Vous êtes sur la page 1sur 9

La notion de non-discrimination est un principe universel au sein des législations internationales en

matière de droits de l’homme. L’Article 2 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme 1 du 10


décembre 1948 dispose ainsi que tout individu peut se réclamer des droits proclamés dans la présente
Déclaration, « sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion,
d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance
ou de toute autre situation. » Néanmoins, si les Nations unies sont aujourd’hui les premiers défenseurs
des droits humains en matière d’outillage juridique contraignant, aucune disposition de la Charte des
Nations Unies du 26 juin 1945 ne fait expressément référence à la notion de « discrimination ». Ses
articles 1 § 3, 13 § 1b, 55 et 76 § c reprennent néanmoins les termes de la DUDH en mentionnant
l’obligation faite aux Etats de respecter certaines prérogatives, « sans distinction de race, de sexe, de
langue ou de religion ». De même, aucun des deux Pactes internationaux de 1966, mettant en œuvre
les dispositions de la Déclaration, ne proposent une définition de cette notion. Le Comité des droits de
l’homme établit néanmoins une délimitation du terme dans l’une de ses observations. Il considère ainsi
que « le terme discrimination, tel qu’il est utilisé dans le Pacte, doit être compris comme s’entendant
de toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée notamment sur la race, la couleur, le
sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, la fortune,
la naissance ou toute autre situation, et ayant pour effet ou pour but de compromettre ou de détruire la
reconnaissance, la jouissance ou l’exercice par tous, dans des conditions d’égalité, l’ensemble des
droits de l’homme et des libertés fondamentales. »2 Ce travail cherchera à analyser, au travers des
différentes applications du principe, si cette définition semble pertinente et suffisante afin de décrire
les caractéristiques fondamentales de la notion de non-discrimination au sein du régime conventionnel
des Nations unies. Il s’articulera selon deux axes d’étude. Le premier abordera l’usage des mesures
non-discriminatoires dans les Pactes internationaux de 1966 afin d’envisager une approche générale de
la notion au sein des droits humains proclamés dans la Déclaration. Le second affinera cette analyse au
travers des différentes conventions des Nations unies afin de mieux apprécier les nuances d’un tel
principe lorsqu’il s’applique à des catégories de populations distinctes.

I. Usage du principe de non-discrimination au sein des Pactes internationaux


relatifs aux droits de l’homme

Les deux Pactes de 1966 relatifs aux droits de l’homme ont été mis en œuvre afin de rendre
juridiquement contraignants les droits civils et politiques, d’une part, ainsi qu’économiques, sociaux et
culturels, d’autre part, garantis au sein de la Déclaration de 1948. Le Pacte international sur les droits
économiques, sociaux et culturels, ouvert à signature le 19 décembre 1966 et entré en vigueur le 3
janvier 1976, a été ratifié actuellement par cent-soixante Etats 3. Son confrère, portant sur les droits
civils et politiques et mis en place le même jour, est entré en vigueur deux mois plus tard, le 23 mars
1976. Il enregistre pour sa part cent soixante-sept ratifications 4. Cette première section analysera
l’usage du principe de non-discrimination au sein de ces deux Pactes selon deux divisions. La

1
Ci-après, DUDH ou Déclaration.
2
“While these conventions deal only with cases of discrimination on specific grounds, the Committee believes that the
term "discrimination" as used in the Covenant should be understood to imply any distinction, exclusion, restriction or
preference which is based on any ground such as race, colour, sex, language, religion, political or other opinion, national
or social origin, property, birth or other status, and which has the purpose or effect of nullifying or impairing the
recognition, enjoyment or exercise by all persons, on an equal footing, of all rights and freedoms ”, Office of the High
Commissioner for Human Rights, “General Comment No. 18 on Non-discrimination”, 37e session, 10 novembre 1989,
§ 7.
3
Les deux Pactes datent officiellement du 16 décembre 1966. Cf. la collection des traités sur le site des Nations unies,
vol. 993, p. 3. URL : http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=IV-
3&chapter=4&lang=en (dernière visite : 8 décembre 2010).
4
Cf. la collection des traités sur le site des Nations unies, vol. 999, p. 171 et vol. 1057, p. 407. URL :
http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=IV-4&chapter=4&lang=en&clang=_en
(dernière visite : 8 décembre 2010).
première mettra en avant les liens unissant cette notion aux principes d’universalité et d’égalité. La
seconde quant à elle tentera d’établir l’hétérogénéité induite par les « différenciations légitimes ».

