La monarchie absolue

La personnalité du nouveau roi va peser sur le pays au point de créer une image quasi
mythique du pouvoir monarchique. Le souverain, chef du droit divin, établit une étiquette
rigoureuse et décide de gouverner lui-même. C’est de cette époque que date l’importance
particulière de la cour et de ses rites que le roi transporta plus tard à Versailles. (voir le
château de Versailles)

En matière économique et culturelle, le roi fortifie le pouvoir de la monarchie et réduit

l’autorité du pape en soutenant les artistes et les écrivains.

Les nobles sont alors écartés des affaires proprement politiques : le roi leur réserve les
honneurs militaires, les dignités ecclésiastiques ou les fastes de la vie de cour. Soumise à
l’étiquette, l’aristocratie est ainsi domestiquée;

La bourgeoisie, au contraire, est favorisée; c’est sur elle que s’appuie le roi pour diriger
le pays : Colbert, Le Tellier, par exemple, et Louvois bientôt anobli, sont des bourgeois.

Face au clergé, Louis XIV adopte une position ambiguë : il soutient l’Église et révoque
en 1685 l’édit de Nantes, mais il se méfie de certains ordres catholiques trop
indépendants, et qui contestent parfois sourdement sa politique.

À retenir

Louis XIV, Roi Soleil, est un monarque absolu qui gouverne tout seul et dont le
pouvoir émane de Dieu.

Le Roi Soleil renfonce son pouvoir définitivement en écartant la noblesse

traditionnelle. Le génie du roi est d’avoir endormi cette noblesse dont il se méfie en
l’enfermant dans les pièges du luxe et d’oisiveté de sa cour, au Louvre d’abord puis à
Versailles.

Le roi impose dans le royaume comme dans les autres cours d’Europe l’image d’un
État et d’un style rayonnants.

Louis XIV impose une monarchie absolue et désire lui donner l’image la plus
prestigieuse. Les arts lui permettent de réaliser ce projet. Le mécénat assure la protection
des artistes. La vie artistique est dirigée par le roi gratifiant les artistes de nombreuses
pensions. Les œuvres de Molière écrites sur commande. De plus, Racine et Boileau sont
nommés les historiographes du roi en 1677. La monarchie va centraliser le pouvoir et
inventer une littérature conformiste. En outre, ce régime politique a donné naissance au
classicisme.