Vous êtes sur la page 1sur 36

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 1

J. M. W. Turner (1775 – 1851), Jumièges, vers 1832, gouache et aquarelle sur papier, 13,9 x 19,1 cm, Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs
Turner 1856, Photo © Tate

2 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


SOMMAIRE

Page 4
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Page 7
PRÉFACE DE BRUNO MONNIER, PRÉSIDENT DE CULTURESPACES

Page 8
PARCOURS DE L’EXPOSITION

Page 20
TURNER (1775 - 1851) EN QUELQUES DATES

Page 24
L’ÉQUIPE DU PROJET ARTISTIQUE

Page 25
CULTURESPACES, PRODUCTEUR ET RÉALISATEUR DE L’EXPOSITION

Page 26
LE MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ - INSTITUT DE FRANCE

Page 27
LES EXPOSITIONS AU MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ

Page 28
LES MÉCÈNES DE L’EXPOSITION

Page 30
VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

Page 34
AUTOUR DE L’EXPOSITION

Page 35
INFORMATIONS PRATIQUES
13 MARS – 20 JUILLET 2020
EXPOSITION ORGANISÉE EN COLLABORATION AVEC LA TATE, ROYAUME-UNI

En 2020, le musée Jacquemart-André présente une rétrospective de Joseph Mallord


William Turner (1775-1851). Incontestablement le plus grand représentant de l’âge d’or de
l’aquarelle anglaise, il en exploita les effets de lumière et de transparence sur les paysages
anglais ou les lagunes vénitiennes.

Grâce aux prêts exceptionnels de la Tate, Royaume-Uni, qui abrite la plus grande
collection de Turner au monde, le musée Jacquemart-André accueille une exposition de
60 aquarelles et quelque 10 peintures à l’huile, dont certaines n’ont jamais été présentées
en France.

Outre ses œuvres achevées destinées à la vente, Turner conservait pour lui-même un
fonds considérable d’œuvres, laissé à sa mort dans sa maison et dans son atelier. Avec
leur caractère propre, ces esquisses, plus expressives et expérimentales, sont certainement
plus proches de sa vraie nature que celles peintes pour le public. Au total, après la mort de
l’artiste, la nation britannique en 1856 reçoit un legs immense comprenant une centaine de
peintures à l’huile, des études inachevées et des ébauches, ainsi que des milliers d’œuvres
sur papier : aquarelles, dessins et carnets de croquis.

L’écrivain John Ruskin, l’un des premiers à avoir étudié l’ensemble de ce legs, observa que
Turner avait réalisé la plupart de ces œuvres « pour son propre plaisir ». Aujourd’hui conservé
à la Tate Britain, ce fonds révèle toute la modernité de ce grand peintre romantique.
L’exposition dévoile une partie de ce fonds intime qui offre des points de vue uniques sur
l’esprit, l’imagination et la pratique privée de Turner.

4 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


Cette monographie évoque le jeune Turner, issu d’un milieu modeste. D’abord autodidacte,
il travaille chez un architecte, prend des cours de perspective et de topographie, puis entre
à l’école de la Royal Academy à l’âge de quatorze ans. Insatiable voyageur, il s'affranchit
progressivement des conventions du genre pictural et met au point sa propre technique.

Un parcours chronologique permet de suivre pas à pas son évolution artistique : de ses
œuvres de jeunesse d’un certain réalisme topographique aux œuvres de sa maturité, plus
radicales et accomplies, fascinantes expérimentations lumineuses et colorées.

Associées ici à quelques aquarelles achevées et peintures à l’huile pour illustrer leur
influence sur la production publique de Turner, ces œuvres très personnelles demeurent
aussi fraîches et spontanées que lorsqu’elles sont nées sur le papier.

Commissariat :
David Blayney Brown, conservateur senior de l’art britannique du XIXe siècle à la Tate,
Royaume-Uni,
Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André.

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 5


J. M. W. Turner (1775 – 1851), Venise, la Piazzetta avec une cérémonie du Doge épousant la mer, vers 1835, huile sur toile, 91,4 x 121,9 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

6 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


PRÉFACE DE BRUNO MONNIER, PRÉSIDENT DE CULTURESPACES

Si Joseph Mallord William Turner (1775-1851) est passé à la postérité pour ses toiles
vibrantes, témoignant tant de son audace que de sa sensibilité, on oublie parfois que
cet immense coloriste s’est d’abord illustré dans la pratique de l’aquarelle. Insatiable
expérimentateur, il va tout au long de sa carrière exploiter les possibilités de ce médium
qui connaît alors son âge d’or en Angleterre, pour en tirer des effets aussi novateurs
que subtils.

Plus qu’un support, l’aquarelle est pour lui un véritable champ d’exploration auquel il
s’adonne avec une maestria inégalée, au fil des années et de ses voyages. Après avoir
parcouru la Grande-Bretagne, il part à la découverte du Continent. En quelques coups
de pinceau, il fait jaillir sur le papier de saisissantes vues des plus beaux paysages de
France, d’Allemagne, de Suisse et surtout d’Italie, dont il sait comme nul autre rendre la
lumière si particulière. Mais c’est à Margate, petite station balnéaire britannique chère
à son cœur, qu’il trouve les « plus beaux ciels d’Europe » : il y multiplie les études dans
lesquelles la mer et le ciel se fondent en d’infinies variations colorées.

Culturespaces est fier de dévoiler au musée Jacquemart-André une éblouissante


sélection provenant du fonds d’atelier de Turner, aujourd’hui conservé à la Tate Britain.
Créées selon les mots du critique John Ruskin « pour son propre plaisir », ces œuvres
intimes et expérimentales sont présentées en regard de quelques toiles. Ce dialogue
entre les aquarelles et les peintures à l’huile, entre l’ébauche et l’achevé, nous invite à
suivre l’artiste dans sa quête visionnaire de la couleur et de la lumière.

Cette exposition n’aurait pu voir le jour sans la générosité et le soutien de la Tate à


Londres et j’exprime ici ma gratitude au Dr. Maria Balshaw, sa directrice, ainsi qu’à
l’ensemble des équipes qui ont contribué au projet.

Je tiens également à remercier les commissaires, Monsieur David Blayney Brown,


conservateur senior de l’art britannique du XIXe siècle à la Tate, Royaume Uni, spécialiste
de Turner, qui a conçu le propos de cette passionnante exposition, et Monsieur Pierre
Curie, conservateur du musée Jacquemart-André.