A. La notion de non-discrimination comme corollaire aux principes d’universalité et


d’égalité

L’universalité et l’égalité sont des principes fondamentaux au sein des droits de l’homme. La
DUDH stipule ainsi que « chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés
proclamées dans la présente Déclaration »5. Ce socle se décline au sein des deux Pactes internationaux
au travers du caractère non-discriminatoire de leurs prérogatives mentionné dès leurs articles second.
Le Pacte relatif aux droits civils et politiques fait ainsi obligation aux Etats de garantir «  à tous les
individus se trouvant sur leur territoire» les droits qu’il met en œuvre, « sans distinction aucune,
notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre
opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.  »6 Cette
formulation, également présente au sein de son homologue relatif aux droits économiques, sociaux et
culturels – à ceci près que celui-ci utilise le terme de « discrimination » et non de « distinction » –, se
veut l’exacte transcription de l’Article 2 § 1 de la DUDH. L’utilisation du terme « notamment » et de
l’expression « ou de toute autre situation » offre la possibilité pour chaque individu d’élargir le champ
des situations pouvant être qualifiées de « discriminatoires ». Nous pourrions ainsi ajouter, selon
l’exemple de l’Article 225-1 du Code Pénal français, d’autres motifs de discrimination, tels que l’état
de santé, l’handicap, l’âge, l’orientation sexuelle ou la situation de famille. Par ailleurs, les protocoles
facultatifs de chacun des Pactes garantissent la saisine de leurs Comités respectifs par tout individu
demeurant sur le territoire d’un Etat ayant ratifié ces protocoles. Cette possibilité de
« communication » - ou plainte individuelle - fonde en soi un principe de non-discrimination entre
nationaux et non-nationaux en offrant à chacun la possibilité de défendre ses droits en tant que
personne humaine. Néanmoins, les deux Comités ne possèdent pas les même garantis. Le Comité des
droits de l’homme7, composé de dix-huit experts élus par les Etats parties aux traités et en charge de
surveiller la mise en œuvre des dispositions du Pacte relatif aux droits civils et politiques, ne peut, par
exemple, s’autosaisir, gérer des conflits interétatiques relatifs au Pacte, ou prendre des mesures
provisoires en cas de situation d’urgence, contrairement à son confrère 8. Néanmoins, aucune plainte
individuelle n’est actuellement possible devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels.
Le protocole facultatif permettant cette saisine entrera en vigueur trois mois après la date de dépôt du
dixième instrument de ratification ou d’adhésion, contre trois actuellement 9.

L’Article 26 du Pacte relatif aux droits civils et politiques prohibe également la discrimination au
niveau des juridictions nationales et encourage ce principe d’égalité : « toutes les personnes sont
égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi. A cet égard, la loi
doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace

5
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, 10 décembre 1948, Article 2 § 1.
6
Pacte international relatif aux droits civils et politiques, 16 décembre 1966, Article 2 § 1.
7
Le Comité des droits de l’homme est autorisé à enregistrer les plaintes individuelles depuis le 23 mars 1976, date
d’entrée en vigueur du Pacte qu’il a en charge de surveiller. Cent-treize Etats parties lui sont actuellement affiliés. Cf.
la collection des traités sur le site des Nations unies, vol. 999, p. 171. URL :
http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=IV-5&chapter=4&lang=en#1 (dernière
visite : 8 décembre 2010).
8
Catarina DE ALBUQUERQUE, « Protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et
culturels instituant un mécanisme de plainte », Propos recueillis par Anastasia ILIOPOULOU et Arnaud
JAUREGUIBERRY en juillet 2008 lors du 3e Forum mondial des droits de l'homme, pour la revue Droits fondamentaux,
n° 7, janvier 2008 - décembre 2009. URL : http://www.droits-fondamentaux.org/IMG/pdf/df7entcda.pdf (dernière
visite : 8 décembre 2010).
9
Le Comité a été créé par la résolution 1985/17 du Conseil économique et social en date du 28 mai 1985. Le protocole
facultatif quant à lui date du 10 décembre 2008. Cf. la collection des traités sur le site des Nations unies, Doc.
A/63/435, C.N.869.2009 et les Traités du 11 décembre 2009. URL : http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?
src=TREATY&mtdsg_no=IV-3-a&chapter=4&lang=en (dernière visite : 8 décembre 2010).
contre toute discrimination »10. Ainsi, aucun écart de protection ne saurait être toléré au sein des
législations internes. Cet article, en s’inspirant directement de l’Article 7 de la DUDH 11, cherche à
étendre considérablement le champ d’intervention du principe de non-discrimination. En effet, si
l’Article 2 interdisait uniquement les mesures discriminatoires relatives aux droits civils et politiques
du Pacte, l’Article 26 quant à lui peut être appliqué de manière autonome, sans faire explicitement
référence à une disposition du Pacte. La seule délimitation qu’il met en œuvre se réfère aux notions
d’« égalité » et de « protection égale » devant la loi. La première concerne la mise en œuvre des
dispositions législatives, tandis que la seconde repose sur le contenu même des lois 12. Cet article offre
ainsi une protection considérable au regard du Pacte lui-même. L’affaire Kavanagh c. Irlande de 1998
constitue une illustration de l’extension des droits qu’offre l’Article 26 13. Timo Makkonen mentionne
également la couverture des discriminations indirectes par cet article 14.

