30/11/10

Taux de centralisation et commissions livret A

Document de consultation

La construction de logements sociaux est une priorité du Gouvernement. Sous

l’impulsion du plan de cohésion social (2005-2009) et du plan de relance (2009-
2010), la construction de logements sociaux a connu une progression sans
précédent. La politique du Gouvernement est de poursuivre cet effort de construction
historique dans les années à venir.

Financements de logements sociaux accordés par le fonds d'épargne géré par CDC

140 000

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Cet effort de construction sans précédent nécessite des financements importants. Le 20

fonds d’épargne géré par la CDC contribue de façon déterminante à ces

financements en prêtant aux organismes de logements sociaux une partie de
l’épargne collectée sur le livret A et le LDD. La CDC investit dans des actifs
financiers la part de l’épargne centralisée auprès du fonds d’épargne qui n’est pas
prêtée. La situation en cette deuxième moitié de 2010 est la suivante :

Epargne collectée sur le livret A

et le LDD = 260 Md€

65% 35%

Autres ressources Fraction centralisée auprès du fonds Fraction qui reste au bilan des banques
du fonds d’épargne* d’épargne géré par la CDC = 169 Md€ pour financer les PME = 91 Md€

Cette fraction correspond à l’ancien CODEVI devenu

LDD dont l’objectif était de financer les PME
53% 47%

Montant des prêts Investissements

* dont 41 Md€de ressources au titre de la
dont logement social** en actifs financiers centralisation du Livret épargne populaire
118 Md€ 105 Md€ ** dont 106 Md€ de prêts au logement social

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Le « taux de centralisation » est la fraction de l’épargne collectée sur le livret A et le

LDD qui est centralisée au fonds d’épargne. Il est aujourd’hui de 65%.

Sous l’impulsion du Gouvernement, la loi de modernisation de l’économie du 4 août

2008 a garanti le financement du logement social en prévoyant que la part de
l’épargne du livret A et du LDD qui est centralisée auprès du fonds d’épargne géré
par la CDC doit être au moins égale à 1,25 fois l’encours des prêts au logement
social. Quand les prêts au logement social augmentent, la loi prévoit que le taux de
centralisation est ajusté mécaniquement à la hausse pour garantir que le fonds
d’épargne dispose de ressources supérieures de 25% aux prêts décaissés par le
fonds d’épargne.

Dans les années à venir, le taux de centralisation va progressivement augmenter.

Cette augmentation depuis le niveau actuel de 65% est nécessaire pour permettre
au fonds d’épargne de financer les objectifs de construction de logements sociaux du
Gouvernement.

Le ministère de l’Economie engage une consultation sur le projet de décret relatif au

taux de centralisation. Ce projet de décret comprend notamment des sécurités
nouvelles pour le financement du logement social :

• le projet de décret garantit au fonds d’épargne une croissance d’au moins 2%

de ses encours indépendamment du niveau de la collecte sur le livret A et le
LDD. Concrètement, si la croissance de l’épargne collectée sur le livret A et le
LDD est inférieure à 2% une année donnée, le taux de centralisation
augmentera automatiquement pour garantir au fonds d’épargne une
croissance de 2% des encours centralisés

• le projet de décret protège également le fonds d’épargne contre le risque que

les banques qui centralisent plus que le minimum légal retirent cette ressource
du fonds d’épargne.1 Concrètement, dans ce cas de figure, les autres
banques seront appelées pour combler les sommes retirées et garantir au
fonds d’épargne un taux de centralisation effectif inchangé

• le projet de décret prévoit enfin des modalités très réactives de mise en œuvre
du plancher législatif de 125% : le taux de centralisation sera ajusté chaque
mois pour assurer le respect du plafond

Avec ce dispositif, le Gouvernement anticipe que le taux de centralisation atteindra

70% au plus tard en 2018. Le projet de décret prévoit que si d’aventure le taux de
centralisation de 70% n’est pas atteint d’ici 2018, un bilan complet du dispositif est
dressé.

Un deuxième projet de décret soumis à consultation prévoit enfin de diminuer les

commissions annuelles payées aux banques pour distribuer le livret A et le LDD de
0,6% de l’épargne qu’elles centralisent auprès de la CDC à 0,5% en moyenne pour
l’ensemble des banques.

1
Ce sont aujourd’hui plus de 7 Md€ qui sont centralisés auprès du fonds d’épargne au-delà de l’application des
minima légaux.

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