Bruno Monnier,
Président de Culturespaces

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 7


PARCOURS DE L’EXPOSITION

SALLE 1. DE L’ARCHITECTURE AU PAYSAGE : LES ŒUVRES DE JEUNESSE

Les premières études de paysage et d’architecture de Turner témoignent de ses rapides


progrès. Élève à la Royal Academy, Turner développe aussi ses talents de dessinateur
en travaillant pour plusieurs architectes. Il prend bientôt l’habitude de partir en voyage
l’été avec ses carnets de dessins, en quête de sujets d’inspiration pour créer des
œuvres destinées à alimenter les expositions de la Royal Academy ou à satisfaire des
commandes.

Il s’éloigne un peu plus de Londres chaque année, explorant le sud et l’ouest de


l’Angleterre, le pays de Galles et les sites de plus en plus spectaculaires à mesure que
l’on progresse vers le nord, comme dans les Highlands en Écosse. À cette époque,
l’empire britannique s’étend sur toute la planète mais la guerre contre la France interdit
tout voyage outre-Manche. Au cours de ces années, la représentation par les artistes
anglais du paysage et du patrimoine nationaux recèle des accents patriotiques. Turner
devient un artiste recherché des collectionneurs, comme l’antiquaire Sir Richard Colt
Hoare à Stourhead et le très fortuné William Beckford à Fonthill Abbey.

J. M. W. Turner (1775 – 1851), Vue des gorges de l’Avon, 1791, crayon, encre et aquarelle sur papier, 23,1 x 29,4 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

8 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


1 2

SALLE 2. NATURE ET IDÉAL : L’ANGLETERRE, 1805-1815

La brève paix d’Amiens entre le Royaume-Uni et la France (1802-1803) permet à Turner de


découvrir la grandeur des Alpes suisses et d’étudier les maîtres anciens au Louvre. Mais
l’Europe continentale redevient inaccessible jusqu’à la défaite de Napoléon en 1815, si bien
que Turner continue d’explorer l’Angleterre. Il se documente notamment pour répondre à
des commandes d’aquarelles destinées à être reproduites en gravures dans des ouvrages
comme Vues pittoresques de la côte sud de l’Angleterre et Histoire du comté de Richmond.
Ces projets font connaître son art à un public plus vaste.

Turner entreprend d’ouvrir sa propre galerie à Londres en 1804 pour y organiser annuellement
des expositions personnelles, dans lesquelles il présente des œuvres sur papier et des
peintures à l’huile. L’année suivante, il habite quelque temps en bordure de la Tamise à la
campagne, à l’ouest de Londres, naviguant sur le fleuve et peignant parfois directement
à l’aquarelle d’après nature. En 1807, il est nommé professeur de perspective à la Royal
Academy, tout en poursuivant sa production de compositions originales à l’aquarelle.

Il cherche aussi à consolider sa renommée de théoricien du paysage à travers les gravures


ambitieuses de son Liber Studiorum (« Livre des Études ») publié entre 1807 et 1819. Élaboré à
partir de motifs à l’aquarelle, le Liber établit des catégories de paysage, allant du paysage
naturaliste au paysage idéal : « architectural », « historique », « marin », « montagneux », «
pastoral » et « pastoral élevé ». À la source de cet ouvrage, le Liber Veritatis, gravé d’après
les dessins paysagers de Claude Lorrain (1600 – 1682), exerce une influence constante sur
l’art de Turner.
1. J. M. W. Turner (1775 – 1851), La Tamise près d’Isleworth : barque et péniches au premier plan, 1805, graphite et aquarelle sur papier, 25,8 x 36,5 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

2. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Vue de Richmond Hill et d’un pont, exposé en 1808, huile sur toile, 91,4 x 121,9 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 9


1 2

SALLE 3. À LA DÉCOUVERTE DE L’EUROPE : 1815-1830

Avec l’instauration d’une paix durable en Europe, Turner parcourt en 1817 la Belgique, les
Pays-Bas et la Rhénanie allemande. Suivent de nombreux voyages sur le continent durant
près de trente ans, souvent dans des régions montagneuses ou le long de cours d’eau
majeurs.

En 1819-1820, il effectue tard dans sa carrière un « Grand Tour » d’Italie de six mois, à Rome
principalement, où il étudie les grands monuments, l’art et les antiquités, et également à
Naples et à Venise. Ce long périple dans le sud est volontiers considéré comme une période
clé dans la carrière de Turner. Il accentuera durablement son traitement déjà intense de la
lumière et de la couleur. En 1828, il séjourne à nouveau plusieurs mois à Rome, où il expose
des peintures réalisées sur place.

Parallèlement à ces voyages sur le continent, Turner continue à parcourir l’Angleterre.


Constamment sollicité par les éditeurs de gravures, Turner effectue des dessins pour les
séries Marines, Les Rivières anglaises et Les Ports anglais. Il explore la vie et le caractère
anglais dans l’importante série des Vues pittoresques d’Angleterre et du Pays de Galles
(gravée entre 1827 et 1838).

1. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Scarborough, vers 1825, aquarelle et graphite sur papier, 15,7 x 22,5 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

2. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Venise: San Giorgio Maggiore – tôt le matin, 1819, aquarelle sur papier, 22,3 x 28,7 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

10 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


J. M. W. Turner (1775 – 1851), Une Villa. Clair de lune (Une villa un soir de bal) pour L’Italie de Samuel Rogers, vers 1826–1827, crayon et encre,
graphite et aquarelle sur papier, 24,6 x 30,9 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 11


SALLE 4. LES VOYAGES DE TURNER : 1830-1840

Dans les années 1820, Turner a visité la France au fil de la Seine et parcouru la Belgique,
le Luxembourg et l’Allemagne. Durant les dix années suivantes, il poursuit ses voyages en
Europe. À cette époque, il aime peindre les paysages, les petites et les grandes villes à
l’aquarelle et à la gouache, sur des papiers teintés qu’il transporte en liasses avec ses
carnets habituels. Ses vues des bords de la Loire et de la Seine ont été gravées en petit
format pour trois livres de voyages publiés entre 1833 et 1835 intitulés Promenades au bord
de la Loire et Promenades au bord de la Seine et commercialisés sous le titre générique de
Tour annuel de Turner.