Dans l’idéal, cette disposition permet pour tout individu ou groupe d’individus de contester le
caractère discriminatoire de certains droits économiques, sociaux et culturels devant le Comité des
droits de l’homme et ainsi, de remédier à l’impossibilité – temporaire – de déposer des plaintes devant
le Comité ayant en théorie la responsabilité de ces droits.

D’autres dispositions se retrouvent au sein des deux Pactes en termes de non-discrimination. D’une
part, leurs articles 3 encouragent l’égalité de traitement entre homme et femme. D’autre part, le
caractère universel de leurs prérogatives se retrouve au sein d’expressions telles que «  à tous », « à
chacun », « toute personne », « nul », « tout individu », « quiconque » etc. Néanmoins, de nombreuses
mesures spéciales peuvent être mises en œuvre afin d’encourager le caractère équitable du principe de
non-discrimination, de même que de nombreuses exceptions en cas de situations exceptionnelles.

B. Impact des « différentiations légitimes »

Les Etats sont appelés à mettre en œuvre les directives des deux Pactes dans leurs législations
internes. Tel que le stipule l’Article 2 § 2 du Pacte sur les droits civils et politiques , « les Etats parties
au présent Pacte s'engagent à prendre, en accord avec leurs procédures constitutionnelles et avec les
dispositions du présent Pacte, les arrangements devant permettre l'adoption de telles mesures d'ordre
législatif ou autre, propres à donner effet aux droits reconnus dans le présent Pacte qui ne seraient pas
déjà en vigueur ». Des mécanismes de recours doivent également être effectifs. De même, des mesures

10
Pacte international relatif aux droits civils et politiques, 16 décembre 1966, Article 26.
11
Cet article stipule : « Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous
ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute
provocation à une telle discrimination. » Cf. Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, 10 décembre 1948, Article
7.
12
Office of the High Commissioner for Human Rights, “General Comment No. 18 on Non-discrimination”, Op. Cit., § 3.
Le Comité des droits de l’homme utilise ainsi les expressions “equality before the law” et “equal protection of the law”,
en se référant expressément aux paragraphes 1 et 3 de l’Article 14, ainsi qu’à l’Article 25 du Pacte relatifs aux droits
civils et politiques. Ces derniers se réfèrent réciproquement à l’égalité devant les tribunaux et les cours de justice,
ainsi qu’à l’égale possibilité pour tout citoyen de participer aux affaires publiques de son pays.
13
Kavanagh c. Irlande, Communication n° 819/1998, § 10.1 et 10.2. URL :
http://www.unhchr.ch/tbs/doc.nsf/%28Symbol%29/CCPR.C.71.D.819.1998.Fr?Opendocument (dernière visite : 8
décembre 2010). Contrairement à ce qu’affirmait le plaignant, M. Joseph Kavanagh, le Comité des droits de l’homme a
estimé que l’Article 14 § 1 du Pacte n’a pas été violé. Néanmoins, ce dernier s’est basé sur l’Article 26 pour déclarait
que les droits de M. Joseph Kavanagh ont effectivement été violés au regard des principes d’« égalité devant la loi » et
d'« égale protection de la loi ».
14
Ainsi, dans l’affaire Bhinder c. Canada, le Comité considéra que le port d’un casque protecteur exigé par une
compagnie de chemin de fer pouvait constituer une discrimination de facto contre les personnes de religion Sikh
portant un turban. Bhinder c. Canada, communication n° 208/1986, § 6.1 et 6.2. URL :
http://www.humanrights.is/the-human-rights-
rpoject/humanrightscasesandmaterials/cases/internationalcases/humanrightscommittee/nr/340 (dernière visite : 8
décembre 2010). Cité dans Timo MAKKONEN, « La non-discrimination en droit international et en droit européen » in
Pour une société plus juste. Le droit international, communautaire et français en matière de discriminations,
International Organization for Migration, 2003, Chapitre III, p. 59.
spéciales15 peuvent être créées, temporairement ou non, afin de compenser une discrimination
existante. Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels prévoit ainsi dans
son Article 2 § 2 que « les pays en voie de développement, compte dûment tenu des droits de l'homme
et de leur économie nationale, peuvent déterminer dans quelle mesure ils garantiront les droits
économiques reconnus dans le présent Pacte à des non-ressortissants » afin d’encourager la réalisation
du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et de leurs richesses. Le Pacte considère ainsi, en matière
de droit économique uniquement, que les pays ne peuvent être traités sur un même pied d’égalité
compte tenu de leurs écarts de richesse et d’influence sur la scène internationale. De même, ce texte
mentionne la nécessité de mettre en œuvre des mesures spéciales en faveur des mineurs afin de les
protéger de l’exploitation économique et sociale 16. Le Pacte relatif aux droits civils et politiques met
également en avant la défense des minorités ethniques, religieuses et linguistiques 17.

