitude relative des symboles reçus. Cette estimation d’amplitude est
nécessaire pour que le terminal puisse séparer tous les points de la constellation 16-QAM telle
qu’illustré à la figure II-2. Étant donné que cette estimation devient plus difficile lorsque la
qualité du signal reçu est mauvaise, il est alors plus judicieux d’utiliser la modulation QPSK
dont la constellation est moins dense.

Figure II.2 Constellations de la modulation 16-QAM et QPSK

En combinant le type de modulation, le taux de codage et le nombre de codes supportés, nous


obtenons plusieurs combinaisons (5), appelées également schéma de modulation et de codage
MCS (Modulation and Coding Scheme), qui ont été proposées par le 3GPP dans la Release 5
et résumées dans le tableau II-1. Ainsi, un utilisateur qui serait proche d’une station de base
pourrait se voir attribué, par exemple, une modulation 16-QAM avec un taux de codage de
3/4 et dont le terminal supporte 15 codes (en parallèles). Cette combinaison lui permettrait de
bénéficier d’un débit de l’ordre de 10.7 Mbps sur le lien descendant. L’AMC a été intégré aux
fonctionnalités des Node B supportant la technologie HSDPA. Par conséquent, la station de
base a la responsabilité de sélectionner le schéma de modulation et de codage approprié.

Taux de Débit max


MCS Modulation
codage 5 codes 10 codes 15 codes
1 1/4 600 Kbps 1.2 Mbps 1.8 Mbps
2 QPSK 2/4 1.2 Mbps 2.4 Mbps 3.6 Mbps
3 3/4 1.8 Mbps 3.6 Mbps 5.4 Mbps
4 2/4 2.4 Mbps 4.8 Mbps 7.2 Mbps
16-QAM
5 3/4 3.6 Mbps 7.2 Mbps 10.7 Mbps
Tableau II.1 Schémas de modulation et de codage MCS sur le lien DL [6]

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 25


Chapitre II - Présentation du HSDPA

Selon le nombre de codes parallèles pouvant être supporté par le terminal, nous obtenons
plusieurs classes de terminaux HSDPA spécifiées dans la Release 5 avec un total de 12
catégories. Ces catégories permettent d’avoir des débits pics allant de 0.9 à 14.4 Mbps,
comme le montre le tableau II-2 [6]. Les dix premières classes de terminaux doivent être
capables de supporter la modulation 16-QAM, alors que les deux dernières (11 et 12)
supportent uniquement la modulation de base QPSK.
Nombre maximum Bits de canaux
Type de Débits
Catégorie de codes de
HARQ (Mbps)
parallèles transport par TTI
Soft
1
5 7298 combining 1.2
2 5 7298 IR 1.2
Soft
3
5 7298 combining 1.8
4 5 7298 IR 1.8
Soft
5
5 7298 combining 3.6
6 5 7298 IR 3.6
Soft
7
10 14411 combining 7.2
8 10 14411 IR 7.2
Soft
9
15 20251 combining 10.2
10 15 27952 IR 14.4
Soft
11
5 3630 combining 0.9
12 5 3630 IR 1.8

Tableau II.2 Catégories de terminaux supportant la technologie HSDPA [6]

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 26


Chapitre II - Présentation du HSDPA

II.5- Canaux HSDPA


L’introduction du HSDPA a été accompagnée par l’introduction de trois nouveaux canaux
La figure suivante représente la différence entre l’UMTS et le HSDPA, de point de vue les
canaux utilisés entre le Node B et le UE

Figure II.3 La différence entre UMTS et HSDPA

a) Le canal HS-SCCH (High Speed Shared Control CHannel)

Il prend en charge l’information de contrôle nécessaire de la couche physique afin de


permettre le décodage des données sur le canal HS-DSCH. Il transporte l’information
nécessaire à la démodulation de l’information du canal HS-DSCH. L’UTRAN doit allouer un
certain nombre de canaux HS-SCCH au plus grand nombre d’utilisateurs soumis à un
multiplexage de codes. Dans le cas où il n’y a aucune donnée sur le canal HS-DSCH,
l’utilisation du canal HSSCCH n’est pas nécessaire. En effet, le trafic dû à la signalisation
doit être minimisé afin de réserver le maximum de ressources aux données utiles. Un usager
peut avoir recours à un maximum de quatre canaux HS-SCCH à un temps donné [7].

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 27


Chapitre II - Présentation du HSDPA

Downlink DCH (DPCCH/DPDCH

1 slot

HS-SCCH

Partie 1 Partie 2
HS-DSCH

Codes
à recevoir

1 slot

Figure II.4 Relation du timing entre le canal HS-SCCH et le HS-DSCH

Chaque bloc HS-SCCH est composé de trois slots et divisé en deux parties fonctionnelles,
comme l’illustre la figure II-4. La première partie (premier slot) transporte l’information
critique dans le temps qui a besoin de déclencher le processus de démodulation au moment
prévu. Les paramètres de la première partie indiquent :

• les codes à désétaler. Ceci renvoie aux capacités du terminal à désétaler un maximum
de 5, 10 ou 15 codes

• le type de modulation utilisé : QPSK ou 16QAM.

Les deux autres slots, correspondant à la deuxième partie, contiennent des paramètres
moins sensibles au temps, tel que le CRC, qui permet de vérifier la validité de l’information
du HS-SCCH ainsi que celle du processus HARQ. Parmi les paramètres indiqués par cette
deuxième partie, nous pouvons trouver :

• l’information concernant la version de redondance afin de permettre un décodage


réussi et la combinaison avec des retransmissions antérieures

• le nombre de processus ARQ pour indiquer à quel processus ARQ appartiennent les
données

• l’indicateur de première et dernière retransmission afin de savoir si la transmission


doit être combinée avec les données existantes dans le buffer (dans le cas où le décodage
échoue) ou si le buffer doit être vidé et ensuite rempli avec de nouvelles données.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 28


Chapitre II - Présentation du HSDPA

Dans la figure II-4, un terminal dispose de la durée d’un seul slot pour déterminer les
codes à désétaler à partir du HS-DSCH. L’utilisation d’un masque spécifique permet au
terminal de vérifier si les données lui sont destinées. Un terminal est capable de gérer jusqu’à
quatre canaux HS-SCCH (la partie 1 de chaque canal). Cependant dans le cas où il y a des
données pour le terminal sur des TTI consécutifs, le HS-SCCH devra être alors le même pour
ce terminal afin d’augmenter la fiabilité de l’information de signalisation. Ce type d’approche
est nécessaire non seulement afin d’éviter au terminal de placer dans son buffer des données
qui ne lui sont pas destinées, mais aussi dans le cas où les codes utilisés dépassent le nombre
maximum pouvant être traité par le terminal.

b) Le canal HS-DPCCH (High Speed Downlink Dedicated Physical Control CHannel)

Il transporte l’information de contrôle nécessaire sur le lien montant, notamment les


acquittements ACK (positifs et négatifs) ainsi que l’information sur la qualité du lien radio.
doit permettre le transport, sur le lien montant, des acquittements aussi bien positifs que
négatifs pour les retransmissions au niveau de la couche physique ainsi que l’information
concernant la qualité du lien radio. Cette dernière sera utilisée par l’ordonnanceur, se trouvant
dans le Node B, pour déterminer à quel terminal transmettre et à quel débit. Le HS-DPCCH
transporte les paramètres suivants :
• les transmissions ACK/NAK afin de refléter les résultats de la vérification CRC après
le décodage de paquets
• le CQI (Channel Quality Indicator ) qui indique la taille de bloc de transport, le type
de modulation ainsi que le nombre de codes parallèles pouvant être correctement reçus
(avec un taux d’erreurs raisonnable) sur le lien descendant.

c) Le canal HS-DSCH (High Speed Downlink Shared CHannel)

C’est un canal partagé qui transporte les données des utilisateurs sur le lien descendant,
avec un débit pic allant au delà des 10 Mbps.

Il possède des caractéristiques spécifiques tout comme les autres canaux de la Release 99.
Dans le but de résumer ces caractéristiques, nous avons dressé un tableau comparatif 4 qui
montre les ressources associées aux canaux DCH, DSCH et HS-DSCH du lien descendant.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 29


Chapitre II - Présentation du HSDPA

Canal HS-DSCH DSCH Downlink DCH


Spécification Release 5 R99 R99
Facteur Fixé, 16 Variable (256-4)
d'étalement Fixé (512-4)

Modulation QPSK/ QPSK QPSK


16-QAM
Rapide, basé sur
Contrôle de Puissance le Rapide
puissance constante DCH associé
Entrelacement 2 ms 10-80 ms 10-80 ms
Codage Turbo
Codage
Schémas de Codage Turbo et et
Turbo
codage canal convolutionel convolutionel
Tableau II.3 Comparaison du canal HS-DSCH avec les autres canaux du lien descendant

Il est nécessaire d’avoir une méthode d’ordonnancement pour répartir les ressources à tous,
puisque le canal HS-DSCH est partagé par plusieurs utilisateurs. Des algorithmes
d’ordonnancement rapides permettent de distribuer efficacement les ressources du canal HS-
DSCH pour tous les utilisateurs voulant accéder au réseau. À la figure II-1, on constate que
cette fonctionnalité a été également déplacée vers la station de base.

II.6- Ordonnancement rapide (Fast Scheduling)


L’ordonnancement est le mécanisme qui permet de déterminer à quel utilisateur il convient de
transmettre dans un intervalle de temps donné. C’est un élément déterminant dans la
conception puisqu’il répartit l’allocation du canal entre les utilisateurs et ainsi, d’une manière
générale, détermine le comportement global du système. Un débit optimal du système peut
être obtenu en affectant toutes les ressources radio à l’utilisateur avec les meilleures
conditions radio du canal, néanmoins un ordonnanceur, en pratique, devrait avoir plusieurs
niveaux d’équité. Ainsi, en choisissant différents algorithmes d’ordonnancement, les
opérateurs peuvent adapter sur mesure le comportement du système à leurs besoins. Alors, il
n’est pas nécessaire de standardiser les algorithmes utilisés, au lieu de cela, les vendeurs
peuvent choisir différents critères. La prédiction de la qualité du canal, la charge courante de
la cellule, ainsi que des classes différentes de priorités de trafic sont des exemples
d’informations sur lesquels l’ordonnanceur pourrait baser ses décisions.
Nous allons définir la tâche de l’ordonnanceur de paquets HSDPA en ce qui concerne la
sélection de l’utilisateur i afin qu’il soit servi à chaque TTI. Étant donné l’ensemble
d’utilisateurs dans la cellule {i}, i = 1, ..,N, l’ordonnanceur de paquets HSDPA doit maximiser

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 30


Chapitre II - Présentation du HSDPA

le débit de la cellule tout en satisfaisant les attributs de QoS des services offerts par les
opérateurs.

On peut découper ces algorithmes d’ordonnancement en deux grandes catégories : les


méthodes d’ordonnancement « intelligentes » et les méthodes d’ordonnancement «aveugles».
Les algorithmes de la première catégorie basent leurs décisions sur les mesures récentes (i.e.
exécutées à chaque TTI) des conditions de canal du terminal mobile. La deuxième catégorie,
quant à elle, contient des algorithmes qui ne basent leurs décisions d’ordonnancement sur
aucune mesure. Un exemple d’algorithmes simples faisant partie des ces méthodes aveugles
est le RR (Round Robin), dans lequel les utilisateurs sont desservis dans un ordre cyclique en
faisant abstraction des conditions de qualité du canal. Cette méthode est unique de par sa
simplicité, et garantit une distribution équitable parmi tous les utilisateurs de la cellule.
Parmi les méthodes d’ordonnancement intelligentes, on peut trouver l’algorithme Max C/I
(Maximum C/I), le PF (Proportional Fair) et le FFTH (Fast Fair Throughput). Le Max C/I
dessert l’utilisateur tous les TTI avec le débit supportable instantané le plus élevé. Ce principe
de service possède des avantages évidents en terme de capacité de cellule, mais il en résulte
une absence d’équité de débit car les utilisateurs ayant de mauvaises conditions radio de canal
sont desservis d’une manière moins fréquente.
Dans le cas de l’algorithme PF, l’utilisateur est desservi tous les TTI avec la plus grande
priorité que l’on exprime par l’équation suivante :
Ri (t )
Pi = i = 1,…...,N Équation II.1
λi (t )

où Pi dénote la priorité de l’utilisateur, Ri(t) le débit supportable instantané de l’utilisateur i, et


λi qui représente le débit utilisateur. Dans le cas présent, λi est simplement calculé comme
étant le nombre de bits correctement reçus par l’utilisateur i durant la période (ti, t) divisé par
une telle période, où ti représente l’instant où l’utilisateur i a initié sa transmission sur le lien
descendant. Cet algorithme a pour but de servir les utilisateurs ayant des conditions radio de
canal très favorables relativement à leurs conditions moyennes, prenant de cette manière
avantage des variations temporelles de l’effet d’évanouissement rapide du canal.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 31


Chapitre II - Présentation du HSDPA

II.7- Fonctionnement de la couche physique


Le processus, illustré à la figure II-5, montre les procédures de fonctionnement de la couche
physique HSDPA, qui se résument par les étapes suivantes [7] :

1. L’Ordonnanceur dans le Node B évalue les conditions du lien radio pour les différents
usagers en calculant la quantité de données présentes dans le buffer pour chacun des
utilisateurs ainsi que le temps écoulé depuis la dernière fois qu’un utilisateur donné, ayant
des transmissions en attente, a été servi. Les critères devant être pris en compte dans
l’Ordonnanceur dépendent de l’implémentation spécifique au fournisseur du réseau mobile

2. Une fois qu’un terminal a été choisi pour être servi à un certain intervalle TTI donné, le
Node B identifie les paramètres HS-DSCH nécessaires, comme par exemple le nombre de
codes disponibles, la possibilité d’utiliser ou non la modulation 16-QAM ou alors les
limitations des capacités des terminaux. Le type de mémoire soft du terminal détermine
également le type de retransmission HARQ pouvant être utilisée

3. Le Node B commence à transmettre le HS-SCCH deux slots avant le TTI HS-DSCH


correspondant pour communiquer au terminal les différents paramètres. Le terminal peut
sélectionner un ou plusieurs canaux HS-SCCH (parmi un ensemble limité à quatre) à
condition qu’il n’y ait pas de données dans la trame HS-DSCH précédente pour ce terminal

4. Le terminal gère les différents canaux HS-SCCH qui sont mis à sa disposition par le
réseau et une fois que le terminal a décodé la Partie 1 d’un HS-SCCH qui lui est destiné,
celui-ci commence à décoder le reste et va stocker dans le buffer les codes nécessaires du
HS-DSCH

5. Ayant déjà décodé les paramètres du HS-SCCH de la Partie 2, le terminal peut


déterminer à quel processus ARQ appartiennent les données et si celles-ci doivent être
combinées avec l’information déjà présente dans le soft buffer.

