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APPRENDRE A JOUER DE LA GUITARE

INTRODUCTION
Mon intention n'est pas de faire une méthode complète pour apprendre à
jouer de la guitare. L'objectif de cette page est de proposer les bases de
l'apprentissage de la guitare ainsi que des conseils issus de mon expérience
personnelle.
Apprendre à jouer d'un instrument de musique n'est jamais une chose facile.
Il faut de l'entraînement et de la persévérance. Néanmoins, il n'est pas
obligatoire de connaître le solfège sur le bout des doigts pour devenir
musicien. Tout dépend, bien sûr, du niveau que l'on souhaite atteindre.
Chanter en s'accompagnant d'une guitare n'est pas excessivement
compliqué. Il ne s'agit pas d'apprendre des gammes et des doigtés à n'en
plus finir, mais simplement quelques notions de base, relativement simples,
pour obtenir des résultats satisfaisants.
Evidemment, ça demande quand même un peu de travail et un peu de
courage. Deux règles sont importantes, à mon sens :
1. Au cours de l'apprentissage de la guitare, il y a quelques étapes
délicates à franchir. Je pense par exemple à l'assimilation des accords
barrés. Ce genre d'exercice demande de la persévérance et il peut arriver
que l'on s'énerve à force d'essayer. Il faut y aller progressivement et il est
parfois nécessaire de laisser tomber un moment. D'autant plus que l'on y
arrive beaucoup mieux la fois d'après. Le Fa majeur ne s'apprend pas en une
journée ! Tous les guitaristes sont passés par là...
2. Au début, on a tendance à être très concentré sur la technique, la
position des accords avec les doigts de la main gauche, l'attaque des cordes
avec la main droite... Au bout d'un moment, on oubli cette partie et c'est sur
le son que produit la guitare que l'on se concentre. C'est à ce moment là
qu'on commence vraiment à prendre du plaisir à jouer. D'autant plus si l'on
commence à chanter et que l'on peut entendre l'harmonie entre la voix et la
guitare. Il faut jouer en ayant l'impression 'd'envoyer' quelque chose.
Chanter le plus rapidement possible permet aussi d'apprendre plus vite.
Choix de la guitare :
Il existe deux types de guitares sèches : les guitares classiques et les
guitares folks.
Les cordes d'une classique sont en nylon et celles d'une folk sont en métal.
Par conséquent, la seconde fait un peu plus mal aux doigts que la première.
Mais que ce soit l'une ou l'autre, le mal de doigts disparait avec le temps si
on pratique régulièrement.
Le manche de la guitare classique est plus large mais moins long que celui
de la guitare folk. Un manche plus large peut rendre certains accords plus
difficiles à réaliser quand on a des "petites mains".
Le son de la folk est plus métallique et donc plus chaleureux que celui de la
classique. A titre d'exemple grossier, on peut comparer le son de Georges
Brassens (classique) à celui de Francis Cabrel (Folk).
Le choix de l'instrument est donc à la liberté de chacun en fonction des
critères ci-dessus. La différence de prix entre les deux modèles n'est pas
suffisament significative pour influencer l'achat.
 

ACCORDAGE DE LA GUITARE
L'accordage de la guitare ne doit pas être une prise de tête dés le départ. Le
mieux est d'acheter un accordeur électronique qui représente un
investissement très rentable puisqu'il évite les soucis et assure un accordage
rapide et parfait. Ce n'est déjà pas très agréable de s'entendre jouer quand
on débute à cause des cordes mal appuyées ou du temps de transition entre
les accords. Il ne vaut mieux pas rajouter à cela une guitare désaccordée qui
sonne mal !
Néanmoins, il est aussi utile de savoir accorder son instrument
manuellement.
Pour ce faire, rien de plus simple. Il y 6 cordes de la plus grosse à la plus
petite ou de la plus grave à la plus aiguë si on préfère.
Dans cette méthode, les cordes seront numérotées de la manière suivante :
La plus grosse sera la 1ère corde. La plus petite sera la 6ème corde.
Pour accorder, appuyez avec un doigt de la main gauche sur la 1ère corde
(la grosse) dans la 5ème case en partant du sommet du manche. Sur de
nombreuses guitares cette case est repérable par une marque soit sur le
manche soit à l'intérieur de la case. Faites sonner cette corde avec la main
droite. Faites sonner juste après la 2ème corde à vide (sans appuyer dans les
cases) et vérifiez que les 2 cordes produisent le même son. Si ce n'est pas le
cas, ajustez la 2ème corde au moyen des molettes de réglage pour obtenir le
même son que la 1ère corde.
Faites la même chose avec la 2ème et la 3ème corde, puis avec la 3ème et la
4ème.
Attention pour comparer la 4ème corde et la 5ème corde, il faut appuyer
dans la 4ème case de la 4ème corde et non pas dans la 5ème case comme
auparavant. Comparez enfin la 5ème corde et la 6ème avec le même
procédé que pour les premières.
Voilà, la guitare est accordée.
Disons plutôt que les cordes sont accordées entre elles et qu'il est possible
de jouer de cette manière sans problème.
Toutefois, pour un véritable accordage, les cordes doivent produire les
notes suivantes (de la plus grave à la plus aiguë) : mi, la, ré, sol, si, mi. Ceci
devient très important si l'on doit jouer en même temps que d'autres
instruments pour éviter les cafouillis. D'où l'intérêt de l'accordeur
électronique qui permet de s'accorder précisément sur ces notes.
Voici un truc pour s'accorder correctement manuellement : décrocher le
téléphone et écouter la tonalité... Ce n'est pas une blague. La tonalité du
téléphone est un La parfait et donc le son exact que doit produire la 2ème
corde. Accordez cette corde en fonction du téléphone et ajustez toutes les
autres en fonction de celle-ci comme vu précédemment pour obtenir un
accordage parfait. Bien entendu, cette fois il faut accorder la 1ère corde et
ne pas toucher à la 2ème, ça va de soi.
 