Néanmoins, si ces mesures exceptionnelles peuvent être envisagées afin de perfectionner le


système non-discriminatoire des Pactes, d’autres exceptions, aux effets inverses, sont prévues. A titre
d’exemple, le Pacte relatifs aux droits civils et politiques interdits l’application de la peine de morts
aux individus de moins de 18 ans et aux femmes enceintes 18. De plus, le droit qu'a toute personne de
former avec d'autres des syndicats ou de s'affilier au syndicat de son choix peut se voir restreindre
« dans l'intérêt de la sécurité nationale ou de l'ordre public, ou pour protéger les droits et les libertés
d'autrui »19. De même, les « membres des forces armées, de la police ou de la fonction publique »20
peuvent être soumis à cette limite. Ainsi, si les mesures de non-discrimination prônaient les principes
d’égalité et d’universalité en faveur, notamment, de la liberté d’opinion politique, cette mesure vise, à
l’inverse, à discriminer une partie de la population – certains agents de la fonction publique –, ainsi
qu’à restreindre cette liberté en vue de circonstances exceptionnelles. De plus, la liberté d'expression,
c’est-à-dire la « liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées  » à
travers le monde, peut être entravée en vue de sauvegarder la « sécurité nationale », « l'ordre public »,
« la santé » ou « la moralité publiques »21. Par ailleurs, dans le cas où un « danger public exceptionnel
menace l'existence de la nation », les Etats sont autorisés à déroger aux prérogatives du Pacte relatif
aux droits civils et politiques, sous réserve que ces mesures « n'entraînent pas une discrimination
fondée uniquement sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion ou l'origine sociale »22 (nous
soulignons). Ainsi, le Comité se réserve la possibilité d’apprécier le niveau effectif du « danger public
exceptionnel » et légitime, ou non, dans ce cas la possibilité de mettre en œuvre tout type de
discrimination non mentionnée au présent paragraphe. Enfin, si les libertés de pensée et d’expression
constituent les fondements inaltérables du principe de non discrimination – au sens où ce principe
cherche à promouvoir la dignité et l’émancipation humaine –, il n’en demeure pas moins que « toute
propagande en faveur de la guerre » et tout « appel à la haine nationale, raciale ou religieuse » sont
prohibés23.

Ainsi, pour déterminer si les faits d’un dossier mettent en avant une violation du principe de non-
discrimination, les Comités examinent si les critères utilisés pour élaborer une distinction entre
individus sont « objective, raisonnable et conforme à un but légitime en vertu du Pacte » 24. Il s’agit
15
Appelées également mesures positives ou préférentielles.
16
Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, 16 décembre 1966, Article 10. Et dans une
moindre mesure, Pacte international relatif aux droits civils et politiques, 16 décembre 1966, Article 24.
17
Pacte international relatif aux droits civils et politiques, 16 décembre 1966, Article 27.
18
Pacte international relatif aux droits civils et politiques, 16 décembre 1966, Article 6 § 5.
19
Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, 16 décembre 1966, Article 8 § 1.
20
Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, 16 décembre 1966, Article 8 § 2.
21
Pacte international relatif aux droits civils et politiques, 16 décembre 1966, Article 19 § 2 et 3 b. Soulignons ici le
caractère arbitraire et extrêmement flou de la formulation.
22
Pacte international relatif aux droits civils et politiques, 16 décembre 1966, Article 4.
23
Pacte international relatif aux droits civils et politiques, 16 décembre 1966, Article 20 § 1 et 2.
24
Kavanagh c. Irlande, Communication n° 819/1998, Op. Cit., § 8.10. L’expression « raisonnable et objectif » fait ainsi
l’objet d’une large utilisation au sein de cette communication. Tel que l’affirme le Comité des droits de l’homme, “not
every differentiation of treatment will constitute discrimination, if the criteria for such differentiation are reasonable and
objective and if the aim is to achieve a purpose which is legitimate under the Covenant”. Cf. Office of the High
Commissioner for Human Rights, “General Comment No. 18 on Non-discrimination”, Op. Cit., § 13.
donc ici de démontrer le caractère indispensable d’une « différenciation légitime »25, quitte à
encourager des pratiques dangereuses. L’analyse des Pactes internationaux a ainsi permis de dégager
les fondements du principe de non-discrimination au travers des garanties d’universalité et d’égalité.
Ces dernières se déclinent au sein de nombreuses conventions onusiennes mises en œuvre afin de
définir plus précisément ces protections en faveur de catégories de personnes considérées comme
vulnérables. La seconde partie se divisera en deux sections, relatives d’une part à la définition du
principe et de ses bénéficiaire au sein de ces conventions, et d’autre part à l’hétérogénéité des attributs
de la notion de non-discrimination lorsqu’elle est mise en application.