Certaines vues de ce type sont exécutées à partir de premiers contours au crayon


vraisemblablement dessinés sur le vif. Turner travaille en effet rarement à l’aquarelle en
extérieur car cela demande selon lui trop de temps : il préfère ajouter les détails et la couleur
dans un second temps, peut-être le soir même dans une auberge ou à son retour à Londres.
Cependant, certains des paysages alpestres qu’il réalise en 1836 en France, en Suisse et
dans le Val d’Aoste, font peut-être exception, à en croire un compagnon de Turner qui le
décrit travaillant l’aquarelle en plein air.

En 1818, il est chargé pour la première fois d’illustrer, pour des éditions commerciales, les
écrits du poète et romancier Sir Walter Scott par des aquarelles aux détails minutieux. Turner
illustre par la suite de nombreux ouvrages, parmi lesquels les poèmes de Samuel Rogers,
dont les pages bénéficieront de l’imagerie vivante de Turner.

J. M. W. Turner (1775 – 1851), Dinant, Bouvignes et Crèvecoeur : coucher de soleil, vers 1839, gouache et aquarelle sur papier, 13,6 x 18,8 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

12 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


J. M. W. Turner (1775 – 1851), La Vision de Colomb, pour les Poèmes de Samuel Rogers, vers 1830–1832, graphite et aquarelle sur papier, 23,2 x 31
cm, Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 13


SALLE 5. LUMIÈRE ET COULEUR

Sa pratique de l’aquarelle amène parfois Turner à exécuter des études en couleurs détaillées
de même format que ses projets aboutis. Même pour ces compositions, il aurait déclaré
qu’il ne travaille « pas selon un processus établi, mais joue avec les couleurs jusqu’à ce qu’il
ait exprimé les idées qu’il a en tête ». On conserve un grand nombre de ces feuilles réalisées
à partir de la fin des années 1810, dites « ébauches colorées » (colour beginnings).

Ce type d’études colorées, traitées avec une grande liberté, fait écho aux dessins détaillés
de ses carnets qui constituent ses sources premières. Les « ébauches colorées » qu’il peint
dans l’atelier à partir de ses dessins lui permettent de réintroduire la lumière et la couleur
en faisant appel à sa mémoire visuelle phénoménale, à son imagination et à sa maîtrise
technique inégalée.

D’amples lavis aux couleurs intenses transparaissent souvent sous le fini délicat d’aquarelles
achevées. Sa pratique de la peinture à l’huile suggère des procédés comparables : parfois,
les « jours de vernissage » précédant les expositions de la Royal Academy, Turner complète
de touches rapides une composition largement inachevée afin de l’unifier.

Les « ébauches colorées » peuvent tout à fait apparaître à des spectateurs modernes
comme l’expression d’humeurs et d’atmosphères. Que Turner en ait conservé autant laisse
supposer que lui-même retirait une satisfaction esthétique de ces expériences privées.

J. M. W. Turner (1775 – 1851), Un paysage italianisant idéalisé avec des arbres au-dessus d’un lac ou d’une baie, éclairé par un soleil rasant, vers
1828–1829, aquarelle sur papier, 31,2 x 43,9 cm, Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

14 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


J. M. W. Turner (1775 – 1851), Le Rameau d’or, exposé en 1834, huile sur toile, 104,1 x 163,8 cm, Tate, offert par Robert Vernon, 1847, Photo © Tate

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 15


SALLE 6. UNE APPROCHE SENSIBLE DE L’ART

Turner vient régulièrement se détendre sur les terres de son protecteur Lord Egremont à
Petworth dans le Sussex, où il peint des aquarelles intimistes du manoir et de ses habitants.
Ces œuvres à la touche enlevée traduisent la grande liberté de l’artiste qui se plaît à
expérimenter, tant dans le choix des motifs que dans celui des matériaux qu’il emploie.
Sont également présentés dans cette salle une palette et un cabinet à pigments ayant tous
deux appartenu à Turner et qui témoignent directement de son audace dans l’utilisation
des couleurs et en particulier d’un usage fréquent des couleurs primaires, le rouge, le jaune
et le bleu. Ce goût pour les coloris éclatants va s’exacerber dans les œuvres de sa maturité.

J. M. W. Turner (1775 – 1851), L’Artiste et ses admiratrices, 1827, aquarelle et pigments opaques sur papier, 13,8 x 19 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

16 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


SALLES 7. MAÎTRE ET MAGICIEN : LES ŒUVRES DE LA MATURITÉ

Durant la dernière décennie de sa carrière, jusqu’au milieu des années 1840, Turner va
produire certaines de ses plus belles aquarelles. Créées dans un contexte de changement,
tant des goûts que des classes de sa clientèle, elles ne sont plus destinées à des expositions
ou à des éditeurs, mais à un cercle restreint de collectionneurs ou d’admirateur avant-
gardistes. Au fur et à mesure que la pression des grands projets d’estampes diminue, Turner
redevient plus prolifique dans sa production privée. Il retrouve le plaisir de peindre sans se
plier à la nécessité de dessiner.

Un troisième et dernier voyage à Venise en 1840 inspire la production d’une multitude


d’aquarelles et de plusieurs toiles présentant la cité à toute heure du jour et de la
nuit. L’interaction de la lumière et des reflets sur l’eau de la lagune dissout les formes
architecturales dans des lavis limpides. À propos d’une vue de Venise peinte à l’huile, un
critique qualifie Turner de « magicien » qui « commande aux esprits de la Terre, de l’Air, du
Feu et de l’Eau ».

Ces œuvres mêlant les éléments entre eux prennent également forme durant ses voyages
estivaux dans les Alpes, entre 1841 et 1844. Elles évoquent tantôt les masses simplifiées
de montagnes accrochant une aube fugace, tantôt un coucher de soleil sur des lacs
miroitants.