LA NOTATION DES ACCORDS


Sur la plupart des retranscriptions, les accords sont exprimés en langage
international. Cette notation s'apprend très vite. Voici la correspondance
avec la notation française :
Toutes les notations de cette méthode sont exprimées avec ce format (A, B,
C, D, E, F). Il vaut mieux se familiariser immédiatement avec cette notation
dans la mesure où c'est la plus fréquemment utilisée dans les tablatures et
les retranscriptions.
A propos des tablatures :
C'est la manière de retranscrire ce qui est joué avec une guitare. C'est
beaucoup plus simple qu'une partition utilisant des notions de solfège. Il y a
6 lignes qui représentent les 6 cordes de la guitare. Sur celles-ci, on indique
des numéros qui représentent les cases dans lesquelles on doit appuyer avec
la main gauche. C'est aussi simple que cela. Enfin, la notation est simple, ce
qu'il faut jouer ne l'est pas toujours... Vous trouverez des exemples de
tablatures dans la page des retranscriptions ou en arrière plan de la page
d'accueil.
 

LA NOTATION DES DOIGTS


Cette notation se retrouve partout où il est nécessaire de décrire les doigts
de la main gauche et de la main droite à utiliser. On en trouve parfois au
dessous des tablatures pour savoir avec quels doigts il faut jouer et bien sûr
dans cette méthode.

 
I - LA MAIN GAUCHE
 

LES NOTES SUR LE MANCHE DE LA GUITARE


 

Ca fait peur ça, non ? Il n'est pas nécessaire de connaître cette grille par
coeur. C'est juste un point de repère pour mieux comprendre et pour
représenter visuellement les explications qui vont suivre.
Revenons un moment sur l'accordage pour montrer que l'on ne fait pas les
choses au hasard.
Remarquez d'abord les 6 cordes avec leurs notes respectives à gauche de la
figure : mi, la, ré, sol, si, mi ou E, A, D, G, B, E (faudra s'y faire...). La
grosse corde est donc en bas et la plus petite en haut. La guitare sera
toujours représentée de cette manière dans cette méthode et c'est aussi la
représentation que l'on rencontrera dans toutes les tablatures.
Pour accorder la guitare, je disais d'appuyer dans le 5ème case de la 1ère
corde et de comparer le son avec celui de la 2ème corde à vide. Notez la
note obtenue en appuyant dans la 5ème case de la 1ère corde : A (ou la) et
celui de la 2ème corde : A. Tout s'explique...
 

Bien sûr, je n'ai pas mis toutes les notes dans la figure pour ne pas
surcharger. Il va de soi que chaque case produit une note. Pour information,
les cases sans notes représentent les dièses (ou bémols c'est la même
chose). Il n'est pas nécessaire de les faire apparaître pour comprendre ce qui
suit.
 

QU'EST CE QUE DES ACCORDS ?