II. Transcriptions du principe au sein des conventions onusiennes relatives aux


droits de l’homme

Cette seconde section analysera les outils conventionnels majeurs en matière de défense des droits
de l’homme dans le système des Nations unies. Cette division portera sur la Convention relative au
statut des réfugiés du 28 juillet 1951 26, la Convention concernant la discrimination en matière d'emploi
et de profession de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) du 25 juin 1958 27, la Convention
concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement de l’Organisation des
Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) du 14 décembre 1960 28, la
Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale du 21
décembre 196529, la Convention sur l'élimination et la répression du crime d'apartheid du 30 novembre
197330, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes du
18 décembre 197931, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains
ou dégradants du 10 décembre 198432, la Convention concernant les peuples indigènes et tribaux dans
les pays indépendants de l’OIT du 27 juin 198933, la Convention internationale des droits de l'enfant du

25
“The Committee also wishes to point out that the principle of equality sometimes requires States parties to take
affirmative action in order to diminish or eliminate conditions which cause or help to perpetuate discrimination
prohibited by the Covenant. […] However, as long as such action is needed to correct discrimination in fact, it is a case of
legitimate differentiation under the Covenant.” Cf. Office of the High Commissioner for Human Rights, “General
Comment No. 18 on Non-discrimination”, Op. Cit., § 10.
26
Entrée en vigueur le 22 avril 1954, cette Convention a fait l’objet à ce jour de cent quarante-quatre ratifications. Cf.
la collection des traités sur le site des Nations unies, vol. 189, p. 137. URL :
http://treaties.un.org/Pages/ViewDetailsII.aspx?
&src=TREATY&mtdsg_no=V~2&chapter=5&Temp=mtdsg2&lang=en (dernière visite le 8 décembre 2010).
27
Entrée en vigueur le 15 juin 1960, cette Convention a fait l’objet de cent soixante-neuf ratifications. Cf. le site de
l’OIT à l’URL suivante : http://www.ilo.org/ilolex/cgi-lex/ratifcf.pl?C111 (dernière visite le 8 décembre 2010).
28
Entrée en vigueur le 22 mai 1962, cette Convention a fait l’objet de soixante-sept ratifications. Cf. le site de l’UNESCO
à l’URL suivante : http://portal.unesco.org/fr/ev.php-
URL_ID=12949&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html#STATE_PARTIES (dernière visite le 8 décembre 2010)
29
Entrée en vigueur le 4 Janvier 1969, cette Convention a fait l’objet de cent soixante-quatorze ratifications. Cf. la
collection des traités sur le site des Nations unies, vol. 660, p. 195. URL :
http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=IV-2&chapter=4&lang=en (dernière visite le
8 décembre 2010)
30
Entrée en vigueur le 18 juillet 1976, cette Convention a fait l’objet de cent sept ratifications. Cf. la collection des
traités sur le site des Nations unies, vol. 1015, p. 243. URL : http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?
src=TREATY&mtdsg_no=IV-7&chapter=4&lang=en (dernière visite le 8 décembre 2010).
31
Entrée en vigueur le 3 septembre 1981, cette Convention a fait l’objet de cent quatre-vingt-six ratifications. Cf. la
collection des traités sur le site des Nations unies, vol. 1249, p. 13. URL :
http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=IV-8&chapter=4&lang=en (dernière visite le
8 décembre 2010).
32
Entrée en vigueur le 26 juin 1987, cette Convention a fait l’objet de cent quarante-sept ratifications. Cf. la collection
des traités sur le site des Nations unies, vol. 1465, p. 85. URL : http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?
src=TREATY&mtdsg_no=IV-9&chapter=4&lang=en (dernière visite le 8 décembre 2010).
33
Entrée en vigueur le 5 septembre 1991, cette Convention a fait l’objet de vingt-deux ratifications seulement. Cf. le
site de l’OIT à l’URL suivante : http://www.ilo.org/ilolex/cgi-lex/ratifcf.pl?C169 (dernière visite le 8 décembre 2010).
20 novembre 198934, la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs
migrants et des membres de leur famille du 18 décembre 1990 35, la Convention relative aux droits des
personnes handicapées du 13 décembre 2006 36, ainsi que sur la Convention internationale pour la
protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées du 20 Décembre 2006 37.