J. M. W. Turner (1775 – 1851), Le Lac Léman, avec la Dent d’Oche, au-dessus de Lausanne,1841, graphite et aquarelle sur papier, 23,5 x 33,8 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 17


1

1. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Quai de Venise, palais des Doges, exposé en 1844, huile sur toile, 62,2 x 92,7 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

2. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Ehrenbreitstein avec un arc-en-ciel, 1840, graphite, aquarelle et gouache sur papier, 14,1 x 19,3 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

18 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


SALLE 8. LA MAIN ET LE CŒUR : LES DERNIÈRES ŒUVRES

Après plus d’un demi-siècle de travail et de voyages, la santé de Turner se met à décliner
alors qu’il atteint l’âge de soixante-dix ans. Il fait encore deux brefs séjours dans le nord de
la France et sur la côte normande en 1845, « à la recherche de tempêtes et d’épaves ». Il y
produit des études limpides mêlant la mer, le rivage et le ciel. Très semblables à celles qu’il
exécute depuis des années pour son propre plaisir, elles n’affichent aucun indice de date
ou de lieu, mais n’en sont pas moins assurées et réalisées de main de maître.

Durant ses dernières années, Turner se rend régulièrement dans la ville balnéaire anglaise
de Margate. Là, les limites de la Tamise se confondent avec l’horizon infini de la mer sous
les ciels « les plus beaux de toute l’Europe », selon ses propres mots. Bien des études du soleil
et des nuages brossées là ou ailleurs se passent entièrement de détails topographiques.
Baignées de lumière, elles sont devenues de pures méditations de l’artiste sur le monde.

Une même démarche semble présider à l’élaboration des peintures à l’huile que réalise
Turner à cette époque, tant sur le plan conceptuel que formel. Son style se fait plus vif, la
touche plus empâtée et les compositions figuratives cèdent le pas à des toiles qui suggèrent
plus qu’elles ne décrivent, en s’appuyant sur une appréciation subtile de la lumière, de
la couleur et des effets atmosphériques. Cette dissolution des formes aux profit d’effets
sensibles, d’abord visible dans ses marines, est également à l’œuvre dans les dernières
toiles que l’artiste expose au public à la Royal Academy en 1850. Turner s’éteint l’année
suivante, en laissant derrière lui un fonds d’une richesse et d’une variété exceptionnelles.

J. M. W. Turner (1775 – 1851), La Visite de la Tombe, exposé en 1850, huile sur toile, 91,4 x 121,9 cm, Tate, accepté par la nation dans le cadre du
legs Turner 1856, Photo © Tate

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 19


TURNER (1775 - 1851) EN QUELQUES DATES

Vers le 23 avril 1775 : Joseph Mallord William Turner naît à Londres.

1789 : Il entre à l’école de la Royal Academy, tout en travaillant auprès d’architectes et


de dessinateurs d’architecture parmi lesquels Thomas Malton qu’il évoquera par la suite
comme « [s]on véritable maître ».

Avant 1794 : Il assiste aux séances de l’« académie » du soir du docteur Thomas Monro,
où il copie les œuvres d’autres artistes.

À partir de 1790 : Il expose des aquarelles à la Royal Academy jusqu’à ce qu’il envoie
en 1796 sa première peinture à l’huile, Pêcheurs en mer.

À partir du milieu des années 1790 : Turner adopte un rythme qu’il conservera presque
toute sa vie : il voyage en été et travaille dans son atelier durant les mois d’hiver, le
dessin exécuté sur le motif servant de base à son travail en atelier. Il est bientôt soutenu
et recherché par des collectionneurs comme Richard Colt Hoare, William Beckford à
l’abbaye de Fonthill et le duc de Bridgewater.

1799 : Élu membre associé


de la Royal Academy, puis
académicien en 1802, il est
considéré comme un artiste
prodige appelé à devenir
le peintre majeur de sa
génération.

1802 : Pendant la paix


d’Amiens, Turner effectue
un voyage dans les Alpes
suisses, ainsi qu’un séjour à
Paris qui lui permet d’étudier
les maîtres anciens au
Louvre.

J. M. W. Turner (1775 – 1851), Venise : vue sur la lagune au coucher du soleil, 1840, aquarelle sur
papier, 24,4 x 30,4 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

20 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


1804 : Turner ouvre sa propre galerie. Il y expose ses œuvres sur papier et des peintures
plus petites et plus intimes que ses tableaux envoyés à la Royal Academy. Ces expositions
attirent beaucoup de collectionneurs, dont Walter Fawkes et George Wyndham, 3e
comte d’Egremont. Les mécènes de Turner lui ouvrent leurs domaines de Farnley Hall
dans le Yorkshire et de Petworth dans le Sussex, sites où l’artiste peut venir se détendre
et peindre des études colorées intimistes. Ses aquarelles évoquent avec allant la vie des
manoirs et la haute société qu’il est amené à fréquenter.

À partir de 1806 : Turner établit une classification de l’histoire et de la pratique de la


peinture paysagère – de la montagne à la marine, du paysage naturel au paysage
idéal – et prouve sa maîtrise de ces différentes catégories dans une série de gravures
originales, le Liber Studiorum (« Livre des Études »), dont le titre fait référence au Liber
Veritatis de Claude Lorrain.

1807 : Il est nommé professeur de perspective à la Royal Academy, où il débute son


enseignement en 1811 après plusieurs années de recherche et de préparation. Ses
cours et son Liber révèlent son talent de pédagogue et témoignent, avec les œuvres
exposées dans sa galerie et ailleurs, de son énergie exceptionnelle et de sa détermination
à s’imposer auprès du public.

1810, 1811, 1813 : Outre les périples effectués dans le Sussex, le Kent (1810) et le
West Country (1811), le voyage de 1813 fournit à Turner le matériau de son livre Vues
pittoresques de la côte sud de l’Angleterre. Il s’agit de la première série importante de
sujets topographiques gravée d’après ses aquarelles.

Ces gravures, riches en souvenirs et en évocations de la vie contemporaine, avec son


industrie et ses loisirs, sont comme un miroir de l’Angleterre du début du XIXe siècle.

1815 : Sa galerie accueille, entre autres visiteurs de renom, le sculpteur italien Antonio
Canova qui reconnaît en Turner un grand génie.

1817 : La paix durablement instaurée en Europe permet à Turner de visiter la Hollande


et la Belgique. Durant cette période, plusieurs expositions lui sont consacrées dans les
propriétés de ses collectionneurs et à la Royal Academy.

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 21


1818 : Il inaugure une veine topographique et littéraire en visitant l’Écosse pour illustrer
Antiquités provinciales et Scènes pittoresques de l’Écosse de Walter Scott. Les années
suivantes, il persévère dans cette voie en illustrant des poésies de Lord Byron, Samuel
Rogers, Thomas Campbell et Thomas Moore, ainsi que certaines œuvres de John Milton.