Avant toute chose, quand on joue de la guitare pour s'accompagner au
chant, on joue essentiellement des accords avec la main gauche et non pas
une mélodie sur le manche. Concrètement, on pose ses doigts d'une certaine
manière pour former un accord et on garde cette position jusqu'à l'accord
suivant. Les doigts ne bougent donc pas tout le temps, mais uniquement
pour changer d'accord. Pendant ce temps, la main droite produit un rythme
soit sous la forme d'arpèges (cordes après cordes), soit par des battements
de toutes les cordes.
Cette partie est la seule partie théorique de cette méthode et il n'est pas
nécessaire de l'assimiler pour commencer à jouer. Il est même possible de la
sauter et d'y revenir plus tard. C'est juste pour ceux qui ont envie de mieux
comprendre ce qu'ils font.
Un accord de base est composé de 3 notes : la fondamentale, la tierce et la
quinte.
Pas de panique, il n'y a rien de très compliqué.
Tout le monde connaît la gamme majeure de base : do, ré, mi, fa, sol, la, si,
do.
Si on numérote ces notes : 1.do, 2.ré, 3.mi, 4.fa, 5.sol, 6.la, 7.si, 8.do.
Pour jouer un accord C (ou do majeur) :
La fondamentale est la note 1.do
La tierce est la note 3.mi
La quinte est la note 5.sol.
Concrètement, un accord de C se joue comme ceci :

Les numéros indiquent juste les doigts de la main gauche à utiliser. En se


référant à la grille précédente des 'notes sur le manche', on constate que les
notes correspondantes à chaque corde de cet accord sont (de haut en bas) :
mi, do, sol, mi, do (la corde du bas n'est pas à jouer pour cet accord).
On retrouve bien la fondamentale (do), la tierce (mi) et la quinte (sol)
plusieurs fois à différentes hauteurs.
La note fondamentale est la note la plus grave de l'accord. Elle doit être la
même que l'accord joué. Par exemple, sur l'accord de C (do), la note basse
est un do sur la 2ème corde. Pour un D, la fondamentale sera un ré, etc.
 

Même raisonnement pour un accord de D sauf que la gamme majeure


correspondante est :
1.ré, 2.mi, 3.fa#, 4.sol, 5.la, 6.si, 7.do#, 8.ré.
La fondamentale est ré, la tierce est fa# et la quinte est la.
Pour faire un accord D (ré) on positionnera donc ses doigts de manière à
obtenir ces 3 notes.
 

Pourquoi des notes dièses dans la gamme majeure de ré et pas simplement


ré, mi, fa, sol, la, si, do, ré ?
Pour comprendre, voici toutes les notes existantes :
do, do#, ré, ré#, mi, fa, fa#, sol, sol#, la, la#, si, do.
Remarque : je n'indique que des dièses (#) pour plus de facilité mais
j'aurais pu mettre des bémols (b) : réb = do#.
Chacune des ces notes est séparée par un demi-ton.
La gamme majeur ne se compose pas de toutes ces notes mais de 8 notes
séparées par les distances suivantes :
1. fondamentale
2. +1 ton
3. +1 ton
4. +1/2 ton
5. +1 ton
6. +1 ton
7. +1 ton
8. + 1/2 ton.
Ce qui donne do, ré, mi, fa, sol, la, si, do pour la gamme de do majeur.
Vous pouvez ainsi vérifier la gamme de ré majeur citée plus haut par ce
procédé en démarrant par une fondamentale en ré évidemment.
Enfin, quand on joue un accord mineur, par exemple Cm (do mineur), on
retrouve la fondamentale, la tierce et la quinte, sauf que la tierce descend
d'un 1/2 ton, ce qui donne les notes jouables suivantes : do, ré#, sol.
La distance entre les notes n'est pas la même pour la gamme mineure. Juste
pour information, voici les distances de la gamme mineure :
1. fondamentale
2. +1 ton
3. +1/2 ton
4. +1 ton
5. +1 ton
6. +1/2 ton
7. +1 ton
8. + 1 ton.
De la même manière on rencontre des accords 'septième', 'quatrième',
'sixième', etc.
Pour un C7 (do septième) on prend la fondamentale, la tierce, la quinte,
plus la septième bémol. Ce qui donne : do, mi, sol, sib. C'est un peu
particulier pour la septième, puisqu'il existe des septièmes majeures et
mineures. En l'occurrence quand on parle d'accord septième il s'agit de la
septième mineure ce qui explique le 'bémol'.
Pour un C6 (do sixième) on prend la fondamentale, la tierce, la quinte et la
sixième. Ce qui donne do, mi, sol, la.
Enfin pour le C4 (do quatrième) on prend la fondamentale, la quarte et la
quinte. Ce qui donne do, fa, sol.
Fin de la partie technique...
 

LES ACCORDS DE BASE


A partir d'ici, on peut prendre la guitare entre les mains et commencer à
s'entraîner...
Pour commencer, il faut apprendre les positions 'simples' suivantes avec la
main gauche et retenir de nom des accords correspondants :
Le O, à gauche de l'accord, indique les cordes jouables avec la main droite.
Le B indique la 'basse' ou 'fondamentale' de l'accord.
Les cordes non marquées ne sont pas à jouer avec la main droite.
La ligne du bas de l'accord représente la 1ère corde ou la plus grave et la
ligne du haut représente la 6ème corde ou la plus aiguë.
 