6. Par la suite, le terminal envoie un indicateur ACK/NAK sur lien montant, en fonction de
la vérification CRC appliquée aux données HS-SCCH

7. Si le réseau continu à transmettre des données pour le même terminal sur des intervalles
TTI consécutifs, le terminal va rester sur le même HS-SCCH utilisé lors du précédent TTI

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 32


Chapitre II - Présentation du HSDPA

User 1 User 2 User N

Ordonnanceur Evaluation des conditions du lien radio pour


chaque usager
Choix d’un usager

Identification des paramètres HS -DSCH:


Node B nombre de codes parallèles
type de modulation
type de HARQ : QPSK ou 16-QAM
catégorie du terminal (de 1 à 12)

Transmission des
canaux
Node B Communication des paramètres
au terminal

Décodage des informations de contrôle


UE du canal HS-SCCH

UE Déterminer si les données doivent être


combinées
Vérification CRC des
données HS-SCCH
UE Envoi d’un ACK ou NAK

Si le réseau continue de
transmettre au même Sinon
terminal
sur des TTI consécutifs

Oui

Le terminal ne change pas de HS -SCCH

Figure II.5 Fonctionnement de la couche physique du HSDPA

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 33


Chapitre II - Présentation du HSDPA

II.8- Conclusion

Maintenant que nous avons effectué une étude complète sur le HSDPA et l’apport qu’il porte
à l’UMTS, nous entamerons la partie de la planification et du dimensionnement d’un réseau
HSDPA et visualisé les résultats des prédictions et des simulations

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 34


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Chapitre III
Dimensionnement et
planification

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 35


Chapitre III - Dimensionnement et planification

III.1- Introduction
Ce chapitre, illustre les étapes de la planification d’un réseau WCDMA, ce qui inclut le
dimensionnement, les capacités et l’optimisation. La figure III-1 présente le processus de
planification.

Notre étude a été effectuée pour un réseau qui comporte quatre services différents (Speech
12,2 ; CS64 ; PS144 ; PS384) et quatre environnements (urbain dense ; urbain ; suburbain ;
rural). Elle se décompose en trois grandes phases :

• La phase pré planification : cette phase correspond à l’étape de dimensionnement du


réseau d’accès. Elle correspond aussi à l’élaboration des données nécessaires pour la phase
de planification (rayon de cellule, modèle de propagation…).

• La phase de planification : elle correspond à l’introduction des sites au niveau de la


zone géographique considérée, l’ajustement des paramètres des sites, des secteurs et des
cellules selon les contraintes déjà fixées

• La phase post planification : elle correspond à l’étude de la qualité de service et de la


capacité du réseau planifié afin de l’optimiser pour qu’il soit conforme aux exigences. Cette
étape se base sur les résultats des prédictions et des simulations réalisées.

Dans la phase de dimensionnement il faut estimer le nombre de stations de bases et leurs


configurations. Cette estimation est basée essentiellement sur les exigences de l’opérateur et
les conditions de propagation radio dans la zone a planifié. Le dimensionnement dépend aussi
des exigences de l’opérateur en terme de couverture, de capacité et de qualité de service QoS.
La capacité et la couverture sont liées, cependant, elles doivent être considérée simultanément
[5].

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 36


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Entré Sorti

- Nombre de stations
- Exigences pour de base et des sites
la couverture Dimensionnement - Configuration des
- Exigences pour stations de base
la capacité
- Exigence pour la
qualité - Sélection des sites
Planification - Configuration des
- Type de la zone /
capacité et stations de base
propagation radio
couverture - Les paramètres RRM
- analyse de la capacité
Visualisation des et la couverture
performances - Analyse de la qualité
radio de service
Performances Optimisation
réseau mesurés Ajustement de RRM
Paramètres et antennes

Figure III.1 Processus de planification réseau WCDMA [5]

III.2- Phase pré-planification


III.2-1- Dimensionnement du Node B

Cette analyse vise à déterminer le nombre de BB boards nécessaires pour écouler le mélange
de trafic. Cette partie sera répartie en deux partie : une qui représente l’étude théorique,
l’ensemble des équations utilisées, la deuxième illustre la mise en place de ces équations pour
notre projet.

III.2-1-1- Etude théorique

1. Capacité du Node B [1]

La capacité du Node B, en terme de ressource BB est donné par :


M pole _ per _ BB = ∑ xi BB(i )
i

Avec :
• xi : la proportion du service i dans la cellule
• BB(i) : la capacité maximale du BB en terme de nombre d’utilisateurs par service.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 37


Chapitre III - Dimensionnement et planification

2. Détermination du nombre de BB nécessaire

a) Déterminer le nombre de BB nécessaires pour la signalisation et les canaux communs.


Il est donné par :

nb_BB_signalling = (nb_cell_Node B / max_nb_cell_per_BB) Équation III.1

Avec :
• nb_cell_Node B est le nombre total de cellules dans un Node B.
• max_nb_cell_per_BB est le nombre maximal de cellules gérées par un BB. Ce nombre
est égal à 3.

b) Déterminer le nombre de BB nécessaires pour gérer le trafic.

Calculer la capacité sur le lien montant Mpole_site


1 1
M pole _ cell (i ) = ( )(1 + ) Équation III.2
1+ f CIR(i ).ν i
Avec :
• M pole _ cell (i ) : capacité sur le lien montant pour le service i par cellule
I
• f : le facteur d’interférence f = oth
I own

où I oth : interférence généré par les terminaux situés dans des cellules voisines

I own : interférence généré par les terminaux en connexion à la cellule de référence

• ν i : facteur d’activité du service i, elle est de 67% pour les services vocaux et de 100%
pour les services de transmission de données
• CIR : le rapport signal à interférence
Eb
CIR(i ) = ( ) i / PG (i ) ; linéaire
N0
Avec
Eb
( ) i : la qualité de service à atteindre pour le service considéré. Elle varie en
N0
fonction de la mobilité de l’utilisateur et de la valeur du BLER
Eb : l’énergie par bit donnée par Eb=S/R où
S : l’énergie du signal utile
R : Débit de l’information utile
N0 : l’énergie du bruit par Hertz donnée par N0 = N/B où N est l’énergie du bruit mesurée
dans la bande B

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 38


Chapitre III - Dimensionnement et planification

PG(i) : Processing Gain du service i


Débit _ Chip
PG (i ) dB = 10 log10 ( ) où Débit_Chip en HSDPA est de 3,84 Mchip/s
R
M pole _ cell = ∑ xi .ηUL .M pole (i ) Équation III.3
i

Avec : ηUL : facteur de charge en lien montant


Le nombre de cellules par site est donné par

M pole _ site = nb _ cell _ per _ site * M pole _ cell où nb_cell_per_site est

M pole _ site
nb _ BB _ trafic = Round .Sup ( )
M pole _ per _ BB

Avec :
Round.Sup(x) : Arrondissement par excès de x

c) Il faut réserver une BB pour le HSDPA : nb_BB_HSDPA

Le nombre de BB est donné par :

Nb _ BB = Min( Max _ nb _ BB _ NodeB, (nb _ BB _ trafic + nb _ BB _ signalling + nb _ BB _ HSDPA))

Avec
Équation III.4 :
Max_nb_BB_Node_B est le nombre maximale que peut supporter un Node B en terme de BB

III.2-1-2- Etude pratique

Les caractéristiques du Node B utilisé sont :

Maximum number of DCH users 64


Maximum number of radio links 90
Maximum UL throughput DCH + signaling
(kbit/s) 1702,3
Maximum DL throughput DCH + signaling
(kbit/s) 1702,3
Maximum number of cells for common channels 6
Tableau III.1 Caractéristiques du Node B [10]

Les valeurs de BB(i) ont été fournit par ALCATEL et sont comme suit :

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 39


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Service BB
CS64 25
PS384 4
PS144 10
Speech 12,2 64
Tableau III.2 Les valeurs des BB(i) utilisé

On a utilisé 3 secteur par site, d’où nb_BB_signaling = 1


M pole _ per _ BB et M pole _ cell sont données par les deux tableaux suivants :

Speech
CS64 PS384 PS144 12,2
f (facteur
d'interférence) 0,7 0,7 0,7 0,7
facteur d'activité 100,00% 67,00% 67,00% 100,00%
Débit (kbps) 64 384 144 12,2
PG (dB) 17,56 9,96 14,16 23,91
Eb/N0 (dB) 5,4 2,8 3,5 6,9
CIR (dB) -12,16 -7,16 -10,66 -17,01
CIR (linéaire) 0,06 0,19 0,09 0,02
Mpole_cell 10,25 5,16 10,80 30,15
Facteur de charge UL 70,00%
Mpole_site 36,47 40,22 43,20 45,71

Tableau III.3 Détermination de Mpole_site

Environnement
Service BB
Dense_Urban Urban Sub_Urban Rural
CS64 25 19,00% 17,00% 15,00% 15,00%
PS384 4 19,00% 15,00% 14,00% 10,00%
PS144 10 22,00% 20,00% 16,00% 15,00%
Speech 12,2 64 40,00% 48,00% 55,00% 60,00%
Mpole/BB 33,31 37,57 41,11 44,05
Tableau III.4 Détermination de Mpole_per_BB

Le nombre de BB de trafic est donné par


Dense_Urban Urban Sub_Urban Rural
Nb_BB_trafic 2 2 2 2
Tableau III.5 Nombre de BB de trafic

Caractéristiques de la BB réservée pour le HSDPA


Maximum HSDPA DL throughput per BB (Mbit/s) 10

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 40


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Maximum HSDPA DL throughput per user (Mbps) 6,56


Maximum number of HSDPA user sessions 32
Maximum number of HSDPA cells 6
Tableau III.6 BB HSDPA

Un Node B support au plus 4 BB, le nombre de BB par site est alors, en appliquant
l’équation III-4, 4

III.2-2- Dimensionnement de l’interface Iub

Le dimensionnement de l’interface Iub vise à déterminer le nombre de liaisons E1 qui doivent


être connecté au Node B. Ceci permet d’éviter le blocage sur l’interface Iub. Ce nombre
constitue aussi un input pour le dimensionnement du RNC.

III.2-2-1- Etude théorique

Le dimensionnement peut se faire de deux manières : soit en prenant une moyenne sur tous
les services présents, soit en dimensionnant par rapport au service qui demande le plus de
ressources. Dans notre étude, on va utiliser la deuxième méthode. Cette opération tient
compte des paramètres suivants [10] :

• Chaque Node B peut supporter de un jusqu’à max_E1_per_Node B interfaces E1.


Chaque E1 est configuré avec une largeur de bande E1_VP_Bandwidth égale à 1920 kbps.
Le nombre maximal de E1 par Node B est égal à quatre.

• A chaque service est alloué une bande équivalente qui dépend de ses caractéristiques. Le
tableau suivant résume ces valeurs :

Service Bande
EB(12.2k) /Iub 14.74 kbps
EB(CS64k) /Iub 79.16 kbps
EB(PS384k) /Iub 277.05 kbps
EB(PS144k) /Iub 143.32 kbps
EB(RRC-PS) /Iub 1.67 kbps
Eb(RRC-CS) /Iub 1.22 kbps

Tableau III.7 Bande équivalente par service [10]

• Pour un Node B, on défini le nombre maximal d’utilisateurs supportés par service. Ce


nombre représente le minimum entre la capacité du BB pour chaque service (BB(i)) et la
capacité radio maximale en terme de canaux pour un Node B. Ce terme est noté
Nmax,Iub(service).

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 41


Chapitre III - Dimensionnement et planification

• A chaque canal virtuel est associé une bande équivalente. Cette bande est le produit du
EB_Factor (Equivalent Bandwidth_Factor) avec sa largeur de bande. Le tableau ci-dessous
résume les largeurs de bande des différents VCs (Virtual Channels) :
BW(ALCAP) 32 kbps
- 143 kbps pour 1 BB
BW(NBAP-c) - 165 kbps pour 2 BB
- 183 kbps pour 3 BB
- 199 kbps pour 4 BB
BW(NBAP-d) 113 kbps
BW(O&M) 64 kbps
Tableau III.8 Largeurs de bandes des différents VCs de l’Iub

Il est à noter que EB_Factor est égal à 125%.