1819 : Premier voyage de Turner en Italie, l’un des plus importants et décisifs de sa
carrière. Il séjourne à Venise, Rome et Naples.

1821-1832 : Il visite la France, parcourt les rives de la Seine et de la Loire.

1828 : Second voyage en Italie. Il s’installe à Rome, où il peint et expose de nouvelles


œuvres.

1829 : Son père meurt en septembre. Ce deuil est suivi de la perte de son ami Thomas
Lawrence, pour lequel Turner était « incontestablement le premier peintre de paysages
en Europe ».

1833-1835 : Longs voyages en Europe. Durant cette période, il publie trois volumes de
gravures intitulés Promenades au bord de la Loire et Promenades au bord de la Seine,
commercialisés sous le titre générique « Turner’s Annual Tour ».

1841-1844 : La visite de la Suisse offre de nouveaux sujets d’inspiration. Turner la représente


souvent dans ses peintures qui reflètent la dimension cosmopolite et européenne de sa
maturité artistique, ainsi qu’une technique consommée.

1843 : Ruskin publie le premier volume de son livre Les Peintres Modernes et place
Turner à la tête de ces artistes. Il devient le porte-drapeau d’une nouvelle génération
d’admirateurs de Turner, qui saluent la modernité de son œuvre. Leur enthousiasme
pour ses aquarelles et ses huiles est une source renouvelée de travail qui occupera
Turner jusqu’à la fin de sa vie.

1845 : Turner devient président par intérim de la Royal Academy.

22 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


1848 : Pour la première fois depuis 1824, Turner n’expose aucune œuvre à la Royal
Academy. La même année, il modifie sa succession et ajoute un codicille à son
testament, mentionnant un « legs » et proposant un accrochage biennal de ses œuvres
achevées.

1849-1850 : La santé de Turner décline rapidement et il expose pour la dernière fois à la


Royal Academy en 1850. Il mène à présent une vie recluse, plus particulièrement lors de
ses séjours à Margate, où sa compagne depuis 1833, Mrs Booth, prend soin de lui.

Le 19 décembre 1851 : Mort de Turner. Il est inhumé le 30 décembre dans la crypte de la


cathédrale Saint-Paul, à côté de Sir Joshua Reynolds et de Sir Thomas Lawrence, selon
son vœu « d’être enterré parmi [s]es frères en art ».

J. M. W. Turner (1775 – 1851), Coucher de soleil, vers 1845


aquarelle sur papier, 24 x 31,5 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 23


L’ÉQUIPE DU PROJET ARTISTIQUE

COMMISSARIAT

David Blayney Brown est conservateur en chef de l’art britannique du XIXe siècle à la Tate,
Royaume-Uni. Spécialiste de l’art britannique et européen de la période romantique, il
détient une expertise particulière dans le travail de J.M.W. Turner. Après avoir commencé
sa carrière au Ashmolean Museum, Oxford, où il était responsable de la Print Room, il
travaille à la Tate depuis 1986. Il a organisé de nombreuses expositions et écrit et donné
de nombreuses conférences au Royaume-Uni et à l’étranger. Il est éditeur et contributeur
principal du catalogue de la Tate en ligne Sketchbooks, Drawings and Watercolors of
J.M.W. Turner et se trouve, parmi ses livres, Romanticism, Phaidon Art & Ideas, 2001.

Pierre Curie est spécialiste de peinture italienne et espagnole du XVIIe siècle, il a travaillé sur
celle du XIXe siècle français au Musée du Petit Palais. Par la suite chargé du domaine de la
peinture à l’Inventaire général, il a co-rédigé le Vocabulaire typologique et technique de
la peinture et du dessin (2009). Nommé responsable de la filière peinture du département
restauration du Centre de recherche et de restauration des Musées de France en 2007, il
a coordonné quelques grandes restaurations de tableaux des musées nationaux (Léonard
de Vinci, Titien, Rembrandt, Poussin…). Pierre Curie est conservateur du musée Jacquemart-
André depuis janvier 2016.

PRODUCTION ET RÉALISATION

Pour monter cette exposition, Milly Passigli, Directrice déléguée de la programmation,


Agnès Wolff, Directrice de la production culturelle, Éléonore Lacaille, Responsable des
expositions du musée Jacquemart-André, Amélie Carriere, Régisseur des expositions du
musée Jacquemart-André, Livia Lérès et Bérangère Renard pour l’iconographie au sein de
Culturespaces.

SCÉNOGRAPHIE

Hubert le Gall, designer français, créateur et sculpteur d’art contemporain, réalise des
scénographies originales pour de nombreuses expositions, et notamment au musée
Jacquemart-André avec Rembrandt intime (2016), De Zurbarán à Rothko, la collection
Alicia Koplowitz (2017), Le jardin secret des Hansen, la collection Ordrupgaard (2017),
Mary Cassatt, une impressionniste américaine à Paris (2018), Caravage. Amis et Ennemis
(2018), Hammershøi, le maître de la peinture danoise (2019) et la Collection Alana
(2019).

24 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


CULTURESPACES, PRODUCTEUR ET RÉALISATEUR DE L’EXPOSITION

Avec 30 ans d’expérience et plus de 4,5 millions de visiteurs par an, Culturespaces, créé
en 1990 par Bruno Monnier, est le premier opérateur privé dans la gestion complète de
monuments, musées et centres d’art. Depuis 2012, Culturespaces est aussi l’un des pionniers
dans la création de centres d’art numériques et d’expositions numériques immersives.

Les sites mis en valeur et gérés par Culturespaces :


- Les Bassins de Lumières à Bordeaux (en 2020)
- l’Atelier des Lumières à Paris (en 2018),
- Le Bunker de Lumières à Jeju (depuis 2018)
- le musée Maillol à Paris (depuis 2016),
- l’Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence (depuis 2015),
- les Carrières de Lumières aux Baux-de-Provence (depuis 2012),
- la Maison Carrée, la Tour Magne et les Arènes de Nîmes (depuis 2006),
- le musée d’Art et d’Histoire et le Théâtre antique d’Orange (depuis 2002),
- la Cité de l’Automobile à Mulhouse (depuis 1999),
- le musée Jacquemart-André à Paris (depuis 1996),
- le Château des Baux-de-Provence (depuis 1993),
- la Villa Ephrussi de Rothschild, Saint-Jean-Cap-Ferrat (depuis 1992),
- la Villa Kérylos (jusqu’en 2015)
- le site du Champ de Bataille de Waterloo en Belgique (jusqu’en 2013)
- le Château de Valençay (jusqu’en 2008)

Culturespaces prend en charge la mise en valeur des espaces et des collections, l’accueil
des publics, la gestion du personnel et de l’ensemble des services, l’animation culturelle,
l’organisation des expositions temporaires ainsi que la communication nationale et
internationale des sites. Conscient que le patrimoine doit être préservé pour les générations
futures, Culturespaces participe également chaque année au financement de programmes
de restauration des monuments et des collections qui lui sont confiés.