Pour jouer les accords :


Quand on joue des accords, il n'est pas nécessaire de forcer énormément
pour que ça sonne. Pour cela, il faut veiller à poser les doigts dans les cases
le plus près possible des barrettes ou doivent s'appuyer les cordes.
L'accord A est indiqué 234 mais il peut être joué 123. Le 234 permet de
préparer les accords barrés.
Le plus difficile au début est sans doute le G en raison du petit doigt un peu
récalcitrant.
On peut commencer par apprendre le Am et le C et s'entraîner à passer de
l'un à l'autre.
Conseil : il y a des accords pour lesquels la position de certains doigts est
identique (Am et C par exemple). Il faut s'entraîner à ne pas relever les
doigts qui restent à la même place.
Notez que le B7 peut presque toujours remplacer avantageusement le B
assez difficile à digérer, sous réserve qu'il ne soit pas l'accord fondamental
d'un morceau. De toute façon, si l'accord fondamental d'un morceau est un
B, il y a de fortes chances pour que les autres accords soient Abm, F#,
Ebm, F, C#m (voir la partie des 'tons voisins') ! Autant dire que c'est
injouable quand on débute.
Le but à atteindre est de passer de chacun des accords vers les autres de
manière fluide. Au début, les doigts se positionnent difficilement chacun
leur tour sur le manche. Au bout d'un certain temps, il vont se positionner
tous en même temps de manière instinctive.
Ca fait mal aux doigts ? C'est normal. D'autant plus si vous avez opté pour
une guitare folk et non une classique. Pas d'inquiétude, les doigts vont
durcir...
Les doigts sont trop gros ? Ca, ce n'est pas normal... Ce n'est qu'une
impression. Je me disais ça aussi au début. Finalement, ça 'rentre'
parfaitement dans les cases sans toucher aux autres cordes. Attention aux
ongles de la main gauche qui doivent être courts. Les doigts ne doivent pas
être parallèles au manche mais le plus possible en position perpendiculaire.
Il faut appuyer 'droit' sur les cordes.
Rien qu'avec ces quelques accords on peut commencer à chanter pas mal de
chansons. Des chanteurs comme Bob Dylan ou Renaud ont fait beaucoup
de titres qui tournent autour de 3 accords très simples. Alors avec 9
accords...
Exemples de chansons avec des accords 'simples' :
Francis Cabrel - C'était l'hiver (Em, D, C, G)
Renaud - Où c'est qu'j'ai mis mon flingue ? (C, G, Am)
Renaud - Dés que le vent soufflera (Em, D, G, B7)
Renaud - Marche à l'ombre (D, A, G)
Bob Dylan - Knockin' on heaven's door (G, D, Am, C)
Jacques Dutronc - Et moi et moi et moi (D, A, E)
Jean-Jacques Goldman - Pas l'indifférence (transposée en Em, G, Am, C, D,
B7)
Comme pour 'Pas l'indifférence', on peut presque toujours transposer les
accords pour qu'ils deviennent simples. Voir la partie 'transposition des
accords et capodastre'.
La chanson 'C'était l'hiver' de Francis Cabrel est parfaite pour débuter.
 

LES ACCORDS BARRES


C'est la difficulté majeure du guitariste débutant, surtout pour les accords de
Fa (F) et Si bémol (Bb). Voici, les deux positions principales :
Ces deux positions peuvent être décalées sur toute la longueur du manche
pour changer de tonalité : la position 1 en case 1 donne un accord F ou Fm,
en case 2 un F# ou F#m en case 3 un G ou Gm, etc... la position 2 en case 1
donne un Bb ou Bbm, en case 2 un B ou Bm, etc...
Exemple de chansons avec accords barrés :
Pascal Obispo - Tes paroles en l'air (E, A, C#m, Bm, D, F#m)
 

La position 1 se joue également non-barrée, ce qui revient exactement au


même en ayant le mérite d'être plus simple et plus agréable à jouer quand
on la connaît bien. C'est le pouce de la main droite qui appuie sur la corde
basse :
Cette technique est plus délicate au début sur une guitare classique que sur
une guitare folk à cause du manche plus large. Toutefois, je conseille
d'apprendre d'abord les barrés 'normaux'. Il faut savoir les faire. La position
'non-barrée' s'apprendra dans un second temps.
La position 2 est plus difficile à jouer non-barrée étant donnée que la basse
est la 2ème corde et qu'il est difficile de l'atteindre avec le pouce. Cette
position peut toutefois se jouer 'allégée' en négligeant la note basse.
Personnellement, je trouve que jouer ces accords sans leur basse enlève
quelque chose d'important. Toutefois, ça sonne très bien quand on 'bat'
toutes les cordes en même temps avec la main droite et que l'on ne joue pas
les cordes une par une.
Un petit truc pour que ça sonne correctement : le pouce se pose
délicatement sur les 2 premières cordes qui ne jouent pas pour les étouffer.
Ceci évite de cibler précisément l'attaque de la main droite sur les 4
dernières cordes et permet une plus grande liberté de mouvement puisque
les cordes étouffées ne sonnent pas.