Pour calculer le nombre de liaisons E1 par Node B, on commence par calculer le débit
nécessaire pour chaque service noté PCRservice (Peak Cell Rate)service et donné par la formule
suivante :
PCRservice = Nmax,Iub(service) * (EB(service) + EB(RRC)service)

Avec EB(RRC)service est EB(RRC-CS) pour les service circuits et EB(RRC-PC) pour les
services paquets.

En définitive, on prend la valeur maximale entre tous les PCRservice calculés. Le nombre de
liaisons E1 est donné par l’équation suivante :
Équation III.5 :

nb_E1_per_Node_B = [EB_Factor * [BW(ALCAP) + BW(NBAP-c) + nb_BB_Node B * BW(NBAP-d)


+BW(O&M)]+Max(PCRservice)]/E1_VP_Bandwidth

Si le résultat n’est pas un entier, on prendra alors comme nombre de liens la valeur entière du
résultat majoré de 1 pour éviter d’être limité sur l’interface E1.

III.2-2-2- Etude pratique

On a 4 BB par Node B. Dans ce cas, le nombre maximum d’utilisateurs par BB est celui
donnée la capacité d’utilisateur radio par Node B exprimé dans le tableau III-9.
Le nombre maximum d’utilisateurs radio pour des Node B à 3 secteurs et 3 cellules avec une
porteuse par secteur est donné par le tableau III-10 :

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 42


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Nmax(12.2k) 102.08
Nmax(CS64) 25.5
Nmax(PS144) 17.1
Nmax(PS384) 6
Tableau III.9 Nombre maximal d’utilisateur radio par Node B

Le tableau suivant résume les valeurs de PCRservice pour chaque service :

PCR (12,2 k) 1629,1968


PCR (CS64 k) 2049,69
PCR (PS384 k) 1672,32
PCR (PS144 k) 2479,329
Tableau III.10 PCR pour chaque service pour la première phase

L’analyse de ce tableau nous permet de voir que le PCR qui va être utilisé pour le
dimensionnement est PCR(PS144). En appliquant l’équation III-4, nous trouvons que
nb_E1_per_Node_B est égal à 2.

III.2-3- Bilan de liaison


III.2-3-1- Caractéristiques du canal de propagation

Le canal de propagation peut affecter les performances de tout système de


radiocommunication à base de CDMA, car il engendre des dégradations sur le signal
transmis.
Afin de choisir les techniques de traitement des signaux appropriées qui seront mises en
oeuvre dans la chaîne d’émission et de réception, il faut définir les caractéristiques du canal
de propagation. Les propriétés du canal sont également déterminantes pour le
dimensionnement du réseau mobile, notamment au moment de la constitution du bilan de
liaison.

Le bruit thermique et les interférences provoquées par les utilisateurs, qu’elles soient situées
dans la même cellule (interférence intracellulaire) ou dans des cellules voisines (interférence
intercellulaire), génèrent des perturbations d’une part. D’autre part, le signal transmis doit
aussi faire face aux pertes de propagation dues à la distance, aux atténuations induites par les
obstacles qu’il trouve sur son parcours et aux évanouissements suscités par l’existence de
trajets multiples. La figure III-2 schématise l’ensemble de ces phénomènes.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 43


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Figure III.2 Modélisation du canal de propagation dans un réseau DS-CDMA [2]

D’une manière générale, le phénomène qui se traduit par une variation de la puissance du
signal mesurée à la réception, en fonction du temps ou de la distance qui sépare l’émetteur du
récepteur, est connu sous le nom d’« évanouissement » ou fading. D’après cette définition, on
peut classer les différents modèles de propagation en deux catégories : « évanouissement à
long terme » et « évanouissement à court terme », illustrés à la figure III-3.

Les évanouissements à long terme se manifestent lorsque la distance qui sépare l’émetteur du
récepteur est importante (de quelques dizaines à quelques milliers de mètres). En pratique, ces
évanouissements sont modélisés d’après des équations qui déterminent « l’affaiblissement de
parcours » ou path-loss. En présence d’obstacles, comme les arbres ou les immeubles,
apparaît le phénomène appelé « effet de masque » ou shadowing. Ce phénomène est connu
sous le nom d’évanouissement à moyen terme [2].

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 44


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Figure III.3 Effets combinés des évanouissements à court et à long terme

Les modèles qui considèrent la distance comme seul facteur de l’atténuation de parcours
deviennent rapidement limités dans des conditions plus réalistes où il faudra tenir compte,
entre autres, des caractéristiques du terrain et du phénomène de diffraction. Selon que
l’environnement de propagation est intérieur (indoor) ou extérieur (outdoor), d’autres
modèles devront être utilisés pour quantifier de manière plus précise les évanouissements à
long terme.

III.2-3-2- Seuil de sensibilité du Node B

Le seuil de sensibilité de la station de base est donné par la formule suivante [1] :
BTSens = 10 log10 ( KT / 10 −3 ) + Nf + 10 log10 ( Rinf o ) + [ Eb / N 0 ] Équation III.6

Avec
• K=1.38 10-23 Constante de Boltzmann
• T : température ambiante
• Nf (Noise figure) : niveau du bruit du récepteur
• Rinf o : débit du service demandé

• Eb / N 0 : seuil de fonctionnement par type de service

Avec charge, le seuil de sensibilité de la BTS devient


BTSsens(avec charge) = BTSsens(sans charge) + INoise_Rise

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 45


Chapitre III - Dimensionnement et planification

La figure suivante résume les différents paramètres qui influent sue le bilan de liaison [1].

Gant
Jumper
LPathloss

PrBTS PeMS

LCP

BTS

Figure III.4 Site WCDMA [1]

En liaison montante, le bilan de liaison est donné par l’équation suivante [1]:
Équation III.7 :

Pr = Pe ( MS ) + Gant − ( LPathloss + LBody + L f + j + Ldiplex + PC M arg e + LNF + LCP + LBP )

Avec :
• Pr : puissance reçu en dB
• Pe (MS ) : puissance de transmission du terminal en dBm

• Gant : gain de l’antenne de la station (du Node B) en dB

• LPathloss : affaiblissement de parcours en dB

• LBody : affaiblissement dû à l’absorption d’une partie de l’énergie transmise par le

corps humain. Cette valeur est prise en considérations uniquement pour le service vocal
• L f + j : affaiblissement total généré par e feeder et les deux jumpers en dBm

• Ldiplex : affaiblissement généré par les diplexeurs

• PCM arg e : marge de compensation du fast fading en dB

• LNF : marge de log normal fading en dB


• LBP : affaiblissement dû à la pénétration dans les bâtiments en dB
• LCP : affaiblissement dû à la pénétration incar en dB

Ce qui nous donne la valeur de MAPL (Maximum Allowed Power Loses)


A partir de cette valeur, et en se basant sur les caractéristiques du modèle de propagation, on
peut déterminer la valeur du rayon de cellule pour chaque service.
Comme exemple, le tableau III-11 montre le bilan de liaison effectué pour le PS384

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 46


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Dense
Unité Formule Rural Suburbain Urbain urbain
Service CS384
Emetteur (terminal)
Puissance d'émission MS dB A 21,00 21,00 21,00 21,00
Gain d'antenne du MS dBi B 0,00 0,00 0,00 0,00
Body Loss dB C 0,00 0,00 0,00 0,00
PIRE D=A+B-C 21,00 21,00 21,00 21,00
Récepteur (Station de Base)
Densité de bruit thermique dBm/Hz E -174,00 -174,00 -174,00 -174,00
Niveau de bruit récepteur, Nf dB F 2,50 2,50 2,50 2,50
Densité de bruit du récepteur dBm/Hz G=E+F -171,50 -171,50 -171,50 -171,50
Marge d'interférence Inoise_Rise dB H 3,00 3,00 3,00 3,00
Débit du service demandé dB I=10*LOG((384+3,4)*1000) 55,88 55,88 55,88 55,88
Eb / N0 cible dB J 3,00 3,00 3,00 3,00
Sensibilité du récepteur dBm K= E+F+I+J+H -109,62 -109,62 -109,62 -109,62
Gain d'antenne de la station dBi L 17,66 17,66 17,66 17,66
Perte câble de la station de base dB M 3,00 3,00 3,00 3,00
Marge de fast fading dB N 3,30 3,30 3,30 3,30
Path loss maximal dB O=D-K+L-M-N 141,98 141,98 141,98 141,98
Marge de slow fading (shadowing) dB P 4,80 4,80 4,80 4,80
Gain de soft handover dB Q 0,00 0,00 0,00 0,00
Marge de pénétration dB R 0,00 0,00 15,00 15,00
Perte de propagation permise MAPL dB S=O-P+Q-R 137,18 137,18 122,18 122,18
Tableau III.11 Bilan de liaison pour le PS384 [1]

III.2-4- Modèle de propagation


III.2-4-1- Présentation générale

Le modèle de propagation permet de déduire le rayon de cellule à partir du résultat fourni par
le bilan de liaison. Dans notre étude, le modèle utilisé est SPM (Standard Propagation
Model). Il s’agit du modèle COST-HATA modifié par Alcatel. La formule générale de ce
modèle est donnée par [13] :
Équation III.8 :
L path = K1 + K 2 * log(d ) + K 3 * log( H Node _ B _ eff ) + K 4 * f (diffraction) +
K 5 * log(d ) * log( H Node _ B _ eff ) + K 6 * f ( H UE _ eff ) + K Clutter * f (clutter )

Avec :
• d est la distance Node B-UE (m)
• HNodeeff est la hauteur effective de l’antenne du Node B
• HUEeff est la hauteur effective de l’antenne de l’UE
• K1, K2, K3, K4, K5 et K6 sont des facteurs multiplicateurs

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 47


Chapitre III - Dimensionnement et planification

• f(diffraction), f(HUEeff) et f(clutter) sont trois fonctions

Le tableau suivant présente les différents facteurs multiplicateurs :

Paramètres Valeur Commentaire


Permet de tenir compte de la propagation dans l'espace
K1 23,5
libre, des réflexions et des réfractions
K2 44,9 même que K1
K3 5,83 même que K1
Permet de tenir compte des phénomènes de diffraction.
K4 1
En relation avec f (diffraction)
K5 -6,55 même que K1
En relation avec HUEeff. Comme la contribution de f
K6 0
(HUEeff) est proche de zéro, K6 est pris égale à 0
Permet de tenir compte des corrections par rapport à la
Kclutter 1
clutter class standard. En relation avec f (cluuter)
Diffraction 0 Fonction de diffraction

Tableau III.12 Facteurs multiplicateurs du modèle de propagation [13]

La fonction f(clutter) dépend de l’environnement auquel appartient le mobile. Ainsi pour


chaque type d’environnement, on ajoute la valeur de f(clutter) et on calcule le rayon de cellule
correspondant.

Le tableau suivant résume les différentes valeurs de f(clutter) prisent

f(clutter)
Clutter classes
dB
Dense_Urban -3
Urban -6
Sub_Urban -8
Rural -20
Tableau III.13 Les valeurs de f(clutter) [13]

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 48


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Les hauteurs des antennes du Node B et de l’UE ont des valeurs typiques. Le tableau ci-
dessous résume ces valeurs :

Valeur
- 15 m pour les zones Dense_Urban
- 20m pour les zones Urban
HNode_B_eff
- 25m pour les zones Sub_Urbaines
- 30m pour les zones Rural
HUEeff 1,5 m

Tableau III.14 Valeurs typiques des hauteurs des antennes

III.2-4-2- Simplification du modèle de propagation

Lorsque Lpath est égale au MAPL, la distance d sera égale au rayon de cellule. On considère le
modèle de propagation sous la forme C1+C2*log (d[km]). Si Lpath est égale au MAPL, on aura :
MAPL = C1 − C 2 * log(1000) + C 2 * log(d [m]) Équation III.9

En faisant l’égalité membre à membre entre le second membre de l’équation III-7 et de


l’équation III-8, on aura :

C 2 = K 2 + K 5 * Log ( HNodeBeff )

C1 = C 2 Log (1000 ) + K1 + K 3 * Log ( H TXeff ) + K 4 * Diffractio n + K 6 H RXeff + K Clutter * f (Clutter )

Dans notre étude, on suppose un modèle sans diffraction, d’où la valeur de Diffraction sera
nule. En remplaçant les différentes valeurs constantes, on obtient :
C 2 = 44,9 − 6,55 * Log ( HNodeBeff )
C1 = 3 * C 2 + 23,5 + 5,83 * Log ( H TXeff ) + f (Clutter )

En appliquant ces formules, les différents rayons obtenus sont :

Rural Sub_Urban Urban Dense_Urban


Speech 12,2 6,943 Km 2,904 Km 0,893 Km 0,668 Km
CS64 5,188 Km 2,179 Km 0,673 Km 0,507 Km
PS144 4,674 Km 1,966 Km 0,609 Km 0,459 Km
PS384 3,552 Km 1,500 Km 0,467 Km 0,354 Km
Tableau III.15 Les rayons obtenus pour chaque service pour chaque environnement

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 49


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Vue que la planification s’effectue pour un réseau qui représente la pointe de la technologie,
et qu’il est initialement vierge, on c’est permis de choisir un rayon moyen pour chaque
environnement et ne pas se limiter pour les rayons les plus petit donnés par le service PS384
D’où, les rayons utilisés pour chaque environnement sont :
Clutter classes Rayon
Dense_Urban 0,497Km
Urban 0,660Km
Sub_Urban 2,137Km
Rural 5,089Km
Tableau III.16 Les rayons hexagonaux utilisés représentent 150% des rayons donnés pour chaque
environnement.