Culturespaces, ayant pour objectif de se centrer sur l’expérience du visiteur pour


développer la démocratisation culturelle, met en place une politique d’excellence dans
l’accueil des publics : ouverture 7 jours sur 7, audioguides gratuits, applications de visite,
livrets-jeux et wifi gratuits, offre tarifaire réduite pour les familles, les jeunes et les seniors.

La Fondation Culturespaces, placée sous l’égide de la Fondation Agir Contre l’Exclusion,


a pour mission de favoriser l’accès à l’art et au patrimoine pour les enfants fragilisés par la
maladie, le handicap ou la pauvreté. Depuis 10 ans, 16 000 enfants ont pu bénéficier des
actions culturelles de la Fondation, devenue une référence en France en matière d’accès
aux arts et à la culture pour les enfants qui en sont exclus. Aujourd’hui, la Fondation accueille
plus de 5000 enfants par an dans les sites Culturespaces.

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 25


LE MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ - INSTITUT DE FRANCE

© Culturespaces / C/Recoura
Ouvert au grand public depuis plus d’un siècle, le musée Jacquemart-André, demeure
de collectionneurs de la fin du XIXe siècle, abrite de nombreuses œuvres d’art portant les
signatures les plus illustres :
• l’art de la Renaissance italienne : Uccello, Bellini, Mantegna, Della Robbia…
• la peinture flamande : Rembrandt, Hals, Ruysdaël…
• la peinture française du XVIIIe siècle : Boucher, Chardin, Fragonard, Vigée-Lebrun…

Légataire de ce bien en 1912, en même temps que l’abbaye royale de Chaalis achetée
par Nélie Jacquemart dix ans auparavant, l’Institut de France s’emploie depuis à respecter
ses volontés testamentaires et à faire connaître au plus grand nombre ses collections
rassemblées avec passion.
Les époux André ont rassemblé en quelques décennies près de 5 000 œuvres. Le couple,
puis Nélie Jacquemart seule après la mort de son mari, a su faire appel aux plus grands
antiquaires et marchands, parcourir le monde à la recherche de l’objet rare, dépenser des
sommes considérables pour des œuvres de maîtres, sacrifier des pièces de second ordre
afin de respecter un choix d’excellence, qui fait de l’hôtel Jacquemart-André un musée de
rang international.

Présidence de la Fondation Jacquemart-André : Xavier Darcos, chancelier de l’Institut.


Conservation de la Fondation Jacquemart-André : Alain Pasquier, membre de l’Institut.
Conservation du musée Jacquemart-André : Pierre Curie, conservateur, et Hélène Echiffre,
attachée de conservation.

L'Institut de France :
Créé en 1795, l’Institut de France a pour mission de proposer aux cinq Académies
(française, inscriptions et belles-lettres, sciences, beaux-arts, sciences morales
et politiques) un cadre harmonieux pour travailler au perfectionnement des lettres, des
sciences et des arts, à titre non lucratif. Grand mécène, il encourage la recherche et
soutient la création à travers la remise de prix, de bourses et de subventions (plus de 23
millions d’euros distribués chaque année par le biais de ses fondations abritées). Placé sous
la protection du président de la République, il est également le gardien d'un important
patrimoine, à commencer par le Palais du quai de Conti, quatre bibliothèques dont la
bibliothèque Mazarine, ou encore de nombreuses demeures et collections qui lui ont été
léguées depuis la fin du XIXe siècle. Parmi elles se trouvent le musée Jacquemart-André, le
château de Chantilly, l’abbaye de Chaalis, le château de Langeais, le manoir de Kerazan
ou encore la villa Kérylos.

26 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


Exposition à venir :
BOTTICELLI
11 SEPTEMBRE 2020 - 25 JANVIER 2021
Botticelli (1445 – 1510) est sans doute l’un des peintres les plus
connus de la Renaissance italienne malgré la part de mystère
qui entoure sa vie et l’activité de son atelier.

L’exposition mettra à l’honneur cette pratique d’atelier, en


permettant de redécouvrir Botticelli dans son rôle de créateur,
mais également d’entrepreneur et de formateur.
Le parcours illustre le développement stylistique personnel
de Botticelli ainsi que l’influence qu’il a exercée sur ses
contemporains.

Sandro Botticelli (1445 – 1510), La Fuite en Egypte


© Institut de France / Christophe Recoura

Dernières exposition produites par Culturespaces au musée Jacquemart-André :

- 2019 : La collection Alana, chefs-d’œuvre de la - 2013 : Désirs & Volupté à l’époque victorienne
peinture italienne - 2013 : Eugène Boudin
- 2019 : Hammershøi, le maître de la peinture danoise - 2012 : Canaletto – Guardi, les deux maîtres
- 2018 : Caravage à Rome. Amis et Ennemis de Venise
- 2018 : Mary Cassatt, une impressionniste - 2012 : Le Crépuscule des Pharaons
américaine à Paris
- 2011 : Fra Angelico et les Maîtres de la lumière
- 2017 : Le jardin secret des Hansen, la collection
- 2011 : Dans l’intimité des frères Caillebotte,
Ordrupgaard
Peintre et Photographe
- 2017 : De Zurbaran à Rothko - Collection Alicia
- 2010 : Rubens, Poussin et les peintres du XVIIe
Koplowitz - Grupo Omega Capital
siècle
- 2016 : Rembrandt Intime - 2010 : Du Greco à Dalí. Les grands maîtres
- 2016 : L’Atelier en plein air - Les Impressionnistes espagnols de la collection Pérez Simón
en Normandie - 2009 : Bruegel, Memling, Van Eyck… La
- 2015 : Florence, portraits à la cour des Médicis collection Brukenthal
- 2009 : Les Primitifs Italiens. Chefs-d’œuvre de
- 2015 : De Giotto à Caravage, les passions de
la collection d’Altenbourg
Roberto Longhi
- 2014 : Le Pérugin, Maître de Raphaël - 2008 : Van Dyck

- 2014 : De Watteau à Fragonard, les fêtes galante

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 27


LES MÉCÈNES DE L’EXPOSITION

« Le Crédit du Nord remercie chaleureusement Xavier Darcos, Chancelier de l’Institut de


France, Alain Pasquier, conservateur de la fondation Jacquemart-André, et Bruno Monnier,
président de Culturespaces, d’avoir bien voulu accepter d’associer son nom à l’exposition
« Turner, peintures et aquarelles de la Tate » qui ouvrira ce printemps au musée Jacquemart-
André.