Exemple de chanson avec des accords non-barrés :


Calvin Russel - Soldier (Am, F, G) 
 

LES ACCORDS REDUITS (ROCK)


C'est accords sont très utilisés pour le rock. Ils sont à utiliser avec une
attaque au médiator sur des cordes bien ciblées :
Généralement, ce genre de jeux se cible plus souvent sur les 2 premières
cordes jouables plutôt que sur les 3 en même temps.
Les deux dernières positions peuvent être décalées sur tout le manche pour
obtenir tous les accords possibles. Le meilleur moyen de se rendre compte
de l'effet de ces accords est de les jouer sur une guitare électrique avec un
son bien 'distordu'.
Exemples de chansons avec des accords 'réduits' :
Francis Cabrel - Assis sur le rebord du monde
Francis Cabrel - Petite sirène
Jean-Jacques Goldman - Je commence demain
 

HAMMER ET PULL-OFF
C'est facile, ça se colle partout et c'est du meilleur effet.
Le principe, c'est de sortir deux notes avec une corde en ne l'attaquant
qu'une seule fois avec la main droite.
Pour le Hammer, on joue, par exemple, une corde à vide avec la main droite
et on tape ensuite sur cette même corde avec un doigt de la main gauche
dans la deuxième case pour obtenir un deuxième son par résonance. La
corde est jouée une seule fois avec la main droite.
Le Pull-off, c'est l'inverse. On joue, par exemple, une corde sur la deuxième
case et en la relâchant avec le doigt de la main gauche on la gratte un peu
pour la faire sonner à vide. La main droite ne la joue que la première fois.
Sur les tablatures, le Hammer est souvent noté 'H' et le Pull-off est noté 'P'.
Concrètement, on peut jouer un accord Am sans l'index de la main gauche
sur la 5ème corde (si) et juste après l'attaque de la main droite sur cette
corde, on repositionne l'index de la main gauche en tapant un peu pour
obtenir une deuxième note : do. C'est un Hammer.
Même principe pour le G : juste après l'attaque de la 5ème corde (si) on
tape avec l'index en 1ère case de cette corde pour produire 2 notes avec une
seule attaque : si et do.
Pour un Pull-off sur le Am, c'est le principe inverse : on joue l'accord
normalement et juste après avoir attaqué la 5ème corde (si) avec la main
droite, on relâche l'index de la main gauche en 'grattant' légèrement la corde
pour faire sonner un do.
Bref, les possibilités sont très variées et ça donne des 'couleurs' au jeu.
 
 

II - LA MAIN DROITE
 

LES ARPEGES DE BASE


Les combinaisons d'arpèges sont multiples. D'une manière générale, l'index
(i), le majeur (m) et l'annulaire (a) attaquent les trois cordes aiguës. Le
pouce (p) attaque les trois cordes graves et change de place en fonction de
la note basse de l'accord. Le petit doigt de la main droite ne joue jamais.
Les cordes doivent être 'attrapées' avec les ongles et non avec les doigts. Il
faut également s'habituer à ne pas trop éloigner les doigts des cordes au
cours du jeu. Chacun des doigts reste à proximité de la corde qui lui est
attribuée.
Quelques exemples d'arpèges à répéter en boucle :
La corde jouée par le pouce (p) dépend de l'accord joué avec la main
gauche.
Pour débuter, on se limitera aux arpèges 1 et 2 en changeant d'accord de
temps à autres en début d'arpège.
Bien entendu, on peut en trouver plein d'autres.
Les deux derniers sont des arpèges en 3/4, c'est à dire, applicables sur des
rythmes de type 'valse'. On s'en sert pas mal pour jouer du Renaud ou du
Brassens.
Pour les rythmes 3/4, on peut compter dans sa tête '1,2,3 1,2,3 1,2,3...'. Pour
les rythmes 4/4, on compte '1,2,3,4 1,2,3,4 1,2,3,4...'.
Les arpèges sont plus appropriés pour des chansons 'cools'. Pour des
rythmes plus énergiques, on peut battre l'ensemble des cordes avec la main
droite, en prenant soin d'éviter les cordes non-jouables à moins de les
étouffer avec la main gauche. Les rythmes se trouvent un peu au 'feeling' et
il serait difficile de les expliquer.
Pour un débutant, je conseille de commencer par jouer un arpège simple
plutôt que des battements de toutes les cordes. Ca permet de mieux
entendre chaque corde et de vérifier le bon positionnement des accords.
Exemple de chansons avec des arpèges de base :
Nino Ferrer - Le sud (arpège 5)
Alan Parson - Don't answer me (arpège 4)
Renaud - Pierrot ou Manu (arpège 7)
Francis Cabrel - C'était l'hiver (arpège proche du 4 expliqué dans la
retranscription)
 