III.3- Phase de planification


III.3-1- Paramètres Input

Plusieurs paramètres vont être introduit à l’outil tel que la zone géographique à planifier, les
cartes morphologique et topographique, les différents paramètres des services, des
utilisateurs, des sites, des secteurs, des cellules, de l’antenne. Ces paramètres ont été soit
calculé soit fournit par Alcaltel. Dans cette partie, nous allons présenter les différentes valeurs
de ces paramètres.

III.3-1-1- Système de coordonnées

Le système de coordonnées choisi est le système UTM zone 32. La projection se fait selon ce
même système. Les unités de mesure sont le dB pour la réception et l’émission et le mètre
pour les distances et les hauteurs.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 50


Chapitre III - Dimensionnement et planification

III.3-1-2- Zone géographique à planifier

La figure suivante présente un aperçu de la zone à planifier, qui couvre un peu plus que 500
km²

Figure III.5 Zone à planifier

Cette zone se caractérise par une forte densité de population et une diversité de classes
morphologiques illustrées par la légende de la figure III-5, le tableau suivant présente la
composition de cette zone :
Nom Surface (Km²) Pourcentage
Open 200,5236 39,8
Sea 71,2708 14,2
Inland_water 38,1758 7,6
Residential 2,9556 0,6
Mean_urban 81,5927 16,2
Dense_urban 30,2367 6
Building 0 0
Village 9,4397 1,9
Industrial 32,6347 6,5
Open_in_urban 14,8512 3
Forreset 9,5562 1,9
Park 4,8444 1
Scattered_urban 5,5637 1,1
Tableau III.17 Composition de la zone à planifier

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 51


Chapitre III - Dimensionnement et planification

La base de données géographique (données topographiques, morphologiques et vecteurs) a été


fournie par Alcatel.

III.3-1-3- Carte de trafic

La carte de trafic (Traffic Map) permet d’introduire les données sur le trafic UMTS au niveau
de la zone à planifier. Il existe divers types de cartes de trafic. Dans notre étude, on définit une
carte de trafic qui se base sur la densité de la population.
On considère cinq types d’environnement : Dense_Urban, Urban, Sub_Urban, Rural.
No_Data.

Chaque environnement a été introduit en limitant les zones par leurs coordonnées
géographique (altitude et latitude).
La carte de trafic obtenu est illustrée par la figure suivante :

Figure III.6 Carte de trafic de la zone à planifier

III.3-1-4- Type d’antenne

L’antenne utilisée dans notre projet est l’antenne de type 742271[9]. Elle a les propriétés
suivantes :
• Gain d’antenne de 18 dBi
• Tilt électrique de 0°

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 52


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Les diagrammes de rayonnement de cette antenne sont donnés par la figure suivante :

Figure III.7 Diagrammes de rayonnement de l’antenne [(a) : horizontal, (b) : vertical]

III.3-1-5- Terminaux

Dans notre étude on a définit deux types de terminaux :

• Mobile : destiné pour les communications circuit tout en étant configurable pour les
services paquet.

• PDA : destiné pour les communications paquet à haut débit.

Le HSDPA définit 12 catégories de terminaux illustrés dans le tableau suivant :


Nombre Nombre Taille max
max min des bolcs Modulation
Category des des TTI de QAM-16
canaux entre daux transport supporté
HS-PDSCH TTI utilisés (Bits)
1 5 3 7298 oui
2 5 3 7298 oui
3 5 2 7298 oui
4 5 2 7298 oui
5 5 1 7298 oui
6 5 1 7298 oui
7 10 1 14411 oui
8 10 1 14411 oui
9 15 1 20251 oui
10 15 1 27952 oui
11 5 2 3630 non
12 5 1 3630 non
Tableau III.18 Les catégories des terminaux [7]

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 53


Chapitre III - Dimensionnement et planification

La catégorie 10 offre les débits les plus élevés. Mais, on a choisi d’utiliser des terminaux de la
catégorie 6, vu que les prix de ceux des autres catégories sont très élevés, et leur disponibilité
s’avère rare. Les mobiles de catégorie 6 sont les plus commercialisés.
Le tableau III-19 illustre les valeurs des paramètres introduites pour les terminaux :

Puissance Puissance Noise Taille


Gain Pertes Facteur Supporte
Terminal minimale maximale figure Active Catégorie
(dB) (dB) Rake HSDPA
(dBm) (dBm) (dB) set
Mobile -50 21 0 variable 8 1 3 oui 6
PDA -50 24 0 variable 8 1 3 oui 6
Tableau III.19 Les paramètres des terminaux [7]

III.3-1-6- Mobilité

On définit pour chaque type de vitesse un type de mobilité. Chaque type de mobilité se
caractérise par une valeur de Ec/I0 minimale à atteindre par une cellule pour qu’elle puisse
accéder à l’Active Set. Les simulations ont donnée une valeur de -15 dB pour tous les
environnements et toutes les vitesses. Le tableau ci-dessous résume les différents types de
mobilité :

Nom Ec/Io threshold (dB) Vitesse (km/h) Ec/Nt HS-SCCH Threshold (dB)
Vehic-A: 3 km/h -15 3 -17
Vehic-A: 50 km/h -15 50 -17
Vehic-A:120 km/h -15 120 -17

Tableau III.20 Les paramètres des différents types de mobilité [11]

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 54


Chapitre III - Dimensionnement et planification

III.3-1-7- Profil utilisateur

En fonction des intérêts et des capacités de chaque catégorie de personne, on a définit trois
types d’utilisateurs : VIP, Jeune et Normal. Pour chaque profil, on a définit les services qui
vont être utilisés, le nombre et la durée des communications.
Le tableau suivant résume les valeurs données. Ces valeurs ont été fournies par Alcatel.

Durée Volume UL Volume DL


Nom Service Terminal Calls/hour
(sec.) (KBytes) (KBytes)
CS64 Mobile 0,09 160
PS144 Mobile 0,09 100 600
VIP PS384 Mobile 0,08 300 800
Speech
Mobile 0,15 240
12.2
PS384 PDA 0,1 1000 2 000
CS64 Mobile 0,06 160
PS144 Mobile 0,08 200 800
Jeune PS384 Mobile 0,07 300 1000
Speech
Mobile 0,1 180
12.2
CS64 Mobile 0,06 160
Normal PS144 Mobile 0,08 100 500
Speech
Mobile 0,1 200
12.2
Tableau III.21 Caractéristiques des profils des utilisateurs

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 55


Chapitre III - Dimensionnement et planification

III.3-1-8- Environnement

Les environnements ont été définit selon la densité des usagers. On a définit quatre types
d’environnements : un environnement urbain dense (Dense_Urban), un environnement urbain
(Urban), un environnement suburbain (Sub_Urban) et un environnement rural (Rural). On a
remarqué l’existence de zones vide (les lacs) Ces environnements sont caractérisés tel
qu’illustre le tableau suivant. Les valeurs dans ce tableau ont été fournies par Alcatel.

Rayons
des
Environnement Porcentage Surface (Km²) Profil utilisateur Mobilité Abonnées/Km²
cellules
(km)
VIP Veh : 3 km/h 50
Dense_Urban 35,64% 179,3487 0,497 Jeune Veh : 3 km/h 140
Normal Veh : 3 km/h 260
VIP Veh : 3 km/h 25
Urban 9,89% 49,7592 0,660 Jeune Veh : 3 km/h 170
Normal Veh : 3 km/h 100
VIP Veh : 50 km/h 15
Sub_Urban 13,82% 69,545 2,137 Jeune Veh : 3 km/h 120
Normal Veh : 3 km/h 50
VIP Veh : 50 km/h 10
Rural 31,74% 159,7389 5,089 Jeune Veh : 50 km/h 80
Normal Veh : 50 km/h 40
No_Data 8,91% 44,8394

Tableau III.22 Caractéristiques des environnements

III.3-1-9- Services

Les paramètres des services sont donnés par le tableau suivant :

Puissance de
(Eb/N0) requis (dB) trafic DL
Facteur de codage
Débit nominal UL

Débit nominal DL

Facteur d'activité

Body Loss (dB)


SHO Autorisé

(dBm)
(UL/DL)
(Kb/sec)

(Kb/sec)
Priorité

Veh 3 km/h Veh 50 km/h Veh 120 km/h


Type

Service
Min Max
UL DL UL DL UL DL

CS64 5,4 5,4 6 6,1 6,9 7,1 CS 2 64 64


PS144 3,5 3,5 4 4,2 4,9 4,7 PS 0 144 144 1 0
OUI

1 15 40
PS384 2,8 3,2 3,3 4,1 4 4,8 PS 0 384 384
Speech 12.2 6,9 6,1 7,4 6,8 8,1 7,2 CS 3 12,2 12,2 0,6 3

Tableau III.23 Les paramètres des services [11]

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 56


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Les valeurs de Eb/N0 cible sont obtenues suites à des simulations. Les critères considérés
sont :

• Des valeurs de BLER égale à 0.01 pour les services voix et les services paquets et
0.0001 pour les services circuits.

• Une marge d’implémentation de 2 dB.

III.3-1-10- Création des bearer HSDPA

On a définit 15 bearers pour chaque type de mobilité, avec des débits différents, et des
nombres de canaux différents.
La sélection du bearer approprié s’effectue à travers la valeur de PS-HSDPA CQI, d’où la
nécessiter d’introduire une table reliant le bearer à PS-HSPDSCH CQI.
Le choix des débits de chaque bearer dépend des services offerts. Les valeurs introduites dans
la table de sélection du bearer approprié a été effectué après avoir effectué les prédiction du
canal HS-PDSCH.

III.3-2- Introduction des sites

Pour introduire les sites, on a choisi la méthode du motif hexagonal (Annexe). On défini
quatre types de motif : un pour l’environnement urbain dense, un pour l’environnement
urbain, un pour l’environnement suburbain et un pour l’environnement rural. Le rayon de
l’hexagone est égal au trois demi le rayon de cellule.

III.3-2-1- Paramètres des sites

Ces paramètres sont introduits en fonctions des résultats du dimensionnement du Node B.


Notre étude nous montre qu’on a besoin de 3 BB board pour écouler le trafic UMTS, pour
128 utilisateurs par BB, et une BB pour le HSDPA pour 32 utilisateurs.
Le tableau suivant résume les divers paramètres introduits pour les sites :

Nomber Nombre de Nombre de Nombre max Nombre max


de secteurs BB UMTS BB HSDPA des CEs en UL des Ces en DL
Node B V2 3 3 1 416 416

Tableau III.24 Les paramètres des sites

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 57


Chapitre III - Dimensionnement et planification

III.3-2-2- Paramètres des secteurs et des cellules

Dans notre étude, on a une seule porteuse : la porteuse 0. Donc chaque secteur comporte une
cellule. Les paramètres à introduire par environnement sont illustrés par le tableau III-25
Dense_Urban Urban Sub_Urban Rural
Nombre de secteur 3
Fréquence (Mhz) 2110
Numéro de la porteuse 0
Débit chip (Mhz) 3,84
Facteur d’orthogonalité 0,6
Résolution 10
Modèle d’antenne 742271
Equipement BTS Node B
Gain de diversité d’antenne 0 dB
Rayon hexagonal (mètre) 745,5 990 3205,5 7633,5
Hauteur (mètre) 15 20 25 30
Modèle de propagation SPM-UMTS
Angle de l’antenne par rapport au nord Dépend de l’environnement
Downtilit de l’antenne 0
Type des feeder 7/8 à 1800 Mhz
Longueur des feeder emission/reception 17 22 27 32
Pilot (dBm) 33
CCH (dBm) 35
SCH (dBm) 21
Puissance max (dBm) 43
Les Charge max DL 75%
paramètres Charge max UL 75%
WCDMA/UMTS
Débit max/utilisateur
1000
DL et UL (kbps)
Puisasnce totale
40
transmise (dBm)
Facteur de charge UL 75
Supporte HSDPA Oui
Nombre min des codes HS-
1
PDSCH
Nombre max des codes HS-
15
PDSCH
Les Nombre de canaux HS-SCCH 4
paramètres
HSDPA Algorithme
Proportional Fair
d’ordonnancements
Nombre max d’utilisateur 32
Puissance HSDPA (dBm) 36
Puissance HS-SCCH (dBm) 25

Tableau III.25 Les paramètres des secteurs et des cellules [11]

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 58


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Les valeurs des angles des antennes par rapport au nord (azimut) et des downtilits seront
modifiées au cours de la phase d’optimisation.

III.4- Phase post-planification


III.4-1- Prédictions et optimisations

Après l’introduction des sites par la méthode qui repose sur la forme hexagonale, on procède
à l’optimisation du réseau en déplaçant les sites dont la morphologie du terrain présente un
obstacle pour le champ de rayonnement de ses antennes, en modifiant les tilts et les azimuts
des antennes.