A. Définition du principe et de ses bénéficiaires

Afin d’étudier la notion de non-discrimination dans le régime conventionnel des Nations unies, il
semble nécessaire d’analyser la façon dont ces textes, juridiquement contraignants, distinguent les
populations vulnérables afin de mettre en œuvre des mesures spéciales, internes et complémentaires
aux droits de l’homme défendus par les Pactes.

A titre d’exemple, l'expression « discrimination raciale » vise « toute distinction, exclusion,


restriction ou préférence fondée sur la race, la couleur, l'ascendance ou l'origine nationale ou ethnique,
qui a pour but ou pour effet de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou
l'exercice, dans des conditions d'égalité, des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans les
domaines politique, économique, social et culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique »38.
Cette définition précise les attributs principaux d’une situation discriminatoire au travers des notions
de « distinction, exclusion, restriction ou préférence » tout en les rapportant à l’effectivité des droits de
l’homme et des libertés fondamentales de la Charte internationale 39. La discrimination « à l’égard des
femmes »40 ou « fondée sur le handicap »41 possèdent une formulation identique. En revanche, le reste
des conventions précédemment citées réutilisent la formulation des Pactes. Par ailleurs, la définition
des populations ciblées n’est pas toujours mentionnée. Si les personnes handicapées « présentent des
incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec
diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de
l’égalité avec les autres »42, comment devons-nous définir une femme ?43

Quoi qu’il en soit, ces dispositions non-discriminatoires, au même titre que les Pactes
internationaux, se doivent d’être retranscrites en droit interne. Des dispositions originales de
préventions luttant contre la discrimination sont prévues au sein de certaines de ces conventions. La
Convention relative aux droits des personnes handicapées insiste ainsi sur le travail de sensibilisation
devant être mis en œuvre afin de « combattre les stéréotypes, les préjugés et les pratiques
34
Entrée en vigueur le 2 septembre 1990, cette Convention a fait l’objet de cent quatre-vingt-treize ratifications. Cf. la
collection des traités sur le site des Nations unies, vol. 1577, p. 3. URL :
http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=IV-11&chapter=4&lang=en (dernière visite
le 8 décembre 2010).
35
Entrée en vigueur le 1er juillet 2003, cette Convention a fait l’objet de quarante-quatre ratifications. Cf. la collection
des traités sur le site des Nations unies, vol. 2220, p. 3. URL : http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?
src=TREATY&mtdsg_no=IV-13&chapter=4&lang=en (dernière visite le 8 décembre 2010).
36
Entrée en vigueur le 3 mai 2008, cette Convention a fait l’objet de quatre-vingt-seize ratifications. Cf. la collection
des traités sur le site des Nations unies, Doc. A/61/611. URL : http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?
src=TREATY&mtdsg_no=IV-15&chapter=4&lang=en (dernière visite le 8 décembre 2010).
37
Entrée en vigueur le 23 décembre 2010, cette Convention a fait l’objet de vingt-et-une ratifications seulement. Cf. la
collection des traités sur le site des Nations unies, Doc. Doc. A/61/488. URL :
http://treaties.un.org/Pages/ViewDetails.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=IV-16&chapter=4&lang=en (dernière visite
le 8 décembre 2010).
38
Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, 21 décembre 1965,
Article 1 § 1.
39
La Charte internationale des Droits de l'Homme comprend la DUDH de 1948, ses deux Pactes internationaux ainsi
que leurs protocoles facultatifs.
40
Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, 18 décembre 1979,
Article premier.
41
Convention relative aux droits des personnes handicapées, 13 décembre 2006, Article 2.
42
Convention relative aux droits des personnes handicapées, 13 décembre 2006, Article premier.
43
A cet égard, le « sentiment d’appartenance » mentionné au sein de l’Article 1 § 2 de la Convention concernant les
peuples indigènes et tribaux dans les pays indépendants » du 27 juin 1985 pourrait constituer un critère pertinent.
dangereuses » et « mieux faire connaître les capacités et les contributions des personnes handicapées »
au travers de campagnes de sensibilisation et d’éducation notamment 44. La Convention internationale
sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale met également l’accent sur la nécessité
de « lutter contre les préjugés conduisant à la discrimination raciale »45. Ce travail en amont se
retrouve enfin au sein de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à
l'égard des femmes qui présente une formulation admirable quand au rôle de l’éducation familiale dans
la construction des « fonctions sociales » et des « schémas de comportement socio- culturel »46.