LE FOLK-PICKING
Cette technique est intéressante car elle donne l'impression d'entendre deux
guitares. Elle est très utilisée pour jouer du Cabrel ou même du Goldman.
L'arpège est rapide et le pouce est très sollicité. Normalement, on apprend à
jouer le folk-picking sans se servir de l'annulaire, de cette manière :
Le dernier (i) est optionnel et n'est pas à jouer pour plus de simplicité. En
jouant de cette manière, les basses jouées avec le pouce ont tendance à ne
pas sonner suffisamment. Il existe des 'onglets' à fixer sur le pouce pour
mieux accrocher les cordes.
Personnellement, j'utilise une autre technique que j'ai remarquée chez Jean-
Jacques Goldman qui consiste à jouer les 'basses' avec un médiator et les
cordes aiguës avec les doigts. A mon avis, c'est la méthode la plus agréable
à jouer et qui sonne le mieux pour ce type de jeu. Le M majuscule
représente l'attaque au médiator, m et a sont le majeur et l'annulaire :

Exemple de chansons jouées en Folk-Picking :


Francis Cabrel - Elle écoute pousser les fleurs
Daniel Balavoine - Tous les cris les SOS (adaptation personnelle)
Jean-Jacques Goldman - Quand tu danses
 

LE JEU AU MEDIATOR
Au début, on n'aime pas le médiator mais quand on commence à savoir s'en
servir on ne s'en passe plus. Il peut servir à faire tous les arpèges vus
précédemment, battre toutes les cordes à la fois, ou cibler un attaque bien
précise pour les accords 'rock' par exemple.
Les rythmes possibles au médiator sont infinis en fonction du mouvement
ascendant ou descendant, de la vitesse, de l'étouffement des cordes, etc...
Un mot sur l'étouffement, très important pour trouver tout un tas de rythmes
différents. On peut étouffer les cordes, soit avec la paume de la main droite
posée délicatement au niveau du chevalet (indispensable pour les accords
'rock'), soit en relâchant légèrement les accords avec les doigts de la main
gauche lors de certains battements de la main droite.
Petit conseil personnel : pour des rythmes où on attaque toutes les cordes, il
vaut mieux utiliser un médiator souple d'une épaisseur approximative de
0.60 mm. Si l'attaque est ciblée sur 1, 2 ou 3 cordes, on peut en prendre un
plus dur. Pour ma part, je ne joue qu'avec un 0.60 mm. Mais chacun
choisira celui qui lui convient le mieux. Notez juste qu'il est plus difficile
de battre toutes les cordes avec un médiator trop dur.
Pour jouer des arpèges, on peut utiliser le médiator, soit pour jouer toutes
les cordes, soit en utilisant à la fois les doigts et le médiator.
L'arpège suivant est très utilisé dans les musiques de Jean-Jacques
Goldman. 'Il y a' en est le meilleur exemple :

 
 
 

III- JOUER UN ACCOMPAGNEMENT A


L'OREILLE
 

Cette partie contient pas mal d'astuces pour retrouver des accords 'à
l'oreille'. Cela permet de pouvoir jouer rapidement une chanson sans
posséder ni la tablature ni le relevé d'accords.
 