L’optimisation a été effectuée sur trois phases, en se basant sur trois contraintes :

• La couverture : effectuer des prédictions sur la couverture, puis des modification et on


recommence les prédiction jusqu’à aboutir à un résultat convainquant. La valeur seuil est de
-105 dBm

• La qualité : une fois que la contrainte de couverture a été satisfaite, on passe à la


deuxième phase qui se base sur Ec/I0 qui reflète la qualité du signal. De même que la
première phase, on effectue des prédictions, des modifications puis on refait les prédictions.
La valeur de Ec/I0 minimale est prise pour -15dB

• La zone de couverture de chaque antenne : cette phase est essentielle vue qu’elle nous
renseigne sur les champs de chaque antenne. On peut alors voir les zones de chevauchement
des antennes, puis les réduire afin de minimiser l’interférence et la taille de la table de
voisinage.

A la fin de la phase d’optimisation, les résultats des trois prédictions sont illustrés dans les
trois figures ci-dessous et les tableaux suivants

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 59


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Figure III.8 Prédiction de la couverture

Surface (km²) % focus zone


Coverage by Signal Level 503,2312 100
Best signal level (dBm) >=-80 301,3216 59,9
Best signal level (dBm) >=-90 440,1445 87,5
Best signal level (dBm) >=-100 497,5247 98,9
Best signal level (dBm) >=-105 501,9636 99,7
Best signal level (dBm) >=-110 501,9636 99,7
Best signal level (dBm) >=-120 503,2312 100
Tableau III.26 Rapport des prédictions de la couverture

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 60


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Figure III.9 Prédictions de la qualité du signal Ec/Io

Surface (km²) % focus zone


Pilot Quality (Ec/Io) 503,2185 100
Ec/Io >=-9 dB 208,0101 41,3
Ec/Io >=-12 dB 425,3413 84,5
Ec/Io >=-14 dB 485,4068 96,4
Ec/Io >=-15 dB 496,4219 98,6
Ec/Io >=-16 dB 500,5245 99,4
Ec/Io >=-18 dB 503,1758 100
Ec/Io >=-21 dB 503,2185 100
Tableau III.27- Rapport des prédiction de Ec/Io

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 61


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Figure III.10 Prédictions de la couverture par transmetteur

Après les modifications effectuées au cours des trois phases, on a réalisé d’autres prédictions
afin de s’assurer de la qualité de l’optimisation :

• Les différentes zones de handover et leurs types

• Le bruit total en lien descendant

• Le nombre de serveur par zone

III.4-2- Allocution de voisinage

L’opération d’allocation des voisines permet de déterminer les voisines d’une cellule. Les
contraintes de cette allocation sont :

• Le niveau minimum de signal sur le canal pilote : pris égale à -105 dBm.

• Ec/I0 minimum : pris égale à -15 dB

• Ec/I0 margin : il est égal à 5 dB

• Reliability level : elle est prise égal à 75%

• Minimum covered area : cette valeur est égale à 2%

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 62


Chapitre III - Dimensionnement et planification

• Distance maximale entre deux cellules prises en considération dans les calculs : elle
varie entre 6 km pour les zones urbaines et 10 pour les zones suburbaines. On va prendre
une valeur de 10 km pour vérifier les deux conditions en même temps.

• Nombre maximal de voisines : ce nombre est pris égal à 23.

Les cinq premiers paramètres vont permettre de calculer la zone de chevauchement entre deux
cellules et de comparer cette valeur par rapport à une référence pour voir si cette cellule est
considérée comme voisine ou non.

De plus, les cellules d’un même Node B sont considérées des voisines.

Au cours de notre étude, nous avons eu des cas où le nombre de voisin a dépassé le nombre
maximal qui est de 23. Pour régler ce problème, nous avons eu recours à l’optimisation en
modifiant les tilts.

A la fin de cette opération, on transmet directement le résultat dans la liste des voisines.

III.4-3- Allocution des codes d’embrouillage

Cette opération permet d’allouer un code d’embrouillage primaire à chaque cellule. On a à


disposition 512 codes. Les critères de cette opération sont les suivants :

• Ec/I0 minimum : pris égale à -15 dB

• Ec/I0 margin : il est égal à 5 dB

• Reliability level : elle est prise égal à 75%

• Distance de réutilisation de codes : c’est la distance minimale entre deux cellules


pouvant utiliser le même code d’embrouillage. En générale, elle est en minimum égale à 4
fois la distance inter-site.

Après la fin de cette opération, on transmet le résultat dans la table des caractéristiques des
cellules.

Dans notre étude, vue que le nombre de cellules est inférieur au nombre de codes disponibles,
nous avons pris un rayon de réutilisation très grand. Comme ça, il n’y a pas de code réutilisé
dans toute la zone que nous avons planifié.
La méthode de distribution des code que nous avons utilisé est la méthode distribuer par site
(distributed per site). Cette méthode consiste à imposer que les cellules du même site aient

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 63


Chapitre III - Dimensionnement et planification

des codes d’embrouillage du même groupe. L’avantage d’une telle distribution est de facilité
les softer handover.

III.4-4- Apport du HSDPA

On a effectué des prédictions qu’illustrent le plus qu’apporte la présence du HSDPA dans un


réseau UMTS. Ces prédictions visualisent les débits offerts par chaque service, ainsi que la
puissance disponible de HS-PDSCH Ec/Nt, le CQI

Figure III.11 Prédictions de la valeur du CQI

Figure III.12 Prédictions de la valeur de HS-PDSCH Ec/Nt

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 64


Chapitre III - Dimensionnement et planification

Figure III.13 Prédictions du débit HSDPA

III.4-5- Les simulations

Après avoir effectuer les prédictions, on a effectué les simulations. Une simulation consiste à
calculer la capacité du réseau pour les deux liens montant et descendant et de vérifier que
c’est en accord avec la demande de trafic analysé au début de la phase de dimensionnement.
Les simulations permettent aussi de déterminer le Noise Rise et le niveau de charge pour le
sens montant et descendant.

Les étapes de réalisations des simulations sont les suivantes :

1. Introduire les paramètres de trafic nécessaires pour la simulation, il s’agit de :


• Facteur maximum de charge pour le lien montant : c’est le niveau à partir duquel le
système devient instable. La valeur prise est égale à 75%.
• Nombre maximum d’itérations et le critère de convergence : ce sont deux paramètres
nécessaires à l’outil pour fixer le degré de précision des calculs et le critère d’arrêt pour
une itération.
• La carte de trafic : nécessaire pour pouvoir calculer la distribution des utilisateurs au
niveau de la zone à planifier.
• Modèle de propagation
• Paramètres du design à étudier (caractéristiques des sites, des cellules et des secteurs et
caractéristiques radio).

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 65


Chapitre III - Dimensionnement et planification

2. L’outil de planification fourni une distribution des utilisateurs à un instant donné. Il


fournit aussi la distribution des services c'est-à-dire services par utilisateurs. Il permet aussi
d’avoir le niveau de charge pour chaque sens pour chaque cellule, le pourcentage de soft
handover pour chaque cellule. En plus, il fournit le pourcentage de services bloqués et les
causes de ce blocage.

Après avoir effectué les simulations, on procède une autre fois à l’optimisation en fonction du
rejet et des types de rejet rencontré dans divers zones. Dans notre étude, on a réalisé 100
simulations différentes pour trois réseaux qui offrent les mêmes services et avec les mêmes
densités d’utilisateur dans les trois cas. Ces réseaux sont :

• Un réseau qui comporte l’UMTS et le HSDPA sur la même fréquence porteuse.

• Un réseau qui supporte l’UMTS et le HSDPA mais sur deux fréquences porteuses
différentes.

• Un réseau supportant seulement l’UMTS.

Les résultats et les interprétations des simulations seront présentés dans le chapitre suivant.

III.4-6- Dimensionnement du RNC


III.4-6-1- Etude théorique [12]

Le dimensionnement du RNC est conditionné par ses caractéristiques .Celles qui influent sur
le processus sont les suivantes :

• Limitation de trafic : c’est le débit maximal par RNC : débit maximal en mode circuit
(Erlang) et débit maximal en mode paquet (Mbit /s).

• Limitation de gestion : c’est le nombre maximal de Node B gérés par un RNC

• Limitation de connectivité : c’est le nombre maximal de connexion aux interfaces Iub,


Iu et Iur.

Le dimensionnement d’un RNC comporte les cinq étapes suivantes :

1. Détermination du nombre total de Nodes B pour la zone cible. En fonction de la contrainte


de limitation de gestion, il est possible de calculer le nombre de minimal de RNC nécessaires
pour gérer les Nodes B (nombre de Nodes B/nombre maximal de Nodes B par RNC). Ce
nombre est désigné par NR1.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 66


Chapitre III - Dimensionnement et planification

2. A partir des hypothèses de trafic moyen faites au départ et de la contrainte de limitation de


trafic on peut déterminer le nombre minimal de RNC nécessaires à l’écoulement du trafic
moyen (NR2moy).

3. Connaissant le trafic moyen par RNC, on peut calculer le pic de trafic à écouler par RNC.
Il est important de vérifier que la capacité de trafic de RNC considérée suffit à écouler ce
trafic de pointe. Sinon, on augmente NR2moy ou bien on envisage une configuration plus
grande et l’on calcule un nouveau trafic de pointe par RNC.

4. Le nombre de RNC requis est NR ; on prend le maximum de NR1et NR2 de pointe.


Connaissant le pic de trafic par RNC, il est possible de calculer le trafic global entrant sur
l’interface Iu-b, ainsi que le trafic sortant global sur les interfaces Iu-CS, Iu-PS et Iu-r, puis
on vérifie une dernière fois les contraintes de limitations de connectivité.

III.4-6-2- Etude pratique

Dans notre étude, nous avons utilisé le RNC 1000 HSD EVOLUTION qui représente une
évolution du RNC 1000 HD EVOLUTION. Le RNC 1000 HSD EVOLUTION support le
HSDPA ce qui n’est pas le cas du RNC 1000 HD EVOLUTION. Le tableau III-27 illustre les
capacités et le nombre maximal de connexions que supporte ce RNC
RNC 1000 HSD EVOLUTION
circuit 1000 Erlang
Capacité paquets DCH 24 Mbps
paquets HSDPA 120 Mbps
nb_max_Node_B_par_RNC 256
Connexions nb_max_cell_par_RNC 768
nb_max_STM-1_par_RNC 192

Tableau III.28 Les caractéristiques du RNC [12]

Dans notre étude, nous avons 71 Node B, se composant de trois cellules chacun, sort un total
de 213 cellules.

Le RNC supporte 256 Node B pour 768 cellules. On est donc dans les limites d’un RNC.
Donc NR1 = 1.

Dans la première phase de planification, nous avons eu comme résultat deux connexions E1
par Node B, ce qui nous donne un total de 142 ports nécessaire pour écouler la totalité du
trafic. Le RNC possède 192 ports pour les connexions E1, donc NR2moy = 1.
Donc un seul RNC est suffisant pour assurer la gestion de tout les Node B.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 67


Chapitre III - Dimensionnement et planification

III.5- Conclusion

Maintenant que nous avons effectué le dimensionnement et la planification du réseau


HSDPA, et après avoir fait des simulations, nous allons présenter dans le prochain chapitre les
interprétations des simulations. Nous allons aussi présenter les avantages et les inconvénients
de chaque type de réseau que nous avons simulé.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 68


Chapitre IV - Résultats et interprétations

Chapitre IV
Résultats et
interprétations

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 69


Chapitre IV - Résultats et interprétations

IV.1- Introduction
Lors de notre étude, nous avons traité trois types de réseaux pour une même infrastructure, les
mêmes paramètres d’input (densité d’utilisateurs, services, carte de trafic). Nous allons classer
ces trois types de réseaux différents en trois scénarios :
• Scénario 1 : Un réseau qui supporte l’UMTS et le HSDPA sur une même fréquence
porteuse.
• Scénario 2 : Un réseau qui supporte l’UMTS et le HSDPA sur deux porteuses
différentes.
• Scénario 3 : Un réseau qui supporte uniquement l’UMTS.

Malgré que 10 simulations soient suffisantes pour interpréter les résultats, nous avons décidé
d’effectuer 100 simulations pour chaque scénario afin d’avoir plus de précision.
Au cours des simulations, le nombre d’utilisateurs a été introduit automatiquement par l’outil
de planification en fonction des densités qui étaient invariantes pour les trois scénarios et pour
chaque profil d’utilisateur dans chaque environnement. La répartition des utilisateurs sur la
carte ainsi que la distribution des services par utilisateur sont basées sur l’algorithme de
Monte Carlos.