Dans tous les cas, ces textes encouragent les communications individuelles au travers des Comités
qu’ils mettent en œuvre et des voies de recours prévues par l’OIT, l’UNESCO et le Haut Commissaire
des Nations Unies pour les réfugiés dans le cadre de la Convention de 1951 47. Néanmoins, tel que
nous avons pu le constater au sein des Pactes, ces conventions permettent d’importantes dérogations.

B. Dérogations autorisées et hétérogénéité du principe

La Convention relative au statut des réfugiés prévoit une égalité de traitement variable vis-à-vis des
nationaux. En termes de professions salariées, non salariées et libérales, de logement, ainsi que
d'enseignement autre que l'enseignement primaire, entre autres, les réfugiés bénéficient d’un
« traitement non moins favorable que celui accordé dans les mêmes circonstances aux étrangers en
général », et non aux nationaux48. En revanche, cette dernière protection est accordée pour l’accès aux
tribunaux nationaux, en cas de création d’un système de rationnement pour l’ensemble de la
population, en termes d’enseignement primaire, ainsi que de législation du travail, de sécurité sociale
et d’imposition49. Néanmoins, « aucun des Etats contractants n'expulsera ou ne refoulera, de quelque
manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée
en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou
de ses opinions politiques »50. Les dispositions de l’Article 9 permettent néanmoins une exception
autorisant l’usage de mesures exceptionnelles « en temps de guerre ou dans d'autres circonstances
graves et exceptionnelles »51 à l'égard d'une personne déterminée. Ces mesures doivent être estimées
« indispensables à la sécurité nationale » et laissent à penser que les menaces relatives au
« terrorisme » sont ici visées. La notion de non-discrimination aurait donc peine à se définir au sein de
cette convention. Ces disparités se retrouvent également au sein de la Convention internationale sur la
protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille et explique ainsi
le refus de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale
de qualifier de discrimination toute « distinctions, exclusions, restrictions ou préférences établies par
un Etat partie à la Convention selon qu'il s'agit de ses ressortissants ou de non-ressortissants »52.

La Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement


accepte également certaines distinctions. Ainsi, les établissements d’enseignement séparés en raison
du sexe des élèves, de leurs religions ou de leurs langues, ou selon un statut public ou privé, est
44
Convention relative aux droits des personnes handicapées, 13 décembre 2006, Article 8 § 1b et 1c, § 2a et 2b.
45
Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, 21 décembre 1965,
Article 7.
46
Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, 18 décembre 1979,
Article 5.
47
Pour les autres comités, mentionnons à titre d’exemple le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, le
Comité spécial de l'apartheid, le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, le Comité contre
la torture, le Comité des droits de l’enfant et le Comité des droits des personnes handicapées. Le Comité pour la
protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille ainsi que le Comité des
disparitions forcées développent actuellement leurs mécanismes de recours individuels.
48
Convention relative au statut des réfugiés, 28 juillet 1951, Articles 17, 18, 19, 21 et 22 § 2
49
Convention relative au statut des réfugiés, 28 juillet 1951, Articles 16, 20, 22, 24 et 29.
50
Convention relative au statut des réfugiés, 28 juillet 1951, Article 33 § 1.
51
Convention relative au statut des réfugiés, 28 juillet 1951, Article 9.
52
Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, 21 décembre 1965,
Article 1 § 2.
autorisé53. Les notions de « sûreté publique », d'« ordre public », de « santé et moralité publiques », et
de « libertés et droits fondamentaux d'autrui » sont également mentionnées au sein de la Convention
internationale des droits de l'enfant dans le but de limiter l’expression d’opinions politiques,
religieuses ou autre d’un individu54. Notons, enfin, les différences de traitement entre « travailleurs
frontaliers », « travailleurs saisonniers », « gens de mer », « travailleurs d'une installation en mer »,
« travailleurs itinérants », « travailleurs employés au titre de projets », « travailleurs admis pour un
emploi spécifique » et « travailleurs indépendants » au sein de la Convention internationale sur la
protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille 55.