ECOUTER L'ORIGINAL
En ce qui me concerne, j'enregistre l'original sur un magnétophone tout
simple mais sur lequel je peux ensuite coller l'oreille pour 'écouter'.
Je n'écoute qu'une seule chose généralement : la basse. Soit l'instrument en
lui-même (presque toujours présent), soit les cordes basses d'une guitare,
d'un synthé, etc... La basse se repère facilement par une sonorité dominante
et grave. Elle permet de déterminer quasiment tous les accords.
Je tâtonne sur les 3 cordes basses de la guitare pour trouver la note
correspondante.
De cette manière, je détermine quel est l'accord fondamental d'un morceau
autour duquel tous les autres sont construits. Il s'agit, généralement, du
premier accord du couplet (et non de l'introduction qui peut être sur une
autre tonalité).
Une fois la note trouvée, par exemple un Do, il s'agit de savoir si l'accord
correspondant est un majeur ou un mineur (C ou Cm). Pas de grande
difficulté, j'essaie les deux mais, le plus souvent, 'l'atmosphère' de cet
accord me permet de le savoir à l'avance : une sonorité plutôt gaie est le
signe d'un accord majeur, une sonorité plutôt triste est le signe d'un accord
mineur.
Une fois l'accord de base trouvé, il s'agit de trouver les autres.
Il ne faut pas croire que l'on est obligé de tâtonner à chaque fois pour
trouver les autres accords ! Il y a quelques règles musicales de base qui
permettent de limiter les recherches et de trouver quasiment
instantanément.
 

LES TONS 'VOISINS'


ACCORDS MAJEURS ACCORDS MINEURS

C Am G Em F Dm Cm Eb Bb Gm Ab Fm

C# Bbm Ab Fm F# Ebm C#m E B Abm A F#m

D Bm A F#m G Em Dm F C Am Bb Gm

Eb Cm Bb Gm Ab Fm Ebm F# C# Bbm B Abm

E C#m B Abm A F#m Em G D Bm C Am


F Dm C Am Bb Gm Fm Ab Eb Cm C# Bbm

F# Ebm C# Bbm B Abm F#m A E C#m D Bm

G Em D Bm C Am Gm Bb F Dm Eb Cm

Ab Fm Eb Cm C# Bbm Abm B F#m Ebm E C#m

A F#m E C#m D Bm Am C G Em F Dm

Bb Gm F Dm Eb Cm Bbm C# Ab Fm F# Ebm

B Abm F# Ebm F C#m Bm D A F#m G Em

Ces deux tableaux ont l'air compliqués ? Ils ne le sont pas du tout. La 1ère
colonne, en bleu, représente l'accord fondamental d'un morceau. Les 5
accords sur la même ligne que les accords fondamentaux représentent les
tons voisins, c'est à dire, ceux que l'ont retrouve le plus souvent, si ce n'est
presque toujours.
Concrètement, si l'on détermine que l'accord fondamental d'une chanson est
un C (do majeur), il y a de fortes chances pour que les autres soient Am, G,
Em, F ou Dm.
Ca limite un peu les recherches...
Evidemment, il n'y aura pas toujours que ceux là, mais, dans la plupart des
cas il ne faudra pas chercher beaucoup plus loin que les 6 accords voisins.
Ceux qui sont indiqués en rouge sont ceux qui utilisent des positions
d'accords 'simples' auxquels on se rapportera le plus souvent. La
combinaison la plus simple est normalement le G (ou le Em) qui n'utilise
pas de barrés, sauf le Bm mais qui reste assez rare.
A noter, au passage, que les tons voisins sont identiques pour le C et pour le
Am ainsi que pour le G et le Em ou encore pour le D et le Bm. Chaque
accord majeur à son correspondant en accord mineur.
D'ailleurs, si on reprend la partie la plus désagréable de cette méthode
'Qu'est ce que des accords ?', on peut s'amuser à trouver la gamme de Do
majeur et la gamme de La mineur en fonction des distances entre les notes
pour ces deux gammes.
On obtient pour le Do majeur : do, ré, mi, fa, sol, la, si, do.
Et pour le La mineur : la, si, do, ré, mi, fa, sol, la.
Conclusion : c'est la même chose ! Intéressant, non ?
 

TRANSPOSITION DES ACCORDS ET CAPODASTRE


  1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 C C# D Eb E F F# G Ab A Bb B