Les causes de blocage possibles sont différentes :


En relation avec la qualité du signal :
• Puissance insuffisante pour un UE en UL (Pmob > Pmob_max).
• Puissance insuffisante pour un canal de trafic en DL (Ptch > Ptch_max).
• Qualité insuffisante en DL (Ec/I0 < (Ec/I0)min).
En relation avec la charge du réseau. Ce sont :
• Dépassement du facteur maximum de charge pour le lien montant.
• Saturation de la puissance au niveau de la cellule c'est-à-dire pas de puissance
suffisante en DL ou en UL.
• Capacité insuffisante au niveau du Node B c'est-à-dire saturation au niveau des
éléments des BB.
• Saturation au niveau des codes de canalisation.
Lorsque les connexions HSDPA ne sont plus disponibles et une nouvelle demande de
connexion HSDPA arrive, le réseau retarde cette dernière. Le nombre d’utilisateurs mis en
attente est intégré dans le taux de blocage.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 70


Chapitre IV - Résultats et interprétations

Au cours de notre étude, nous nous sommes basés sur des indicateurs de performances KPIs
(Key Performance Indicators) pour se décider sur la fiabilité de chaque scénario. Ces
indicateurs sont au nombre de quatre :
• Taux de blocage : il représente le nombre d’utilisateurs rejetés ou mis en attente
(delayed) par rapport au nombre total d’utilisateurs. Son influence sur l’utilisateur est
manifestée par un rejet d’une demande de connexion circuit ou paquet.
• Ec/I0 : cet indicateur illustre la qualité du canal pilot. Sa dégradation induit à une
qualité de communication médiocre à savoir des minis coupures au cours de la
transmission. Ca peut même pousser à une interruption des communications.
• La puissance du mobile Pmob : il représente la valeur de puissance que le réseau
demande au cellulaire d’émettre avec. Dans le cas où la puissance demandée par le réseau
est supérieure à la valeur maximale (Pmob_max), la demande de connexion ne va pas même
pas atteindre le réseau. Le calcul du rayon de cellule au bilan de liaison a été limité par la
puissance maximale du mobile (le calcul a été effectué pour la voie montante) afin de
minimiser les problèmes dus a ce cas de figure.
Nous avons imposé que les valeurs de Ec/I0 ne soient pas inférieures à -12 dB, la valeur seuil.
La valeur de Ec/I0 a été garantie pour les trois scénarios. Cependant, les interprétations
reposeront essentiellement sur le taux de blocage ainsi que leurs causes.
L’outil de planification nous a permis de visualiser la distribution des utilisateurs dans la zone
qui a été planifié. La figure IV-1 illustre un cas de figure du scénario 1 ayant un taux de
blocage de 1,1%.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 71


Chapitre IV - Résultats et interprétations

Figure IV.1 Résultat d'une simulation du scénario 1

Dans ce qui suit, nous allons présenter une moyenne des simulations pour chaque scénario,
ainsi qu’une interprétation des résultats et une comparaison entre les différents réseaux en
exposant les avantages et les inconvenants de chacun. Pour conclure par une présentation des
solutions d’évolution de chaque scénario.
Nous essayons toujours d’éviter l’ajout de nouveau site vue que c’est une solution
encombrante et coûteuse qui s’accompagne par des travaux de génie civil (installation des
sites, câblage), une location des endroits pour installer les nouveaux sites et ses
configurations.

IV.2- Scénario 1
Le dimensionnement et la planification ont été réalisés pour ce type de réseau vue qu’il est le
plus contraignant.
Dans ce type de réseau on dispose de 3 BB pour l’UMTS et d’une seule pour le HSDPA ce
qui nous garantie 416 canaux DCH pour l’UMTS et 32 connexions HSDPA.
Le tableau ci dessous illustre une moyenne de toutes les simulations effectuées.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 72


Nombre Utilisateurs Pourcentage Débit UL Débit DL Utilisateurs rejeté ou rapporté
Service
d'utilisateur servis (Servis%Total) (Mbps) (Mbps) 21 (1,8 %)

Valeur moyenne 643 632 4,65 Mbps 4,59 Mbps


Speech 12,2 98,3%
Ecart type 26 24 233,77 kbps 229,31 kbps

Valeur moyenne 311 307 19,61 Mbps 16,04 Mbps


98,7%
CS64 Ecart type 18 18 1,14 Mbps 997,16 kbps Pmob > PmobMax : 1,09

Valeur moyenne 140 138 3,03 Mbps Ptch > PtchMax : 0,06
Assurer par
98,6% Ec/Io < (Ec/Io)min : 11,07
PS144 Ecart type 12 11 399,57 kbps HSDPA
DL Load Saturation : 5,43
Valeur moyenne 72 70 5,40 Mbps Assurer par
97,2% Admission rejection : 0,24
PS384 Ecart type 7 7 881,38 kbps HSDPA
HSDPA Delayed : 3,15
Valeur Valeur moyenne 32,70 Mbps 20,63 Mbps
moyenne 939
954 98,4%
1,60 Mbps 1,02 Mbps

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007


pour UMTS Ecart type

Assurer par
Total pour HSDPA 212 208 98,1%
UMTS

Valeur moyenne du taux de charge sur


Valeur moyenne des pertes (UL)
Ec/I0 toutes les simulations et toutes les cellules (%) Valeur moyenne du Noise Rise UL
totales sur
moyen sur toutes les simulations et toutes les
toutes les simulations et toutes les
(dB) UL DL cellules (dB)
cellules (dBm)

-9,99 26,7 22,2 1,39 -102,70


Chapitre IV - Résultats et interprétations

Tableau IV.1 Résultat moyen des simulations du Scénario 1

73
Chapitre IV - Résultats et interprétations

Le taux de blocage étant de 1,8%, est légèrement inférieur au taux de blocage limite qui est
fixé à 2%. Ce réseau est opérationnel, mais d’après les résultats il ne peut pas supporter plus
d’utilisateurs. La cause principale de blocage est la qualité du canal illustrée par Ec/Io qui est
inférieur au seuil (Ec/Io)min. Mais après avoir vu l’emplacement des utilisateurs qui n’ont pas
été servis à cause de la qualité dégradée, nous avons remarqué qu’ils se trouvent dans les
zones montagneuses non habitées. Ces zones ont été déclarées comme zones rurales, mais en
réalité, on n’y trouve pas d’habitation. La possibilité que nous y trouvons quelques visiteurs
nous a obligé à les introduire dans notre planification. En effet, la densité des visiteurs est
inférieure à la densité déclarée pour les zones rurales. Pour cela, au cour de notre
planification, nous avons pris en considération cette contrainte. Nous avons assuré une
couverture minimale pour ces zones. De ce fait, il y a des rejets sur qualité puisque l’outil de
planification a introduit des utilisateurs dans ces zones en fonction des densités définies.
Nous remarquons que les débits offerts par le HSDPA sont importants.
Les valeurs des facteurs de charges dans les deux voies s’avèrent petites. Ca résulte du fait
que ce sont des valeurs moyennes, donc, ces valeurs comprennent les facteurs de charge des
cellules qui couvrent les zones rurales
Pour ce type de réseau, nous n’avons pas beaucoup de possibilités d’extension. En cas de
saturation, les deux solutions possibles sont :
• L’ajout d’une deuxième porteuse : ce qui nous ramène au cas du scénario 2 qui nous
avons déjà étudié dans le chapitre suivant
• La densification : en ajoutant de nouveaux sites.

IV.3- Scénario 2
Dans ce cas de figure, on dispose de deux fréquences porteuses, l’une pour le trafic UMTS et
l’autre pour le trafic HSDPA. Le nombre de BB réservé pour l’UMTS est de 3 donc 416
canaux DCH. La contrainte qu’un Node B ne peut pas supporter plus qu’un BB pour le
HSDPA nous a obligé à n’avoir que 32 connexions HSDPA possibles par site.
Le tableau IV-2 présente une moyenne des 100 simulations effectuées pour ce cas de figure.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 74


Nombre Utilisateurs Pourcentage Débit UL Débit DL Utilisateurs rejeté ou rapporté
Service
d'utilisateur servis (Servis%Total) (Mbps) (Mbps) 7 (0,6 %)

Valeur moyenne 627 626 4,60 Mbps 4,53 Mbps


Speech 12,2 99,8%
Ecart type 25 25 251,25 kbps 228,55 kbps

Valeur moyenne 311 311 19,84 Mbps 19,90 Mbps


100,0%
CS64 Ecart type 16 16 1,04 Mbps 1,03 Mbps Pmob > PmobMax : 0,82

138 136 3,02 Mbps Ptch > PtchMax : 0,04


Valeur moyenne Assurer par
98,6% Ec/Io < (Ec/Io)min : 1,2
PS144 Ecart type 11 10 479,25 kbps HSDPA
DL Load Saturation : 2,61
Valeur moyenne 72 70 5,72 Mbps Assurer par
97,2% Admission rejection : 0,12
PS384 Ecart type 8 7 912,81 kbps HSDPA
HSDPA Delayed : 2,04

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007


Valeur moyenne 937 33,18 Mbps 24,42 Mbps
Valeur moyenne 938 99,9%
pour UMTS Ecart type 1,56 Mbps 1,13 Mbps

Assurer par
Total pour HSDPA 210 206 98,1%
UMTS

Valeur moyenne du taux de charge sur Valeur moyenne des pertes (UL)
Ec/I0 toutes les simulations et toutes les cellules (%) Valeur moyenne du Noise Rise UL
totales sur
moyen sur toutes les simulations et toutes les
toutes les simulations et toutes les
(dB) UL DL cellules (dB)
cellules (dBm)
Chapitre IV - Résultats et interprétations

-8,31 13,7 12,2 0,67 -103,42

Tableau IV.2 Résultat moyen des simulations du Scénario 2

75
Chapitre IV - Résultats et interprétations

Nous remarquons que le taux de rejet est faible (0,6%). Presque toutes les demandes de
connexion sont satisfaites. La séparation du HSDPA et l’UMTS a été bénéfique vu que la
charge importante qu’apporte la présence du HSDPA n’influence plus sur les communications
circuit. Les quelques cas de rejets, qui sont en réalité des demande de connexion HSDPA en
attente, ont été rencontrés sur la fréquence qui supporte le HSDPA.
En effet, L’utilisation de deux porteuses est similaire au cas de deux réseaux séparés : un
réseau UMTS et un autre HSDPA.
L’évolution de ce réseau est très simple et n’est pas coûteuse. Pour ajouter d’autres
utilisateurs, il suffit d’introduire d’autres BB. Nous avons la possibilité d’introduire 4
nouvelles connexions BB : une à la première fréquence et trois pour la deuxième fréquence.
Ce qui nous assure 512 nouveaux canaux DCH. L’introduction de nouveaux sites est une
solution qui n’est envisageable qu’à très long terme.

IV.4- Scénario 3
Dans ce cas de figure, qui représente un réseau seulement UMTS, nous disposons toujours de
3 BB, donc 416 canaux DCH. Ce réseau a été simulé sur une seule fréquence porteuse Le
tableau IV-3 illustre le résultat moyen des simulations.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 76


Nombre Utilisateur Pourcentage Débit UL Débit DL Utilisateurs rejeté ou rapporté
Service
d'utilisateur servis (Servis%Total) (Mbps) (Mbps) 25 (1,8 %)

Valeur moyenne 636 622 4,53 Mbps 4,56 Mbps


Speech 12,2 97,8%
Ecart type 24 25 230,95 kbps 209,03 kbps

Valeur moyenne 313 310 19,74 Mbps 16,80 Mbps


CS64 99,0% Pmob > PmobMax : 1,9
Ecart type 18 18 1,17 Mbps 1,11 Mbps
Ptch > PtchMax : 0,16
Valeur moyenne 279 276 6,18 Mbps 26,61 Mbps
PS144 98,9% Ec/Io < (Ec/Io)min : 9,04
Ecart type 15 14 677,46 kbps 1,71 Mbps DL Load Saturation : 12,24
Valeur moyenne 140 137 10,82 Mbps 29,58 Mbps Admission rejection : 1,52
PS384 97,9%
Ecart type 12 11 1,51 Mbps 3,26 Mbps

Valeur moyenne 1368 1344 27,53 Mbps 77,55 Mbps


Total 98,2%
Ecart type 36 33 1,67 Mbps 3,38 Mbps

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007


Valeur moyenne du taux de charge sur
Valeur moyenne des pertes (UL)
Ec/I0 toutes les simulations et toutes les cellules (%) Valeur moyenne du Noise Rise UL
totales sur
moyen sur toutes les simulations et toutes les
toutes les simulations et toutes les
(dB) UL DL cellules (dB)
cellules (dBm)

-7,99 29,3 36,9 1,55 -102,54

Tableau IV.3 Le résultat moyen des simulations d’un réseau UMTS


Chapitre IV - Résultats et interprétations

77
Chapitre IV - Résultats et interprétations

Nous remarquons que la cause principale de blocage est la saturation sur la voie descendante.
Ca résulte du fait que l’UMTS ne réserve pas des canaux pour les applications paquets. Le
partage de l’ensemble des canaux pour les applications circuit et paquet réduit les
performances du réseau. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle il y a eu l’apparition du
HSDPA.
Ce réseau qui reflète 1,8% de blocage a presque atteint ses limites. En cas de saturation, nous
avons la possibilité d’ajouter une autre BB donc 128 nouvelles connexions DCH. Après ce
stade, l’unique solution d’évolution est d’ajouter de nouveaux sites, d’où, densifier le réseau.

IV.5- Avantages et inconvénients


Dans cette partie, nous allons présenter les avantages et les inconvénients de chaque scénario
par rapport aux autres.