C’est en effet avec une grande fierté que notre entreprise marque ainsi plus de dix années
de partenariat en faveur de Culturespaces. Les liens tissés entre nos deux établissements nous
ont ainsi permis de soutenir, à travers nos filiales implantées en régions, des projets aussi variés
que la création de l’Hôtel de Caumont - Centre d’Art à Aix en Provence ou le projet des
Bassins de Lumières qui ouvriront au printemps 2020 à Bordeaux.

L’exposition de ce premier semestre au musée Jacquemart-André est réalisée en collaboration


avec la Tate, Royaume-Uni, qui abrite la plus grande collection de Turner au monde. Cet
immense artiste compte parmi ceux dont la maîtrise des effets de lumière et de transparence
ont fait la renommée internationale.

Pour notre Groupe, la lumière est un symbole très fort, incarné d’ailleurs par notre étoile.

Nous formulons tous nos vœux de réussite pour cette exposition, et souhaitons qu’elle
permette à des publics très variés de découvrir ou d’admirer à nouveau les œuvres de cet
extraordinaire peintre de la lumière. »

Françoise Mercadal-Delasalles
Directrice générale du groupe Crédit du Nord

À PROPOS DU GROUPE CRÉDIT DU NORD :


Le groupe Crédit du Nord est constitué de huit banques régionales - Courtois, Kolb, Laydernier, Nuger, Rhône-Alpes,
Société Marseillaise de Crédit, Tarneaud et Crédit du Nord -, et d’un prestataire de services d’investissement, la
Société de Bourse Gilbert Dupont.
Avec 8 400 collaborateurs (CDI et CDD) et un réseau de 805 agences, le groupe Crédit du Nord est au
service de 1,8 million de clients particuliers, 220 000 professionnels et associations et 42 500 entreprises.
Les différentes entités du Groupe bénéficient d’une très grande autonomie dans la gestion de leur activité, qui
s’exprime notamment par des prises de décision rapides et une grande réactivité aux demandes de leurs clients.
La raison d’être du groupe Crédit du Nord est simple, exigeante : être la banque de référence de ceux
qui entreprennent partout en France, et assumer ainsi sa part dans le développement économique des
territoires où ses banques régionales sont ancrées. Sa stratégie repose sur une connaissance fine de ses
clients dont les besoins sont complexes, pour leur adresser une expertise de haut niveau et une offre
complète autour d’univers serviciels, en open banking. Le Groupe met à leur disposition les outils de l’ère
numérique et leur permet autonomie, rapidité et simplicité. Il teste de nouvelles approches en garantissant
une sécurité absolue dans l’ensemble de leurs transactions. À l’ère du digital, les hommes et les femmes
du Groupe restent au cœur de la relation bancaire d’un Groupe qui fait de la proximité sa promesse.
La qualité et la solidité des résultats du groupe Crédit du Nord sont reconnues par le marché et confirmées par la
note long terme A attribuée par Standard & Poor’s et A attribuée par Fitch.

28 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


Getlink, groupe franco-britannique, a choisi d’être mécène de la rétrospective sur Turner au
Musée Jacquemart-André alors que s’ouvre un nouveau chapitre des relations entre l’Europe
et le Royaume-Uni.

La vie et l’œuvre de l’un des plus grands peintres anglais incarnent la proximité entre nos
deux pays. C’est ce lien vital qu’Eurotunnel fait vivre au quotidien.

À PROPOS DE GETLINK

Getlink (Euronext Paris et Londres : GET) gère, via sa filiale Eurotunnel, l’infrastructure du
tunnel sous la Manche et exploite des services de Navettes Camions et Passagers (voitures
et autocars) entre Folkestone (R.-U.) et Calais (France). Eurotunnel est concessionnaire et
exploitant du tunnel sous la Manche, le moyen le plus rapide, le plus fiable, le plus facile et le
plus respectueux de l’environnement pour traverser la Manche, jusqu’en 2086.

En 25 ans, ce sont près de 450 millions de personnes et 90 millions de véhicules qui ont voyagé
dans le tunnel sous la Manche. Cette liaison terrestre unique est devenue un lien vital entre
le continent et le Royaume-Uni. Getlink propose également une activité de Fret ferroviaire
par l’intermédiaire de sa filiale Europorte, qui offre un vaste éventail de services de transport
ferroviaire intégré, ainsi qu’une interconnexion électrique par le biais de sa filiale ElecLink.

www.getlinkgroup.com

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 29


VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

1 2

3 4

5 6

1. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Vue des gorges de l’Avon, 1791, crayon, encre et aquarelle sur papier, 23,1 x 29,4 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

2. J. M. W. Turner (1775 – 1851), La Tamise près d’Isleworth : barque et péniches au premier plan, 1805, graphite et aquarelle sur papier, 25,8 x 36,5 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

3. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Vue de Richmond Hill et d’un pont, exposé en 1808, huile sur toile, 91,4 x 121,9 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

4. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Venise: San Giorgio Maggiore – tôt le matin, 1819, aquarelle sur papier, 22,3 x 28,7 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

5. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Scarborough, vers 1825, aquarelle et graphite sur papier, 15,7 x 22,5 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

6. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Une Villa. Clair de lune (Une villa un soir de bal) pour L'Italie de Samuel Rogers, vers 1826–1827, crayon et encre, graphite et aquarelle sur
papier, 24,6 x 30,9 cm Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

30 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


7 8

10 11

7. J. M. W. Turner (1775 – 1851), La Vision de Colomb, pour les Poèmes de Samuel Rogers, vers 1830–1832, graphite et aquarelle sur papier, 23,2 x 31 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

8. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Jumièges, vers 1832, gouache et aquarelle sur papier, 13,9 x 19,1 cm, Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo ©
Tate

9. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Le Rameau d’or, exposé en 1834, huile sur toile, 104,1 x 163,8 cm, Tate, offert par Robert Vernon, 1847, Photo © Tate

10. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Un paysage italianisant idéalisé avec des arbres au-dessus d’un lac ou d’une baie, éclairé par un soleil rasant, vers 1828–1829,
aquarelle sur papier, 31,2 x 43,9 cm, Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

11. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Cathédrale de Durham : intérieur, vue vers l’est le long de l’aile sud, 1797-1798, graphite, aquarelle et gouache sur papier, 75,8 x 57,9
cm, Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 31


13

12 13

14 15

12. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Dinant, Bouvignes et Crèvecoeur : coucher de soleil, vers 1839, gouache et aquarelle sur papier, 13,6 x 18,8 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

13. J. M. W. Turner (1775 – 1851), L’Artiste et ses admiratrices, 1827, aquarelle et pigments opaques sur papier, 13,8 x 19 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

14. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Venise : vue sur la lagune au coucher du soleil, 1840, aquarelle sur papier, 24,4 x 30,4 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

15. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Quai de Venise, palais des Doges, exposé en 1844, huile sur toile, 62,2 x 92,7 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

32 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


16 17

18 19

20

16. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Le Lac Léman, avec la Dent d’Oche, au-dessus de Lausanne,1841, graphite et aquarelle sur papier, 23,5 x 33,8 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

17. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Ehrenbreitstein avec un arc-en-ciel, 1840, graphite, aquarelle et gouache sur papier, 14,1 x 19,3 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

18. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Venise, la Piazzetta avec une cérémonie du Doge épousant la mer, vers 1835, huile sur toile, 91,4 x 121,9 cm
Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856, Photo © Tate

19. J. M. W. Turner (1775 – 1851), Coucher de soleil, vers 1845, aquarelle sur papier, 24 x 31,5 cm, Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856
Photo © Tate

20. J. M. W. Turner (1775 – 1851), La Visite de la Tombe, exposé en 1850, huile sur toile, 91,4 x 121,9 cm, Tate, accepté par la nation dans le cadre du legs Turner 1856,
Photo © Tate

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 33


AUTOUR DE L’EXPOSITION

LE CATALOGUE

À l’occasion de l’exposition, Culturespaces et le Fonds Mercator publient un catalogue


de 176 pages réunissant l’ensemble des œuvres présentées au Musée Jacquemart-André.

En vente au prix de 35 € à la librairie-boutique du musée et en ligne sur


www.boutique-culturespaces.com.

LE HORS-SÉRIE CONNAISSANCE DES ARTS

Le hors-série de Connaissance des Arts propose une mise en perspective des chefs-d’œuvre
en les restituant dans leurs contextes historiques et artistiques.

En vente à la librairie-boutique du musée et en ligne sur


www.boutique-culturespaces.com.

LE JOURNAL DE L’EXPO - BEAUX-ARTS MAGAZINE


Le « Journal de l’expo » Beaux-Arts magazine évoque les lignes de force de l’exposition,
illustrées par plusieurs portfolios.
En vente au prix de 5 €.

LA VISITE COMMENTÉE SUR SMARTPHONES ET TABLETTES

Cette application disponible en français et en anglais vous permet de découvrir les


plus belles œuvres de l’exposition grâce à une vingtaine de commentaires audio et
la bande-annonce de l’exposition.

L’AUDIOGUIDE

Un audioguide proposant une sélection d’œuvres majeures est disponible en deux


langues (français et anglais).

POUR LES PLUS PETITS : LE LIVRET-JEUX

Remis gratuitement à chaque enfant (7/12 ans) qui se rend à l’exposition, ce livret est un
guide permettant aux plus jeunes d’observer, de manière ludique, les œuvres majeures
de l’exposition à travers différentes énigmes.

34 Dossier de presse - Turner, peintures et aquarelles de la Tate


INFORMATIONS PRATIQUES

ADRESSE
Musée Jacquemart-André
158 boulevard Haussmann, 75008 Paris

Métro : Lignes 9 et 13, stations Saint-Augustin, Miromesnil ou Saint-Philippe-du-Roule


RER : Ligne A, station Charles de Gaulle-Étoile
Bus : Lignes 22, 43, 52, 54, 28, 80, 83, 84, 93

HORAIRES
13 mars - 20 juillet 2020
Ouvert tous les jours de 10h à 18h.
Nocturne le lundi jusqu’à 20h30 en période d’exposition.

LE CAFÉ JACQUEMART-ANDRÉ
Installé dans l’ancienne salle à manger du couple, le Café Jacquemart-André est l’un des
plus beaux salons de thé de Paris.
Ouvert du lundi au vendredi de 11h45 à 17h30 et de 11h à 17h30 le dimanche pour le
brunch (jusqu’à 14h30). Café ouvert jusqu’à 19h le lundi en période d’exposition.

TARIFS
Plein tarif : 15 €
Tarif sénior : 14 € (+ de 65 ans)
Tarif réduit : 12 € (étudiants, porteurs du Pass Education et demandeurs d’emploi)
Tarif jeune : 9,5 € (7-25 ans)
Tarif famille : 43 € (pour 2 adultes et 2 jeunes)

Gratuit pour les enfants de moins de 7 ans, les membres et personnel de l’Institut de France, les journalistes,
les porteurs d’une carte d’invalidité et leur accompagnateur, les guides-conférenciers et les détenteurs des
cartes ICOM, ICOMOS et SNELAC.

CONTACT PRESSE
Damien Laval, Claudine Colin Communication
damien@claudinecolin.com
T. +33(0)1 42 72 60 01 / 06 07 09 66 59

WEB
www.musee-jacquemart-andre.com
#JacquemartAndre

PARTENAIRES #Jacq

Avec l
soutie

Dossier de presse - Musée Jacquemart-André 35


158 bd. Haussmann - 75008 Paris
Ouvert tous les jours, de 10h à 18h
Nocturnes le lundi jusqu’à 20h30
www.musee-jacquemart-andre.com

CONTACT PRESSE
Claudine Colin Communication
damien laval
damien@claudinecolin.com
T. +33(0)1 42 72 60 01

Vous aimerez peut-être aussi