2 C# D Eb E F F# G Ab A Bb B C

3 D Eb E F F# G Ab A Bb B C C#

4 Eb E F F# G Ab A Bb B C C# D

5 E F F# G Ab A Bb B C C# D Eb

6 F F# G Ab A Bb B C C# D Eb E

7 F# G Ab A Bb B C C# D Eb E F

8 G Ab A Bb B C C# D Eb E F F#

9 Ab A Bb B C C# D Eb E F F# G

10 A Bb B C C# D Eb E F F# G Ab

11 Bb B C C# D Eb E F F# G Ab A

12 B C C# D Eb E F F# G Ab A Bb

Ce tableau aussi a l'air barbare ? Il ne l'est pas non plus et en plus il est très
pratique. Il se lit, soit en lignes, soit en colonnes.
Si on détecte que l'accord fondamental d'un morceau est Bbm, il y a des
chances pour que les autres soient : C#, Ab, Fm, F#, Ebm !!
Autant dire tout de suite qu'il vaut mieux maîtriser les barrés !
En prenant le tableau ci-dessus, on va chercher en ligne 11 l'accord
fondamental : Bb (majeur ou mineur, peu importe) et on décide de
transposer le tout en A, beaucoup plus simple. On va donc chercher en
ligne 10 la correspondance des accords en fonction de leur colonne. Ainsi le
C# ligne 11, colonne 4 devient un C en ligne 10, colonne 4.
On avait : Bbm, C#, Ab, Fm, F#, Ebm.
On obtient des accords beaucoup plus simples : Am, C, G, Em, F, Dm.
Ou encore : Em, G, D, Bm, C, Am si on décide de transposer en E.
Pour finir, on fixe un capodastre en 1ère case et en jouant en Am on obtient
exactement la tonalité originale : Bbm (le capodastre est la bestiole qui se
fixe sur le manche et qui bloque toutes les cordes à une certaine hauteur).
Et voilà comment on peut jouer en même temps que l'original avec des
accords simples ! Qui nous dit d'ailleurs que l'original n'est pas déjà joué de
cette manière ?
Chaque colonne du tableau correspond à une case du manche de la guitare.
Pour passer du Bbm au Am, on est descendu d'une colonne et il faut donc
fixer le capodastre en 1ère case pour retrouver la tonalité originale Bbm en
jouant du Am. Identique pour le Em qui se trouve 6 colonnes plus bas et
pour lequel il faut fixer le capodastre en 6ème case si on veut retrouver du
Bbm.
Transposer les accords sert, non seulement, à obtenir des accords simples si
ceux d'origine sont compliqués, mais permet également d'adapter
l'accompagnement à une voix plus aiguës ou plus grave.
A retenir de cette partie que les accords d'une chanson peuvent toujours être
transposés pour obtenir des accords simples.
Il y a de très rares exceptions à cette règle. La chanson 'Belle' de 'Notre
Dame de Paris' en est un excellent exemple. On a beau retourner les accords
dans tous les sens, ils deviennent simples pour un couplet et redeviennent
compliqués ensuite. Ceci s'explique par le fait que l'auteur effectue des
changements radicaux de tonalité au début de chaque couplet de la chanson.
Avec l'expérience on devient plus pointilleux et on préfère reproduire le
plus fidèlement possible l'original. Un Dm joué avec un capodastre en 3ème
case équivaut à un Fm sans capodastre. Même si on produit globalement le
même accord, les notes ne sont pas toutes à la même hauteur puisque la
position des doigts n'est pas la même. La sonorité d'ensemble n'est pas
précisément celle de l'original. Ce n'est quand même pas tellement
perceptible dans la plupart des cas et le résultat de la transposition est
souvent très satisfaisant.
 

LES ACCORDS ALTERES


Une fois qu'on a tous les accords d'un morceau, il ne reste plus qu'à savoir
si parmi eux il y a des accords septièmes, quatrièmes, sixièmes, neuvièmes
ou autres...
Un morceau peut parfaitement se jouer sans ces accords 'enrichis'.
Néanmoins, les septièmes et quatrièmes (parfois notés 'sus 4') sont
fréquemment utilisés.
Evidemment dans ce cas, la basse ne suffit pas à savoir si l'accord est
enrichi ou non.
Généralement, un accord 'septième' se situe juste avant le retour à l'accord
fondamental d'un morceau. Exemple, si la tonalité est C et que juste avant
le retour au couplet on détecte un G, il y a des chances pour qu'il s'agisse
d'un G7 mais ce n'est pas systématique.
L'accord 'sus 4' se retrouve fréquemment sur l'accord fondamental pour
venir le renforcer à la fin d'un couplet ou d'un refrain. Exemple, si un
morceau est en C, on pourra trouver à la fin du refrain, lors du retour sur
l'accord fondamental, un C4 suivi d'un C. Personnellement, j'adore le son
des accords 'sus 4'.
Pour finir, il y a des petits 'malins' qui jouent des accords avec une basse
qui n'est pas la note fondamentale de l'accord. On entend une basse en E et,
en réalité, l'accord joué est un C. Ceci se note : C/E, c'est à dire, que l'on
fait bien une position de C mais en jouant la basse en mi et non pas en do
(1ère corde au lieu de la 2ème).
Exemple d'accords avec des basses différentes :
Nino Ferrer - Le sud
Florent Pagny - Est-ce que tu me suis ?
 

Je crois que j'ai tout dit...


Pour me permettre de me faire une idée sur l'appréciation de cette méthode
et de l'améliorer le cas échéant, vos remarques et commentaires sont les
bienvenus. Pour m'écrire, cliquez sur l'enveloppe dans la partie gauche de
cette fenêtre.

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