IV.5-1- Avantages

Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3


• Utilisation d'une seule fréquence • Offre les débits les plus • Le moins coûteux des trois
porteuse. importants. solutions.
• Un débit important par rapport au • Peu d'utilisateurs des applications • Une passerelle entre la deuxième
scénario 3. circuit sont rejetés. génération et la génération 3,5 : offre
la possibilité aux opérateurs
• Un coût moins élevé par rapport au • Un réseau évolutif : les possibilités d'effectuer des statistiques quand à la
scénario 2. d'extension sont nombreuses. demande des applications paquet
• Les deux technologies UMTS et avant de se décider d'introduire le
HSDPA sont physiquement HSDPA.
(fréquence) séparées : chacun utilise
une porteuse, l'équivalent de deux
réseau différent, ce qui minimise
l'interférence.
Tableau IV.4 Les avantages

Le scénario 1 donne la possibilité d’offrir des débit importants pour la voie descendante sans
avoir recours ni à l’utilisation d’une deuxième fréquence, ni à la densification d’un réseau
UMTS.
De point de vu débit, le scénario 2 est le plus avantageux puisqu’il offre les débits les plus
élevés.
Le scénario 3 est le moins coûteux des 3 solutions. De plus, il présente une phase
intermédiaire entre la deuxième génération et la génération 3,5. Un opérateur voulant
effectuer des statistiques sur la demande des applications paquet peut passer par cette phase

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 78


Chapitre IV - Résultats et interprétations

avant de se décider d’introduire le HSDPA tout en ayant un réseau opérationnel. En plus que
c’est un réseau fonctionnel, commercial et qu’il offre des débits plus importants que le GPRS
et le EDGE.

IV.5-2- Inconvénients

Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3


• Rejet de quelques utilisateurs • Coût le plus élevé. • Les débits offerts sont faibles
des services circuit. par rapport aux deux autres
• Utilisation de toute une solutions.
• Un taux de rejet qui s'est fréquence pour seulement 32
approché du seuil. connexions HSDPA par Node B. • Moins performant en ce qui
concerne les applications
• Difficulté d'utiliser les deux paquets.
méthodes de contrôle : contrôle
de puissance et contrôle de débit
sur une même fréquence
porteuse.
Tableau IV.5 Les inconvénients

Le cas du scénario 2 demande un budget important vu le coût élevé de son implémentation.


Les opérateurs télécoms n’ont généralement recours à cette solution qu’en deux cas :
• Les ressources de la première fréquence sont toutes utilisées et il n’y a plus de
possibilité de densification
• La demande des applications paquet est très importante au point que satisfaire toute ces
demande influence énormément sur les performances du réseau.
Le scénario 3 offre les débits les moins importants (de 56,19 Mbps contre 88,42 Mbps pour le
scénario 1 et de 97,66 Mbps pour le scénario 2). La raison de cet inconvénient est que
l’UMTS ne réserve pas des canaux pour les applications paquet contrairement au HSDPA.

IV.6- Conclusion
La présence du contrôle d’admission favorise la rentabilité d’un réseau : il diminue le rejet
rencontré. Il est implémenté juste avant l’algorithme d’ordonnancement. L’algorithme du
contrôle d’admission a pour rôle de décider d’accepter ou de rejeter un nouvel utilisateur alors
que l’algorithme d’ordonnancement décide à qui donner la main pour transmettre. Le rejet
d’une demande est la dernière solution à laquelle le contrôle d’admission a recours. Comme
d’autre solutions en cas de charge du réseau et en présence de contrôle de charge pour
l’UMTS ou de contrôle de débit pour le HSDPA, le réseau peut pousser quelque liaisons
paquet à diminuer leurs débits de communication en faveur d’une demande circuit ou même

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 79


Chapitre IV - Résultats et interprétations

d’une nouvelle demande paquet mais sans que cette dégradation soit flagrante au point que la
QoS ne devienne médiocre.

Malgré que nous n’ayons pas modifié les paramètres des utilisateurs pour les trois cas de
figures, nous remarquons que la demande des utilisateurs devient plus importante lors de
l’introduction du HSDPA. L’outil de planification prend en considération la présence du
HSDPA, et influence automatiquement sur la demande des utilisateurs en terme de débit.
L’étude effectuée pour ces trois cas de figure peut être présentée pour un opérateur voulant
mettre en place un réseau UMTS/HSDPA.

Le deuxième scénario qui consiste à utiliser deux fréquences porteuses, une pour chaque
technologie, est le plus coûteux vue le coût de location d’une fréquence, mais il offre un
réseau extensible que ce soit pour les services UMTS ou les services HSDPA.
Le scénario 1 représente une solution moins coûteuse tout en offrant des débits importants.
Mais en cas de congestion ou de surcharge du réseau, il y a deux solutions prévisibles :
• Soit louer une deuxième fréquence, d’où le cas de la solution 2
• Soit ajouter d’autres sites dans les zones de congestion, ce qui revient, dans certains
cas et à long terme, plus cher que la location d’une deuxième fréquence

Un réseau UMTS permet aux opérateurs d’offrir des applications à débits moyens et qui sont
supérieurs aux débits offerts par le GSM et le GPRS. Mais il leur offre aussi la possibilité
d’avoir des statistiques quant à la demande des utilisateurs en terme de débit. Et en fonction
de ces statistiques, un opérateur pourra se décider s’il met en place une architecture HSDPA
ou pas.

Le choix de la solution recommandée est totalement effectué par l’opérateur. Il dépend des ses
besoins, de son étude de marché, du budget alloué pour le projet.
Comme nous l’avons expliqué, chaque solution a ses avantages et ses inconvénients, mais la
solution la plus recommandée pour un opérateur voulant mettre en place un nouveau réseau
supportant les deux technologies UMTS et HSDPA est la solution du scénario 1, surtout que
le deuxième scénario représente une évolution du premier et que la migration du premier au
deuxième scénario coûte principalement la location de la deuxième fréquence porteuse.

Projet Fin d’Etude – Ahmed TRIKI – 2006/2007 80


Conclusion Générale

Conclusion générale
La version Release 5 propose une nouvelle technologie du nom de HSDPA (High Speed
Downlink Packet Access) qui vise à améliorer le débit sur le lien descendant pour atteindre
des pics de l’ordre de 10 Mbps. Cette technologie se base sur un certain nombre de propriétés.
Elle apporte des changements tant au niveau de l’architecture du sous-système radio qu’au
niveau de la couche physique.

L’objectif principal de ce projet est de dimensionner et de planifier un réseau HSDPA.

L’architecture du HSDPA représente une évolution par rapport à celle de l’UMTS. Pour
cela, nous avons commencé par étudier l’UMTS avec une revue des différents types de
canaux, la technique d’accès qu’il utilise WCDMA, le processus d’étalement de spectre et le
fonctionnement de la couche physique de l’UTRAN.

Ensuite, nous avons passé à l’étude du HSDPA en détaillant ce qui le distingue par rapport
au réseau UMTS : les nouveaux canaux introduits, les mécanismes de retransmission utilisés,
la nouvelle modulation utilisée en HSDPA (QAM-16) qui offre un débit plus élevé que la
modulation QPSK, les modèles d’ordonnancements et le fonctionnement de la couche
physique.

La phase de dimensionnement et de planification d’un réseau HSDPA couvrant la zone du


grand Tunis a été réalisée après une étude bibliographique bien approfondie. Les calculs ont
été effectués pour déterminer le nombre de sites et de BB et pour introduire les sites en se
basant au début sur un modèle hexagonal. Puis en fonction des prédictions, des contraintes de
couverture et de qualité du signal, nous avons effectué des optimisations soit en déplaçant des
sites, soit en modifiant la configuration radio de quelques transmetteurs. Une fois le réseau est
planifié, des simulations ont été entamées. Les résultats obtenus nous ont poussé à optimiser
encore le réseau pour avoir de meilleurs résultats.

Une fois les résultats adéquats obtenus, nous avons procédé à l’interprétation des données
des simulations pour trois scénarios de réseaux différents : un réseau à une seule fréquence
porteuse qui supporte l’UMTS et le HSDPA, un réseau HSDPA et UMTS utilisant deux

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Conclusion Générale

fréquences porteuses, une pour chaque technologie et un réseau purement UMTS. Le système
de planification et de dimensionnement utilisé, ainsi que le travail de simulation effectué
constituent pour les opérateurs un outil fondamental pour les aider à définir la meilleure
configuration du réseau HSDPA à introduire et à être compétitifs en offrant des services
associés au HSDPA de bonnes qualités et à bas prix.

Notre étude a montré l’apport de la présence du HSDPA dans un réseau UMTS. Ce


nouveau standard améliore seulement la voie descendante. Pour répondre aux besoins de plus
en plus croissants en débits sur la voie montante, les équipementiers ont orienté leurs
recherches. Ce qui a donné lieu à l’apparition du HSUPA qui offre des débits élevés sur la
voie montante.
La question qui se pose actuellement est :
Quel type de réseau peut on avoir en combinant les deux systèmes HSDPA et HSUPA ?
La technologie actuelle permet-elle cette combinaison ?

Le Wimax qui est un standard de transmission sans fil à haut débit, fonctionnant à 70 Mbps,
connaît actuellement un développement rapide. Certains opérateurs l’ont introduit dans
certains réseaux expérimentaux utilisant le standard 802.16e offrant une mobilité totale.
Ce standard peut-il être considéré comme un concurrent au HSDPA, et aux autres standards ?

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Annexe 1

Annexe 1 : Présentation de l’outil de planification

L’outil de planification A 9155 V6 est un outil propre à Alcatel-Lucent. Il s’agit d’un outil de
planification radio multi technologies qui supporte les différents types de planification radio
(GSM, GPRS, UMTS, CDMA 2000, HSDPA, WIMAX...).

On va dans cette annexe présenter les différents modules en liaison avec cet outil dans sa
version 6.5 et qui interviennent dans notre application [10]. Un Snap Shot de son interface
externe est présenté dans la figure A1.1.

A1.1 Snap Shot de l’interface externe du A9155 V6.5

A1-1 Bases de données géographiques

Au niveau du menu Géo de la partie Explorer, on importe les bases de données géographiques
concernant les données topographiques et morphologiques de la zone à planifier. Les données
peuvent être aussi sous forme de vecteurs indiquant par exemple les routes, le bord de la mer,
les lacs les lieux les plus importants tel que les aéroports.

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Annexe 1

A1-2 Création et gestion des sites

La création d’un site peut se faire de deux manières. La première consiste à choisir un motif
hexagonal dans la barre d’outil. Ensuite, on sélectionne la zone où on veut ajouter des sites
sur la carte. La deuxième consiste à sélectionner la commande «New» dans la table site de la
partie Data du menu explorer.

A1-2.1 Configuration d’un motif hexagonale

Les étapes à suivre dans le cas de configuration par motif hexagonal sont les suivants :

1. Choisir le motif hexagonal convenable (dense urbain, urbain, rural, suburbain).


Ajuster les paramètres relatifs au motif sélectionné (Nom du motif, nombre de secteurs, rayon
du motif, type d’antenne, azimut, Downtilt, hauteur de l’antenne, modèle de propagation,
rayon de calcul des prédictions). La figure ci-dessous illustre la fenêtre qui s’affiche au niveau
de cette étape :

A1.2- Menu de configuration d’un motif hexagonal

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Annexe 1

A1-2.2 Création par la commande « New »

La création d’un site nécessite l’ajustement des paramètres relatifs à lui. En créant un
nouveau site, la fenêtre suivante s’affiche :

A1.3- Menu de configuration des paramètres d’un nouveau site

Au niveau de ces deux fenêtres, on précise le nom du site, sa position (X, Y), son altitude par
rapport au niveau de la mer (on peut ne pas saisir cette variable et elle sera déduite
automatiquement à partir de la position du site et à partir des données géographiques), le
nombre de canaux implémentées au sein de ce Node B pour le lien montant et le lien
descendant et la version de l’équipement utilisé.
On doit aussi, en créant un nouveau site, configurer les paramètres relatifs aux équipements
utilisés. Pour chaque version de Node B, on spécifie le facteur MUD (Multi User Detection),
le facteur Rake et le critère de sélection de porteuse. Pour cet équipement, on précise aussi le
nombre de canaux nécessaire pour chaque service dans chaque sens.

A1-3 Gestion des paramètres des secteurs

Après avoir ajouter un nouveau site, on doit ajouter les secteurs. Pour cela, on sélectionne la
commande «New» dans la table transmitter de la partie Data du menu explorer.
Lors de la configuration d’un secteur, les principaux paramètres qui doivent être spécifiés
sont :

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Annexe 1

• Nom du secteur et du site auquel il va être ajouté et la position relative par rapport à ce
site.
• Les caractéristiques de transmissions : le total des pertes en transmission, en réception et
la figure total de bruit.
• Le modèle de l’antenne utilisée.
• L’altitude de d’antenne par rapport au sol, son angle par rapport au nord et son downtilt.
La figure ci-dessous illustre le menu qui permettra d’effectuer cette configuration.

A1.4- Menu de configuration d’un nouveau secteur

A1-4 Gestion des paramètres des cellules

Une cellule est caractérisée par une fréquence. Donc pour chaque secteur, on doit définir les
cellules correspondantes. Dans notre cas, on a une seule fréquence. Donc, on aura une cellule
par secteur. Les caractéristiques relatives aux cellules sont les suivants :

• Nom de la cellule.
• Fréquence attribuée à cette cellule.
• Le code d’embrouillage primaire attribué à cette cellule.
• L’AS threshold : c’est la différence maximale entre la qualité du meilleur secteur servant
le mobile et un autre secteur pour que ce dernier devienne membre de l’active set.
• Les caractéristiques de puissance : la puissance maximale de la cellule, la puissance
allouée au canal pilote, la puissance allouée au canal SCH.