Pour terminer, si ces conventions mettent en œuvre de nombreuses différences de traitement entre
différents bénéficiaires, elles encouragent également les Etats à créer ces distinctions. Les mesures
spéciales présentes au sein des Pactes sont donc valables ici. Les Etats parties sont ainsi invités à
adopter immédiatement des mesures positives condamnant « toute propagande et toutes organisations
s'inspirant d'idées ou de théories fondées sur la supériorité d'une race ou d'un groupe de personnes  »56.
Ils peuvent également prévoir la consultation d’« organisations représentatives d'employeurs et de
travailleurs »57 afin de réfléchir aux besoins de ces mesures. La Convention relative aux droits des
personnes handicapées va même jusqu’à utiliser la notion d’« aménagements raisonnables » pour
définir ces « modifications et ajustements nécessaires »58, indispensables notamment pour les femmes
et enfants handicapés59.

La notion de non-discrimination se décline ainsi selon de nombreuses modalités au sein du régime


conventionnel des Nations unies et ne saurait s’appliquer de façon homogène. La définition qu’il lui a
été attribuée en introduction semble extrêmement pertinente au vue de ce développement, mais ne
saurait faire oublier son caractère dynamique et mouvant. Le caractère néfaste des discriminations
envers l’effectivité des droits de l’homme constitue en effet un critère fondamental pour définir ce
principe au sein des Pactes et des conventions onusiennes. Ce trait explique ainsi les différences de
traitement entre « discrimination », « mesures spéciales » et « différentiation légitimes ». Certaines
dérogations interrogent néanmoins quant à leur légitimité. A quel titre des réfugiés ou des travailleurs
immigrés ne pourraient-ils se voir attribuer le même degré de protection que celui des nationaux dans
certains secteurs ? De même, est-il justifiable de limiter la liberté d’expression et d’association au nom
des droits de l’homme ? Ces outils juridiques ne sauraient ainsi faire oublier qu’ils sont le fruit de
négociations interétatiques importantes, souffrant par ailleurs de réserves intemporelles.

53
Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement, 14 décembre 1960,
Article 2.
54
Convention internationale des droits de l'enfant, 20 novembre 1989, Article 14 § 3.
55
Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur
famille, 18 décembre 1990,  Article 2.
56
Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, 21 décembre 1965,
Article 4.
57
Convention concernant la discrimination en matière d'emploi et de profession, 25 juin 1958, Article 5 § 2.
58
Convention relative aux droits des personnes handicapées, 13 décembre 2006, Article 2.
59
Convention relative aux droits des personnes handicapées, 13 décembre 2006, Articles 6 et 7.
BIBLIOGRAPHIE

Article

DE ALBUQUERQUE Catarina, « Protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits


économiques, sociaux et culturels instituant un mécanisme de plainte », Propos recueillis par
Anastasia ILIOPOULOU et Arnaud JAUREGUIBERRY en juillet 2008 lors du 3e Forum mondial des
droits de l'homme, pour la revue Droits fondamentaux, n° 7, janvier 2008 - décembre 2009. URL :
http://www.droits-fondamentaux.org/IMG/pdf/df7entcda.pdf

Site 

La collection des traités des Nations unies : http://treaties.un.org/Home.aspx?lang=en

Documents officiels

Déclaration

Haut Commissariat aux Droits de l’Homme, “General Comment No. 18 on Non-discrimination”, 37e
session, 10 novembre 1989

Affaires

Kavanagh c. Irlande, communication n° 819/1998. URL :


http://www.unhchr.ch/tbs/doc.nsf/%28Symbol%29/CCPR.C.71.D.819.1998.Fr?Opendocument
Bhinder c. Canada, communication n° 208/1986. URL : http://www.humanrights.is/the-human-rights-
rpoject/humanrightscasesandmaterials/cases/internationalcases/humanrightscommittee/nr/340

Traités

Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, 10 décembre 1948


Pacte international relatif aux droits civils et politiques, 16 décembre 1966
Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, 16 décembre 1966
Convention relative au statut des réfugiés, 28 juillet 1951
Convention concernant la discrimination en matière d'emploi et de profession de l’Organisation
Internationale du Travail, 25 juin 1958
Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement de
l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, 14 décembre 1960
Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, 21 décembre
1965
Convention sur l'élimination et la répression du crime d'apartheid, 30 novembre 1973
Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, 18 décembre
1979
Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, 10
décembre 1984
Convention concernant les peuples indigènes et tribaux dans les pays indépendants de l’Organisation
Internationale du Travail, 27 juin 1989
Convention internationale des droits de l'enfant, 20 novembre 1989
Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres
de leur famille, 18 décembre 1990
Convention relative aux droits des personnes handicapées, 13 décembre 2006
Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, 20
Décembre 2006

Vous aimerez peut-être aussi