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Annexe 1

• La classe de la cellule (dense urbain, urbain, rural, suburbain)

A1-5 Gestion des paramètres des antennes

Les antennes constituent un élément de base dans l’étude de la couverture du réseau. Pour
ajouter une nouvelle antenne, on sélectionne la commande «New» dans la table Antenne de la
partie Data du menu explorer. Pour chaque antenne, on doit spécifier son nom, son gain, son
tilt électrique et ses diagrammes de rayonnement horizontal et vertical.

A1-6 Procédure d’allocation des voisines

Cette procédure est effectuée de manière automatique. Pour cela, on sélectionne la commande
«automatic allocation» qui se trouve sous le chemin : transmitters < cells <Neighbours de la
partie date du menu explorer. Avant de lancer l’allocation automatique, on ajuste les
contraintes qui interviennent au niveau de cette opération : le niveau minimum du signal sur
le canal pilote pour que la cellule soit considéré comme voisine, le niveau minimum de Ec/I0,
la valeur de (Ec/I0)margin, le niveau de rentabilité, la distance maximale entre deux voisines et
le nombre maximale de voisines. La fenêtre suivante présente l’aperçu général du menu
d’allocation de voisines :

A1.5- Menu d’allocation automatique des voisines

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Annexe 1

A la fin de cette opération, on sélectionne la commande «Commit» pour transférer les


résultats au niveau de la liste des voisines. Disponible sur le même chemin que la commande
d’allocation automatique.

A1-7 Procédure d’allocation des codes d’embrouillage primaires

Cette procédure peut être manuelle ou automatique. Mais, il préférable de la faire de manière
automatique. Pour cela, on sélectionne la commande «automatic allocation» qui se trouve
sous le chemin : transmitters < cells <Primary scrambling codes de la partie date du menu
explorer. Dans ce cas, la fenêtre suivante s’affiche

A1.6- Menu d’allocation automatique des codes d’embrouillage primaire

Avant de lancer l’allocation automatique des codes d’embrouillages primaires, on doit ajuster
les contraintes relatives à cette opération tel que le niveau minimum de Ec/I0, la valeur de Ec/I0
margin, le niveau de rentabilité souhaite, la distance minimale de réutilisation de codes, la
stratégie d’allocation de codes (Clusstred, distributed) et la porteuse sélectionnée. Une fois
cette opération est terminée, on sélectionne la commande «Commit» pour transférer les
résultats au niveau des caractéristiques des cellules.

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Annexe 1

A1-8 Gestion des paramètres UMTS

Ce module nous permet d’introduire les paramètres UMTS relatifs aux services, aux types de
mobilité, aux profiles abonnés, aux terminales et aux environnements. Ce module est
disponible sous la table UMTS parameters de la partie Data du menu explorer.
A1-9 Introduire les canaux HSDPA
Ce module nous permet d’introduire les paramètres (débit, utilisation de QAM-16, nombre de
canaux HS-DPSCH, numéro du bearer et taille du bloc) des bearer HSDPA. Pour cela,
sélectionner Service dans UMTS Parameters, puis HSDPA Radio Bearer.

A1. 7- HSDPA Radio Bearer

A1-10 Sélection du HSDPA Bearer


La sélection du bearer HSDPA est effectué en comparant la valeur du HS-PDSCH Ec/Nt du
canal avec la valeur dans la table qui fait correspondre chaque valeur avec le bearer maximale
que cette connexion peut utiliser. Ensuite, le mobile choisi le bearer qui satisfait sa demande
en terme de débit sans dépasser le maximal qui lui est imposé. Pour cela, aller à Terminals
dans UMTS Parameters. Appuyer sur Reception Equipment.Puis record Proprieties.

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Annexe 1

A1.8- Sélection du HSDPA Bearer approprié

A1-11 Simulations

Les simulations permettent de fournir une distribution aléatoire des utilisateurs dans la zone
d’étude. Elles permettent aussi d’étudier le réseau de point de vue capacité c'est-à-dire la
distribution des utilisateurs par service, le taux de rejet et les causes de ce rejet, le
pourcentage d’utilisateurs servis par service, la charge sur les différents liens, la situation de
handover, les statistiques sur les sites et les cellules et les statistiques sur les mobiles.

Pour créer une nouvelle simulation, on sélectionne la commande «New» dans la table
Simulations du menu Data. La figure suivante présente le menu de configuration des
paramètres d’une simulation :

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Annexe 1

A1.9- Menu de configuration des paramètres d’une simulation

Dans cette configuration, on spécifie le nom et le nombre de simulations, les contraintes de


rejet d’une communication au niveau d’une cellule (dépasser la puissance maximale, dépasser
le UL facteur de charge, pas de codes disponibles, pas de canaux disponibles) et la charge
maximale au niveau de la cellule. On doit aussi sélectionner la source de trafic qui sera la base
de cette simulation. On choisie aussi le mode d’affichage des résultats sur la carte.
A la fin de la simulation, on peut importer les résultats sous forme de tableaux Excel ou
d’image afin de les interpréter.

A1-12 Prédictions

Les prédictions permettent d’étudier la qualité de la couverture du réseau. Il existe divers


types de prédictions (couverture par secteur, couverture par niveau du signal, couverture par
service, niveau de rentabilité, situation de handover, niveau du bruit,…).

Pour effectuer une nouvelle prédiction, on commence par ajuster les paramètres des
prédictions (modèle de propagation, Résolution et hauteur du récepteur. Ensuite, on
sélectionne la commande «New» dans la table prédictions et on choisi la prédiction qu’on
veut effectuer. La fenêtre suivante s’affiche :

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Annexe 1

A1.10- Menu de configuration des paramètres des prédictions

Une prédiction peut se baser sur les résultats d’une simulation. Il suffit pour cela de choisir la
simulation au niveau du champ Simulation qui se trouve au niveau de ce menu. Le second
champ indique la rentabilité minimale qui doit être prise en compte dans la prédiction. On
peut aussi selon le type de prédiction et des résultats qu’on veut obtenir spécifier le type de
terminal, le type de mobilité, la porteuse sélectionnée et le service désiré. On choisi aussi au
niveau du bouton «Display» le mode d’affichage des résultats sur la carte.

Une fois la prédiction est terminée, on peut reporter les résultats correspondants ou même
exporter les résultats sous forme BMP afin de les interpréter.

A1-13 Menu Modules

Ce module renferme l’ensemble des modèles de propagation disponibles. Avant de


commencer les simulations et les calculs de prédictions, il faut introduire les paramètres de
propagations liées à ce modèle. Il s’agit des facteurs multiplicateurs Ki et des pertes de
propagation pour chaque clutter classes. Ceci permettra de calibrer le modèle de propagation
afin de garantir la réussite des calculs.

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Annexe 2

Annexe 2 : Liste des canaux UMTS

A2.1 - Les canaux logiques

Les canaux Description


Les canaux de contrôle
Broadcast control channel - Canal Uplink
(BCCH) - Système d'émissions et information
spécifique de cellule
Paging control channel (PCCH) - Canal Uplink
- Transferts paginant l’information

Dedicated control channel - Canal bidirectionnel


(DCCH) - Transfert dédié d’information de contrôle
Common control channel - Canal bidirectionnel
(CCCH) - Transfert d’informations de contrôle
Les canaux de trafic
Dedicated traffic channel - Canal bidirectionnel
(DTCH) - Transfert d’informations usager
Common traffic channel - Canal Downlink
(CTCH) - Transfert dédié d’information usager pour
un groupe d’utilisateur

A2.1- Les canaux logiques de contrôle

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Annexe 2

A2.2 - Les canaux de transport

Les canaux Description


Dedicated Channel (DCH) - Canal bidirectionnel
- Dédié uniquement pour un seul
utilisateur
Les canaux Downlink
Broadcast channel (BCH) Emission d’informations du système et
de la cellule spécifique
Paging channel (PCH) Transmission de pagination et messages
d'avis
Forward access channel (FACH) Porter les petites quantités de données
d'utilisateur
Downlink shared channel (DSCH) Utilisé pour contrôle dédié ou données
de trafic
High-speed downlink shared Optimisé pour très haute vitesse de
channel (HS-DSCH) transfert de données
Les canaux Uplink
Random access channel (RACH) Initie l’accès ou le contrôle dédié en
temps non réel ou les données de trafic
Common packet channel (CPCH) - Seulement en mode FDD
- Transmission de bursty données de
trafic
Uplink shared channel (USCH) - Seulement en mode TDD
- Porte le contrôle dédié ou des données
de trafic

A2.2- Les canaux de transport

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Annexe 2

A2.3 - Les canaux physique

Les canaux Description


Les canaux Downlink
Synchronization channel (SCH) Deux sous canaux, Primary et Secondary
channels
Common Pilot channel (CPICH) 30 Kbps
Primary common control physical 30 Kbps
channel (P-CCPCH) Porte BCH
Secondary common control physical Porte FACH et PCH
channel (S-CCPCH)
Physical downlink shared channel Porte DSCH
(PDSCH)
Paging indicator channel (PICH) Indique la présence d’un message de
pagination dans le PCH
Acquisition indicator channel (AICH) Signatures pour la procédure d'accès aléatoire
Access Preamble acquisition indicator Porte les indicateurs d'acquisition AP de
channel (AP-AICH) CPCH
CPCH status indicator channel (CSICH) Porte l’information du statut CPCH
Collision-Detection/Channel-Assignment- Canal utilisé pour la détection de collisions
Indicator Channel (CD/CA-ICH)
High-Speed Physical Downlink Shared Porte HS-DSCH
Channel (HS-PDSCH)
Shared control channel for HS-DSCH Indique quand il y a des données à être reçu
(HS-SCCH) sur HS-DSCH pour cet UE
Les canaux Uplink
Physical random access channel Equivalent en GPRS au RACH
(PRACH)
Physical common packet channel Equivalent en GPRS au RACH
(PCPCH)
Les canaux bidirectionnels
Dedicated physical data channel Canal dédié pour la transmission de
(DPDCH) données
Dedicated physical control channel Canal dédié pour la transmission de la
(DPCCH) signalisation
A2. 3- Les canaux physique

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Liste des abréviations

Liste des abréviations


16-QAM Quadrature Amplitude Modulation
3GPP 3rd Generation Partnership Project

ACK ACKnowlegment
AMC Adaptative Modulation and Coding
AP
ARQ Automatic Repeat reQuest

BB Base Band board


BLER Block Error Rate
BW Band Width

CDMA Code Divsion Multiplexinx Acces


CIR Carrier to Interferance Rapprot
CN Core Network
CQI Channel Quality Indicator
CRC Cyclic Redundancy Code
CS Circuit Switching

DS-CDMA Direct Seuence CDMA

EB Equivalent Bandwidth
EDGE Enhanced Data Rates for GSM Evolution
EIPR Effective Isotropic Radiated Power
FDD Frequency Division Duplex

FEC Forward Error Correction


FFTH Fast Fair Throughput
FH-CDMA Frequency Hopping CDMA

GPRS General Packet Radio Service


GSM Global System for Mobile Communications

H-ARQ Hybrid Automatic Repeat reQuest


HSDPA High Speed Downlink Packet Acces
HSUPA High Speed Uplink Packet Acces

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Liste des abréviations

IR Inrumental Redundancy

MAC Medium Access Control


MAI Multiple Access Interference
MAPL Maximum Allwed Power Loss
MCS Modulation and Coding Scheme
MSC/VLR Mobile Switching Center/Visitor Location Register

NAK Negative AcKnowledgment

OVSF Orthogonal Variable Spreading Factor

PCR Peak Cell Rate


PF Proportianal Fair
PG Processing Gain
PS Packet Switching

QoS Quality of Service


QPSK Quadrature Phase Shift Keying

R5 Release 5
R99 Release 99
RNC Radio Network Controller
RNS Radio Network Subsystem
RR Round Robin
RRC Radio Resource Control

SF Spreading Factor
SGSN Serving GPRS Support Node
SNR Signal o Noise Ratio
SPM Standard Propagation Model

UE User Equipment
UMTS Universal Mobile Telecommunication System
UTRAN Universal Terestrial Radio Acces Network

VC Virual Channel
VP Virtual Path

W-CDMA Wildband CDMA

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Bibliographie

Bibliographie
[1]. Sami Tabbane, Mohamed Tahar Missaoui « Pratique de l’ingénierie des réseaux
cellulaire du GSM/GPRS/ à l’UMTS », Lavoisier, 2006
[2]. Harri Holma, Antti Toskala « WCDMA for UMTS », Wiley, 2004
[3]. 3GPP Technical Specification 25.211, Physical Channels and Mapping of Transport
Channels onto Physical Channels (FDD), Release 5, 2004
[4]. Das A., Khan F., Sampath A., Hsuan-Jung Su, Adaptive, asynchronous incremental
redundancy (A/sup 2/IR) with fixed transmission time intervals (TTI) for HSDPA,
Personal, Indoor and Mobile Radio Communications, 2002. The 13th IEEE International
Symposium on Volume 3, 2002, pp. 1083 - 1087.
[5]. “UMTS_RNP_Guideline_ed02.doc”, Document Alcatel
[6]. MacWilliams F. J., Sloane N. J. A., The Theory of Error-Correcting Codes, North-
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[9]. Juha Korhonen, ‘Introduction to 3G Mobile Communications’, Artech House Boston •
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[11]. “A9155 V6.4 Application Note : UMTS Default Parameters”, Document Alcatel
[12]. “Dimensioning Rules for UTRAN With RNC Evolution in EVOLIUMTM Release R5”,
Document Alcatel
[13]. “Alcatel RNP UTRAN R2/R3”, Document Alcatel

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